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24 mai 2025
LE GÉNÉRAL JEAN BAPTISTE TINE MOBILISE POUR LA RÉUSSITE DU PROCHAIN SETAL SUNU RÉEW
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique organise la neuvième édition de la journée nationale de nettoiement, prévue le 1er février 2025.
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique (MISP) organise la neuvième édition de la journée nationale de nettoiement, prévue le 1er février 2025. Placée sous le thème « Setal sunu gox mooy yokk sunu kaaraangué » (Rendre propre notre environnement, c’est promouvoir la sécurité), cette initiative vise à mobiliser les citoyens à travers des activités variées d’investissement humain et de sensibilisation.
Dans le cadre des préparatifs, plusieurs actions seront menées notamment une campagne pour la Carte Nationale d’Identité (CNI), du 29 au 31 janvier, des points d’enrôlement seront installés à Dakar (place du 3e millénaire), Thiès (place France), et Touba (Dianatou). Deux autres sites seront définis prochainement.
Il est prévu aussi d’organiser une communication sur la facilitation pour l’obtention des passeports, une campagne est également prévue, avec les sites et modalités en cours de définition et une journée de don de sang et consultations médicales gratuites. Ces activités se dérouleront dans les infirmeries des Sapeurs-pompiers et de la Police nationale.
Le samedi, des séances de sensibilisation porteront sur des thèmes variés, notamment les gestes de premiers secours, la lutte contre l’émigration irrégulière, les incivilités, et la doctrine de la police de proximité.
Le ministère a identifié les lieux publics stratégiques pour les activités de nettoiement : cimetières, marchés, lieux de culte, gares, et autres espaces collectifs. Dans les 14 régions, 47 départements et 127 arrondissements, les autorités locales ont déjà proposé les sites officiels.
À Dakar, les sites pour accueillir le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko seront validés après une réunion de coordination à la présidence. Un comité de pilotage, dirigé par Cheikh Niang, et des équipes déconcentrées composées de gouverneurs, préfets et sous-préfets assureront la mise en œuvre.
VERS UN PÔLE LOGISTIQUE DE LA PNA À KAFFRINE
La région de Kaffrine va bientôt se doter d’un pôle logistique devant permettre une disponibilité, à temps réel, de médicaments dans cette partie centre du Sénégal, a annoncé le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), docteur Seydou
La région de Kaffrine va bientôt se doter d’un pôle logistique devant permettre une disponibilité, à temps réel, de médicaments dans cette partie centre du Sénégal, a annoncé le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), docteur Seydou Diallo.
S’exprimant dans le cadre d’une visite de travail dans la capitale du Ndoucoumane il a indiqué, sans d’autres détails, que des aires de stockage aux normes sont également prévues pour faciliter la disponibilité en médicaments dans cette région.
« On a été reçus par le gouverneur, qui a promis de nous octroyer une assiette foncière pour pouvoir ériger ce pôle logistique, qui permettra à la région de Kaffrine de se doter en médicaments et d’avoir des aires de stockage aux normes », a-t-il dit en s’entretenant avec des médias.
De cette manière, la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA) va pouvoir distribuer des médicaments, « partout dans la région, pour le bien être des Kaffrinois », a ajouté docteur Diallo, dont le but de la visite était de s’enquérir de la situation au niveau des pharmacies régionales d’approvisionnement, en vue de prendre contact avec les agents et de faire un état des lieux.
« Les pôles logistiques vont permettre aux régions d’être beaucoup plus autonomes, de disposer de suffisamment de stocks à l’intérieur du pays et de réduire la dépendance des régions vis-à-vis de Dakar », a-t-il expliqué.
Le directeur régional de la santé (DRS) de Kaffrine, le docteur Mbaye Thiam, a magnifié cette visite, estimant que Kaffrine « a besoin d’être automne sur tous les plans », pour une meilleure prise en charge des questions de développement dans cette région.
DECES DE MADIOR DIOUF, ANCIEN MINISTRE
Le Sénégal pleure la disparition de Madior Diouf, décédé dans la nuit du 22 au 23 janvier à son domicile.
Le Sénégal pleure la disparition de Madior Diouf, décédé dans la nuit du 22 au 23 janvier à son domicile. L’annonce a été faite par Moustapha Niasse. Né en 1939 à Fimela, Madior Diouf (86 ans) était un éminent professeur de littérature à l’Université Cheikh Anta Diop et un homme politique. Syndicaliste engagé, Madior Diouf a dirigé le syndicat unique des enseignants du Sénégal (Sudes) pendant huit ans.
Fondateur et leader du Rassemblement national démocratique (RND), il s’inspirait des idées de Cheikh Anta Diop pour promouvoir une vision démocratique alternative. Ancien ministre de la Culture sous Moustapha Niasse, il avait également marqué les esprits en se présentant à l’élection présidentielle de 1993. Professeur agrégé de lettres à l’Université Cheikh Anta Diop
Intellectuel et défenseur des valeurs de justice sociale, Madior Diouf laisse un héritage culturel et politique qui a profondément marqué le Sénégal. Sa levée du corps aura lieu ce vendredi à l’hôpital Principal, suivie de son inhumation au cimetière musulman de Yoff.
La rédaction du Soleil présente ses sincères condoléances à sa famille.
NOUS MAINTENONS NOTRE RÉPUTATION DE DESTINATION SÛRE
Le Sénégal « maintient sa réputation de destination touristique sûre et accueillante », en dépit de »l’incident isolé survenu à l’hôtel Riu Baobab » le week-end dernier, à Pointe Sarène, dans le département de Mbour (ouest)
Le Sénégal « maintient sa réputation de destination touristique sûre et accueillante », en dépit de »l’incident isolé survenu à l’hôtel Riu Baobab » le week-end dernier, à Pointe Sarène, dans le département de Mbour (ouest), assure le directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT), Adama Ndiaye.
« Le Sénégal maintient sa réputation de destination touristique sûre et accueillante, reconnue pour sa stabilité politique et sociale exemplaire en Afrique de l’Ouest, son hospitalité légendaire, la ‘Teranga’ sénégalaise, son excellent bilan en matière de sécurité touristique », écrit-il dans un communiqué parvenu à l’APS.
Une vingtaine de personnes armées de fusils de chasse s’étaient introduites dans ce réceptif hôtelier dans la nuit de samedi à dimanche. Ils ont échangé des tirs avec des gendarmes venus à la rescousse, avant de battre en retraite avec de l’argent qu’ils ont pris à la réception de l’hôtel, un butin évalué à plus de 12 millions de francs CFA.
« L’ASPT, en collaboration avec les autorités compétentes, continue de mettre en œuvre des mesures préventives renforcées pour garantir la sécurité et le confort de tous les visiteurs », a assuré son DG. Il a déploré cet incident tout en compatissant au traumatisme subi par les clients et le personnel de RIU.
« Nous nous indignons de cette attaque et comptons nous déployer dès [ce jeudi 23 janvier] pour apporter notre soutien et réaffirmer notre solidarité au Groupe RIU, devenu le fleuron de notre offre touristique », a-t-il ajouté.
Le DG de l’ASPT a réaffirmé son « engagement total envers la sécurité » des touristes qu’il invite « à continuer de découvrir les richesses culturelles, naturelles et humaines exceptionnelles du Sénégal en toute sérénité », faisant valoir que « la réaction rapide et professionnelle des forces de sécurité démontre l’efficacité de notre système de protection des sites touristiques ».
« Aucun touriste ni membre du personnel n’a été blessé lors de cet incident, grâce aux protocoles de sécurité en place », s’est-il réjoui, signalant que « des mesures de sécurité supplémentaires ont été immédiatement déployées dans l’ensemble des zones touristiques ».
KAFFRINE ENREGISTRE UN PREMIER DECES DE LA FIEVRE CRIMEE
Le district sanitaire de Birkilane, dans la région de Kaffrine (centre), a enregistré un décès parmi les deux cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo confirmés dans ce département
Le district sanitaire de Birkilane, dans la région de Kaffrine (centre), a enregistré un décès parmi les deux cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo confirmés dans ce département, a appris l’APS du directeur régional de la santé, docteur Mbaye Thiam.
« Le district sanitaire de Birkilane a notifié deux cas de fièvre hémorragique Crimée Congo. Un des deux cas est décédé, l’autre a une évolution favorable », a-t-il révélé au cours d’un entretien téléphonique.
Selon le directeur régional de la santé de Kaffrine, 51 cas contacts identifiés sont actuellement suivis par les services compétents. Il a invité les populations à garder leur sérénité et à s’orienter vers les hôpitaux dès les premiers symptômes pour une prise en charge précoce.
La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie transmise de l’animal à l’homme par le biais des tiques, avait rappelé le ministère de la Santé, après l’apparition du premier cas fin avril 2023.
Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. Sa transmission à l’homme se fait par « contact direct avec du sang ou des tissus d’animaux infectés ».
LES QUOTIDIENS TOUJOURS PLUS TOURNÉS VERS LES AFFAIRES
Les livraisons de ce jeudi continuent de décortiquer les enquêtes ouvertes par la justice dans plusieurs affaires liées à des infractions financières.
Les enquêtes ouvertes par la justice dans plusieurs affaires liées à des infractions financières continuent de tenir en haleine les quotidiens parvenus jeudi à l’APS.
Sud quotidien annonce que l’Assemblée nationale va statuer demain, vendredi 24 janvier, sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux s’élevant à 125 milliards de francs CFA.
« Vingt-quatre heures après son face-à-face raté avec le député de Takku Wallu [opposition parlementaire] qui a boycotté son audition, la commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de son immunité parlementaire a saisi hier, mercredi 22 janvier, le président de l’Assemblée nationale qui, dans la foulée, a convoqué la conférence des présidents pour arrêter la date de la plénière », rapporte le journal, évoquant un « bras de der » en perspective.
Vox populi note que d’ores et déjà, « les avocats politiques de Farba Ngom fustigent la procédure choisie », à l’image de Me El Hadj Amadou Sall, qui affirme, dans des propos rapportés par le même journal, que par « Farba Ngom n’a pas eu accès à son dossier pour se défendre ».
« Rien d’autre qu’une chasse aux sorcières »
La coalition Takku Wallu Sénégal à laquelle appartient le député, dénonce de son côté « une tentative du gouvernement de déchoir Mouhamadou Nom dit Farba de son immunité parlementaire », rapporte L’Observateur.
Elle considère que la demande dont il fait l’objet « n’est rien d’autre qu’une chasse aux sorcières politiquement motivée, dénuée de tout élément concret », avant de signaler que trois société de Farba Ngom sont sous enquête fiscale.
Le quotidien l’As note que cette affaire peut se lire comme « le baromètre d’un rapport de forces », en allusion à la « grande mobilisation de soutien » convoquée par l’Alliance pour la République, ce jeudi, dans le fief du député, à Agnam, dans le nord du pays.
Selon l’As, le succès de cette mobilisation « sera déterminant dans le rapport de forces que la formation marron-beige veut imposer au pouvoir en place, qu’elle qualifie de ‘revanchard’ et ‘d’inexpert' ».
Si M. Ngom est « en passe de perdre son immunité parlementaire », sur la base de « soupçons financières de nature encore indéterminée, le dernier rapport de la Centif [Cellule nationale de traitement des informations financières] montre qu’il n’est pas le seul à être visé », relève L’Observateur.
Il ajoute que « les infractions les plus notables relevées par cet organisme portent sur les délits de corruption, de détournement de fonds publics, ou même de trafic de devises et autres », étant entendu que l’année dernière, « 43 dossiers avaient été transmis à la Justice ».
Libération, par exemple, révèle que le parquet financier « piste des retraits de 1,051 milliard de francs CFA » à la Société de construction et d’aménagement (SECAM), filiale de la Caisse des dépôts et consignations. Il s’agit de retraits « sans justificatifs ni contrepartie », intervenus après le rachat, en septembre 2023, de 60% du capital de la SECAM par la CDC, fait observer le journal.
« Ça sent la diète »
Le quotidien Les Echos, dans le même esprit, s’intéresse aux poursuites judiciaires contre Tabaski Ngom, ex-agent comptable particulier de la Commission de régulation du secteur de l’électricité, dans le cadre d’un détournement présumé de plus de 700 millions de francs CFA.
« D’autres affaires apparaissent dans l’affaire », renseigne le journal, selon lequel de nouvelles têtes risquent de tomber dans cette affaire. « Le parquet financier vient de poser un acte fort allant dans la diligence des dossiers impliquant Tabaski Ngom, Mor Guète et Momath Ba », renseigne L’Observateur, sur le même sujet.
« Cette juridiction qui a ordonné la jonction des trois procédures, eu égard à leur ‘lien de connexité’, a également désigné un juge, lequel pourrait inculper aujourd’hui [jeudi 23 décembre] le trio », annonce la même publication.
Walfquotidien évoque un tout autre sujet, lié à la « réduction de l’aide au développement de la France » et à « la suspension des financements de l’USAID et du FMI ». « Ça sent la diète », affiche le journal. Et de faire remarquer que pendant que les finances publiques sont tendues, écrit le journal, « les sources de financement se raréfient. Ce qui risque de compliquer la situation économique du Sénégal déjà tendue ».
« Diomaye-Sonko sous pression », lit-on à la une du quotidien Enquête, dont l’intérêt porte sur l’état du front social. « Face aux menaces sur l’emploi dans le public et le privé, les défenseurs des droits des travailleurs se mobilisent », indique le journal.
Le Soleil pointe les conséquences de l’attaque, ce week-end, d’un réceptif hôtelier sur la petite-côte sénégalaise. Ce braquage n’a pas fait de victime, mais son écho « pourrait faire du mal au tourisme sénégalais », qui se trouve soumis « à rude épreuve », selon le journal.
Par Mamadou Oumar Kamara
LES ARTS, LEURS HEURS, CONTRE LES HEURTS
À Tunis pour la 10e édition des Journées musicales de Carthage (Jmc), nous nous retrouvons à table avec un booker marocain, le reporter sans frontières russo-allemand, Sasha G.
À Tunis pour la 10e édition des Journées musicales de Carthage (Jmc), nous nous retrouvons à table avec un booker marocain, le reporter sans frontières russo-allemand, Sasha G., rejoint plus tard par une journaliste et une tourneuse algériennes et des Tunisiens.
L’ambiance est chaleureuse, gourmande. Ça parle d’arts, de musique notamment, avec ses notes universelles et bienfaisantes. C’était convivial et enchantant jusqu’à ce qu’un mot fuse : « Sahara ». Ah, ce désert… de sable mouvant ! Les esprits s’embourbent d’une traite. Ce désert nous sépare des Maghrébins, qui commencent inconsciemment à dire « Africains » à cet instant, en parlant de nous Subsahariens. Ce désert, symbole de friction et d’inimitié entre Marocains, Algériens et l’insubmersible Front Polisario. L’ambiance se tend un tout p’tit peu. Sasha, avant de partir, était là, intervenant par rictus (c’est cependant sa nature, ce sympathique Tubaab d’Afrique), visage circonstanciel malgré lui du colon et du mercenaire.
La discussion reste diplomatique, sans réelles escarmouches, mais le malaise pouvait s’empoigner à ce moment du déjeuner. Bien que de part et d’autre on s’amuse à casser quelques sucres sur des dos, quand on va se servir des mignardises au dessert. Ah satanée politique ! Sur le coup, nous vient à l’esprit la réflexion d’un vieil ami en écho lointain : « Les Arabes ne s’accordent que sur Oum Kalthoum ». L’inénarrable diva égyptienne est adulée jusque-là dans tout le monde arabe ; on s’en rend d’ailleurs compte encore dans ces Jmc. Elle est la seule figure qui fait battre à l’unisson les cœurs des Orientaux. Même sur la cause palestinienne, les convictions et actions restent mouvantes dans la Ligue arabe.
Du reste, ce ne sont pas qu’eux qui vibrent du génie d’Oum Kalthoum qui a, pour l’histoire, ouvert l’Olympia de Paris ainsi que plusieurs scènes aux Africains (sans distinction de teint, bien entendu). Saviez-vous que Youssou Ndour, pour son opus « Egypt » qui lui a valu la Grammy Awards (2005), sacre suprême en musique, a été lointainement inspiré par l’Astre de l’Orient ? Eh oui, tout petit, dans les années 60, il s’imprégnait de la céleste voix d’Oum Kalthoum, tous les premiers jeudis soirs du mois par le transistor, avec l’émission « La Voix du Caire » sur Radio Sénégal. Youssou Ndour va même quelque peu rendre hommage à l’Égyptienne en empruntant les airs de « Ansak » pour son single « Teyel Ko ».
Vous l’aurez deviné, nous plaidons l’argument que la culture demeure le meilleur instrument diplomatique et d’agrégation des peuples. Des régimes autocratiques avaient intelligemment investi ce boulevard, en promouvant des ensembles culturels forts qui ornaient leurs images, couvraient les austérités et romantisaient le césarisme. Cuba s’enjaillait aux airs de l’Orquesta Aragon en plein dans sa crise et les fers de Castro, tout en admettant l’Orchestra Broadway de l’ennemi yankee. Ahmed Sékou Touré avait juré pour le rayonnement du mythique Bembeya Jazz national de Guinée et autres joies culturelles. Les Ballets africains de Guinée finançaient l’État avec les recettes des tournées, quand le pays vivait les pires peines économiques à cause de la France qui s’est agacée du Non de septembre 1958.
Autre anecdote : de ce qu’on raconte, Sékou Touré avait souri en écoutant la première fois le somptueux « Beni Barale ». Il avait par la suite admis le retour de quelques exilés guinéens. Ah quand on vous dit que la musique adoucit les mœurs ! Nos États gagnent à vivement soutenir les arts, les porter et, mieux, bâtir de solides politiques culturelles. Ils ne sont pas uniquement ce souffle rafraichisseur des cœurs et âmes.
Les arts génèrent effectivement des bonheurs économiques énormes, à l’ère où ils s’imposent comme l’enjeu majeur dans le monde. Les flux sont estimés à des milliers de milliards de FCfa. La Tunisie, avec plus de 400 festivals dans l’année, rigole malgré la crise grandement grâce à sa vitalité artistique. Avec de bonnes infrastructures, des contenus congrus et des événements tels « Les Journées culturelles patriotiques », walaay notre Bonheur national brut va flamber. Et il suffit tellement de peu ! Ce n’est pas tant mal de servir du pain et des jeux. L’important reste que le pain ne soit pas intoxiqué, et les jeux pas pervers.
LA PEINE DE MORT, SOLUTION OU REGRESSION FACE A LA CRIMINALITE ?
La peine de mort a été abolie au Sénégal en 2004, par la loi n° 2004-38 du 28 décembre 2004. Quant à la dernière exécution par ce procédé, il remonte au mois de juin 1967 avec la mise à mort d’Abdou Ndaffa Faye.
Pumar dit Boubacar Wane NDONGO |
Publication 23/01/2025
La peine de mort a été abolie au Sénégal en 2004, par la loi n° 2004-38 du 28 décembre 2004. Quant à la dernière exécution par ce procédé, il remonte au mois de juin 1967 avec la mise à mort d’Abdou Ndaffa Faye.
Et même avant cela, une seule personne avait été exécutée, en avril de la même année. Deux exécutions en 44 ans d’existence. Mais face aux nombreux meurtres recensés dernièrement dans la banlieue et au Sénégal, de nombreuses voix se lèvent pour demander le retour de la peine de mort.
Les semaines se suivent et les meurtres font l’actualité. Face à cette série de crimes violents, plusieurs voix se lèvent pour demander le retour de la peine de mort. Ils pensent, en effet, que cette mesure serait assez dissuasive pour que tuer constitue une barrière infranchissable. C’est ce que pense l’Imam Diop. « Il faut chercher des punitions à la hauteur des crimes, de fortes répressions. Quand quelqu’un commet un homicide volontaire, préparé et tout, on doit le tuer.
Si les gens ne craignent pas Dieu, ils craignent la mort. Ceux qui font ça, on doit les tuer. Si les gens savent que s’ils tuent, ils le seront eux aussi, ils ne tueront plus. C’est dissuasif. J’ai toujours été pour la peine de mort. Ceux qui ont aboli la peine de mort au Sénégal l’ont fait simplement pour sauver des gens mis en cause, des criminels. Toutefois, il ne faut pas mettre tous les auteurs d’homicide dans le même sac, certains sont involontaires.
Ceux-là peuvent mériter la clémence. L’Islam préconise de tuer ceux qui sont auteurs d’homicides volontaires, prémédités », défend l’imam Diop. Celui-ci précise en outre que même dans les cas où quelqu’un tue son prochain par imprudence (accident de la route par exemple), il y a une peine appliquée par l’Islam. La personne doit en effet affranchir un esclave, et si elle n’en a pas, elle doit jeûner durant deux mois consécutifs, sans oublier de dédommager la famille endeuillée à hauteur de 100 chameaux.
Chez le Sénégalais lambda de la banlieue, cet avis est largement partagé. A Keur Massar, non loin du marché, un étal vend du petit déjeuner. Petits pois, mayonnaise, thon, sont au menu. Les discussions vont bon train entre l’actualité sportive, celle politique, et le double meurtre de la Cité Technopole qui a ébranlé l’opinion publique. Et ce dernier fait semble éveiller le besoin de voir revenir la peine capitale. « L’Etat doit faire revenir la peine de mort. C’est un besoin urgent pour que ces nombreux crimes s’arrêtent », assène l’un des protagonistes du débat, appuyé dans son argumentaire par son voisin.
Un retour en arrière
Nonobstant cette ruée dans les brancards, d’autres ne sont pas de cet avis. Ils réfutent l’idée selon laquelle prendre une vie pourrait compenser la perte d’une autre. Benoît Tine, criminologue, est contre le retour de la peine de mort. Selon l’enseignant, il y a d’autres mécanismes qui peuvent aider à endiguer la criminalité. « La peine de mort, n’a pas un effet dissuasif et elle ne rend pas justice aux victimes ; c’est de la vengeance ; c’est de la violence qui s’ajoute à la violence. A mon avis, la peine de mort n’est pas une solution, et pour plusieurs raisons », débute-t-il.
Selon lui, cette sentence qui a existé au Sénégal et qui n’a été utilisée que deux fois avant son abolition en 2004, n’est pas une solution. Il ajoute que la plupart des pays du monde ont arrêté d’y recourir alors que dans les pays où elle existe, les meurtres sont légion. « L’État c’est nous. Qui sommes-nous pour ôter délibérément la vie à quelqu’un d’autre ? Ça va à l’encontre des droits des plus fondamentaux, le droit à la vie, protégé par nos législations et nos religions. Je pense au 5ème commandement : « tu ne tueras point ». Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. La peine de mort, c’est nier tous les progrès de ces derniers siècles. C’est un retour en arrière ; c’est l’homme à l’état de nature ; c’est œil pour œil, dent pour dent ; c’est la loi du talion », renchérit Monsieur Tine.
Selon des chiffres d’Amnesty International datant de fin 2023, 112 pays dans le monde ont aboli la peine de mort, alors que 55 pays maintiennent toujours cette sentence. En Afrique subsaharienne, par exemple, en 2023, 38 personnes ont été exécutées par la peine capitale, contre 11 en 2022. Sur le continent, quatre pays ont pris des mesures législatives pour l’abolition de la peine de mort en 2023.
QUELLES SOLUTIONS POUR ENDIGUER LA CRIMINALITE DANS LA BANLIEUE ?
Face aux nombreux crimes perpétrés dans la banlieue, des voix s’élèvent pour dénoncer, mais aussi pour proposer des solutions afin que les populations puissent dormir sur leurs deux oreilles.
Oumar dit Boubacar Wane NDONGO |
Publication 23/01/2025
Face aux nombreux crimes perpétrés dans la banlieue, des voix s’élèvent pour dénoncer, mais aussi pour proposer des solutions afin que les populations puissent dormir sur leurs deux oreilles.
Dans l’imaginaire collectif, la banlieue est source de crimes. Et malheureusement, les faits donnent parfois raison à cette idée reçue. Même si elle n’est pas la seule partie du Sénégal à enregistrer des crimes, de nombreuses morts violentes y ont été enregistrées ces derniers mois, et ces dernières années. Face à cela, populations et observateurs souhaitent trouver des solutions. Pour le psychosociologue Abdoulaye Cissé, la clé doit venir d’en haut. « Ce qu’il faut faire, à mon avis, c’est plutôt de renforcer la sécurité dans la banlieue avec une présence remarquée des forces de défense et de sécurité dans les zones criminogènes. Si des structures à orientation sociale doivent être installées, ce sera plutôt dans les établissements scolaires.
Cela existait avant avec notamment l’affectation d’un assistant social au sein de l’établissement ce qui permettait de régler énormément de problèmes y compris des germes de violences. L’Etat a également mis en place des mécanismes avec les maisons de justice, les maisons de la jeunesse, les centres conseils pour adolescents, les centres départementaux d’éducation sportive et populaire entre autres, mais leurs missions ne sont pas très connues par les populations », souligne M. Cissé. Toutefois, l’Etat ne peut en aucun cas tout faire tout seul. Abdoulaye Cissé prône en effet une participation de tous afin d’endiguer ce fléau. Selon lui, il doit y avoir « une éducation de base au sein de la famille, la reprise par l’école de sa double vocation (éducative et instructive).
Il serait également primordial de faire recours à nos valeurs traditionnelles de solidarité, d’entraide et de don de soi pour l’autre. Abdoulaye Cissé constate aussi que le « jòm » et le « ngor » font défaut dans nos manières de faire et d’agir et les derniers événements le démontrent à suffisance. « L’individuel doit être au service de la communauté et vice-versa. Pour dire in fine que le salut du peuple ne réside que dans cela, les valeurs cardinales acquises dans les instances de base de socialisation à savoir, la famille et l’école.
Le jour où l’on réussira à donner à ces deux instances de base leur lustre d’antan, il n’y a aucun doute que certains comportements et pratiques violents diminueront dans notre société. Le jour où la société redeviendra ce qu’elle était en termes notamment de valeurs immatérielles et que les discours violents et haineux disparaîtront sur la place publique, la violence diminuera sans conteste », reste persuadé Abdoulaye Cissé.
Les forces de l’ordre attendues au tournant
Benoît Tine, criminologue, a lui aussi une idée de ce qui pourrait contribuer à faire baisser les crimes. « La société sénégalaise banalise le crime. La violence est en train de s’incruster durablement dans la société sénégalaise. Il n’y a pas de solution miracle. La solution ou l’alternative n’incombe pas aux seuls politiques. On ne peut pas non plus « mettre un gendarme derrière chaque citoyen ». Les populations ne doivent plus être considérées seulement comme bénéficiaires de la sécurité, mais surtout comme des acteurs à part entière dans la mise en œuvre des politiques sécuritaires. Les décideurs devraient associer les populations à la gestion de la (leur) sécurité. La nécessité d’un partenariat « État-Population » pour lutter contre l’insécurité, l’incivisme et la violence s’impose », propose M. Tine.
Chez les principaux concernés, les habitants de la banlieue, c’est un plaidoyer qui est lancé. Assis sous un arbre près du marché Ndiarème, non loin du Lycée Seydina Limamoulaye, Idrissa a un téléphone dans les mains, les écouteurs dans les oreilles. Il confie écouter le bulletin d’information de 12h. La question de la criminalité dans la banlieue l’interpelle. Lui qui est né et qui a grandi à Guédiawaye, rêve que son terroir soit enfin débarrassé du sobriquet de zone criminogène. « Les jeunes qui volent, agressent jusqu’à commettre des homicides, tout cela aurait pu être évité. Si ces gens-là avaient poursuivi leurs études, trouvé un emploi, rien de cela ne serait arrivé. Ce n’est pas pour leur trouver une excuse, mais ces jeunes sont seulement mus par un besoin d’argent.
C’est vrai que les autorités font des efforts, mais on en attend un peu plus », renseigne Idrissa. Une autre zone criminogène dans la banlieue est celle du Technopole. Cette avenue recense de nombreuses agressions. « On ne se sent pas en sécurité. La vérité c’est que la police est complètement dépassée par la population de Pikine. La démographie augmente sans cesse, alors qu’on n’a pas assez de postes de police. Les actes de banditisme sont monnayés courante aux environs du Technopole, les malfaiteurs se cachent dans les parages car ils ne sont pas inquiétés. Il n’y a aucune sécurité ici. On devrait au moins avoir un poste de police à la Cité Technopole pour éviter certains actes de banditisme notoires », déplore Laye, un voisin d’Aziz Dabala, qui a été assassiné chez lui à Pikine il y a quelques mois.
A la fin du mois d’août 2024, les autorités policières ont fait une sortie pour rassurer les populations. Le commissaire Mouhamed Guèye, alors chef du Bureau des relations publiques de la police nationale, avait, en effet, assuré que les forces de l’ordre allaient prendre le problème à bras le corps avec le renforcement des effectifs sur le terrain. Quelques heures plus tard, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean Baptiste Tine, avait essayé de calmer les inquiétudes. « Il y a eu des morts, des meurtres (…). Nous voulons rassurer la population, que personne n’ait peur de sortir, de vaquer à ses occupations. Nous sommes là pour les protéger », promet-il.
ENTRE PAUVRETE ET URBANISATION, LES RACINES DES CRIMES ODIEUX
Les crimes violents se multiplient au Sénégal, en particulier dans la banlieue dakaroise.
Oumar dit Boubacar Wane NDONGO |
Publication 23/01/2025
Les crimes violents se multiplient au Sénégal, en particulier dans la banlieue dakaroise. Criminologues, psychosociologues, autorités religieuses et populations locales s’accordent pour pointer une dégradation des valeurs fondamentales, amplifiée par la pauvreté et la promiscuité. Ce cocktail explosif, mûri sur plusieurs années, éclate aujourd’hui au grand jour, suscitant l’inquiétude et interpellant les autorités étatiques.
Dans la nuit du mardi 31 décembre au mercredi 1er janvier, Malika a été secouée par une sordide affaire de viol suivi de meurtre. Une fillette de 12 ans, Souadou Sow, plus connue sous le nom de Diary Sow, a été retrouvée morte dans l’appartement d’un voisin proche de la maison familiale.
Entre juillet et août 2024, 16 meurtres ont été enregistrés au Sénégal, selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean Baptiste Tine. Lors de son voyage au nord du pays entre fin août et début septembre 2024, il a évoqué cette série noire. La banlieue dakaroise n’a pas été épargnée par ce fléau, marqué par une succession d’homicides.
Une série macabre
En début d’année, Abdou Diaw a été égorgé à la Sogas (ex-Seras). Quelques jours plus tard, à Thiaroye-Sur-Mer, un pêcheur, Baye Cheikh Diop, subissait le même sort avant que les populations ne lynchent son meurtrier. Un adolescent a également été tué à Guinaw Rails pour un simple vélo. Des agressions mortelles ont été recensées à Pikine, Guédiawaye et Yeumbeul. La liste s’allonge avec le double meurtre d’Abdoul Aziz Ba, alias Aziz Dabala, et de son colocataire Boubacar Gano, dit Waly, à la Cité Technopole de Pikine.
Toutes ces affaires ont un dénominateur commun : leur atrocité. Cette recrudescence de violences terrifie les populations, qui appellent à des mesures fermes pour enrayer ce phénomène inquiétant.
Urbanisation et déliquescence des valeurs
Le professeur Benoît Tine, socio-criminologue à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, analyse cette vague de crimes. « Ce qui choque le plus, c’est que les auteurs de ces actes sont souvent inconnus des forces de l’ordre. Ces présumés criminels ont un casier judiciaire vierge et exercent parfois des métiers honorables. Ce sont des citoyens lambda, hors de tout soupçon. Cela montre que nous sommes tous, potentiellement, des criminels », explique-t-il.
Selon lui, la violence dans la banlieue est principalement due à des frustrations économiques. « Les meurtres sont souvent la conséquence de frustrations liées au chômage, à l’injustice sociale, aux inégalités et à la pauvreté. Ceux qui passent à l’acte cherchent à obtenir illégalement ce qu’ils ne peuvent acquérir de manière légale. »
M. Tine met également en cause l’urbanisation galopante. « La société sénégalaise est en pleine mutation. Le monde rural se dépeuple tandis que les villes accueillent une population croissante. Cette urbanisation favorise la violence sous toutes ses formes : physique, verbale, sexuelle, économique, sociale, etc. En ville, il faut se battre ou disparaître, comme dans une jungle où les plus forts écrasent les plus faibles. »
Le lien social s’effrite, les valeurs traditionnelles disparaissent, laissant l’individu vulnérable. « Cette crise des valeurs plonge l’individu dans une solitude extrême. La violence ne se dirige pas seulement contre autrui, elle peut également être tournée contre soi-même », conclut le professeur Benoît Tine.
La pauvreté, racine du mal ?
Abdoulaye Cissé observe également avec intérêt cette vague de crimes dans la banlieue dakaroise, que ce soit à Guédiawaye, Pikine, Thiaroye, Keur Massar… Psychosociologue de profession, il est habitué à déceler les mécanismes de fonctionnement individuel, mais aussi de groupes. Autant dire que cette série mortifère l’intrigue et l’interpelle. « En ce qui concerne les crimes recensés dernièrement en banlieue dakaroise, l’argent demeure le principal mobile dans une société fortement matérialiste et au sein de laquelle l’avoir prime sur l’être.
Pour de modiques sommes d’argent, les gens n’hésitent plus à passer à l’acte. Et la société, en elle-même, est en partie responsable de cela puisque l’individu n’est apprécié et considéré que par rapport à ce qu’il « a » et non ce qu’il « est ». C’est à ce niveau où la responsabilité de la société est engagée », analyse-t-il. Pour lui, une société qui ne vous considère que par rapport à ce que vous avez financièrement est une société qui pousse ses enfants à aller chercher cette richesse n’importe comment. « L’exemple le plus patent est le phénomène du « barça » ou « barsak ».
Autrement dit, la personne a pris l’option ultime qui ne lui offre que deux issues, soit la réussite projetée (barça) ou la mort inéluctable (barsak) pour espérer « exister » ultérieurement dans une société plus que mercantiliste », analyse-t-il. Abdoulaye Cissé déplore donc la primeur de l’argent sur tout le reste. Ainsi, pour exister dans la société, il faudrait avoir les moyens, ou alors risquer de se faire écraser par les plus nantis. Le psychosociologue prône le retour aux valeurs sociales de base de la société sénégalaise, condition sine qua non d’un endiguement de la violence, notamment dans la banlieue.
« Pour revenir à la banlieue, tous les crimes recensés ces dernières années ont été commis pour de l’argent (honorable Fatoumata Makhtar Ndiaye, Fatou Kiné Gaye et l’affaire Aziz Dabala et son colocataire). Le seul et unique mobile demeure l’argent à la veille d’événements ou de cérémonies d’ordre social ou religieux. Par rapport aux profils des auteurs, il s’avère qu’ils sont toujours dans l’entourage proche des victimes soit c’est un parent, un « ami », un collègue de travail, entre autres. Quelqu’un qu’on n’aurait jamais soupçonné, et cela, de nombreuses études et recherches scientifiques l’ont démontré. Voilà où nous en sommes actuellement dans notre pays », souligne encore M. Cissé.
Une éducation vacillante
Néanmoins, il ne s’agit pas seulement d’incriminer l’argent, ou de tout mettre sur le dos de la pauvreté. D’autres facteurs peuvent expliquer la banalisation de la vie humaine. Si tuer est devenu aussi facile de nos jours, c’est qu’il y a un aspect mental et comportemental qui pose question. Assis dans son salon à Hamo 4, à Guédiawaye, Imam Diop indexe les parents et autres personnes tutélaires. Ces derniers, dépositaires de l’éducation des enfants, ont failli dans leur mission. Et selon lui, cela ne date pas seulement d’aujourd’hui. C’est simplement que la bombe a choisi ce moment pour exploser. Sous sa djellaba blanche, de la même couleur que sa barbe et ses cheveux, il tire la sonnette d’alarme. « Ce que je pense de tous ces crimes, c’est la négligence de l’éducation, à tous les niveaux : sur le plan religieux, familial, au niveau de la société aussi.
Avant, les personnes âgées rectifiaient leurs enfants concernant de nombreux comportements, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. L’enfant est libre de faire ce qu’il veut, de s’habiller n’importe comment, de dire tout ce qu’il pense…sur le plan religieux, on sait qu’on a un héritage religieux extraordinaire dans ce pays-là », déplore l’imam. « Je pense que les guides religieux de toutes les obédiences doivent insister sur l’essentiel, le respect de certaines valeurs. Il faut faire une critique sociale en convoquant les savants, puis les envoyer dans les médias pour transmettre les bons messages, sensibiliser les populations. Vous savez, quand une personne craint vraiment Dieu, elle évite de faire du tort à autrui », et de rappeler que, selon le Coran, « Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution sera l’enfer, il y demeurera éternellement, et Dieu le frappe de sa colère, le maudit et il aura un châtiment énorme » (Coran, Les Femmes, 93), développe-t-il.