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15 août 2025
BEACH SOCCER, LES LIONS EN DEMI-FINALE
Après avoir étrillé les « Cranes » de l’Ouganda par 10 buts à 1 en match d’ouverture de la Can de Beach Soccer, les « Lions » du Sénégal ont battu dimanche les « Pharaons » d’Egypte sur la marque de 6 buts à 4.
Après avoir étrillé les « Cranes » de l’Ouganda par 10 buts à 1 en match d’ouverture de la Can de Beach Soccer, les « Lions » du Sénégal ont battu dimanche les « Pharaons » d’Egypte sur la marque de 6 buts à 4.
Les hommes de Mamadou Diallo enregistrent ainsi leur deuxième victoire consécutive dans cette compétition continentale qui se déroule au Mozambique.
Leaders de la poule B, ils se sont aussi qualifiés en demi-finale, en attendant leur troisième match face à Madagascar lundi à 13h30.
par Souleymane Bachir Diagne
UN VÉRITABLE PROJET FÉDÉRALISTE NE PEUT SE RÉALISER QU'ENTRE NATIONS DÉMOCRATIQUES
La démocratie n’est pas la promesse de lendemains qui chantent, elle ne porte pas par elle-même, immédiatement, la sécurité et le développement. Elle est un travail continu pour construire la société ouverte dont la cité humaine est l’horizon
La Fondation de l’innovation pour la démocratie est née en tant qu’association africaine, en Afrique du Sud, selon le droit de ce pays, et le conseil d’administration dont elle s’est dotée m’a fait l’honneur de m’élire président. Sa mission, comme le dit la toute première phrase du préambule de sa Constitution, est d’être pour la démocratie en Afrique [1]. Qu’est-ce à dire ?
Loin de l’illusion lyrique
L’urgence, aujourd’hui, d’être pour la démocratie en Afrique n’est pas autre que celle d’être pour la démocratie dans le monde, en général. Il ne s’agit pas d’apporter la démocratie à ce continent, mais d’accompagner la puissance d’invention démocratique qu’elle porte, en pensant sa situation comme partie et reflet de celle où se trouve le monde. Cette situation nous commande de nous aviser que la démocratie est mortelle, et d’agir en conséquence.
Nous sommes loin de l’immédiat après-1989, l’année de la chute du mur de Berlin. Loin dans le temps mais, surtout, bien loin de l’illusion lyrique qui avait pu faire croire que le monde se dirigeait irrésistiblement vers un avenir démocratique même si, ici où là, il restait du chemin à faire.
Il y avait bien sûr des raisons d’espérer partout, et sur le continent africain en particulier : les Conférences nationales qui donnèrent naissance à d’heureuses transitions démocratiques portaient une promesse qui fut célébrée par le philosophe Fabien Eboussi-Boulaga comme une « affaire à suivre ».[2]
Déclin démocratique
Et aujourd’hui ? Voici comment Varieties of Democracy, le fameux institut indépendant américain V-Dem qui étudie les évolutions de la démocratie partout dans le monde, s’exprime dans son rapport annuel 2022 : « Comme beaucoup d’autres observateurs dans le monde, nous sommes profondément préoccupés par le déclin de la démocratie. »
Déclin… Dans bien des vieilles démocraties, des partis dont la généalogie et la rhétorique plongent leurs racines dans des traditions fascistes, se voient solidement installés dans les Parlements ou portés au pouvoir par les urnes. Des pouvoirs illibéraux ou simplement autoritaires montrent le peu de cas qu’ils font des principes et des institutions démocratiques, et affichent leur certitude d’avoir raison contre l’idéal que ces principes traduisent.
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LE TRAFIC DE BOIS PRÉCIEUX AVEC LA CHINE DÉCIME LES FORÊTS DE CASAMANCE
Plusieurs personnes ont été tuées cette année dans des affrontements avec les coupeurs de bois. Cette mafia n'hésite pas à raser des parcelles et à exporter cette précieuse production vers la Chine, via la Gambie
Les vastes forêts de Casamance, dans le sud du Sénégal, s'étendent sur des milliers d'hectares. Elles sont connues pour leurs bois rares : le poirier du Cayor, le bois de rose... Ces essences sont censées être protégées mais des groupes armés en font le trafic.
Plusieurs personnes ont été tuées cette année dans des affrontements avec les coupeurs de bois. Cette mafia n'hésite pas à raser des parcelles et à exporter cette précieuse production vers la Chine, via la Gambie voisine.
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DIANO BI AVEC DAME BABOU
Le journaliste et expert en relations publiques est l'invité de l'émission d'actualité dominicale en wolof sur Sud FM ce dimanche 23 octobre 2022
Le journaliste et expert en relations publiques est l'invité de l'émission d'actualité dominicale en wolof sur Sud FM ce dimanche 23 octobre 2022.
par Elgas
MARIAM OUÉDRAOGO, VIGIE CONTINENTALE
En remportant la 29e édition du prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, la journaliste burkinabè a fait la démonstration d’une certaine vitalité journalistique sur le continent
Mariam Ouédraogo, journaliste burkinabè, vient d’ajouter à son CV, déjà prestigieux, une belle victoire en remportant le prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Prix d’autant plus méritoire que l’actualité récente du Burkina Faso – le coup d’État et les manifestations antifrançaises faisant les gros titres – avait presque relégué au rang d’intérêt secondaire le péril jihadiste qui rogne méthodiquement l’intégrité territoriale depuis quelques années.
Drame national à huis clos
Pendant que flottent dans le ciel de Ouagadougou des drapeaux russes, et que monte dans l’atmosphère l’euphorie chaotique d’un énième putsch, on en oublie presque la discontinuité géographique qui grignote progressivement le pays, son émiettement, les victimes quotidiennes subissant les violences et les rackets, et les groupes jihadistes qui se sont installés de façon manifestement chronique. Parmi ces martyrs anonymes, les femmes sont les cibles de choix des viols, des agressions, des dépouillements. C’est cette réalité plus ou moins nouvelle dans les développements du conflit, plongée dans une certaine opacité et au final assez peu documentée, qu’explore Mariam Ouédraogo dans un édifiant reportage : Axe Dablo-Kaya : La route de l’enfer des femmes déplacées internes. Il lui a valu la distinction précieuse du prix de la presse écrite de la 29e édition des récompenses de Bayeux Calvados-Normandie.
Dans une plongée au cœur des routes interdites, quadrillées par des groupes sans pitié, les périples de ces femmes prennent vie sous une plume précise, sans fioritures, avec un réalisme et un sens du détail remarquables. Enrichie d’une chronologie précise et de données chiffrées, l’enquête est marquée par le courage de la journaliste et par les témoignages renseignés et émouvants qu’elle retranscrit avec brio. L’exploration de cette réalité complexe dresse un tableau sombre, miniature d’un drame national à huis clos. Celui aussi d’une hydre qui prospère et se métastase dans les profondeurs du pays, bouleversant les habitudes et diffusant une peur endémique. On suit ces personnes dans leurs stratégies de survie et leur traversée de ces routes impossibles. En résulte un tableau précis, qui donne une image tangible de la violence qui sévit et dont la basse intensité couvre souvent la terrible morsure qu’elle laisse sur les populations.
EXCLUSIF SENEPLUS - S’effacer pour donner l’opportunité aux choses de se rééquilibrer d’elles-mêmes permet de rompre le cycle des privilèges. C'est pour moi une stratégie prometteuse et peut-être nécessaire pour allié.e.s potentiel.le.s à une cause
Rama Salla Dieng de SenePlus |
Publication 23/10/2022
Savoir quand se taire et quand s’effacer : une stratégie efficiente pour des allié.e.s potentiel.le.s dans la recherche d’une société égalitaire?
Il arrive souvent, lorsque l’on aborde la question des allié.e.s, c’est-à-dire des personnes qui pourraient amplifier l’attention à une cause, de (leur) recommander de soutenir sans effacer ou silencier d’autres voix actives dans la lutte pour cette cause. Je me suis demandée s’il arrive aussi à ceux et celles qui se battent sur le terrain ou par la plume pour une cause de s’interroger sur leurs privilèges.
‘Ku weet xam sa bopp’, dit l’expression Wolof pour rappeler que toute fidélité est d’abord fidélité à soi, et donc pour moi, tout exercice d’évaluation de notre action ou de notre inaction commence forcément au niveau individuel.
Au cours des derniers mois, j’ai beaucoup réfléchi à mon niveau personnel aux différentes causes qui me sont chères et comment je les sers ou s’il m’est arrivé de les desservir.
Au cours des trois derniers mois, j’ai pris part successivement à un festival féministe à Dakar, et à un Forum féminin à Saint-Louis. Durant trois jours d’échanges riches passés avec d’autres camarades, j’ai pu continuer cette réflexion intérieure et à voix haute.
Chaque fois que je reçois une invitation de prendre part à un événement, je passe en revue mes privilèges et me pose la question de savoir :
S’il est nécessaire que ce soit moi qui y prenne part, ou s’il y a des personnes que je connais qui ont moins d’opportunités de faire partie de ce genre d’événement qui pourraient aussi prendre la parole ;
Si les personnes ou organisations derrière la cause en question sont fiables et ne sont pas dans des logiques contradictoires par rapport à la cause qu’elles prétendent servir ;
Si le programme de l’événement en question ne renforce pas des inégalités par rapport aux causes qu’elles prétendent servir ;
Qui d’autre est invité.e (et par ricochet, qui n’est pas invité et gagnerait à l’être) ? Quelle est la composition des panels, et comment participe-t-on de l’invisibilisation et de la silenciation d’autres voix ?
Et donc lorsque j’ai reçu l’invitation pour cet événement, mon premier réflexe a été de la décliner pour laisser la place à d’autres. Puis je me suis rendue compte que décliner pourrait apparaître comme une dé-solidarisation. J’ai décidé de changer d’avis mais de ne pas prendre part à certains des événements comme panéliste quoiqu’étant férue du débat contradictoire en tant qu’universitaire. Je décidai donc de participer mais comme membre du public pour juste m’asseoir, écouter activement et apprendre, et désapprendre. Et je n’ai pas regretté car m’effacer volontairement pour donner l’opportunité aux choses de se rééquilibrer d’elles-mêmes m’a permis de rompre, même momentanément le cycle des privilèges.
C’est par l’écriture que mon engagement féministe s’exprime primordialement et c’est par la lecture, les conversations avec d’autres et par le silence actif et recherché d’autres pour apprendre et désapprendre que souvent je commence l’auto-évaluation. Au terme de ces trois jours riches, j’ai donc continué cette exploration à mon niveau personnel.
Tout en continuant d’observer et de lire de manière critique sur ce qui se fera, se dira et s’écrira sur les questions féministes au Sénégal, je pense qu’il est temps pour moi de faire un pas en arrière et de contribuer à amplifier et faire émerger d’autres voix sur ces questions importantes sans forcément occuper l’espace.
Amplifier et se faire le relai d’une cause, faire activement de la place à, savoir se taire et s’effacer pour que d’autres puissent s’exprimer et s’interroger sur ses privilèges est pour moi une stratégie prometteuse et peut-être nécessaire pour allié.e.s potentiel.le.s à une cause.
PAR Koulsy Lamko
TCHAD EN DEUIL
EXCLUSIF SENEPLUS - Il était trop beau, le Dialogue National pour être prometteur. Kebzabo, Mahamat Idriss Deby, Gali Ngoté, Macron ont les mains pleines du sang de ces jeunes tchadiens tombés le 20 octobre, le front contre la terre de leurs ancêtres
Macron, Mahamat Idriss Déby, Saleh Kebzabo, Gali Ngote : du sang plein les mains
La nuit s’est encore abattue sur les ombres errant de nos martyrs, rodant autour des « dourdour », les pieds tremblants dans l’eau boueuse et ensanglantée des inondations… Les ombres assassinées sont si jeunes, elles avaient juste besoin d’un peu de lumière, juste un peu de dignité, juste, la liberté de vivre. (Amargura negra, 58, KL).
Au Tchad, la coloniale mercenarisée a encore sévi ce 20 octobre 2022 : 70 morts, plus de 300 blessés et plus d’un millier d’arrestations de jeunes que Saleh Kebzabo sous sa toque de Premier ministre, à peine nommé, accroupi et mal à l’aise, désigne sous le vocable des jeunes drogués préparés à l’insurrection, menaçant de lui arracher le pouvoir avec des gourdins et des bâtons ! Pendant sa conférence de presse, aucun mot de compassion pour les familles éplorées ! Un cynisme effarant et un mépris souverain et affirmé qui en dit long sur la barbarie et celle à venir !
Nous le disions déjà à sa veille, tous les observateurs un tant soit peu objectifs le prédisaient : le Dialogue National Inclusif et Souverain, était une mascarade destinée à conforter Bébé Déby dans ses velléités de règne dynastique. Le tour de passe-passe était trop gros pour abuser le plus borgne des politistes travaillant sur l’énorme et insoluble équation Tchad ! En réalité, il n’était même pas nécessaire de convoquer l’appareil juridique argumentatoire pour démontrer que ce marché de dupes ne pouvait mener qu’à un chaos institutionnel inédit. Et, que le chaos accroitrait les dissensions béantes au cœur d’un peuple qui a mal à la vie parce que martyrisé depuis des décennies par une oligarchie clanique et militaire et affidés, un peuple vivant sous une précarité abyssale, une insécurité permanente, un arrière-pays meurtri sous la botte des bouviers armés par les généraux dont les élevages anarchiques de bovins détruisent systématiquement les plantations des agriculteurs, une corruption larvée savamment entretenue, le manque d’emploi chronique au sein de la jeunesse, un fake state.
L’Union africaine, les chancelleries occidentales, les institutions bailleurs de fonds qui ont financé le carnaval de tartuffes savaient très bien ce qu’elles faisaient : adouber et pérenniser un pouvoir dynastique parricide et cela dans le sillage de la Françafrique avec cette mainmise du ministère français de la Défense et de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) sur ce territoire sous occupation militaire française depuis plus d’un siècle. Macron l’avait annoncé sans sourciller dans son oraison funèbre à Deby père en avril 2021 : « Mon cher président, cher Maréchal, cher Idriss ; nous voilà réunis devant votre dépouille après trois décennies à la tête de votre pays et tant de combats menés avec bravoure. La France ne laissera jamais personne ni remettre en cause, ni menacer ni aujourd’hui, ni demain l’intégrité du Tchad ». Le porte-avion de la France ou l’État DGSE (dixit Thomas Dietrich que nous saluons pour son courage et éthique journalistique) devra ne point tanguer sous peine de fragiliser l’ensemble du dispositif impérial. Le ballet des présidents françafricains à Ndjaména, marionnettes habituelles à la besogne gluante, ne pouvait non plus leurrer personne : Macky Sall, Mohamed Bazoum, et bien d’autres qu’il fallait dépêcher auprès d’un bébé Déby hésitant sur ses décisions ; tout cela sous l’œil torve d’Alassane Ouattara suivant à distance. Et pour couronner le tout, le géant nigérian accouru à la rescousse pour l’investiture précipité de bébé Deby, certainement en retour d’ascenseur pour services rendus par la coloniale mercénarisée dans la lutte contre Boko-Haram. Pendant ce temps de souveraine distraction nationale, de nouvelles bases françaises, résidus issus des retraits de l’armée française du Mali se sont déployés sur le territoire tchadien avec pour point de mire qui serait, à en croire Bébé Déby lui-même dans une interview rocambolesque, la ruée vers l’or des gisements hallucinants du Tibesti. Bien sûr l’on dira que c’est pour se préparer à contrer la menace russe… bel alibi françafricain. Aucun élu pour se poser la question des autorisations d’installation de ces groupes de soldats français, aucune presse pour s’inquiéter du déploiement sauvage. Au Tchad, l’armée française entre et sort comme dans une auberge espagnole.
Commettre un crime massif pour signer le forfait et mettre en garde contre toute tentative de remise en cause du statu quo ! L’histoire tumultueuse du pays retiendra ce jour fatidique sanglant parmi la centaine d’autres. Kebzabo devrait démissionner, s’il lui restait encore un tout petit bout de dignité… Mais démissionner de quoi ? D’un gouvernement illégitime, né d’une mascarade de dialogue illégitime et dont les conclusions ne reflètent en rien la volonté populaire ? Démissionner d’un gouvernement de transition ? Mais de quelle transition et vers quoi ? Lui qui du haut de sa longue expérience « d’opposant » en a tiré la leçon magistrale que le Tchad n’est pas gouvernable par un président civil et qui, ainsi dénie toute possibilité à un retour à la normalité constitutionnelle ! De toutes façons, il n’y joue de rôle que celui d’écran intelligent, tout ce qu’il a d’ailleurs su faire habilement depuis des décennies, prenant sous séquestre et bâillonnant la grogne populaire tout en servant de faire-valoir au simulacre de démocratie que Déby père prétendait avoir permis. Tout ça pour cela, pour en arriver à un tel massacre ! S’accrocher à tout prix, même à celui du sang des jeunes dont certains ont pu l’accompagner à d’autres moments dans des marches et manifestations qu’il a organisées lui-même ! A moins qu’il ait déjà pacté pour se la couler douce en ses vieux jours ! L’élu du dauphinat intelligent comme Premier ministre de pacotille pendant 12 ans, un pouvoir militaire avec à la tête bébé Déby et qui prendra le temps de se déguiser dans deux ans en civilo-militaire : la marque déposée déjà connue dans ce pays dont Kebzabo dit qu’il n’est pas assez mûr pour organiser une marche pacifique ! C’est bien tentant ! Cela vaut bien la traitrise, hélas !
Et de s’empresser d’accuser pendant sa conférence de presse, ceux qui ont appelé à la marche ! Pas très futé ! Cette façon hâtive de déplacer les responsabilités et de menacer le peuple traqué jusque dans les toilettes, ne trompe personne. C’est toutefois d’une indécence à faire vomir que d’accuser les morts d’être coupables de s’être fait tirer dessus ! Kebzabo, Mahamat Idriss Deby, Gali Ngoté, Macron, ont les mains pleines du sang de ces jeunes tchadiens tombés ce 20 octobre, le front contre la terre de leurs ancêtres !
Pourquoi le peuple sort-il dans les rues pour manifester ? La réponse est si limpide : les gens ne veulent pas d’une succession dynastique d’ une monarchie déguisée et sous le contrôle d’une oligarchie clanique et militaire et affidés, responsable de violence inouïe depuis de nombreuses décennies, incapable de proposer des solutions de développement réel, coupable de crimes politiques et économiques inédits et d’avoir pillé jusqu’au dernier denier public pour s’enrichir honteusement, acheter aux parrains les armes nécessaires à son maintien pernicieux.
Les jeunes ne veulent plus des colonisations française et orientale arabe par proxy et qui ont mis sous le boisseau toutes les velléités d’autonomie, de souverainetés territoriale, alimentaire, monétaire, culturelle. Les jeunes ne veulent plus vivre dans l’indignité, misérables et en esclaves condamnés à la peur quotidienne et à mendier chaque bout de soleil qui apparaît.
Que veut la jeunesse ? Un emploi qui puisse permettre d’envisager un projet de vie, un toit décent où abriter sa famille, des produits alimentaires accessibles, de l’eau saine, de l’énergie pour créer la technologie, un service de santé acceptable, des espaces d’expression de ses talents culturels et scientifiques, un horizon clair dans lequel elle pourra se projeter ! Juste un peu de justice sociale ! Pour rester chez soi sur sa terre et y vivre paisiblement.
Juste un peu de dignité, juste un peu de liberté ! Tout ce qui désormais mobilisera la jeunesse de partout en Afrique, au Mali, au Niger, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire… et aussi au Tchad qui n’est pas une exceptionnalité comme le clament criminels et louvoyeurs ! Les mêmes causes produisent les mêmes effets ! La vague ne s’arrêtera plus jamais, sera une déferlante, invitée ou non par des leaders à manifester. Elle sait en son âme et conscience que c’est d’elle-même que dépend sa libération et sait aussi en mesurer le prix à payer.
QUEL DESTIN POUR ALIOU SALL ?
Sans doute faudra-t-il compter avec lui dans les prochains mois, car tout discret qu’il est, l'ancien édile de Guédiawaye et ex-président des maires du Sénégalne ne manque ni de capacités ni de courage, encore moins d’ambitions
Depuis le fameux reportage de la BBC en 2019, son nom ne fait plus tant que cela le buzz. Lui, c’est Aliou Sall, ancien maire de Guédiawaye et ex-président des maires du Sénégal. Mais les apparences, en politique, peuvent être trompeuses. Sans doute faudra-t-il compter avec lui dans les prochains mois, car tout discret qu’il est, Aliou Sall ne manque ni de capacités ni de courage, encore moins d’ambitions.
Aliou Sall, ancien Maire de Guédiawaye et frère du président Macky Sall, a-t-il dit son dernier mot ? Rien n’est moins sûr. L’homme, qui avait été attaqué de façon bien rude par la BBC au point de créer un véritable tollé en juin 2019 autour de l’affaire Petrotim/Frank Timis, est toujours debout.
Qui ne s’en souvient pas ? Le frère du président avait été accusé, dans la vidéo d’environ 11 minutes, d’avoir fait main basse sur les droits d’exploration de deux grandes concessions pétrolières et gazières sénégalaises. Dans le reportage de la chaine anglaise, les accusations sont rudes.
Après l’accession au pouvoir de Macky Sall, une enquête avait été ouverte, selon la reporter de BBC Afrique. Il a été alors prouvé que ‘’les concessions devraient être retirées à Timis’’. ‘’Mais Macky Sall a autorisé Frank Timis à les garder’’, avait dit la journaliste. ‘’L’accord était suspect, parce que Frank Timis a nommé le frère du président à un haut poste de responsabilité, alors qu’il n’a aucune expérience dans l’industrie énergétique’’, ajoute-t-elle.
En outre, la BBC avait exhibé le contrat d’Aliou Sall. Il y est mentionné qu’il a reçu 25 mille dollars par an et ce pendant cinq ans. Ce qui fait un total d’un million cinq cent mille dollars. Il était aussi dit que ‘’le rachat des actions de Frank Timis par British Petroleum (BP) s’élèverait à 250 millions de dollars, soit environ 150 milliards F CFA.
Après la tempête…
Le frère du président s’était largement défendu, démentant toutes les allégations portées contre sa personne. Pour lui, le reportage réalisé par la chaine anglaise est fait à dessein. ‘’Lors de la préparation de cette émission, j’ai apporté des réponses très claires à la BBC et à l’équipe de Panorama, par le biais de mes avocats. Je constate, après avoir regardé cette vidéo, que la BBC n’a pas voulu tenir compte de mes réponses’’, dixit-il.
Dans la même veine, il martelait bien : ‘’Je n’ai jamais reçu directement ou indirectement, de la part de Timis Corporation, un quelconque paiement, à travers Agitrans, une société créée en 2011 et dont l’existence est signalée comme toute entreprise créée au Sénégal sur le site de l’Apix et qui n’est plus active depuis que je travaille pour le gouvernement du Sénégal.’’
La seule affirmation de BBC Afrique qu’avait partagée Aliou Sall, est le montant de son salaire. Encore que là, il trouve la démarche inélégante. ‘’Mon salaire, injustement révélé par la BBC, car il s’agit d’un contrat privé, donc confidentiel, n’est en rien illégal. J’avais des collègues dans la même entreprise qui percevaient plus que moi, d’autres autant et d’autres moins. Ce salaire est totalement conforme à la pratique dans le milieu professionnel du pétrole’’.
Passé cette tempête où il a quand même laissé des plumes, Aliou Sall, malgré les apparences, se refait une santé, loin des bruits et des meetings. La semaine dernière, assez discrètement, Aliou Sall a fait une tournée dans les familles religieuses avec une délégation très soft.
Nourrit-il d’autres ambitions, après avoir perdu (?) la mairie de Guédiawaye ? L’ancien maoïste, qui a milité plus longtemps que son frère au sein d’And-Jëf où d’ailleurs il conserve de solides liens, a visiblement un agenda non déclaré. Et sans doute la discrétion dont il bénéficie depuis son éviction de la Caisse des dépôts et consignations (où il a été remplacé par Cheikh Tidiane Ba, ancien Directeur général de la Direction générale des Impôts et des Domaines) l’aide à mailler en toute tranquillité.
Assez indépendant d’esprit, il ne compte pas sur l’ombre du président pour se faire. Certaines indiscrétions laissent d’ailleurs croire qu’il n’est pas tant que cela en phase avec le président Sall, même s’il ne veut pas le gêner. Il n’aurait pas non plus les meilleures relations avec une partie de sa belle-famille, mais s’en accommode volontiers. Son mouvement, Rencontres nationales des forces républicaines pour le travail (Renfort), lancé en février 2021 avec la complicité du fraîchement élu maire de Kolda Mame Boye Diao, n’a pas connu une grande médiatisation. Ce, semble-t-il, par stratégie politique. Le mot d’ordre semble être ‘’discrétion et efficacité’’, selon les termes mêmes d’un membre influent du mouvement.
‘’Battu’’ à Guédiawaye, sevré de tous les postes stratégiques du gouvernement, victime de sa parenté avec le président Sall, Aliou Sall n’a sans doute pas dit son dernier mot.
L'APPUI DE L'OCP AU SENEGAL
Le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye a pris part hier à Diamniadio à la cérémonie de remise de don de 25 000 tonnes d’engrais de l’Office Chérifien des Phosphates (Ocp).
Le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye a pris part hier à Diamniadio à la cérémonie de remise de don de 25 000 tonnes d’engrais de l’Office Chérifien des Phosphates (Ocp). Ce don destiné aux petits exploitants agricoles, est une instruction de sa majesté Mohamed VI visant à soutenir les efforts du Sénégal dans sa lutte contre l’insécurité alimentaire.
L’Office chérifien des phosphates (Ocp), le géant marocain des engrais, a remis hier un don d’engrais de 25 mille tonnes au ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. Ces produits destinés aux petits producteurs sont composés de 10 mille tonnes de Di ammonium phosphate (Dap), 5 mille tonnes de Triple super phosphate (Tsp) et de 10 mille autres tonnes d’engrais qui seront vendues à prix réduits.
Ce don est une directive royale qui vise à soutenir la politique de souveraineté alimentaire du Sénégal et à lutter contre l’insécurité alimentaire. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri et le directeur de la filiale de l’Ocp en Afrique de l’Ouest. Lors de son discours, le ministre Aly Ngouille Ndiaye a magnifié les actions et les initiatives de solidarité du Roi Mohammed VI, notamment dans cette conjoncture difficile marquée par un contexte mondial du coût élevé des engrais. « Cette relation fraternelle se traduit par une coopération étroite entre le ministère de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire et l’Ocp, un leader mondial des engrais, à travers des conventions et des activités techniques, relatives à la fertilité des sols et des engrais », a déclaré M. Ndiaye.
Quant au diplomate marocain, il a souligné que le Roi du Maroc a fait de la sécurité alimentaire une « priorité stratégique » pour son pays et pour l’Afrique. « Aujourd’hui, le Maroc est fier d’être au cœur d’un partenariat solide dans la fourniture d’engrais, le soutien aux agriculteurs africains et le partage d’expertise dans le domaine agricole avec les pays frères et notamment le Sénégal, en vue d’évoluer, ensemble, vers des systèmes agroalimentaires efficaces, résilients et durables », a affirmé l’ambassadeur Hassan Naciri, avant d’ajouter que le Royaume chérifien demeure disponible à accompagner le Président Macky Sall dans son combat pour la souveraineté alimentaire. Dans le cadre de ce don, les agriculteurs sénégalais vont bénéficier d’une formation sur les bonnes pratiques agricoles, les recommandations spécifiques d’engrais de qualité ainsi que les solutions de financement.
LUTTE CONTRE LE TERRORISME, LA LEÇON DU SÉNÉGAL
Interpellé sur la crise au Tchad, ce vendredi, le chef de la Brigade anti-terroriste de la Division des investigations criminelles (DIC), Babacar Mbaye Diouf, a décrit « une situation compliquée. »
Interpellé sur la crise au Tchad, ce vendredi, le chef de la Brigade anti-terroriste de la Division des investigations criminelles (DIC), Babacar Mbaye Diouf, a décrit « une situation compliquée. » Dans la mesure où elle fait partie des facteurs qui constitue un terreau fertile pour les groupes armés, a-t-il justifié : « Ça constitue ce qu’on appelle des terreaux fertiles. C’est des conflits à l’interne, que les groupes criminels vont exploiter au détriment de la population. C’est ce qu’on appelle les couveuses locales. Il y a toujours un problème de société, sécuritaire ou bien un conflit ethnique… Il y a toujours un facteur qui constitue un terreau fertile pour ces groupes armés. La situation que vous avez citée au Tchad peut effectivement entrer dans le cadre de cette menace. »
Le commissaire de police, parmi les participants sénégalais, s’exprimait, ce vendredi 21 octobre, lors de la cérémonie de clôture de formation de militaires et gendarmes sénégalais et de la sous-région, par le Fédéral bureau of investigation (Fbi). Après le Niger, le Mali et la Mauritanie, le Sénégal a abrité, cette semaine, la 4e session de l’International exécutive program (IEP) pour l’Afrique, de renforcement de capacités des forces de l’ordre, de sécurité et de défense, composés de la police et de la gendarmerie, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Afrique. Sur les 20 participants, dont 5 par pays, la Mauritanie compte un magistrat dans sa délégation.
À l’occasion, Babacar Mbaye Diouf insistera sur le fait qu’il « faut accentuer la coopération pour que les pays travaillent ensemble en matière de partage d’informations pour ne pas laisser la lutte à un seul pays. »
Dans ses propos, le nouvel ambassadeur des États-Unis d’Amérique auprès de la République du Sénégal, Michael Raynor, ne dira pas le contraire, déclarant « que l’instauration d’une paix durable dans la région n’est possible que lorsque des responsables dévoués de l’application des lois travaillent au-delà de leur frontière respective. » Pour lui, « il est dès lors évident que l’absence de dialogue et de partenariat entre les pays peuvent servir de tremplin aux groupes terroristes et criminels pour financer ou mener des activités illicites. Il est impossible d’éradiquer les trafics d’êtres humains et celui des armes si les gardes frontaliers de nos pays ne communiquent pas entre eux afin de surveiller les mouvements de trafiquants et de démanteler les filières existantes. »
L’américain de poursuivre : « De même, nous n’arriverons pas à endiguer le flux de drogue illégale si les pays où ces substances sont produites ne coordonnent pas leurs actions avec celles des pays où ces substances transitent et où elles sont consommées. » Par conséquent, a-t-il tranché : « nous ne serons pas en mesure de protéger les innocents contre le fléau du terrorisme que si nous renforçons la sécurité, la stabilité partout dans la région. Nous espérons que les techniques, stratégies et plans d’action sur lesquels vous avez travaillé ensemble, cette semaine, et au cours des formations précédentes, au Niger, en Mauritanie, au Mali, vous aideront à renforcer l’efficacité opérationnelle de vos agences et organisations dans vos pays respectifs. Nous espérons que les liens solides que vous avez eus à tisser au cours de cette formation vont perdurer et aider les organes chargés de l’application de la loi dans vos pays à approfondir la communication et la coordination nécessaires à la réalisation de vos objectifs en matière de sécurité ».