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10 juin 2025
MAMADOU SYLLA, UN JOURNALISTE SÉNÉGALAIS DANS LES GEÔLES MALIENNES
Depuis le 22 juillet dernier, cela fait plus d’un mois donc, notre ancien collaborateur Mamadou Sylla croupit à la maison centrale d’arrêt, la plus grande prison de Bamako. Sous l’accusation d’ « espionnage » ou d’ « intelligence avec les djihadistes »
Depuis le 22 juillet dernier, cela fait plus d’un mois donc, notre ancien collaborateur Mamadou Sylla croupit à la maison centrale d’arrêt, la plus grande prison de Bamako. Sous l’accusation d’ « espionnage » ou d’ « intelligence avec les djihadistes » on ne sait trop.
C’est en effet le 22 juillet, jour où les djihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) ont attaqué la caserne militaire de Kati, la plus importante du pays, située à quelques kilomètres de Bamako et où résident notamment les autorités de la transition malienne, que Mamadou Sylla a été appréhendé par des populations et remis à la gendarmerie de ce pays voisin. Il faut dire que ce jour-là la confusion était grande à Bamako et Kati où les forces de défense et de sécurité, après avoir repoussé l’attaque terroriste au prix de violents combats, se sont lancées dans une chasse à l’homme pour retrouver des complices des assaillants. Sans doute notre confrère se trouvait-il au mauvais moment, au mauvais endroit. Surtout qu’il est un étranger.
Toujours est-il qu’il a été placé en garde-à-vue pendant huit jours dans les locaux de la gendarmerie malienne avant d’être déféré au parquet du tribunal de Bamako où un juge d’instruction l’a inculpé avant de le placer sous mandat de dépôt. Depuis lors, il croupit sans assistance dans cette prison où les conditions de détention sont très dures. Il a eu beau expliquer qu’il est un journaliste et montrer ses cartes de presse — dont une que lui avait délivrée le « Témoin » —, personne ne l’a cru. Or, s’il nous a quittés depuis longtemps, il n’en reste pas moins que Mamadou Sylla a animé avec talent pendant plus de dix ans notre page internationale à l’époque où notre journal était hebdomadaire.
Spécialiste des questions du Moyen-Orient, particulièrement du conflit israélo-palestinien, cet arabisant travaillait aussi pour le compte de nombreux agences de presse arabes dont il était le correspondant au Sénégal et dans la sous-région. C’est une équipe du CICR (Comité international de la Croix-Rouge) qui, dans le cadre d’une de ses visites aux détenus étrangers dans les prisons, est tombée sur Mamadou Sylla. Lequel a expliqué les raisons de sa présence dans ce pénitencier de la capitale malienne et indiqué qu’il est journaliste ayant travaillé dans des journaux sénégalais dont Le Témoin.
Justement, un journaliste malien employé du CICR connaissait de réputation Le Témoin et son directeur Mamadou Oumar Ndiaye dont le nom a été mentionné par Sylla. Il a alerté ses collègues du CICR à Dakar qui ont contacté à leur tour MON. Vendredi dernier, notre collaborateur Amadou Louis Diom a joint le secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, déjà saisi à travers d’autres canaux par le CICR, qui a promis de s’occuper de ce cas douloureux. De fait, Mamadou Sylla, qui a pu s’entretenir au téléphone avec Mamadou Oumar Ndiaye, lui a confirmé que dimanche dernier, l’ambassadeur du Sénégal au Mali a envoyé un de ses collaborateurs du nom d’Assane Niane pour venir s’entretenir avec lui sur les raisons de son emprisonnement et s’enquérir de ses conditions de détention. On en est là pour le moment. Sylla a eu le temps de jurer à MON qu’il n’était mêlé à aucune activité illicite au Mali et qu’il s’y trouvait parce que, avec un ami gambien dont l’épouse est malienne, ils travaillent au lancement d’un journal « à orientation islamique » dont le but est justement de contrer l’influence djihadiste. Il nous précise avoir été bien traité par les gendarmes maliens avec qui d’ailleurs il a sympathisé durant sa garde-à-vue.
Le « Témoin », qui a appris que les autorités sénégalaises au plus haut niveau ont été saisies de son cas, prie pour que Mamadou Sylla soit libéré et retrouve bien vite sa famille au quartier Arafat de Rufisque où tout le monde l’appelle Mamadou Sall.
UN BLOCAGE DES PRIX PAR L'ETAT ET UN CONTRÔLE RIGOUREUX PRÉCONISÉS
Propositions pour faire baisser les prix des denrées de première nécessité
Les Sénégalais font aujourd’hui face à une spéculation sur les prix des denrées alimentaires. Des économistes et consuméristes préconisent la fixation des prix par l’Etat et l’ouverture de «boutiques témoins» au niveau des quartiers pour dissuader les commerçants véreux.
La hausse des prix des denrées de première nécessité inquiète. Des prix qui sont passés du simple au double voire au triple en un temps record. Les filières viande et volaille ne sont pas épargnées. C’est ainsi que le kilo de viande qui coûtait de 2500 francs est passé à 4000 voire 4500 francs. Soit une hausse de près de 50 %. Le poulet qui se vendait entre 2000 et 2500 francs s’échange désormais à 3500 ou 4000 francs. Ne parlons pas renchérissement du prix de l’oignon qui est monté jusqu’à 2500 francs le kilogramme avant de redescendre quelque peu au grand dam des ménagères.
Au niveau des boutiques de détaillants, le prix du litre d’huile se vend entre 1700 et 1800 francs. Pour le lait en poudre et le sucre, les prix des sachets ont augmenté de 25 jusqu’à 300 francs. Pour stopper de telles hausses, le président de l’Ascosen (Association des consommateurs du Sénégal), Momar Ndao, demande à l’Etat de publier un arrêté ministériel portant fixation des prix des denrées de première nécessité. «Le ministre du Commerce doit mettre en place une fixation des prix par arrêté à appliquer pour mettre un frein à la spéculation. A Touba, par exemple, il a fallu une intervention des services de ce ministère pour que le prix de l’oignon soit régulé. Il faut une intervention de l’Etat pour régler cette hausse vertigineuse des prix avec un arrêté», a-t-il préconisé.
Mais une fois que les prix sont fixés, dit-il, il va falloir faire un suivi à travers un contrôle en mettant en place un corps de volontaires de la consommation qui va appuyer les agents de contrôle du ministère du Commerce. Il pense que cette démarche pourrait être efficace pour la régulation du marché.
Pour Momar Ndao, la régulation du marché pour l’approvisionnement en oignon doit également être mieux gérée pour éviter les ruptures. Oui à la fixation des prix des denrées de première nécessité par l’Etat afin de réguler et stabiliser le marché !
C’est aussi la recommandation faite par l’économiste Meïssa Babou. «Il faut un blocage des prix par le ministère. Parce qu’il a le droit, par rapport aux produits et aux importations, de fixer un canevas de prix, une fourchette. Il peut procéder à un blocage des prix jusqu’à ce qu’un évènement majeur puisse amener les autorités à les réajuster. Par exemple, les prix pourraient être réajustés tous les trois mois. Enfin, il faut une responsabilisation de fournisseurs nationaux agrées, reconnus par l’Etat afin qu’ils puissent leur donner les véritables prix même dans les boutiques de détail. Je pense que ce sont des démarches que l’on peut faire pour ramener les prix à leur vrai niveau», propose l’économiste Meïssa Babou comme solutions envisageables pour contrer les spéculations.
Au-delà de la fixation des prix, il recommande aussi l’ouverture de «boutiques témoins» au niveau des quartiers. «On avait mis en place un réseau de distribution, je pense qu’on appelait ça les boutiques bleues. On affichait les prix sur un tableau pour pouvoir contrer les augmentations des denrées dans les boutiques de quartiers. Cette solution peut être ramenée au niveau des supermarchés. Parce que les supermarchés modernes doivent quand même être plus sérieux. C’est une manière de combattre les fournisseurs véreux» conclut l’économiste Meïssa Babou.
L'APS» et «Le Soleil» réclament les fonds de la campagne des Législatives
Les collèges des délégués du personnel de l'Agence de presse sénégalaise (Aps) et du quotidien national «Le Soleil» vilipendent le ministre de la Culture et de la Communication. Les travailleurs de ces deux médias publics réclament l’argent de la couverture médiatique des élections législatives de 2022 et de la présidentielle de 2019 au ministre Abdoulaye Diop. Dans un communiqué conjoint, les travailleurs de l’ «Aps» et de «Le Soleil» déplorent le retard du versement du fonds traditionnellement alloué aux entreprises du service public de l'information pour la couverture médiatique des élections législatives et présidentielle. D’après la même source, ce fonds est habituellement distribué aux ayants droit dès le début de la campagne électorale. Mais jusqu’à présent, ils attendent en vain le versement de ces fonds. Las d’attendre pendant un mois et demi, les délégués du personnel de l' «Aps» et du journal «Le Soleil» jugent nécessaire de le réclamer aux autorités concernées, notamment les Directeurs généraux et le ministre de la Communication. Dans le même sens, ils dénoncent l'absence d'informations précises sur le financement en question. Auparavant, les délégués du personnel des deux entreprises ont pris le soin de mener plusieurs démarches auprès de leurs directions générales respectives et de leur ministère de Tutelle pour être édifiés sur le fonds. Le personnel menace de recourir à tous les moyens légaux en vue du versement de ce fonds aux ayants droit.
La RTS et New World Tv reviennent à la charge
La polémique enfle sur celui qui a acquis les droits de media exclusifs pour la diffusion en gratuit de la Coupe du monde «FIFA Qatar 2022» au Sénégal. La Rts et le groupe Emédia se livrent à une guerre de communication. En effet, après son premier communiqué de presse, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) revient à la charge cette fois avec le soutien de New World Tv. Dans un communiqué conjoint, Rts et New World TV qui a confié la commercialisation des droits à l'agence de marketing sportif Média Business Solutions (MBS), précisent que c’est la télévision publique qui diffusera le mondial. Lors de l’accord entre les deux médias, le Directeur Général de New World Tv, Nimonda Kolani a déclaré : «New World TV se réjouit de cet accord au Sénégal, qui démontre la volonté de New World TV de démocratiser la diffusion des grandes compétitions de sport en Afrique Subsaharienne, comme nous le faisons dans les 41 pays pour lesquels New World TV a acquis les droits de La Coupe du Monde de la FIFA 2022». Pour sa part, le Directeur général de la Rts, Racine Talla souligne que la télévision publique a acquis les droits exclusifs de retransmission de la Coupe du monde Qatar 2022 sur tout le territoire du Sénégal. Les matchs seront diffusés par la Rts sur tous ses supports en français et en wolof. Le communiqué ajoute que les droits acquis par la Rts incluent les cérémonies d'ouverture et de clôture, la diffusion des temps forts (Highlights) et les rediffusions des matchs (replays). Aussi, des centres de visionnages publics seront organisés en relation avec New World TV sur l'ensemble du territoire sénégalais.
Pds : Mafall Fall nommé secrétaire national chargé des enseignants
Le secrétaire général national du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) a nommé un nouveau secrétaire national chargé des enseignants en la personne de Mafall Fall. Il lui a demandé d'établir le fichier actualisé des enseignants du Pds. Le Secrétariat national chargé des enseignants du Pds est instruit de mettre en place un dispositif organisationnel pour procéder à leur recensement, en collaboration avec les responsables des fédérations du parti. Le Secrétaire national chargé des structures et des mouvements de soutien a la charge de veiller au bon déroulement du processus. Par ailleurs, Me Abdoulaye Wade a rendu un vibrant hommage aux enseignants. «Vous aurez sûrement appris mon appartenance à votre corporation pour laquelle je nourris un profond respect et une estime sans commune mesure», écrit le pape du Sopi. Il rappelle qu’à l'aube de la naissance du Pds, beaucoup de «vos collègues anciens» ont participé et contribué à toutes les étapes du processus de sa création sur plusieurs axes, notamment dans la production intellectuelle et la définition des stratégies pour atteindre nos objectifs spécifiques et finaux dans toutes nos activités. Ils ont apporté leur pierre dans la construction de notre Parti ». A l’en croire, en 1978, parmi les 17 premiers députés du Pds, il y avait 04 enseignants : Famara Mané, Sophie Ndiaye Cissokho, Ibrahima Diao et Youssou Diène. Pour Me Wade, les enseignants sont des acteurs importants, indispensables et déterminants dans l’appareil du Pds pour la reconquête du pouvoir.
Chute de la clôture d’un bassin à Touba
Une commission est à pied d’œuvre pour évaluer les dégâts causés par l’effondrement d’une partie de la clôture du bassin de rétention d’eaux de Darou Rahmane de Touba, en vue d’une indemnisation des propriétaires de champs impactés, a annoncé jeudi le gouverneur de Diourbel, Ibrahima Fall. «Une commission d’évaluation des impenses est à pied d’œuvre depuis mercredi pour indemniser les propriétaires des champs impactés par l’affaissement d’un pan de la clôture du bassin de captage d’eaux pluviales de Darou Rahmane», a-t-il déclaré dans un entretien avec l’«Aps». Le chef de l’exécutif régional a indiqué que le rapport de cette commission, sous la coordination du préfet du département de Mbacké, une fois établi, sera remis aux autorités centrales pour indemniser les propriétaires des champs impactés. «En attendant la fin des travaux de cette commission, nous sommes partis voir les populations impactées par la fuite des eaux du bassin de Darou Rahman pour apporter notre soutien moral et celui des autorités centrales», a-t-il fait savoir. Un partie du mur de la clôture du bassin de captage des eaux pluviales de Darou Rahman s’est affaissée mardi, au lendemain de la tournée du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, pour s’enquérir du dispositif de pompage des eaux pluviales à quelques jours du Magal.
Le Groupe Emedia campe sur sa position
Le Groupe Emedia n’est pas près de laisser filer entre ses doigts les droits media exclusifs pour la diffusion en gratuit de la Coupe du monde «FIFA Qatar 2022» au Sénégal qu’il dispute avec la RTS. Détenant un contrat en bonne et due forme avec le groupe de presse New World TV, la Direction générale de Emédia entend défendre ses droits sports TV de la Coupe du monde que la Rts veut spolier. D’ailleurs, elle tient une conférence de presse aujourd’hui à la Maison de la Presse Babacar Touré avec ses avocats pour édifier l’opinion sur cette affaire et démonter les arguments de Rts. Ce sera aussi l’occasion pour Directeur général Mamoudou Ibra Kane et leur pool d’avocats de rassurer leurs partenaires et de dissiper les malentendus. Affaire à suivre
Tension à l’Ipres…
La tension était vive hier, à la Direction générale de l’Ipres. Les travailleurs de la boite affiliés à l’intersyndicale Cnts/Unsas-Sati qui avaient déposé un préavis de grève depuis lundi passé voulaient tenir hier un point de presse pour détailler les différents points de leur plateforme revendicative. Mais d’après nos sources, le Directeur général, Amadou Lamine Dieng, s’est opposé à la tenue du point de presse dans les locaux de l’Ipres. C’est ainsi que les syndicalistes qui avaient mobilisé les travailleurs sont descendus pour s’adresser aux journalistes devant les locaux de l’Ipres. Ce qui a créé un grand rassemblement qui a attiré l’attention du Palais et des passants. Il nous revient que les gendarmes en faction au Palais ont été câblés par la Direction générale pour arrêter le point de presse et disperser le personnel. N’empêche, les syndicalistes ont pu s’adresser à la presse. …
l’intersyndicale de l’Ipres tire sur Racine Sy
Restons à l’Ipres pour dire que la boite sera secouée dans les prochains par le personnel qui dénonce la mauvaise gestion. L’intersyndicale fustige les multiples insuffisances du système d'informations de Ipres. Après plus de 05 ans d'un exercice de transformation numérique, les travailleurs se demandent encore à quand la fin du projet ? Les syndicalistes sont d’avis que techniquement le projet de modernisation a échoué, parce que les utilisateurs que sont les travailleurs ne voient pas du tout en quoi il a innové et amélioré leur rendement au travail. Pour ce qui est de la question de la bonne gouvernance, les travailleurs estiment que la boite est devenue une niche de situations insolites. Pour preuve, ajoutent-ils, dans une déclaration parvenue à «L’As», beaucoup de Directions et services reconduisent chaque année les mêmes postes budgétaires jamais exécutés, alors que les ressources financières de l’institution ont presque triplé depuis 2010. En plus, depuis Janvier 2022, l’Ipres n'a pas de Directeur du recouvrement, ni de Directeur en charge de l'audit. En plus, renseigne l’intersyndicale, le Directeur financier et comptable est en même temps Directeur par intérim de l'audit interne depuis Janvier 2021. Pour l’intersyndicale, le seul responsable de cette énorme confusion est le Président du Conseil d'Administration (Pca) Racine Sy dont le mandat est fini depuis 08 ans. Elle regrette que le textes de l’Ipres donnent trop de prérogatives handicapantes au Conseil d'Administration.
Le procès en appel des meurtriers du gendarme Sané renvoyé
La bande à Idrissa Sow alias « Peulh bu rafet », Kékéroba Ba, Doudou Ba, Moussa Diao et Sidy Diallo devra prendre son mal en patience. Son procès en appel prévu à la Cour d'appel de Tambacounda a été renvoyé à la prochaine session par le juge Souleymane Teliko, rapporte seneweb. A la barre, seul le vigile de la Poste était présent. Quant aux gendarmes, parties civiles, ils sont éparpillés à travers le pays, raison de leur absence. La chambre criminelle du tribunal de grande instance de Tambacounda avait rendu sa décision dans le meurtre du commandant de brigade Tamsir Sané. Le juge El hadj Boubou Ndiaye et ses assesseurs Bouna Diakhaté et Pape Sangoné Sall avaient été sans clémence contre les accusés. Le cerveau de la bande Idrissa Sow alias « Peulh bu rafet », Kékéroba Ba, Doudou Ba, Moussa Diao et Sidy Diallo, reconnus coupables des faits d’association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec effraction, usage de véhicules et d’armes et violence ayant entrainé la mort du commandant Tamsir Sané, avaient été condamnés à une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Les deux autres accusés dont leur marabout ont, eux, écopé d’une peine de 6 mois avec sursis.
LE TIERCÉ GAGNANT
Mimi Touré, Aly Ngouille Ndiaye et Amadou Ba, trois responsables politiques avec des profils différents, attendent beaucoup de la nouvelle configuration politique de leur parti
La guerre de Troie — ou des Trois ! — aura lieu à l’Alliance pour la République (Apr). Mimi Touré, Aly Ngouille Ndiaye et Amadou Ba, trois responsables politiques avec des profils différents, attendent beaucoup de la nouvelle configuration politique de leur parti. Et aussi d’une redistribution des postes au sommet de l’Etat et des institutions. Depuis quelques jours, leurs proches exposent des arguments, vendant l’expertise de l’un ou de l’autre et chacun présentant son champion comme le meilleur choix pour la gestion à venir des affaires de la République. Et pour éviter le naufrage annoncé du régime !
Des leaders de l’Alliance pour la République (Apr) manœuvrent ferme en coulisses. Développant une stratégie masquée pour avoir soit une ascension ou une renaissance politique. Cette guerre de positionnement concerne principalement, d’après des analystes, Mimi Touré, Aly Ngouille Ndiaye et Amadou Ba. Chacun d’entre ces trois poids lourds a eu à servir la République dans une haute sphère. Si certains pensent que Aminata « Mimi » Touré, ancien Premier ministre et ancien présidente du Conseil économique, social et environnemental, qui a coordonné la campagne des législatives du 31 juillet 2022 en tant que tête de liste, devrait logiquement occuper le perchoir de l’Assemblée nationale ou revenir à la station de Premier ministre, d’autres évoquent le nom d’Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre de l’Intérieur défenestré, pour occuper l’une ou l’autre de ces deux stations. Ce dernier, très coriace et fédérateur avec son art de communiquer avec des membres de son parti et même de l’opposition, peut marquer son retour en tant que Président de l’Assemblée nationale ou chef de l’attelage gouvernemental. C’est-à-dire Premier ministre. On l’a vu, durant la campagne électorale pour les législatives, s’opposer à la position va- t-en -guerre de ses camarades de coalition.
En effet, pendant que des leaders décrétaient leurs terroirs zones interdites à l’opposition, l’ancien ministre de l’Intérieur accueillait à bras ouverts, dans ses terres du Djoloff, les candidats de l’opposition. En tout cas faisait assaut de civilités avec eux. Une position conciliante qui a été saluée par les acteurs de la politique. Surtout, alors que Touba et Mbacké boudent ostensiblement le président Macky Sall depuis son élection en 2012, malgré les réalisations qu’il multiplie dans ces deux villes, Aly Ngouille Ndiaye présente l’atout d’être incontestablement le membre du gouvernement, ou plutôt l’ancien, le mieux introduit dans la hiérarchie mouride où il est aussi très apprécié en raison de ses qualités de talibé.
En plus de ces deux figures emblématiques de l’Apr que sont Mimi Touré et Aly Ngouille Ndiaye, des alliés et des membres de l’Apr porteraient leur choix sur Amadou Ba, ancien ministre de l’Economie et des Finances muté aux Affaires étrangères avant d’être évincé du gouvernement. L’homme a été déterminant dans le dispositif de conquête des suffrages aux locales et aux législatives mais aussi lors de la présidentielle de 2019 où il avait permis au président de la République de renverser la vapeur à Dakar.
Jeu ouvert et dés jetés
Aly Ngouille Ndiaye, Mimi Touré et Amadou Ba, anciens compagnons défenestrés mais bénéficiant toujours, semble-t-il, d’une totale confiance du chef de l’Etat ne veulent pas rater le coche. Malgré leur défenestration, considérée alors comme une humiliation, ils se montrent aujourd’hui plus représentatifs politiquement que d’autres responsables de leur parti. Éloignés du gouvernement par un président de la République à la recherche aujourd’hui de compétences politiques pour une redynamisation des affaires publiques, leurs partisans font pour eux des offres de services. Cela dit, depuis leur limogeage, le président Sall a eu à leur confier des missions politiques.
Aly Ngouille Ndiaye, une force politique tranquille
« Si, c’était une stratégie de Macky pour les envoyer au charbon et apprécier leurs poids politiques respectifs, on pourrait dire que c’est un coup réussi. Aly Ngouille Ndiaye, l’homme de Linguère, aussitôt éjecté du ministère de l’Intérieur, avait annoncé son retour aux champs dans sa terre natale. Durant les locales et les législatives, il a montré sa force politique. Il reste aujourd’hui incontournable dans son département. L’ex-ministre de l’intérieur a davantage renforcé sa base politique et force le respect par rapport à sa personnalité politique. Il a fait preuve de constance, d’humilité, de tranquillité et de la loyauté », décrypte un de ses camarades de parti. Ce polytechnicien, imbu de valeurs sociales, reste le roi de Linguère.
Amadou Ba, technocrate-politique, favori de la jeunesse apériste
Amadou Ba, le favori de la jeunesse aperiste, par son charisme, réussit à fédérer des responsables de son parti dans la plus grande discrétion. Connu pour ses actions sociales, il a été, en plus de celui de l’Apr, le choix du Parti socialiste des Parcelles Assainies à la mairie de ladite localité. Ce qui montre son côté fédérateur et l’estime et le respect que lui portent les militants de Benno Bokk Yaakar et même de l’opposition. Son brillant parcours aux Impôts et Domaines, dont il a été le directeur général, a été couronné par une promotion au poste très prestigieux de ministre de l’Economie et des Finances où il est crédité de très bons résultats. Son entrée en politique s’est fait au trot avant qu’il ne retrouve ses repères. Cependant, il n’a pas été très visible lors de la campagne électorale pour les Législatives.
Mimi Touré, téméraire en politique et à l’affût de sa proie
Mimi Touré, tête de liste proportionnelle de Benno Bokk Yaakaar aux dernières législatives, militante des droits de l’Homme et ex-fonctionnaire à l’ONU, fut ministre de la Justice du premier gouvernement formé par le président Macky Sall à son accession au pouvoir en 2012. Puis elle a été propulsée Premier ministre du Sénégal en septembre 2013. Cette belle dame, seule parmi les «dragons politiques » hommes, a battu campagne avec élégance, créant une belle surprise pour ceux qui doutaient de ses capacités mobilisatrices et évoquaient son absence de base politique.
La dame au sourire si mimi, reste la seule survivante parmi les figures féminines de l’Alliance pour la République. Connue pour son intelligence et surtout son sens de la pratique politique, sa prise de parole reste attendue. Son courage politique et son engagement également. Sera- t-elle l’incarnation du leadership politique féminin au sein de la majorité avec une belle promotion au sommet de l’hémicycle ? En tout cas, avec le travail abattu lors de la campagne électorale des législatives, tous les observateurs la voient à la présidence de l’Assemblée nationale. Les Sénégalais sauront dans les prochains jours l’aboutissement de cette guerre des trois, menée en sourdine pour des raisons de positionnement politique. Chacun de ces trois responsables de l’Apr avec son profil et son parcours professionnel et politique atypique, pourrait émerger à nouveau dans la nouvelle configuration politique. Sans oublier de brillants technocrates qui espèrent revenir aux affaires pour avoir servi loyalement le président Macky Sall. Car, dans toute compétition ou dans toute course, il y a toujours des outsiders qui peuvent venir battre les favoris. Or, dans cette course d’obstacles pour le poste de Premier ministre ressuscité depuis décembre dernier et toujours dans l’attente d’un titulaire, le détachement surprise de la mêlée d’un sprinter, voire d’un quatrième larron comme Mohamadou Makhtar Cissé, voire Amadou Hott, tous les deux étant des forts en thème, n’est pas à exclure !
Par Alison Munson et Anaïs Paré
EN VILLE, LES GRANDS ARBRES SONT INDISPENSABLES
Covid-19, urbanisation galopante, péril sur la biodiversité… la forêt apparaît ces dernières années comme le refuge par excellence, un lieu pour retisser des liens avec le vivant, une « nature » en voie de disparition.
Alison Munson et Anaïs Paré |
Publication 26/08/2022
Covid-19, urbanisation galopante, péril sur la biodiversité… la forêt apparaît ces dernières années comme le refuge par excellence, un lieu pour retisser des liens avec le vivant, une « nature » en voie de disparition.
Dans un monde chahuté, cette série s’interroge sur la place que accordons aux arbres et aux forêts. Après nos précédents épisodes sur l’état des espaces forestiers en France, le rôle des arbres dans les champs, les forêts « urbaines », regard sur les grands arbres en ville. Les arbres sont des éléments importants de notre paysage urbain.
Avec plus de 50 % de la population mondiale vivant en ville, il serait inimaginable de se passer des nombreux services écosystémiques (les bénéfices aux résidents) qu’ils nous rendent. Nous en avons bien eu la preuve dans les mois précédents lorsque les mesures sanitaires étaient des plus restrictives : les parcs urbains ont vu leur taux de fréquentation s’accentuer de façon faramineuse. Et ce n’est pas le fruit du hasard ! La présence d’arbres a pour effet de favoriser la santé physique et mentale des individus, et c’est entre autres ce qui peut expliquer le fait que les citadins ont senti le besoin de se retrouver dans des espaces verdoyants. De plus, les arbres que nous côtoyons chaque jour sur les terrains privés, dans les rues ou dans les parcs fournissent une multitude de bienfaits pour l’environnement et la régulation du climat, incluant l’atténuation de bruit en ville, la captation du carbone, et la contribution à l’infiltration plus lente de l’eau dans les sols.
Bien que l’ensemble du patrimoine arboré d’une ville joue un rôle sur la qualité et la quantité des services écosystémiques rendus, les arbres à l’échelle individuelle n’ont pas tous les mêmes caractéristiques, et donc n’ont pas tous la même capacité à livrer des services écosystémiques. Il est alors pertinent de se demander quels arbres sont les plus efficaces dans la livraison de ces bénéfices, pourquoi, et quelles pratiques d’aménagement permettraient de les favoriser. Nous sommes membres de la Chaire de recherche sur l’arbre urbain et son milieu de l’Université Laval, qui a pour objectif de trouver des solutions pour aider la survie à long terme des arbres dans les milieux urbains.
QUELS ARBRES OFFRENT LE PLUS DE BÉNÉFICES?
De façon générale, les arbres de grande taille ont une meilleure capacité à stocker du carbone (donc, à capter le carbone de l’air pour réduire le CO2 dans l’atmosphère), à diminuer la pollution atmosphérique, et permettent d’éviter plus efficacement le ruissellement des eaux pluviales. En effet, les arbres ayant un diamètre de tronc plus grand ont une plus grande biomasse ligneuse (quantité de bois), ce qui leur permet de stocker davantage de carbone que les plus petits arbres. De la même manière, l’interception des précipitations et des polluants atmosphériques augmenterait avec la plus grande taille de la canopée (les cimes des arbres dominants) et la surface foliaire totale (surface totale de toutes les feuilles) associée à une plus grande taille.
Les grands arbres sont donc généralement plus efficaces que les plus petits pour fournir ces services de régulation, indispensables en milieu urbain et surtout dans un contexte de changements climatiques. L’inclusion d’essences d’arbres de grande taille dans les plantations amène également des avantages non négligeables sur le plan économique. Une étude relate que le bénéfice net annuel de la plantation d’essences d’arbres de grande taille est de 44 % supérieur à celui d’une essence d’arbre de taille moyenne, et de 92 % supérieur à celui d’un arbre de petite essence. De plus, selon cette même étude, il faudrait moins de cinq ans à partir du moment où l’arbre est planté pour que les avantages nets de ces arbres l’emportent sur les coûts nets. Ceci peut être expliqué notamment par le fait que les arbres de grande taille ont pour effet d’augmenter les prix de l’immobilier et les valeurs foncières des terrains où ils se trouvent, en plus de réduire les coûts énergétiques liés au chauffage et à la climatisation à travers la régulation du microclimat.
Toutefois, les espaces aériens ou souterrains disponibles en milieu urbain ne permettent pas toujours l’emploi d’arbres à grand déploiement. Dans ces conditions, des arbres de plus petites tailles peuvent aussi apporter une contribution intéressante.
COMMENT AMÉNAGER NOS FORÊTS URBAINES DE FAÇON OPTIMALE?
Tel que mentionné plus tôt, les arbres de grande taille jouent un rôle capital dans la livraison de services écosystémiques. Mais la capacité à livrer ces services est conditionnelle à une chose : les arbres doivent être en bon état ! Ceux qui sont en mauvais état auront une moins grande capacité à fournir des services écosystémiques, puisque les mauvaises conditions entravent la croissance, ralentissent la séquestration du carbone et peuvent également conduire à un dépérissement de la canopée. En milieu urbain, il n’est pas rare de constater des milieux hostiles qui pourraient faire obstacle à la croissance et au bon développement des arbres. Le manque d’espace pour le système racinaire, la compaction du sol, l’humidité limitée du sol, l’emploi de sels de déglaçage et la pollution de l’air représentent des défis pour la survie de jeunes plantations. De ce fait, plusieurs pratiques d’aménagement favorables à la croissance et au développement des arbres existent.
En voici quelques exemples : Choisir le bon arbre au bon endroit. Certaines essences d’arbres seront plus adaptées à certains climats, ou plus tolérantes que d’autres à des quantités limitées d’espace, par exemple. Plusieurs guides pour dicter les choix de plantation en fonction des caractéristiques du milieu existent. Éviter un élagage trop fréquent des grands arbres qui aurait pour effet de diminuer significativement la surface foliaire et la biomasse ligneuse des individus. Une des clés pour réduire le besoin d’élagage est notamment de choisir une espèce d’arbre adaptée à un endroit donné. Reconnaître officiellement la valeur des services écosystémiques rendus par les grands arbres pour introduire des politiques qui soutiendraient la conservation de ceux-ci.
L’IMPORTANCE DE POSER DES ACTIONS CONCRÈTES
Même s’il a été souligné que les arbres de grande taille étaient généralement plus efficaces que les plus petits pour générer certains services écosystémiques, dans un contexte où le climat est changeant et où la résilience des forêts est primordiale, il importe de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier et de ne pas uniquement planter des essences d’arbres à grand déploiement. D’ailleurs, à l’échelle d’une forêt, les caractéristiques qui sont corrélées positivement avec la production de services éco systémiques sont notamment l’hétérogénéité verticale (le nombre de strates de la végétation, en allant des herbacées aux arbres dominants) et la richesse en espèces arbustives, qui est le nombre de différentes espèces présentes. Finalement, ce qu’il faut surtout retenir, c’est que les grands arbres sont extrêmement importants, et que nous sommes gagnants à déployer des efforts pour la préservation de ceux-ci. De plus, la plantation d’essences d’arbres de grande taille devrait être encouragée, puisqu’on remarque souvent dans les villes une tendance à planter des essences de petite envergure. Ainsi, des actions concrètes peuvent être posées dès aujourd’hui pour tirer profit au maximum des arbres urbains maintenant et à long terme. Il n’en tient qu’à nous de les appliquer !
Après Moussa Wagué, un autre espoir du Sénégalais quitte le FC Barcelone pour une autre destination. Recruté en 2020, Moussa Ndiaye, va relancer sa carrière en Belgique. Il a signé ce mardi un contrat jusqu’en 2025 avec le club d’Anderlecht.
Le club belge d’Anderlecht a annoncé hier, jeudi l’arrivée de l’arrière gauche Moussa Ndiaye. Le défenseur international de 20 ans arrive en provenance de l’équipe B du FC Barcelone et a signé un contrat jusqu’en 2025. Le défenseur était également ciblé par le Club Bruges mais le RSCA avait de meilleurs arguments. “Moussa Ndiaye combine de la vitesse avec une saine agressivité et un bon bagage technique. Il jouera au RSC Anderlecht avec la vareuse floquée du numéro 5”, explique Anderlecht dans son communiqué.
Recruté à l’été 2020 après ses performances prometteuses avec les sélections de jeunes du Sénégal (finaliste de la CAN U20 2019, quart de finaliste du Mondial U20 la même année), le défenseur central de 20 ans s’était vu attribuer une clause libératoire de 100 millions d’euros, mais il n’aura jamais eu sa chance en équipe première et n’est apparu que 11 fois avec le club blaugrana. Moussa Ndiaye a également disputé, avec la sélection U20 du Sénégal la Coupe du monde U20 en Pologne avec une place en quarts de finale. Il a également été appelé deux fois avec l’équipe première du Sénégal mais sans, pour le moment, avoir disputé la moindre minute.
LES «LIONS» DÉMARRENT PAR LE SUD SOUDAN
Basketball - 4eme fenêtre qualifications au mondial 2023 – Le Sénégal rencontre le Sud Soudan ce vendredi (21h30)
Le Sénégal entame la dernière phase qui mène à la Coupe du monde avec la 4ème fenêtre des Eliminatoires Zone Afrique qui démarre ce vendredi 26 août, à Monastir. Les Lions démarrent par le grand duel qui l’opposera au Sud Soudan. Après une préparation satisfaisante sous la houlette du nouveau sélectionneur Desagana Diop, les Lions doivent impérativement s’imposer pour conserver des chances de qualification après les prestations mitigées des 2e et 3e fenêtres. Une vaste mission devant cette formation qui reste sur un sans-faute avec 6 victoires en autant de matches au premier tour.
Considéré il y a quelques années comme un nain dans l’échiquier africain, le Sud Soudan sera au menu de l’équipe du Sénégal qui démarre ce vendredi à Monastir la 4e fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde de basket Zone Afrique. Ballotés aux quatre vents et au bord de l’élimination lors de la précédente fenêtre, les Lions retournent sur les parquets avec la ferme volonté de se relancer dans la course à la qualification.
Cinquième au classement du groupe F après le premier tour, le Sénégal, qui décidé entre temps de confier les rênes de son équipe nationale à l’ancien international Desagana Diop sera face à un nouveau défi. Après une préparation satisfaisante soldée par deux victoires contre le Cap-Vert et aux allures de revanche face à l’Egypte, la bande à Gorgui Sy Dieng devra se surpasser devant cet adversaire qu’il a réussi à surclasser lors du dernier Afrobasket au Rwanda sur la marque de (104-75). Depuis cette compétition, les données ont positivement évolué du côté de Sud. Elle n’est sans doute plus ce nain d’Afrique.
La formation façonnée par l’ancienne star de la NBA Luol Deng est vite transformée à une machine à gagner. A preuve son sans faute (6 victoires sur 6 dont une devant la Tunisie champion d’Afrique) est indicateur du niveau des Sud Soudanais. Ils ne seraient qu’à trois victoires sur les six matchs qui restent pour décrocher une qualification historique pour sa toute première Coupe du Monde. La sélection sénégalaise renforcée par les retours de Brancou Badio, Lamine Samb ou encore Amar Sylla. Les Lions enchaînent ce samedi le 27 août (18h30) en affrontant la Tunisie, double championne d’Afrique et dont la dernière défaite remonte aux demi-finales de l’Afrobasket disputée à domicile en 2015. Le Sénégal boucle la 4ème fenêtre dimanche 28 août à 15h30 avec un duel avec le Cameroun (1-5).
A rappeler que le Groupe F est composé de trois équipes des Groupes B et D du premiertour. Tous les résultats du premiertour ont été conservés pour le deuxième tour. Soient six équipes qui se retrouveront à Monastir pour y disputer chacune trois rencontres. Les matchs restants du 2e tour se joueront quant à eux entre le 24 et le 26 février 2023.
LA PHASE II DE L’ACTE 3 PLOMBE LES DÉBATS
Les travailleurs des collectivités territoriales ont organisé le mardi 23 août une marche coordonnée dans plusieurs localités du pays pour demander la revalorisation des salaires de tous les agents de la fonction publique locale.
Pour exiger une revalorisation des salaires des agents de la fonction publique locale, la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) a organisé le mardi 23 août une marche coordonnée dans plusieurs localités du pays et menacé de paralyser le fonctionnement des 603 collectivités territoriales du pays dans la deuxième quinzaine du mois de septembre prochain. Il faut souligner que cette exigence légitime du syndicat risque de buter sur la réalité de beaucoup de collectivités territoriales qui sont dans l’attente de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’Acte 3 de la décentralisation pour sortir de leur état de perfusion continuelle.
Les travailleurs des collectivités territoriales ont organisé le mardi 23 août une marche coordonnée dans plusieurs localités du pays pour demander la revalorisation des salaires de tous les agents de la fonction publique locale. Cette activité tenue à l’appel de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) dirigée par Sidya Ndiaye avait occasionné une paralysie partielle de plusieurs services au niveau des administrations locales.
Les opérations de délivrance des actes d’état civil ont été ainsi affectées par ce mouvement d’humeur qui semble être le début d’une longue période de perturbation si on en tient à la mise en garde des responsables de la Fgts qui menacent de paralyser le fonctionnement des 603 collectivités territoriales du pays s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
En effet, s’exprimant lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 11 août dernier, dans les locaux de la FGTS à Dakar, Sidya Ndiaye après avoir annoncé le dépôt d’un préavis de grève par son syndicat couvrant la période du 10 août 2022 au 31 décembre 2022, a précisé que « si, d’ici un (1) mois franc passé, rien n’est fait », son syndicat serait fondé à agir en déclenchant une grève générale de 72 heures dans la deuxième quinzaine du mois de septembre prochain sur l’ensemble du territoire national et dans tous les ordres de collectivités territoriales.
Autrement dit, les Départements, les Villes et les Communes seraient paralysés «jusqu’à satisfaction de leurs revendications légitimes ». Pour justifier sa position, Sidya Ndiaye a convoqué les dispositions de la loi 2011-08 du 30 Mars 2011, relative au statut général des fonctionnaires des collectivités territoriales.
Selon lui, cette loi stipule clairement en son article 29 que « toute remise en ordre ou revalorisation des traitements ou des suppléments pour charge familiale ou de tout élément de la rémunération applicable aux autres fonctionnaires de l’État, s’applique d’office à la rémunération des fonctionnaires des collectivités territoriales ».
LA REVENDICATION LÉGITIME DES TRAVAILLEURS FACE À LA DURE RÉALITÉ DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
Avec cet ultimatum de « grève générale » de 72 heures, dans la deuxième quinzaine du mois de septembre prochain sur l’ensemble du territoire national et dans tous les ordres de collectivités territoriales » brandi par les responsables de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), il faut dire que les choses peuvent dégénérer à tout moment. Et pour cause, il sera très difficile pour la plupart des collectivités de satisfaire à cette exigence.
Dépourvues de ressources financières et dans l’attente de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’Acte 3 qui devrait achever la réforme intégrale avec l’avènement des pôles territoires depuis bientôt neuf ans, beaucoup des collectivités territoriales sont sous perfusion pour ne pas dire en agonie. Elles tirent leurs uniques ressources des transferts reçus de l’Etat à travers des Fonds de Dotation de la Décentralisation, Fonds d’Équipement des Collectivités Locales, Budget Consolidé d’Investissement, etc. Et ces fonds ne sont même pas suffisants pour financer l’entretien de quelques mobiliers dont dispose l’administration. Résultat, beaucoup notamment dans les zones rurales ne disposent pas d’un personnel qualifié.
UN MINISTRE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES QUI S’EST TRANSFORMÉ EN DISTRIBUTEUR DES FONDS DE TRANSFERTS
Dans le Décret n°2020-2206 relatif aux attributions du ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, il est clairement indiqué qu’il revient à ce ministère de veiller « au développement harmonieux, équilibré et cohérent des agglomérations et des activités économiques sur l’ensemble du territoire ».
Autrement, au-delà de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’acte 3 de la décentralisation dont le Président Macky Sall ne fait d’ailleurs plus référence lors de ses sorties sur la question de la décentralisation, il appartient à ce département ministériel dirigé par Oumar Guèye, ancien maire de la commune de Sangalkam, d’accompagner les collectivités territoriales dans leur processus de développement économique. Seulement, il est difficile aujourd’hui de répertorier des actions mise en œuvre par Oumar Guèye. Ce dernier semble même réduire l’action de son ministère à l’endroit des collectivités à la distribution des fonds de transferts parfois sur la base des critères que beaucoup de maires ou présidents de conseils départementaux ignorent.
Aujourd’hui, si ce département avait convenablement joué sa mission de soutien et d’accompagnement des administrations locales dans la formation du personnel, la recherche de partenaires locaux et étrangers, le développement des outils d’une bonne politique de recouvrement fiscal, il est clair que la question de la prise en charge du personnel de l’administration locale ne se poserait pas de cette façon.
BOUBACAR BERTRAND BALDE, DIRECTEUR DU CABINET CONSEILS STRATEGIES ET DEVELOPPEMENT, SPECIALISTE DE LA GOUVERNANCE ET DU MARKETING DES TERRITOIRES : «Aucune collectivité territoriale n’a reçu les fonds de décentralisation. La responsabilité de l’État est, ici, pleine et entière»
C’est un mouvement d’humeur justifié et légitime. Justifié parce que quasiment tous les agents des autres corps de la fonction publique ont bénéficié d’une revalorisation de leurs salaires. On se rappelle les protestations des agents pénitentiaires aussi. Toutefois, il faut préciser que les agents municipaux ne sont pas fonctionnaires. La loi sur la fonction publique locale n’est toujours pas votée. Malheureusement, la majorité de nos collectivités territoriales n’ont pas suffisamment de capacités financières pour prendre en charge cette question. Il est important de préciser qu’aucune collectivité territoriale n’a reçu les fonds de décentralisation. Ces fonds constituent une véritable bouffée d’oxygène notamment dans ce contexte socio-économique relativement tendu. Notre politique de décentralisation est encore très inefficace pour instaurer les bases d’un développement local durable et inclusif. La responsabilité de l’État est, ici, pleine et entière. En effet, la politique de décentralisation est proposée, mise en œuvre et suivie par l’État. Avant d’entamer la phase 2 de l’acte 3, il faut une évaluation rigoureuse de la phase 1. Il faut plus d’autonomie financière des collectivités territoriales.
«CINÉ MIGRATION» MISE SUR L’ART COMME INSTRUMENT D’INFORMATION
La Caravane «Ciné Migration» de sensibilisation des populations sur les dangers et conséquences désastreuses de l’émigration clandestine et irrégulière au Sénégal, était avant-hier à Saint-Louis pour dérouler son activité.
La Caravane «Ciné Migration» de sensibilisation des populations sur les dangers et conséquences désastreuses de l’émigration clandestine et irrégulière au Sénégal, était avant-hier à Saint-Louis pour dérouler son activité. Celle-ci était marquée par une séance de mobilisation sociale et de projection d’un film sur les dures conditions de vie des jeunes candidats africains, à cette migration irrégulière. Ce film met en exergue les tranches de vies de ces derniers, confrontés à d’énormes difficultés pour traverser les frontières marocaines, mauritaniennes et algériennes dans le seul but de rallier les côtes espagnoles qu’ils considèrent comme étant l’eldorado.
En effet, Ciné migration vise à valoriser les communautés locales grâce à leur participation active aux activités et à soutenir la cohésion sociale et le dialogue intergénérationnel. Cette caravane s’inscrit dans le cadre du Projet «Gouvernance, Migrations et Développement» (GMD) qui est mis en œuvre par la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur sur financement de l’Union Européenne.
Le représentant de GMD, Mamadou Diallo, a saisi l’occasion pour rappeler la mise en place d’un fonds d’un milliard de francs CFA pour renforcer la lutte contre la migration irrégulière. «Le projet GMD, prévoit, à travers des fonds régionaux et nationaux, d’appuyer les migrants de retour et les potentiels migrants issus de couches vulnérables, que sont les jeunes et les femmes mais aussi les associations de migrants. «Ces fonds pourront contribuer ainsi aux processus d’intégration et de réinsertion des migrants de retour et de potentiels migrants actifs dans les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat entre autres. Ils seront octroyés suivant une procédure rigoureuse, et bien définie par un comité de sélection», a-t-il précisé tout en soutenant que cette vision de la lutte contre la migration irrégulière offre de «réelles perspectives aux populations pour renforcer leur formation, leur insertion professionnelle et contribuer également au développement du pays».
À en croire toujours Mamadou Diallo, l’art devient un instrument d’information pour transmettre des messages à un public très varié atteignant les communautés les plus sujettes à la migration, et informant aussi bien les jeunes que les familles, qui jouent généralement un rôle crucial dans la décision des migrants de partir. Le spectacle est poignant et désolant lorsqu’on les montre périr atrocement en haute mer, après avoir fait l’objet d’une surcharge inhumaine à bord des zodiacs vidés de leur air au bout d’un voyage d’une journée éprouvante en plein océan Atlantique.
KEEMTAAN GI - TÉLÉBIDONS !
J’ai aimé visionner le clip « Bine Bine » de l’alors très « Katiapan » Coumba Gawlo Seck jusqu’à me sentir tout d’un coup idiot, la morve au nez et tirant bêtement la langue. Enfin, peut-être pas seulement la langue ! Ça vous dérange ? Tant pis si vous n’avez jamais dérapé sur cette belle création artistique. J’ai adoré ce clip qui a été vite interdit à cause de stupides personnes qui se réclamaient gardiennes de nos bonnes mœurs. Comme si celles-là ont toujours été chastes ? Y a eu également le fameux « Askanu Laobé » de Fallou Dieng. Quel délice à s’accrocher à ces reins tournoyant comme la fin d’une syncopée musicale au crépuscule. « Sabaar bu tass ci timiss »! Rien de grave ! Et puis, personne n’est mort à zieuter des contorsions rythmiques de Laobé. Même si, par hasard, on trépasse, le paradis est garanti. Une mort heureuse quoi. Bon, il faut que je cesse de divaguer. Tout ça, c’est pour me rappeler de la belle époque, pas du tout lointaine, de la télévision de Galsen. Il y avait de l’information, de l’éducation et du divertissement et la bonne ambiance. Aujourd’hui, nos télévisions sont devenues des bazars. On y trouve du tout. Tout se déroule sur des plateaux. Aucune production extérieure. On y cause, s’insulte, blatère, s’y tiraille à longueur de journée avec des émissions aussi stupides que leurs animateurs. Envahies qu’elles sont — les télévisions — par des abrutis si bien que les beaux esprits s’en éloignent pour ne pas y rencontre ces spécimens qui revendiquent un statut de stars. On nous fourgue du tout et du n’importe quoi si bien que nos télés sont dédevenues des dépotoirs d’ordures. Des émissions aux contenus loufoques et qui durent souvent plus de quatre heures ( !) durant lesquelles personne ne s’écoute. Et paradoxalement, il y a des personnes qui perdent leur temps dans ces palabres. Tout ça pour vous parler de la foucade d’un politicien qui n’a pas aimé qu’on lui rappelle ses qualités de transhumant. Courroucé par l’impertinence d’une telle question, il s’est aventuré dans des considérations privées, attaquant bêtement l’animatrice. Et pourtant, ce n’est pas nouveau. Ce sont là les déficiences de nos télévisions où l’on parle plus de la vie privée des gens que de choses utiles. Tant pis pour l’animatrice et son invité. Kaccoor Bi
CE QUE MARIÈME FAYE SALL VEUT !
L’affaire est passée inaperçue puisqu’elle vient seulement de parvenir à nos oreilles. On apprend en effet qu’au lendemain du limogeage d’Amadou Sarr de la tête de la Der (Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes), le président de la République avait appelé un responsable de l’Apr, un certain D. Souaré, pour lui annoncer son intention de le nommer à la tête de cette structure à milliards. Heureux, notre homme était rentré chez lui tout en attendant impatiemment son décret de nomination. Lequel avait été préparé effectivement. Hélas, la Première dame a eu vent de cette nomination et y a opposé son veto au motif qu’elle n’a pas été consultée pour cette décision ! Mieux, a-t-elle fait valoir, du moins selon les mauvaises langues, elle avait sa propre candidate en la personne de la directrice générale du Fonds de promotion professionnelle et technique 3FPT) qui gérait moins de milliards que le boss de la Der. Epilogue de l’histoire, le décret de nomination du pauvre D. Souaré a été « déchiré » et un autre nommant la bienheureuse Mame Aby Sèye, c’est-à-dire la protégée de la Première dame, a la tête de la Der signé. Question à la suite de cet épisode : où se trouve, selon vous, le véritable centre de décision du pouvoir apériste ?
ALGÉRIE-MAROC : UNE VIDÉO EMBARRASSANTE DU ROI MOHAMED VI FAIT LE BUZZ
Montage d’un « fake news » ou réalité ? Depuis hier, jeudi 25 août 2022, une vidéo embarrassante fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux, journaux et sites algériens. Prise à la volée par un automobiliste « français » à bord de son véhicule, la vidéo montre le Roi du Maroc, Mohamed VI, dans un « second état » que « Le Témoin » quotidien peine à qualifier. Toujours est-il que dans la vidéo (04 secondes), le Roi Mohamed VI est escorté par sa garde rapprochée dans une rue parisienne. Visiblement et difficilement sur ses « deux appuis », le Bour du Maroc peine à marcher correctement. En tout cas, la tension sans précédent entre l’Algérie et le Maroc pourrait dégénérer à la faveur de cette vidéo très largement partagée et commentée par la presse algérienne. Pire, plusieurs médias sahraouis se sont aussi fait l’écho de cette vidéo tout en accusant à tort ou à raison le monarque d’être…
ASTAFOURLAH ! HAUSSE DES PRIX UNE VÉRITABLE « CRIMÉE-SÉNÉGAL » !
Depuis quelques semaines, le gouvernement de Macky Sall nous prévient de l’arrivée d’une nouvelle souche du virus de la fièvre hémorragique dite « Crimée-Congo ». Selon la Division de surveillance épidémiologique du ministère de la Santé, le Sénégal a enregistré, mardi dernier, son premier cas de décès lié à la fièvre hémorragique Crimée-Congo. Comme ce fut le cas avec le Covid 19, le gouvernement promet de prendre des mesures de riposte pour arrêter la propagation de cette hémorragique. Pendant ce temps, une autre fièvre « hémorragique » se répand comme une traînée de poudre au Sénégal. Il s’agit de la hausse exagérée des prix de denrées alimentaires. Une véritable « Crimée-Sénégal » pire que la Crimée-Congo. Et l’impuissance des contrôleurs économiques face aux agissements des commerçants spéculateurs a fini par créer un mécontentement social général puisque les consommateurs se sentent abandonnés ou livrés à eux-mêmes ! Comme pour dire, la lutte contre la « Crimée-Sénégal » est plus une priorité que celle contre « Crimée-Congo ». Car il faut avoir d’abord de quoi manger pour ne pas tomber malade, sinon aucun médecin ne pourra vous soigner…
APPEL DU PIED AUGUSTIN TINE SONNE LE CLAIRON !
Décidément ! Quand le leader de Pastef Ousmane Sonko tousse, toute la république des activistes, agitateurs, retraités et faiseurs de malin est contaminée ! De façon démesurée, certains se pressent même d’aller nettoyer les toux d’irritation de Sonko qu’elles n’éteignent pas sa Majesté Macky II. A ce rythme, force est de croire que l’opposant Ousmane Sonko est devenu l «alter ego » du président de la République Macky Sall. La preuve par le post de l’ancien ministre des forces armées Augustin Tine qui tente de répondre à Ousmane Sonko alors qu’il n’y avait pas vraiment débat sur l’Armée ! Une sortie d’Augustin Tine, que l’on croyait en pèlerinage à Rome, qui ressemble à un appel du pied en cette période de consultations souterraines pour la formation du nouveau gouvernement. L’ancien ministre des Forces armées sonne-t-il le clairon pour se faire entendre ?