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13 juin 2025
LE KANKURANG, RICHESSE ET SYMBOLE D'UNITÉ
Classé patrimoine immatériel par l’Unesco depuis 2005, le Kankurang, masque et rite d’initiation originaire du Gabou, du Woyi et du Pakao, continue de jouer un rôle de cristallisation de l’identité du groupe mandingue
Classé patrimoine immatériel par l’Unesco depuis 2005, le Kankurang, masque et rite d’initiation originaire du Gabou, du Woyi et du Pakao, continue de jouer un rôle de cristallisation de l’identité du groupe mandingue. A Mbour qui figure parmi les villes gardiennes, à côté de Sédhiou et Banjul, cette pratique mystique se perpétue à travers le « Septembre mandingue ». Plombé en 2020 par la Covid-19, ce grand évènement culturel reprend ses activités ce 4 septembre. L’édition de cette année est placée sous le thème « la diversité culturelle, gage de la stabilité et de la cohésion ».
Chaque peuple à ses coutumes, ses croyances et ses pratiques qui se perpétuent à travers le temps. À Mbour, le Kankurang, considéré comme le génie protecteur de ce terroir et de toutes les contrées attachées à ce symbole, a toujours été et reste un moment central dans la transmission des valeurs qui fondent l’historique de la Collectivité mandingue, une entité regroupant les Mandingues du Gabou, du Woyi et du Pakao. La richesse et l’originalité de ce masque d’initiation des Mandingues de la Sénégambie qui joue un rôle essentiel dans le rétablissement de l’ordre social lui ont valu un classement au patrimoine culturel immatériel mondial par l’Unesco en 2005. Dans la capitale de la Petite Côte, la culture mandingue est présente dans les grands foyers regroupant cette communauté localisés dans les quartiers de Thiocé-Est, Thiocé-Ouest, Santassou, « 11 Novembre ».
Chaque année, au mois de septembre, ce rituel associé à l’initiation permet aux plus jeunes de recevoir des anciens certaines valeurs et d’acquérir les comportements d’un homme mûr prêt à affronter la vie adulte. Pendant tout le mois du Kankurang, la Collectivité mandingue fera étalage de son patrimoine culturel. Mbour vibrera alors au rythme du « Sowrouba », du « Kutiiroo », du « Junkurado » et du « Sabaroo », mais aussi du « diambadong », danse sacrée qui accompagne les initiés de toutes les classes d’âge et prend départ de la brousse vers les différents « leuls » sur les sites du Woyinka, de Thiocé Est et Ouest, de Diamaguène, de Santessou et Mboulème. Pendant un mois, ils seront encadrés, formés et éduqués à leur future vie d’adulte.
Cette année, la circoncision démarre le 4 septembre. La cérémonie officielle est prévue le 2 septembre, renseigne Aïdara Diop, secrétaire général de la Collectivité mandingue. Pour cette édition, le nombre de circoncis va passer à 700. De l’avis de M. Diop, la prise en charge de ces derniers dans les différents sites du point de vue sanitaire et de la restauration, de la sécurité et de l’impact au niveau des familles, constitue un gros problème auquel il faudra forcément trouver solutions. « Nous avons fait l’évaluation de l’édition de l’année dernière. Elle nous a permis d’avoir globalement un sentiment de satisfaction du point de la sécurité où quelques cas ont été vite gérés grâce à la vigilance et la détermination des forces de sécurité », indique le secrétaire général de la Collectivité mandingue qui soutient que le Service d’hygiène a été d’un apport considérable dans la gestion de la pandémie de la covid-19 ; ce qui a permis d’avoir zéro cas.
Une séance de saupoudrage, de désinsectisation et de désinfection sera organisée avant le 4 septembre, de Saly à Mboulème. La visite médicale gratuite se tiendra les 23 et 24 septembre ; un village sera érigé sur l’esplanade du Stade, a fait savoir Aïdara Diop.
OUVERTURE AUX AUTRES CULTURES
Depuis 1904, les Mandingues organisent les rites initiatiques avec la sortie du Kankurang dans un cadre restreint. L’édition de 2021 s’était organisée avec une innovation. Il en sera de même cette année, selon le secrétaire général de la Collectivité mandingue. « Nous avons décidé de nous ouvrir aux autres. Mbour étant devenu un melting-pot. Dans chaque famille mandingue, on trouve maintenant des Diolas, des Maures, des Lébous », a-t-il déclaré. Ce métissage a donné, selon lui, naissance à un Mandingue de type nouveau. M. Diop s’est félicité que les populations aient accepté cet état de fait ; parce qu’ayant bien compris que la partie ésotérique est gérée par les anciens, mais celle exotérique peut être partagée avec elles. Ainsi, le concept « Septembre Mandingue » a été pensé avec les soutiens des éléments des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne, de la France, de l’Italie et de l’Espagne. Refusant d’avoir une « perception scolastique » de la notion de cadre, Aïdara Diop a intégré tous ceux qui ont une bonne connaissance dans leurs domaines d’activité. « Faire de la culture un élément structuré dans le domaine économique et social a été un objectif majeur à atteindre », a avancé le secrétaire général de la Collectivité mandingue.
FORT IMPACT ECONOMIQUE
Pour les Mbourois d’origine ou d’adoption, le Kankurang est une occasion de se ressourcer. Ainsi, le mois de septembre constitue une période d’effervescence populaire. Chaque week-end, la sortie du Kankurang, en plus de drainer une foule monstre. Un monde fou venu des autres localités se déverse sur Mbour ; ce qui rend encore plus dynamique la vie économique et sociale. Selon Aïdara Diop le « Septembre mandingue » a une dimension économique sur tous les plans, qui impacte sur la comptabilité publique locale. « Nous avons sous ce rapport, contracté une convention avec l’Université de Thiès. L’échantillonnage et le questionnaire ont été stabilisés en se fondant sur l’Agence nationale de la statistique et de la démographie », a indiqué Aïdara Diop. Selon lui, l’Université de Bambey qui avait fait l’étude d’impact du Magal de Touba a rapporté que ce grand évènement pèse 250 milliards de FCfa sur notre économie a été contactée pour avoir la même perception du « Septembre mandingue ». Etayant son propos, il a donné l’exemple des chauffeurs de clandos qui versent quotidiennement 7.000 FCfa en temps normal et qui, pendant le « Septembre Mandingue », les vendredi, samedi et dimanche multiplient par dix leur versement. Les boutiques fonctionnent 24h sur 24 les week-ends, tout comme les opérateurs de téléphone.
Comment toute cette manne est utilisée, est-ce que la population en bénéfice ? C’est la grande question qui se pose et Aïdara Diop est d’avis qu’il faut, à partir d’une étude d’impact, avoir des données scientifiques, calibrées et validées pour connaitre ce que le mois de septembre génère comme richesse et, à partir de ce moment, discuter avec les acteurs économiques sur ce qu’ils doivent reverser en services à la population, à la Collectivité mandingue qui organise en terme de contributions à l’éducation et à la santé.
L’autre perspective rentre dans l’objectif stratégique de faire du « Septembre mandingue », un évènement culturel de dimension mondiale, structuré et organisé, à l’image de ce qui se fait au festival de Rio. Et la Collectivité mandingue, rassure son secrétaire général, est en train d’y travailler. Après avoir rencontré des partenaires, le Syndicat d’initiative et autres acteurs pour faire du « Septembre mandingue » une offre de tourisme culturel « qui permet de faire converger chaque année et de manière organisée la Diaspora vers la ville de Mbour ». « Nous avons envie de structurer une offre qui retrace le parcours migratoire des Mandingues à partir de la bataille du Kansala, des Mandingues qui ont migré en passant par la Petite Côte ; ce qui a généré le métissage entre Mandingues et Sérères. Ils sont passés par Fadiouth, Nianing, Fadial, Dioffior et Niodior qui sont des appellations mandingues », a souligné le secrétaire général de la Collectivité mandingue.
PATRIMOINE IMMATERIEL ET PROJET D’ECOMUSEE
Depuis 1995, l’Etat du Sénégal a octroyé à la Collectivité mandingue un terrain d’un hectare à l’entrée de Saly. Il est temps, de l’avis d’Aïdara Diop, de le rentabiliser pour en faire un patrimoine de la Commune et du département. Selon M. Diop, le Kankurang est classé patrimoine immatériel par l’Unesco depuis 2005 et parmi les villes gardiennes, figure Mbour, à côté de Sédhiou et Banjul. Aujourd’hui, fait-il savoir, il s’agit de faire voir et savoir ces multiples facettes à travers la mise en place d’un écomusée et d’un centre d’interprétation dans le site où un comité de gestion a été mis en place. De même, croit-il savoir, un partenariat avec la ville de Bastum, en Italie, se traduira par un jumelage qui « permettra de capter les fonds nécessaires à l’édification de cet écomusée qui sera un point de convergence des touristes qui viendront pour connaître les facettes de la Collectivité mandingue et de la culture mandingue ». Dans ce centre, il sera érigé un centre de fabrication de balafons, de djembés, de sowrouba, bref, d’instruments qui symbolisent les diverses facettes de la Collectivité mandingue. « Le ministère de la Communication et de la Culture et celui du Tourisme ont été saisis pour travailler à la mise en place d’un projet avec un budget ficelé qui va être partagé avec la ville et plus tard avec le département, la région et le Sénégal », assure M. Diop.
À Mbour, la tradition est toujours conservée malgré les nombreuses mutations. Les garants de la mémoire collective de la communauté mandingue ont su garder intacts l’esprit et la lettre du Kankurang. Ces derniers ont compris la nécessité de protéger ce patrimoine culturel immatériel de l’humanité et d’assurer sa conservation efficace et sa transmission aux générations futures. Car, convaincus que sa disparition signerait la fin de l’identité mandingue.
1632 personnes consultées dont 900 femmes
Des séances de consultation gratuite ont été organisées avec 7 spécialités. Avec le soutien de la Fondation Sonatel, de la mairie partenaire leader du « Septembre mandingue », du notaire Me Moustapha Ndiaye et d’autres personnalités. Ainsi, un budget de plus de 20 millions de FCfa a été mobilisé pour consulter près de 1632 personnes dont 900 femmes. Le dépistage du cancer du col et du sein a aussi effectué avec 328 femmes dépistées dont 30 ont été référées. Des randonnées pédestres, des tournois d’amitié entre les différentes organisations de base de la collectivité, des expositions dans le village du septembre et des manifestations culturelles toutes les nuits qui ont été au programme. Selon Aïdara Diop, l’appui du président de la République a permis de soutenir les 7 cellules de la collectivité, le conseil des sages pour préparer leur Gamou annuel et le comité des femmes.
Dimension sociologique et anthropologique
L’une des ambitions de la nouvelle équipe de la Collectivité mandingue était de mettre une touche novatrice dans la prise en charge des activités. Malheureusement, elle a été bloquée par la pandémie de la Covid-19. Cet impair a amené les acteurs à mettre le focus sur la gestion de la pandémie. La première réaction de la Collectivité, précise Aïdara Diop, a été son implication dans la gestion en accompagnant la municipalité et les autorités sanitaire. Des opérations de distribution de gel, de masques, de produits de lavage des mains, de détergents et de riz ont été menées. Ainsi, le Conseil des sages, après son conclave, a décidé, compte tenu de l’impact de la Covid-19 et de sa propagation rapide, de ne pas organiser de « Septembre mandingue » en 2020. Etant les gardiens du patrimoine de la collectivité, toute décision émanant des sages est acceptée et appliquée. C’est ainsi que l’organisation du rite initiatique a été suspendue en parfaite collaboration avec les autorités administratives et gouvernementales, a informé M. Diop. La pandémie ayant baissé d’intensité en 2021, « nous avons eu l’avantage de bénéficier d’une autorisation », renseigne-t-il, précisant que c’est le Préfet Mamadou Lamine Mané qui venait de prendre service qui a annoncé la bonne nouvelle. Une bonne nouvelle qui a été bien accueillie, connaissant la dimension sociologique et anthropologique du « Septembre mandingue » qui permet des retrouvailles des familles et le développement d’une dimension économique.
C’EST UNE NÉBULEUSE QUI EST LÀ
Evelyne Faye, chef de département Marketing, ventes et communication de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) qualifie les droits tv de la Coupe du Monde de nébuleuse. Elle révèle que l’UAR a soumissionné depuis deux ans sans suite.
Evelyne Faye, chef de département Marketing, ventes et communication de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) qualifie les droits tv de la Coupe du Monde de nébuleuse. Elle révèle que l’UAR a soumissionné depuis deux ans sans suite. D’ailleurs, comme Itv contre New World Tv, elle n’a reçu aucune notification.
« Pour ce qui est des droits de la Coupe du monde, c’est une nébuleuse qui est là », a-t-elle dénoncé, intervenant sur la régulation du secteur de l’audiovisuel en matière de droits sportifs, lors d’un webinaire sur les droits de retransmission Tv de la Coupe du monde, animé par Matar Sylla, fondateur de Label TV-Radio et Pr Abdoulaye Sakho, Professeur Agrégé de Droit Privé et de Directeur de l’Institut Edge. Poursuivant, elle a fait remarquer que l’UAR a soumissionné à cet appel d’offres » et attend « depuis 2 ans » et « jusqu’à aujourd’hui, on ne nous a jamais notifié que nous n’avions pas les droits et qu’ils avaient été (remis) à tel ou tel autre organisation. Ce débat vient à son heure. Nous allons continuer à nous battre ».
Mme Faye a également rappelé que l’UAR a « déjà enclenché une procédure » pour qu’au niveau de l’Union africaine (UA) une loi soit votée pour permettre aux 54 pays africains de pouvoir jouir des mêmes droits de diffusion par rapport aux événements sportifs d’importance majeure. « C’est un processus qui est en place depuis 2012. Mais, il faut également que les politiques nous soutiennent. C’est essentiel, le soutien des politiques. Nous avons eu le soutien des présidents Macky Sall, Paul Kagamé, et je pense qu’il serait bon qu’on puisse aller chercher d’autres soutiens de taille pour que cette loi puisse être votée et mise en application. » Déjà que l’Afrique du Sud l’a fait pour (elle). De ce point de vue, elle a fait remarquer que l’UAR a pu se battre pour faire revenir le Nigéria et l’Afrique du Sud dans son territoire de diffusion. Pour la Fifa, c’est encore en discussion. On a eu à faire certaines avancées. »
D’ailleurs, tout comme Pape Massata Diack, Pr Abdoulaye Sakho se pose des questions sur la société togolaise New World Tv. « Elle revendique 150 mille abonnés à peu près. Malgré tout, elle a gagné la diffusion dans 19 pays africains de la Coupe du monde devant des mastodontes classiques que l’on connait : Canal + et autres. Au passage, il faut retenir qu’au-delà de la Coupe du monde qu’on va vivre (20 novembre-18 décembre 2022), elle a gagné aussi les droits pour la Coupe du monde féminine en 2023 et les deux futurs Euro en 2024 et 2028. Elle est très forte cette société. Il faudra se poser des questions ».
Aussi, appuyant la représentante de l’UAR, il a souligné « que ce sont des questions qu’il faut poser ». D’autant plus qu’a-t-il ajouté : « pour nous Africains, il y a des risques de renchérissement des coûts ».
A l’entame, son co-débatteur, Matar Sylla, ex-Directeur général de la Rts, a insisté sur la mise en place « d’un code de bonne conduite ».
BELLE ENTREE EN SAISON POUR BOULAYE DIA
Prêté par le Villeréal au club italien de Salernitana, Boulaye Dia a fait officiellement ce dimanche ses débuts avec ses nouvelles couleurs. Et on peut dire que l’attaquant des Lions de la Téranga a bien réussi ses premiers pas dans le championnat italien
Prêté par le Villeréal au club italien de Salernitana, Boulaye Dia a fait officiellement ce dimanche ses débuts avec ses nouvelles couleurs. Et on peut dire que l’attaquant des Lions de la téranga a bien réussi ses premiers pas dans le championnat italien.
En effet, l’avant-centre de 25 ans a été le principal artisan de la belle victoire du promu Salernitana qui a écrasé la Sampdoria (4-0) en marquant un but et en offrant deux passes décisives à ses partenaires. Dans cette rencontre comptant pour la 3ème journée, Boulaye Dia a d’abord ouvert le score à la 7ème minute avant d’offrir deux caviars Bonazzoli (16ème) et Botheim (76ème). Cette grosse performance va certainement faire plaisir à l’entraineur national Aliou Cissé qui voit depuis un certain temps plusieurs de ses cadres relégués sur les bancs de remplaçants en début de saison.
QUALIFICATION AU MONDIAL BASKET 2023, LES LIONS EN DROITE LIGNE
Après une victoire d’entrée face au Sud Soudan (69-66), puis contre la Tunisie (73-63), les « Lions » ont enchaîné, dimanche, un troisième succès de rang devant le Cameroun (90-71), en match de la troisième et dernière journée des éliminatoires
Après une victoire d’entrée face au Sud Soudan (69-66), puis contre la Tunisie (73-63), les « Lions » ont enchaîné, dimanche, un troisième succès de rang devant le Cameroun (90-71), en match de la troisième et dernière journée de la 4e fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023. Trois victoires qui permettent au Sénégal de se relancer à la prochaine fenêtre en vue d’une qualification au Mondial 2023.
Une troisième victoire de rang de l’équipe du Sénégal relance les « Lions » de la course aux cinq tickets qualificatifs à la Coupe du monde 2023, prévue du 25 août au 10 septembre au Japon, en Indonésie et aux Philippines.
Le Sénégal comptabilise désormais 15 points. Après cette remontada réussie, les « Lions » doivent se concentrer sur l’objectif final, qui est de se qualifier à la Coupe du monde, mais cela passe par la manche retour (5e fenêtre des éliminatoires), prévue en février 2023.
ARISTIDE LE DANTEC, 71 MEDECINS INTERNES ENFIN CASES
Ils avaient fait face à la presse, la semaine dernière, pour dénoncer leur situation. Les 71 médecins internes de l’hôpital Aristide Le Dantec n’avaient pas reçu leurs notes d’affectation depuis la fermeture de l’hôpital. Ils sont désormais situés.
Ils avaient fait face à la presse, la semaine dernière, pour dénoncer leur situation. Les 71 médecins internes de l’hôpital Aristide Le Dantec n’avaient pas reçu leurs notes d’affectation depuis la fermeture de l’établissement de santé, le 15 août, pour sa réhabilitation. Ils connaissent désormais leurs points de chute.
Mais d’après Source A, les notes d’affectation étaient disponibles avant la conférence de presse des internes. Une façon de dire que les concernés auraient dansé plus vite que la musique.
Le journal signale que si les médecins internes peuvent s’estimer heureux d’être fixés quant aux structures qui vont les accueillir, d’autres agents de Le Dantec devront encore prendre leur mal en patience. Les notes les concernant ne sont pas encore disponibles.
ENCORE SADIO MANE !
L’attaquant sénégalais du Bayern Munich, s’est encore illustré. Mais cette fois-ci en dehors des terrains. En effet, à la pose photo des joueurs du Bayern Munich pour vanter la marque de la bière Paulaner, S. Mané s'est abstenu de lever son verre.
Sadio Mané, l’attaquant sénégalais du Bayern Munich, s’est encore illustré. Mais cette fois-ci en dehors des terrains. En effet comme chaque année, en début de saison, les joueurs du Bayern Munich posent pour une photo officielle vantant la marque Paulaner (une bière et une brasserie allemande) qui sponsorise le club munichois. Il s’agit d’une photo où chaque joueur brandit une chope de bière. Tous les joueurs l’ont fait sauf l’attaquant sénégalais Sadio Mané et le Marocain Mazraoui. Les deux Lions se sont juste contentés du costume traditionnel pour cette séance commémorant l’Oktoberfest, la fête de la bière à Munich. Pour rappel, l’ancien attaquant français, Ribéry, de confession musulmane et dont la religion interdit la consommation d’alcool avait également posé le même acte que le sénégalais. D’une grande tolérance, le Bayern Munich et son sponsor ont eu la délicatesse et l’élégance de respecter la foi du ballon d’or africain 2022.
LES USA REPRENNENT LE TRAJET POUR LA LUNE
Une nouvelle fusée de la Nasa, la plus puissante du monde, devait décoller pour la première fois ce lundi depuis la Floride. Direction la Lune, cinquante ans après le dernier vol d’Apollo, pour une mission test de six semaines
Une nouvelle fusée de la Nasa, la plus puissante du monde, devait décoller pour la première fois ce lundi depuis la Floride. Direction la Lune, cinquante ans après le dernier vol d’Apollo, pour une mission test de six semaines qui doit marquer le lancement du programme américain de retour sur la Lune. Avant de permettre à l’humanité d’ensuite atteindre Mars, à bord du même vaisseau, à en croire la NASA.
Cinquante (50) ans après les mythiques missions Apollo, l’ambition n’est plus seulement de marcher sur la Lune, mais bien d’y rester. « Il faut imaginer la Lune comme un autre continent de la Terre, estime Philippe Berthe, l’ingénieur français Philippe Berthe y a consacré les onze dernières années de sa vie, avec Rfi.
L’idée, selon lui, « c’est d’étendre le domaine des activités humaines, qui jusqu’à présent est restreint à la surface de la Terre. D’avoir des gens qui vivront soit en orbite autour de la Lune, soit à la surface. »
Il n’y aura pas encore d’humains pour cette mission Artemis I. Il s’agit d’un vol test de 42 jours pour préparer Artemis II qui enverra quatre astronautes autour de la Lune dans deux ans, note l’agence américaine.
LA RÉSERVE DE LA SOMONE, UN SANCTUAIRE DE LA BIODIVERSITÉ
L’aire marine protégée (AMP) de la Somone, dont l’écosystème naturel de mangroves ceinture une lagune salée, est un site écologique riche et plein de charme, qui s’étend sur plus de 4.000 hectares à cheval sur la mer et la terre ferme.
Dakar, 26 août (APS) - L’aire marine protégée (AMP) de la Somone, dont l’écosystème naturel de mangroves ceinture une lagune salée, est un site écologique riche et plein de charme, qui s’étend sur plus de 4.000 hectares à cheval sur la mer et la terre ferme.
Elle est, cependant, confrontée à un problème d’empiétement lié au fait que, faute de moyens, les autochtones n’ont plus de prise sur leur terroir, les investisseurs ayant commencé à se ruer vers sa lagune. Cela a réduit, du coup, la superficie de cette réserve qu’il est nécessaire de préserver et de sauvegarder, justifiant la nécessité d’éradiquer les activités humaines qui diminuent fortement son étendue.
Somone doit, en effet, sa spécificité à sa mangrove, mais aussi, à sa situation géographique offrant un maximum d’espaces sur la lagune, déclare Chérif Khatab Diop, le conservateur de cette réserve.
‘’Nous sommes là pour accompagner les populations largement attributaires de ces ressources, les réglementer, disposer d’un canevas les orientant sur ce qui est permis et leur interdisant ce qu’il y a à éviter’’, explique-t-il.
‘’L’homme dépend de la nature pour sa survie’’, lance-t-il d’emblée, en s’adressant à la presse, lors d’une visite de terrain organisée en marge d’un atelier de formation des journalistes sur ‘’les enjeux de l’eau et le développement durable’’, à l’initiative de l’association ‘’Africa 21’’.
Il estime que lui et son équipe ont ‘’un travail exorbitant à accomplir avec l’aide du comité local de gestion de ce site et l’appui de l’Etat, dont la politique doit être valorisée à ce niveau’’.
Richesse végétale, animale et ornithologique
Près de 9 agents étatiques et 12 éco-gardes assurent la surveillance de cet écosystème riche de diverses variétés végétales et animales.
Soixante espèces végétales et quarante-trois espèces de poisson y sont recensées, compte non tenu des oiseaux qui le peuplent. ‘’Un suivi régulier se tient pour avoir le potentiel réel de la lagune en matière d’ornithologie’’, signale Chérif Khatab Diop. Il relève que l’AMP est aujourd’hui menacée par la prolifération de réceptifs hôteliers.
La Somone doit son nom au village éponyme, mais aussi, au bras de mer qui alimente sa lagune. Le nom Somone vient de l’ethnie somonos-somonos, originaire du sud de la Casamance.
Pour la plupart, les membres de cette ethnie sont venus du Mali pour s’installer dans ce petit coin de La Somone, explique Saliou Mbodj, le président du comité de gestion du site.
‘’C’est une population qui s’était spécialisée dans la pêche. Même si nos parents habitaient la terre ferme, ils n’avaient pas tout à fait accès à la mer’’, rappelle-t-il.
Les somonos-somonos, spécialisés dans la pêche, s’adonnaient à cette activité au niveau de la lagune et ravitaillaient les habitants en poissons. C’est par la suite que le village de la Somone est né.
Aujourd’hui, le bras de mer Somone a un écosystème très varié mais qui, à l’origine, était très dégradé à cause de l’action humaine. C’est un milieu composé de produits halieutiques (poissons et crustacés) et de mangroves et dont le bois peut servir à la cuisson, grâce à sa résistance aux termites.
La réserve regroupe les villages environnants de Guéréw, Thiafoura Srokhassap, Popenguine et Ndayane. Leurs habitants se sont mis naturellement ensemble, accompagnés d’agents de l’Etat pour le reboisement de la lagune. C’est en repiquant que l’on s’est rendu compte que la mangrove a commencé à reprendre forme, et les produits halieutiques sont de nouveaux apparus, déclare Saliou Mbodj.
‘’C’est à ce moment que nous avons pris pour option de préserver la lagune ainsi que d’avoir cette vision de conservation’’, explique-t-il.
La réserve naturelle d’intérêt communautaire, dont la superficie initiale est de 700 hectares, a été créée à la demande des populations, à la suite d’une délibération du conseil rural, qui regroupait à l’époque les villages de Guéréw (Guéréo), Thiafoura, Srokhassap et Somone.
‘’On s’est dit qu’un seul village ne peut pas préserver cette lagune si les autres continuent les mêmes pratiques. C’est la raison de cette union avec l’accompagnement des agents techniques de l’Etat’’, explique le volontaire.
L’écotourisme et ses retombées
La destination Somone se portant bien, un système de tarification a été mis en place au niveau de la réserve pour réguler les visites dans le cadre de l’écotourisme, permettant ainsi aux populations de bénéficier de retombées. Suivant le type d’activités, les tickets d’entrée sont fixés entre 500 et 100 mille francs. ‘’L’activité première est d’abord de conserver ce site (…)’’, rappelle Saliou Mbodj.
D’une superficie de 4.000 hectares, cette aire marine protégée permet le retour des oiseaux migrateurs. Et huîtres, arches, crevettes, crabes, crustacés et tortues marines, disparus depuis 15 ans, se côtoient dans la mangrove, sous le ballet des oiseaux migrateurs.
Au confluent des milieux marin et terrestre se dressent des palétuviers, des arbres dotés de mécanismes physiologiques très particuliers qui leur permettent de s’adapter à des conditions de vie très difficiles.
Au Sénégal, indique-t-on, seules six espèces de palétuviers ont réussi à s’adapter. Parmi elles, trois sont dominantes : rhizophora mangle (le mange rouge) rhizophora racemasa (le palétuvier rouge) et avicennia africana.
‘’La lagune ne doit pas subir trop de pression par rapport à ses ressources naturelles. C’est pourquoi on a mis en place une période de repos biologique d’une durée de quatre mois (du 1er août au 30 novembre)’’, informe-t-il.
Durant cette période, a-t-il indiqué, certaines espèces doivent être laissées se développer et d’autres se reproduire, comme les poissons, les arches, les huîtres, notamment celle sauvages qui s’agrippent à la mangrove.
Bienfaits du repos bilogique
Avec le respect du repos biologique, la lagune a renoué avec la présence de poissons de grande taille.
Des normes de pêche sont en effet édictées de manière à équilibrer les activités et éviter ainsi la pression sur la ressource. ‘’Seule la pêche sélective est autorisée’’, précise Saliou Mbodj.
Sur le sentier de la lagune qui s’étire sur près de 2 km vers l’autre bout de l’AMP maritime, peuplée de mangroves, se dresse une rivière abritant une grande diversité d’organismes vivants, de poissons, de crustacés, comme le crabe violoniste. Ce dernier, qui tient son nom de sa pince gauche proéminente, joue un rôle très important dans l’aération des sols de la mangrove.
Aux heures chaudes de la journée, les crabes violonistes sortent et s’enfouissent dans leurs terriers, en attendant le reflux de la marée. A l’approche des visiteurs du jour, ils s’éloignent au plus vite du chemin et se réfugient au pied des palétuviers.
Un paysage séduisant s’offre à la vue dans cette AMP créée par décret présidentiel en 2020, pour mieux préserver la lagune. Celle-ci est, aujourd’hui, menacée par l’ensablement causé par des aménagements effectués en amont de la rivière Somone.
Pendant la saison de pluies, indique Saliou Mbodj, des effets de chasse d’eau doivent permettre à l’eau qui avait été entraînée par le courant maritime d’être remontée en mer. Il prévient que si ces effets de chasse d’eau ne sont pas rétablis en amont, un ensablement de la lagune est à craindre.
‘’Nous sommes en train de chercher des partenaires, car cela demande des investissements lourds que l’Etat seul ne peut prendre en charge. Ainsi, l’Union européenne et la Direction des aires protégées, le GIZ [coopération allemande pour le développement] y réfléchissent. Des études bathymétriques et environnementales ont été effectuées’’, signale-t-il.
Il ajoute qu’il ‘’reste à lancer l’appel d’offres pour aller vers le dragage de la lagune’’. ‘’Les populations aussi attendent cela, sinon nous perdons une grande partie d’elle et de son écosystème’’, avertit-il.
Arrêt de l’exode rural
Selon lui, le fait de préserver cette lagune a permis de maintenir les populations sur ce terroir, de lutter contre l’émigration clandestine en créant des emplois verts avec l’écotourisme, à travers les balades payantes en mer.
A cela s’ajoute l’installation d’hôtels qui favorise également la création d’emplois. ‘’ On peut naître et rester sur place jusqu’à la retraite, sans quitter La Somone. C’est cela l’aspect économique et social qui vient s’y ajouter’’, se réjouit-il.
Une balade en pirogue dans cette mangrove tropicale renseigne sur la diversité écologique de la lagune dont le lit et les canaux sont remplis en permanence d’eau. Cela permet aussi de découvrir les diverses espèces halieutiques et ornithologues dans cet endroit magique, dont le calme et la quiétude en cette période de l’année renseignent à suffisance sur l’effectivité du repos biologique.
Le petit sentier qui y conduit, est balisé sur près d’une longueur de deux kilomètres. Pour guider les visiteurs, des panneaux pédagogiques sont implantés dans la réserve afin de faciliter la découverte de son écosystème soumis aux aléas climatiques
L’ambiance, calme, est parfois dérangée par les cris de bandes d’oiseaux de diverses espèces qui viennent s’y réfugier.
Au bout du chemin, un observatoire surplombe l’estuaire. Le site donnant une belle vue sur la vasière. A l’intérieur, des panneaux indiquent les espèces d’oiseaux fréquentant ce milieu aquatique peuplé de mangroves.
Ces oiseaux le rendent attractif et jouent un rôle important dans cette réserve, qui abrite près de 172 espèces. L’endroit est prisé par bon nombre d’entre eux qui viennent se nourrir au cœur des bancs de sable et des racines des palétuviers en marée basse. L’écosystème est extrêmement riche mais fragile, prévient notre guide.
Par moments, une volée vient briser la quiétude des lieux. Les crabes violonistes, non plus, ne sont pas en reste.
La mangrove étant essentielle à la reproduction des poissons, régulièrement, les populations locales, en particulier les femmes, reboisent les palétuviers et nettoient la lagune des déchets plastiques charriés par la mer.
Pendant la balade et sous un soleil de plomb, nous croisons un groupe de femmes portant des bassines sur la tête et partant pour la cueillette des coquillages au fond des eaux.
Cette promenade sur ce plan d’eau connecté à l’océan Atlantique a permis de mesurer la beauté du site et sa splendeur.
L’embouchure, large de quelques mètres, se jette dans le grand bleu avec, à l’arrière-plan, de modestes restaurants et des hôtels.
A chaque fois que la vedette s’approche d’un endroit, le piroguier ralentit la vitesse du moteur, baissant d’un cran son vrombissement pour éviter de déranger les oiseaux.
’’Baye Sang’’, le génie "blanc’’
La balade se termine par la rencontre avec le génie du village, ‘’Baye Sang’’. Un génie de race blanche, dit-on. Sur un espace dénudé s’élève un baobab nain. L’arbre, sans feuilles, et paré de cauris, est, dit-on, sacré.
Cet arbre, qui ne fait pas plus de deux mètres, a résisté au temps et serait plus que centenaire. Les populations et même certains visiteurs viennent y faire des sacrifices. Chaque coquillage posé est un vœu prononcé.
Des touristes viennent d’horizons divers pour l’admirer ou même parfois pour formuler des vœux.
Saliou Mbodj précise à ce propos que c’est un seul vœu qui est accepté.
Le seul à avoir résisté aux aléas marins, il est devenu un arbre-fétiche. En cela, il est considéré comme l’habitat du génie protecteur ‘’Baye Sang’’, déformation sémantique de ‘’Baye Jean’’ (le père Jean).
IL USE DE FAUX ACTES ADMINISTRATIFS ET FAIT DÉMOLIR LES MAISONS DE 8 CITOYENS
Avec de faux actes administratifs, Samba Sèye est parvenu à rouler tout le monde dans la farine au point de décrocher une décision d’expulsion de 8 paisibles citoyens, avec démolition des impenses édifiées sur leurs terrains
Depuis 2014, des populations du quartier Boulaïda sont en contentieux avec le nommé Samba Sèye. Avec de faux actes administratifs, ce dernier est parvenu à rouler tout le monde dans la farine au point de décrocher une décision d’expulsion de 8 paisibles citoyens, avec démolition des impenses édifiées sur leurs terrains. Toutefois, son manège a été découvert et il a été condamné à 6 mois de prison ferme et à payer la somme de 50 millions FCFA aux victimes en guise de dommages et intérêts.
Ils sont 8 pères de famille du quartier Boulaïda de Tivaouane à vivre le calvaire depuis 2014. Avec leurs maigres économies, ils avaient acheté des parcelles dans le quartier, mais le nommé Samba Sèye a brandi des papiers pour revendiquer l’appartenance du site. C’est ainsi qu’une bataille judiciaire est engagée. Et jusqu’au dernier recours, le tribunal a toujours donné raison à Samba Sèye. Cependant, les victimes ont refusé de baisser les bras en se constituant en collectif. Finalement le manège du sieur Sèye a été découvert, car son dossier était bâti sur de faux actes administratifs.
Selon Me Oumar Faty, membre du pool d’avocats commis par le collectif, Samba Sèye est parvenu, sur la base de faux actes administratifs, à faire expulser les propriétaires de leurs terrains. Et suite à ces décisions d’expulsion, le tribunal avait ordonné en même temps la démolition aux frais des occupants des impenses édifiées sur les terrains.
Mais de l’avis de Me Oumar Faty, Samba Sèye est venu lui-même procéder à ces démolitions à l’aide de ses propres moyens. «Au finish, il s’est avéré qu’il a obtenu de la justice l’ensemble de ces décisions, sur la base de faux actes administratifs», affirme la robe noire. C’est la raison pour laquelle les membres du collectif ont constitué un pool d’avocats composé de Me Omar Faty, Me Alioune Sène et Me Magatte Sène pour engager une procédure judiciaire contre Samba Sèye pour faux et usage de faux et escroquerie au jugement.
Selon Me Faty, le tribunal a apprécié souverainement les faits et condamné Samba Sèye pour usage de faux et escroquerie à 6 mois de prison ferme et à verser aux victimes 50 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts. Il a par ailleurs salué la clairvoyance des juges qui ont apprécié les faits et en ont tiré les conséquences de droit qui s’y attachaient.
Pour le conseil, la décision est certes salutaire, mais elle n’a pas répondu à toutes les attentes, car il juge le montant alloué dérisoire par rapport aux préjudices causés aux membres du collectif. D’après lui, les impenses qu’il a eues à détruire s’élèvent entre 100 millions et 150 millions de Fcfa. «C’est pourquoi, après concertation avec mes confrères, nous allons faire appel partiel portant uniquement sur le montant alloué», a annoncé Me Oumar Faty. Samba Sèye a comparu libre sur la base d’une citation directe. D’ailleurs, il est toujours libre. Ce qui n’est du goût des membres du collectif.
Selon Abdoulaye Ndiaye, coordonnateur du collectif, les victimes sont actuellement partagées entre tristesse et désolation malgré la décision de justice favorable, pour la simple raison que, malgré la condamnation à 6 mois ferme, Samba Sèye continue de vaquer tranquillement à ses occupations. «Le tribunal avait la possibilité s’il l’estime nécessaire, après avoir prononcé une peine supérieure ou égale à 6 mois, de décerner mandat de dépôt. Mais c’est une faculté, car l’article 452 dispose que le Tribunal peut, après avoir prononcé une peine supérieure ou égale à 6 mois décider de décerner un mandat de dépôt ou un mandat d’arrêt», renseigne Me Oumar Faty.
Si la personne est présente, c’est le mandat de dépôt. Si elle ne comparait pas, cela peut être un mandat d’arrêt». Il est donc d’avis que dans le cas d’espèce, le juge peut décerner mandat de dépôt comme il peut ne pas le faire. «Mais compte tenu de la gravité des faits, le tribunal aurait décerné le mandat de dépôt, car se faire établir de faux documents et mener en bateau les tribunaux jusqu’à faire condamner des citoyens est suffisamment grave», clame Me Faty. Il ajoute que la logique aurait voulu qu’un mandat de dépôt lui soit décerné.
MONTEE DU FLEUVE SENEGAL, MATAM EN ALERTE MAXIMALE
Après une première alerte lancée le 21 août dernier sur des risques de débordement des fleuves Sénégal et Gambie, le ministère de l’Eau et l’Assainissement est revenu à la charge ce 27 août pour signaler une montée du niveau de la station hydrométrique
Après une première alerte lancée le 21 août dernier sur des risques de débordement des fleuves Sénégal et Gambie, le ministère de l’Eau et l’Assainissement est revenu à la charge ce 27 août pour signaler une montée progressive au niveau de la station hydrométrique de Matam. Il appelle les familles et les porteurs d’activités à se prémunir d’éventuels dégâts.
Depuis la première alerte de risque de débordement des fleuves Sénégal et Gambie, le 21 août dernier, le ministère de l’Eau et de l’assainissement est sur le qui-vive. Le département de Serigne Mbaye Thiam qui assure un « suivi permanent » de la situation hydrologique des deux fleuves dans le cadre de la prévention des inondations a publié un autre communiqué ce samedi 27 août pour appeler encore les populations de la 11e région à la vigilance.
« Les données concernant le fleuve Sénégal recueillies ces dernières heures au niveau de la station hydrométrique de Matam indiquent une montée progressive qui se rapproche de plus en plus de la cote d’alerte qui est de 8 mètres. Le niveau de l’eau, qui était à 6,69 mètres le 24 août à 18 heures à la station de Matam, est monté à 7,40 mètres ce dimanche 27 août 2022 à 10 heures. Par conséquent, si la tendance actuelle se poursuit dans les prochaines heures, des débordements du cours d’eau pourraient survenir dans cette localité », prévient le communiqué. Ainsi, les autorités invitent « les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords de ces cours d’eau, parallèlement aux diligences que l’État aura à entreprendre, à observer une vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés aux risques de débordement du cours d’eau ».
Les services hydrologiques rappelle que, pour « le Fleuve Gambie, le niveau de l’eau connaît présentement une tendance baissière à Kédougou, Mako et Simenti », même s’il est « légèrement en hausse à Gouloumbou sans être préoccupant, car encore loin de la cote d’alerte ».
Ce que disait la première alerte
Pour rappel, c’est le 22 août dernier que les services de Serigne Mbaye Thiam avaient signalé que « les données collectées ce dimanche 21 août, indiquent une montée progressive des niveaux d’eau avec une forte probabilité de débordement ». Ils soutenaient également que concernant le fleuve Sénégal, « ses cotes d’alerte pourraient être atteintes dans les semaines à venir, si les pluies, notées dans son bassin, se poursuivent avec la même intensité observée ces derniers jours ». Cependant, ajoutait le communiqué, pour « le fleuve Gambie, la hausse du niveau de l’eau s’est accélérée ces dernières 48 heures ; ce niveau est ainsi proche de la cote d’alerte à la station hydrométrique de Kédougou ». D’où les craintes du ministère sur les risques de débordements du cours d’eau à Kédougou, puis à Gouloumbou.