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14 juin 2025
LE MADE IN SENEGAL DANS LES ECOLES
Le rappeur Simon Kouka a lancé une campagne de promotion du sac scolaire fabriqué par les artisans sénégalais, dans une démarche de vulgarisation du consommer local
Le rappeur Simon Kouka a lancé une campagne de promotion du sac scolaire fabriqué par les artisans sénégalais, dans une démarche de vulgarisation du consommer local, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.
‘’Nous avons lancé cette campagne ‘Jangi jee saaku fii’ (aller à l’école avec des sacs de fabrication locale) pour inciter les Sénégalais à acheter des sacs ‘made in Sénégal’, des sacs fabriqués par nos artisans’’, a dit Kouka lors d’une conférence de presse.
Le rappeur espère, avec cette initiative, contribuer à la promotion de l’artisanat et réduire la quantité de sacs importés et vendus aux parents d’élèves à l’occasion de la rentrée scolaire.
Les artisans sénégalais fabriquent des sacs ‘’solides et de qualité’’, que les écoliers peuvent utiliser, a souligné le rappeur.
‘’Je ne peux pas comprendre qu’on délaisse les sacs fabriqués par nos frères et sœurs pour aller acheter des sacs importés’’, a-t-il dit en présence de plusieurs artisans, à la maison des cultures urbaines de Ouakam.
Simon Kouka dit souhaiter que les Sénégalais s’approprient la notion de ‘’préférence nationale’’, grâce à la campagne ‘’Jangi jee saaku fii’’.
Les artistes et les sportifs seront associés à cette initiative, la mairie de Dakar aussi, selon le rappeur, qui a promis de dérouler la campagne en dehors de Dakar.
Le maître en maroquinerie Saliou Baldé, venu de Tambacounda (est), s’est réjoui de l’initiative de Kouka.
‘’Nous sommes là pour apporter notre soutien à ce projet, qui a été lancé l’année dernière à Tambacounda. Nous sommes en train de produire des sacs destinés aux élèves’’, a dit M. Baldé, invitant les parents d’élèves et les autorités à soutenir la campagne.
IL EST TEMPS QU’ON FORME DE BONS SEMENCIERS
L'École nationale des cadres ruraux de Bambey, devenue Institut supérieur de formation agricole et rurale est l’une des plus anciennes écoles de formation en Afrique. Ce pendant, elle rencontre des difficultés dont son Directeur Sérigne Modou en parle.
Fleuron de la formation agricole, l’École nationale des cadres ruraux (Encr) de Bambey, devenue Institut supérieur de formation agricole et rurale (Isfar) est l’une des plus anciennes écoles de formation en Afrique de l’Ouest. Créée en 1960, elle a formé 55 promotions, soit plus 2050 ingénieurs des travaux dont plus de 1700 Sénégalais et 377 étrangers de 21 nationalités. Dans cet entretien, le directeur, un ancien de l’Isfar, revient sur les difficultés que rencontre cette école. Serigne Modou Sarr préconise un paquet de mesures pour une autosuffisance alimentaire.
Vous dirigez depuis 2021 l’Isfar, comment se porte la formation ?
Nous n’avons pas de problème avec la formation. Nous sommes l’une des rares écoles où il n’y a pas une seule journée de grève durant toute l’année depuis 2 ou 3 ans. Malgré les difficultés que nous vivons, le Per (Personnel enseignant et recherche) et le Pats (Personnel d’appui technique et de services) sont mobilisés pour anticiper sur des problèmes. Ce qui fait que nous avons un calendrier scolaire non perturbé. Nous avons 350 étudiants répartis dans les quatre départements : le département Production forestière, le département Production végétale, le département Production animale et le département Conseil, formation et développement. Il y a aussi le centre d’application pratique qui est une année préparatoire. Chaque département abrite une formation. On forme des ingénieurs des travaux en agriculture, en des travaux des eaux et forêts, en élevage… Nous avons aussi la licence professionnelle agricole et rurale au niveau du département Conseil, formation et développement qui abrite un master en développement agricole et rural…
Votre intégration dans l’université a-t-elle été facile ?
C’est un peu difficile car on avait l’habitude d’être une école nationale et avoir une certaine autonomie sur beaucoup de choses. Mais maintenant, avec les procédures administratives et financières qui changent, tous nos programmes sont chamboulés. Par exemple, pour engager de l’argent, il faut que l’agence comptable valide d’abord. La procédure est vraiment lente. Et malheureusement, les étudiants ne le comprennent pas. C’est pourquoi on essaye toujours d’anticiper.
Avez-vous le budget nécessaire pour conduire la recherche et la formation ?
Le budget est insuffisant. Il y a les collectes de services sans lesquelles l’école n’allait pas fonctionner. Nous avons besoin d’une augmentation du budget.
Vos produits ont-ils des débouchés juste après la formation ?
L’emploi n’est pas garanti au Sénégal, il n’est pas automatique comme dans les formations en sécurité. Mais depuis 3 ou 4 ans, il y a un recrutement massif qui est opéré au niveau du département des eaux et forêts. Tous nos sortants de ce département sont recrutés. La preuve, cette année, au mois d’août, on a lancé un recrutement de 30 ingénieurs des travaux et ce qu’on a sur le marché ne dépasse pas 60 étudiants. Mais dans les autres secteurs, comme celui de l’élevage il y a un problème qui doit être réglé par son ministère de tutelle.
Êtes-vous confrontés aux difficultés de la massification ?
Oui, c’est notre principale difficulté. Nous avons un problème de capacité d’accueil avec nos infrastructures qui sont construites depuis 1958. Et les bâtiments étaient dimensionnés pour les effectifs de 10 personnes, au maximum 20. Avec l’orientation de tous les étudiants depuis quelques années, on est obligé de diviser nos étudiants par cohorte de 110 personnes. Sur le plan social, ils sont obligés de s’entasser dans les chambres jusqu’à 10. Nous avons besoin des amphithéâtres, des salles de travaux pratiques, de laboratoires, et les enseignants ont besoin de bureaux pour travailler. C’est vraiment un cri du cœur. Si c’est résolu, nous sommes d’accord avec l’augmentation des effectifs.
Le ministère de l’Enseignement supérieur est votre tutelle mais est-ce que vous recevez des aides venant des autres ministères comme celui de l’Elevage ou de l’Agriculture ?
Non, on ne reçoit pas d’appui venant de ces ministères. Il arrive même qu’on sollicite des sortants de cet établissement pour nos activités.
Faites-vous de la pratique ici, à l’Isfar ?
Oui, on fait la pratique. Nous avons un centre d’application pédagogique. Mais à ce niveau aussi, on est confronté à un problème de matériels pour travailler. Cette année, on a mis en place une politique pour relancer les activités du centre. On a nommé un nouveau coordonnateur pour nous apporter des solutions pour la production. Les bâtiments sont en ruines. Nous avons besoin de clôturer notre réserve agro pastoral de 40 hectares. L’autre problème, c’est la pression des populations sur nos ressources en cherchant du bois. Il faut une sécurisation de l’espace de production. On est même confrontés à une divagation de porcs dans nos campus. Si on a les animaux d’élevage, je pense qu’on peut produire pour satisfaire le marché de Bambey et de Diourbel en termes de viande et de lait.
Vous êtes un sortant de cette école depuis 2003 et nous sommes à l’ère du numérique. Avez-vous pensé à moderniser la formation ?
Oui, nous y sommes depuis longtemps. Des innovations sur le plan pédagogique sont en train d’être faites. Nous avons une salle informatique qui est fonctionnelle. Au mois d’août, on va en retraite pour l’évaluation de nos maquettes et l’intégration de nouvelles formations et de nouveaux programmes.
Nous sommes dans la saison des pluies, en tant que technicien de l’agriculture, quels conseils donnez-vous aux paysans pour avoir un bon rendement ?
Il faut d’abord qu’ils aient des semences de qualité et qu’ils suivent les conseils des techniciens. La diversification aussi est très importante. En effet, si on prend le bassin arachidier, je pense qu’il y a deux spéculations majeures qu’on a l’habitude de cultiver : c’est le mil et l’arachide. Et pourtant on peut mettre en place d’autres cultures pour l’autosuffisance alimentaire parce qu’on a besoin de diversité de productions. Après, il y a les activités post récoltes. Pour éviter les pertes, il faut aussi une bonne conservation du produit.
Pensez-vous que les semences distribuées sont de bonne qualité ?
La qualité des semences fait débat. Ici, dans la région de Diourbel, les gens étaient obligés de retourner des semences parce qu’elles n’étaient pas bonnes. Je pense qu’il est temps qu’on forme de bons semenciers pour mettre sur le marché une bonne production. On ne doute pas qu’il y ait un problème de semences. Donc, il appartient à l’Etat, producteur de semences, de rectifier le tir. Il faut qu’il y ait aussi un contrôle avant toute utilisation parce que si vous achetez des semences qui ne sont pas de bonnes qualités, vous n’allez pas récolter.
Le même débat revient chaque année, selon vous, y a-t-il une solution durable ?
Oui. De mon point de vue, il faut qu’il y ait des agréments aux personnes qui doivent donner les semences, une certification. Au-delà de cette certification aussi, il faut impérativement un mécanisme de suivi d’évaluation pour permettre à d’autres d’importer des semences de qualité. Il faut libéraliser.
Comment se comporte le maraichage dans la région de Diourbel ?
C’est le maillon faible de la production dans cette région. Les gens sont confrontés à un problème d’eau. Mais on est en train de se débrouiller pour produire quelque chose de local parce que les étudiants en ont besoin pour comprendre.
PASSER A LA VITESSE SUPERIEURE
Les travailleurs de la Sen Eau ont décidé de poursuivre la grève. En assemblée générale à Hann, l’intersyndicale des travailleurs de la Sen eau annonce la deuxième phase de son plan d’action actée par une grève de 48 heures.
Les travailleurs de la Sen Eau ont décidé de poursuivre la grève. En assemblée générale à Hann, l’intersyndicale des travailleurs de la Sen eau annonce la deuxième phase de son plan d’action actée par une grève de 48 heures. Ce mouvement d’humeur est sous tendue par la non prise en compte de leurs revendications liées à leurs conditions de travail. Des négociations avec la direction générale de ladite structure, se sont soldées par des échecs.
Sur cette lancée, Elimane Diouf indique : « ce combat là que nous avons entamé depuis presque un mois, nous avions suspendu le mot d’ordre de grève pour donner une chance à la direction générale de venir avec des propositions concrètes. Nous avons fait 4 séances de négociation ». A l’issu de ces séances de négociation, « aucune proposition concrète n’a été faite par la direction générale », a fait savoir le secrétaire général de l’intersyndicale. Tenant compte de cela, « nous avions observé que la direction générale n’était pas venue avec l’intention de trouver des solutions », a fustigé le secrétaire général de l’intersyndicale.
Revenant sur le sens du plan de lutte, M. Diouf rappelle : « Nous avions eu à faire une grève presque de deux semaines ponctuée par des débrayages et par une suspension sans avoir des stratégies. Il y a des stratégies sur lesquelles nous avions travaillé qui peuvent être dévoilées sur la place publique et d’autres non. Nous ferons face à cette direction générale jusqu’au bout pour avoir des résultats ».
Il rappelle que le premier point du mémorandum qui a été élaborée avec la réforme 2019 c’était l’augmentation généralisée des salaires. Il y avait aussi la revalorisation du système d’avancement, la révision de la grille salariale, les accompagnements qui sont attendus des travailleurs par rapport à tout ce qui est revalorisation de certaines conditions liées au travail.
« Ce que nous voulons, c’est la satisfaction totale de nos revendications légitimes des travailleurs », a réitéré M.Diouf.
Ainsi, dans cette deuxième phase du plan d’action, il est prévu une marche le vendredi 2 septembre à partir de 15 heures.
CHEIKH DIENG TOURNE LE DOS AU PDS
Le Parti démocratique sénégalais a ses 27 députés, « première force de l’opposition parlementaire », selon Abdoulaye Wade. Mais il perd tout de même hors de l’Assemblée puisqu’après Toussaint Manga la semaine dernière, Dr Cheikh Dieng a rendu le tablier
Le Parti démocratique sénégalais a ses 27 députés, « première force de l’opposition parlementaire », selon Abdoulaye Wade. Mais il perd tout de même hors de l’Assemblée puisqu’après Toussaint Manga la semaine dernière, Dr Cheikh Dieng a rendu le tablier hier et en a informé le secrétaire général du Pds par une lettre. « Ma démission fait suite aux profondes divergences intervenues avec Monsieur Karim Wade à qui vous avez confié les responsabilités de la gestion du Parti, notamment sur les options stratégiques pour le Parti lors de ces deux précédentes élections et la démarche opérationnelle pour la prochaine élection présidentielle de 2024 », a fait savoir l’ex « Monsieur Élections » du Pds. Il avait gelé ses activités à la suite des investitures de son parti, dans le cadre de Wallu Sénégal, aux dernière Législatives. Maire de Djeddha Thiaroye Kao jusqu’aux dernières Locales, Cheikh Dieng entend poursuivre son engagement politique « dans un autre cadre ».
DECES DE VORE GANA SECK
L’Environnement et le développement durable perdent une militante. Voré Gana Seck, une vraie lionne, un défenseur infatigable de la cause environnementale qui s’est illustrée au Sénégal et hors de nos frontières, est décédée ce mardi 30 août.
L’Environnement et le développement durable perdent une militante. Voré Gana Seck, une vraie lionne, un défenseur infatigable de la cause environnementale qui s’est illustrée au Sénégal et hors de nos frontières, est décédée ce mardi 30 août. La directrice de Green Sénégal a été membre du Conseil économique, social et environnemental. Native de Bargny, elle a été de tous les combats comme celui de la lutte contre l’érosion côtière.
Voré Gana Seck est née à Bargny, à 20 km de Dakar (Sénégal). Très tôt, cette fille d’un enseignant doublé d’un fermier, conseiller du territoire devenu député après l’indépendance du Sénégal, se découvrit une passion pour l’environnement. Quand elle n’avait que 5 ans, son père l’amenait visiter la ferme familiale. La petite Voré apprit à aimer les animaux et la nature et à en prendre soin. Elle fit ses études à Sainte Agnès et à Rufisque (Commune à 13 km de Dakar). Après le lycée de Rufisque, Voré Gana poursuivit ses humanités au lycée Notre Dame de Dakar. Elle obtint son baccalauréat en 1977, puis s’envola pour l’Université catholique de Louvain en Belgique pour des études supérieures en biologie et en agronomie. Elle revint au Sénégal avec son diplôme d’’ingénieure agronome en poche. Après une première expérience professionnelle dans une ONG américaine, Rodale international basée à Thiès qui s’active dans le domaine de l’agriculture organique, Voré Gana Seck obtint une bourse pour faire un master en environnement et en agro business en Arizona. Il s’en suit un tour à l’Université de Glasgow en Écosse.
De retour au pays, Voré, la Lionne, comme la surnomment les femmes victimes de l’érosion côtière à Bargny, Rufisque et un peu partout au niveau du littoral sénégalais, porte sur les fonts baptismaux en 1999 le Groupe de Recherche et d’Etudes Environnementales (GREEN-SÉNÉGAL). Il s’agit d’une ONG à but non lucratif qui a pour vocation, entre autres, de contribuer à la sécurité alimentaire et à lutter contre la pauvreté par l’amélioration de la productivité agricole ; de promouvoir la recherche-action pour une agriculture durable ; de conserver, gérer et préserver les ressources naturelles ; de protéger l’environnement et restaurer la biodiversité et, last but not least, d’appuyer les communautés de base dans la mise en place d’activités de production agricole, d’élevage, de génération de revenus, de formation, de sécurité alimentaire, de gestion des ressources naturelles et de protection de l’environnement en collaboration avec les partenaires techniques et financiers.
NOUS ALLONS NOUS ORIENTER VERS CE QUE LE SENEGAL VEUT
Le délégué général du Québec au Sénégal, Iya Touré, s’est félicité, dans un entretien, du renforcement des liens entre le Sénégal et sa province le Québec. Il indique que sa structure installée à Dakar compte intensifier ses efforts pour aider le Sénégal
Le délégué général du Québec au Sénégal, Iya Touré, s’est félicité, dans un entretien, du renforcement des liens entre le Sénégal et sa province le Québec. Il indique que sa structure, installée à Dakar et couvrant 14 pays d’Afrique, compte intensifier ses efforts pour aider le Sénégal à exploiter toutes ses potentialités de développement.
Le délégué général du Québec à Dakar, Iya Touré, souligne que la coopération bilatérale entre sa province et le Sénégal va se renforcer. Ancien vice-président de la société d’État, Investissement Québec international (Iqi), ce banquier a été nommé, par décret, par le Premier ministre du Québec, comme délégué général de cette province canadienne, le 15 décembre 2020. L’homme, qui se vante de ses origines sénégalaise et guinéenne, a laissé entrevoir, dans un entretien avec Le Soleil, une volonté de contribuer au décollage économique du Sénégal. « C’est une première dans l’histoire de l’Afrique. Des actes sont en train d’être posés pour opérer un nouveau tournant et renforcer notre partenariat économique avec le Sénégal », a-t-il souligné d’emblée. Ce n’est pas fortuit, explique-t-il, si le Québec a pris la décision d’envoyer un représentant permanent à Dakar. Pour Iya Touré, sa représentation diplomatique s’est donné comme objectif d’apporter une plus-value en accompagnant les entreprises québécoises dans l’exploration de marchés en Afrique. « Nous assurons la mise en relation entre les entreprises, les organisations et les associations des pays couverts. Nous voulons que notre partenariat soit profitable à l’Afrique », ajoute-t-il.
Un acteur économique important
Les missions confiées à la délégation générale du Québec, un prolongement du gouvernement québécois à l’étranger, reposent sur quatre axes, avec un accent particulier sur la promotion des programmes d’immigration et l’éducation. Cette structure compte offrir d’importantes opportunités aux jeunes. « L’éducation est fondamentale. Chaque année, un contingent d’étudiants est versé sur le marché du travail au Sénégal. C’est un problème criant. Le Québec essaie de se distinguer des autres partenaires. Il veut vraiment être un acteur économique important au Sénégal », a-t-il indiqué. Et il ajoute : « en termes d’approche de travail, nous avons notre spécificité qui se fonde sur le concret et le pragmatisme ». Il poursuit : « Nous avons la chance, en tant que membre de la diaspora, de comparer les deux cultures et d’apporter notre touche. Le ciblage des entreprises, qui vont venir avec des Pme, peut constituer le début de la redynamisation de notre partenariat ».
Selon les explications de son chef Iya Touré, la délégation générale du Québec à Dakar s’est résolue à apporter une touche novatrice en termes de relations diplomatiques. « Nous ne venons pas pour uniquement couper les rubans. Il nous faut éviter les effets pervers de la coopération et prendre en considération les priorités des pays africains pour plus d’impact », fait-il savoir. Il s’est aussi réjoui de l’intérêt accru que les Québécois manifestent pour le Sénégal, ces dernières années. « Les gens aiment, de plus en plus, venir ici. La stabilité du Sénégal est un atout majeur et le pays doit se battre pour préserver ce climat, car, c’est important pour l’image qu’on projette de l’extérieur ».
M. Touré annonce, dans ce sillage, le renforcement de son équipe qui passe d’un effectif de 5 à 14 personnes. Tout en soutenant que la destination sénégalaise est bien appréciée, il souligne que cet acte est une marque de confiance pour le Sénégal. « Notre souhait est que la délégation devienne hyper importante dans la sous-région et que nos actions puissent s’inscrire dans la durée », renseigne-t-il.
Il est aussi revenu sur l’importance duprojet de liaison aérienne entre Dakar et Québec, soulignant que les discussions sont avancées, avec les autorités sénégalaises. « Si nous voulons accroitre nos échanges commerciaux, il y a deux variables qui sont importantes : la langue et la proximité. Ce dossier sera à l’ordre du jour lors de la prochaine rencontre de nos deux dirigeants », a-t-il ajouté.
Trajectoire ascendante
Estimant que les Africains doivent encourager leurs partenaires à calibrer les choses et à s’adapter à leurs priorités, M. Touré indique que le Québec entend s’inscrire dans cette dynamique. « Le ministre de l’Économie, Amadou Hott, a exprimé son souhait de voir des banques québécoises, notamment la Caisse de dépôts et de placements, ouvrir des antennes en Afrique. Son discours est d’une grande portée. Ma prochaine rencontre avec les dirigeants à Ottawa sera axée sur cela. Nous allons nous orienter vers ce que le Sénégal veut ». Il estime que le Sénégal qui se donne les moyens de se mettre sur une trajectoire ascendante peut réaliser d’autres marges de progression eu égard à ses énormes potentialités.
« Les Sénégalais sont très respectés un peu partout dans le monde et sont sollicités par les grandes institutions pour leur expertise. En termes d’infrastructures, de standing, par exemple, il a pris une longueur d’avance sur beaucoup de pays de la sous-région. Le pays est en mesure d’accueillir des manifestations de grande envergure. Le salon de l’eau, organisé ici, a été un succès et a suscité un sentiment de fierté. Les participants étaient contents. Ils ne s’attendaient pas à ce qu’on puisse organiser des activités du genre ici », a-t-il indiqué.
BILAN DU PLAN ORSEC EN CHIFFRES
Depuis le début des inondations au Sénégal un important volume d’eau a été évacué par les secouristes notamment les éléments de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, l’Onas et le Génie militaire. Le cumul du volume d’eau évacué s’élève à 5 277 096 m3
Depuis le début des inondations au Sénégal, un important volume d’eau a été évacué par les secouristes, notamment les éléments de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, l’Onas et le Génie militaire. Le cumul du volume d’eau évacué s’élève à 5 277 096 m3, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Rien que dans la journée du 29 août dernier, avec les fortes pluies connues à Dakar et à l’intérieur du pays, « un volume de 169 225 m3 a été évacué », selon la même note. Depuis le début du Plan Orsec, 192 sites inondés ont été recensés dont 69 sont déjà libérés et 96 autres en cours de traitement.
Dans le même communiqué, il est indiqué que de nombreux sites, du fait de la multiplication des précipitations et/ou de la nappe phréatique ont été libérés plusieurs fois. Pour ce qui est de l’assistance aux victimes, le Fonds de solidarité nationale est entré en action en appuyant 348 ménages. Ces sinistrés proviennent de Grand Yoff, Grand Médine, Yenne Todd, Yarakh, Ouakam et Matam. Plusieurs denrées ont été distribuées à ces familles, notamment celles alimentaires constituées de riz, d’huile, de sucre et de savon. De même, du matériel de construction constitué de ciment, de fer, de tôles en zinc, etc., a été offert aux sinistrés.
LE MAGAL MENACÉ PAR LA SOIF
Du 15 au 17 septembre 2022, la soif va s’emparer d’une bonne partie du pays, en particulier du monde rural
Contrairement aux vœux du Khalife général des Mourides, Cheikh Mountakha Mbacké, de voir l’édition 2022 du Magal de Touba se dérouler dans les meilleures conditions, les millions de pèlerins risquent de célébrer ce grand évènement religieux avec de sérieuses difficultés du fait d’une pénurie d’eau grave durant 72 heurs. A l’origine, le maintien du mot d’ordre de cessation de travail de 72 heures, du 15 au 17 septembre 2022, des travailleurs prestataires de l’hydraulique rurale du Sénégal, avec des risques d’impacter le fonctionnement de plus de 2000 forages sur l’ensemble du territoire national et des millions de Sénégalais dans le monde rural, et particulièrement dans la ville de Touba, qui seront assoiffés. Les grévistes, qui réclament des «contrats de travail», dénoncent «les lenteurs notées dans notre intégration dans la Fonction publique».
Du 15 au 17 septembre 2022, la soif va s’emparer d’une bonne partie du pays, en particulier du monde rural. Le Collectif des 112 travailleurs prestataires de l’hydraulique du Sénégal présents dans 17 brigades de l’hydraulique au niveau national, dans le cadre de son troisième plan d’actions, a décrété trois jours d’une grève générale, qui impactera gravement le fonctionnement de plus de 2000 forages couvrant les localités de Louga, Tamba¬coun¬da, Kaolack, Ndioum (Saint-Louis), Matam, Lin¬guère, Tou¬ba, Ziguinchor, Thiès, Sé¬dhiou, Kolda, Fatick, Diourbel, Kédou¬gou, Goudiry et Ranérou. Le Se¬crétaire général du collectif, Ba¬ba¬car Ly, et ses camarades regrettent déjà «les conséquences de cette grève générale qui seront dures pour les populations dans les zones rurales en général et celles des zones urbaines en particulier. Surtout nous risquons de priver gravement d’eau des millions de pèlerins durant le Magal de Touba, ce avec des conséquences désas¬treu¬ses. Nos camions citernes, qui approvisionnent régulièrement durant cette période tous les coins et recoins de la ville sainte, seront à l’arrêt durant la grève».
Notre recrutement dans le programme «Xëyu ndaw yi» n’est pas encore une réalité
Les travailleurs prestataires de l’hydraulique situent les motifs de ce mouvement d’humeur autour de trois points : «l’absence de suite du dépôt de nos dossiers de demande d’emploi dans le programme «Xëyu ndaw yi» comme demandé», «l’absence de réponse relative aux questions formulées sur les modalités de recrutement des membres du collectif dans cedit programme» et «le recrutement clientéliste, donc par complaisance, d’une vingtaine de chauffeurs de camion-citerne sans qualification, par les services du ministre Serigne Mbaye Thiam, sans aucun mérite, alors que pendant ce temps-là, des chauffeurs qualifiés en notre sein attendent leur recrutement depuis des années».
Babacar Ly et ses camarades pensent que «ce genre de pratiques indécentes de la part de certains collaborateurs du ministre Thiam doit cesser, afin que les recrutements se fassent dans la transparence». Ils rappellent au ministre de l’Eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam, que «depuis déjà plusieurs mois, nous avons déposé le courrier de nos dossiers d’emploi individuel dans votre ministère, mais nous sommes toujours dans l’expectative. Notre recrutement dans le programme «Xëyu ndaw yi» n’est pas encore une réalité. Nous avons fait tout ce que vous nous aviez demandé dans les délais. Et depuis, nous vous avons adressé des lettres de demande qui sont jusqu’ici restées sans suite. Ce comportement est à déplorer de notre tutelle. Nous savons que beaucoup de ministères ont fini de prendre leur quota dans ledit programme, nous ne comprenons donc pas les raisons de cette léthargie».
Malgré les instructions du Président Macky Sall, depuis le 19 janvier 2021…
Aussi de poursuivre : «Monsieur le ministre, dans votre courrier référencé comme suit : N°000120/MEA/DC/JPN/dd du 09 février 2022, vous avez déclaré avoir saisi votre collègue, le ministre chargé du programme «Xëyu ndaw yi», afin qu’il puisse apporter des réponses relatives à nos préoccupations soulevées sur ledit programme, mais depuis cette date également, nous n’avons reçu aucune réponse de vous malgré nos lettres de rappel envoyées à cet effet. Nous dénonçons cette attitude. Nous n’avons reçu aucune preuve pouvant attester que nos dossiers de demande d’emploi ont été transmis au ministre en charge de l’Emploi, encore moins la moindre information sur la période à partir de laquelle notre enrôlement dans le programme de recrutement sera effectif.»
Les travailleurs prestataires de l’hydraulique expliquent que «depuis très longtemps, le ministre Serigne Mbaye Thiam a choisi d’engager un bras de fer avec notre collectif. Pire, on remarque de sa part, un manque total de volonté». Ils rappellent que «depuis le 19 janvier 2021, le président de la République, Macky Sall, a donné des instructions pour que le dossier des travailleurs prestataires de l’hydraulique soit réglé définitivement». Mais, se désolent-ils, «le ministre Serigne Mbaye Thiam continue toujours de faire la sourde oreille».
LA BATAILLE POUR LE CONTRÔLE DU ’’PERCHOIR’’ A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
La course à la présidence de l’Assemblée nationale au sein de l’opposition, auréolée d’une percée aux législatives du 31 juillet dernier, est largement commentée par les journaux parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 31 août (APS) – La course à la présidence de l’Assemblée nationale au sein de l’opposition, auréolée d’une percée aux législatives du 31 juillet dernier, est largement commentée par les journaux parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
L’installation de la nouvelle Assemblée nationale est fixée au 12 septembre. A cette occasion, le nouveau bureau et le président de l’institution seront choisis parmi les députés.
Théoriquement la coalition au pouvoir, Benno Bok Yakaar (BBY) devrait hériter du Perchoir en dépit d’une courte majorité de 83 sièges acquis après le ralliement de Pape Diop, un député qui avait battu campagne sous la bannière de l’opposition.
En face, l’opposition revigorée après avoir obtenu un nombre inédit de députés n’entend pas faciliter la tâche. Les deux coalitions fortes de l’opposition, Yewwi Askan Wi et Wallu Senegal ne cachent pas leurs intentions de briguer la présidence de l’Assemblée nationale.
Cela fait certainement croire à Sud Quotidien que l’opposition "joue le trouble-fête". La publication s’attend ainsi à ’’un duel sans merci’’ entre les deux camps pour le perchoir, le 12 septembre prochain, date de l’installation de la 14e législature.
"Le contrôle du perchoir ne semble pas parti pour être une partie de plaisir pour le groupe parlementaire allié au pouvoir en place. L’opposition forte de 80 députés de l’inter-coalition Wallu-Yewwi et des deux parlementaires de la coalition AAR Sénégal et du MPR-Les serviteurs, en l’occurrence Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, entendent eux aussi briguer la Présidence de l’Assemblée nationale", souligne le journal.
En perspective de l’installation officielle de la nouvelle Assemblée nationale, Source A se fait échos des négociations entre les coalitions "Yewwi et Wallu autour de sa Présidence, du nombre de groupes parlementaires". Les difficultés de trouver un accord pousse sans doute le journal à asséner en Une : "ça cale et coince".
Une fois de plus, les membres de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi se sont réunis autour de discussions qui ont porté sur la Présidence de l’Assemblée nationale et sur le nombre de Groupes parlementaires à mettre sur pied une fois à l’hémicycle, indique le journal.
"Pour le moment, il n’y a pas de consensus sur la question. A côté de Wallu qui veut s’arroger le fauteuil, Ahmeth Aïdara soutenu par Malick Gackou bute sur Ousmane Sonko qui préfère Barthélémy Dias au maire de Guédiawaye", croit savoir Source A.
Les difficiles négociations de l’opposition significative intéressent également Bès bi le journal qui n’hésite pas à évoquer l’échec du huis-clos Yewwi-Wallu sur le choix de leur candidat à la présidence de l’Assemblée nationale.
Le journal ajoute que le PASTEF, parti d’Ousmane Sonko est entré dans la danse en proposant un de ses responsables, Birame Souleye Diop, comme candidat à la présidence de l’institution parlementaire.
"Après Mamadou Lamine Thiam pour Wallu Sénégal, Barthélémy Dias, puis Ahmeth Aïdara dans Yewwi Askan Wi, Birame Souleye Diop est proposé comme candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. C’est la décision prise par les cadres patriotes qui se sont réunis hier (mardi)", fait savoir Bès bi en signalant pour l’heure que les négociations n’avaient pas abouti à grand-chose et étaient même appelées à se poursuivre demain (jeudi).
Ce rendez-vous a sans doute inspiré Le Quotidien. Le journal fidèle à son habitude a usé d’un jeu de mots "Yewwi libère demain" en première page, Yewwi signifiant libérer en Wolof.
Le journal fait observer qu’après plusieurs tergiversations, "les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont finalement pris la résolution de trancher demain jeudi, la question de la candidature à la présidence de l’Assemblée nationale".
La publication renseigne qu’il a fallu de fortes pressions de certains leaders pour que Khalifa Sall et Déthié Fall se résolvent à cette solution.
Le journal Enquête y est également allé à fond en agitant un choc des ambitions dans les négociations autour de la candidature de l’opposition pour le contrôle de l’Assemblée nationale, le 12 septembre.
A l’image des autres publications, le journal assure que trois groupes parlementaires devraient être mis sur pied par les différentes franges de l’opposition.
De son côté, Walf Quotidien tente de comprendre les raisons des annonces précoces de candidatures à l’élection présidentielle de 2024.
"Candidat à la présidentielle de 2024 : pourquoi ces déclarations précoces", interroge en Une le journal. Dans ses colonnes, la publication fait remarquer : "Même s’ils ont tous la même ambition de succéder à Macky Sall à l’issue de l’élection présidentielle de 2024, certains candidats ont vite fait de déclarer leur candidature pour des raisons bien différentes. Mais dans le même objectif de retenir l’attention de l’opinion publique et politique".
Pour sa part Le Soleil a proposé à ses lecteurs les échos d’une virée à Sandiniéry, un village du département de Sédhiou en Casamance (Sud), symbole du refus colonial, une localité aujourd’hui à "l’épreuve de la modernité".
"Située sur la rive droite du fleuve Casamance, à hauteur du département de Sédhiou, Sandiniéry à la réputation d’être une terre du refus ou un village +rebelle+".
Sandiniéry fait partie des rares localités jamais conquises par les colons français. Cette prouesse, Sandiniéry la doit à son marabout résistant, Almamy Fodé Fossa Souané. Grace à ses +soldats+, des abeilles, il a dérouté l’armée française coloniale en février 1861. Celle-ci essuyant une cuisante défaite au débarcadère de Sandiniéry, raconte le journal.
YEWWI VA CHOISIR SON CANDIDAT POUR LE PERCHOIR
Après plusieurs jours de tergiversations, les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont finalement pris la résolution de trancher ce jeudi, la question de la candidature à la présidence de l’Assemblée nationale
Après plusieurs jours de tergiversations, les leaders de la Coalition Yewwi askan wi ont finalement pris la résolution de trancher demain jeudi, la question de la candidature à la présidence de l’Assemblée nationale. Il a fallu de fortes pressions de certains leaders pour que Khalifa Sall et Déthié Fall se résolvent à cette solution.
Les leaders de l’Inter-coalition Yewwi-Wallu se sont retrouvés hier dans la soirée pour harmoniser leurs positions sur la place de leurs élus à l’Assemblée nationale. Si beaucoup de questions ont pu être évacuées, la question principale, portant sur le nom du bienheureux qui devait porter la candidature de l’inter-coalition pour le Perchoir, n’a pu être tranchée. Sous la pression de certains leaders, les chefs des différents partis et mouvements se sont accordés de se retrouver demain jeudi, afin de rendre enfin public le nom du candidat retenu.
Cela n’était pas acquis d’avance. On sait que des noms ont déjà commencé à circuler depuis un certain temps dont les plus notables sont ceux de Barthélemy Dias, maire de Dakar, et Ahmed Aïdara, maire de Guédiawaye. Chacun d’eux, se prévalant de l’importance de la localité dont il est l’édile, juge que le qualificatif de «président de l’Assemblée nationale» accordé à son patronyme, donnerait une certaine harmonie à ses titres et fonctions. Quoi qu’il en soit, certains comme Ousmane Sonko, leader de Pastef, n’ont pas caché leur préférence pour leur nouvel allié, Lamine Thiam, candidat de la Coalition Wallu et du Pds.
Ahmed Aïdara avait annoncé son intention de tenir un point de presse pour officialiser sa candidature à ce poste. Il a fallu toute la force de persuasion de Khalifa Sall pour le convaincre de renoncer provisoirement à ce projet, le temps de permettre à la réunion des leaders de l’inter-coalition de se prononcer sur la question. Sans renoncer pour autant à sa volonté de se présenter, le député-maire de Gué¬diawaye a refréné ses envies.
Mais la rencontre d’hier a failli ne pas trancher la question. Il se dit que Khalifa Sall et Dethié Fall ont jugé qu’il était prématuré d’avancer le nom d’un quelconque candidat et proposé de ne pas trancher la question et de la laisser en suspens, «jusqu’à la veille de l’élection». Cela découlait sans doute de l’intention de ne pas susciter des animosités et de l’antagonisme au sein de la coalition. Mais la pilule n’est pas passée auprès de tous.
Selon des personnes présentes, Cheikh Tidiane Youm et Ahmed Aïdara notamment se sont élevés de manière véhémente contre cette proposition. Ils ont fait valoir que des personnes s’étaient déjà déclarées dont certains avaient même déjà commencé à battre campagne. De plus, leurs alliés de Wallu avaient également fait connaître le nom de leur candidat. Il n’y avait donc pas, à leur avis, de raison valable de garder secret le nom d’un candidat, d’autant plus qu’il aurait besoin de battre campagne pour rallier des députés à sa cause. Certains ont renchéri pour indiquer que le flou sur ce point ne pouvait que mettre à nu la volonté pour «cer¬tains d’imposer leur candidat».
Un autre leader aurait même profité pour dénoncer ce qu’il a appelé le «partage de Bouki» au profit de certaines «grandes formations» de la coalition. Cela a fait que des structures comme le Fsd/Bj, le Grand parti, la Plateforme avenir Sénégal et d’autres encore n’ont pu avoir ne serait-ce qu’un seul élu.
S’agissant des autres points, l’inter-coalition a décidé de former trois groupes parlementaires à l’Assemblée. L’idée étant, comme Le Quotidien l’a écrit hier, d’avoir au moins 3 présidents de groupe, qui sont d’office membres du Bureau de l’Assemblée. De plus, avec 3 groupes parlementaires, l’opposition a beaucoup de chance de décrocher ne serait-ce qu’un poste de questeur adjoint, sans compter un nombre encore plus important de vice-présidents, sinon la présidence de l’Assemblée elle-même. On le voit, l’idée ici est de grappiller autant de strapontins que l’opposition pourra arracher, ce qui se traduira bien entendu, par une belle manne financière.
Les deux premiers groupes seront composés d’environ 29 députés, le troisième devant se contenter de la vingtaine restante. Chaque député étant libre d’adhérer au groupe de son choix.