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10 juin 2025
QATAR 2022, LES SUPPORTER EN RANG POUR LES LIONS
Le "Salon des supporters" va se tenir du 20 au 23 octobre prochains à la Place de la nation (ex-Obélisque) en vue de "susciter" un engouement autour de la préparation de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde 2022
Dakar, 25 août (APS) - Le "Salon des supporters" va se tenir du 20 au 23 octobre prochains à la Place de la nation (ex-Obélisque) en vue de "susciter" un engouement autour de la préparation de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde 2022 prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar, a appris l’APS, jeudi, de ses initiateurs.
Cet événement sportif est à l’initiative de la Sénégalaise de promotion artisanale, culturelle et touristique (SEPACT) et le groupe Mondial Business
Il se tiendra autour du "thème fédérateur : +Wadial yonou Qatar ak supporters yi’’+ (préparatifs au mondial de Qatar avec les supporters)", a expliqué l’un de ses initiateurs, Babacar Sadikh Thiaw, lors d’un point de presse.
Selon M. Thiaw, cette activité va se dérouler autour de quatre points, un espace d’échange réservé au forum sur le football sénégalais d’hier et aujourd’hui et une exposition de photos sur les anciennes gloires.
Il est également prévu, a-t-il ajouté, la mise en place d’"un espace d’exposition vente produits artisanaux, d’un espace animation culturelle réservé à la promotion des expressions culturelles ainsi qu’un espace de services qui sera réservé à la restauration".
L’évènement contribuera pendant trois jours à l’animation de la ville et va aider à utiliser l’équipe nationale de football "comme vitrine pour promouvoir et vendre la destination du pays", a estimé Babacar Sadikh Thiaw.
Thiaw a souligné la nécessité de travailler "à faire découvrir notre patrimoine culturel et historique’’, en insistant sur la capacité de l’équipe nationale à vendre davantage la destination Sénégal.
Pour ce faire, a-t-il poursuivi, il faut accompagner l’équipe partout dans le monde, montrer les facettes du Sénégal, encourager les investisseurs et les professionnels du tourisme à visiter le pays.
Il a rappelé le projet de la SEPACT et du groupe Mondial Business à installer "un village du Sénégal au Qatar".
LA 5E ÉDITION DES PRIX E-JICOM DE JOURNALISME PRÉVUE EN DÉCEMBRE
La remise des prix E-jicom de Journalisme, se tient le 17 décembre prochain, a annoncé, dans un communiqué reçu jeudi à l’APS, la direction de l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom).
Dakar, 25 août 2022 – La remise des prix E-jicom de Journalisme, se tient le 17 décembre prochain, a annoncé, dans un communiqué reçu jeudi à l’APS, la direction de l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom), à l’origine de l’initiative.
‘’Les prix E-jicom de Journalisme, lancés depuis 2018 et qui se tiennent annuellement, visent à promouvoir l’excellence dans les médias, dans un monde où le journalisme fait face à plusieurs défis, dont celui de la crédibilité et de la concurrence effrénée de toutes sortes de plateformes et producteurs de contenus’’, indique la même source.
Selon le texte, en cinq ans, les prix E-jicom de journalisme sont devenus un évènement majeur pour l’E-jicom et l’ensemble de l’espace médiatique sénégalais.
Il précise qu’à travers l’organisation de ces prix, l’E-jicom veut contribuer à la consolidation du travail des médias, en encourageant la production de reportages de qualité mus par l’intérêt général, utiles aux citoyens d’abord, ensuite aux décideurs et à tous les autres acteurs de la société qui ont besoin d’une information crédible et fiable.
‘’Les prix E-jicom de Journalisme sont essentiellement destinés aux jeunes journalistes qui s’intéressent aux questions pouvant influer positivement sur le développement du pays’’, renseigne le communiqué.
‘’Pour la 5e édition, un total de 11 prix seront décernés dont les cinq principaux : le Grand Prix E-jicom de Journalisme et un prix dans chacune des sous-catégories (presse écrite, presse en ligne, radio et télévision)’’, ajoute la même source.
LES RAISONS DE LA CRISE DU CIMENT
L’industrie du ciment traverse une crise profonde qu’on voyait venir au début de l’année 2022. En effet, au mois de mars dernier, l’un des trois cimentiers, Dangoté, qui vient d’envoyer ses employés en congés collectifs, avait tiré la sonnette d’alarme.
L’industrie du ciment traverse une crise profonde qu’on voyait venir au début de l’année 2022. En effet, au mois de mars dernier, l’un des trois cimentiers, Dangoté, qui vient d’envoyer ses employés en congés collectifs, avait tiré la sonnette d’alarme.
« Les cimentiers sur le gril », titrions-nous, au mois de mars dernier, un article sur la crise qui guettait l’industrie du ciment au Sénégal. Et nous nous posions cette question : jusqu’où les cimenteries pourront-elles tenir cette pression ? Cinq mois plus tard, on commence à avoir un début de réponse. Les flammes du feu qui couvait sous les cendres sont en train de lécher les fondements d’un secteur connu jusqu’ici par sa robustesse. Cette semaine, en effet, on apprend que Dangoté Cement, dernière-née des trois cimenteries du pays, qui fêtait, en début d’année, les sept ans de son entrée en production, a été obligée d’envoyer tout son personnel en congés collectifs payés pour tout le mois d’août. Un moindre mal face à l’autre option, le chômage technique. Seul le service minimum est assuré. Avec cette décision radicale, c’est une grosse machine qui s’arrête, du moins temporairement. Car Dangoté Cement, c’est près de 25% du marché local et 20 % de la production nationale (1,5 million de tonnes par an), plus de 1100 emplois directs et indirects et une politique de Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) fort appréciée dans sa zone d’installation de Pout.
La Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, le double facteur fatal
Certes c’est Dangoté Cement qui a poussé en premier un cri de détresse, mais il n’en demeure pas moins que les deux autres cimenteries, Sococim et Ciment du Sahel, vivent les mêmes souffrances : hausse fulgurante des prix des principaux intrants entrant dans la fabrication du ciment comme le charbon, le clinker, le fioul ainsi que le coût du fret. Cette tendance haussière avait commencé avec la crise sanitaire de la Covid-19, la crise russo-ukrainienne l’a boostée. Conséquence du dérèglement de l’économie que ce conflit a entraîné au niveau mondial. Par exemple, le prix du charbon, un intrant constituant la moitié des charges variables de Dangoté Cement, avait bondi, au mois de décembre 2021, de 140 %. Cela, sans compter les coûts du fret. Au moment où le prix du ciment est resté inchangé, regrettait à l’époque l’ancien Directeur général Luke Haeltermann. S le prix du ciment reste bloqué à 3250 ou 3300 FCfa le sac de 50 kilos, ce n’est pas faute d’avoir essayé de convaincre l’Etat de le déplafonner par les cimentiers. On se rappelle, il y a trois ans, les trois cimenteries du pays avaient voulu augmenter de manière unilatérale le prix du sac de ciment avant que le Ministère du Commerce ne s’y oppose. Alors qu’à l’époque, l’économie mondiale se portait beaucoup mieux qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Si Dangoté Cement a été plus durement frappée, c’est parce que qu’une partie du charbon qu’elle utilise venait de la Russie, mais avec la guerre, elle a été obligée de se rabattre essentiellement sur le Mozambique et l’Afrique du Sud, nous confiait Mohamed Bachir Lô, le Directeur des opérations. « Cela implique des surcoûts et des tensions inhérentes à tout marché en manque », avait-il ajouté. Même le prix du papier pour le conditionnement du ciment a connu une hausse. « Le sac de ciment 32,5 R coûte entre 3250 et 3300 FCfa, alors que le papier nous revient à 300 FCfa. Ce qui veut dire que rien qu’avec le papier, nous sommes presque à 10 % de la valeur du sac de ciment vendu sur le marché », avait expliqué Alex Simaga, Directeur commercial de Dangoté.
Les autres cimenteries qui utilisent d’autres sources d’énergie comme le fioul pour faire fonctionner leurs installations subissent les mêmes effets avec le renchérissement des prix du pétrole sur le marché mondial.
Seule bouffée d’oxygène pour cette filiale du Groupe Dangoté, elle produit suffisamment elle-même sur place le clinker, principal produit à la base du ciment. Ce qui est loin d’être le cas des deux autres cimentiers qui, eux, sont obligés de faire venir des bateaux car ils n’en produisent pas assez sur place. Or, le prix du clinker, informe le Directeur commercial de Dangoté Ciment Sénégal, a plus que doublé ces derniers temps.
Ousmane Mbaye, Dg par intérim de Dangote Sénégal : « Cette situation n’est plus tenable »
Déjà fragilisé par le choc de la Covid-19, le secteur de la cimenterie subit de plein fouet les effets de la guerre en Ukraine qui a accentué le renchérissement des facteurs de production, notamment le prix du charbon. Dans cet entretien, Ousmane Mbaye, Directeur général par intérim de Dangote Sénégal, décrit une situation « intenable » et invite l’État à agir rapidement pour sauver ce pan essentiel de l’industrie sénégalaise.
Dangote Sénégal est en arrêt de production depuis juin. Comment en est-on arrivé là ?
Les difficultés que traversent les cimentiers datent de la période de la Covid-19 avec notamment le coût du fret qui a explosé. Une crise que la guerre en Ukraine a accentué. Par exemple, le prix du charbon que les cimentiers utilisent comme source d’énergie est passé de 50-60 dollars la tonne avant la pandémie à 300 dollars actuellement. Cela veut dire que le coût a été multiplié par six. Quant au charbon, il représente pour nous plus de 65 % de notre coût variable. Cela donne une idée sur l’impact que cela peut avoir sur notre résultat. En dehors du charbon, d’autres facteurs de production (les sacs, les pièces de rechange) ont également connu un renchérissement. Sans oublier la hausse du dollar qui a même dépassé l’euro et l’impact de l’embargo [levé depuis juillet dernier] de la Cedeao contre le Mali et qui représentait 18 % de notre chiffre d’affaires. Donc, tous ces effets combinés nous ont conduit à la situation actuelle. Durant cette période d’arrêt, le personnel a été envoyé en congé. Je précise que ce sont des congés payés, en concertation avec le syndicat, et non un chômage technique. Nous prévoyons de reprendre la production dès le mois de septembre si tout se passe bien. Nous espérons qu’avant cela, une solution sera trouvée avec l’État.
Qu’attendez-vous de l’État face à cette situation ?
Je dois dire que des discussions ont été engagées depuis plusieurs mois avec les autorités, par le biais des différents Ministères concernés, pour essayer de trouver une solution à ce problème. Ces discussions sont toujours en cours. Pour être honnête, on ne peut pas dire que l’État a été absent. Même si les discussions n’ont pas, pour le moment, abouti, ce que l’on recherche, c’est un réajustement du prix du ciment pour permettre aux industries du secteur de survivre. En effet, il s’agit de sauver les emplois (…) Nous avons besoin du soutien de l’État pour traverser cette crise.
Que vous ont répondu les autorités durant les discussions ?
Il faut savoir que depuis février 2022, le ciment est un produit homologué. Cela veut dire qu’une augmentation du prix ne peut pas se faire sans passer par le processus normal : des discussions avec les différents services techniques pour donner au Gouvernement des éléments d’appréciation avant une éventuelle convocation du Conseil national de la consommation pour statuer sur la question. Nous attendons une réaction très rapide de l’État parce que ce qui est en jeu, c’est l’avenir d’un pan important de l’industrie du Sénégal.
Donc, c’est une situation commune à tous les cimentiers ?
Tous les cimentiers sont dans la même situation. À Dangote, on est à l’arrêt ; chez les autres, il y a un ralentissement de la production. C’est tout le secteur qui traverse des moments difficiles actuellement. Cette situation n’est plus tenable. Ceci fait que le ciment est devenu un produit assez rare au Sénégal. Il y a une forte tension sur le marché.
Quel impact cela peut avoir sur les grands chantiers de l’État ?
Pour les grands chantiers de l’État, je ne pense pas qu’il y ait un impact pour le moment. Ce sont plutôt les consommateurs qui ressentent les effets de la spéculation due à la rareté du produit. Il est plus simple de réguler au niveau des industries qu’au niveau des revendeurs. Mais, au-delà de la disponibilité du produit, c’est un manque à gagner pour l’État en termes de recettes. Si l’on se fie au rapport 2020 de l’Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), le secteur de la cimenterie a généré 74 milliards de FCfa de contribution au budget de l’État. Bref, tout le monde est perdant dans cette situation.
Que répondez-vous aux Sénégalais qui continuent de penser que le ciment coûte cher malgré la présence de trois cimentiers ?
Je suis à l’aise pour répondre à cette question. Quand on dit qu’un produit est cher, il faut comparer avec les prix pratiqués ailleurs. Si on prend l’exemple de la Côte d’Ivoire qui a le même modèle économique que le Sénégal, avec autant de cimenteries, voire plus, et une capacité de production similaire, actuellement, le prix à la tonne homologué par l’État ivoirien est de 95 000 FCfa contre 67 000-70 000 FCfa au Sénégal. C’est une différence de 25 000 FCfa. C’est pourquoi je ne comprends pas quand les gens disent que le prix du ciment est cher. Allez un peu partout en Afrique, vous n’allez pas avoir la tonne de ciment à moins de 80 000 FCfa. Parfois, dans certains pays, il va même jusqu’à 105 000 à 110 000 FCfa. Donc, le ciment n’est pas cher au Sénégal et il est accessible partout sur le territoire national. Je comprends la position des autorités d’essayer de protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais, mais il faut trouver le juste milieu entre l’impératif de protéger le pouvoir d’achat, les investissements et les emplois.
Quel serait le juste prix du ciment aujourd’hui au Sénégal ?
Si je vous dis le prix juste, il serait difficile à supporter pour les consommateurs. C’est pourquoi nous avons engagé des discussions avec le Gouvernement pour trouver le juste milieu en tenant compte de l’ensemble des paramètres.
Le Ministre des Finances avait annoncé la fin prochaine des exonérations fiscales pour les cimentiers. Quel impact cela aura sur la pérennité du secteur ?
Ce sont ces exonérations qui ont permis ce niveau de prix pratiqué actuellement au Sénégal. Maintenant, on n’en est pas encore là. Au moment opportun nous engagerons les discussions avec les autorités sur ce sujet.
Dangote, c’est combien en termes d’emplois et d’investissement depuis le démarrage de ses activités au Sénégal, il y a sept ans ?
1000 emplois et plus de 300 millions de dollars d’investissements. D’autres investissements étaient planifiés, notamment l’augmentation des capacités de la cimenterie. Mais, avec la situation actuelle, ces investissements sont, pour le moment, suspendus. On est dans une situation où le produit semi-fini (clinker) est même plus cher que le prix de vente du ciment au Sénégal. Ce, compte non tenu de nos réalisations au titre la de Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) dans les quatre communes impactées par nos activités.
par Farid Bathily
LES PAYS AFRICAINS ENCORE DÉMUNIS FACE À LA VARIOLE DU SINGE
L’Afrique fait face à la variole du singe depuis les années 1970, dans la quasi indifférence du reste du monde. Maintenant que l’épidémie touche l’Europe et l’Amérique du Nord, c’est la course au vaccin, et le continent est encore oubliée
Le Centre africain de contrôle des maladies l’a rappelé encore récemment : les autorités sanitaires et les chercheurs africains font face depuis les années 1970, quasiment seuls, avec peu de ressources, à des épidémies successives de la variole du singe en Afrique centrale et de l’ouest, avec des taux de mortalité élevés.
De 2019 à 2021, pendant l’épidémie du Covid-19, la variole du singe a connu un nouveau regain, affectant onze pays, notamment dans des zones non endémiques. La maladie revêt maintenant une forme particulièrement mortelle. On a recensé jusqu’à 12 454 cas d’infection et 365 décès pendant cette période. En 2022, l’épidémie a encore infecté 2800 personnes dans ces pays et a fait 103 morts, soit un taux de mortalité de 3,6%. Mais jusque-là, les autorités sanitaires africaines sont restées seules, avec peu de moyens pour faire face à la maladie.
La variole du singe, urgence de santé planétaire
C’est avec l’apparition de la maladie en début d’année 2022 en Europe et en Amérique du Nord que les grands médias du monde entier se sont saisis du sujet et l’ont mis à l’agenda de la communauté internationale.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi décrété l’état d’urgence de santé publique de portée internationale, indiquant par-là que la maladie constitue désormais un risque pour la santé publique dans d’autres États en raison du risque de propagation internationale qui exige une action internationale coordonnée. Mais l’Afrique ne bénéficie toujours pas de cette mobilisation.
Toutes les doses du seul vaccin disponible commercialisé sous les appellations de Jynneos en Amérique du Nord et de Imvanex en Europe sont déjà achetées pour les populations européennes et américaines. L’Etat fédéral américain a acquis 600 000 doses et placé commande de 7 millions de doses supplémentaires pour sa population auprès de Bavarian Nordic, la seule firme productrice. L’Union européenne a d’ores et déjà donné son feu vert à ce fabricant et un pays européen lui a fait une première commande de 1 500 000 doses.
Covid-19, bis repetita ?
A ce jour, l’Afrique n’est pas prise en compte dans la répartition du vaccin, ce qui n'est pas sans rappeler ce qui s'est produit pour le Covid-19...
"On ne doit pas permettre que ce qui s’est passé au début de la distribution du vaccin contre le Covid-19, quand l’Afrique est restée sur le bord de la route au moment où les autres pays se partageaient les quelques vaccins disponibles, se reproduise, alerte Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Mais il semble bien que ce soit bien ce qui se passe."
En fait, non seulement l’Afrique n’a pas accès au vaccin, mais elle n’a qu’une quantité limitée de médicaments antiviraux et peu de matériels de test. Selon de nombreux experts, d’une manière ou d’une autre, pour éradiquer la variole du singe à l’échelle mondiale, il sera nécessaire de répondre aux besoins urgents de l’Afrique et de combler le gap vaccinal et de traitement existant avec les pays industrialisés.
par Farid Bathily
LE NIGERIA LANCE UN CONSEIL POUR L'ÉRADICATION DU PALUDISME EN 2030
Le chef de l’État nigérian, Muhammadu Buhari, a lancé à Abuja une une initiative dont l’objectif est d’en finir avec le paludisme d’ici la fin de la décennie
Le Nigeria End Malaria Council (NEMC, Conseil d’éradication du paludisme), a vu le jour le 16 août 2022 au palais présidentiel d’Abuja en présence de l’hôte des lieux, Muhammadu Buhari, et de plusieurs personnalités du monde politique et des affaires.
Parmi ces dernières figurait notamment Aliko Dangoté, désigné président du Conseil par le chef de l’État nigérian, qui justifie ce choix par les nombreuses implications de l’homme d’affaires dans des causes sanitaires sur le continent. L’homme le plus riche d’Afrique dirige ainsi ce Conseil, qui comprend quinze autres membres, et dont la mission est d’œuvrer à l’éradication du paludisme d’ici 2030, conformément à l’objectif de l’Union africaine.
Fléau endémique
Le paludisme, causé par la piqûre d’un moustique porteur du plasmodium – groupe de parasites responsables de la maladie – est endémique sur le continent africain, particulièrement dans la région subsaharienne. Six pays y concentrent 55% des cas de toute la planète, selon le rapport 2021 de l’OMS.
En tête des pays les plus touchés, le Nigeria représentait 26,8% des malades en 2020. Le pays enregistre également le plus grand taux de mortalité avec 31,9%. Soit plus du double de celui de la République démocratique du Congo (13,2%), seconde nation la plus affectée par cette maladie face à laquelle les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont très vulnérables.
Ces chiffres, en augmentation par rapport aux précédentes données de l’OMS, témoignent du défi constant que pose le paludisme sur le continent africain.
Impulser la mobilisation
Selon le président Buhari, le Conseil devra aider l’État nigérian principalement en termes de mobilisation des ressources nécessaires pour vaincre la maladie.
Le chef de l’Etat nigérian estime à 1,89 milliard de nairas les fonds nécessaires pour faire baisser, dans un premier temps, le taux de prévalence à 10% au cours des quatre prochaines années, conformément au Plan national anti-malaria 2021-2025.
"Cela fait écho à mon rôle actuel d'ambassadeur du Nigeria pour la lutte contre le paludisme et au travail de ma Fondation pour la mobilisation du secteur privé contre la maladie en Afrique", a déclaré Aliko Dangote.
L’initiative nigériane arrive moins d’un an après que l’OMS a officiellement recommandé l’utilisation généralisée du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants en Afrique subsaharienne et dans d’autres régions du monde. Faite en octobre 2021, cette recommandation historique de l’OMS se fonde sur les résultats d’un programme pilote qui a touché plus de 800.000 enfants et qui a démarré depuis 2019 au Ghana, au Kenya et au Malawi.
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OUI À LA RÉSISTANCE, NON À LA RÉSILIENCE
Les femmes ont tout intérêt à prendre le pouvoir sur leurs corps et à résister aux forces qui les assignent à la cuisine, loin des questions importantes de la vie sociopolitique - ENTRETIEN AVEC CODOU BOPP
Les femmes ont tout intérêt à prendre le pouvoir sur leurs corps, leur sexualité et sur leur fonction reproductive, de manière générale et à résister face aux forces qui les assignent à leurs cuisines, loin des questions importantes de la vie politique, économique et sociale, etc.
La gent féminine doit surtout refuser le concept de résilience qui n'est que l'acceptation du fatalisme, la condition de l'immobilisme.
Ce sont là quelques idées émises par la journaliste Codou Diop, grande militante et doyenne de la cause féministe depuis des décennies.
Invitée le week-end dernier au festival du féminisme au Musée Henriette Bathliy de Dakar, organisée par la jeune génération de militantes féministes, la journaliste a répondu à nos questions.
Toujours égale à elle-même malgré le poids des âges Codou Bopp n’a rien perdu de son franc-parler ni céder une once de son indépendance. Libre et indépendante, la journaliste ne veut pas avoir à s’excuser de prononcer des mots comme bordel, caresser…
LES ROMANS AFRICAINS DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE
Leurs nouveaux livres sont toujours très attendus : Jeune Afrique en a sélectionné cinq qui feront parler d’eux
Jeune Afrique |
Anne Bocandé, Fatoumata Diallo, Mabrouck Rachedi, Nicolas Michel |
Publication 25/08/2022
Que lire en cette rentrée littéraire ? Au milieu des 490 romans publiés, nous vous proposons cinq romans d’écrivains africains dont les signatures sont déjà des références.
À la vie, à la mort
« Tu ne cesses de te le répéter au point d’en être désormais convaincu : une nouvelle vie a débuté pour toi il y a moins d’une heure lorsqu’une secousse a écartelé la terre alentour et que tu as été comme aspiré par un cyclone avant d’être projeté là où tu te retrouves maintenant, au-dessus d’une éminence de terre dominée par une croix en bois toute neuve. Je respire ! Je vis ! T’étais-tu à ce moment-là murmuré en signe de victoire. Mais à présent, alors que la clarté du jour pointe à l’horizon, tu n’es plus du tout habité par cette certitude. Les images qui te hantent sont plutôt celles de tes dernières heures, celles d’un trépassé cloîtré dans un cercueil et conduit en grande pompe dans sa demeure finale, ici, au cimetière du Frère-Lachaise. »
Le décor est planté. C’est par un début tragique qu’Alain Mabanckou, prix Renaudot 2006, commence son roman. Liwa Ekimakingaï, un employé de cuisine d’un palace de Pointe-Noire connaît une fin tragique un soir du 15 août, fête d’indépendance du pays. Le jeune homme pense qu’il ne devait pas mourir ce jour-là et qu’il avait encore des affaires à régler sur terre. L’auteur remonte la vie et les heures qui ont précédé la mort de son personnage. Liwa cherche désespérément à comprendre pourquoi il a été si vite arraché à l’existence. Il assiste à sa veillée funèbre de quatre jours, ressent le chagrin de sa bien-aimée grand-mère Mâ Lembé, entend le chant des louanges de ses proches qui accompagnent son âme vers les cieux, et vit son propre enterrement.
Dans Le Commerce des Allongés, Mabanckou peint une société africaine où la vie et la mort se côtoient. Cette société qui mêle croyances ancestrales et religieuses, où le monde des vivants n’est pas l’aboutissement de l’existence. Fidèle à lui-même à travers son personnage, l’écrivain décrit également une société congolaise gangrenée par la pauvreté et où la lutte des classes fait rage.
Que peuvent les mots face aux guerres intimes et politiques ?
C’est l’histoire de trois amis d’enfance. Tarek, devenu berger, à qui les mots ont toujours manqué, contrairement à son frère de lait, Saïd, l’intellectuel parti étudier en Tunisie. À leurs côtés, Leïla, celle qui est restée dans leur village, El Zahra. Chacun vit ses guerres intimes parallèlement à celles traversées par l’Algérie entre 1920 et 1990. La colonisation, la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’indépendance, le coup d’État de Boumédiene et l’arrivée au pouvoir des islamistes. Du village au Frontstalag allemand, du front de libération algérien, aux foyers de travailleurs migrants parisiens, Tarek choisit de cultiver le silence, jusqu’à le trouver pleinement lors d’une parenthèse italienne. Saïd, lui, écrit le premier roman algérien de langue arabe. Celui qui brise la vie de Leïla, sur le point de trouver refuge dans la lecture. « Dans tous mes romans, les générations n’arrivent pas à se parler », confiait Kaouther Adimi à propos de Nos richesses.
L’autrice algérienne continue de tirer le fil des mots qui manquent, à travers la solitude récurrente de ses personnages. Lesquels rencontrent, au cours de leurs vies, des figures réelles comme ici Pontecorvo et Saadi, co-réalisateurs du film mythique La Bataille d’Alger. Elle questionne aussi les mots qui trahissent, les récits qui déterminent et bouleversent les destinées. Comment, face au vent mauvais, tenir tête ? Avec une mise en abyme du roman qui se lit et celui qui s’écrit, dans un enchaînement de chapitres que l’on aurait parfois aimé voir se déployer davantage tant les riches références se succèdent, Kaouther Adimi signe un cinquième roman haletant et surprenant jusqu’à la toute dernière page.
Malgré la perte de nombreux cadres depuis 2012, le PDS a montré qu’il pouvait avoir plus d’un tour dans son sac. Toutefois, la prochaine échéance électorale peut mettre le parti à rude épreuve, malgré l’embellie des derniers scrutins
Dix ans que le Parti démocratique sénégalais (PDS) a perdu le pouvoir. Malgré la chute brutale de 2012, la formation politique créée par l’ancien président de la République Abdoulaye Wade a su rebondir. De ‘’responsable’’ des malheurs du Sénégal, elle se positionne désormais comme un potentiel sauveur, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024. Deux rendez-vous en 2022 ont livré des vérités allant en ce sens : les élections locales du 23 janvier et les Législatives du 31 juillet. Les résultats enregistrés, en affrontant des coalitions politiques beaucoup plus étoffées, sont admirables. Pourtant, le parti n’a jamais connu autant de départs de figures emblématiques.
La dernière en date est celle de Toussaint Manga qui a annoncé sa démission, dimanche dernier, du PDS. "C'est avec beaucoup d'émotion que je vous adresse ces quelques mots pour vous présenter ma démission de toutes les instances du parti", écrit l'ancien secrétaire national de l'Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) dans la lettre adressée à Me Abdoulaye Wade. L’ex-député, responsable politique dans la région Sud (Casamance) a mal vécu son investiture à la 31e position sur la liste nationale de la coalition Wallu Sénégal, dirigée par le PDS, lors des élections législatives : ‘’Il s’agit d’une humiliation, d’une insulte faite aux militants et aux responsables de toute la région. Nous sommes la seule région qui n’a aucun candidat au niveau départemental. Nous sommes la seule région qui a un seul candidat au niveau national, mais logé au-delà des 30 premiers investis. Nous ne pouvons pas l’accepter.’’
Toussaint Manga et Cheikh Bara Doly rallongent la longue liste de départs
Ces investitures avaient fait une première victime, en la personne de Cheikh Mbacké Bara Doly, Président du groupe parlementaire Liberté et démocratie dans la 13e législature. Positionné à la 13e place sur la liste nationale, lui également a eu le même sentiment que son camarade du sud du Sénégal, avec une réactivité plus radicale.
En effet, il n’a pas attendu la fin des élections législatives pour claquer la porte du PDS. Et il a surtout rejoint le camp présidentiel qui cherchait à renforcer sa présence à Mbacké.
Avant eux, ils sont nombreux à avoir quitté le navire battant pavillon libéral. Et pas des moindres : Aminata Tall, Habib Sy, Pape Diop, Abdoulaye Baldé, Modou Diagne Fada, Ousmane Ngom, Souleymane Ndéné Ndiaye, Oumar Sarr, Babacar Gaye, etc. Des départs qui avaient placé le parti au bord du gouffre. Lors de la Présidentielle de 2019, le PDS n’a pas obtenu la validation de son candidat Karim Wade. De cet échec est née une crise qui a abouti à l’exclusion d’Oumar Sarr, alors Secrétaire national adjoint et n°2 du PDS, accusé par Abdoulaye Wade ‘’de saper l’unité du parti’’ et de poser ‘’des actes de défi’’.
Malgré tout, le PDS semble faire de la résistance. Mais pour le docteur Ousmane Ba, enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ce n’est pas le PDS qui survit, mais plutôt son secrétaire général : ‘’Le PDS est une organisation politique qui a un vécu un ancrage dans toutes les localités du pays, pour avoir été dans l’opposition pendant 26 ans, avant d’accéder au pouvoir pendant 12 ans. Il y a des électeurs qui votent pour Abdoulaye Wade. S’il n’était pas revenu, je pense que le parti allait s’effondrer comme un château de cartes. Donc, je pense qu’il ne s’agit pas forcément du parti, mais du leader et de l’alliance mise en place.’’
CETTE GÉNÉROSITÉ DU GOUVERNEMENT QUI INQUIÈTE
En augmentant les salaires des enseignants, des agents de la santé, des magistrats et autres administrateurs civils, l’État risque de concourir au renchérissement du coût de la vie et d’en faire supporter les conséquences aux moins nantis
‘’Une générosité surprenante et inquiétante’’. C’est en ces termes que l’inspecteur des impôts et des domaines, Elimane Pouye, dans une tribune signée sous le titre de simple citoyen, a tenu à alerter contre les possibles conséquences des dernières mesures du gouvernement relatives à la hausse presque généralisée des salaires dans la Fonction publique (voir ‘’EnQuête’’ du 18 août 2022).
Dans sa tribune, le spécialiste est largement revenu sur la question du financement de ces hausses qui vont coûter plus de 100 milliards F CFA au budget de l’État. A l’en croire, il y a fort à parier que l’État va encore opter pour le tout fiscal, comme à son habitude. ‘’Le financement de la nouvelle hausse des salaires dans le secteur public ne saura échapper à la logique du tout fiscal du régime actuel’’, avertit M. Pouye.
En fait, à entendre l’inspecteur des impôts, ancien Secrétaire général du Syndicat des agents et inspecteurs des domaines (SAID), durant la dernière décennie, la fiscalité a été l’un des principaux leviers sur lesquels l’État s’est appuyé pour financer ses nombreuses dépenses. Souvent, au grand dam des populations les plus vulnérables, contraintes de financer de nouveaux privilèges accordés aux fonctionnaires les plus nantis. Durant cette décennie, six nouvelles taxes ont été instituées. En sus de deux taxes sur le ciment, il y a la taxe de sortie sur les volumes d’arachides exportées ; la taxe sur l’utilisation des sachets en plastique ; la taxe sur les corps gras alimentaires et la taxe spécifique sur les produits textiles.
À côté de ces taxes nouvelles, une dizaine d’impôts existants ont vu, durant la même période, leur assiette, leur taux ou tarif être modifiés à la hausse. Il s’agit notamment de l’extension du périmètre de la taxe sur les véhicules de tourisme à tous les véhicules ; l’extension de la taxe sur les boissons gazeuses non alcoolisées aux jus de fruits et du relèvement de son taux ; du rehaussement des tarifs de la taxe sur les armes à feu et du droit de timbre sur les permis de port d’arme ; du relèvement du taux de la taxe sur les tabacs ; du relèvement du taux de la taxe sur les produits cosmétiques ; de la hausse du taux de taxation des plus-values réalisées ; de l’extension aux sociétés de la taxe de plus-values sur les cessions d’immeubles et de droits réels immobiliers figurant au bilan. Autant de taxes qui ont concouru au renchérissement du coût de la vie. Et cela pourrait aller crescendo, avec les dernières mesures fiscales.
Mais ce qui inquiète le plus chez les puristes, c’est que ces mesures, ‘’inédites par leur spontanéité et leur ampleur’’, interviennent dans un contexte de morosité économique et d’inflation sans précédent. Elimane Pouye s’interroge : ‘’Dans un contexte de finances publiques tendues, lourdement impactées par les tensions géopolitiques, il y a lieu de s’interroger sur cette générosité à la fois surprenante et inquiétante.’’ La revalorisation des salaires, a-t-il poursuivi, ‘’est assez surprenante, au regard de la doctrine de gestion de la masse salariale jusqu’ici assumée par l’État. Elle s’inscrit surtout aux antipodes d’une gestion rationnelle des finances publiques.’’
En effet, depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République avait prôné une maitrise des mesures de hausse des salaires et une politique de rationalisation des dépenses qui n’a rien à voir avec ces dernières pratiques considérées par beaucoup comme électoralistes. Cette doctrine a été réaffirmée juste à la suite de sa réélection en 2019. A l’occasion de la cérémonie de remise des cahiers de doléances du 1er mai 2019, il pestait en des termes peu diplomatiques que ‘’l’État n’a pas les moyens d’augmenter les salaires dans la Fonction publique… Nous ne le ferons pas. Il faut que ça soit clair. Ce n’est pas possible’’.
Bien avant ces déclarations du chef de l’État, au lendemain de l’adoption du Plan Sénégal émergent, rappelle M. Pouye, l’alors ministre de l’Économie et des Finances invitait les fonctionnaires à ‘’s’interroger sur la légitimité du poids qu’ils font supporter à la nation tout entière, par le biais de la masse salariale inscrite, année après année, à un rythme toujours plus croissant dans le budget’’. En 2014, rappelait-il, 100 540 agents de l’État, constituant moins de 1 % de la population sénégalaise, émargeaient à la solde et se partageaient ainsi une enveloppe de 717 milliards équivalent à 46,3 % des recettes budgétaires de l’année 2014’’. Dans le projet de loi de finances pour l’année 2021, les dépenses de personnel étaient projetées à 904 milliards F CFA.
Nous sommes donc très loin de cette époque. Pourtant, la situation économique et le niveau d’inflation n’ont jamais été aussi exécrables. Sous la pression des syndicalistes de l’enseignement et de la santé, dans un contexte marqué par une baisse de popularité continue de son régime, le président Macky Sall a voulu, sans doute, faire plaisir à la classe moyenne où il a le plus de problème, du point de vue électoral. Elimane Pouye met en garde tout en relevant un certain nombre d’alternatives envisageables. ‘’Certes, dit-il, l’abondance de bien ne nuit pas, mais une générosité déraisonnable peut conduire à la ruine… Une meilleure mobilisation des recettes fiscales par une taxation adéquate des niches fiscales, une véritable rationalisation des exonérations, une réorientation des dépenses publiques aurait permis d’éviter de creuser le déficit et de diminuer le coût de la vie pour tous les citoyens’’.
par Dioubeyrou Sow
CAP SUR 2024
Pour convaincre, il faut exposer, il faut échanger et surtout il faut écouter tout un chacun pour que le projet voulu pour le Sénégal pour les prochaines années soit un projet partagé
Le 31 juillet 2022, le peuple sénégalais a eu, encore une fois, à montrer au monde entier sa maturité politique et démocratique. Comme tous les 5 ans, les citoyens sénégalais, sans tambour ni trompette mais dans la joie et la bonne humeur, ont choisi leur représentant à l’Assemblée nationale pour les 5 prochaines années. Sous la supervision des différentes instances et organisations nationales et internationales, le peuple souverain a su, en toute indépendance, malgré un contexte hivernal difficile, se rendre dans les centres de vote pour exprimer leur choix.
Auparavant, durant 3 semaines, les différentes listes en compétition ont sillonné le pays pour discuter directement avec leur concitoyen. Chacun, en ce qui le concerne, a exposé son projet et sa vision pour le Sénégal de demain. Ces jours ont aussi été propices pour les partis d’opposition pour taire leur querelle. Ils ont mis en avant leur ambition pour un Sénégal prospère et un Sénégal pour tous. Pour convaincre, il faut exposer, il faut échanger et surtout il faut écouter tout un chacun pour que le projet voulu pour le Sénégal pour les prochaines années soit un projet partagé, porté par la majorité qui ne cherche qu’à être associée.
Ces jours de campagne électorale ont été pour les coalitions de l’opposition des rencontres avec le peuple souverain. Dans les villes comme dans les campagnes, avec les femmes et les jeunes, les travailleurs et les sans-emplois, ces hommes engagés, qui rêvent du pouvoir, se sont donnés rendez-vous avec ce Sénégal dont on a tant rêvé pour échanger sur les sujets de l’heure. On ne va pas s’y étendre, notre objectif est autre.
Ces élections nationales interviennent 10 ans après l’accession de Macky Sall au pouvoir. Hé oui 10 ans déjà ; ça va très vite mais quel bilan élogieux ! Dans tous les secteurs, le Sénégal a fait un bon supérieur à celui effectué de 1980 à 2012, soit plus de 30 ans. On ne va pas revenir sur ces acquis. Le Sénégal le vit tous les jours. BBY devait prendre le temps durant cette campagne électorale pour expliquer, montrer et échanger avec nos concitoyens sur la vision 2035 mais aussi sur toutes les réalisations. Que de choses à dire et à montrer.
Une campagne électorale, on ne l’apprend plus à aucun Sénégalais. La stratégie est simple : Expliquer en un minimum de temps ce qu’on fera en 5 ans. On se souvient de la marche bleue. On se souvient aussi des autres victoires électorales qui ont suivi au Sénégal et ailleurs après des campagnes électorales simples mais riches. Pour la victoire finale, au-delà du projet, il faut un discours clair, un engouement partagé et aller par la suite à la rencontre avec le peuple mais tout en montrant que ce que l’on cherche, on le veut. C’est comme dans un entretien d’embauche. A compétence égale, on choisit toujours le candidat qui montre que ce job, est le job de sa vie. La motivation n’était pas avec BBY. La fébrilité n’est pas un point fort pour tout combat surtout pour un combat électoral.
Hélas, ce combat est terminé avec beaucoup de mou et de remords mais pas de regrets. Il est temps maintenant de fixer rapidement le Cap sur 2024. Les réflexions sont déjà lancées pour prendre la revanche dans les grandes villes. La victoire de 2012, construite à partir des villes et des communes rurales, était encore plus incertaine en 2010 mais nous l’avions réussie avec la manière en échangeant avec tous les Sénégalais et en misant sur toute la population mais surtout sur les jeunes et les femmes. Le diagnostic est déjà fait. Certaines villes ne doivent pas échapper à BBY. Les réalisations de Macky Sall y sont trop importantes. Cependant, si les leaders désertent le peuple à qui appartient le pouvoir, le pouvoir leur filera entre les doigts.