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24 mai 2025
PAR SALLA GUEYE
LES FAUX COMBATTANTS
"Dans un monde où l’information défile plus vite que l’éclair, il est des titres qui, en un claquement de doigts, peuvent évidemment propager des fléaux aussi puissants que des tsunamis."
Dans un monde où l’information défile plus vite que l’éclair, il est des titres qui, en un claquement de doigts, peuvent évidemment propager des fléaux aussi puissants que des tsunamis. Prenez ce fameux « Les foutankés appellent à la résistance », repris aveuglément par certains médias et amplifié sur les réseaux sociaux.
Un symptôme inquiétant d’une montée de propos ethnicistes qui menacent notre cohésion nationale. Depuis quelques jours, entre vidéos virales et sorties provocatrices, le climat devient de plus en plus électrique. Et tout ça pour quoi ? Pour un député soupçonné de blanchiment de capitaux, un chroniqueur arrêté et des titres tapageurs qui semblent plus diviser qu’analyser. Cette idée de « résistance » lancée par des voix isolées, loin d’être une revendication politique, s’apparente à une tentative de semer le chaos.
Faut-il résister à la justice ou à l’unité nationale ? Le pire, c’est que cette rhétorique trouve un écho dangereux dans certains esprits prêts à voir des complots partout.
L’immense majorité des Sénégalais ne cédera pas à la tentation de l’ethnicisme. Résister, c’est plutôt défendre notre unité face à ceux qui veulent nous diviser. La cohésion nationale n’a pas besoin de ces fausses résistances. Elle se forge dans l’unité, la justice et la solidarité.
ARRESTATION D'UN COUPLE POUR TRAFIC DE STUPÉFIANTS À KÉDOUGOU
Arrêté le 20 janvier à Baitilaye, dans la région de Kédougou, les deux individus étaient en possession de 1.440 comprimés psychotropes et 90 cornés de chanvre indien.
Un couple sénégalo-malien a été arrêté le 20 janvier dernier au village de Baitilaye, dans la région de Kédougou, pour détention de 1.440 comprimés psychotropes (tramaking et tapentaking) et de 90 cornés de chanvre indien, a appris l’APS, jeudi, de source sécuritaire.
La brigade régionale de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) de Kédougou signale qu’une »importante quantité de 1.340 comprimés considérés comme substance psychotrope a été saisie le 10 octobre dernier au village de Taifa dans le Diakha qui appartenait au couple sénégalo malien ».
Lors de cette première opération, le couple s’était enfui avant d’être localisé au village de Baitilaye où il a été finalement arrêté, le 20 janvier dernier.
L’OCRTIS, a déclaré avoir saisi 100 autres comprimés, soit un total de 1.440 comprimés psychotropes, ainsi que 90 cornes de chanvre indien.
Selon la même source, l’interpellation de ce couple entre dans le cadre des opérations de sécurisation et de lutte contre le banditisme, dans la zone du sud-est du Sénégal.
Elle signale que ce couple menait ses »activités criminelles » dans les sites d’orpaillage de Taifa et de Baitilaye, dans la commune de Bandafassi.
Les deux prévenus qui vendaient les produits interdits aux orpailleurs et aux travailleuses du sexe ont été ainsi déféré au parquet du Tribunal de grande instance de Kédougou.
PLAIDOYER POUR LA MONÉTISATION DES CONTENUS MÉDIATIQUES PAR LES GAFAM
L’Institut Panos Afrique de l’Ouest, en collaboration avec l’UNESCO, ambitionne de promouvoir une réforme législative pour inciter les géants du numérique à rémunérer les contenus produits par les médias africains.
L’institut Panos Afrique de l’Ouest veut mener un plaidoyer, en collaboration avec l’UNESCO, en vue d’une réforme législative et réglementaire visant à inciter les géants de l’Internet, connus sous le nom de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), à la monétisation des contenus produits par les médias africains, a déclaré jeudi, Birame Faye, le coordonnateur dudit institut.
‘’Nous voulons examiner les différentes lois, tels le code de la presse, le code la publicité, la loi sur les droits d’auteur, la loi d’orientation sur la société de l’information, les directives régionales existantes pour vérifier s’il existe des dispositions qui prévoient des paiements’’ octroyés aux créateurs de contenus, les médias notamment, a-t-il dit.
Birame Faye s’exprimait au cours d’un atelier de restitution d’une étude portant sur le cadre légal relatif à la reprise et à l’exploitation des contenus médiatiques au Sénégal par les GAFAM.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet dénommé : ‘’Relever le défi de la sécurité juridique des médias face aux nouveaux enjeux numériques au Sénégal et en Côte d’Ivoire’’.
‘’L’atelier vise à améliorer la connaissance de la communauté des acteurs médiatiques, institutionnels et culturels, du cadre relatif à l’exploitation de leurs contenus en vue de les engager dans un plaidoyer pour une réforme législative et réglementaire visant à protéger la création de contenus contre l’action commerciale des plateformes numériques’’, a-t-il fait savoir.
Selon lui, cette initiative vise à renforcer la viabilité des médias en Afrique de l’Ouest face à la concurrence accrue des plateformes de contenus telles que les GAFAM, TikTok, Opera News, etc., qui agrègent et distribuent des contenus en ligne de sources diverses.
L’accent est mis, à son avis, sur l’amélioration des cadres juridiques au Sénégal et en Côte d’Ivoire pour mieux protéger les médias locaux.
A ce titre, le coordonnateur de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest propose l’adoption de dispositions légales en cas de vide juridique, suggérant, au besoin, la révision de la loi sur les droits d’auteur et les droits voisins.
Pour Birame Faye, étant donné que ces dispositions légales et réglementaires sont de portée nationale, il appelle à un plaidoyer au niveau sous régional, pour faire face à la puissance des GAFAM.
‘’Vu la puissance de ces plateformes, un plaidoyer sera mené au niveau de l’UEMOA, de la CEDEAO pour avoir des directives communautaires qui encadrent l’exploitation des contenus médiatiques’’.
Présent à l’atelier, le conseiller régional pour la communication et la formation du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, Michel Kenmoe a indiqué que l’étude vise à ‘’engager la discussion pour pouvoir trouver un cercle vertueux entre les médias, les plateformes numériques et le public’’.
‘’La viabilité des médias est très importante. Lorsqu’ils ne sont pas viables, c’est le contenu qui va en pâtir et il y a le risque qu’ils puissent être capturés par des intérêts économiques, politiques ou tout autre’’, a-t-il averti.
PLUS DE 300 DÉCLARATIONS DE NAISSANCE BLOQUÉES À ZIGUINCHOR
Ce retard administratif prive de nombreux enfants de leurs extraits de naissance, essentiels pour accéder à leurs droits fondamentaux.
À Ziguinchor, plus de 300 déclarations de naissance sont actuellement en suspens à la mairie, en raison du retard dans la signature des registres par le président du tribunal de grande instance. Ce blocage administratif prive de nombreux parents des extraits de naissance nécessaires pour leurs enfants, une situation dénoncée par le coordinateur de FRAPP Ziguinchor.
L’acte de naissance est un droit fondamental qui assure l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à la reconnaissance légale. L’absence de ce document met en péril l’avenir de ces enfants, en entravant leurs droits et leurs perspectives d’avenir, a-t-il souligné.
D’après les investigations menées, le retard dans la signature des registres est la cause principale de cette impasse. Le gouvernement du Sénégal, engagé dans la lutte contre les naissances non déclarées, est interpellé sur l’urgence d’assurer l’enregistrement universel des naissances.
FRAPP Ziguinchor appelle ainsi le président du tribunal de grande instance à agir rapidement pour débloquer la situation et demande une collaboration plus étroite entre les autorités judiciaires et municipales afin de permettre aux parents d’obtenir les extraits de naissance de leurs enfants sans plus attendre.
La protection des droits des enfants est une responsabilité partagée, et il est crucial d’agir rapidement pour garantir la dignité et les droits des familles affectées, a-t-il conclu.
DÉFAILLANCE DANS L’EXÉCUTION DES AMENDES JUDICIAIRES, 3 MILLIARDS FCFA NON RECOUVRÉS
Selon le ministre de la Justice, cette somme issue de condamnations pécuniaires entre 2022 et 2024, n'a pas été recouvrée au Tribunal de Grande Instance de Dakar.
L’application de certaines décisions de justice au Sénégal pose toujours un sérieux problème. Notamment les amendes infligées à certains justiciables et dont les montant doivent aller au Trésor public. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qui a révélé ce jeudi, lors de la Conférence des chefs de parquet, les résultats des études qu’il a commanditées sur le sujet, a avancé le somme de 3 milliards FCFA non recouvrés, rien qu’à Dakar.
“L’exploitation des statistiques reçues des différents parquets montre que l’exécution des condamnations pécuniaires bute encore sur un certain nombre de défis liés notamment à l’anachronisme du processus d’exécution, l’éparpillement des responsabilités et l’insuffisance de personnel et de moyens”, a-t-il indiqué au cours de son discours inaugural.
Avant d’ajouter: “Les études récentes, sous mon autorité, effectuées par la Direction des affaires criminelles et des grâces révèlent que rien qu’au Tribunal de Grande instance de Dakar, le montant des amendes prononcées entre 2022 et 2024 non encore recouvrées, s’élèvent à plus de 3 milliards de nos francs. Cela renseigne de l’importance que la contribution de la justice peut apporter à l’économie nationale, mais aussi et surtout sur l’urgence d’une exécution effective des décisions”.
LES AUDITIONS DANS L'AFFAIRE DES 94 MILLIARDS FCFA DÉMARRENT CE VENDREDI
En première ligne, la famille Mbengue, propriétaire du TF 1451/R, situé à Rufisque. D'après L’Observateur, ses représentants seront entendus.
iGFM - (Dakar) Les auditions annoncées dans l'affaire des 94 milliards de francs Cfa démarrent demain vendredi, à 12 heures. En première ligne, la famille Mbengue, propriétaire du TF 1451/R, situé à Rufisque.
D'après L’Observateur, ses représentants seront entendus. Ils seront ainsi cinq (5) mandataires à défiler devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Die) qui ont hérité du dossier. Saisie par le parquet du Pool judiciaire financier, la Dic est à pied d'œuvre pour faire la lumière sur cette affaire qui tient en haleine l'opinion publique depuis 2019.
Ce dossier, remontant à 1978, porte sur une superficie initiale de 275 hectares, dont 267 immatriculés au nom des héritiers de feu Ousmane Mbengue et consorts. À l'origine, le conflit opposait les héritiers de Ousmane Mbengue à Djily Mbaye, un marabout influent et homme d'affaires décédé en 1991.
L'affaire a, par la suite, pris une tournure politique lorsque Ousmane Sonko est intervenu, dénonçant ce qu'il a qualifié de spoliation d'une famille modeste. Il a accusé des hauts fonctionnaires de l'État d'avoir facilité cette situation. Dans l’affaire, deux anciens responsables de l'administration foncière, Tahibou Ndiaye et Mamour Diallo, respectivement ex-directeurs du Cadastre et des Domaines, ont été mis en cause.
Le 15 octobre dernier, les avocats des héritiers de Ousmane Mbengue ont déposé une plainte auprès du Parquet financier, sept mois après que le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a ordonné la radiation de la pré-notation sur le titre foncier contesté.
Cette plainte s'appuie sur un rapport de l'Ofnac qui, selon les plaignants, révèle que «d'importantes sommes ont été détournées par des structures ou des personnes tierces, à l'insu des héritiers, avec la complicité de hauts fonctionnaires de l'État».
Par Momar Dieng
DIOMAYE ET SONKO LANCENT LA TRAQUE POUR L’EXTRADITION DE MACKY SALL ET COMPAGNIE
Sans être nommément cité, le « cas » Macky Sall et consorts a été au menu de la réunion du Conseil des ministres du 22 janvier 2025. Il s’est présenté sous forme d’un « projet de décret » relatif à la « convention existant entre le gouvernement le sénégal
Sans être nommément cité, le « cas » Macky Sall et consorts a été au menu de la réunion du Conseil des ministres du 22 janvier 2025. Il s’est présenté sous forme d’un « projet de décret » relatif à la « convention existant entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le gouvernement du Royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des personnes condamnées, signée le 17 décembre 2004 à Rabat (Maroc). » Le texte a été adopté. Après la réinstallation de la Haute Cour de justice (HCJ) par l’Assemblée nationale, c’est un autre jalon que pose le duo Diomaye-Sonko dans la perspective d’un jugement de l’ancien président de la République.
Depuis avril 2024 et la défaite de son poulain Amadou BA à l’élection présidentielle du 24 mars 2024, Macky Sall vit en exil à Marrakech avec familles et bagages. Il ne donne pas l’impression ou le sentiment de vouloir revenir de sitôt au Sénégal. Tête de liste de sa coalition électorale lors des législatives du 17 novembre dernier, il avait promis de venir faire campagne avant de se rétracter. Ses partisans encore fidèles s’étaient débrouillés seuls sur le terrain face à la machine du parti au pouvoir Pastef. Il n’y a pas eu de miracle.
En dépoussiérant la convention bilatérale citée plus haut, l’exécutif sénégalais ouvre clairement un dossier judiciaire à haute intensité politique qui sera un sérieux test de la solidité des relations particulières qui existent entre le Sénégal et le Maroc. Dans le respect des procédures qui encadrent le traitement des « personnes détenues » et « le transfèrement des personnes condamnées », le pouvoir sénégalais va travailler à obtenir des autorités marocaines, dans un premier temps, des garanties sur l’application rigoureuse de la Convention signée entre les deux États. Dakar sondera ainsi Rabat pour avoir l’assurance que la personnalité politique qu’est Macky Sall, accueillie en hôte de marque par le Royaume chérifien, ne sera pas un objet de conflit dur entre les deux pays.
Sous cet angle, il est permis de supposer que le Maroc trainerait les pieds si le Sénégal exprimait par les canaux diplomatiques appropriés une demande d’extradition de l’ancien chef d’Etat. Le Royaume hésiterait autant pour protéger sa réputation de pays accueillant que pour, peut-être, donner le temps et l’opportunité à Sall de se trouver un autre point de chute sans risque, comme dans les émirats et monarchies du Golfe arabe-persique.
On peut néanmoins penser que si le projet de faire juger Macky Sall (sans oublier certains de ses compagnons qui ont pris la tangente avant ou après lui) porte en lui une vraie dimension politique et morale du point de vue des autorités sénégalaises, le réalisme politique pourrait finir par prévaloir. Il se manifesterait alors par l’impossibilité concrète - ici et maintenant - de rapatrier un fugitif bénéficiant de l’asile politique d’un pays ami du Sénégal et de le faire constater à l’opinion publique nationale. A l’impossible nul n’est tenu, dit-on!
VIDEO
LA MISE AU POINT DU MINISTRE DE LA JUSTICE CONCERNANT L'AFFAIRE FARBA NGOM :
Ces derniers jours, les poursuites ouvertes contre Farba Ngom polarisent l’actualité. Aux membres de l’opposition qui parlent d’irrespect de la procédure, le ministre de la Justice a apporté la réplique ce jeudi
Ces derniers jours, les poursuites ouvertes contre Farba Ngom polarisent l’actualité. Aux membres de l’opposition qui parlent d’irrespect de la procédure, le ministre de la Justice a apporté la réplique ce jeudi en marge de la conférence des chefs de parquet.
«Nous sommes dans le cadre d’une procédure pénale. La procédure résulte du rapport de la Centif. Et. Les rapports de la Centif sont remis directement au procureur de la République. C’est dire donc que l’autorité politique, que je représente quelque part dans le fonctionnement de la Justice, n’a absolument rien à y voir.
Et aux termes de la loi sur le blanchiment des capitaux, le procureur de la République a l’obligation légale de saisir immédiatement le Juge d’instruction. En l’espèce, c’est la qualité de la personne mise en cause (Ndlr : Farba Ngom), qui, évidemment, entraine ces contraintes procédurales que nous nous efforçons de respecter justement pour respecter cette légalité.»
AFFAIRE GUINÉE ÉQUATORIALE-CONGO : LE JURY DISCIPLINAIRE DE LA CAF REND SON VERDICT
La Confédération Africaine de Football (CAF) a rendu son verdict dans l'affaire impliquant la Fédération Équato-guinéenne de Football ("FEGUIFUT") et la Fédération Congolaise de Football ("FECOFOOT")
La Confédération Africaine de Football (CAF) a rendu son verdict dans l'affaire impliquant la Fédération Équato-guinéenne de Football ("FEGUIFUT") et la Fédération Congolaise de Football ("FECOFOOT"), suite à la plainte déposée par la Guinée Équatoriale concernant les matchs aller et retour des qualifications pour le Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) 2024.
Les matchs se sont déroulés comme suit : le 21 décembre (match n°1 : Guinée Équatoriale - Congo) et le 29 décembre (match n°2 : Congo - Guinée Équatoriale).
Le Jury disciplinaire de la CAF a constaté que la Fédération Congolaise de Football (FECOFOOT) avait aligné un joueur inéligible (M. Mankou Nguembete Japhet Eloi) lors des deux matchs.
Le Jury disciplinaire de la CAF a pris les décisions suivantes :
-Les matchs n°1 Guinée Équatoriale vs Congo et n°2 Congo vs Guinée Équatoriale des qualifications pour le Championnat d'Afrique des Nations 2024 ont été déclarés forfaits en faveur de la Guinée Équatoriale, avec un score de 3-0.
-La Fédération Congolaise de Football a également été condamnée à une amende de 10 000 USD (6 308 857 millions de francs CFA.)
LE PARLEMENT A SAINT-LOUIS
Une mission parlementaire a rencontré mercredi des populations et acteurs de la pêche à Saint-Louis (nord), pour des échanges qui font fait ressortir la nécessité d’accorder plus de considération à ce secteur.
Une mission parlementaire a rencontré mercredi des populations et acteurs de la pêche à Saint-Louis (nord), pour des échanges qui font fait ressortir la nécessité d’accorder plus de considération à ce secteur.
La mission, organisée de concert avec le Forum civil, était conduite par le député Babacar Ndiaye, président de la commission énergie et ressources minérales de l’Assemblée nationale.
« On est là, dans le cadre de notre mission parlementaire. On a rencontré les pêcheurs de Saint-Louis et là, on vient de terminer notre rencontre avec la population, les différents acteurs voire les différentes couches de la population de Saint-Louis », a déclaré le parlementaire, en marge d’une rencontre tenue à l’Espace jeunes de Saint-Louis.
« Les échanges que nous avons eus aujourd’hui avec les pêcheurs, nous montrent que ce sont des gens qui s’y connaissent. Des gens qui maîtrisent leur secteur », a dit le député Babacar Ndiaye, en présence de Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil qui s’active dans la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
La secrétaire adjointe du conseil local de pêche artisanale (CLPA), Fama Sarr, de même que l’ancien député Thiamba Seck, ont aussi pris part à cette activité,.
Le parlementaire a plaidé pour « plus de respect et de considération » à l’endroit des acteurs de la filière pêche. Il a également évoqué la question de la brèche, promettant de visiter prochainement le site en question.
La brèche de Saint-Louis, à l’origine, était une mince flèche de sable de quelques centaines de mètres de large, qui protège la cité de l’assaut des vagues. Jusqu’en 2003, elle empêchait une évacuation rapide des eaux du fleuve lors des crues car elle s’allongeait sur environ trente kilomètres au sud de la ville.
L’ouverture artificielle d’une brèche, 7 kilomètres au sud de la ville, suite à la crue d’octobre 2003, a radicalement changé l’inondabilité de la cité, au point que la ville est devenue plus vulnérable à une augmentation, même modérée, du niveau moyen de la mer.
« La question de la brèche est revenue dans nos échanges. D’ailleurs nous allons revenir à Saint-Louis pour uniquement visiter la brèche et voir ce qu’il s’y passe réellement », a-t-il promis.
Il y a aussi, dit-il, une vielle doléance des pêcheurs de Saint-Louis, qui concerne l’installation de ports de pêche pour au moins essayer de contourner la brèche et éviter les accidents qu’elle peut provoquer.
Le député a aussi évoqué la question des récifs et de la zone poissonneuse de Diattara, occupée par une plateforme d’exploitation gazière, invitant les autorités à prendre au sérieux cette question.