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15 août 2025
ALL AFRICA MUSIC AWARDS, DAKAR, PROCHAINE CAPITALE DE LA MUSIQUE AFRICAINE
Les All Africa Music Awards également appelés Afrima, grand événement annuel de remise de prix pour des acteurs du monde la musique, se préparent. La cérémonie, marquant le plus grand événement musical et culturel africain
Les All Africa Music Awards également appelés Afrima, grand événement annuel de remise de prix pour des acteurs du monde la musique, se préparent. La cérémonie, marquant le plus grand événement musical et culturel africain, avec un budget de plus de 3 milliards F CFA, est prévue du 8 au 11 décembre 2022, à Dakar. Les répétitions sont en cours pour un spectacle riche en couleurs, allant du tapis rouge, de la mode, et les prestations des artistes. À ne pas rater sur Itv.
Après le Nigeria, qui a accueilli les trois premières éditions de ces Awards au cours de la période 2014 à 2016, avant de passer le témoin au Ghana, organisateur pendant quatre années consécutives de décembre 2018 à 2021, le comité d’organisation a porté son choix sur Dakar, pour abriter la prochaine édition.
En visite à Emedia, ce mercredi 19 octobre, l’équipe d’Afrima, conduite par la productrice associée de l’événement, Victoria Nkong, a annoncé avoir rencontré les autorités sénégalaises, dont le nouveau ministre de la Culture, Aliou Sow et du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
Globalement, elle explique que l’objectif est de réunir l’Afrique en passant par la musique. Car, pendant Afrima, la capitale africaine, hôte de l’événement, reçoit plus de 500 visiteurs dont de grands artistes africains, des diplomates, des stars du cinéma, entre autres personnalités, « pour vendre notre culture. » L’enjeu principal est de « montrer le black excellence » (l’excellence noire).
Ainsi, il s’agit « de montrer au reste du monde ce que les Africains savent faire et bien faire ». Donc, « il a fallu commencer dans des pays qui ont déjà la logistique et la technique qu’il faut. Si on avait choisi un pays qui n’a pas ce qu’il faut surtout au début, on risquait de minimiser l’événement. Et, ce n’est pas cette image qu’on voulait vendre au monde. On a commencé là où l’infrastructure qu’il faut est en place. »
Après 7 ans de succès, les organisateurs veulent se tourner vers l’Afrique francophone, pour permettre à ses pays de capter les opportunités générées par l’événement. Parmi les attraits de la capitale sénégalaise réside d’abord la présidence en exercice qu’assure le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, à la tête de l’Union africaine (UA). Ensuite, « on connait le Sénégal comme le pays de la musique africaine. Vous étiez leaders avant. Actuellement, ce n’est plus ce que c’était mais cela nous intéresse de faire de Dakar le premier pays francophone » à accueillir l’événement, a-t-elle justifié. Enfin, « c’est le pays de la Teranga (hospitalité) ».
Dakar servira également de tribune pour disséquer les problèmes que rencontre le secteur dont une grande conférence sur le thème ‘’musique business’’. Précédemment, des thèmes autour du droit d’auteur, du digital et du management, vont être abordés. « On a des artistes qui nous font danser et qui connaissent un succès au niveau international mais quand ils sont malades, on organise des dons pour leur prise en charge », déplore la nigériane.
À côté du jury, le public a également son mot à dire, pour départager les artistes nominés dont 6 Sénégalais : Viviane Ndour, Wally Seck, Sidy Diop, Dip Dundu Gis, Bass Thioung et Jeeba.
ALL AFRICA MUSIC AWARDS, DAKAR, CAPITALE DE LA MUSIQUE AFRICAINE DU 8 AU 11 DÉCEMBREDAKAR, CAPITALE DE LA MUSIQUE AFRICAINE DU 8 AU 11 DÉCEMBRE
Les All Africa Music Awards également appelés Afrima, grand événement annuel de remise de prix pour des acteurs du monde la musique, se préparent. La cérémonie, marquant le plus grand événement musical et culturel africain
Les All Africa Music Awards également appelés Afrima, grand événement annuel de remise de prix pour des acteurs du monde la musique, se préparent. La cérémonie, marquant le plus grand événement musical et culturel africain, avec un budget de plus de 3 milliards F CFA, est prévue du 8 au 11 décembre 2022, à Dakar. Les répétitions sont en cours pour un spectacle riche en couleurs, allant du tapis rouge, de la mode, et les prestations des artistes. À ne pas rater sur Itv.
Après le Nigeria, qui a accueilli les trois premières éditions de ces Awards au cours de la période 2014 à 2016, avant de passer le témoin au Ghana, organisateur pendant quatre années consécutives de décembre 2018 à 2021, le comité d’organisation a porté son choix sur Dakar, pour abriter la prochaine édition.
En visite à Emedia, ce mercredi 19 octobre, l’équipe d’Afrima, conduite par la productrice associée de l’événement, Victoria Nkong, a annoncé avoir rencontré les autorités sénégalaises, dont le nouveau ministre de la Culture, Aliou Sow et du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
Globalement, elle explique que l’objectif est de réunir l’Afrique en passant par la musique. Car, pendant Afrima, la capitale africaine, hôte de l’événement, reçoit plus de 500 visiteurs dont de grands artistes africains, des diplomates, des stars du cinéma, entre autres personnalités, « pour vendre notre culture. » L’enjeu principal est de « montrer le black excellence » (l’excellence noire).
Ainsi, il s’agit « de montrer au reste du monde ce que les Africains savent faire et bien faire ». Donc, « il a fallu commencer dans des pays qui ont déjà la logistique et la technique qu’il faut. Si on avait choisi un pays qui n’a pas ce qu’il faut surtout au début, on risquait de minimiser l’événement. Et, ce n’est pas cette image qu’on voulait vendre au monde. On a commencé là où l’infrastructure qu’il faut est en place. »
Après 7 ans de succès, les organisateurs veulent se tourner vers l’Afrique francophone, pour permettre à ses pays de capter les opportunités générées par l’événement. Parmi les attraits de la capitale sénégalaise réside d’abord la présidence en exercice qu’assure le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, à la tête de l’Union africaine (UA). Ensuite, « on connait le Sénégal comme le pays de la musique africaine. Vous étiez leaders avant. Actuellement, ce n’est plus ce que c’était mais cela nous intéresse de faire de Dakar le premier pays francophone » à accueillir l’événement, a-t-elle justifié. Enfin, « c’est le pays de la Teranga (hospitalité) ».
Dakar servira également de tribune pour disséquer les problèmes que rencontre le secteur dont une grande conférence sur le thème ‘’musique business’’. Précédemment, des thèmes autour du droit d’auteur, du digital et du management, vont être abordés. « On a des artistes qui nous font danser et qui connaissent un succès au niveau international mais quand ils sont malades, on organise des dons pour leur prise en charge », déplore la nigériane.
À côté du jury, le public a également son mot à dire, pour départager les artistes nominés dont 6 Sénégalais : Viviane Ndour, Wally Seck, Sidy Diop, Dip Dundu Gis, Bass Thioung et Jeeba.
15 FILMS EN COMPÉTITION POUR LE DAKART-COURT
Du 5 au 10 décembre prochain, Dakar sera la capitale du court métrage. Le top départ de la 4e édition du festival « Dakar-Court » a été donné, hier, par les organisateurs qui ont fait face à la presse à l’Institut Français de Dakar.
Du 5 au 10 décembre prochain, Dakar sera la capitale du court métrage. Le top départ de la 4e édition du festival « Dakar-Court » a été donné, hier, par les organisateurs qui ont fait face à la presse à l’Institut Français de Dakar. Une occasion de montrer les 15 films en compétition, le dévoilement de l’affiche réalisée par le graffeur Sidy Talla et de la bande annonce. Un pan du programme de cet évènement qui met en exergue le génie africain, a été aussi dévoilé.
Le Festival international « Dakar-Court » est prévu du 5 au 10 décembre. Un projet est initié par l’organisation Cinémarek piloté par le réalisateur Moly Kane et l’Institut Français du Sénégal, « Dakar-Court » va rassembler le monde du cinéma pour regarder et réfléchir sur le cinéma africain. Hormis des projections de films, il est prévu des rencontres professionnelles, des tables rondes, des Master class, etc. L’initiateur dudit évènement, le réalisateur Moly Kane, poulain d’or au Fespaco, a fait savoir que cette année, il y a un record de 48% dans le dépôt de candidatures. Parce que le comité a reçu 256 dossiers de candidatures, venus d’ici et d’ailleurs. Et au final, 15 films ont été sélectionnés pour la compétition officielle, dont 2 jeunes réalisateurs sénégalais à savoir Mandir Ndoye pour son film « Quand je serai grand » et Abdoulaye Sow pour son documentaire « Kipou ». « La remarque en Afrique de l’ouest est que nous faisons beaucoup de films, mais, malheureusement, la qualité reste à désirer, il y a du travail à faire », regrette le promoteur Moly Kane.
Les journalistes culturels en compétition
L’autre programme non moins important du festival, c’est les « Talents Dakar- Court », destiné à des jeunes apprentis réalisateurs africains. Il va recevoir 30 jeunes talents âgés de 18 à 27 ans qui viennent des ciné-clubs et de la sous-région. A la fin de la formation, ils vont trouver une séquence de film pour s’exercer. Cette année, « nous avons reçu beaucoup de candidats du Sénégal mais également de la sous-région. Sur 334 candidatures, 30 jeunes, venus du Sénégal et de la sous-région, ont été retenus pour suivre une formation de 2 semaines », renseigne le réalisateur « Serbi ou les Tissus blancs ».
Appui financier conséquent du ministère
L’autre innovation de la manifestation, c’est le « Dakar-Court critique » qui est destiné aux journalistes culturels. « Nous avons remarqué que nos journalistes culturels ont envie d’écrire ou de parler du cinéma. Mais, parfois, ils n’ont pas les outils techniques pour apporter leur point de vue », explique-t-il. Il indique que le 3e programme reste le prix du meilleur scénario, où sur les 29 dossiers déposés 4 ont été sélectionnés. Ce qui fera dire au nouveau directeur de l’Institut français de Dakar, Laurent Monite, que le festival est profondément ancré dans la culture audiovisuelle.
« On se rend compte que dans la programmation, la constitution du jury chaque édition est meilleure que la précédente. Cela veut dire qu’il y a un vrai enthousiasme, il y a un vrai terreau de créativité et surtout il y a un public » flatte-t-il. Venu représenter le ministre de la culture et la Direction de cinématographie, Mohamed El Mounir Barro le ministère de la culture va apporter un soutien institutionnel et un appui financier conséquent. Mais également une convention de partenariat sera signée entre la direction de la cinématographie et « Dakar-Court ». A noter que les membres du jury des différents programmes sont respectivement le réalisateur Mansour Sora Wade, le journaliste présentateur du Jt de la chaine Tf1, Harry Roselemack, et Mahamat Haroun Saleh franco cinéaste et ex ministre de la culture et de l’artisanat au Tchad.
LA RÉGION DE KOLDA ET LES NOUVELLES PROMESSES DU CONSOMMER LOCAL
La promotion du consommer local est devenue le combat quotidien de nombreux acteurs du développement local à Kolda (sud), un engagement accentué par le renchérissement des prix des produits alimentaires
Kolda, 19 oct (APS) - La promotion du consommer local est devenue le combat quotidien de nombreux acteurs du développement local à Kolda (sud), un engagement accentué par le renchérissement des prix des produits alimentaires, en lien avec les conséquences économiques de l’invasion de la Russie en Ukraine.
Cet engagement est béni par les autorités administratives locales, qui sont convaincues que la solution à la cherté de la vie passe par le consommer local et la transformation des produits locaux.
Beaucoup de ces figures locales, dont les plus représentatives, sont d’avis que la promotion des produits locaux est l’une des voies de sortie du chômage, notamment dans une région périphérique comme Kolda, qui peut compenser son éloignement de la capitale par sa position transfrontalière.
Alseny Baldé, dit Ziko, est un artiste-musicien très en vue de scène de la région de Kolda. Il doit sa renommée à son talent tout autant qu’à son engagement social et communautaire, pour la promotion du consommer local notamment.
Ziko a fait du consommer local et de la transformation des produits locaux son violon d’Ingres. Ses prises de position toujours remarquées sur cette question en témoignent, l’artiste espérant plus facilement faire avancer cette cause en profitant de son aura médiatique.
Il vient de lancer une tournée de promotion dénommée "Fan Club Made in Sénégal", un concept culturel et événementiel de contributions citoyennes à la promotion du consommer local et au marketing des exportations.
Ziko part du principe qu’un changement des habitudes alimentaires est une étape indispensable pour mieux faire face à la cherté de la vie, une conséquence de la flambée des prix des denrées de première nécessité.
’’Le fonio peut remplacer le riz’’
"Nous devons apprendre à compter sur nous-mêmes en consommant nos produits locaux, parce que c’est l’un des meilleurs moyens pour diminuer notre dépendance de l’extérieur et éviter de subir les conséquences des crises sanitaires et sécuritaires qui secouent le monde", dit-il.
"Nous avons juste besoin de nous décomplexer en valorisant nos produits locaux par (…) la consommation", à charge pour l’Etat de s’engager "davantage à faire de l’autosuffisance alimentaire une priorité (…) parce que nous avons le potentiel requis pour produire ce que nous consommons", martèle Ziko.
Le message de sensibilisation de l’artiste vise à amener ses compatriotes, notamment les populations de la région de Kolda, à consommer davantage les produits du cru, dont le fonio, une céréale pouvant "remplacer le riz dans nos repas de midi".
La démarche de Ziko a la vertu d’être partagée par les autorités administratives locales, dont l’adjointe du gouverneur de la région Kolda chargée du développement économique, Marème Hann Kouyaté. Elle est d’avis que "la consommation de nos produits locaux est le meilleur moyen pour booster les activités des hommes et des femmes qui s’activent dans la transformation des céréales".
Aussi annonce-t-elle qu’il sera désormais exigé des traiteurs qu’ils proposent des produits ou plats à base de produits locaux pour les pause-café et autres repas devant être servis lors des rencontres officielles dont elle sera chargée de la coordination.
Marème Hann Kouyaté insiste sur "la nécessité de consommer les produits locaux dans un contexte où la cherté de la vie et l’inflation au niveau international rendent de plus en plus difficile la vie de nos concitoyens".
"Il faut qu’on consomme davantage ce que nous produisons parce que cela nous permet de soutenir les acteurs du développement local, qui s’activent dans la production ou la transformation, et de participer au renforcement du tissu industriel local", plaide Mme Kouyaté. Un plaidoyer de bon augure pour des combattantes du leadership féminin comme Khady Badiane, présidente d’un groupement d’intérêt économique de femmes et de jeunes filles de Kolda spécialisées dans la transformation des produits locaux, dont le maïs et le fonio.
Elles se sont dotées d’une unité de transformation qui assure leur gagne-pain quotidien et des revenus leur permettant de subvenir à leurs besoins financiers, en attendant un véritable envol de leur activité.
"Certes, l’écoulement de nos produits n’est pas si rapide comme on l’aurait souhaité, mais on ne se plaint pas parce qu’on parvient au moins à faire des bénéfices que l’on se partage, ce qui permet à chacune d’entre nous d’avoir de quoi subvenir à ses besoins", confie Mme Badiane.
’’Il ne reste qu’à accompagner les femmes’’
Il reste le soutien de l’Etat pour accompagner davantage les femmes "déjà lancées dans la transformation des produits locaux", ce qui devrait "encourager les autres qui sont toujours hésitantes à les rejoindre dans cette belle aventure", estime cette leader féministe dont le charisme est reconnu des observateurs de la région de Kolda.
L’engagement de Khady Badiane pour ce domaine a forgé sa conviction selon laquelle la transformation des produits locaux est un secteur sur lequel l’Etat peut et doit s’appuyer pour lutter contre le chômage et garantir l’autonomisation des femmes.
"Aujourd’hui, il ne reste qu’à soutenir les femmes en termes de moyens financiers et techniques pour qu’elles puissent renforcer leurs capacités de production, parce que les populations commencent à s’habituer à la consommation de nos produits et ont compris que c’est le meilleur moyen d’amoindrir le coût de la vie", note-t-elle.
De premiers résultats déjà visibles en termes d’amélioration des conditions de vie des femmes à Kolda, souligne Dieynaba Touré, une autre femme transformatrice de la ville de Kolda.
"On ne peut pas dire qu’on est totalement satisfaites, mais s’il y a une activité qui permet aux femmes qui n’ont pas été à l’école ou qui n’ont pas fait de longues études de gagner dignement leur vie, c’est la transformation des produits locaux", soutient-elle.
"C’est grâce à la transformation du pain de singe (les fruits du baobab), de la mangue ou du citron en jus qu’elles parviennent à subvenir à leurs besoins et à assister leur époux dans la gestion des charges familiales", ajoute-t-elle.
Transformer les femmes en exportatrices de produits
"Donc, je crois que si l’Etat soutient davantage les femmes, on peut arriver à une autonomisation des femmes parce que les Sénégalais ont tendance de plus en plus à consommer nos produits, car ils sont naturels et très bons pour la santé", explique-t-elle.
"En plus, conclut Dieynaba Touré, la qualité de nos produits est améliorée et l’hygiène est assurée grâce à la transformation, mais également parce que nous avons maintenant des sachets certifiés pour leur conservation."
L’Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX) veut rebondir sur cet élan pour "faire des femmes transformatrices de la région de Kolda des exportatrices", selon son représentant dans la partie sud du pays, Jean-Pierre Ngom.
Ce dernier se dit convaincu que "ces femmes battantes n’ont besoin que d’être assistées en termes de moyens financiers et techniques pour être de vraies championnes de l’exportation des produits locaux, car il y a dans la région de Kolda beaucoup de produits que l’on peut exporter".
Cette région "offre de nombreuses opportunités, notamment la disponibilité des produits locaux dont l’exploitation peut nous permettre de taper à la porte du marché international", estime Jean-Pierre Ngom.
Il promet, au nom de l’ASEPEX, de "soutenir tous les acteurs de développement de la région qui veulent se lancer dans la transformation et l’exportation des produits locaux".
KABIROU MBODJE INCULPÉ POUR VIOLS À PARIS
Cette mise en examen pour des viols à l'égard de quatre plaignantes a été prononcée le 13 octobre et s'accompagne d'un placement sous contrôle judiciaire. L'homme est soupçonné de trois viols lors d'une même soirée et un quatrième plus tôt dans l'année
Le patron du service africain de transfert d'argent Wari, Kabirou Mbodje, a été inculpé la semaine passée à Paris pour viols, des accusations qu'il conteste, a appris mercredi l'AFP de sources concordantes.
Cette inculpation (mise en examen) pour des viols à l'égard de quatre plaignantes a été prononcée le 13 octobre et s'accompagne d'un placement sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du quotidien français Le Parisien.
Une source proche du dossier a confirmé qu'il s'agissait du Franco-Sénégalais Kabirou Mbodje, l'un des fondateurs en 2008 de Wari. Cette plateforme numérique de services financiers et commerciaux, très utilisée dans les transferts d'argent, a été dans les années 2010 l'un des fleurons de la "tech" sénégalaise. L'homme est soupçonné d'avoir commis trois viols lors d'une même soirée et un quatrième plus tôt dans l'année. "Mon client, dont je ne confirme pas l'identité, nie avec la plus grande fermeté les accusations portées contre lui. Il est parfaitement serein. L'instruction permettra de faire la lumière sur les faits et la réalité de ce dossier", a réagi auprès de l'AFP Me Philippe Zeller, avocat du suspect.
L'homme d'affaires, comme sa société, connaissent depuis quelques années une période difficile, marquée par la concurrence de nouveaux opérateurs et des ennuis judiciaires. M. Mbodje a notamment été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, par le tribunal correctionnel de Dakar pour "abus de biens sociaux" après un bras de fer judiciaire qui l'a opposé à d'ex-collaborateurs.
Aujourd'hui, Wari n'est plus actif au Sénégal et ses points de vente y sont fermés.
PAR Charles Faye ET Libasse Ka
LA CAN 2025, UNE FINALE POUR MACKY SALL
La décision de la CAF de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2025 à la Guinée peut et doit être saisie par le Sénégal qui tient là une belle occasion d’atteindre d’un tir plusieurs buts de son projet d’émergence
Maderpost |
Charles Faye et Libasse Ka |
Publication 19/10/2022
La décision de la Confédération africaine de football (CAF) de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 à la Guinée peut et doit être saisie par le Sénégal qui tient là une belle occasion d’atteindre d’un tir plusieurs buts de son projet d’émergence s’il fait du Qatar un partenaire stratégique pour la réalisation de ses projets aux effets structurants sur le territoire et pour Sénégal 2025.
La décision est tombée, ne surprenant personne en vérité, tant tout indiquait que la messe était dite et que le Sud-Africain Patrice Motsepe, président de l’instance confédérale n’attendait qu’une faute guinéenne pour rectifier le tir. Le colonel Mamadi Doumbouya, homme fort de la Guinée lui donnera l’occasion en refusant net de différer la CAN en 2026. Tant pis pour la Guinée, tant mieux pour le prochain organisateur et certainement plus pour le Sénégal, s’il décidait d’entrer dans la danse en conjuguant la CAN 2025 avec ses projets d’émergence qui peuvent effectivement être boostés et, par voie de conséquence, accélérer le processus de développement.
De notre point de vue, ce ne sont pas les opportunités qui manquent ainsi que les moyens de frapper un grand coup. Mais pour ce faire, il faudra que le Sénégal apporte un soutien diplomatique au Qatar qui passe actuellement une mauvaise passe internationale. En retour, le Qatar soutiendrait le Sénégal dans l’organisation de la CAN 2025 ainsi que ses projets d’émergence. Il s’agit pour nous d’un clin d’œil politique qui raffermirait davantage la coopération bilatérale voire faire du Sénégal une tête de pont du Qatar en Afrique.
Soutenir le Qatar et son Mondial
Soutenir ouvertement le Qatar au moment où des anciens footballeurs et voix autorisées occidentales invitent au boycott de la 22ème édition au Qatar serait fort bien apprécié au Qatar au bénéfice du Sénégal. Ne serait-il pas impertinent de pousser plus loin la réflexion !
Pris à partie par des places fortes du football qui trouvent que la FIFA a posé un « problème de conscience à ses passionnés » qui vont devoir suivre pour la première fois de l’histoire de la Coupe du monde un tournoi disputé en novembre et décembre (18/11 au 20/12) « afin d’échapper aux températures estivales extrêmes de l’Émirat », le Qatar, pays « sans tradition footballistique » qui a vu tomber sur lui une pluie de procédures judiciaires internationales pour… corruption, est d’autant plus pointé du doigt que le bilan macabre des chantiers parle de 1000 morts pour la construction de sept nouveaux stades climatisés de 40 000 et 80 000 places « dans une agglomération de 800 000 âmes ». Stades dont certains démontables que beaucoup redoutent de voir vides au Mondial qatari.
Esseulé, le Qatar attend le soutien de « pays amis » dont le Sénégal qui sera sur ses terres pour justement y disputer le Mondial dans le groupe A avec les Pays-Bas, l’Équateur et le pays hôte. Reste à voir comment le Sénégal pourra manifester son soutien et quelle en sera la matérialisation. C’est une question d’intérêt qui demande une prise de position affirmée à l’international, ayant bien entendu des avantages et des inconvénients. Mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Face au totem du boycott exprimé par beaucoup de places, le Sénégal doit dire sa solidarité au Qatar.
Les avantages se situent à plusieurs niveaux. Des stades démontables aux finances en passant par l’érection de nouveaux pôles de croissance. Ce ne sont ni les opportunités qui ne manquent ni des réponses aux demandes.
Bénéficier des stades démontables
Construire 7 nouveaux stades dont certains démontables dans un pays de 11 586 km² avec une population d’à peine 2 450 000 habitants n’ayant pas une tradition footballistique comme le soutient-on un peu partout, est une aubaine pour tous ceux qui liront entre les lignes l’offre mirobolante de ce pays riche. Ce n’est pas demain la veille que ces stades seront remplis tous les vendredis au Qatar et ce n’est pas aussi impossible qu’ils n’aient été construits que dans le cadre d’une communication séquentielle de l’Emirat.
A moins que leur construction ouvre de nouvelles perspectives au monde proche des valeurs qataries, voire de l’Islam. Ce qui voudrait dire que Qatar préparerait l’après pétrole en se projetant dans une prospective sportive et touristique haut de gamme. Mais tel pourrait ne pas être le cas, et cela est à savoir.
Bénéficier des stades démontables qataris serait bien plus rapide que d’en construire par exemple à Saint-Louis, destination prochaine de plusieurs spécialistes du pétrole, banquiers, assureurs, travailleurs et autres entrepreneurs, ou encore Kaolack (première région à avoir abrité un match international en 1975), centre du pays dans l’attente de l’achèvement de l’autoroute à péage, ou encore Ziguinchor et ses promesses touristiques. Cet axe Nord-Centre-Sud constituant la colonne vertébrale du football sénégalais s’avère par ailleurs la pierre angulaire d’un développement axial à grand rendement national. Dans la mesure où ces stades ne constituent pas les seuls objets de la demande sénégalaise au Qatar. Ils intègrent un projet global allant de l’organisation de la CAN 2025 à l’émergence accélérée.
Les autoroutes, hôtels, ponts aériens et hôpitaux de la CAN 2025
Installer des groupes de la CAN 2025 à Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor, c’est accélérer, avec le soutien du Qatar, la réalisation des infrastructures routières (Dakar- Saint-Louis, Dakar-Kaolack), accroitre les recettes au péage, augmenter l’assiette fiscale et les investissements publics. En plus des autoroutes de la CAN 2025, les corridors aériens peuvent être mis à profit par AIR SENEGAL dans le cadre d’un partenariat avec QATAR AIRWAYS pour la destination ziguinchoroise, voire au-delà (Qatar Airways dessert 160 destinations dans le monde avec Doha comme hub, la pointe occidentale africaine serait une réelle opportunité). Le partenariat aérien est d’autant plus intéressant qu’il desservirait à des prix compétitifs la sous-région et assurerait plus rapidement les accès aux réceptifs hôteliers sur lesquels est aussi attendu le Qatar, voire les Turcs, dans le cadre de la construction d’hôtels 3 ou 4 étoiles avec un potentiel de 500 lits par unité ville, soit en deux ans la création de 2000 lits pour le tourisme sénégalais.
L’organisation de la CAN 2025 avec de telles infrastructures routières, aéroportuaires, hôtelières offrirait au Sénégal une belle carte d’accueil et de visite quand bien même il appartiendrait au génie créateur local des trois régions d’offrir des contenus culturels de belle facture, prisée par la demande africaine, voire internationale.
A ces infrastructures, s’ajoutent celles hospitalières, à Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor. Comme pour les précédentes réalisations, il est attendu du partenaire qatari qu’il finance ces hôpitaux de stade 3 voire 4. La construction ou le réaménagement de plateaux médicaux dans ces trois régions aura un impact dans l’immédiat et constituera à terme des offres pour le tourisme médical régional.
Enfin, faire de Dakar une métropole internationale
Bénéficiant d’infrastructures routières, ferroviaires, sportives de haut vol, de dispositifs sanitaires, d’unités de secours, de réceptifs hôteliers, etc., Dakar, au même titre que les autres régions, pourrait profiter de la CAN 2025 pour exécuter à pas de charge les orientations contenues dans le Plan national d’aménagement et de Développement territorial (PNAD, horizon 2035) pour s’ériger enfin en métropole internationale.
Le processus s’accélérerait au grand bénéfice de Pikine pour lequel un Plan spécial d’aménagement et de Développement a été décliné. Faut-il rappeler que le Président Macky Sall avait instruit au ministre chargé des Collectivités territoriales, le 9 mars 2022 lors du Conseil des ministres, de lui proposer dans les meilleurs délais ledit plan pour le département de Pikine.
On peut en dire de même pour Keur Massar, dernier département érigé en date et pour le Plan d’urgence de modernisation de l’Arrondissement Dakar-Plateau (PUMA/DP). Guédiawaye et sa belle plage ne sera pas en reste tout comme le Central Business District (CBD) de Dakar qu’il est question de déplacer pour un désengorgement de la capitale. Ce qui passera par la fonctionnalité urbaine essentielle, c’est-à-dire les infrastructures de transports TER et du BRT en cours de matérialisation, mais aussi des unités de sécurité et de secours (commissariats et casernes sapeurs-pompiers).
En d’autres termes, il s’agira de renforcer l’attractivité du Triangle Dakar-Thiès-Mbour dont l’une des ressources territoriales majeures (créée) est l’aéroport international Blaise Diagne de Diass.
Le même modèle sera reproduit court terme à Saint-Louis, Kaolack, Ziguinchor avant de se généraliser dans les régions et villes à forte densité humaine, demande sociale et donc offre économique. Pour finir, il peut aussi être attendu du Qatar un soutien financier consistant à l’appui à l’émergence.
Les Etats n’ont pas d’amis mais seulement des intérêts, à nous de défendre les nôtres au bénéfice de notre développement.
OUSMANE SYLLA FIXE LE NOUVEAU CAP
Nommé le mercredi 05 octobre 2022, à l’issue du Conseil des ministres, le nouveau patron de Dakar Dem Dik a officiellement pris fonction, ce mardi. Ousmane Sylla a affirmé avoir mesuré les attentes de ses concitoyens
Nommé le mercredi 05 octobre 2022, à l’issue du Conseil des ministres, le nouveau patron de Dakar Dem Dik a officiellement pris fonction, ce mardi. Après avoir félicité le Dg sortant pour son travail à la tête de la société de transport, Ousmane Sylla a affirmé avoir mesuré les attentes de ses concitoyens quant à l’amélioration des conditions de déplacement urbain et interurbain voire sous-régional. « Conscient des défis qui nous interpellent, notre action s’inscrira dans la poursuite des efforts du président de la République de construire une nation unie et prospère. Nous avons besoin de traduire les performances macroéconomiques remarquables enregistrées afin d’améliorer les conditions du transport public des populations et de garantir leur sécurité et celle de leur bien », a-t-il dit lors de la cérémonie de passation de service.
Poursuivant, il a déclaré que : « mon sentiment premier est un sentiment de confiance. Confiance à tous les braves travailleurs de DDD dont je suis sûr le souci de sauvegarde des intérêts de la société est bien visible. Chers collègues, DDD a besoin de nous pour bien servir les populations et pour accroître l’économie de notre pays. Sachez que la gestion sera collégiale et nous avons désormais une mission commune. De ce fait, nous devons former une équipe unie et soudée. Nous devons travailler sur ces points : capital humain. Je crois au capital humain parce que sans capital humain rien ne peut se développer. C’est pourquoi le dialogue social sera apaisé, le leadership, la formation, la sélection des gens qui vont travailler dans leurs performances, dans leurs aptitudes sera quelque chose d’important ». Non sans oublier la qualité, l’innovation à travers la digitalisation de la société. « Nous allons innover pour que DDD soit une société de référence. Je tends la main à tout un chacun. Et c’est avec le sens du respect que je compte engager mes actions. Nous allons aussi engager de grandes réformes pour renforcer les valeurs déjà existantes », a-t-il également ajouté.
GUY MARIUS SAGNA PENSE AUX PERSONNES MALENTENDANTES
recruter un interprète en langue de signe pour le compte de l'assemblée nationale, c’est le plaidoyer de Guy Marius Sagna, député de la 14e législature 2022-2027 et membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw, opposition).
« Le recrutement par l’Assemblée d’un interprète préposé à la traduction en langue des signes des débats et travaux en séances plénières est un acquis déterminant dans la lutte contre la discrimination dont sont victimes les personnes sourdes et malentendantes. La XIVe législature gagnerait dès lors à le sauvegarder ».
C’est le plaidoyer de Guy Marius Sagna, député de la 14e législature 2022-2027 et membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw, opposition). Qui annonce avoir adressé, ce mercredi 19 octobre, une lettre pour une meilleure prise en compte des personnes en situation de handicap par l’Assemblée nationale.
Dans son argumentaire, il a fait remarquer l’absence d’un interprète en langue des signes lors des quatre (4) dernières séances plénières. Ce, malgré l’adoption de la loi n°2010-15 du 6 juillet 2010 portant loi d’orientation sociale relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées, obligeant l’hémicycle à s’attacher les services d’un interprète en langue des signes lors des séances plénières. Aussi, appuie l’opposant : « dans le guide du député, document officiel de l’institution parlementaire, il est formellement indiqué que l’Assemblée loue les services d’un interprète en langue des signes lors des séances plénières.
Mais, « depuis le début des travaux de la XIVe législature, les personnes sourdes et malentendantes n’ont pas accès aux travaux en plénière. Cette situation est constitutive d’un déni du droit à l’information, un droit fondamental que la Constitution garantie en son article 8 et que l’institution parlementaire à l’obligation de respecter », a-t-il regretté.
Par ailleurs, « en dehors de la Constitution, l’art. 4 de la loi n°2010-15 du 6 juillet 2010 sur la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées dispose que l’État et les Collectivités locales, dans leurs ressorts respectifs, assurent la pleine et entière participation des personnes handicapées à la vie sociale, économique et culturelle de la Nation », a-t-il souligné.
Pour finir, il a défendu que l’Institution parlementaire doit « montrer le bon exemple à l’Exécutif qui en 10 ans a pris très peu de textes d’application de la loi d’orientation sociale relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées ».
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LE MALI ET LA FRANCE S'ÉCHARPENT LORS DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU
La réunion du Conseil de sécurité de l'ONU a tourné au clash diplomatique, mardi 18 octobre, lorsque le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, et l'ambassadeur français se sont affrontés
La réunion du Conseil de sécurité de l'ONU a tourné au clash diplomatique, mardi 18 octobre, lorsque le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, et l'ambassadeur français se sont affrontés. Après que Bamako a lancé de nombreuses piques en direction de l'ONU au sujet du rapport du secrétaire général pour la période juin-septembre, Abdoulaye Diop a renouvelé les accusations portées contre Paris.
Abdoulaye Diop a critiqué l'ONU et les membres du Conseil de sécurité mettant en garde les autorités de transition. Puis, il a directement attaqué la France, qui a commis des actes « graves d'agression et d'espionnage » au Mali, selon lui, et a reproché au Conseil de ne pas réagir aux protestations successives de Bamako.
Au cours de sa prise de parole, Abdoulaye Diop s'est déclaré surpris que le rapport du secrétaire général « ait passé sous silence » la saisine du Conseil par le Mali le 15 août dernier pour « des tentatives de déstabilisation et des violations répétées de l'espace aérien du Mali par les forces françaises ». Soit « des actes d'agression d'une extrême gravité », dit-il, qui ne doivent pas rester sans suite.
Le Mali demande une réunion spécifique du Conseil de sécurité
Par sa voix, les autorités du Mali ont renouvelé leur demande d'une réunion spécifique du Conseil de sécurité de l'ONU pour présenter « des preuves concrètes ». Le ministre malien des Affaires étrangères affirme que la France a partagé des renseignements et laissé du matériel au profit d'organisations criminelles.
L'ambassadeur français, Nicolas de Rivière, s'est alors indigné de ces « mensonges » et diffamations, demandant à répondre pour « rétablir la vérité » : « Accusations mensongères et diffamatoires. Accusations graves et infondées. La France n'a jamais violé l'espace aérien malien. » « Je conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral », a martelé le diplomate.
Nicolas de Rivière a rappelé les circonstances du déploiement de la force Barkhane, sa mission – rappelant que durant neuf années, la force Barkhane avait été déployée à la demande du gouvernement malien.
ÉVITER LA FUITE DE L'OR ARTISANAL AU MALI
Selon les estimations, 90% de l'or artisanal exploité au Sénégal partirait vers le Mali via des circuits informels. Un manque à gagner pour Dakar qui cherche à réguler la filière
C’est un chantier que tous les États sahéliens cherchent à mettre en place et le Sénégal ne fait pas exception. Car le constat est dur à entendre : seulement 10% environ de l’or produit de manière artisanale dans le pays transiterait par les comptoirs agréés par l’État. Et seulement 10% peuvent donc être taxés à l’exportation. Le reste part entre les mains d’intermédiaires maliens et, dans une moindre mesure, guinéens. Une fuite facilitée par la proximité géographique des zones aurifères sénégalaise avec la frontière malienne. Mais aussi par des circuits bien huilés et des prix alléchants.
Les collecteurs maliens achètent souvent à 80 ou 90% du cours mondial, même si l’or n’est pas pur, explique Cherif Sow, consultant international en exploitation minière artisanale et à petite échelle d’or (Emape). Les intermédiaires maliens ont par ailleurs la capacité financière d’acheter de grosses quantités. « Ils récupèrent ensuite une marge suffisante, via des petits arrangements localement ensuite au Mali », explique notre interlocuteur.