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12 juin 2025
PAP NDIAYE, KYLIAN MBAPPÉ, QUAND LA FRANCE PRONONCERA-T-ELLE ENFIN CES PRÉNOMS CORRECTEMENT ?
Papé Ène-Diaye, Kylian Ème-Bappé, Denis Sassou Ène-guesso… En France, ces patronymes sont souvent écorchés. Comme si l’apprentissage des usages linguistiques et phonétiques africains était un défi insurmontable
Le premier a des origines à la fois françaises et sénégalaises ; l’autre est le fils d’un père né à Douala (Cameroun) et d’une mère d’origine algérienne, elle-même née à Bondy (Seine-Saint-Denis).
Ène-golo Kanté ou Abdoulaye Vade
Mais au cours de la semaine écoulée, un point en commun a réuni Kylian Mbappé et Pap Ndiaye : l’incapacité congénitale des commentateurs français à prononcer correctement leurs noms de famille respectifs. Et pourtant, c’est dès 1659 que les Français ont établi un premier comptoir à Ndar, cette ville sénégalaise qu’ils allaient rebaptiser du nom d’un de leurs rois et dont ils allaient faire ultérieurement la capitale de l’Afrique-Occidentale française (AOF) : Saint-Louis. Une ville où chaque habitant ayant « fait les bancs » est, lui, en mesure de prononcer correctement le nom de son ancien bourreau colonial, qui a laissé son nom en héritage au pont emblématique qui relie le continent à l’île abritant la ville historique : Faidherbe.
À la loterie franco-africaine, l’auteur de ces lignes peut s’estimer heureux. « Ba », n’est-ce pas le premier phonème enseigné aux écoliers français, dès le cours préparatoire ? B-A : BA. Les choses sont en revanche bien plus délicates pour Pap Ndiaye et Kylian Mbappé, sans parler de quelques-uns de mes amis de jeunesse : l’écrivain Wilfried N’Sondé (né au Congo), le photographe de presse Vincent Nguyen (au patronyme vietnamien), mon presque frère Ulysse N’Goubayou (grec d’adoption) ou encore ma collègue à Jeune Afrique Aurélie M’Bida (ces deux derniers patronymes étant d’origine camerounaise).
Anonymes ou célèbres (le footballeur Ène-golo Kanté, le président congolais Denis Sassou Ène-guesso ou même, dans une autre configuration, l’ancien président sénégalais Abdoulaye Vade – le « W » de son nom étant lu comme comme dans « Wagon » et non comme dans « Western »), combien sont-ils, sur le continent, à se faire « tympaniser » quotidiennement par ces distorsions ineptes dont les toubabs ont le secret ?
Pas d’effort d’adaptation
Pour un Français, la prononciation correcte de deux consonnes consécutives au début d’un patronyme africain semble en effet un défi bien plus difficile à relever que remporter la Coupe du monde de football ou combler le trou de la Sécu. Aussi les associations de consonnes en début de mot (« Ng », « Nd », « Mb ») sont-elles régulièrement dénaturées par les Français de France. Il était donc temps, concomitance de l’actualité entre Kylian et Pap oblige, de crier ce ras-le bol : « Doy na ! » (en wolof) ; « Ya Basta ! » (en espagnol)… Bref : « Ça suffit ! »
« La prononciation défectueuse des patronymes africains, commençant par Mb-, Nd- ou Ng- notée chez les Français peut être liée à une absence de conscience phonologique, analyse Sému Juuf, doctorant en sciences du langage et traduction à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, au Sénégal. Dans le système éducatif français, la bonne articulation de certains sons n’est pas enseignée, ajoute-t-il. Dans les substantifs et noms propres français, l’on ne retrouve pas ces phonèmes. »
De 1993 à mars 2014, Essaout était longtemps resté dans l’anonymat. Mais, le 4 avril de la même année, le cours de ce « petit » village a complètement changé avec l’arrivée au trône de l’actuel Roi, Silondébile Sambou, qui inscrit sa démarche
De 1993 à mars 2014, Essaout était longtemps resté dans l’anonymat total. Mais, le 4 avril de la même année, le cours de ce « petit » village a complètement changé avec l’arrivée au trône de l’actuel Roi, Sa Majesté Silondébile Sambou, qui inscrit sa démarche et sa méthode dans la continuité. Voyage dans l’antre de l’autre Royaume du département d’Oussouye qui existe depuis des siècles.
Essaout, avec son paysage si attrayant, n’était pas trop connu du grand public avant 2014. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Perdu dans les forêts de rôniers, ce village si accueillant, situé dans la commune de Santhiaba Manjack et qui s’étend vers les rizières et le cours d’eau, abrite l’un des Royaumes du Kassa. Dans le département d’Oussouye, en plus de celui-ci, il y a le Royaume d’Oussouye dont le bois sacré se situe non loin de l’ancienne gare routière, celui de Mlomp, mais également de Kalobone dont le trône est en vacance (le Roi Sihang Ediam Djibalène étant décédé en octobre 2014). Pour s’y rendre, il faut, à partir du village de Diakène Diola, emprunter une route latéritique plus ou moins en bon état. Ce mardi 23 août, nous avons entrepris ce voyage vers ce Royaume. Sur le long de la route qui mène à Essaout, distante de moins de 10 kilomètres, des champs de patate, des plantations d’anacardiers et de vastes étendues d’arachide sont à perte de vue. Ce périple est loin d’être pénible. Après seulement quelques minutes de route, nous découvrons de loin de grands manguiers et fromagers géants. C’est « likoukine » (les premières habitations d’Essaout). C’est ici où les Essaoutois avaient habité en premier avant de se déplacer vers le site actuel. À gauche de cet endroit, aujourd’hui inhabité et englouti par les forêts, l’ancien bois sacré, mais aussi « sinkoo », leur cimetière. C’est une petite distance qui sépare « likoukine » au village d’Essaout. Nous dépassons ces anciennes habitations et continuons notre progression vers ce hameau qui compte en son sein cinq quartiers, dont Ekaffe, Etouta, Kheuneute, Djiloubougaye et Eguéguémosse. Deux minutes plus tard, nous entrons à Essaout. À notre montre, il faisait 10 heures 23 minutes. Juste à droite de l’entrée du village, une vaste forêt verdoyante au sein de laquelle trône de grands arbres. C’est le bois sacré ou la demeure de l’actuel Roi d’Essaout, Sa Majesté Silondébile Sambou.
UN MYTHE JAMAIS DÉSACRALISÉ
Bienvenue dans l’autre royauté du Kassa. L’une des plus anciennes. Dans l’histoire, Essaout avait été envahi à deux reprises par Oussouye, du temps du Roi Diankeubeu, puis par Niomoune. Et les habitants avaient été contraints de quitter leur village pour trouver refuge ailleurs. Cependant, ils trouvaient toujours le moyen de revenir sur les terres de leurs ancêtres. En cette matinée du mardi 23 août, un calme olympien règne dans Essaout. Dans une boutique implantée en face du bois sacré, nous y avons trouvé Néo Diédhiou. C’est lui qui nous a indiqué le chemin qui mène au domicile du Roi, là où il vivait avec sa famille bien avant qu’il ne soit désigné pour prendre les rênes du Royaume. Tout le village ou presque s’est vidé de ses occupants. C’est la période des travaux champêtres. D’ailleurs, la nuit de lundi 22 à mardi 23 août, le ciel y a véritablement ouvert ses vannes au grand bonheur des populations qui veulent terminer très vite la culture du riz avant le démarrage des événements festifs, notamment la lutte traditionnelle inter-villages et autres soirées culturelles. Ce jour-là, nous avons eu la chance de trouver le Roi Silondébile Sambou dans son ancienne demeure « liboutong » et non pas dans son Palais royal. Il était sorti pour aider les enfants à détacher son troupeau. S’il était à l’intérieur du bois sacré, il fallait faire appel à un membre de la Cour royale ou un initié pour nous y conduire. Il faut impérativement un intermédiaire, car personne n’y met les pieds sans être accompagné. C’est interdit (« nieyi nieyi », en diola), aux yeux de la religion traditionnelle. Dans toute la capitale départementale, et même au-delà, tout le monde le sait et nul n’est censé ignorer cette loi édictée par les ancêtres. Ce mythe ne sera jamais désacralisé, pour rien au monde. D’ailleurs, une fois à l’intérieur du bois sacré, il y a une cour exclusivement réservée aux visiteurs et les non-initiés dans la mesure où personne n’a le droit de pénétrer dans la résidence du Roi tenue secret et implantée loin des regards. C’est tout le sens du « nieyi nieyi », le maître-mot dans ce Royaume.
UN ROYAUME, MAIS PAS UNE MONARCHIE
Dans le département d’Oussouye, la royauté est différente de celles en Occident, par exemple, où depuis le XVIIe siècle, celles-ci sont considérées comme des régimes politiques. Pour ce cas précis, c’est seulement une personne qui exerce son plein pouvoir. Par contre, dans le Kassa, le Roi Silondébile Sambou a certes une autorité suprême, mais ne décide jamais seul. Au sein du bois sacré, il y a toute une organisation. Le Roi ne peut, en aucun cas, s’autoproclamer Roi. Pour le cas d’Essaout, c’est la famille Batéfousse qui installe le Roi. Avant de prendre une décision quelconque, Sa Majesté a l’obligation de consulter les membres de la Cour royale. Celle-ci est composée de trois familles. Il s’agit de Kheuneute, Ekaffe et Etouta. Le Royaume fonctionne comme un Gouvernement dont les Ministres sont nommés dans ces trois familles qui composent, en tout, la famille Batéfousse. Dans ce Gouvernement, tous les membres sont d’égale dignité. Mais, celui considéré comme le chef est celui qui est chargé de verser le vin de palme au moment de consulter le fétiche. Le trône est tournant, mais les fils du Roi ne seront jamais rois.
RÉGULATEUR SOCIAL ET MÉCANICIEN AU TRÔNE
Dans la société traditionnelle diola, le Roi a de lourdes responsabilités. Au-delà d’incarner un leadership fort et de gagner la confiance des populations, sur ses épaules, repose la mission de pacifier les nouveaux conflits qui surgissent au quotidien dans les villages qui sont sous sa tutelle. Chef coutumier suprême par excellence, il prie, tous les jours, pour que la paix règne dans tout le département, la région de Ziguinchor, la Casamance et tout le pays. De plus, Sa Majesté le Roi Silondébile Sambou use de toute sa diplomatie pour résoudre les différends, notamment les litiges fonciers. Il y a quelques années, il a définitivement réglé le problème entre Diakène Diola et Essaout qui se battaient pour le contrôle des hectares de terres. Avant de présider aux destinées du Royaume d’Essaout, le Roi Silondébile, auparavant Justin Sambou, intronisé le 4 avril 2014, après 21 années de vacance du trône, n’a jamais su qu’il allait porter un jour tout le peuple « essoubouhang » et agir en même temps sur certains villages qui se situent en terre bissau-guinéenne. Cette année-là, c’est un nouveau chapitre de sa vie qui s’est ouvert. Ainsi, il met une croix sur ses habitudes et occupations d’antan. Titulaire d’un Certificat de mécanique de la septième catégorie poids lourd et léger, le Roi Silondébile Sambou voulait s’exiler aux Pays-Bas, en 1996, au terme de sa formation. Sur place, il devait travailler comme transitaire. D’ailleurs, certains de ses camarades de promotion avaient été coptés par les Hollandais et un autre est parti en Belgique. Brillant mécanicien, il était le seul à être recalé. Pourquoi ? « À ce moment-là, j’avais du mal à comprendre. Je me disais, mais pourquoi mes camarades sont partis sauf moi. Ce n’était pas possible. J’avais remué ciel et terre pour pouvoir être de ce voyage. J’ai tout fait pour quitter au moins ma région natale et monnayer mon talent ailleurs. Mais, j’étais toujours à la case de départ. En revanche, au mois d’avril 2014, j’ai tout compris », confie-t-il avec un brin de sourire. Le fétiche ne voulait pas qu’il bouge. Dans sa famille, les sages savaient déjà que c’est lui qui allait diriger le Royaume. Mais, lui n’en savait rien du tout parce que ces derniers n’ont pas le droit de le lui dire.
Après ce voyage avorté, il décida de rester dans le domaine de l’automobile. Il avait son propre taxi « clando » et travaillait pour son compte. En avril 2014, arrive le moment le plus redouté : son intronisation, synonyme de fin de carrière et d’une ère. Un autre devoir l’appelle. Un autre sacerdoce pas du tout facile. Une charge plus complexe. Neuvième Roi de la famille Kamanang et successeur du défunt Roi Sihangounew Diatta, de la famille Ekaffe (choisi par les sages parce que personne ne pouvait assurer cette fonction dans la famille Sambou), Sa Majesté le Roi Silondébile Sambou joue pleinement son rôle. Il dit ne rien regretter, bien au contraire. « J’ai quitté l’école en 1990, après l’obtention de mon Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee). Ensuite, j’ai fait 10 ans dans la mécanique automobile. Vous savez, je n’ai jamais su que j’allais être porté à la tête du Royaume d’Essaout. Je n’y jamais pensé. Mais, de tous mes trois autres frères, j’ai été choisi par les sages et je ne peux m’y opposer. Cette chose est mystique. On ne peut vous l’expliquer. Cela fait huit ans que j’endosse cette responsabilité sans aucun regret. C’est une fierté », soutient le successeur du Roi Sihangounew Diatta.
Issue d’une fratrie de neuf personnes (quatre garçons et cinq filles), « Maane », comme l’appellent affectueusement les Diolas en signe d’allégeance et de respect, est le cinquième. Très jeune au moment de son intronisation, Silondébile Sambou se dit prêt à se battre au quotidien pour une Casamance et un Sénégal prospèrent.
La coalition Benno Bokk Yaakaar même si elle a obtenu Pape Diop dans son escarcelle devrait avoir le triomphe modeste parce que cette prise ne change en rien la réalité politique post-31 juillet. C’est le point de vue des Sénégalais interviewés à Dakar
Il est en quelque sorte le sauveur du camp présidentiel qu'il a rejoint après les dernières législatives du 31 juillet 2022. Pape Diop, le leader de Bokk Guis-Guis en décidant de rejoindre le pouvoir lui permet ainsi de pouvoir retrouver sa majorité pour gouverner.
Mais pour des Sénégalais, la décision de Pape Diop ne change en rien le message clair que les citoyens ont voulu exprimer au président Sall lors de ces dernières élections. Au dela de Pape Diop, quelle que soient les nouvelles prises de BBY, la réalité politique post-législative demeure inchangeable et inchangée.
D’ailleurs les avis restent divergents sur cette trouvaille entre le chef de file de Bokk guis-guis et la majorité présidentielle.
Les Sénégalais rencontrés dans les rues de Dakar sont partagés sur cette décision de l’ancien maire de Dakar resté dans l’opposition depuis la perte du pouvoir en 2012 par le régime de Wade dont il était un des piliers.
CES IDENTITÉS REMPLIES DE MYTHES ET DE SENS
Au-delà de permettre la distinction entre les personnes, le nom constitue l’identité de chacun, du Peul au Sérère en passant par le Wolof et le Diola. Les religions révélées ont aussi joué leur partition dans le choix de ces dénominations
Un prénom raconte une histoire. Il est la première note dans la vie d’un enfant, le définit et le caractérise. Mais, derrière cette dénomination, se cache tout un mythe, selon les ethnies, car elle en dit plus que ce qu’elle veut montrer. Au-delà de permettre de faire la distinction entre un tel et un tel, le nom constitue l’identité de chacun de ses membres, du Peul au Sérère en passant par le Wolof et le Diola. Les religions révélées ont aussi joué leur partition dans le choix de ces dénominations souvent si singulières.
« Quel est ton nom ? » demande le surveillant en le fouettant sans pitié, et l’esclave de répondre : « Mon nom est Kunta Kinte », les pieds et les mains attachés. Le fouet s’abat de nouveau sur lui, jusqu’à ce qu’il dise que son nom est Toby et non Kunta Kinte. Cette scène de l’épisode 1 de la mini série sur l’esclavage, Roots (Racines), sortie dans les années 1970, montre l’attachement de Kunta Kinte à son nom de naissance. Cela reflète son appartenance ethnique et ses origines dont il n’était pas prêt à se départir pour adopter le nom Toby choisi par son maître. C’est ce qu’a aussi voulu montrer feu Abass Diao dans son Mémoire d’études publié à l’École nationale supérieure des bibliothèques en France, dans les années 80, sur l’étude des noms sénégalais. Le prénom est, d’après l’auteur, un signe d’appartenance ethnique. De ce fait, il remplit différentes fonctions. Il y a, selon lui, tout un symbolisme autour de la grossesse de la femme, de la naissance et du nom donné à l’enfant. Cela explique les choix des prénoms que l’on retrouve uniquement dans une ethnie bien donnée et dans un contexte précis.
Talisman contre la faucheuse
Bougouma (je ne t’aime pas), Amul Yakaar (sans espoir), Ken Bugul (personne n’aime), Biti Loxo (l’extérieur de la main), Yadikoon (tu étais venu) ou encore Sagar (tissu sans valeur) sont autant de prénoms qui, à première vue, font sourire et peuvent même susciter des moqueries, car inhabituels, voire rares. Mais, le prénom est un boubou qu’on peut difficilement enlever. Malgré sa singularité, il revêt un sens particulier. Ndèye Codou Fall Diop explique que ces dénominations ont la même source. L’enseignante en écriture wolof au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) renseigne que ces noms sont donnés à des personnes dont la mère accouche et que son enfant meurt de façon répétée ou perd des enfants à bas-âge. Les prénoms dits « yaradaal » sont toujours présents dans la société wolof et sont des noms conjuratoires attribués à des enfants pour éviter leur mort précoce dans un contexte familial de décès juvéniles à répétition.
Les anthroponymes antinomiques sont présents chez les Halpulaars et sont destinés à « vaincre » la mort. « Nous avons des prénoms tels que Tekkere, assimilé à un morceau de tissu sans valeur, ou encore Ndoondi qui veut dire cendre », affirme Papa Ali Diallo, spécialiste en sciences du langage. Il peut y avoir une motivation à l’antinomie pour décrédibiliser en apparence l’enfant et le dévaloriser. Mais, cela représente, selon le linguiste, une stratégie pour assurer sa survie.
Les Sérères ont aussi des prénoms ayant trait à la mort comme Gaskel, Honan ou encore Nioowi. « On exorcise la mort en l’intégrant dans le nom du nouveau-né pour tromper les forces de la mort », explique Sobel Dione, un adepte de la culture sérère aux textes très lus sur le réseau Facebook. Felwine Sarr, Mouhamed Mbougar Sarr ou encore Léopold Sédar Senghor sont des noms familiers et les personnes qui les portent ont brillé par leur intelligence. Cependant, derrière ces figures, se cachent des anthroponymes lourds de sens. Felwine désigne celui qui est aimé de tout le monde ; Sédar, celui qui n’aura jamais honte, et Mbougar signifie celui qu’on n’aime pas. Ils tracent, dès la naissance, la trajectoire des bambins et influent sur leur vie. Dans la culture sérère, ces noms sont très répandus, d’après Sobel Dione. Le passionné de la culture sérère soutient que le prénom et le nom sont constitutifs de la personne dans cette ethnie. Il est plus qu’un signe, il est une figuration symbolique de la personne. « Le prénom situe l’individu dans le groupe, il représente le corps, l’âme, le totem », fait savoir ce dernier. Sobel Dione cite comme exemples des noms comme Ngor qui veut dire le vrai homme, Sobel qui signifie celui qui précède tout, Fakhane pour désigner la gentille, la tendre, Mossane, la belle, ou encore Ñokhor, le bagarreur.
L’attribution du prénom intervient entre un et six ans chez les Diolas, d’après les explications de Paul Diédhiou. L’anthropologue de formation renseigne que cette singularité se traduit par le fait que par le prénom, on peut appréhender les notions d’enfer, de paradis et de réincarnation. Ceci renvoie également à la singularité du prénom diola qui « meurt » (kukét) avec la personne qui le porte si toutefois cette dernière décède à la fleur de l’âge. « C’est un sacrilège que de nommer une personne qui meurt jeune. C’est pour cette raison que l’on prend la précaution de prénommer les enfants entre un et six ans », relève-t-il.
Une marque distinctive
Les qualificatifs des prénoms sont aussi retrouvés chez les Peuls avec des anthroponymes honorifiques, tels que Ceerno pour dire savant/enseignant, Elimaan pour dire imam. Selon les explications de Pape Ali Diallo, spécialiste en sciences du langage, il existe, dans ce même registre, des appellations comme Malaado désignant celui qui est béni, Mawɗo signifiant homme mature, Cellu pour celui qui est en bonne santé, entre autres. Gora pour brave homme, Serigne désignant savant, Gorgui signifiant homme mature, Soxna pour désigner une épouse ou encore Magatte pour femme ou homme mature, sont autant de noms qualificatifs retrouvés chez les Wolofs.
Le prénom se basant sur un des traits de l’enfant est retrouvé également chez les Diolas. À titre d’exemple, Paul Diédhiou, anthropologue de formation, cite des noms tels que Djalissa qui désigne un enfant chétif, Djamissa qui signifie chétive pour une enfant, Akodji pour désigner le vilain ou encore Anatolediakaw pour la vilaine.
« Un des critères pour déterminer le moment à partir duquel on attribue un prénom à un enfant est la marche », explique Paul Diédhiou. L’enseignant-chercheur à l’Université Assane Seck de Ziguinchor relève que lorsqu’un enfant sait réellement marcher ou courir, il peut se voir attribuer un prénom. Ainsi, jusqu’à ce stade, le bambin n’en porte pas.
LE FLEUVE SÉNÉGAL SE RAPPROCHE DE SA COTE D'ALERTE
Le fleuve pourrait déborder à Matam (nord-est), dans les prochaines heures, si la montée des eaux se poursuit avec le même rythme qu’actuellement, a alerté le ministère de l’Eau et de l’Assainissement
Le fleuve Sénégal pourrait déborder à Matam (nord-est), dans les prochaines heures, si la montée des eaux se poursuit avec le même rythme qu’actuellement, a alerté le ministère de l’Eau et de l’Assainissement.
‘’(…) les données concernant le fleuve Sénégal recueillies ces dernières heures au niveau de la station hydrométrique de Matam indiquent une montée progressive qui se rapproche de plus en plus de la cote d’alerte, qui est de 08 mètres. En effet, le niveau de l’eau, qui était à 6,69 mètres le 24 août à 18 heures à la station de Matam, est monté à 7,40 mètres ce [samedi] 27 août 2022 à 10 heures’’, indique-t-il dans un communiqué de presse.
Il avertit que ‘’si la tendance actuelle se poursuit dans les prochaines heures, des débordements du cours d’eau pourraient survenir dans cette localité’’.
‘’Compte tenu de ces informations, poursuit le ministère, les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords du fleuve Sénégal sont invités, parallèlement aux diligences que l’Etat aura à entreprendre, à observer une vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés au débordement du cours d’eau.’’
Le ministère signale que pour le fleuve Gambie, le niveau de l’eau ‘’connaît présentement une tendance baissière à Kédougou, Mako et Simenti’’. En revanche, il ‘’est légèrement en hausse à Gouloumbou sans être préoccupant car encore loin de la cote d’alerte’’.
LA CONFÉRENCE MSGBC S’OUVRE LE 1ER SEPTEMBRE
La deuxième édition de la conférence-exhibition MSGBC Oil, Gas and Power se tiendra du 1er au 2 septembre 2022 au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD),
Dakar, 25 août (APS) – La deuxième édition de la conférence-exhibition MSGBC Oil, Gas and Power se tiendra du 1er au 2 septembre 2022 au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD), annonce un communiqué parvenu à l’APS.
"L’avenir du gaz naturel : La croissance grâce aux investissements stratégiques et à la réglementation" est le thème autour duquel est articulée cette rencontre organisée par Energy Capital and Power (ECP) et placée sous le haut patronage du chef de l’Etat, Macky Sall.
Elle est organisée sous l’égide du ministère du Pétrole et des Energies, en partenariat avec le COS-PETROGAZ (Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz) , PETROSEN (Société des pétroles du Sénégal) et INPG (Institut national du pétrole et du gaz).
‘’Le MSGBC, comme son abrégé l’indique, rassemble des pays de la sous-région que sont la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry’’, précise le communiqué. Il annonce que ‘’d’importants investisseurs étrangers, avec des délégations venant des États-Unis, d’Australie, d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient sont attendus à cette rencontre, ainsi que des représentants d’autres pays africains comme le Maroc et la Côte d’Ivoire’’.
Cette deuxième édition intervient à un moment où ‘’les projets gazier et pétrolier de la sous-région, notamment ceux de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et Sangomar, connaissent des développements très encourageants, dans un contexte historique où le gaz est perçu comme l’énergie de transition par excellence’’.
“Cette deuxième édition du sommet MSGBC Oil, Gas and Power, au moment où son Excellence Monsieur Macky SALL est à la tête de l’Union Africaine, est une bonne occasion pour nous de discuter de manière approfondie sur les questions de transition énergétique équitable, durable et adaptée aux besoins de l’Afrique, pour son développement. Nous avons la chance qu’elle se tienne avant le sommet de la COP 27 prévu au Caire en novembre 2022 (...)’’, a dit Mme Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Energies du Sénégal.
La première édition de la conférence, qui s’est tenue en décembre 2021, a vu la participation de plus de 800 délégués, de plus de 60 intervenants et de 54 représentants des médias, ainsi que des émissaires de 24 pays.
Par Serge Hope
M. LE PRÉSIDENT, OPTEZ POUR LA VOIE DE LA SAGESSE
M. Le Président, aux lendemains des manifestations de Mars 2021, précisément le 08 Mars 2021, vous disiez avoir compris et bien entendu le message de la rue et que vous agirez en accord avec cela.
Je sais que les chances pour que le Président Macky SALL lise ces mots sont minimes, voire inexistantes, mais par devoir moral et citoyen, je me permets de les lui adresser.
M. Le Président, aux lendemains des manifestations de Mars 2021, précisément le 08 Mars 2021, vous disiez avoir compris et bien entendu le message de la rue et que vous agirez en accord avec cela.
Des gens comme moi, même si nous n’avions jamais placé notre espoir en vous, espérions voir un regain de sagesse et un début de changement dans la gestion des affaires publiques. J’espérais en toute sincérité que les choses s’améliorent et que nous allions vers un Sénégal où nous pourrions ensemble vivre les difficultés et les bons moments en toute quiétude malgré nos divergences politiques.
Je dois vous avouer que j’ai vite ravalé cet espoir, j’ai vite compris qu’en vérité votre sortie n’était que pour nous calmer, calmer la rue et malheureusement, nous nous en sortions d’ailleurs avec des menaces et même un an et quelques mois plus tard avec 03 morts dans les mêmes conditions qu’en Mars et toujours ZERO coupable.
Je dois par contre vous avouer que le but de ma note cette fois est plus de vous faire voir ce que vous faite fi de remarquer : le message des urnes.
Contrairement à la rue, les urnes ont cette capacité d’agir de façon très pacifique et silencieuse dans la journée, mais d’être bavardes et brutales aux heures de fermeture des bureaux de votes. En Février déjà M. Le Président, ces urnes vous ont parlé, elles vous ont rappelé le niveau de rejet de la population envers vous et vos collaborateurs, elles vous ont adressé un message que vos partisans ont tenté de voiler sous la peinture d’une carte du Sénégal entièrement aux couleurs de votre parti. Aux temps, j’étais de ceux qui déjà pointaient ce leurre, cette envie de se convaincre d’une chose totalement fausse et inexistante, M. Le Président, en Février, les sénégalais vous ont en effet juste rappelé que le processus enclenché en Mars 2021 dans la rue, poursuivait son cours et que c’était imparable.
J’étais presque convaincu qu’en analysant de façon froide les résultats des élections locales, tout serait fait pour que celles législatives ne se tiennent, je dois avouer que j’étais assez pessimiste, mais vous m’avez agréablement surpris en allant au bout de celles-ci, malgré toutes les tentatives d’empêcher l’expression de la volonté populaire, elles se sont tenues et bien-sûr, les urnes ont encore parlé et cette fois de façon beaucoup plus audible et éloquente. Cette fois, le message apparaît même à ceux qui ne voient, il est limpide et clair, M. Le Président, les sénégalais vous rappellent à une analyse froide de la situation, à ... un peu plus de sagesse.
N’écoutez pas ces collaborateurs qui veulent vous faire croire que vous êtes toujours majoritaire dans ce pays, n’entendez pas le message de ceux qui vous disent M. Le Président que vous auriez droit à une 3e candidature, ils ne vous aiment pas, ils vous mentent et le moment venu, ils seront les premiers à vous quitter, ils vous trahiront et vous vous retrouverez plus seul que jamais.
Je comprends votre silence depuis les résultats des élections législatives, j’entends vos calculs pour diriger l’assemblée nationale et avoir la main mise dessus, mais sauf humilité, permettez-moi de vous lister quelques points que j’estime être sages et sur lesquels vous devriez vous baser pour rouvrir la grande porte qui s’est fermée derrière vous.
1. Souvenez-vous que vous avez une occasion unique de ramener le Sénégal dans le concert des grandes nations démocratiques et collaborant avec l’opposition parlementaire pour faire passer des lois fortes de rupture (mot que vous connaissez bien) dans certaines pratiques qui gangrènent notre jeune nation (corruption, gabegie, abus de pouvoir...)
2. Dites clairement aux sénégalais que vous ne vous représenterez pas une 3e fois comme l’indique la constitution et ainsi, vous libérerez les énergies, que ceux qui ambitionnent de diriger ce pays se positionnent et toujours avec l’assemblée, dans la limite du possible, rendez leurs droits civiques à vos adversaires politiques (ils ne le sont plus) et que "ku men a nodd, mu nodd".
3. Mettez en place un gouvernement de travailleurs, l’heure de la politique pour vous est dépassée. Pour ces 2ans qui vous restent M. Le Président, consacrez svp votre énergie et votre temps à l’amélioration des conditions de vie des sénégalais. Mettez en place des projets structurants dans les domaines de l’emploi, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation que même votre successeur pourra continuer.
Je reste convaincu qu’en appliquant ces trois points M. Le Président, les sénégalais, en 2024, se souviendrons peut-être encore des maux que votre régime aura causé, mais n’oublieront jamais ces deux dernières années et seraient même à mieux de vous refaire confiance en 2029 si l’envie de revenir vous prend.
Vous m’excuserez pour ce texte très long et sûrement pas assez structuré, mais je l’ai écrit de façon spontanée parce que tout ceci me traverse l’esprit depuis plusieurs jours.
Je dois vous avouer que ceci est un rêve pour moi de vous voir emprunter la voie de la sagesse, celle qui, au-delà de tout, mènera notre pays à l’émergence tant souhaitée !
NOUS SOMMES BIEN PRÊTS POUR AFFRONTER LA GUINÉE
Ce samedi au stade Abdoulaye Wade, le Sénégal va affronter la Guinée pour le match aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2023. Faisant face à la presse, le sélectionneur des Lions locaux, Pape Thiaw, demande aux supporters de se mobiliser
Ce samedi au stade Abdoulaye Wade, le Sénégal va affronter la Guinée pour le match aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2023. Faisant face à la presse, le sélectionneur des Lions locaux, Pape Thiaw, demande aux supporters de se mobiliser massivement pour pousser l’équipe. Parce que, dit-il, ça ne sera pas un match facile. « On est serein et bien préparé. On ne s’attend pas à un match facile devant la Guinée qui est une grande équipe. On sait aussi qu’elle vient ici pour faire quelque chose mais nous jouerons devant notre public qui est un avantage pour nous. On s’est bien préparé parce que cela fait deux mois qu’on est ensemble sur plusieurs points.
L’expérience des JSI et COSAFA
Ces deux tournois nous sont beaucoup servis parce qu’il y avait des choses à corriger. On a réussi à les faire. Lors des JSI, l’équipe est montée en puissance avec une défaite, un nul et une victoire. Et en COSAFA, on a terminé à la 3e place dans un tournoi relevé », a-t-il déclaré. À la réponse de la question à savoir est ce que ce match sera une occasion pour briser le signe indien ? Il a rétorqué que : « je ne crois pas au signe indien. On sait que la Guinée est une bonne équipe, mais on sait aussi que les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Nous sommes bien prêts pour affronter cette équipe. La manche aller c’est chez nous, on a envie de partir au Mali avec des points positifs ».
Par ailleurs, le sélectionneur des lions locaux soutient que ce match n’est pas une revanche comme le prétendent certains. « Je dirais que ce n’est pas une revanche parce qu’il reste un match de football. On sait que la Guinée est une bonne équipe qui a terminé 3e lors du dernier CHAN. Même si elle nous a éliminé 3 fois, on fera tout pour éviter. C’est important de ne pas prendre de buts ici. Et de partir avec un avantage », a-t-Il déclaré. Avant de poursuivre : « même si je n’étais pas là lors de ces 3 dernières participations, j’ai beaucoup appris. La Guinée a gagné le Sénégal sur des détails et nous, on évitera tout cela. On veut participer à ce CHAN. On a une dynamique avec le sacre de l’Équipe Nationale A, la sélection féminine et les petites catégories. Et on espère que cela va continuer. Aujourd’hui, ce qui nous tient à cœur, c’est notre football local. On tient à le relever, à montrer le niveau qu’il a parce qu’on a fourni énormément de talents à l’étranger. Mais cela se passe sur le terrain avec des qualifications. Retourner au CHAN passe par la Guinée, on y est », a-t-il également indiqué.
Il faut dire que l’équipe de Pape Thiaw a pris pas mal de buts. Et la remarque faite par le technicien local est quand ils prennent des buts c’est parce qu’il jouait à 10. « Des joueurs étaient blessés ou sortaient. Il y a aussi des erreurs individuelles ce qui arrive souvent. Il faut et avoir une bonne animation défensive et derrière on marque beaucoup de buts », indique encore Pape Thiaw.
DROITS TV, EMEDIA VA INTERNATIONALISER LE COMBAT
Dans son bras de fer juridique avec la Rts pour l’acquisition des droits de retransmission de la Coupe du monde, le Groupe Emedia compte saisir le Tribunal arbitral du sport.
Dans son bras de fer juridique avec la Rts pour l’acquisition des droits de retransmission de la Coupe du monde, le Groupe Emedia compte saisir le Tribunal arbitral du sport.
Le groupe Emedia Invest a acquis les droits exclusifs pour la retransmission des matchs de la prochaine Coupe du monde Qatar 2022. Toutefois, un communiqué de la Rts disant qu’elle a acquis les mêmes droits obligeant la Direction générale et les avocats du groupe Emedia Invest à animer hier une conférence de presse. « Emedia s’est illustré dans ce pays par sa compétence, son sérieux et sa rigueur. Ce n’est pas une télévision de propagande. Elle a pu rafler la mise par rapport à l’appel d’offres qui a été lancé pour diffuser exclusivement la Coupe du monde. Mais il y a un problème parce qu’on nous impose le combat », a dit Me El Hadji Diouf..
Le groupe de presse dirigé par Mamoudou Ibra Kane informe avoir initié une procédure pour défendre les droits de Emedia. « Nous avons des avocats en France et en Suisse qui vont nous rejoindre devant le Tribunal arbitral. Nous ne voulons pas la guerre mais celui qui veut la paix prépare la guerre », a indiqué Me El Hadji Diouf. Par ailleurs, il a soutenu qu’ils ne ferment pas les portes
pour une discussion ou une éventuelle médiation.
Me Bamba Cissé : « On est passé de l’appel d’offres au gré à gré »
Pour Me Bamba Cissé, il s’agit d’un média d’Etat qui s’est accaparé un certain nombre de pouvoirs qu’il ne devait pas avoir. « Les règles de la concurrence ont été faussées. Il y a des choses qui ne sont pas catholiques et qui seront débattues devant le Tribunal arbitral », a-t-il déclaré.
Me Cissé a rappelé que la Rts a été écartée de la course depuis le 3 mai et le 6 juin 2022, Emedia a reçu une lettre qui montre qu’il a gagné et le contrat a été signé le 24 juin. « La Rts ne devait pas revenir dans la course parce qu’ayant été éliminée. New world a sollicité le paiement et au moment où on était en train de gérer le dossier avec nos banques, le 15 août, Emedia apprend des rumeurs, que la Rts a gagné. Ce qui veut dire au moment où ils demandaient à Emedia de payer, ils avaient déjà conclu un contrat avec la Rts », a déploré l’avocat.
Avant de poursuivre : « C’est une forfaiture. On est passé de l’appel d’offres au gré à gré. C’est des anomalies qui feront mouche devant le tribunal arbitral. Par ailleurs, les autres médias ont été lésés parce qu’on devait organiser un autre appel d’offres si Emedia est éliminé. Ça fausse la concurrence ». Toutefois, les avocats ont expliqué que la Fifa interdit l’ingérence gouvernementale dans des affaires sportives.