SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 août 2025
LES GALÈRES DE LA PRESSE
La ligne de défense de l’État, consiste à s’acharner et se défouler sur la presse et Pape Alé Niang, au lieu d’apporter des éclairages sur les informations effrayantes qui ont été partagées par le journaliste
Au lieu de s’expliquer sur les accusations gravissimes portées à la connaissance du public, d’abord par Ousmane Sonko et, ensuite, par Pape Allé Niang, l’État, ayant échoué à garder ses secrets, se défausse sur le journaliste et multiplie les sorties pour intimider les hommes de médias.
Il est incapable de tenir sa langue ; il divulgue tous les secrets à lui confiés et après, il va chercher un bouc émissaire. Souvent, c’est le journaliste qui trinque. Depuis l’éclatement de l’affaire Pape Alé Niang, l’État multiplie les sorties pour intimider les journalistes. À la suite de la sortie du procureur de la République, c’est au tour du ministre des Forces armées de monter au créneau pour jouer au gendarme en colère. Dans un communiqué signé par l’ex-fervent défenseur des droits humains, Sidiki Kaba, il est indiqué : ‘’La protection du secret relatif à la défense nationale relève d’un régime juridique strict. Il est applicable à l’ensemble des citoyens sénégalais (civils ou militaires) et aux étrangers qui, sans en avoir la qualité, procèdent à la divulgation ou diffusion, malveillante ou non, des informations y relatives...’’
Très déconnecté du débat public qui porte surtout sur la véracité ou non des affirmations portées par le journaliste (à propos d’un supposé complot au niveau de la gendarmerie nationale), le ministre et avocat fait dans la menace, en faisant étalage de sa maitrise des différentes lois. ‘’Les crimes et délits pour atteinte à la défense nationale sont sanctionnés par le Code pénal sénégalais en ses articles 60 et subséquents, et notamment l’article 64 qui vise toute personne qui : ‘Sans intention de trahison ou d’espionnage, aura porté à la connaissance d’une personne non qualifiée ou du public une information militaire non rendue publique par l’autorité compétente…’ Tous les documents ayant trait à la préparation et à la conduite des opérations, non rendus publics par l’État-major général des armées, entrent dans cette catégorie. Leur diffusion ou divulgation tombe sous le coup de la loi’’, écrit le ministre, avant de rappeler à ceux qui interviennent dans le champ de la diffusion de l’information ‘’de prêter une attention particulière à ne pas diffuser ou relayer des informations susceptibles de porter atteinte à la défense nationale…’’.
‘’Violer la loi au nom du droit du public à l’information est conforme à la déontologie’’
Il faut le constater que la ligne de défense de l’État, c’est jusque-là de s’acharner et de se défouler sur la presse et Pape Alé Niang, au lieu d’apporter des éclairages sur les informations effrayantes qui ont été partagées par le journaliste. Cette posture qui laisse à la limite croire que tout ce qui a été dit par le journaliste est vrai menace plus la défense nationale et la stabilité du Sénégal que le fait de divulguer un tel contenu.
Quant aux journalistes, ils semblent bien au fait de ces concepts fourre-tout (secret-défense, secret de l’instruction, document confidentiel…).
En vérité, à lire beaucoup d’hommes et de femmes des médias qui n’ont eu de cesse d’apporter des éclairages depuis le début de l’affaire, les préoccupations du journaliste sont ailleurs. Il s’agit surtout, à côté de cette interdiction d’informer que brandit le pouvoir, de défendre un autre principe sacro-saint qu’est le droit du public à l’information.
Ancien secrétaire général du Synpics, le journaliste Mademba Ndiaye pose le débat en ces termes : ‘’La question est la suivante : le journaliste doit-il respecter la loi ou le droit du public à l’information, quitte à violer la loi ?’’ Sur son compte Twitter, il semble y apporter une réponse on ne plus tranchante. ‘’Je considère que violer la loi, exclusivement au nom du droit du public à l’information, est un principe conforme à la déontologie des journalistes. Assumer les conséquences de ce viol est aussi un principe conforme à la déontologie’’, indique-t-il, non sans soulever par ailleurs une question subsidiaire : ‘’Papa Alé Niang a-t-il violé la loi ? Je n’en sais strictement rien, personnellement, avec les bribes d’informations que j’ai.’’
Dans tous les cas, a précisé ce pionnier de ‘’Walf Quotidien’’, si les journalistes se mettaient à lire la loi, aucun article ne paraitrait. ‘’Même en sport, ironise-t-il, car montrer une sportive en tenue de natation pourrait être considéré comme attentat à la pudeur. Le journaliste n’a que faire de la loi. Il est le seul juge (avec sa rédaction) de la qualité de l'information qu'il a. C’est à lui d’apprécier si cette information mérite d’être portée à la connaissance du public ou non. Il peut la jeter à la poubelle, même si sa publication ne violerait aucune loi. Par contre, s’il juge que le public a le droit de connaitre cette info, il la publie, même si cela viole la loi. La déontologie est sauve. Le reste, c'est l’affaire du procureur qui peut poursuivre, s’il le juge nécessaire’’.
Pour lui, le défi, pour les journalistes, c’est de faire en sorte que la loi soit conforme au droit du public à l’information (garanti par l’article 8 de la Constitution).
Le secret de l’instruction, cet autre traquenard !
Dès lors, les confrontations semblent inéluctables. Alors que pour les hommes de médias, la liberté d’informer dans le respect des règles d’éthique et de déontologie semble être mise en avant, l’État, lui, semble s’arcbouter aux mythes du secret et de la confidentialité. Et ces interdictions ne se limitent pas seulement à la sphère militaire. Elles concernent également d’autres domaines tels que la justice ou même l’Administration.
Il y a quelques années, lors d’une rentrée solennelle des cours et tribunaux, le procureur Guibril Camara faisait un exposé mémorable sur le secret de l’instruction et le droit à l’information. Pour lui, il est au moins clair que les relations entre la presse et la justice semblent fondées sur une opposition naturelle découlant de la logique propre à chacune de ces institutions. Tout en prônant les conditions d’une justice efficace à rendre dans la sérénité, il appelait à ne pas brûler systématiquement la presse.
‘’Comment la justice, dont la démarche doit toujours être empreinte de sérénité et d’objectivité, pourrait-elle s’accommoder d’une presse travaillant presque toujours dans l’urgence et la frénésie (…) ? Mais ne faisons pas trop vite ou trop systématiquement le procès de la presse. Celle-ci ne revêt pas toujours, face à la justice, le manteau d’épouvantail qu’on lui fait enfiler. Elle n’est parfois, d’ailleurs, que le bouc émissaire qui permet de pousser en arrière-plan les autres acteurs du jeu judiciaire qui ne sont pas forcément exempts de reproches dans leur conduite…’’, soutenait le parquetier.
‘’Si nous n’avons pas de preuve, nous sommes diffamateurs ! Si nous en avons, nous sommes des receleurs’’
De l’avis de Guibril Camara, les relations entre la presse et la justice sont complexes et tout schéma préétabli risque d’être réducteur. Et puis, tout le monde, même les magistrats, viole le secret… Le procureur : ‘’Sans avoir la prétention d’en dresser un tableau complet, il est, néanmoins, possible d’affirmer qu’en fonction des objectifs, les rapports sont de complémentarité ou de confrontation suscitant souvent l’hostilité dans certains milieux. Ainsi, a-t-on pu dire avec plus ou moins de bonne foi ou d’animosité que ‘justice et médias vivent en un concubinage notoire, parfois tapageur’. C’est que, dans plusieurs pays, tout à la fois lassés, instruits et parfois secrètement séduits par les sorties médiatiques de quelques avocats talentueux, les juges les plus audacieux ont finalement osé rompre une réserve, en réalité imposée à eux seuls.’’
Dans ce concert de violation des secrets, c’est surtout le journaliste qui paie les pots cassés. Souvent, ses complices sont royalement ignorés. À ce propos, Guibril Camara soulignait : ‘’Lorsqu’un journaliste publie une information, couverte par le secret de l’instruction ou plus généralement par le secret professionnel, diverses situations juridiques peuvent être envisagées. Si l’information contient des imputations diffamatoires dont il ne peut pas ou n’a pas le droit de rapporter la preuve, il est, bien évidemment, passible de condamnation pour diffamation. S’il publie ou produit la pièce qui prouve la véracité de l’information, il est passible de poursuites pour recel de secret professionnel ou de l’instruction. Devant une telle évidence juridique, Louis Marie Horreau du ‘Canard Enchaîné’, tout à la fois dépité et sarcastique, a eu le commentaire suivant : ‘Si nous n’avons pas de preuve, nous sommes diffamateurs ! Si nous en avons, nous sommes des receleurs.’’’.
YOWERI MUSEVENI ACCUSE L'EUROPE D'HYPOCRISIE SUR LA QUESTION CLIMATIQUE
Le chef de l'Etat ougandais a fustigé la réouverture en Europe de centrales à charbon face à la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine, alors que le Vieux continent demande aux nations africaines de ne pas utiliser de combustibles fossiles
Le président ougandais Yoweri Museveni a accusé mercredi l'Europe de "deux poids deux mesures éhontés" et d'"hypocrisie" à l'égard de l'Afrique sur la question climatique et les politiques énergétiques, dans un post de blog publié en pleine COP27.
Le chef de l'Etat ougandais, au pouvoir depuis 1986, a notamment fustigé la réouverture en Europe de centrales à charbon face à la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine, alors que le Vieux continent demande aux nations africaines de ne pas utiliser de combustibles fossiles. "Nous n'accepterons pas une règle pour eux et une autre pour nous", écrit M. Museveni. "L'incapacité de l'Europe à atteindre ses objectifs climatiques ne devrait pas être le problème de l'Afrique", ajoute-t-il, critiquant "l'hypocrisie" du Vieux continent.
Ces déclarations font suite aux avertissements des dirigeants africains durant la COP27 sur les conséquences du changement climatique sur leur continent. En février, des experts du climat de l'ONU (GIEC) avaient estimé que des dizaines de millions de personnes en Afrique seront confrontées à la sécheresse, aux maladies et aux déplacements à cause du réchauffement climatique. De leur côté, les pays les plus riches n'ont pas rempli leurs promesses de donner 100 milliards de dollars par an aux pays en développement à partir de 2020 pour les aider à faire face aux conséquences du réchauffement climatique et à rendre leurs économies plus vertes, atteignant seulement 83 milliards de dollars, selon l'ONU.
L'empreinte carbone de l'Afrique est la plus faible de tous les continents, représentant environ 3 % des émissions mondiales de CO2. "Nous ne permettrons pas que le progrès de l'Afrique soit la victime de l'échec de l'Europe à atteindre ses propres objectifs climatiques", affirme le président ougandais. Il dénonce également la "faillite morale" de l'Europe, qui "utilise les combustibles fossiles de l'Afrique pour sa propre production d'énergie" tout en refusant "l'utilisation par l'Afrique de ces mêmes combustibles pour la sienne".
TotalEnergies et la compagnie chinoise CNOOC ont annoncé en février un accord d'investissement de 10 milliards de dollars avec l'Ouganda et la Tanzanie, comprenant notamment la construction d'un oléoduc de plus de 1.400 kilomètres reliant les gisements du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, à la côte tanzanienne. Le projet, qui inclut notamment des puits de forage dans le parc national des Murchison, le plus grand d'Ouganda, s'est heurté à une forte opposition d'activistes et d'organisations de défense de l'environnement qui affirment qu'il menace l'écosystème fragile de la région et les moyens de subsistance de dizaines de milliers de personnes. Le Parlement européen a adopté en septembre une résolution non contraignante contre le projet, épinglant "les violations des droits de l'Homme" envers les opposants.
DIFFICILE EXERCICE D'ÉQUILIBRISTE DU PATRON DE L'OMS SUR LE TIGRÉ
Tedros Adhanom Ghebreyesus est dans la position unique de devoir gérer une crise humanitaire dans laquelle la survie de sa propre famille est en jeu
Le Dr Tedros, 57 ans, est originaire du Tigré, la région du nord de l'Ethiopie assiégée depuis deux ans par les forces fédérales et leurs alliés.Un accord de paix, conclu la semaine dernière entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens, fait désormais espérer que l'aide humanitaire puisse être acheminée rapidement.
"Les plus courageux choisissent la paix", "Donnez une chance à la paix!", a tweeté le patron de l'OMS après l'annonce de l'accord.
Le Dr Tedros incarne aux yeux du grand public la lutte contre la pandémie de Covid 19 et il se sert à l'occasion de son audience pour évoquer la tragédie que vit sa région natale.
Encerclés, les six millions d'habitants du Tigré manquent de tout: carburant, nourriture, médicaments communications ou électricité.
"Oui, je suis originaire du Tigré, et oui cela m'affecte personnellement, je ne prétend pas le contraire.La plupart de mes proches se trouvent dans les zones les plus touchées, plus de 90% d'entre eux", avait-il lancé, la voix étranglée par l'émotion, lors d'un point de presse régulier de l'OMS le 19 octobre.
- Guerre des mots -
Depuis deux ans, l'aide humanitaire n'est arrivée qu'au compte-goutte au Tigré et les agences de l'ONU doivent composer avec les autorités quelles qu'elles soient pour arriver à opérer dans un pays.
Le Dr Tedros n'échappe pas à cet impératif et il s'expose au reproche de sortir de son rôle quand il évoque la situation au Tigré.
Le gouvernement éthiopien l'accuse d'avoir une attitude partisane et d'abuser du porte-voix que lui donne sa fonction.
Pour Addis Abeba il "utilise son poste pour faire avancer ses intérêts politiques personnels au détriment des intérêts de l'Ethiopie". Le gouvernement éthiopien réclame une enquête de l'OMS sur ce qui à ses yeux sont des manquements graves.Ces accusations n'ont pas empêché le Dr Tedros de décrocher un second mandat en mai.
- Tedros et TPLF -
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclenché l'offensive contre le Tigré le 4 novembre 2020, accusant le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) au pouvoir dans la région d'attaquer des camps de l'armée fédérale.
La vie du Dr Tedros est intimement liée au TPLF dont il a été un haut responsable.Le parti a été la force dominante de la coalition quadripartite du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) qui a contrôlé la politique éthiopienne pendant une trentaine d'année.
L'actuel patron de l'OMS faisait partie du comité exécutif de 9 membres du TPLF jusqu'à ce qu'il prenne son poste à Genève.
Il a aussi dirigé le Bureau régional de la santé du Tigré avant de devenir ministre éthiopien de la Santé de 2005 à 2012.Pressenti comme possible dirigeant du TPLF – et donc potentiellement de l'Ethiopie, il est finalement devenu ministre des Affaires étrangères jusqu'en 2016.
Quand Abiy Ahmed est arrivé au pouvoir en 2018 après des années de manifestations anti-gouvernementales, il a dissous l'EPRDF et formé le Parti de la prospérité.Le TPLF, dont sont issus les chefs rebelles, a refusé de suivre le mouvement.
- Marqué par son enfance au Tigré -
Lors d'un forum des jeunes en 2020, le Dr Tedros a confié qu'à l'âge de sept ans -alors enfant pauvre du Tigré- il a vu son jeune frère mourir, probablement de la rougeole.
"Je n'acceptais pas cette situation à l'époque.Même maintenant, je ne l'accepte pas", avait-il expliqué, ajoutant que "cela m'a beaucoup influencé."
Traditionnellement, le Dr Tedros tient des propos liminaires Lors des conférences de presse hebdomadaires de l'OMS, mais laisse en général soin à son équipe de répondre aux questions.
Mais quand il s'agit du Tigré, il prend la parole et laisse souvent poindre l'émotion.
"Je veux leur envoyer de l'argent, je ne peux pas leur envoyer d'argent.Ils meurent de faim, je le sais, je ne peux pas les aider.Je ne sais même pas qui est mort ou qui est vivant", a-t-il dit en août, évoquant le sort de sa famille.
Et le 1er novembre, il a été le seul des responsables de l'ONU à évoquer le risque d'un "génocide".
L'accord de cessez-le-feu pourrait offrir la chance de faire cesser le bain de sang. Et tous les yeux seront une nouvelle fois rivés sur ce qu'aura à dire le Dr Tedros.
PAR MAMADOU NDIAYE
DÉLIRES
Une vague inflationniste déferle sur le monde. Partout les prix grimpent. À elle seule, cette préoccupation, du fait de son caractère populaire, aurait pu s’imposer comme le sujet principal dans toutes les conversations.
Une vague inflationniste déferle sur le monde. Partout les prix grimpent. À elle seule, cette préoccupation, du fait de son caractère populaire, aurait pu s’imposer comme le sujet principal dans toutes les conversations.
Mais d’un pays à un autre, la conjoncture s’apprécie différemment. Certes, elle met en difficulté les citoyens qui ne sont en définitive que des consommateurs inquiets des lendemains incertains. Elle perturbe des prévisions et fausse des bilans.
Le pouvoir d’achat diminue à mesure que s’intensifie la hausse. Conséquence : faute de moyens accrus face à des produits rares (et forcément chers), de plus en plus de personnes basculent dans la pauvreté quand d’autres s’enfoncent plus bas dans la dégradation sociale.
La hantise prévaut dans les ménages et dans les entreprises. Elle s’empare même des décideurs qui, bien que moins pessimistes (parce que plus informés), cèdent sous la pression des évènements ou concèdent des faveurs que rien ne justifie. La sévérité de la crise justifie les concessions faites mais ne les légitiment pas pour autant. Car personne ne maîtrise ce qui pourrait advenir.
Que ferait l’État en cas de hausse persistante et généralisée ? A-t-il prévu des mécanismes de résilience ? Jusqu’où est-il prêt à aller dans la mansuétude affichée ? En réunissant les acteurs de la consommation, toutes obédiences confondues, le Président de la République a dégagé des pistes tout en prenant des mesures dictées par la situation actuelle. Celle-ci se caractérise par une défaillance du contrôle des prix homologués.
Or un tel défaut profite aux véreux très prompts à enfreindre les règles. Il est temps d’oser pour contraindre leurs agissements. S’ils sont plus sensibles au portefeuille qu’à la décence, pourquoi ne les prive-t-on pas de moyens d’action par des sanctions pécuniaires ? Ils comprennent d’autant mieux ce langage qu’il est suivi d’effet par les saisies ou les exécutons forcées.
En revanche, ils ne sont pas les seuls fossoyeurs de l’économie. La suspicion gagne les rangs de l’administration et ses différents démembrements. Qu’il s’agisse d’indifférence ou de connivence, dans la pratique, les maigres résultats obtenus traduisent un mal-être que nombre d’agents tentent de conjurer par une déloyauté manifeste.
Cela fait obstacle à la réduction des dépenses par économies d’échelle. A dire vrai, la recherche de productivité n’habite pas l’administration au sein de laquelle prévalent des clauses de compétences qui sont une source de désorganisation et de gâchis (moyens humains et techniques). Sa complaisance est ruineuse. La politique s’est installée en son sein.
Les directions centrales d’une administration, autrefois neutre et plébiscitée, deviennent des enjeux de convoitises et des leviers de pouvoirs que se disputent sans décence aucune de hauts cadres inoculés. Tous les grands corps sont touchés par ce virus. Ceux qui sont à leur tête s’exécutent par devoir de reconnaissance et jouissent d’une réputation forgée par l’argent.
Forts de leur technicité, ils développent des « quasi-régies » pour financer des actions d’envergure devant des citoyens souvent médusés. Et pourtant, le poids croissant de l’opinion ne semble pas refréner ces ardeurs ? Tant s’en faut. Il en découle une surprenante conséquence : la classe politique (visible et vibrante) courtise l’opinion publique (invisible mais parée de toutes les puissances possibles).
C’est à croire qu’elle est devenue un fait politique au même titre que le vote ou le débat au Parlement ou dans les médias. Sensibles au jugement de l’opinion, l’homme politique sait que sa carrière est bâtie sur du sable mouvant. Il s’accommode même des travers pourvu simplement que ça lui rapporte des gains politiques. Peu importe la manière.
La volonté générale se reflète aujourd’hui dans les humeurs d’une opinion qui se dote de plus en plus de moyens de se faire entendre. Chacun a une opinion et l’exprime sans trop de peine. C’est en s’agrégeant que les opinions comptent parce qu’elles deviennent une force, un arbitre. Il y a cependant un gros risque que l’opinion s’impose sans filtre, sans débat.
Ce qui serait un recul dans une démocratie qui se respecte parce que la contradiction est justement son « ADN » vital. Tout projet politique doit être sujet à caution. Par les urnes le peuple valide ou récuse les ambitions à travers les délibérations qui ont précédé.
D’aucuns, à tort, considèrent la popularité comme le seul baromètre politique. Une telle perspective aggrave l’état fiévreux de la démocratie dans notre pays et peut-être même en Afrique si ce n’est dans le monde, au regard des revers infligés. Partout l’estocade lui est portée.
Cependant, elle ne doit son salut qu’à l’universalité de son message remis en question par des forces conservatrices ou populistes. Aussi curieux que cela puisse être, les mêmes empruntent le cheminement démocratique pour espérer arriver au pouvoir. Ce paradoxe, pour ne pas dire cette contradiction flagrante, frise le ridicule.
L’apport de la démocratie au réveil de nos peuples mérite plus d’attachement en dépit des imperfections du système, fut-il « le moins mauvais ». De nos jours on aime ou on déteste. Point à la ligne. Réduire la démocratie à ce choix lui ôte son charme et la sympathie qu’elle suscite auprès des foules, puis des citoyens et enfin des électeurs.
Avec Internet et les réseaux sociaux, apparaît une ère nouvelle : celle d’une opinion inédite, indécise, fugace et versatile. « La démocratie à l’âge de ses supports techniques », avait coutume de dire Jacques Julliard, éditorialiste français de renom.
Après le fer et le plomb, qui ont donné naissance au journal, l’électron s’en est suivi avec l’essor de la télévision (concomitamment avec la radio) perçus alors comme un média audiovisuel de type bonapartiste. Les générations actuelles réfutent la hiérarchie et la centralisation. Même le bon sens est titillé.
La foule et les applaudissements suffisent pour ancrer dans les esprits l’émotion et l’impression. En d’autres termes, le jugement, l’analyse, la connaissance et la découverte sont court-circuités voire déclassés. L’affligeante pauvreté des débats actuels témoigne d’une nette dégradation du climat politique où fleurissent plus les invectives que les éclairages, l’outrecuidance plus que la pertinence, la vacuité plus que la densité.
Notre pays, le Sénégal pivote. Mais autour de quel axe ? La classe politique reste enfermée dans ses divisions. L’opinion est déboussolée par une succession ininterrompue de cycles ou de scènes politiques éphémères. Or l’échéance majeure approche. Et rien de lisible n’apparaît à l’horizon. Pour une bonne période encore le clivage ne se précise pas. Prévaut un flou qu’il ne faut surtout pas négliger puisqu’il camoufle les enjeux, élude l’essentiel et diffère les choix. Que vaut une démocratie sans un choix précis de citoyens sûrs et mûrs ?
par Thierna Bocoum
LE SÉNÉGAL DOIT RECOURIR À LA CONTRE-EXPERTISE MÉDICALE
Il ne doit pas revenir au staff médical du Bayern Munich de confirmer ou d’infirmer le forfait de Sadio Mané pour la coupe du monde comme semble le préciser Me Augustin Senghor
Il ne doit pas revenir au staff médical du Bayern Munich de confirmer ou d’infirmer le forfait de Sadio Mané pour la coupe du monde comme semble le préciser Me Augustin Senghor, Président de la fédération sénégalaise de football.
La fédérations sénégalaise ne peut et ne doit pas se contenter de l’avis du staff médical du Bayern Munich.
Dans l’histoire du football des erreurs médicales de la part de sommités prouvent que la science médicale n’est pas statique.
Dans un passé récent, en 2015, le docteur Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, médecin historique du Bayern Munich avait démissionné suite à une erreur médicale sur le cas de Franck Ribéry. Il s’était trompé dans le processus de retour sur le terrain du Français. Wohlfahrt est pourtant une sommité mondiale qui s’occupait de sportifs de haut niveau notamment Usain Bolt.
En 2007, suite à une blessure à la cuisse, Ronaldo ne s’était pas limité au diagnostic de l’encadrement médical du Milan AC. Il a consulté des spécialistes belges et brésiliens qui avaient diagnostiqué une lésion musculaire à la place d’une simple élongation de premier degré qu’avaient retenue les médecins spécialistes du Milan AC.
Mettons toutes les expertises mondiales nécessaires pour un meilleur diagnostic de la blessure de notre Sadio national.
Nous devons travailler à ne ménager aucun effort pour la participation de Sadio Mané à la coupe du monde.
Sa non-participation à la coupe sera une grande déception pour le peuple sénégalais. Et il en sera l’un des plus déçus en tant que patriote qui a toujours œuvré à rehausser l’image de notre pays à travers le football.
Prompt rétablissement à Sadio Mané.
LE PONT DE HILELE A KOLDA OUVERT À LA CIRCULATION
Le ministre du Transport, des Infrastructures terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a procédé mardi, à l’inauguration du pont de Hilele dans la commune de Kolda (sud)
Dakar, 9 nov (APS) - Le ministre du Transport, des Infrastructures terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a procédé mardi, à l’inauguration du pont de Hilele dans la commune de Kolda (sud), a constaté l’APS.
"Ce pont, dont les travaux ont été finalisés dans le cadre du programme Ponts et Autoponts du Sénégal avec l’entreprise Matières, permettra de désenclaver les quartiers autour de Hilele et d’améliorer la mobilité urbaine à Kolda", a-t-il déclaré.
Mansour Faye s’exprimait lors de la cérémonie d’inauguration du pont de Hilele, en présence du gouverneur de la région de Kolda, Saër Ndao et du maire Mameboye Diao.
Selon lui, le coût global d’acheminement des travaux du projet réalisé au quartier Hilele est de 938 millions 507 mille 800 Frans CFA".
Mansour Faye a rappelé qu’un député du département de Kolda avait fait un "fort plaidoyer" pour la réalisation de ce pont dès son arrivée à la tête du ministère pour les besoins du vote de son budget par l’Assemblée nationale.
Il a par ailleurs salué "la détermination des jeunes" qui avaient érigé un pont de fortune avant la réalisation de cette nouvelle infrastructure avec "des technologies appropriées".
"Les travaux de ce pont ont démarré depuis plusieurs mois et maintenant ils sont terminés parce que nous venons de le mettre en circulation’’, a-t-il dit.
Le maire de Kolda Mameboye Diao, a, de son côté, indiqué que ce pont était "une vielle doléance des populations parce qu’elle est indispensable à la mobilité urbaine dans cette partie de la ville de Kolda".
Selon lui, "il serait très important de finir la route de 1,5 km qui relie le pont à l’hôpital régional pour permettre aux camions qui doivent aller dans le département de Médina Yoro Foula, de ne pas passer par le centre-ville".
Il a proposé que le pont porte le nom de la jeunesse de Hilele en guise de reconnaissance des efforts consentis par eux pour construire une infrastructure de fortune au profit des populations.
LE PLAN D’URGENCE ANNONCÉ PAR MODOU DIAGNE FADA
En prélude à la préparation de la campagne de commercialisation de l’arachide, le directeur général de la Sonacos était à Diourbel hier. Modou Diagne Fada a annoncé un plan d’urgence de redressement de l’entreprise
En prélude à la préparation de la campagne de commercialisation de l’arachide, le directeur général de la Sonacos était à Diourbel, hier. Modou Diagne Fada a annoncé un plan d’urgence de redressement de l’entreprise qui sera financé à hauteur de 20 milliards de FCFA par l’Etat du Sénégal.
« La Sonacos est en voie de redressement et aujourd’hui, nous pourrons vous annoncer que le président de la République Macky Sall a donné des instructions fermes pour que le Plan d’urgence de redressement de la Sonacos estimé à 20 milliards de FCFA soit financé et que l’État puisse nous apporter sa garantie pour lever ces fonds et retaper l’outil de production ». Ainsi s’exprimait hier le directeur général de la Sonacos, Modou Diagne Fada, qui effectuait une visite de travail à l’usine de Diourbel.
« C’est une étape importante dans le déroulement de l’hivernage globalement. Cette année, Dieu nous a gratifiés d’une bonne pluviométrie et nous nous attendons à de bonnes récoltes dans l’ensemble et à des graines de qualité. Donc, nous étions venus pour voir où nous en sommes avec la préparation des seccos (magasins) qui doivent réceptionner ces graines. Est-ce que le matériel roulant est aujourd’hui disponible pour pouvoir réceptionner les graines dès que le gouvernement aura fini de fixer le prix officiel aux producteurs, mais aussi dès qu’il aura annoncé le démarrage de la campagne de collecte 2022-2023 ? », a-t-il dit.
Au niveau de l’usine, le matériel roulant est prêt, l’unité de fabrication de l’eau de javel a redémarré de même que la vinaigrerie et la Setuna, comme l’a annoncé le directeur général. « Les seccos ont été désherbés, le personnel sera là bientôt et une partie de l’argent est déjà dans les comptes de la Sonacos de Diourbel », a-t-il ajouté. Pour cette présente campagne, la Sonacos a mobilisé 52 milliards. Sur ce point, Mamadou Diagne Fada confie : « Nous avons cette année obtenu une augmentation de l’enveloppe destinée à la campagne de commercialisation. Cette année, l’enveloppe est de 86 millions d’euro, c’est-à-dire 52 milliards FCFA. Compte tenu de l’apport des banques locales parce que nous les avons sollicité, certaines d’entre elles qui nous ont donné un accord de principe pour venir accompagner le financement de la campagne. Nous avons arrêté de nous fixer des objectifs de collecte. »
« On est à l’aise financièrement »
À Diourbel, Fada n’a pas manqué de s’adresser aux producteurs. Et c’est pour les inviter : « Le message que nous lançons à l’endroit des producteurs, à l’endroit des opérateurs, c’est que nous avons suffisamment d’argent pour acheter la quantité de graine qu’ils voudront bien nous vendre. On est à l’aise financièrement. On est prêt en tout cas à acheter le maximum de graines qui nous sera vendu parce que nous avons le financement nécessaire pour le faire avec l’appui du président de la République. Comme vous le savez le Sénégal a une très bonne signature et nous n’avons aucun problème à lever des fonds d’autant plus que l’année dernière aussi ce qui nous avait été alloués, nous l’avions consommé intégralement. C’est vous dire que la Sonacos est en voie de relance parce que quand une société réussit à faire 3 bilans successifs positifs (2019, 2020 et 2021). »
Sur le prix du kilogramme d’arachide, le directeur général a tenu à préciser que ce n’est pas la Sonacos qui le fixe. « Il est discuté au niveau du Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia) qui regroupe l’ensemble des acteurs de la filière. Cette année, malheureusement, un consensus n’a pas été obtenu autour du prix, au niveau du Cnia et des propositions ont été faites au gouvernement. Maintenant, le gouvernement validera un prix officiel, la Sonacos verra quelle stratégie de commercialisation elle va dérouler. Pour le moment, on ne peut pas le dire. Comme vous le savez, l’année dernière, le prix officiel au producteur était de 250 FCFA, nous y avions ajouté 20 FCFA. Nous avions pris départ avec 270 FCFA pour le producteur », a expliqué Fada.
Politique de rajeunissement des employés
Fada souligne donc que l’ambition du Président Macky Sall, c’est « toujours d’aider le producteur, le paysan, mais aussi de ne pas anéantir l’industrie ». Un équilibre que le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural sera chargé de trouver pour que tous les acteurs y trouvent leur compte.
À la Sonacos, des retraités continuent de bénéficier de contrats spéciaux en violation flagrante des directives du chef de l’Etat qui avait instruit aux ministres d’y mettre fin. Sur cette question, le directeur général la société répond : « Il n’y a pas une politique de maintien des retraités au niveau de la Sonacos. Quand des retraités terminent leur mission, la plupart du temps nous les laissons partir. C’est le cas avec Cheikh Fall qui était directeur de l’usine de Diourbel et qui est aujourd’hui à la retraite. Il peut arriver que de hauts cadres puissent en avoir besoin au niveau national et qu’on les retienne, mais ce sont des exceptions, ce n’est pas vraiment la règle aujourd’hui. Beaucoup de jeunes ont trouvé leur place au sein de la Sonacos et nous allons continuer cette politique de rajeunissement. »
Modou Diagne Fada fonde beaucoup d’espoir sur le prochain plan de relance de la Sonacos. « Déjà, avec l’état actuel, nous pouvons aller jusqu’à créer 4 500 emplois directs et indirects. C’est quand même énorme. Avec le renouvellement de l’outil de production, je crois que nous allons pouvoir maintenir ce chiffre ou le dépasser », a-t-il parié.
ENCADRE
Un bus moderne pour le club de la Sonacos
Modou Diagne a par ailleurs apporté une bonne nouvelle à l’équipe de football. Le directeur général de la Sonaos a annoncé que le club va disposer sous peu d’un bus moderne. « Et, à partir de ce moment, l’équipe n’aura plus droit à l’erreur et nous allons exiger qu’elle soit dans le peloton de tête pour la présente saison de football », a-t-il dit.
INCERTITUDE AUTOUR DE SADIO MANÉ
L'international sénégalais dont la santé inquiète tout le pays à une dizaine de jours du Mondial, manquera, samedi, le match entre le Bayern et Schalke. Le Munichois est sorti mardi lors du match joué contre le Werder à cause d’une blessure au genou
Sadio Mané, dont la santé inquiète tout le Sénégal à une dizaine de jours du Mondial, manquera, samedi, le match entre le Bayern et Schalke, a annoncé son club, dans un communiqué publié sur son site.
L’international sénégalais du Bayern Munich Sadio Mané est sorti lors du match joué mardi contre le Werder Brême, à la 20e minute, à cause d’une blessure au genou droit
Sadio Mané souffre d’une blessure à la tête du péroné droit.
Léquipe bavaroise annonce que d"’autres examens suivront dans les prochains jours. Le FC Bayern est également en contact avec le staff médical de la Fédération sénégalaise de football".
Selon les informations du site L’Equipe.fr, Sadio Mané, sorti sur blessure face au Werder Brême, pourrait manquer la Coupe du monde au Qatar.
’’L’ancien joueur de Liverpool souffre en réalité d’un tendon et devrait manquer plusieurs semaines de compétition’’, souligne la même source alors que le sélectionneur du Sénégal Aliou Cissé doit annoncer sa liste de joueurs qui iront au Qatar vendredi.
Sadio Mané est sorti du match joué mardi contre le Werder Brême, à la 20e minute, à cause d’une blessure au genou droit.
Son club jouait la 14e journée du Championnat d’Allemagne de football.
L’ailier sénégalais est resté couché sur la pelouse pendant quelques minutes, avant de céder sa place à son coéquipier Leroy Sané.
’’Sadio, je te souhaite prompt rétablissement suite à ta blessure lors du match Bayern-Werder Brême. Comme je te l’ai dit : Sadio, cœur de Lion ! De tout cœur avec toi !Dieu te bénisse !’’, a twitté le chef de l’Etat, Macky Sall.
La blessure de Sadio Mané survient à une dizaine de jours de la Coupe du monde de football 2022 prévue à partir du 20 novembre au Qatar.
Le sélectionneur national du Sénégal, Aliou Cissé va publier une liste de 26 joueurs pour le Mondial, vendredi prochain.
La blessure de Mané suscite des inquiétudes et son éventuel forfait serait un coup dur pour le Sénégal qui va jouer le Mondial sans son meilleur joueur.
Cissé ne peut pas compter sur Diao Keïta Baldé, suspendu par le Tribunal antidopage italien jusqu’au 5 décembre.
Selon l’instance italienne, Baldé a violé la procédure de contrôle antidopage.
Les Lions iront également à la Coupe du monde sans Bouna Sarr, un latéral droit du Bayern Munich, qui a été opéré du genou.
L’incertitude est également de mise concernant Idrissa Gana Guèye, blessé samedi, lors d’un match perdu par son club, Everton, contre Leicester, pour la 15e journée de la Premier League.
Le milieu sénégalais a passé un examen médical dont les résultats devraient renseigner sur son état de santé.
Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, va partager la poule A de la Coupe du monde avec le Qatar, pays hôte de la compétition, les Pays-Bas et l’Equateur.
Les Lions joueront leur premier match le 21 novembre contre les Pays-Bas. Quatre jours plus tard, ils vont rencontrer le Qatar, puis l’Equateur, le 29 novembre.
LES COULISSES DU MONDIAL
Le Canada privé de son gardien de but. Pour Blatter, l’attribution du Mondial au Qatar «a été une erreur»
Après son défenseur, Scott Kennedy, le Canada, adversaire du Maroc en Coupe du monde 2022, vient de perdre son deuxième gardien de but. Maxime Crépeau s’est fracturé la jambe, ce samedi 5 octobre, lors d’un match du championnat américain (Mls) où il évolue au sein du club du Los Angeles Fc.
Ses coéquipiers et le staff technique, qui sont en stage de préparation au Bahrein, ont été consternés par la nouvelle : «je crois que nous avons tous été ébranlés. La blessure était très moche à la télévision. Ça a été difficile à avaler, non seulement pour notre personnel, mais pour le groupe de joueurs ici. Nous étions vraiment préoccupés par la gravité de sa blessure», a déclaré John Herdman, le sélectionneur national. Ce dernier, qui suit de près également l’état de santé de Alphonso Davies, révélera sa liste définitive le dimanche 13 novembre.
Tunisie : grosse polémique dans la liste, le sélectionneur accuse… l’Espérance !
Dévoilée samedi, la liste de 16 joueurs retenus par le sélectionneur de la Tunisie, Jalel Kadri, pour le stage de préparation à la Coupe du monde 2022 fait couler beaucoup d’encre. En cause, l’absence du jeune gardien, Sedki Debchi, révélé ces derniers mois dans le but de l’Espérance Tunis, et la présence à sa place du vétéran Aymen Mathlouthi (Etoile du Sahel), plus convoqué depuis trois ans.
Interrogé par la presse locale dimanche avant le départ pour le stage en Arabie Saoudite, Kadri a sous-entendu que l’absence de Debchi était due… à son club ! «Le jour où l’Espérance Tunis m’autorisera à parler des affaires internes du club, je donnerai des explications quant à la non-convocation de Sedki Debchi», a ainsi glissé le technicien.
Forcément, ces propos ont été peu appréciés du côté de l’Est, qui a immédiatement demandé à l’intéressé de les clarifier. Dans ce contexte tendu, difficile de savoir si Debchi a encore des chances d’intégrer la liste finale pour le Mondial…
Liste de Deschamps : une énorme surprise a fuité
Didier Deschamps dévoilera sa liste au journal télévisé de TF1 à 20 heures, ce mercredi 9 novembre. Le sélectionneur des Bleus et son staff doivent composer avec les nombreux aléas des dernières semaines. Une situation qui engendre des incertitudes dans toutes les lignes. Dans ce décor, un choix semble néanmoins acté : la présence de Olivier Giroud. Journaliste pour Rmc et ancien commentateur attitré de Canal+, Stéphane Guy a vendu la mèche lundi soir, dans l’After Foot.
Pour Blatter, l’attribution du Mondial au Qatar «a été une erreur»
Alors que la Coupe du monde au Qatar s’annonce dans moins de deux semaines maintenant, et a suscité son lot de critiques, la décision de la Fifa en 2010 prend aujourd’hui un sens particulier. Et certains n’hésitent plus à opérer un grand revirement à l’image de Sepp Blatter, président de la Fifa à l’époque dont l’influence a évidemment été importante.
Désormais, Blatter regrette : «le football et la Coupe du monde sont trop grands pour le Qatar», assure Blatter qui reconnaît un mauvais choix. «J’en portais à l’époque la responsabilité en tant que président de la Fifa», ajoute Blatter, qui assure que choix premier était plutôt d’attribuer cette Coupe du monde aux Etats-Unis, quatre ans après la Russie. «Cela aurait été un geste de paix si les deux adversaires politiques avaient organisé la Coupe du monde l’un après l’autre.»
LA DIRECTRICE DE LA PISCINE OLYMPIQUE A ÉTÉ AUDITIONNÉE POUR DES FAITS DE TERRORISME
La révélation est faite par Barthélémy Dias. Le maire de la capitale animant, cet après-midi, un point de presse a informé que la directrice de la Piscine Olympique a fait l’objet d’une convocation à la sûreté urbaine de Dakar.
La révélation est faite par Barthélémy Dias. Le maire de la capitale animant, cet après-midi, un point de presse a informé que la directrice de la Piscine Olympique a fait l’objet d’une convocation à la sureté urbaine de Dakar. A l’en croire, l’audition aurait porté sur des faits de terrorisme impliquant des personnes qui pratiquent des arts martiaux à la piscine olympique. « Je tiens à rappeler avec force que ces pratiques d’arts martiaux constituent une activité ordinaire à la piscine à l’image de ce qui se fait dans les dojos de quartier », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « rappelez-vous le triste sort qui a été réservé à notre compatriote feu François Mancabou qui a été torturé à mort dans les locaux de la police. Jusqu’au moment où je vous parle, les coupables n’ont jamais été inquiétés. Nous dénonçons avec vigueur ce banditisme et ce gangstérisme d’Etat ». Pour Barthélémy Dias, il n’existe pas de force spéciale à la mairie de Dakar.
« On exige la libération immédiate de Pape Alé Niang »
Par ailleurs, il a abordé l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang. Il estime que cette arrestation s’inscrit également dans cette volonté de musellement des citoyens. « Pape Allé a été toujours du côté du peuple ! Je lui exprime tout mon soutien, mon affectation et l’expression de mes encouragements. Le Peuple Sénégalais saura, dans une mobilisation exceptionnelle et une détermination sans faille, le soutenir et obtenir sa libération immédiate et sans condition », a-t-il ajouté.
« Le 3e mandat ne passera pas »
Pour finir, Barthélémy Dias a informé que tous les agissements du régime actuel n’ont qu’une seule finalité : permettre au président Macky Sall de briguer un 3e mandat. « Je ne suis pas candidat pour l’élection présidentielle de 2024 mais Macky Sall sait très bien qu’il ne peut pas faire un 3ème mandat. Que ses ministres, ses responsables politiques lui balisent le chemin pour qu’il renie sa parole, n’entamera en rien notre engagement et notre volonté inoxydable à s’opposer à ce projet. Que nul n’en ignore », a précisé le maire de la ville de Dakar.