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10 juin 2025
Par Ahmed NDIAYE,
L’HOPITAL CENTRAL INDIGENE DE DAKAR, DU PROJET COLONIAL DE DÉLOCALISATION AU PROJET DE RECONSTRUCTION
Erigé sur l'emplacement situé au sud de la ville de Dakar, l’hôpital central était à l’origine destiné à ne recevoir que les malades indigènes de toutes catégories, particuliers payants ou indigents.
L’hôpital central indigène de Dakar est ouvert en 1913. A cette date, l’infrastructure sanitaire au Sénégal comprenait deux hôpitaux civils à Saint-Louis et à Gorée, un hôpital colonial à Dakar, deux ambulances à Gorée et à Dakar, des camps de dissémination, deux léproseries à Thiès et à Saint-Louis, où était installé un village de ségrégation pour les trypanosomés, enfin des dispensaires dans les postes de l’intérieur.
Erigé sur l'emplacement situé au sud de la ville de Dakar, l’hôpital central était à l’origine destiné à ne recevoir que les malades indigènes de toutes catégories, particuliers payants ou indigents. L’établissement fonctionne sur les bases d'une ségrégation voulue, que les autorités médicales ont justifiée dès le début. Les dernières observations scientifiques sur la transmission des maladies telles que le paludisme ou la fièvre jaune nous font une obligation de réaliser la ségrégation des Européens et des Indigènes autant, sinon plus, dans les formations sanitaires que dans les villes et les villages, note en 1913 l'inspecteur des services sanitaires civils .
A la création de la Circonscription de Dakar et Dépendances, l’arrêté du 30 novembre 1924 qui organise ses services, rattache l’hôpital indigène à l’administration de la commune. L’hôpital central indigène a connu beaucoup de projets d’extension de locaux à partir de 1914, avec la construction de pavillons de malades et de locaux annexes pour le confort des malades (lavabos, salles de bain).
La plupart des projets d’agrandissement initiés au début n’ont pas toujours abouti, en raison de difficultés financières de la période de guerre durant laquelle tous les travaux prévus dans le budget d’emprunt ont été gelés, à l’exception de ceux engagés sur le chemin de fer Thiès-Kayes. C’est en 1928 qu’on note des améliorations au niveau des trois plus importants pavillons d’hospitalisation (peinture, restauration des salles de pansements, installation de chasse d’eau), et le pavillon destiné aux malades chroniques, affecté au service de la chirurgie. Une cuisine est construite et un effort important est fait pour la lingerie de l’hôpital.
Tous les malades reçoivent un trousseau, et l’ensemble des lits sont équipés en draps et couverture. Cela a permis de mettre fin à une fâcheuse pratique consistant à hospitaliser les malades avec leur linge personnel, qui parasité à l’excès, contaminait toute la literie de l’hôpital . L’hôpital indigène s’est rapidement adapté à la diversité des pathologies, en ouvrant des services spécialisés, pourvus d’équipements modernes dès les années 20 : cabinet dentaire, ORL.
En 1932 est ouvert un service spécial de dermato-vénérologie, doté en 1942 d’un bâtiment spécial pour le traitement des prostituées souffrant de maladies vénériennes, et qui jusqu’à cette date étaient traitées au dispensaire du Cap Manuel.
L’hôpital central indigène a aussi contribué à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile qui était une hantise pour les populations indigènes et les autorités coloniales dont un des slogans était faire du noir. Il fallait augmenter la population autochtone qui fournissait la main d’œuvre pour la mise en valeur de la colonie, et apportait des ressources en payant l’impôt par capitation. C’est justement pour répondre à une demande pressante de ces populations que les autorités administratives ont déclaré d’utilité publique en 1919 la construction de la maternité indigène.
La nouvelle maternité, construite sur un style soudanais, est ouverte le 1er juillet 1919 à côté de l’hôpital dont elle devient une division. Elle remplace les vieux locaux de la rue de Thiong, où sont conservés et étendus, en raison de leur situation au centre-ville, le service d’hygiène sociale, les consultations prénatales, gynécologiques et celles des nourrissons ; les centres de prophylaxie de la tuberculose et de la syphilis. La maternité indigène est dotée d’une crèche ouverte en 1921, et devient avec l’Institut d’hygiène sociale un centre de formation pratique pour les élèves sagesfemmes.
La maternité dispose d’une salle de conférences pour les élèves sages-femmes, d’une salle de baptême indispensable au respect de la coutume musulmane, et d’un logement pour les sages-femmes. Cependant l’hôpital central indigène, en dépit des efforts d’amélioration, a constamment souffert d’un mal congénital, l’exigüité et la non-conformité de ses locaux.
Une photographie de l’hôpital indigène donne une vue pleine de contraste, dans le paysage de l’époque. Jusque dans les années 40, les quatre bâtiments définitifs abritant certaines divisions et qui offrent de bonnes conditions d'hospitalisation aux malades, cohabitent avec d’anciens locaux dits semi-permanents, construits en briques légères, couverts de tôles, avec un sol en ciment, difficile à entretenir. Le service des contagieux qui n'est plus constitué par des baraques en planches comme dans les premières années de fonctionnement de l’hôpital, n’offre pas les conditions idoines pour l’isolement des malades en cas d'épidémie.
Les locaux d’hospitalisation d’une capacité de 395 lits sont insuffisants, et il est impossible de les augmenter du fait de la topographie du site abritant l’hôpital adossé à la mer . Pourtant, fait paradoxal, à côté de l’hôpital, se dressent les bâtiments d’une maternité bien équipée, d’un institut Pasteur et d’un institut zootechnique modernes et bien entretenus .
Face au lancinant problème de l’exiguïté et de la non fonctionnalité des locaux, les autorités administratives initient en 1938 un projet de délocalisation de l’hôpital central indigène. Le projet annonce un nouvel établissement plus vaste en superficie, doté d’équipements modernes et présentant l’avantage d’être plus proche de la ville indigène. Un arrêté du 29 juillet 1938 déclare ainsi d’utilité publique le transfert de l’hôpital indigène à la Médina. Les plans architecturaux en sont dressés. Cependant l’arrêté du 28 juin 1939 met fin au projet de transfert .
L’insuffisance des locaux continue donc de se poser dans les années 40, durant lesquelles la population de Dakar a augmenté considérablement par rapport aux capacités d'accueil de l'hôpital. Le recensement de 1942 évalue en effet la population de la Circonscription de Dakar à 163 861 habitants : 17 503 Européens, 49 094 Originaires, 98 119 Africains, et 2 145 Etrangers.
Du fait de cette pression démographique, à partir de 5 000 entrées annuelles, l'hôpital central indigène est à peu près constamment plein, et les locaux existants ne permettent pas de dépasser le nombre de 5500 entrées . Une telle situation est bien entendu source de beaucoup de désagréments pour les médecins. Le service de chirurgie en arrive très souvent à refuser les interventions jugées non urgentes, et à établir un tour entre les malades devant subir une opération . L'insuffisance des locaux remet d’ailleurs au goût du jour des pratiques tout à fait préjudiciables au rendement de l'établissement.
L'encombrement des salles est quasi permanent dans les services des malades contagieux et des aliénés où la promiscuité présente davantage de risques, avec l'absence d'entretien. L'environnement immédiat de l'hôpital suscite aussi des inquiétudes. Les grandes allées de l'établissement ne sont pas encore goudronnées.
Ainsi, au moindre vent, les salles de pansements et de petites interventions sont envahies par la poussière. L’hôpital central indigène a aussi connu un réel déficit de personnel, en particulier les médecins civils européens dont le recrutement a été un moment difficile dans toute l’AOF. Par exemple en 1937, l’hôpital principal de Dakar avec ses 268 lits dispose de six médecins, soit un médecin pour 44 lits, alors que l’hôpital central indigène pour 475 lits ne totalise que cinq médecins, soit un praticien pour 95 lits. Surtout que les médecins de l’hôpital central indigène doivent en plus du service hospitalier, faire de nombreuses consultations externes et participer à l’encadrement des élèves de l’école de médecine.
En dépit de ses multiples problèmes de croissance, l’hôpital central indigène qui portera après le nom de Aristide Le Dantec, (médecin qui révéla en 1905 l’existence de la bilharziose au Sénégal, s’est illustré aussi avec des études sur le choléra asiatique et qui est le premier directeur de l’hôpital et père fondateur de la Maternité indigène), a participé à beaucoup de prouesses médicales.
L’établissement en effet est très tôt impliqué dans la prise en charge des différentes maladies qui ont sévi au sein des populations indigènes pendant la période coloniale. Parmi ces maladies, il y avait les grandes épidémies comme la peste, et la fièvre jaune.
A titre indicatif, c’est sur un jeune malade libano-syrien François Myeli, hospitalisé dans cet hôpital que l’équipe du Dr Sellards mena les recherches qui permirent d’isoler le virus de la fièvre jaune à Dakar, pour la préparation du vaccin anti-amaril.
Le cancer revenait aussi fréquemment dans les statistiques des maladies traitées dans cet hôpital. Par exemple, sur la période 1921 à 1926, on relève 8 hospitalisations pour cancer à l’hôpital central indigène, ainsi répartis : cancer du foie (10), cancer de l’utérus (2), tumeur abdominale (1), cancer de l’ovaire (1), cancer du péritoine (1), cancer de l’œsophage (1), tumeur maligne de la vessie (1), cancer du sein (1). L’hôpital central indigène a surtout contribué à la formation du personnel médical africain.
Le premier amphithéâtre pour la formation du personnel est construit en 1929, et les services spécialisés devant accompagner les activités de formation ont été mis en place avec des équipements modernes dès les années 20 : cabinet dentaire, ORL, radiologie et électrothérapie. Le plateau technique hérité de la période coloniale s’est enrichi après l’indépendance et a fait de l’hôpital Le Dantec un hôpital universitaire ouvert sur l’Afrique et le monde.
Ahmed NDIAYE,
Pr D’ARCHIVISTIQUE, EBAD-UCAD
Référence : Ahmeth Ndiaye, La santé au Sénégal, entre médecine curative et médecine préventive, Thèse de Doctorat d’Etat, Université Paul Valéry, Montpellier 3, 2004
1Archives du Sénégal (ANS), 2G 13/26 Sénégal. Service de Santé. Rapport médical annuel 1913. 254 p 2Archives du Sénégal (ANS),
2G28/21. Hôpital Central Indigène. Rapport annuel, 1928. 10 p
3Archives nationales de France section Outre-Mer (ANSOM), Ecole de médecine Affaires politiques. Carton 3238.
4Archives du Sénégal (ANS), 2G39/12. Circonscription de Dakar et Dépendances. - Service de santé. Hôpital central indigène. Rapport annuel 1939 (partie administrative), 22 plus 77 p.
5.Ibidem.
6.Ibidem
7Archives du Sénégal (ANS), 2G40/18. Hôpital central indigène. Rapport médical annuel 1940.
8 .Ibidem
LES EPS 3 PLOMBENT LES STRUCTURES INTERMÉDIAIRES
Avec quatre établissements de santé de niveau trois à Dakar (puisque le Dantec n’est plus fonctionnel) et des districts de référence sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ce n’est pas le matériel qui manque
Le Sénégal travaille à mettre aux normes les structures de santé publique. Avec quatre établissements de santé de niveau trois à Dakar (puisque le Dantec n’est plus fonctionnel) et des districts de référence sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ce n’est pas le matériel qui manque. La demande est plutôt tournée vers un personnel qualifié dans des spécialités comme la chirurgie sans occulter un manque criard de techniciens en anesthésie mais aussi, de biologistes. Pour le personnel spécialisé, ils sont nombreux à préférer officier au plus haut niveau de la pyramide sanitaire (les Eps 3), délaissant ainsi, le niveau régional et périphérique dont les districts. Il s’y ajoute l’accueil dans les urgences qui doit être amélioré.
Le Sénégal garde une bonne couverture sanitaire avec l’implantation de structures de santé sur toute l’étendue du territoire national. Des postes de santé sont devenus plus proches des populations et le couplet gagnant infirmier et sages-femmes pour répondre aux besoins des communautés, y est une réalité. La région de Dakar reste plus fournie que les autres régions en infrastructures hospitalières avec une forte concentration des hôpitaux de niveau trois qui sont à vocation nationale et qui constituent le niveau le plus élevé de prise en charge des soins dans la pyramide sanitaire. En plus de couvrir les paquets de soins existants dans les autres hôpitaux, les EPS 3 comme c’est le cas des centres hospitaliers universitaires (Chu) de Dalal Diam, d’Idrissa Pouye de Grand Yoff, de Fann et encore de Thiaroye, délivrent aussi des soins spécialisés de hautes technologies et des soins palliatifs. Les pathologies les plus rares et complexes sont ainsi référées à Dakar pour le traitement et la recherche. Le matériel de pointe est aussi concentré à Dakar avec une forte mobilisation des professeurs dans les spécialités, délaissant ainsi les régions surtout les plus reculées du pays.
INIQUITE DANS LA REPARTITION DES RESSOURCES
Malgré une couverture en infrastructures sanitaires à Dakar, un problème d’équité se pose en matière de personnels qualifiés. Des centres de santé secondaires ou encore des districts de référence gardent des plateaux techniques pouvant faire de la chirurgie. Cependant, ils sont confrontés à un manque de personnel qualifié surtout dans le domaine de l’anesthésie et de la chirurgie. Une situation qui avait amené la ministre de la Santé et de l’Action sociale, quand elle occupait le poste de Directrice générale de la Santé publique sous le magistère d’Abdoulaye Diouf Sarr, à demander aux districts de santé mais surtout à la région médicale de travailler à optimiser le personnel qualifié afin que ce dernier puisse se rendre quand il y a urgence dans ces structures pour poser l’acte. Pour des acteurs de la santé, certes beaucoup de médecins spécialistes sont installés à Dakar mais cette région qui concentre le quart de la population sénégalaise, subit relativement une pénurie de cette catégorie de médecins et par ailleurs, ce que leurs aînés ont accepté et enduré, les plus jeunes spécialistes ne veulent plus le subir. Il s'y ajoute selon eux, que la rémunération n’est pas motivante, et au Sénégal, le métier ne semble pas être considéré à sa juste importance. « La formation d’un spécialiste de médecine en chirurgie, gynécologie obstétricale, pédiatrie, dure 12 années au moins après le baccalauréat : elle est longue et pénible et de surcroît, le métier de médecin spécialiste est rempli de contraintes, de sacrifices », font savoir certains spécialistes.
UN PROBLEME DE MAINTENANCE
Des structures de santé sont dotées de matériels de pointe. Seulement au bout de quelques années, les bénéficiaires voient leur outil tombé en panne. Faute de maintenance, les hôpitaux sont devenus des cimetières de ferrailles. Au niveau de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, le ministère de la Santé et de l’Action sociale est passé à la pose de la première pierre du Centre de maintenance des hôpitaux. Avec l’appui de l’extérieur, les techniciens devaient être formés et les matériels en panne révisés dans ce site. Depuis plus de quatre ans, le Sénégal est toujours en attente et le centre peine à sortir des cendres.
LA PROBLEMATIQUE DES URGENCES
La prise en charge des urgences dans les structures de soins reste le grand défi des centres hospitaliers universitaires concentrés à Dakar. Le manque de médecins urgentistes rend difficile l’organisation de la prise en charge. La plupart du personnel est composé d’étudiants en spécialités ou d’internes. Au niveau de l’accueil, les plaintes et les complaintes de patients ne cessent de se multiplier. Des malades sont laissés à eux même sans la moindre indication pour rejoindre les services. Une situation qui contribue à retarder la prise en charge sanitaire.
LE PRESIDENT MACKY SALL S’Y MET
En Conseil des ministres du 01 juin dernier, le Président de la République Macky Sall avait invité le ministre de la Santé et de l’Action sociale à préfigurer, d’ici fin juin 2022, même si les réformes ne sont pas effectives, « les bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure, en veillant notamment à l’optimisation et la complémentarité de la carte sanitaire pour évoluer vers des pôles d’excellence hospitaliers spécialisés; l’évaluation et la professionnalisation des personnels de santé ; la fonctionnalité des constructions et équipements requis, au renforcement et à la maintenance du plateau médical ; la mise à niveau des services d’accueil et d’urgence ; l’efficience du modèle économique des hôpitaux prenant en compte la dette et la facturation maîtrisée des prestations ; la bonne gouvernance et aux performances des structures ». Le Chef de l’Etat avait, en outre, demandé au chef du département de la Santé, d’engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire.
KEEMTAAN GI - OCCUPONS-NOUS DE NOS OIGNONS !
Le prix de l’oignon qui grimpe et voilà tout un peuple qui s’affole. L’oignon, un des ingrédients essentiels pour relever la saveur de nos plats. Même pauvre qui ne peut agrémenter sa table avec de la viande ou du poisson noble a besoin de son « soblé » pour donner du goût à ses mets. Certains se plaignent même de voir nos femmes de plus en plus maigres. Rien de gracieux dans le popotin, rattrapées qu’elles sont par la crise. La bonne race des « Diongoma » — ne pas confondre avec « Drianké, la différence est de taille, parole de connaisseur ! — étant en voie d’extinction. L’art de se mettre en relief avec la bouillie de mil tend à disparaitre. Le fameux « Jaay fonde » qui nous rendait si dingues. A défaut de bouillie de mil si enrichissante, on a tendance à se rabattre sur la farine. Un produit que le Chef était allé négocier en Russie pour épargner l’Afrique d’une famine. Son ministre de l’Agriculture nous vend, lui, depuis quelques jours du vent. Des chiffres qu’il est le seul à voir alors que l’on sait que ce qui manque le plus, c’est l’engrais que la Russie peine à livrer. Bon, la bonne pluviométrie pourrait expliquer les digressions du ministre. Pour le moment, c’est le bon peuple qui est pris à la gorge. Laissé à la merci de commerçants qui se plaignent, eux-mêmes, de l’incompréhension de l’Etat, insensible à leur sort. Tous les prix prennent l’ascenseur sans aucune réaction de l’autorité qui est en vacances. Ministres, directeurs généraux et tous ces messieurs et dames qui ont la vie suspendue à un décret sont dans la brousse à la recherche du bon charlatan ou auprès de leurs distingués marabouts censés les protéger du sabre du chef. Les plus radicaux de nos faucons sont dans le jeu de l’élimination. Après avoir presque supplié leur Général d’en finir avec l’ennemi public numéro un, ils ont remis hier la chanson en mettant hors course trois prétendants au fauteuil présidentiel. En tout cas, si ça ne tenait qu’à eux ni Sonko ni Khalifa Sall ni Karim, autant de victimes de leur « justice » ne feraient face à leur Champion dont personne ne sait les desseins, mais qui aura fort à faire durant pour le peu de temps qui reste de son mandat. On ne va pas s’ennuyer ! Kaccoor Bi
SPORTING CLUB
Voilà une affaire foncière qui va encore faire du bruit, n’en doutons pas. Alors que le Sénégal entier est focalisé sur les trois hectares de l’hôpital Le Dantec devant être vendus, on apprend qu’à seulement quelques centaines de mètres de là, en bordure de mer, l’Etat vient de céder le site de 10.000 mètres carrés, soit un hectare si nos cours de géométrie ne nous ont pas abandonnés, du Sporting club à un certain Ron Yeffet. Es nom ou via une société. Un bienheureux qui n’est autre que ce sulfureux hommes d’affaires juif qui a fait le montage de la « Maison du Sénégal » à New York et dont on dit aussi qu’il était le tuteur d’Amadou, le fils du président de la République, aux Etats-Unis. La cession s’est faite par voie de bail. Quand on sait que dans la zone le mètre carré se négocie entre deux millions et trois millions de francs le mètre carré, devinez la bonne affaire que notre homme va faire rien qu’en construisant des appartements de luxe qu’il va vendre… En attendant, bye-bye le sporting club !
CAISSE DE SÉCURITÉ SOCIALE
A la suite de la contreperformance de la majorité présidentielle aux législatives du 31 juillet dernier, et aussi après l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale et la formation du gouvernement, il y aura du monde à recaser assurément ! Seul problème : les places de recasement vont manquer cruellement au président de la République. Il y aura en effet beaucoup d’appelés et très peu d’élus. Justement, il y en a une qui va se libérer dès la fin du mois apprend-on. C’est la direction générale de la Caisse de sécurité sociale avec le départ à la retraite de l’actuel titulaire du poste, Assane Soumaré. Parmi les prétendants, nous chuchote-t-on, Aymérou Gningue, le président sortant du groupe parlementaire de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. Non réélu, il pourrait peut-être trouver là un point de chute d’autant plus qu’au début de son magistère, le président de la République avait déjà tenté de le nommer à la tête de la Caisse de sécurité sociale. A l’époque, Racine Sy, Mody Guiro et Mademba Sock s’étaient opposés à cette nomination. Maintenant qu’ils mangent dans la main du Président, tout devrait être possible !
EPIDÉMIE DE DIVORCES CHEZ LES LIBANAIS !
Réagissant par téléphone à notre article sur l’abstention massive des Libanais de Dakar-Plateau aux élections législatives du 31 juillet, l’un d’entre eux, au détour de la conversation, nous a fait une révélation surprenante. A en croire notre interlocuteur, en effet, la communauté libanaise serait traversée par une cascade de divorces puisque, rien que ces 45 derniers jours, soit un mois et demi, 55 divorces auraient été enregistrés dans cette communauté ! A ce rythme, il n’y aura bientôt plus de couples libanais mariés…Sauf, pour les femmes « libanaises », à accepter d’être « niarels » ou « niétels » chez les Sénégalais de souche…
RALLONGE BUDGÉTAIRE : L’ETAT DÉBLOQUE PLUS DE 08 MILLIARDS CFA POUR LA SANTÉ
En application des accords signés entre l’Etat et les syndicats des travailleurs de la santé et de l’action sociale, l’Etat vient de débloquer une enveloppe de 08 milliards cfa au profit des Etablissements Publics de Santé (Eps). Il s’agit d’une rallonge budgétaire octroyée par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Il l’a notifiée aux établissements publics de santé à travers un courrier dont « Le Témoin » a obtenue copie. A l’attention du ministre de la Santé et de l’Action sociale, l’argentier de l’Etat tient à préciser que ces fonds sont destinés à la prise en charge des contractuels des Eps et autres accords conclus entre le Gouvernement et les syndicats du secteur public de la Santé.
MME NDÈYE SALY DIOP DIENG PRISE AU PIÈGE DE GABRIELLE KANE
Nos ministres ayant tendance à l’ouvrir à tout -va, on ne s’étonnera pas d’avoir droit à ce genre de sortie. En effet, le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Mme Ndèye Saly Diop Dieng, a sorti hier un communiqué pour démentir la demoiselle Gabrielle Kane qui l’accusait de l’avoir presque éconduite quand elle était venue lui parler de l’affaire Adji Sarr. Et pour se disculper, la ministre s’est carrément lâchée. Donnant du grain à moudre à ceux qui considèrent le dossier Sonko - Adji Sarr comme politique. Et c’est pour prendre parti dans un dossier qu’elle dit être pendant au niveau de la Justice. Quand donc un ministre soutient une partie dans un dossier, ça fait assurément désordre. Se taire face aux déclarations d’une écervelée aurait mieux valu que ce genre de déclaration…
LE PRÉSIDENT DES MARAICHERS ACCUSE : LE MINISTRE MOUSSA BALDÉ « DÉCHIRE » LA LETTRE DE RECOMMANDATION DE MACKY ?
A la présidence de la République, les courriers destinés au chef de l’Etat Macky Sall s’enlisent dans la routine. Dès la réception des dossiers et lettres envoyés par les citoyens ou sénégalais ordinaires, M. Mahmoud Saleh, le directeur de cabinet du président de la République, sert, en guise de réponse, du copier-coller du genre : « Votre correspondance rappelée en référence, relative à la question visée en objet, est bien parvenue à son Son Excellence Monsieur le président de la République (…) Aussi , voudrais-je vous informer que votre requête a été transmise au ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural (…) » Patati, Patata !!! Inutile de vous dire que ce genre de lettres signées par Mahmoud Saleh n’est jamais pris au sérieux. Ou alors, aux yeux de certains ministres comme Pr Moussa Baldé, ces recommandations « copier-coller » de la Présidence semblent être du temps perdu ! Pour preuve, M. Moustapha Sène, président de la Fédération des coopératives maraîchères du Sénégal (Fécomasse) a saisi votre quotidien « Le Témoin » pour fustiger et condamner la façon dont le ministre de l’Agriculture, Pr Moussa Baldé, a « déchiré » la lettre de recommandation du président Macky Sall. « Non seulement le ministre refuse de m’accorder une audience pour l’intérêt du pays mais refuse même de me prendre au téléphone. Ce alors que je voulais seulement discuter avec lui de la filière oignon et autres questions relatives à l’agriculture sénégalaise. Ce refus de donner suite à une lettre d’imputation de la Présidence prouve que ces ministres ne prennent plus au sérieux les directives du président Macky Sall comme s’ils sentaient un régime finissant. C’est déloyal ! Pire, cela montre que l’agriculture du Sénégal souffre d’un père et d’une mère pouvant l’allaiter à sa juste valeur » déplore Moustapha Sène de la Fécomasse. A l’en croire, depuis trois mois, il peine à rencontrer le ministre de l’Agriculture Pr Moussa Baldé. Et de se demander : « Si une seule pénurie d’oignon fait un écho, alors que deviendrait le pays si l’Agriculture était mise au premier plan de l’émergence ? » Mieux, soutient-il, aujourd’hui beaucoup de jeunes entrepreneurs ont abandonné lors de la mévente en janvier 2021 à cause de prêts contractés à la banque qu’ils ne parviennent plus à rembourser convenablement au moment où les financements sont accordés à une clientèle politique et non aux jeunes entrepreneurs agricole en activité. C’est ça le Sénégal du fast track que chantait Macky Sall… » s’étrangle le patron des maraichers du Sénégal.
COMMISSION : 696 CARTES NATIONALES DE PRESSE DISTRIBUÉES
‘’Depuis l’ouverture des dépôts, nous avons pu examiner 1 400 dossiers, nous avons validé 794 demandes qui répondent aux critères édictés par le code de la presse. Nous avons distribué à ce jour 696 cartes et 98 sont présentement en production’’, a dit le président de la Commission nationale de la carte de presse, Daouda Mine, hier lors de la cérémonie de remise des cartes à des journalistes et techniciens des médias. Selon lui, au total, 1 522 demandes ont été reçues par le Commission nationale de distribution de la carte de presse. Il a rappelé que la date d’exigibilité de la carte nationale de presse est fixée au 1er septembre 2022. ‘’A partir de cette date, suivant les dispositions du Code de la presse, seuls les titulaires de la carte nationale de presse peuvent se prévaloir de la qualité de journaliste ou de techniciens des médias. Cela veut dire qu’à partir du 1er septembre lorsque vous devez aller couvrir une manifestation, ce ne seront plus les cartes maison qui feront foi, mais la carte nationale de presse’’, a fait savoir Mine. La carte nationale de presse a une validité de trois ans, selon Daouda Mine, qui ajoute que la commission, en cas de manquements du journaliste par rapport à ses obligations, ‘’peut s’autosaisir via son Tribunal des pairs et appliquer une suspension de trois, six mois ou même de manière définitive’’.
ANCIEN DG DU PORT : ABDOULAYE DIOUF A TIRÉ SA RÉVÉRENCE
L’ancien directeur du Port autonome de Dakar, Abdoulaye Diouf, est décédé ! Un homme aux qualités sociales et professionnelles sans commune mesure dont la réputation s’était bâtie sur sa grande rigueur dans le travail, sa courtoisie, son honnêteté et son humilité. Un homme, surtout, très respecté de tous ses collaborateurs. Et aussi de l’ensemble de la famille portuaire. Il se raconte qu’un dimanche après- midi, alors qu’il s’adonnait à son passe temps favori, la pêche à la ligne qu’il pratiquait à la jetée du port de Dakar, il a été surpris et embarqué manu militari par des gendarmes dans le fourgon du port pour être amené à la brigade en compagnie d’autres personnes. N’ayant rien dit aux gendarmes au moment de son interpellation, c’est le commandant de brigade himself qui l’avait reconnu avant de se confondre en excuses. « Rien que cela prouve ùo combien Abdoulaye Diouf était un modèle d’humilité comme il n’en existe presque plus aujourd’hui sous nos cieux. Notre regretté Abdoulaye était également un père de famille exemplaire, un homme très ouvert, conciliant et généreux ! » témoigne Elimane Ly, un proche du défunt. La rédaction du « Témoin » présente ses condoléances à la famille du défunt Abdoulaye Diouf et à l’ensemble de ses anciens collaborateurs du PAD. Que la terre lui soit légère.
MACKY SALL DOS AU MUR
Entre le marteau de l’inflation quasi généralisée des prix et l’enclume des résultats très décevants des dernières élections législatives, le président semble aujourd’hui contraint d’abandonner son projet de troisième candidature
Entre le marteau de l’inflation quasi généralisée des prix de consommation et l’enclume des résultats très décevants des dernières élections législatives, le président Macky Sall semble aujourd’hui contraint d’abandonner son projet de troisième candidature en perspective de 2024.
Le Sénégal a vécu hier, mercredi 24 août, sa troisième semaine d’affilée sans Conseil des ministres. Rendez-vous hebdomadaire du chef de l’Etat avec les membres du gouvernement consacré aux affaires d’Etat, le Conseil des ministres prévu à l’article 42 de la Constitution.
Organisée au Palais de la République sous la présidence du chef de l’Etat, cette rencontre est le cadre solennel d’échange et de délibération sur certaines questions relatives notamment aux textes de portée générale, aux décrets, aux projets de lois, aux ordonnances, aux nominations des hauts fonctionnaires pour lesquels une délibération du Conseil est nécessaire et au suivi également de l’état d’avancement des activités gouvernementales de même que la situation internationale.
Seulement, depuis le 3 août dernier, les réunions de Conseil des ministres ne se tiennent plus sur décision du Président Macky Sall. Le Sénégal se trouve ainsi privé de ce cadre stratégique de coordination des affaires de l’Etat alors que le pays traverse de graves crises liées aux inondations, à l’inflation quasi généralisée des prix dans plusieurs secteurs de la vie économique qui ont fini d’affecter pas mal de Sénégalais. Tout simplement parce que le président de la République, Macky Sall, tarde à mettre en œuvre sa décision de remaniement du gouvernement qui va consacrer le retour du poste de Premier ministre dont la loi a été votée en procédure d’urgence depuis le mois de décembre 2021.
QUAND LES LEGISLATIVES REMETTENT LES COMPTEURS A ZERO
C’est un secret de Polichinelle : le retard noté dans la nomination du nouveau gouvernement est lié à des calculs politiciens du Président Macky Sall. Avec la déconvenue historique de sa coalition lors des législatives du 31 juillet 2022, Macky Sall est aujourd’hui plus préoccupé par le profil de son prochain chef de Gouvernement que celui des membres de son équipe gouvernementale. Car, à force de manœuvrer pour se donner des chances d’une troisième candidature en 2024, le Président Macky Sall semble être aujourd’hui pris dans son propre piège. Donc, obligé de remettre aux calendes grecques son projet de troisième candidature qui avait poussé son prédécesseur Me Abdoulaye Wade à quitter le pouvoir par la petite porte.
En effet, avec la réintroduction du poste de Premier ministre dont la loi a été adoptée en procédure d’urgence depuis le vendredi 10 décembre 2021 par l’Assemblée nationale, Macky Sall est aujourd’hui contraint de composer avec des camarades de parti qu’il avait jetés en pâture lors du dernier remaniement ministériel de novembre 2020. Il s’agit entre autres d’Aly Ngouye Ndiaye, Amadou Ba, El Hadj Oumar Youm et même Aminata Touré.
Écartés du gouvernement à la surprise générale lors de ce remaniement ministériel du 1er novembre 2020 qui a consacré le retour d’Idrissa Seck et de son parti, Rewmi, dans le camp du pouvoir, ces ex-bannis de la République souvent cités comme de sérieux candidats à la succession, sont devenus par le concours des circonstances liées aux résultats des dernières législatives, les derniers remparts sur qui le régime actuel est obligé de s’appuyer s’il tient à terminer les dix-huit mois qui nous séparent de 2024. Seulement, le véritable casse-tête chinois est de savoir lequel d’entre eux, Macky Sall, doit choisir pour diriger le prochain gouvernement sans que cela ne sape l’unité de sa majorité en place.
En effet, entre Aly Ngouye Ndiaye et Amadou Ba, il est évident que personne ne voudra se ranger derrière l’autre surtout en cette dernière ligne droite vers la prochaine présidentielle. Après avoir largement remporté son département de Linguère lors des législatives, l’ancien ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique va s’attendre à une récompense à la hauteur de son exploit. Dans ce cas, seuls deux postes pourraient répondre à ses attentes : la présidence de l’Assemblée nationale ou la Primature.
De l’autre, l’ancien tout-puissant ministre des Finances, Amadou Ba, coordonnateur de la coalition au pouvoir à Dakar s’attend également à une telle récompense. Souvent présenté comme le principal artisan des victoires de la coalition au pouvoir dans la capitale depuis sa descente dans l’arène politique sur instruction du chef de l’Etat en 2016 lors du référendum, Amadou Ba qui était présenté pour diriger la liste de Benno Bokk Yakaar est certainement prêt à tout sauf une troisième humiliation. Il en est de même pour Mimi Touré, tête de liste de la coalition au pouvoir aux dernières législatives sans oublier le maire de Thiadiaye et ancien ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Me El Hadj Oumar Youm.
Par Abdoulaye THIAM
VACANCES DU POUVOIR ?
Il n’y a pas eu de conseil des ministres hier, mercredi 24 août. Un fait rarissime pour ne pas être relevé ; surtout que le président de la République est au palais présidentiel, sain, sauf et jouit de toutes ses facultés physiques et mentales
Il n’y a pas eu de conseil des ministres hier, mercredi 24 août. Un fait rarissime pour ne pas être relevé ; surtout que le président de la République est au Palais présidentiel. Il est sain et sauf et jouit de toutes ses facultés physiques et mentales. Sauf qu’en lieu et place de cette rencontre hebdomadaire où les ministres rendent compte au Chef de l’Etat de leurs activités relatives à l’exécution de la politique de la Nation qu’il définit lui-même, il a préféré gérer ses audiences. Dans un excellent papier paru avant-hier, à la UNE de nos confrères du journal EnQuête, annonçant que notre «pays est en stand by». Effectivement, il est à l’arrêt.
Ce, depuis novembre–décembre 2021, date de l’annonce de la restauration du bicéphalisme au sommet de l’Etat avec le retour du poste du Premier ministre. Un slogan anglo-saxon «Fast Track» avait été brandi contre toute attente pour légitimer la suppression du fusible juste après la réélection du Président de la République, Macky Sall à la tête de la magistrature suprême le 25 février 2019 avec 58,26 %.
Le 14 mai 2019, il avait promulgué la loi constitutionnelle portant suppression du poste de Premier ministre, renvoyé certains caciques du régime supposés à tort ou à raison d’avoir des ambitions présidentielles. Ce qui lui permet désormais de piloter, seul, l’action du gouvernement. «Quand on aspire à l’émergence et qu’on est tenu par l’impératif du résultat, l’urgence des tâches à accomplir requiert de la diligence dans le travail. Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être remis à demain. Voilà le cap que j’entends fixer aux équipes qui m’accompagneront dans ce nouvel élan de réformes transformatives», justifiait alors Macky Sall, qui venait ainsi d’administrer un coup de Jarnac à toute la classe politique sénégalaise mais aussi aux analystes politiques.
Mais 31 mois après, à la surprise générale, le Chef de l’Etat, brandit sa nouvelle charge, celle du futur président en exercice de l’Union africaine, pour annoncer le retour d’un Premier ministre. La décision tombe, comme un couperet, en conseil des ministres le 24 novembre 2021, qui a adopté le projet de loi portant révision de la Constitution. Le texte passe ensuite comme lettre à la poste à l’assemblée nationale le 10 décembre 2022, avec 92 députés en faveur de la loi portant restauration du poste de Premier ministre, deux contre et huit abstentions.
Les «aboyeurs» sont envoyés sur les plateaux de télévisions et autres radios pour justifier la décision. Argument plus que fallacieux brandi : la charge est trop lourde pour que le Président Sall puisse s’occuper et du Sénégal et de l’Afrique. Diantre ! Sauf que l’urgence va se transformer en une véritable arlésienne. La fumée blanche attendue n’est toujours pas sortie du Palais. Et pour cause. Empêtré dans ses calculs de dauphinat et/ou de 3ème mandat, le Président Sall renvoie l’échéance jusqu’après les élections locales du 23 janvier 2022.
Mais, la perte des grandes villes comme Dakar, Thiès, Mbacké, Ziguinchor entre autres, fait encore hésiter le Chef de l’Etat, qui avait pourtant demandé à ses ministres de faire leurs dossiers. Ensuite, ils seront appelés à exécuter les affaires courantes. Ce qui durera 8 longs mois. Record absolu ! Arrivent ensuite les élections législatives du 31 juillet 2022. L’inter-coalition Yewwi Askan Wi et Wallu corse l’addition, installe une quasi-cohabitation à l’hémicycle et une panique généralisée au sein de la majorité. Ce qui explique d’ailleurs les réactions épidermiques contre chaque sortie de Ousmane Sonko qu’ils ont créé de toutes pièces en faisant de lui, le principal leader incontesté et incontestable de l’opposition. Sinon comment comprendre ses mises en demeure contre des ministres et autres directeurs de sociétés nationales qui ne mouilleraient pas le maillot ?
Face à l’expression de la volonté du peuple qui a envoyé au Chef de l’Etat un premier avertissement lors des Locales du 23 janvier 2022, puis un deuxième lors des Législatives du 31 juillet, il a annoncé face à «ses» députés lors d’une réunion marathonienne «chercher des combattants». Nous osons espérer que c’est pour sortir le Sénégal des ténèbres avec la cherté du coût de la vie suite à des flambées des prix tous azimuts dans un contexte international où chaque Etat se bat pour que ses industries ne mettent pas la clé sous le paillasson