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17 juin 2025
HIER GUY MARIUS, AUJOURD'HU BARTH
Ça chauffe à l’Assemblée nationale. Le scrutin pour les postes des huit vice-présidents se déroulait normalement jusqu’à l’appel de Aminata Touré. Farba Ngom se lève et brandit la procuration. Barthélémy Dias et Cie se lèvent, à leur tour, pour s’apposer
Ça chauffe à l’Assemblée nationale. Le scrutin pour les postes des huit vice-présidents se déroulait normalement jusqu’à l’appel de Aminata Touré. Farba Ngom se lève et brandit la procuration. Barthélémy Dias et Cie se lèvent, à leur tour, pour s’apposer au vote.
Sans crier gare, Guy Marius emporte avec lui l’urne, avant de la remettre suite à la médiation aussi des députés de son camp que de Benno. La séance est bloquée.
C’est par la suite que les trois présidents de groupes parlementaires en rapport avec le Président de l’Assemblée nationale ont décidé d’écarter le vote de madame Aminata Touré.
par l'éditorialiste de seneplus, félix atchadé
COUP DE FORCE À LA PLACE SOWETO
EXCLUSF SENEPLUS - Il faudra bien des arguments solides pour nous convaincre que ce qu’il s’est passé le 12 septembre à l'Assemblée n’est pas un putsch. Le camp présidentiel a montré qu’il n’avait que faire de la volonté des Sénégalais
Félix Atchadé de SenePlus |
Publication 13/09/2022
Contrairement à ce que certains d’entre nous avancent, ce n’est pas seulement l’image du Sénégal qui a été écornée hier à l’Assemblée nationale. Le plus grave est le coup d’État qui y a été perpétré aux yeux de tous par l’immixtion de forces armées dans le cours normal du débat parlementaire. Cette intervention s’est faite alors que la présidente de la séance inaugurale de la quatorzième législature n’avait pas épuisé les voies de dialogue qui s’offrent aux parlementaires lorsque les discussions semblent butées sur l’interprétation à donner à certaines dispositions du règlement intérieur.
La parole de Macky Sall est-elle si peu fiable aux yeux des siens ?
L’obstination des ministres en fonction à rester sur les bancs de l’Assemblée nationale alors qu’ils étaient frappés par les incompatibilités prévues par l’article 109 du règlement de l’Assemblée nationale et les dispositions constitutionnelles a de quoi surprendre sauf si on prend en compte le caractère inconfortable de leurs positions. Ces hommes et femmes étaient face à un dilemme cornélien : démissionner du Parlement sans garantie de reconduction dans un gouvernement qui en principe vit ses derniers jours. Ils ont donc voulu faire de leur problème celui de toute la représentation nationale. Celui qui aurait dû anticiper cette difficulté est le président de la République. Son Premier ministre et son gouvernement devraient être au travail depuis plusieurs jours ou semaines. Malheureusement, en violation de la Constitution et des usages institutionnels, il maintient une équipe dont aucun membre n’a d’assurance sur son avenir. Alors que la situation dans l’hémicycle s’enlisait, les ministres-députés, notamment ceux élus au scrutin majoritaire départemental (Abdoulaye Daouda Diallo, Abdoulaye S. Sow) n’ont pas pris le risque de parier que leur succès politique soit le gage de la reconduction au gouvernement. La démission de ces deux ministres et leurs remplacements par leurs suppléants attitrés auraient vidé le contentieux et montré la bonne volonté du camp présidentiel. Et pour finir, ôter un argument de poids à la contestation des opposants. Malheureusement, ce scénario ne s’est pas réalisé parce que, manifestement dans son camp, nul ne fait confiance à Macky Sall.
De quoi est le nom la présence de forces armées dans l’hémicycle ?
Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal contemporain, des forces armées sont intervenues dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. L’intervention de ce peloton n’a pas consisté à maitriser quelques trublions. Il s’est agi de peser sur le cours des évènements en faisant triompher par la force les positions d’un des protagonistes de la controverse démocratique. Il faudra bien qu’on nous donne des arguments solides pour nous convaincre que ce qu’il s’est passé n’est pas un coup d’État. Hier, le fonctionnement régulier de l’Assemblée nationale a été perturbé. La présidente de la séance inaugurale a outrepassé ses compétences et pris des actes d’autorité violents et illégaux qui portent atteinte au fonctionnement normal du Parlement. Pour des faits moins graves, Mamadou Dia a été condamné pour « tentative de coup d’État ». Il avait ordonné en décembre 1962 à des gendarmes d’empêcher l’accès à la Chambre à des députés. En 2022, la présidente de la séance a ordonné l’occupation de l’hémicycle !
Un pouvoir aux abois
Depuis huit mois, le président Macky Sall a décidé de ne pas appliquer la constitution. Il refuse de nommer un Premier ministre, en revanche, il tient à ce que l’Assemblée nationale élise un président en quelques heures malgré les fortes divergences entre l’opposition et le camp présidentiel sur les qualités d’électeurs de ministres, qui sans démissionner se retrouvent sur le banc des députés. Il est singulier que messieurs Abdoulaye Daouda Diallo et Abdoulaye S. Sow nous expliquent qu’ils sont ministres et pas ministres en même temps. « Être ou ne pas être » ou, pour parler comme William Shakespeare, « To be, or not to be » est une question philosophique, pas politique et encore moins juridique. Le camp présidentiel nous a montré hier qu’il n’avait que faire de la volonté exprimée par les Sénégalais au cours de cette 2022. Deux fois, à l’occasion des élections territoriales et législatives, ils ont clairement dit qu’ils veulent des institutions démocratiques qui fonctionnent selon les principes de l’État de droit. En lieu en place, c’est le « débauchage des maires de l’opposition », des menaces de « délégation spéciale » et la juridisation du débat public.
La journée d’hier a été instructive à plusieurs égards. Il est inutile de revenir sur la stratégie du coup de force permanent du camp présidentiel. L’opposition a montré qu’elle est combattive et s’accroche aux principes. Si les opposants sont des prébendiers comme certains l’avancent, l’attitude la plus rationnelle de leur part aurait été de ne pas faire d’esclandre et laisser la présidence de l’Assemblée nationale à BBY pour partager à leur avantage les postes du bureau. Bravo à eux d’avoir dénoncé avec vigueur BBY.
Autre bonne nouvelle, jusqu’à présent l’opposition reste unie. L’intercoalition YAW/Wallu a boycotté l’élection du président et il n’y a qu’un groupe parlementaire pour les députés de YAW.
ABDOULAYE DIOUF SARR, 1ER VICE PRESIDENT
Il y a eu de la tension mais le verdict est tombé finalement, après près de six tours d’horloge. La constitution du bureau de l’Assemblée nationale est connue. Il comprend, outre le Président, 8 vice-présidents, 6 secrétaires élus et 2 questeurs.
Il y a eu de la tension mais le verdict est tombé finalement, après près de six tours d’horloge. Moustapha Niasse, remplacé depuis hier lundi, par Dr Amadou Mame Diop, choix du président de la Coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar (BBY), aux dépens d’Aminat Touré, on attend les autres membres du bureau de l’Assemblée nationale. C’est le sens de la séance d’aujourd’hui mardi, 13 septembre, convoquée à 11 heures.
Pour les 8 vice-présidents, il a fallu une longue pause pour arriver à un consensus. Le verdict est tombé à 17 heures passées, après une suspension de plus d’une heure, à partir de 13h31.
Rappeler que le bureau de l’Assemblée nationale comprend, outre le Président, 8 vice-présidents, 6 secrétaires élus et 2 questeurs.
De l’ancien bureau, Abdou Mbow a cédé sa place à Abdoulaye Diouf Sarr, 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Yetta Sow rétrograde de la 2e à la 4e place. Aïda Sow Diawara quitte la 4e pour remonter à la 2e. Cheikh Tidiane Gadio, Abdoulaye Makhtar Diop, Ndeye Lucie Cissé, Aly LO et Yaya Mané Albis perdent leur place au profit de l’opposition, qui s’arroge 4 places dont 3 pour Yewwi et 1 pour Wallu.
Après un démarrage chaotique, les 3 présidents de groupe parlementaire, Oumar Youm (BBY), Birame Soulèye Diop (Yewwi) et Lamine Thiam (Wallu) ont dû se retrouver en aparté, Me Oumar Youm (BBY), Birame Soulèye Diop (YAW) et Lamine Thiam (Wallu), pour lever le blocage. Il a fallu une longue pause pour arriver à un consensus. Après BBY et Wallu, Yewwi a finalement déposé sa liste : Modou Bara Gaye, 5e vice-président, Fatou Gueye, 6e, Mamadou Lamine Diallo (Wallu), 7e et Gnima Goudiaby, 8e.
154 députés ont voté pour sur 158 bulletins.
Rappeler que Farba Ngom, collaborateur du président Macky Sall, a brandi une procuration, pour voter pour Aminata Touré. Sa tentative n’est pas passée. Les députés de son propre camp, BBY, s’y sont opposés.
Diouf Sarr a reçu les félicitations des siens. Sauf que plus tôt, Mame Diarra Fam (Wallu, opposition) avait pris la parole pour contester le choix porté sur Abdoulaye Diouf Sarr, réclamant le respect de la parité. Hors d’elle, elle a relevé que quand il s’agissait d’aller au front, c’est une femme qui avait été choisie, faisant allusion au cas Aminata Touré.
La séance se poursuit. Les autres membres du bureau attendus sont les 6 Secrétaires élus et les 2 questeurs.
La composition du bureau de l’Assemblée nationale
1er vice-président : Abdoulaye Diouf Sarr (BBY)
2e vice-président : Aïda Sow Diawara (BBY)
3e vice-président : Dr Malick Diop (BBY)
4e vice-président : Yetta Sow (BBY)
5e vice-président : Modou Bara Gaye (Yewwi)
6e vice-président : Fatou Gueye (Yewwi)
7e vice-président : Mamadou Lamine Diallo (Wallu)
8e vice-président : Gnima Goudiaby (Yewwi)
6 Secrétaires élus : Ndeye Lucie Cissé (BBY), Karim Sène (BBY), Astou Ndiaye (BBY), Babacar Mbaye (Yewwi), Awa Diène (Yewwi) et Abdoulaye Diop (Yewwi).
1er questeur : Daouda Dia (BBY)
2e questeur : Aïcha Touré (Yewwi)
LE BUREAU DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE ENFIN CONNU
La nouvelle Assemblée nationale sénégalaise issue des législatives du 31 juillet dernier, a élu mardi son bureau, au terme d’une journée houleuse et électrique
La nouvelle Assemblée nationale sénégalaise issue des législatives du 31 juillet dernier, a élu mardi son bureau, au terme d’une journée houleuse et électrique.
L’élection de ce bureau intervient presque 24 h après celle lundi, tard dans la soirée, du président de l’institution parlementaire en la personne d’Amadou Mame Diop, maire de Richard-Toll.
Le remplaçant du leader de l’Alliance pour le progrès (AFP), Moustapha Niasse, a été élu à l’issue d’un scrutin boycotté par l’opposition, qui réclamait notamment le départ de l’hémicycle des ministres élus députés.
La présidente de séance, Aissatou Sow Diawara, avait dû solliciter l’intervention de gendarmes pour permettre la tenue du scrutin.
Comme celle de lundi, la séance de ce mardi a également été houleuse et électrique.
Les travaux ont dû être suspendus pour une concertaion entre les présidents des trois groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, afin de trouver un consensus sur l’ordre de répartition des postes au sein du bureau de l’institution parlementaire.
Cette concertation fait suite à un désaccord soulevé par le président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi, Birame Soulèye Diop, sur l’ordre de répartition des huit postes de vice-président.
Finalement, les trois groupes parlementaires ont réussi, outre les huit vice-présidents, a élire les secrétaires élus (6) et les deux questeurs.
Voici le nouveau bureau de l’Assemblée nationale :
Président : Monsieur Amadou Mame Diop
Vice-présidents :
- Premier vice-président : M. Abdoulaye Diouf Sarr
- Deuxième vice-président : Mme Aissatou Sow Diawara
- Trosième vice-président : Docteur Malick Diop
- Quatrième vice-président : Mme Yetta Sow
- Cinquième vice-président : M. Modou Barra Gaye
- Sxième vice-président : Mme Mame Fatou Guèye
- Septième vice-prsident : M. Mamadou Lamine Diallo
- Mme Gnyma Goudiaby
Secrétaires élus :
- Premier : Mme Ndeye Lucie Cissé
- Deuième : M. Karim Sène
- Troisième : Mme Astou Ndiaye
- Quatrième : M. Babacar Mbaye
- Cinquième : M. Awa Diène
- Sixième : M. Abdoulaye Diop
Questeurs :
- Premier questeur : M. Daouda Dia
- Deuxième questeur : Mme Aïcha Touré
Président de groupe parlementaire
- Groupe Benno Bokk Yakaar : M. Omar Youm
- Groupe Yewi Askan wi : M. Birame Souleye Diop
- Groupe Wallu : M. Mamadou Lamine Thiam
VIDEO
MIMI TOURÉ DÉNONCE LA GESTION CLANIQUE DE MACKY SALL
L'ancienne Première ministre affirme que le choix d'Amadou Mame Diop pour le perchoir obéit à une logique familiale. "Vous dirigez la liste, vous gagnez, mais il faut que ce soit un homme qui vienne s'assoir. Non !", a-t-elle déclaré ce mardi sur RFI
Aminata Touré n'en finit plus d'affirmer son mécontement par rapport au choix d'Amadou Mame Diop par le chef de l'État Makcy Sall pour la présidence l'Assemblée nationale. Elle ainsi déploré une décision clanique sur les ondes de RFI ce mardi 13 septembre 2022. Ci-dessous le verbatim de ses propos :
"Je n'ai pas participé au vote par principe. J'estime que le critère de sélection du candidat de Benno n'était pas objectif, c'était plus un critère familial que relevant du mérite militant. J'aurais pu me satisfaire d'un arrangement politique, d'un strapontin bien payé, mais non. Donc, il faut aussi que nos organisations fonctionnent de manière rationnelle, que le mérite revienne comme critère de sélection, parce que tout le monde n'a pas le bras long, tout le monde n'est pas le cousin ou l'arrière-cousine du président de la République. Je n'ai rien contre le monsieur, mais commençons par avoir le courage aussi de dire non, quand c'est la préférence familiale qui passe avant le mérite. Et ça, c'est également, en fait, en direction des femmes. Souvent, on pense que c'est comme à la maison, on fait le ménage, etc., et c'est gratuit. On est là pour servir les autres et puis après, vous retournez d'où vous venez. Vous dirigez la liste, vous gagnez, mais il faut que ce soit un homme qui vienne s'assoir. Non ! C'est quand même 5 175 kilomètres, l'actuel président de l'Assemblée nationale, il ne l'a pas fait."
LA PRODUCTION INDUSTRIELLE S’EST DÉTÉRIORÉE DE 4, 3 %
La production industrielle hors égrenage de coton a enregistré en juillet une baisse de 4, 3 % comparativement à son niveau du même mois de l’année précédente
Dakar, 13 sept (APS) – La production industrielle hors égrenage de coton a enregistré en juillet une baisse de 4, 3 % comparativement à son niveau du même mois de l’année précédente, a-t-on appris de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
‘’En juillet 2022, la production industrielle hors égrenage de coton s’est détériorée de 4,3% relativement à celle de la même période de 2021. Cette diminution est essentiellement imputable à la contreperformance notée dans la production des industries extractives (-9,9%) et manufacturières (-5,1%)’’, indique l’ANSD dans un rapport.
Le document rapporte que la production d’électricité, de gaz et d’eau (14,5%) et celle des industries environnementales (7,4%) se sont améliorées sur la période sous revue comparativement à la période correspondante de l’année précédente.
Durant les sept premiers mois de 2022, la production industrielle s’est repliée de 2,8%, par rapport à la période correspondante de 2021, relève le rapport dédié à l’indice harmonisé de la production industrielle.
Pour sa part, l’activité d’égrenage de coton a été marquée par un arrêt de production en juillet 2022, en liaison avec le cycle de production du coton, fait savoir l’ANSD.
Elle fait état dans le même temps d’une détérioration de 6, 2 % de sa production sur les sept premiers mois de 2022, comparativement au cumul sur la même période de 2021.
QATAR 2022, BOUNA SARR FORFAIT
C’est un véritable coup dur pour le Sénégal. Son défenseur international Bouna Sarr (13 sélections) est forfait pour le mondial au Qatar (20 novembre-18 décembre). Le joueur âgé de 30 ans va être opéré du tendon rotulien, aujourd’hui, pour une blessure
C’est un véritable coup dur pour le Sénégal. Son défenseur international Bouna Sarr (13 sélections) est forfait pour le mondial au Qatar (20 novembre-18 décembre). Le joueur âgé de 30 ans va être opéré du tendon rotulien, aujourd’hui, pour une blessure qui le handicape depuis deux saisons.
Bouna Sarr (30 ans, 1m 77, 65 kg) ne foulera finalement pas les pelouses du Qatar en fin d’année. Le latéral droit des « Lions » va être opéré, aujourd’hui, du genou afin de réparer son tendon rotulien. En effet, l’ancien défenseur de l’Olympique de Marseille souffre d’une gêne récurrente et douloureuse qui l’empêche de s’exprimer sur le terrain comme il le voudrait depuis deux saisons. Ce dernier ne rejouera pas avant début 2023 et est donc forfait pour la Coupe du monde Qatar 2022.
Cette gêne peut expliquer le faible temps de jeu de Bouna Sarr durant cette période. Seulement cinq matches de Bundesliga la saison dernière et zéro minute disputée durant cet exercice (18 matches disputés en tout en trois saisons). Et pourtant, c’est avec ce genou défaillant qu’il a réussi à s’imposer en tant que titulaire indiscutable sur le flanc droit de la défense du Sénégal et à conquérir avec sa sélection la première Coupe d’Afrique des nations de son histoire en début d’année.
Provenant de l’Olympique de Marseille à l’été 2021 après six saisons, Bouna Sarr croyait franchir un nouveau palier en s’engageant avec le Bayern Munich pour trois saisons. Mais, barré par la forte concurrence à son poste, le joueur n’a jamais réussi à s’imposer au sein de l’équipe bavaroise. Conscient de ses difficultés, il avait envisagé de quitter le club avant de finalement rester. Au début du mercato estival, le double champion d’Allemagne affirmait même qu’il n’était pas contre un retour au sein du club phocéen qu’il considère comme son club de cœur.
par Oumou Wane
À L’ASSEMBLÉE COMME DANS LA RUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le moment grave que nous traversons ne devrait plus être à l'opposition politique, mais à la République. Il en va de notre modèle démocratique autant que de notre image internationale d’encourager une vision progressiste du pays
Chaque jour notre pays se déchire davantage et s'enfonce un peu plus une crise politique factice. Hier encore, ce lundi 12 septembre 2022, le vote pour l’attribution du perchoir à l’Assemblée nationale a tourné au pugilat. En effet, au-delà de l’escalade verbale habituelle, le bras de fer entre l’opposition et la coalition présidentielle a viré à la confrontation.
Est-ce donc cela la rupture promise par l’opposition ? L’amateurisme et le désordre ? Ce sentiment de chaos n’est pourtant pas le reflet de notre société. Il est le résultat de l’esprit incendiaire de l’opposition qui nuit à la stabilité du pays.
À l’issue d’une séance cacophonique qui ne fait pas honneur à notre classe politique, c’est finalement Amadou Mame Diop, maire de Richard Toll et actuel directeur général de la SAPCO, qui a été élu président de l’Assemblée, dans une pagaille indescriptible et après que l’hémicycle ait été protégé par les gendarmes.
L’opposition qui a, quant à elle, échoué à présenter un candidat unique s’est vue privée de toutes les chances de l’emporter, d’autant que ses députés ont purement et simplement boycotté le vote de l’élection du président de l’Assemblée nationale de la 14ème législature.
Est-ce bien sérieux et quelle image cela donne-t-il de nos institutions ? Guy Marius Sagna refusant de voter et déchirant son bulletin devant toute l’Assemblée, allant jusqu’à s’emparer de l’urne. Barthélémy Dias arrachant le micro à Cheikh Seck et invitant Yaw à rejeter les enveloppes contenant les bulletins de vote.
Est-ce là le nouveau visage politique sénégalais, un pittoresque et lamentable cohorte d’amateurs qui se comportent sur les fauteuils de l’Assemblée nationale comme dans les rues à exacerber la tension et détériorer le bien public ? C’est juste choquant et qui plus est très mauvais en termes de calcul politique.
À ce jeu-là, Macky Sall qui a su une fois de plus rassembler ses troupes et mobiliser derrière ses barons des jeunes vaillants gladiateurs, ne pouvait que l’emporter haut la main.
Le moment grave que nous traversons ne devrait donc plus être à l'opposition politique, mais à la République. Il est indispensable de rompre le cycle infernal de la violence, et pour cela, les nouvelles générations de dirigeants politiques doivent apprendre la culture du dialogue pour participer activement à renouveler les forces vives de la nation.
Pour ne rien arranger, cet état de révolte permanent masque aux yeux des plus jeunes les progrès sociaux historiques accomplis par notre pays ces dernières années, et pire encore, empêche une grande mobilisation démocratique vers des perspectives d’émergence.
Dans ce climat général délétère et violent, il appartient désormais aux représentants de tous les partis politiques d’entrer dans une dynamique constructive, de condamner la violence sans la moindre ambiguïté et de tout mettre en œuvre pour répondre aux cris de colère poussés par les jeunes sénégalais.
Il en va de notre modèle démocratique autant que de notre image internationale d’encourager une vision progressiste de notre pays et de montrer la réalité d’un Sénégal qui sait aussi être optimiste malgré les problématiques sociales lourdes.
Il y a une société sénégalaise avec un socle commun de tolérance et d’ouverture sur le monde, un pays qui fonctionne et pour qui c’est la stabilité qui compte et qui considère que la force est à la loi.
Il s’agit de préserver la République démocratique pour la parfaire de plus en plus et la protéger des dérives idéologiques.
Ces comportements violents et hors cadre démocratique, doivent alerter et faire réfléchir nos jeunesqui sont notre plus grand espoir de changement quant à leurs choix politiques. Une jeunesse sénégalaise que les autorités de l’État ont intérêt à écouter et considérer pour transformer sa formidable énergie en un nouveau récit porteur de sens pour le pays.
par Nioxor Tine
LES PECCADILLES DE YEWWI ET LES FORFAITURES DE BENNO
Les évènements regrettables du 12 septembre 2022 à l’Assemblée ne font que traduire la perversion de notre système politique remodelé par le président Macky, dans lequel seuls les hommes politiques intrépides ou blasés arrivent à évoluer
À l’instar de notre équipe nationale de football, il semble bien que notre opposition politique rencontre beaucoup de difficultés pour terminer la compétition épique, qui l’oppose à l’autocrate en chef de Benno Bokk Yakaar.
Si Yewwi et Wallu s’en sont bien tirées lors des deux premières compétitions électorales (locales et législatives), elles auraient moins bien réussi leur rentrée politique, entre rivalités stériles autour du poste de président de l’institution parlementaire et comportements "inappropriés", à la lisière du politiquement correct, selon les canons classiques de la démocratie bourgeoise.
Il faut être conscient des limites du parlementarisme bourgeois, qui, selon Marx, ne sert, tout au plus, qu’à désigner tous les cinq ans, quel membre de l’élite politique devait représenter et fouler aux pieds (ver- und zertreten) le peuple laborieux. C’est d’avec cela qu’il faut rompre, mais en bonne intelligence avec le mouvement populaire. C’est seulement ainsi qu’on arrive à relativiser certaines dispositions de la Constitution et/ou du règlement intérieur de l’Assemblée et de différencier l’essentiel de l’accessoire.
Les évènements regrettables du 12 septembre 2022 à l’Assemblée ne font que traduire la perversion de notre système politique remodelé par le président Macky, dans lequel seuls les hommes politiques intrépides ou blasés arrivent à évoluer.
Cela dit, l’irruption des forces de défense et de sécurité dans l’enceinte de l’hémicycle de la place Soweto, ne constitue aucunement une surprise, car reflétant la gouvernance autocratique en cours et préfigurant un potentiel coup de force, dans le futur, en vue d’imposer une troisième candidature illégale à un mandat indu.
Arrêtons donc de jouer aux vierges effarouchées !
Notre pays a vécu des péripéties beaucoup plus rocambolesques depuis le kidnapping suivi d’exil forcé de Karim Wade, la prise en otage du député-maire Khalifa Sall, les procès irréguliers, les nombreux manifestants assassinés, la signature de contrats léonins, au grand dam d’un ministre de l’Énergie, les nombreux scandales étouffés, dont celui de Pétrotim, la défenestration de l’ancienne patronne de l’OFNAC, la prolongation de l’âge de la retraite pour certains magistrats triés sur le volet…
Même le profil du nouveau président de l’Assemblée Nationale, un ami de la famille royale – pardon présidentielle - pose problème, comme l’a si pertinemment relevé l’ancienne et malheureuse tête de liste de Benno aux dernières législatives.
Donc ceux qui ont encore des capacités d’indignation en réserve, peuvent en faire usage, quand ils auront fini de tirer les oreilles des chenapans de Yewwi, pour leurs peccadilles parlementaires, qui ne doivent surtout pas de masquer les gravissimes forfaitures du régime de Benno.
En réalité, il est temps que la classe politique, dans son ensemble tire les leçons de la défaite politique de Benno aux dernières législatives et s’inspire des idéaux des Assises nationales pour entreprendre des réformes institutionnelles venues à maturité, à commencer par le respect de la limitation des mandats du président de la République.
OUMAR YOUM (BBY), BIRAME SOULEYE DIOP (YAW) ET LAMINE THIAM (WALLU) AUX COMMANDES
Finalement, Yewwi askan wi n’aura pas 2 groupes pilotés par Pastef et Taxawu Sénégal. Cette coalition de l’opposition dispose d’un groupe dirigé par Birame Souleye Diop, député maire de Thiès-Nord et administrateur de Pastef.
Finalement, Yewwi askan wi n’aura pas 2 groupes pilotés par Pastef et Taxawu Sénégal. Cette coalition de l’opposition dispose d’un groupe dirigé par Birame Souleye Diop, député maire de Thiès-Nord et administrateur de Pastef. Cela semble être le compromis entre Taxawu Sénégal et Pastef. Il s’agit pour les patriotes de soutenir Barthélémy Dias mais en contrôlant le groupe. M. Diop aura comme adjoint son camarade Cheikh Thioro Mbacké, coordonnateur Pastef Touba. Pour Benno bokk yaakaar, Me Oumar Youm sera aux commandes et aura comme adjointe Adji Mergane Kanouté qui conserve ce poste. Pour Wallu Sénégal, Mamadou Lamine Thiam est le président du groupe parlementaire avec comme vice-président Abdou Bara Dolly Mbacké.