REGAIN D'OPTIMISME POUR LES DÉMOCRATES AVANT LES MIDTERM
René Lake relève quelques bons points politiques à l'actif de Joe Biden et de son camp ces derniers mois dans la perspective des élections de mi-mandat de novembre prochain, au journal de VOA Afrique
René Lake relève quelques bons points politiques à l'actif de Joe Biden et de son camp ces derniers mois dans la perspective des élections de mi-mandat de novembre prochain, au journal de VOA Afrique.
L'invité est à suivre à partir de la 10e minute.
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
MARIE KORÉ, UNE GRANDE FIGURE DE LA LUTTE ANTICOLONIALE EN CÔTE D’IVOIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les trois mots qui résument bien la trajectoire de cette femme sont : courage, autorité et patriotisme. Elle n'avait pas peur de se mettre en avant pour affronter les épreuves qui jalonnent le chemin de la liberté
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 27/08/2022
“Mes sœurs bhété, baoulé, dioula et de partout, n’ayez pas peur ! Chez nous aussi nous n’avons pas peur de l'eau, nous avons l’habitude de travailler dans l’eau. Ce n’est pas parce qu’on nous envoie un jet d’eau avec du sable que nous devons nous décourager car une personne qui veut aller au secours de son époux, de son frère, de son fils ne doit pas reculer devant si peu de choses.” Ainsi s’exprimait Marie Koré, le 22 décembre 1949. Elle s’adressait aux femmes qui avaient décidé de marcher d’Abidjan à Grand-Bassam où étaient détenus 8 dirigeants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), la section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA). Il s’agit de Bernard Dadié, Mathieu Ekra, Jacob Wiliams, Jean Baptiste Mockey, Albert Paraiso, René Séry Koré, Lama Kamara, Phillipe Vieyra (cf. Henriette Diabaté, ‘La marche des femmes sur Grand-Bassam’, Abidjan, Nouvelles Éditions africaines, 1975 ).
On l’appelle Marie Koré, parce qu’elle épousa en secondes noces René Séry Koré, mais son vrai nom est Zogbo Galo Marie. Elle a vu le jour en 1910 ou en 1912 à Gossa, village situé dans la sous-préfecture de Gboguhé (Daloa). On ignore à quel moment elle débarque à Abidjan. Ce qu’on sait, en revanche, c’est qu’elle va y rencontrer et épouser un Français. Le mariage ne dura pas longtemps parce que le Français n’appréciait pas l’engagement politique de sa femme. Celle-ci militait dans le RDA qui luttait pour la fin de la colonisation. En dehors de la politique, Marie vendait de la banane plantain frite ou “aloco” à Treichville, une commune d’Abidjan. C’est là qu’elle fit la connaissance de René Séry Koré qui vivait déjà avec une autre femme appelée Meunde. Koré venait d’être licencié des P.T.T. par l’administration coloniale pour son appartenance au PDCI-RDA.
En 1947, Marie Galo, devenue Marie Séry Koré, est élue présidente des femmes du PDCI. Deux ans plus tard, elle participe aux manifestations qui ont lieu devant le palais du gouverneur socialiste Laurent Péchoux. Arrivé à Abidjan courant 1948, Péchoux avait pour mission de supprimer le RDA qui, entre autres choses, n’acceptait pas l’injustice dont étaient victimes les agriculteurs ivoiriens (par exemple, le kilo de café était acheté 45 francs CFA au producteur et vendu officiellement en France à 420 francs métropolitains). Pour parvenir à ses fins, Péchoux créa le Parti progressiste dirigé par Étienne Djaument. Le 22 décembre 1949, Marie Koré et d’autres femmes décident de rejoindre à pied Grand-Bassam qui fut la capitale du pays entre 1893 et 1900 et que 40 km séparent d’Abidjan. Pour empêcher les femmes d’atteindre Grand-Bassam, l’administration coloniale interdit aux transporteurs de rouler. “Nous ne sommes pas nées avec des voitures. Nous sommes habituées à marcher. Ça ne nous coûte donc rien de faire le voyage à pied”, répliqua Marie Koré. Certaines manifestantes devaient se retrouver au palais de justice, d’autres à la prison civile. Marie faisait partie du second groupe. Le 24 décembre 1949, très tôt, elle et les femmes de son groupe empruntent la rue principale. Les forces de l’ordre, qui avaient dressé un barrage sur le pont construit sur la lagune Ouladine, lancent des jets d’eau mélangée à de la vase et à des tessons de bouteilles. Mais les femmes ne reculent pas. Marie Koré monte sur le pont avec sa fille Denise sur le dos. Les femmes lui emboîtent le pas mais Marie glisse et tombe avec sa fille. Elle est battue avant d’être conduite au commissariat. Elle sera déférée au parquet avec quelques-unes de ses camarades et incarcérée en même temps que sa fille.
Le 15 décembre 1949, commence le boycott des produits français. Partout, les populations sont vent debout contre le système colonial mais les manifestations sont violemment réprimées par la police coloniale. Plusieurs morts et blessés sont enregistrés à Agboville, Bouaflé, Dimbokro, Gohitafla, Séguéla, etc. Que fera le PDCI pour sortir de l’impasse ? “Pour éviter un atroce massacre comme à Madagascar en 1947, le RDA décida de se désapparenter des groupes communistes et d’amener le pouvoir colonial à composer avec lui et à faire des réformes”, écrit l’historien Jean-Noël Loucou en avril 2016. Pour lui, l’indépendance de la Côte d’Ivoire ne fut pas octroyée mais négociée (https://news.abidjan.net/articles/588788/le-pdci-rda-de-1946-a-2016-70-a...). Peut-on souscrire à la thèse de l’indépendance négociée quand on sait que Houphouët était en position de faiblesse ? Pour négocier, il eût fallu que le PDCI disposât d’une force égale ou supérieure à celle de la France coloniale.
En mars 1950, les dignitaires du PDCI, incarcérés depuis février 1949, bénéficient d’une mise en liberté partielle. Marie Koré meurt, trois ans plus tard. Sa fille n’a que sept ans. A-t-elle succombé aux mauvais traitements subis pendant la lutte pour l'indépendance ou bien a-t-elle été tuée par l’éther qu’un médecin français lui aurait injecté en lieu et place de l’anesthésie avant de l’opérer d’un panaris à l’hôpital annexe de Treichville ? Difficile de dire ce qui s’est vraiment passé dans les derniers moments de sa vie. Ce qui est certain, c’est que la République n’a pas oublié le combat de Marie Koré. Elle lui a témoigné sa reconnaissance en créant un timbre postal à son effigie, en érigeant un monument qui représente trois femmes, en donnant son nom à une école primaire dans la commune d’Adjamé. Plusieurs associations féminines portent son nom. Le pont sur la lagune Ouladine, entre Grand-Bassam et Abidijan, a été baptisé “Pont de la Victoire” en souvenir de la résistance des femmes à l’administration coloniale qui avait injustement embastillé les militants du PDCI-RDA. La Banque centrale des États d’Afrique occidentale (BCEAO) a mis la photo de Marie Koré sur un billet de 1 000 francs CFA.
Les trois mots qui, à mon avis, résument bien la trajectoire de Marie Koré sont : courage, autorité et patriotisme. Marie Koré n’avait pas peur de se mettre devant, non pour se faire remarquer, mais pour affronter les épreuves qui jalonnent le chemin de la liberté (gaz lacrymogènes, jets d’eau, prison, etc.). Ses mots d’ordre étaient toujours suivis parce qu’elle était capable de donner l’exemple et de remonter le moral de ses camarades quand il le fallait. Pour elle, la patrie était beaucoup plus importante que l’ethnie et la religion. Elle refusait que son pays soit dominé et exploité par un autre pays. Elle lança l’appel au rassemblement des femmes parce qu’elle avait compris que les militants du PDCI emprisonnés à Grand-Bassam menaient le bon combat. Cette femme, qui avait horreur de l’injustice et de l’oppression, est incontestablement l’une des grandes figures de la lutte pour l’indépendance en Côte d’Ivoire et il ne fait l’ombre d’aucun doute que son engagement, sa détermination et son courage l’ont fait entrer dans l’Histoire.
LA SEN'EAU ANNONCE DES PERTUBATIONS
A travers un communiqué, la Sen’Eau informe qu'en raison du démarrage des travaux de maintenance de la traversée de 90KV Mékhé de Tobène nécessitant la coupure de l'électricité, le suppresseur de Sen'eau situé à Mékhé sera à l'arrêt pendant les travaux
A travers un communiqué, la Sen’Eau informe que la Société nationale d’électricité (Senelec) va effectuer des opérations de maintenance de la traversée de 90KV Mékhé du poste de Tobène, demain samedi. Ces travaux vont entraîner un arrêt de la fourniture d’électricité de 07h à 16h. « Par conséquent, le suppresseur de Sen’eau situé à Mékhé sera à l’arrêt pendant toute la durée de la production », lit-on dans ledit communiqué.
La production des usines d’eau potable de MS1 et 2 va être réduite de façon considérable, perturbant la déserte dans les zones telles que les localités desservies par le Lac de Guiers dans les régions de Louga et Thiès, Mbour et Joal Fadiouth, Rufisque et environs et Dakar et sa banlieue.
Les localités concernées à Dakar sont Almadies, Yoff et Ngor situées en bord de réseau.
Des camions citernes vont être mis en place pour soulager les populations des quartiers touchés.
La situation va revenir progressivement à la normale à partir du dimanche.
UN MAL À JUGULER
L’enseignant-chercheur-sociologue Abdoulaye Ngom, le psychologue-sociologue Abdoulaye Cissé, l’économiste Meissa Babou Ciss et l’activiste Guy Marius Sagna analysent la situation délicate de la jeunesse a Sénégal
L’enseignant-chercheur-sociologue de l’université Assane Seck de Ziguinchor, Dr Abdoulaye Ngom, le psychologue-sociologue Abdoulaye Cissé, l’économiste Meissa Babou Ciss et l’activiste Guy Marius Sagna analysent la situation délicate à laquelle la jeunesse est confrontée. Ils donnent leurs avis, entre autres, sur l’efficacité des politiques mises en place par l'État pour régler les problèmes des jeunes, l’attitude agressive de ces derniers et leur engagement politique.
‘’Frappés de plein fouet par la persistance du chômage, les difficultés de la vie quotidienne, la pauvreté et l’échec de toute perspective d’amélioration de leur quotidien, nombreux sont les jeunes Sénégalais qui, à l’heure actuelle, éprouvent un sentiment de désespoir, "yaakaar bu tass", comme ils le disent’’, analyse l’enseignant-chercheur-sociologue, Dr Abdoulaye Ngom de l’université Assane Seck de Ziguinchor. Ce "sentiment de désespoir" chez les jeunes s'exprime, le plus souvent, au sein d'un lieu qu’ils nomment avec ironie "banc diaxlé". Le "banc diaxlé", ou ‘’banc du désespoir’’, note M. Ngom, est un lieu de retrouvailles entre jeunes pour passer du temps, boire du thé et discuter de sujets comme la lutte, le football, la politique ou les affres de leur vie.
Ainsi, ‘’le ‘banc du désespoir’ constitue, pour ces jeunes, une sorte d’exutoire qui leur permet de mettre à nu les divers problèmes auxquels ils sont confrontés et auxquels ils tentent de faire face quotidiennement’’, dit-il. La jeunesse, il faut oser le dire, est confrontée au chômage, à la pauvreté et au manque de perspective.
Aux yeux du psychologue-sociologue Abdoulaye Cissé, par ailleurs expert en prévention et lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, cette situation est à la fois inquiétante et terrifiante, parce que la jeunesse, qu’on le veuille ou pas, est l’avenir de la nation.
Des mécanismes d’insertion des jeunes dévoyés
Pourtant, divers mécanismes d’insertion ont été mis en place par l’État, dans le but de lutter contre le chômage des jeunes. Cependant, note Abdoulaye Cissé, la plupart de ces mécanismes ne profitent pas, malheureusement, à sa cible originelle, à moins qu’elle ne soit politiquement engagée, notamment dans les partis de la mouvance présidentielle. ‘’Voilà ce qui fragilise tous les mécanismes de financement et affaiblit la plupart des initiatives intentées par l'État, dans le cadre de la lutte contre le chômage. Ils sont destinés initialement à toute la jeunesse, mais dans la pratique, ils ne profitent généralement qu’aux jeunes qui sont dans les partis au pouvoir’’.
En tout cas, c'est le sentiment qu’ont la plupart des jeunes qui déposent leurs dossiers auprès des structures chargées de rendre opérationnelles ces initiatives de l’État, si l’on s’en tient notamment à leurs propos. D’après M. Cissé, c’est justement ce que montre un travail de recherche fondamentale en cours sur les politiques d’insertion des jeunes et des femmes au Sénégal. ‘’Cette perception qu’ont les jeunes sur l’accès aux mécanismes de financement de l’État crée effectivement des frustrations et pousse certains d’entre eux à s’engager en politique, dans l’espoir d’avoir la possibilité d’accéder enfin à ces mécanismes’’, dit-il.
S’y ajoute l’inadéquation qu’il y a entre les politiques publiques établies jusque-là et les aspirations essentielles de la population, en termes notamment d’emploi et d’insertion professionnelle, et cela, depuis 1960. Pour Abdoulaye Cissé, ‘’le PSE, en tant que document de référence des politiques publiques, ne déroge pas non plus à la règle, malheureusement. Last but not least, il importe de convenir qu’il n’y a pas encore une véritable politique de jeunesse au Sénégal apte à créer les conditions nécessaires, en vue de favoriser l’entrepreneuriat et l’auto-emploi ou à créer les conditions y afférentes. Il n’y a que des mesures conjoncturelles de mitigation, voire d’atténuation’’.
Énormité des moyens et insuffisance des résultats
Même son de cloche chez l’économiste Meissa Babou. Pour lui, malgré la promesse de nombreux emplois, il n’y a rien. Il ne voit pas quelque chose de solide fait pour les jeunes. ‘’Je ne vois plus le Fonds national de promotion de la jeunesse (FNPJ). Les structures peuvent donner des chiffres chimériques, mais sur le terrain, on ne voit rien. Il est difficile de voir quelqu’un qui a bénéficié de ces financements, à part quelques groupements de femmes’’, dit-il. Il y a aussi les structures de formation que l’État a mis en place pour capaciter les jeunes. L’économiste constate l’énormité des moyens et l’insuffisance des résultats.
‘’Ils ont mis beaucoup d’argent, mais ça n’a pas porté ses fruits. Ce n’est pas la voie économique et sociale capable d’engranger du travail. Ils sont très pressés jusqu’à créer la Der, sans réfléchir sur les stratégies. Le gouvernement, après avoir englouti autant d'argent, n'ose pas faire le bilan’’, regrette-t-il.
De son côté, l’activiste Guy Marius Sagna est catégorique : sans souveraineté, point de développement possible. Sans patriotisme économique, point de résolution du chômage. ‘’Avec le libre-échange, il n’y a pas de sortie de la pauvreté pour le Sénégal et l'Afrique. Si ces préalables ne sont pas réglés, toute initiative entrepreneuriale débouchera vers la faillite, comme c'est le cas des 64 % de PME qui meurent trois ans après leur création au Sénégal, car elles sont nées dans un environnement qui déroule le tapis du Doing Business aux entreprises étrangères qui écrasent nos entreprises sur leur passage’’, prévient-il. ‘’L'entrepreneuriat n'est efficace dans la lutte contre le chômage que si nous tournons résolument le dos à la préférence étrangère, impérialiste, néocoloniale’’, insiste-t-il.
En effet, selon lui, la jeunesse sénégalaise, tout comme celle de l’Afrique, subit les conséquences d'une ‘’politique néocoloniale’’ qui imposerait aux jeunes de choisir entre ‘’la valise ou le voyage et le chômage au Sénégal ; entre la radicalisation terroriste et la pirogue de ‘Barça ou de Barsax’ ; entre être le ‘boy’ d'un des ministres ou directeur d'agence de Macky ou être un agresseur ou un oublié de l'État néocolonial, etc.’’.
Attitudes agressives des jeunes
Un certain nombre d’attitudes agressives des jeunes peut être inextricablement lié à la dure situation qu’ils vivent au jour le jour, selon le Dr Abdoulaye Ngom. Situation caractérisée par l’absence de toute perspective de réussite et d’amélioration de leurs conditions de vie. ‘’Lorsque, pendant plusieurs années, ils peinent à sortir d’une pauvreté ambiante et chronique, lorsque, pour certains, les revenus qu’ils ont ne leur permettent pas de faire face aux nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés, certains jeunes peuvent être amenés à avoir des attitudes agressives’’, a dit l’enseignant-chercheur-sociologue.
Abondant dans le même sens, le psychologue-sociologue Abdoulaye Cissé souligne qu’en psychologie, toute accumulation de frustration est susceptible de déboucher sur des actes de violence. Cela dit, ‘’le contexte décrit plus haut ne peut pas ne pas avoir une répercussion sur les actes de violence notés ces temps-ci, d’autant plus qu’ils impliquent très souvent des jeunes en quête d’emploi ou engagés dans des emplois précaires. Cependant, c’est seulement un paramètre parmi une kyrielle de facteurs. La jeunesse, par essence, est contestataire, notamment quand l’avenir se révèle sombre et perpétuellement incertain pour sa frange la plus importante. Le ‘Barça ou Barsax’ n'était pas, en son temps, un simple slogan de désespoir, mais aussi, un cri du cœur qui en disait long sur l’absence de perspective des jeunes dans leur propre pays’’, a-t-il analysé.
Aujourd’hui, selon lui, c’est d’autres moyens qui sont utilisés, même si absolument rien ne peut justifier le recours à la violence. D’après le psychologue-sociologue, l’attitude agressive de la population, et pas seulement de la jeunesse, découle plus de l’intolérance qui est aujourd’hui à son paroxysme dans toutes les sphères, du fait de nombreux autres facteurs pas nécessairement liés à la situation incriminée. Un point de vue partagé par l’économiste Meissa Babou.
Jeunesse manipulée par les politiques ?
‘’Il est clair que certains partis politiques, mais pas tous, fort heureusement, exploitent les jeunes pour atteindre leurs objectifs. Ce constat est un secret de polichinelle, du fait que le monde politique sénégalais est composé d’hommes politiques véreux assoiffés de pouvoir, mus par leurs propres intérêts, qui utilisent certains jeunes dans le cadre de leurs combats politiques’’, a noté le Dr Abdoulaye Ngom.
La jeunesse sénégalaise, en tout cas, à une profonde soif de changement à plusieurs niveaux et tout leader qui incarne l’espoir peut effectivement cristalliser leur attention, d’après Abdoulaye Cissé. Ainsi, à ses yeux, ceux qui, en revanche, veulent coûte que coûte y arriver peuvent - parce qu’ils pensent qu’ils ne disposent plus d’aucune issue - donner l’impression qu’ils sont manipulés, alors que ce n’est véritablement pas le cas. ‘’Ils trouvent leur compte auprès de ces politiciens et jouent finalement la carte du donnant-donnant. Cela dit, la jeunesse peut donner l’impression d’être exploitée par certaines formations politiques, alors que tel n’est absolument pas le cas. Ils s’engagent de part et d’autre, soit par conviction et l’espérance d’un avenir meilleur, soit par opportunisme et calculs purement politiciens’’, a indiqué M. Cissé.
En tout cas, pour Guy Marius Sagna, il existe une autre forme de radicalisation qui serait salutaire. Il s’agit de la radicalisation ‘’anti-impérialiste, antinéocoloniale, la radicalisation de la révolution panafricaine et souveraine’’. C'est à cette révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine que ces camarades et lui invitent dans le cadre du Frapp. Car, pour eux, c’est la seule démarche qui peut, de manière durable, régler les problèmes des Sénégalais et donc de la jeunesse africaine du Sénégal.
‘’J'ai foi en l'avenir, quand je vois de plus en plus de jeunes et de non jeunes répondre à l'appel de la radicalisation révolutionnaire, patriotique, en s'engageant dans les mouvements citoyens anti-impérialistes, en lançant des initiatives dans différents secteurs de la transformation des produits locaux, des services, de l'agriculture, du commerce... qui matérialisent sur le terrain le slogan du Frapp : ‘Doomi réew mooy tabax réew’’, a salué M. Sagna.