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15 août 2025
L'ARTP VICTIME D'UNE CYBERATTAQUE, DES MAILS DIVULGUÉS
"Ils ont volé 102 gigas de données et en ont diffusé 4%. Ce sont des fichiers outlock", des mails de personnels de l'ARTP, a affirmé vendredi à l'AFP Damien Bancal, spécialiste en cyberintelligence
Le régulateur national des télécommunications et des postes au Sénégal a été victime d'une cyberattaque dont les auteurs ont commencé à diffuser les données extorquées, ont indiqué la presse locale et des spécialistes en cybersécurité.
L'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP, publique), chargée de veiller à l'application de la réglementation dans ces domaines au Sénégal, contactée depuis plusieurs jours par l'AFP, n'a pas confirmé ou infirmé cette attaque attribuée par des experts à des hackers du groupe karakurt.
Le groupe karakurt est formé de hackers qui ciblent des entreprises avant d'exiger une rançon contre une publication des données, selon ces experts. "Ils ont volé 102 gigas de données et en ont diffusé 4%. Ce sont des fichiers outlock", des mails de personnels de l'ARTP, a affirmé vendredi à l'AFP Damien Bancal, spécialiste en cyberintelligence et qui tient le blog de cybersécurité Zataz.com. "Ils ont diffusé les contenus de 25 comptes mail et menacent de tout diffuser le (lundi) 24 octobre", a ajouté M. Bancal qui a pu consulter ces données volées.
L'attaque contre l'ARTP remonte à "plus de quatre mois. (Elle est survenue) en juin", a précisé jeudi sur la télévision publique sénégalaise le Franco-Sénégalais Clément Domingo, alias @_SaxX_ sur Twitter, cofondateur de l'ONG "Hackers sans frontières". L'ARTP "a été attaquée par un groupe criminel qui s'appelle Karakurt (qui) a diffusé les informations pour la première fois ce lundi. Ce sont essentiellement des boites mails" qui ont été volées, a ajouté M. Domingo.
La presse locale a depuis plusieurs jours annoncé l'attaque informatique contre l'ARTP et la publication de ses données soustraites, citant des experts en cybersécurité. "Nous ne pouvons pas pour l'instant trop nous épancher sur le sujet car des enquêtes sont en cours", a déclaré jeudi Cheikh Bakhoum, directeur général de Sénégal numérique, dans le quotidien privé l'Observateur. Sénégal numérique est une structure publique chargée de la mise en oeuvre des systèmes d'informations et des infrastructures réseaux de l'Etat du Sénégal.
Les autorités sénégalaises ne se sont pas exprimées publiquement sur l'attaque qui a ciblé l'ARTP, l'une des rares à être connue dans le pays.
MULTIPLE PHOTOS
HCCT, LA LISTE DES MEMBRES DÉJÀ CONNUE
Les 150 personnes devant siéger au Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) sont connues. En effet, le chef de l’Etat, Macky Sall, par décret n°2022-1921 du 20 octobre 2022 a publié ladite liste.
Les 150 personnes devant siéger au Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) sont connues. En effet, le chef de l’Etat, Macky Sall, par décret n°2022-1921 du 20 octobre 2022 a publié ladite liste. En effet, l’élection des membres du Hcct a été organisée le 4 septembre dernier. L’opposition avait boudé ces élections ce qui avait consacré la victoire éclatante de la coalition « Benno Bokk Yaakaar ». Pour assurer plus d’équilibre, 80 conseillers sont élus au suffrage universel indirect et 70 sont désignés par le chef de l’Etat parmi les membres de la société civile, les organisations socioprofessionnelles et diverses catégories de la société.
Le HCCT compte 150 Hauts Conseillers désignés pour un mandat de cinq ans. Les instances et structures du HCCT sont l’assemblée plénière, le Bureau, la conférence des Présidents, les commissions et les services administratifs.
Il a pour mission de renforcer la participation active des acteurs territoriaux à la définition, l’instauration et l’évaluation des politiques publiques territoriales. Il élargit les espaces de dialogue, de consultation et de concertation dans le processus de prise de décisions qui engagent la vie des collectivités territoriales pour une meilleure inclusion des citoyens dans l’identification des besoins et des priorités ainsi que dans la conception et la mise en œuvre des politiques de décentralisation.
L'AGEROUTE AU SECOURS
Le pont de Dionewar dans les îles du Saloum à Foundiougne s’est écroulé ce mardi sous l’effet d’un vent violent. Le maire de la commune, Lansana Sarr demande une intervention rapide de l’agéroute.
Le pont de Dionewar dans les îles du Saloum à Foundiougne s’est écroulé ce mardi sous l’effet d’un vent violent.
Le maire de la commune, Lansana Sarr demande une intervention rapide de l’agéroute.
« Ce ponton servait d’embarcadère et de débarcadère pour les populations des sites insulaires. Il s’est écroulé sous l’effet d’un vent violent mardi plongeant plusieurs localités dans un désenclavement total », a-t-il dit.
Le ponton était essentiel pour les déplacement des résidents des localités de Niodior, Falla, Siwa, Dionewar à quelques kilomètres de Djiffer.
Il avait été construit sur fonds propres par les populations pour une enveloppe estimée à plus de 20 millions de francs CFA.
’’Nous lançons un appel aux autorités étatiques pour venir au secours des populations qui n’ont que leurs yeux pour constater les dégâts’’, a dit le maire Lansana Sarr.
par Charles Faye
L'AILE OU LA CUISSE
Le problème de nos gouvernants, c'est d’avoir raté la souveraineté alimentaire, médicale, monétaire, etc. Mais nous ne les avons pas aidés non plus. D'autant que moins de 600 000 Sénégalais participent à l’effort nationale de contribution fiscale
Vous me direz que je suis trop cinoche, je vous répondrai que c’est à la mode. Jadis, métropole internationale, devenue depuis un village ambulant de souks à friperie, Dakar étrenne enfin des salles de cinéma dignes de ce nom.
Avec comme toujours, des capitaux venant de chez babtou. Et comme toujours, il se trouverait des nationalistes qui auront redire, même s’ils savent, que nos nationaux, éternels rentiers de l’immobilier, n’auraient pas investi un franc dans le cinéma.
L’industrie cinématographique, une vue de l’esprit chez oncle Doudou. Il suffit de parler de rebelle par exemple, pour que le pays implose de chasteté. Comme s’il s’agissait de ça. On me dira que le féminicide n’existe pas chez nous. Que nous sommes trop pieux, pour tomber dans les affres du désir obsessif du contrôle.
Mais revenons à nos cuisses, pardon à nos ailes, dont la trace se fait et se fera encore plus rare, dans nos bols déjà dépourvus de Yaboye.
Pauvre Yaye Awa ! Non contente d’essuyer les taloches de Mame Goor, jaloux comme pas deux Mbaye Sy Ndiaye, elle devra en plus faire des merveilles, avec la misérable poche du kilifa.
Chacun ses problèmes. Le nôtre ou plutôt de nos politiques, nos gouvernants, est d’avoir raté la souveraineté alimentaire, médicale, monétaire, etc.
Nous ne les avons pas aidés aussi.
Quand moins de 600 000 Sénégalais participent à l’effort nationale de contribution fiscale, quand d’autres, refusent l’exploitation des terres de leurs ancêtres, laissées pendant des siècles à l’Etat sauvage, on se dit qu’il faut être Sénégalais pour rater le rendez-vous de la richesse.
Les baux appartenant à l’Etat, qui plus est, collecte des taxes au détour des activités agro-alimentaires. Je ne vois pas où est le problème, si les choses sont bien expliquées, bien faites et surtout respectueuses des promesses.
Sur le plan social, en respectant les droits des travailleurs, en payant des impôts en bonne et due forme.
Mais pour cela, il faudrait au préalable que la parole donnée en politique soit respectée et suivie d’effet. De ce point de vue, le discours véhément de nos leaders politiques, particulièrement du côté du Macky, nous prend pour des poules.
L’humilité, l’élégance sont passées de mode chez eux. Le Macky ne s’y trompe d’ailleurs pas en leur faisant la leçon. Du coaching en règle.
Comment ne pas s’attendre à ce que l’Assemblée nationale ne se transforme pas en xawaree, lors du vote du projet de loi de finance pour 2023.
Ca partira en vrille, surtout lorsqu’il s’agira de statuer sur le budget de la présidence.
Pour une fois, les débats vaudront le détour à Soweto.
Mais d’ici là, rien ne nous dit que le yaasa guinar sera sur ma table dimanche. Face à la télé. Devant mes yeux rivés sur la Premier League et la Bundesliga.
Franchement un poulet à 3500 ou 4000 francs, c’est abusé. Ne me dites surtout pas de prendre à la place du pigeon. Nous le sommes devenus, dégustés á l’apéro APR et à la sauce russo-ukrainienne. Bissimilay Jam !
DIONEWAR : UN PONT S’AFFAISSE 6 MOIS APRES SA CONSTRUCTION
Une partie du pont reliant Dionewar à Niodior s’est effondré. Les causes de cet affaissement sont encore inconnues
Une partie du pont reliant Dionewar à Niodior s’est effondré. Les causes de cet affaissement sont encore inconnues. Il est toutefois évoqué un manque de solidité du pont et les effets des courants marins. L’infrastructure, construite depuis six mois, a été réalisée sur fonds propres.
Une solution affinée par les populations de Dionewar pour faciliter l’accessibilité de la localité. Le coût est estimé à une vingtaine de millions de francs Cfa. Le pont est décrit comme un pont de fortune.
Le maire de la commune Lassana Sarr sollicite l’intervention de l’Ageroute pour un retour à la normale.
Modou Fall, directeur de l’Emploi, ingénieur informaticien, techno-pédagogue, président du parti Rassemblement pour la vérité (Pv/Deug mo woor) et coordonnateur de la Coalition républicaine Sam sunu rew (Cr/2sr), fait le point, dans cet entretien, sur les «efforts» pour la création et la conservation des emplois et la situation politique actuelle avec une Assemblée nationale fragmentée.
M. le directeur, comment se porte l’emploi au Sénégal ?
Le 22 avril 2021, le Président a lancé un programme très important dénommé Xëyu ndaw ñi pour l’emploi et l’insertion socio-économique des femmes et des jeunes. Ce programme a plusieurs piliers, parmi lesquels le recrutement de plus 65 mille jeunes. S’y ajoutent les jeunes recrutés dans le cadre d’intérêts communautaires pour le compte de l’Agetip, le Fera, entre autres ; ce sont 65 mille 234 emplois qui sont créés. Sur le plan de la formation professionnelle, c’est-à-dire sur le plan du renforcement de l’employabilité des jeunes avec les structures de l’Etat qui accompagnent la formation comme le 3fpt, le Pf2e, etc., 17 mille 694 jeunes ont été formés. Ces derniers ont bénéficié de bons de formation, soit pour des certificats de spécialisation professionnelle, soit pour des permis de conduire. Dans le cadre du financement des projets des jeunes avec la Der/fj, nous avons eu à financer à hauteur 20 milliards 84 millions F Cfa pour 86 mille 146 jeunes. Tout ce travail entre dans le programme Xëyu ndaw ñi, parce que c’est un programme avec plusieurs piliers : le recrutement spécial, les projets d’intérêts communautaires et d’intensification de la main d’œuvre, la formation et le financement, etc. Toujours dans le cadre de ce programme, nous avons une dimension de territorialisation pour répondre au besoin des jeunes en termes d’emploi et d’employabilité. Cela s’illustre parfaitement avec l’installation de 46 pôles emploi sur l’ensemble du territoire national. Ils sont non seulement fonctionnels, mais ils sont en train d’accueillir les jeunes demandeurs d’emploi salarié, de financement ou encore porteurs de projets, issus des 4 coins du Sénégal. Ces dernières 48h, les pôles emploi ont accueilli des centaines de jeunes pour bénéficier de bons de formation du 3fpt. Dans ce même programme, il y a un volet «projet d’investissements publics». Il s’agit à titre d’exemples, du projet 100 mille logements, où travaillent beaucoup de jeunes demandeurs d’emploi. Il s’agit du projet de construction du Port de Ndayane, il y a le Ter dont la phase 2 Diamniadio-Aibd est en train d’être finalisée et le Bus rapid transit (Brt) qui recrute beaucoup de jeunes. Ce sera de même dans sa phase exploitation. Nous avons en outre les zones économiques spéciales, les zones industrielles, etc. Tout ça inscrit dans la cadre du programme d’urgence. C’est un programme très ambitieux qui offre aujourd’hui plusieurs opportunités aux jeunes en termes d’emploi et d’employabilité, mais aussi de finance et d’activités génératrices de revenus ou de formation professionnelle. C’est un programme qui nous donne entièrement satisfaction au regard des résultats obtenus. C’est pourquoi on va travailler prochainement sur les modalités de pérennisation du programme, sachant que c’est un programme de 3 ans pour un budget de 150 milliards de F Cfa par mois, soit un budget cumulé de 450 milliards de nos francs sur 3 ans. Il doit finir normalement en fin 2023.
Comment vous allez faire pour la pérennisation de tout ça, d’autant plus qu’on parle déjà d’emplois précaires ?
Je vous informe que déjà, pour les jeunes qui sont recrutés pour des emplois salariés, nous avons des Cdd d’une durée de 2 ans renouvelables une fois. Je pense qu’on ne peut pas qualifier cela d’emploi précaire. Ceux qui sont pris dans le cadre des projets d’intérêts communautaires vont être recrutés et formés. Ils auront déjà la main puis¬qu’ayant travaillé sur des chantiers des collectivités territoriales. Ils seront organisés en Gie et signeront des conventions avec les collectivités territoriales pour avoir non seulement des marchés, mais aussi et surtout assurer la maintenance des travaux réalisés. D’autres pourraient être reversés dans la Fonction publique locale.
Y’a-t-il un mécanisme de suivi pour les jeunes qui ont bénéficié des financements de la Der/fj ou qui ont mis en place des entreprises ?
Il y a effectivement un suivi qui est mis en place au niveau de la Der/fj, où il y a trois types de financement : l’Ano crédit, donné surtout aux femmes qui sont au niveau des marchés, des quais de pêche et ne dépassant pas le plus souvent 300 mille F Cfa. Il y a aussi des crédits d’autonomisation qui peuvent aller jusqu’à 1 million F Cfa et ne nécessitent pas de plans d’affaires. Il suffit juste d’avoir l’idée de projet pour être accompagné par les équipes de la Der/fj. Il y aura un suivi derrière et un accompagnement en termes de formation. Parmi les stratégies mises en place par la Der/fj, figure en bonne place l’accompagnement basé sur la formation pour que le jeune puisse savoir comment gérer une entreprise. C’est-à-dire de l’éducation financière. Ce n’est pas de l’argent qu’on donne gratuitement. Tout un dispositif et organisation est mis en place pour faire le suivi derrière et accompagner le remboursement des crédits.
Est-ce qu’il n’y a pas aujourd’hui urgence à orienter et inciter les élèves à aller vers des secteurs professionnels ?
Absolument ! J’en conviens avec vous. Et je dois vous dire que dans les mesures fortes du programme, le président de la République avait demandé au ministre de la Formation professionnelle de travailler sur une stratégie pour que 30% des jeunes issus de la formation classique puissent être reversés dans la formation professionnelle. Le plus souvent, tous ceux qui choisissent l’enseignement général auront des difficultés à avoir un métier, une qualification. Par conséquent, si le jeune a la possibilité, à partir de la 4e ou de la 3e, d’être orienté vers la formation professionnelle, cela voudrait dire que le jeune choisit d’aller vers un métier. Cela donne plus d’opportunités et offre beaucoup plus de chance au jeune pour intégrer le marché de l’emploi, aller vers l’entrepreneuriat ou l’auto-emploi. C’est sûr qu’on va diminuer le nombre de jeunes qui errent dans la rue avec des diplômes en main, malheureusement. En cela, je trouve que cette vision du chef de l’Etat, qui consiste à territorialiser la formation professionnelle en mettant en place des centres de formation sectoriels à travers le pays, est une très bonne chose et répond quelque part au besoin de formation des jeunes issus de ces localités.
Aujourd’hui, le Président a lancé un vaste chantier avec un centre de formation pour chaque département. Il s’agit du grand projet de construction de 46 centres de formation. Je pense d’ailleurs que les 15 premiers centres seront bientôt disponibles, et que les jeunes Sénégalais vont aller s’inscrire pour renforcer leur employabilité. Nous devons aussi comprendre que l’emploi est là. C’est vrai. C’est l’emploi salarié, l’entrepreneuriat ou encore l’auto-emploi. Mais, l’employabilité est encore beaucoup plus importante. Puisqu’elle fait en sorte que le jeune puisse avoir une compétence, une qualification, donc un métier.
Pour aller vers ça, est-ce qu’il ne faut pas démystifier l’emploi salarié ?
Je partage cette idée. Nous tous sommes d’accord, même les plus grands économistes, les chercheurs au niveau des universités conviennent que l’emploi salarié est limité éco¬nomiquement, surtout dans nos pays. Parce que tout simplement il n’y a pas beaucoup d’opportunités ni de grandes entreprises, des industries qui peuvent recruter des milliers de jeunes. Ce qui fait qu’on ne peut compter que sur l’emploi salarié pour solutionner la question de l’emploi des jeunes. C’est pourquoi nous travaillons sur l’entrepreneuriat et l’auto-emploi pour permettre aux jeunes de choisir, de manière autonome et responsable, de faire ces options. Ensuite de savoir qu’il y a des structures étatiques qui lui sont dédiées pour l’aider à entreprendre ou à monter son entreprise. Rien qu’avec la nouvelle appellation de notre ministère, à la suite de la formation du gouvernement avec la prise en compte de la donne entrepreneuriale, cela atteste de la nécessité et de l’urgence d’encourager les jeunes dans ce sens d’une part, et d’autre part, de la volonté de l’Etat qui l’inscrit comme une priorité pour régler la question de l’emploi des jeunes et réduire le taux de chômage.
Après tous ces efforts que vous avez énumérés, quel est le taux de chômage actuellement ?
Pour parler honnêtement en termes de chiffres, le meilleur indicateur reste 2019. Puisqu’on a connu la pandémie en 2020 et 2021. D’ailleurs, je pense qu’en 2020, il n’y a même pas eu d’études sur le chômage. Pour moi, l’année de référence est 2019 et à la date du 31 décembre de cette année, le taux de chômage était à 16.9%. Entre temps et avec la pandémie, ce taux a connu une hausse de quelques points ; il va falloir attendre la fin du 4e trimestre 2022 pour voir est-ce que nous allons venir et faire baisser le taux de 2021. Les activités ont repris et le programme de relance commence à prendre forme. S’y ajoute qu’en 2023, nous allons entrer dans l’ère du pétrole et du gaz et tout ça va booster notre économie. D’ailleurs c’est pourquoi l’Etat du Sénégal a projeté son budget 2023 à plus de 6 mille milliards de francs Cfa et décrété année sociale. Avec ce budget, on pourra travailler à diminuer considérablement le taux de chômage et un taux de croissance qui va avoisiner 10% comme c’est projeté.
Ce qui permettrait de hausser la part du budget de l’emploi pour répondre aux attentes de la population en termes d’emploi ?
Effectivement ! Parce qu’une chose est sûre, si le budget augmente, le nombre d’emplois créés augmente. Il n’y a pas débat à ce niveau. Si on prend un dispositif comme la Convention nationale Etat-Employeurs et Privés, qui est un élément du programme d’urgence, si on réajuste et qu’on augmente le budget dédié à cette convention, cela nous donne plus de marge pour signer avec des employeurs privés qui pourront insérer plusieurs jeunes sénégalais au sein de leurs entreprises. A ce moment-là, en termes de statistiques, nous allons voir que la courbe du nombre d’emplois va augmenter. Parce qu’on aura augmenté le nombre de partenaires et le nombre de conventions signées. En le faisant, on aura forcément un impact positif sur le nombre d’insérés, de sorte que le taux de chômage diminue considérablement. En outre, en termes d’entrepreneuriat aussi, il va falloir booster les fonds alloués à la formation des jeunes et des femmes, de sorte que les projets à financer puissent augmenter. Cela permettra de stabiliser et de mettre les jeunes porteurs de projets dans des conditions stables qui leur permettent d’exercer et de gagner décemment leur vie.
En plus des questions d’emploi, le gouvernement doit affronter la cherté de la vie. Le Président parle de gouvernement de combat et d’année sociale, que peut-il faire pour alléger le panier de la ménagère ?
Je crois que la démarche du président de la République est la bonne. D’abord, une dé¬marche de concertation, d’autant plus que nous sommes dans un pays de dialogue. On doit continuer dans cette dynamique d’échanges, de partage, de recherche, de consensus, de faire appel à des acteurs qui peuvent participer et accompagner la construction de projets et la consolidation des acquis. Cela, dans le cadre d’un développement participatif et inclusif. C’est pourquoi, avec les concertations qui sont engagées, nous espérons avoir sous peu, des résultats probants tendant à amoindrir le coût cher de la vie, la stabilisation des prix à un niveau acceptable. Que ce soit pour les denrées de première nécessité, le loyer ou encore les matériaux de construction, l’électricité, la diminution des prix va contribuer à alléger les conditions de vie des Sénégalais. Je dois dire que les 18 ou 19 commissions qui ont été mises en place, lors de ces concertations, ont fourni leurs résultats et les rapports sont déposés sur la table du Premier ministre et du président de la République. Cependant, il y a eu plusieurs recommandations qui ont été formulées consistant à modifier les lois, les textes. C’est-à-dire prendre des décrets pour stabiliser certaines choses, plus de rigueur dans l’organisation et la gestion pour tout ce qui concerne l’immobilier d’une part, et d’autre part, la stabilisation des prix. Ensuite, faire le suivi qu’il faut derrière pour accompagner l’effectivité des mesures prises. En cela, vous avez entendu un communiqué du Conseil des ministres parler de nouveaux volontaires de la consommation. 1000 jeunes seront recrutés et ventilés pour veiller à la bonne exécution des prix par le contrôle. Cela va permettre au Sénégalais lambda de se rendre compte de l’allègement de ses charges. Il y va de l’intérêt de tout le monde. D’ailleurs, j’ai dit il y a de cela quelque temps, si j’étais à la place du Président, je travaillerais sur ces priorités : d’abord, la souveraineté alimentaire coûte-que-coûte, et s’il faut dépenser des milliards, il faudra le faire pour y parvenir. Ensuite, renforcer les mécanismes pour prendre en charge les questions de l’emploi, l’entrepreneuriat et l’auto-emploi des jeunes, en ajoutant des fonds supplémentaires pour leur insertion.
Est-ce que l’Etat dispose de suffisamment de leviers pour veiller à la bonne application de la baisse des prix des denrées après qu’il a renoncé déjà à certaines taxes ?
Non ! Cette fois-ci, j’ai confiance que tout va bien se passer, tenant compte de ce qu’on aura sur l’exploitation du pétrole et du gaz. Il sera toujours possible d’intervenir au niveau du transport au Port autonome de Dakar pour alléger les frais, au niveau de l’exploitation et de la commercialisation, en y mettant plus de rigueur. Parce que comme vous le savez, il y a des produits qui, en réalité, n’ont pas augmenté, mais il suffit de se rendre chez le boutiquier du coin pour constater une hausse. Je signale qu’au niveau des concertations, il y a à la fois les exportateurs, les importateurs et les producteurs. Tous les acteurs sont réunis autour de la table pour harmoniser les positions en prenant en compte les préoccupations de chaque acteur de la chaîne. Cette approche inclusive aura comme conséquence, un consensus autour de l’harmonisation des prix qui va impacter le panier de la ménagère et réduire la cherté de la vie pour les populations. C’est très important et le Président a vu grand.
En plus d’être le directeur de l’Emploi, vous êtes responsable du parti Rassemblement pour la vérité (Rv/Deug mo woor), membre de la Coalition Bby. Que pensez-vous de la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale avec une majorité relative ?
Non ! Sur ce sujet, je suis de ceux qui pensent honnêtement que ce sera très difficile. Ce sera très difficile, mais il faut y aller avec intelligence. Cela veut dire tout simplement qu’au Sénégal, il y a plusieurs lois qui ont été stabilisées. Pour ce qui est des autres textes, par exemple si on doit modifier des choses dans le Code électoral, il faut aller vers un consensus avant que le projet de loi ne soit déposé sur la table. Sur le budget, tout de même, il est bien de voir qu’il y a des ministères qui sont aujourd’hui des ministères de souveraineté et que l’Etat du Sénégal ne peut pas fonctionner si on ne donne pas son budget à l’Armée, au ministère de l’Intérieur, etc. A ce niveau, on demande plus de députés patriotes que de députés parlementaires. Le patriotisme doit primer sur tout. Parce que le budget est bien élaboré et qu’il y a une cohérence entre les rubriques. Toutefois, au niveau de certains départements, s’il y a des budgets qui sont présentés à l’Assemblée et qui nécessitent des réajustements, il faut tout de même que les députés de l’opposition acceptent d’aller travailler au niveau des commissions. Bon nombre de Sénégalais ne savent pas que les documents qui sont présentés en plénière doivent d’abord passer par les commissions. Je parle en connaissance de cause. J’étais à l’Assemblée nationale avec mon ministre pour défendre notre budget en commissions. Le plus souvent, ce qu’on constate, c’est que les opposants parlementaires ne viennent pas. Ils attendent la plénière pour venir faire leur show devant les caméras de la télévision. Si c’est le Sénégal qui les intéresse et qu’ils sont de vrais patriotes, il ne peut pas y avoir de blocage, puisque l’essentiel du travail se fait en commissions. S’il y a des choses à revoir, à réajuster, c’est à ce niveau que le travail doit se faire. Faire du cinéma ou aller vers un sabotage n’a pas de sens. Si on respecte le fonctionnement normal, la hiérarchie des choses, il ne doit pas et ne peut pas y avoir de blocage. Maintenant, c’est sûr qu’en termes de majorité, cette majorité relative appartient toujours à Bby.
La situation a été rendue compliquée avec la démission de Aminata Touré de votre groupe parlementaire. A votre avis, on doit la déchoir ou elle doit rendre son mandat ?
Il y a deux éléments qu’il faille prendre en considération. Je suis, pour ma part, de ceux qui pensent qu’on doit la laisser à l’Assemblée. Tant qu’elle accepte de rester à l’Assemblée, qu’on n’essaie pas de la pousser vers la sortie ou de l’éjecter. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. La meilleure pour moi est de la laisser, puisque qu’elle a décidé de son propre chef de s’inscrire comme non-inscrite. Néanmoins, elle peut intervenir à tout moment. Elle peut intervenir en plénière, donner des idées. A ce moment-là, tant qu’elle restera dans la ligne du parlementaire avec l’ensemble des valeurs, le respect de tout ce que cela demande au niveau de l’Hémicycle, il n’y a pas de problème.
Même si elle vote contre les projets de loi proposés ?
Mais un député peut voter pour ou contre, quel que soit son groupe parlementaire. C’est le texte qui intéresse et non l’appartenance à un groupe. Je suis de ceux qui pensent aussi que quand on est dans la mouvance présidentielle et qu’on travaille avec le président de la République, on n’a pas intérêt à bloquer ce que le Président juge comme étant nécessaire pour dérouler sa vision. Ça c’est clair. Maintenant, lorsqu’elle (Mimi) déraille et qu’elle parle de choses qui concernent le président de la République et non le Pouvoir législatif, mais qui concerne le Pouvoir exécutif, comme l’a dit le ministre de la Justice, à ce moment-là, j’aurais proposé au parti, son parti, Apr, de convoquer les instances et la faire démissionner par un bon canal à partir des statuts et du règlement intérieur du parti.
A 15 mois de la Présidentielle, quel est votre avis par rapport au débat sur une 3e candidature du Président Macky Sall qui fait toujours rage ?
Je suis clair à ce propos. Je suis de ceux qui pensent que le Président peut se présenter encore. Parce qu’il faut prendre en compte la notion de candidat et celle de candidature. Et même si dans d’autres dimensions, ce n’était pas possible, il peut toujours déposer sa candidature. Dans tous les cas, c’est seul le Conseil constitutionnel qui est habilité à dire qui est candidat et qui ne l’est pas. Ce n’est pas le Sénégalais là-bas ou l’opposant qui va sortir dans la rue pour dire que quelqu’un ne sera pas candidat. Pour ma part, j’estime qu’il est à son premier mandat de 5 ans. Il est donc à son premier quinquennat. Et si on se base sur la Constitution actuelle, qui dit que le mandat du président de la République est de 5 ans, cela veut dire qu’on ne considère pas le mandat de 7 ans. D’ailleurs, lui-même, lorsqu’il a voulu diminuer son mandat de 7 à 5 ans, on lui a dit non, puisqu’il a été élu sur la base de 7 ans. D’après la Constitution, ce qui doit être comptabilisé, ce sont 2 mandats de 5 ans. Nulle part au monde, on a vu deux mandats cumulés de durée différente. Si on regarde la Constitution à l’instant T, elle parle aujourd’hui de 2 mandats de 5 ans. Celui qui n’a pas fait 2 mandats de 5 ans peut toujours se présenter. Quand bien même, il appartiendra au président de la République, le moment venu, de dire s’il décide de se présenter, de déposer sa candidature auprès du Conseil constitutionnel ou bien s’il renonce, pour porter son choix sur un autre. Le moment venu, nous serons édifiés.
Vous êtes le président du parti Rassemblement pour la vérité (Pv/Deug mo woor) et coordonnateur de la Coalition républicaine Sam sunu rew (Cr/2sr). Quel rôle jouez-vous au sein de la mouvance ?
Cette coalition regroupe plusieurs partis et mouvements. Dans cette coalition, nous travaillons à accompagner le président de la République dans la vulgarisation de ses réalisations, le renforcement et la mobilisation des bases pour notre accompagnement jusqu’en 2024. On travaille également à la massification de notre coalition pour avoir le maillage qu’il faut au niveau des 46 départements du Sénégal. Nous envisageons en ce sens, une tournée nationale pour aller à la rencontre de nos militants et sympathisants. Nous pensons, au niveau de la coalition, que le Président a besoin d’accompagnement au niveau de la communication et nous sommes déjà engagés à l’accompagner pour vulgariser plus et davantage son action, ses projets et ses réalisations qui passent de commentaires. Tout de même, nous nous dressons en sentinelles de la République. C’est dire que tout ce qui touche à la Constitution, par exemple le problème de l’amnistie, nous sommes pour. Tout simplement parce qu’il n’est pas normal, du point de vue des conditions d’inscription sur les listes électorales, qu’un Sénégalais ne soit pas en mesure de s’inscrire, même après sa condamnation. C’est pourquoi nous pensons qu’à un certain moment, pour renforcer notre démocratie, concernant ceux qui ont perdu leur droit de vote, on doit trouver un mécanisme clair pour les réhabiliter.
SILENCE ASSOURDISSANT DES AUTORITÉS SUR LA SÉRIE DE FÉMINICIDES
La Une des journaux est remplie de ces histoires de femmes assassinées. Trois jeunes femmes tuées en quelques jours sous le regard impassible des autorités. Sont-elles insensibles, apathiques ou simplement indifférentes au sort des femmes de ce pays ?
La Une des journaux est remplie de ces histoires de femmes assassinées de façon atroce. En quelques jours, trois jeunes femmes ont été tuées sous le regard impassible des autorités.
Sont-elles insensibles, apathiques ou simplement indifférentes au sort des femmes de ce pays ? Le silence de cathédrale que servent les autorités de ce pays depuis qu’une suite d’assassinats de femmes a eu lieu interroge.
En quelques jours, 3 jeunes vies ont été brutalement abrégées et dans des conditions de barbarie extrême. A Kaolack, Fatou Samb, enlevée, séquestrée et violée avant d’être tuée, avait 17 ans. A Matam, S. Barro, abattue d’une balle en pleine tête pour avoir simplement demandé le divorce à son mari, n’en avait que 19. Il y a quelques jours, à Grand-Yoff, Nafissatou Diédhiou était tuée par son mari. Elles sont des noms qui viennent s’ajouter à une longue liste de femmes tuées par leurs conjoints, ex-conjoints ou autres. Les chiffres donnent le tournis.
Entre janvier 2019 et mars 2020, le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes a enregistré pas moins de 21 meurtres. Né de la contraction des mots féminin et homicide, le terme «féminicide» englobe 11 motifs de tuerie ciblant essentiellement des femmes. Et l’une des premières est liée aux violences conjugales. Au Sénégal, le silence de la communauté débute au sein de la famille et du couple. Les violences que subissent les femmes dans leurs ménages sont excusées, motivées et pardonnées. Et quand l’horreur se produit, ils sont rares à remettre en cause leur absence de réaction. L’Etat, garant de la sécurité de tous, brille encore plus par son silence.
Ces dernières années, le Sénégal a fait face à une recrudescence effarante des féminicides. Mais bizarrement, hormis quelques associations de femmes, de féministes aussi, personne ne s’en indigne. Chaque nouvelle tuerie est en Une des journaux pour quelques heures, avant que l’actualité politique ne reprenne le devant de la scène. Et quand une association de femmes se fait un devoir de dénoncer cette barbarie, tout de suite, elle est vouée aux gémonies. L’on cherche par tous les moyens à rejeter la faute sur les femmes, sur leur éducation, leur habillement et tout autre chose qui permet de détourner le regard de la société.
Dans une telle société, les victimes et leurs familles ne peuvent que pleurer, enterrer leurs morts et s’en remettre au Juge suprême. Parce qu’en l’absence d’actions d’envergure, de mesures fortes prises par les autorités pour soutenir les victimes de violences, et punir sévèrement les auteurs, rien ne changera.
Au contraire. Avec l’arrivée au ministère de la Femme, de Fatou Diané, l’on espérait que le folklore avait fait ses bagages en même temps que son prédécesseur. Mais celle-ci rate une belle occasion de donner un signal fort. Et qu’enfin, les femmes de ce pays se sentent protégées et par ceux-là qui sont investis de cette mission.
DDD À L’ARRÊT
Nouveau Directeur général de la société de transport, Ousmane Sylla hérite d’une entreprise à l’arrêt : bus en panne, problèmes de pièces de rechange, dépôt à l’abandon. Dakar Dem Dikk est un patrimoine en ruine
Sur les routes de la capitale, les bus Ddd sont devenus si rares qu’ils ne passent plus inaperçus à cause de leur vétusté. Nouveau Directeur général de la société de transport, Ousmane Sylla hérite d’une entreprise à l’arrêt : bus en panne, problèmes de pièces de rechange, dépôt à l’abandon. Ddd, c’est un patrimoine en ruine, mais il est persuadé de son éventuelle relance.
A Thiaroye, les travailleurs de Dakar Dem Dikk sont figés dans l’inquiétude. Il est 12h au niveau de cet entrepôt, logé derrière la Poste de Thiaroye, vers le mur qui clôture l’autoroute à péage. C’est un endroit indescriptible. Il est rempli d’eau. Les bureaux, les toilettes, l’accueil, les allées de la grande cour, les parcs sont dans un état fangeux. Nouveau Directeur général de Ddd, Ousmane Sylla marche dans un décor invraisemblable. Repoussant ! «Vous avez vu les conditions dans lesquelles nous travaillons. C’est honteux, inexplicable», exposent les travailleurs, exaspérés par cette situation qui montre l’état lamentable dans lequel se trouve le dépôt de Thiaroye.
Aujourd’hui, les bus sont en panne, les pièces de rechange presque introuvables. Le parc automobile est quasiment vide. A Thiaroye, c’est un dépôt d’épaves avec une vingtaine de bus abandonnés. Ils sont bons pour la casse. Ousmane Sylla doit redémarrer une société en état de faillite. Face aux travailleurs, préoccupés par leur avenir, il tient à être «ferme» : «Je ne suis pas venu pour vous faire des promesses. Mais, je suis là en tant que technicien, comme vous, pour voir comment travailler en synergie pour relever la société Ddd.» Il ajoute : «Nous avons constaté aujourd’hui une situation qui peut être changée et qui va être changée. Parce que les employés sont déterminés, ils sont motivés et ils ont démontré encore une fois que Ddd, c’est plus qu’un patrimoine, que Ddd, avec l’aide du chef de l’Etat, avec tout ce qu’il a fait déjà et ce qu’il va faire encore, sera une société nouvelle, qui sera rentable.»
Aujourd’hui, elle est comme La Poste, Air Sénégal, en ruine. «Il y a premièrement les conditions de travail. Deuxième¬ment, ce sont les pièces de rechange par rapport au taux de pannes que nous avons. Nous avons aussi des difficultés en ce qui concerne la maîtrise des charges. Egalement, on constate qu’on a dix fois moins de recettes qu’il y a 5 ans ; on peut se poser des questions. Nous allons essayer de les régler ensemble. Mais je suis très confiant par rapport à ce que j’entends, ce que je vois et ce que les Sénégalais nous encouragent à faire», avance Ousmane Sylla.
Bien sûr, il faut beaucoup de sacrifices pour remettre le moteur en marche. Mais, le successeur de M. Oumar Benkhatab Sylla se convainc qu’il est possible de relever le défi. Alors que la société est aussi sous surveillance budgétaire. «La situation est très déplorable et très difficile. Mais je peux dire que le capital humain est là. Mais quand on est dans une société qui est dans une situation très difficile, je peux dire qu’avec le capital humain, je suis persuadé que nous pourrons régler ces problèmes. Et je suis très optimiste de nature. Nous allons mettre en place très rapidement un plan d’actions qui va démontrer que cette société est capable d’être à cette hauteur-là», dit-il. Que faire pour la remettre en marche ?
Le patron de Ddd annonce un nouveau système de management, l’amélioration de la qualité du service, la maîtrise des coûts, le renforcement du parc automobile. «L’acquisition de nouveaux bus est quelque chose de très important pour nous. Nous allons y travailler, mais je dois vous dire que je ne fais pas focus seulement sur l’acquisition de nouveaux bus. Parce que si nous avons de nouveaux bus et que le système interne ne change pas, nous allons retomber dans la même situation. Donc l’urgence, c’est plutôt qu’il faut changer le système de management, d’organisation que nous avons au niveau de Ddd. Oui, les bus, on en a besoin plus aujourd’hui», avoue Ousmane Sylla.
Par Serigne Saliou DIAGNE
SADIO MANÉ, CE HÉROS DONT LE SÉNÉGAL A TANT BESOIN
Le Sénégal et l’Afrique ont de quoi être fiers de Sadio Mané pour tout ce qu’il fait sur le plan sportif. Sadio Mané, par la force de son talent, ne cesse de faire rayonner son pays
La cérémonie du Ballon d’or France Football, qui s’est tenue en début de semaine, a été l’occasion de récompenser les plus grands talents de la planète football. Karim Benzema est auréolé du Ballon d’or pour ses performances durant toute la saison dernière. Sadio Mané est pour sa part deuxième à ce classement. Une prouesse remarquable, d’autant plus que c’est le plus haut classement d’un joueur africain au Ballon d’or, exception faite du sacre du «King» George Weah en 1995.
Le Sénégal et l’Afrique ont de quoi être fiers de Sadio Mané pour tout ce qu’il fait sur le plan sportif. Sadio Mané, par la force de son talent, ne cesse de faire rayonner son pays. Il contribue tout haut aux succès sportifs de ses clubs, y inculque une dynamique faite de travail, d’éthique et d’abnégation. Il prêche par un exemple qui finit par faire office de modèle d’inspiration auprès de ses coéquipiers. Ce n’est pas pour rien que le capitaine des Reds, Virgil Van Dijk, voit dans le départ de Sadio Mané, le chaînon manquant dans la machine Liverpool. Ce n’est guère un hasard si les têtes managériales du Bayern Munich dont Oliver Kahn et Hassan Salihamidzic, voient en l’enfant de Bambali, le joueur avec lequel les clubs de football qui se sont hissés au rang d’institutions se consolident.
La contribution sportive et professionnelle de Sadio Mané s’apprécie mieux au sein de l’Equipe nationale du Sénégal. Son leadership discret, son amour du maillot, son respect de l’humain ont fini d’être transmis à tous ses coéquipiers en sélection. La spirale de succès connue par nos Lions ces dernières années, s’arrime à la dynamique professionnelle et sportive animant Sadio Mané. La construction du triomphe dans la patience est une valeur qu’il ne cessera jamais de nous enseigner. Une jeunesse comme la nôtre, en mal de repères, peut trouver en Sadio, un pilier de ce qui peut se faire de mieux en croyant en nos potentialités et surtout en acceptant d’œuvrer avec un objectif précis à terme.
L’enfant de Bambali aura inscrit son nom dans tous les livres de records et d’exploits du sport, mais ses meilleures œuvres sont sociales et humaines. Les organisateurs du Ballon d’or ne s’y trompent pas en décernant le premier «Prix Socrates» à Sadio Mané pour ses projets à vocation sociétale et humanitaire. Par les possibilités que lui offre son talent de footballeur, Sadio Mané parvient à mobiliser autour de lui pour conduire des initiatives d’une importante portée communautaire et d’une précieuse valeur utilitaire. Ses investissements dans l’éducation, la santé et l’amélioration des conditions de vie de populations sont à saluer et sont une belle leçon à toute personne dans une station d’autorité ou d’influence, qu’il n’y a que les investissements dans les hommes et l’amélioration des conditions de leur dignité qui se valent. On voit même que les initiatives de sportifs à l’attention des populations sont celles avec les meilleurs impacts. Les efforts de Gorgui Sy Dieng ou de Idrissa Gana Guèye, par leur travail associatif, sont colossaux et changent bien des destinées.
L’entraîneur de basket-ball, Mike Krzyzewski, «Coach K», légende du sport universitaire américain, disait, quand lui furent remis les rênes de l’Equipe nationale des Etats-Unis (Team Usa), après une série d’échecs aux Jeux Olympiques et aux Mondiaux de basket, que dans la constellation de stars qu’il avait, il lui manquait un «vrai» leader. Il trouvera ce leader dans la figure du défunt Kobe Bryant, qui aidera dans une armée faite de stars de la Nba aux ego et talents surdimensionnés, à obtenir une médaille d’or aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008, tout en insufflant une dynamique d’équipe sans précédent. Un documentaire disponible sur Netflix, The Redeem Team, revient très largement sur cet épisode de la Team Usa et des nombreux actes de leadership discret et humain par lesquels toute une équipe fut forgée à l’image de Kobe Bryant.
Le Sénégal a en la personne de Sadio Mané, un leader jeune qui, dans son théâtre de prédilection comme dans le vécu quotidien, ne cesse de nous prodiguer des leçons d’une grande valeur. Aliou Cissé connaît la valeur humaine et sportive de Sadio Mané pour en avoir fait le compagnon fidèle de sa marche dans nos sélections nationales, de la campagne des Jeux Olympiques de Londres 2012, jusqu’au sacre à la Can 2021. C’est une bouffée d’oxygène, à une époque où les faux prophètes, se voulant les champions de la jeunesse, pullulent et que les antihéros sont adoubés, de voir un leader, en toute étoffe, se dresser par le poids de ses œuvres. Nous croisons les doigts et ne cessons de prier pour voir encore d’autres succès de ce fier fils d’Afrique. Merci d’être ce si beau héros sénégalais, Sadio.
CASA SPORTS, SONACOS – STADE DE MBOUR À L’AFFICHE CE WEEK END
La deuxième journée du championnat national de Ligue 1 va offrir d’alléchantes affiches
La deuxième journée du championnat national de Ligue 1 va offrir d’alléchantes affiches. Entres autres la rencontre entre Génération Foot et Casa Sports et le duel des promus entre Sonacos, champion de la Ligue 2 la saison dernière et son dauphin d’alors, le Stade de Mbour.
Après une première journée ou certaines équipes se sont illustrées et d’autres qui accusent déjà un retard à l’allumage, la deuxième journée s’annonce encore plus passionnant avec quelques rencontres à enjeu et surtout un changement d’heure pour tous. Débutons par les matchs de ce samedi dont l’opposition entre Diambars et Linguére à Fodé Wade (16 H 30). Si les Saint Louisiens avaient réussi à décrocher un point lors de la réception de l’US Gorée dimanche dernier, les académiciens quant à eux ont perdu contre Dakar Sacré Coeur sur le score de 2-1. Cette rencontre contre la Linguére sonne donc comme une opération rachat pour Diambars au risque d’être détaché du peloton de tête.
Sonacos – Stade de Mbour, Comme on se retrouve!
Au même moment, il y’aura le duel des promus entre le Sonacos FC et le Stade de Mbour. Ces deux équipes qui avaient respectivement fini champion et deuxième de la Ligue 2 la saison dernière se rencontrent Stade Ely Manel Fall. Lors de la première journée, Sonacos avait eu tête au Jarraf de Dakar (0-0) tandis que le Stade de Mbour avait réalisé une belle opération en s’imposant à domicile contre Guédiawaye FC. Pour rappel, Sonacos et Stade de Mbour n’avaient pas pu se départager la saison dernière puisque leurs deux matchs s’étaient soldés par un match nul à chaque fois. Toujours le samedi mais cette fois ci au stade Ibrahima Boye, il y’aura le match des clubs mythiques entre l’AS Douanes et Jaraaf. Les deux formations ont encore du mal à entrer de plainpied dans le championnat puisque les Gabelous ont perdu le week end dernier contre Teungueth (1-0) alors que les hommes de Youssoupha Dabo se sont neutralisés avec les promus du Sonacos FC (0-0).
Génération Foot – Casa Sports, qui pour faire le carton plein ?
Pour clôturer les rencontres du samedi, quoi de mieux qu’une affiche entre deux belles équipes à savoir le leader Génération Foot et le champion en titre, Casa Sports. Les grenats accueillent l’équipe phare de Ziguinchor au stade Djibril Diagne après avoir donné une leçon de football à l’AS Pikine lors de la première journée (2-0). Les hommes d’Ansou Diadhiou quant à eux ont démarré timidement en assurant le stricte minimum contre la modeste équipe du Cneps Excellence. Ce match est donc une occasion pour les deux équipes d’affirmer leur leadership en ce début de championnat et de reléguer déjà à trois points un sérieux concurrent au titre.
AS Pikine, Gagner ou …. Gagner !
Au stade Iba Mar Diop le lendemain, l’US Gorée classé 6e au classement après son match nul la semaine dernière, reçoit l’AS Pikine dernier du classement à l’issue de la première journée. Un déplacement à priori simple pour les hommes de Massamba Cissé, mais attention à ne pas revivre le même scénario que face à G.F. Dans ce match seule une victoire serait synonyme d’une bonne opération pour les Dakarois qui attendent de marquer leur premier points de la saison en championnat. Un tout autre résultant plongerait l’équipe dans une mini crise surtout après avoir été aussi actif dans le mercato d’inter saison.
Dans la même situation que son voisin de Pikine, Guédiawaye FC qui reçoit le Dakar sacré-Coeur doit aussi réagir après son revers dés sa première sortie. Toutefois les crabes auront fort à faire contre la jeune équipe académicienne du DSC qui pour le moment est amené par son numéro dix Moussa Kanté auteur auteur d’un doublé contre Diambars samedi dernier.
Cette 2e journée sera cloturée par le match entre Cneps Excellence et Teungueth FC. Les Rufisquois sont troisième exaequo au classement alors que les Thiessois avenir mordu la poussière lors de leur opposition contre le Casa Sports dimanche dernier.