SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 août 2025
Par VOVO BOMBYX
DAKAR, CAPITALE DU SOLEIL ET DE LA MER…
Dakar est devenue la capitale du Sénégal le 11 juin 1958, après Saint- Louis où le premier comptoir français avait été établi en 1659, à l’embouchure du fleuve Sénégal.
Dakar est devenue la capitale du Sénégal le 11 juin 1958, après Saint- Louis où le premier comptoir français avait été établi en 1659, à l’embouchure du fleuve Sénégal.
1659, 1958 : deux cent quatre-vingt-dix-neuf années (299) se sont écoulées, dans la mer…
Les «deux capitales» du Sénégal sont proches de la mer, mais surtout proches du soleil…
Curieusement -les génies des deux villes pourront être interrogés-, les deux capitales, l’ancienne et la nouvelle, permettent de contempler une île, un continent et la mer…
St-Louis : île de St-Louis, continent, mer…
Dakar : île de Gorée, continent, mer…
Le «message de l’eau» est toujours «message de l’autre», et il est destiné aux uns et aux autres ; il sera décodé un jour ou une nuit (une nuit de préférence).
Dakar est devenue la capitale du Sénégal, le «sixième mois» (juin 1958) comme la terre a été créée le «sixième jour»…
Sixième mois, sixième jour, sixième heure…
Quelle heure était-il à Dakar le 11 juin 1958 ?
Mais Dakar, pour toutes celles et pour tous ceux -ils viennent de loin- qui l’ont connue et qui l’aiment, est d’abord et avant tout «la capitale de la mer et du soleil»…
Tous les jours, à Dakar, au crépuscule, le soleil vient dormir dans la mer, après avoir achevé sa longue course dans le ciel azur peuplé d’oiseaux qui chantent près de la mer, aux premières lueurs du jour…
Une capitale peut-elle être «laide» quand elle est reliée à la mer et au soleil ?
Nous traversons la ville, côté mer, tous les matins…
Regarder la mer, plutôt que la ville, est un choix, car la ville ne ressemble plus à une capitale depuis fort longtemps…
Pourquoi l’homme transforme-t-il ainsi les villes qu’il habite, la capitale qui l’abrite ?
Tous les Dakarois ainsi que les «hôtes étrangers qui vivent parmi nous» devraient se rencontrer, le premier dimanche de chaque mois, le «septième jour», à la neuvième heure, au lieu-dit «néolithique» situé face à la mer, à la pointe de Fann, là où débouche précisément le Boulevard Mame Cheikh Ibra Fall.
Ce boulevard a été construit par ceux qui savent et ceux qui voient loin ; il est ouvert sur la mer et tous les jours, dès l’aube, il va à la rencontre de la mer où se jouent tous les destins, de tous les règnes : minéral, végétal, animal…
Les pirogues avancent, la mer recule…
Construire une gare piroguière ?
Des noms sont inscrits sur les pirogues, des dessins ornent les pirogues qui prennent la mer.
Si et seulement si les Dakarois pouvaient s’arrêter, quelques secondes, dans leur capitale et la regarder, alors ils descendraient tous de leurs voitures, de leurs bus, de leurs taxis, de leurs «cars rapides», de leurs «calèches», de leurs motos et ils lèveraient, tous ensemble, dans le même élan, les bras au ciel et ils prendraient ensemble la décision, la belle décision, de changer la capitale (changer la ville ?) et de lui redonner les «couleurs de la mer et du soleil», les couleurs que Dakar, capitale du soleil et de la mer, n’aurait jamais dû perdre…
La ville est encombrée, ma ville natale est encombrée…
Les rues sont encombrées, mes «rues natales» sont encombrées…
Les trottoirs sont encombrés : restaurants de rue, marchandises, véhicules, «ovni» (objets volants non identifiés…)
Tout est marchandise au sol, bagages au sol, ordures au sol, ordures dans la mer, ordures sur terre…
Qui donc produit toutes ces ordures ?
Les hommes de la capitale ?
Les femmes de la capitale ?
Les enfants de la capitale ?
Les animaux qui divaguent dans les rues de la capitale ?
Pourquoi tant de voitures dans Dakar, capitale du soleil et de la mer ?
Dakar, notre capitale, doit être sauvée…
Le Brt -trois initiales- sauvera-t-il la capitale ?
Le Ter -trois initiales- sauvera-t-il la capitale ?
Les Dakarois s’interrogent même s’ils ont appris que le «mouvement se prouve en marchant»…
«Quo Vadis», où vas-tu Dakar ?
Les Dakarois, et tous nos amis qui vivent avec nous dans la capitale, doivent apprendre ou réapprendre à marcher…
N’oublions pas que la «géographie des écoles» permettait autrefois de marcher pour se rendre à l’école et de retourner à la maison en marchant…
Pourquoi la «géographie des écoles» a-t-elle changé, en changeant la ville et la densité de la circulation ?
Il faut lire ou relire L’éloge de la marche, un ouvrage écrit par David Le Breton.
«Marcher, méditer…»
Marcher est facile dans une petite ville comme Dakar…
Apprenons à marcher…
Nettoyons notre capitale, ensemble, et puis après, nous pourrons «marcher dans la capitale» et nous serons fiers de la regarder et de la contempler à toutes les heures du jour et de la nuit…
La «loi du développement inégal et combiné» existe et nous voyons comment elle s’applique dans notre capitale : le beau côtoie le moins beau, pour ne pas dire le «laid»…
Embellir Dakar, embellir la capitale du Sénégal.
Les projets «mer & soleil» ont été lancés au long de la deuxième corniche de la presqu’île, la Corniche-Ouest.
N’oublions pas les autres corniches, même si toutes les corniches ne se ressemblent pas…
J’ai donné un nom à la corniche que je préfère, la «troisième corniche», la «Corniche de l’Atlantique»…
D’autres noms seront proposés, mais une corniche n’attend pas, décidons vite car demain la corniche aura disparu, demain la «mer disparaîtra»…
Demain la mer ?
Des «îlots» de verdure et d’architecture naissent au milieu d’immondices (le mot est trop beau pour décrire la réalité qu’il recouvre).
Immondices ?
Non loin du lieu-dit espace «néolithique», notre prochain point de rencontre dominical, un autre espace reprend ses couleurs ; il est redessiné, un projet d’aménagement a été conçu et il est mis en œuvre : l’université Cheikh Anta Diop…
«Lux mea lex» : «La lumière est ma loi»
En face de l’université, la mer brille et ils ont écrit que nous pourrons bientôt venir admirer le «plus beau coucher de soleil d’Afrique».
Le défi doit être relevé, vaille que vaille, car en effet, Dakar est la capitale du soleil et de la mer…
La rencontre du soleil et de la mer a lieu tous les jours, au crépuscule, comme un rendez-vous poétique…
Comment circuler dans la capitale du soleil et de la mer, en s’éloignant chaque jour un peu plus de la mer et du soleil ?
Circuler ?
Reculer ?
Perdre plutôt son temps et surtout faire perdre aux autres leur temps, si précieux, dans les «embouteillages de la capitale»…
Brt ?
Ter ?
Brt & Ter : «R» comme rapide…
Le «car rapide» pourtant est toujours là…
Ils ont oublié de «dessiner» sur les voitures du train (Ter)
Les «cars rapides» exposent au public, des œuvres peintes, même si la qualité des œuvres a changé…
L’artiste peintre Moussa Tine le sait…
La région de Dakar ne dépasse guère 552 km2 en superficie…
Petite ville mais grande ambition…
L’aménagement du territoire est une grande et belle politique, mais elle doit être comprise par tous et les moyens doivent être dégagés pour donner toutes les chances aux politiques d’aménagement.
Inondations ?
Hivernage et cauchemar ?
Pourquoi ?
Que s’est-il passé ?
Est-il trop tard pour mettre en œuvre les «solutions techniques radicales» ?
Souffrances hivernales liées aux inondations ?
Les inondations constituaient l’exception dans la capitale du soleil et de la mer, car tout s’écoulait précisément vers la mer…
L’exception est devenue une règle : le problème reste posé, agissons vite et bien…
Les démographes, les sociologues, les anthropologues, les historiens, les géographes, les architectes, les urbanistes, les planificateurs ont observé la «croissanc» de la capitale.
Faut-il redessiner Dakar ?
Dakar attire les touristes du monde entier ; ils viennent, ils filment, ils photographient et demain ils montreront Dakar, la capitale qui doit rester belle.
Les gares ont été réhabilitées : Dakar, Rufisque…
Les gares sont redevenues belles.
Gare de Dakar : 1914…
Les gares ont été reliées afin de relier les hommes à leur capitale, Dakar…
Une politique nouvelle a été annoncée : «l’équité des territoires» et au-delà des objectifs visés, c’est d’abord l’équilibre territorial qui est visé, la répartition des forces sur le territoire : forces économiques, forces sociales, forces politiques, forces culturelles, forces architecturales…
Equilibrons les forces à l’échelle de la Nation, mais redessinons ensemble Dakar, capitale de la mer et du soleil…
Feux tricolores ?
Mendicité galopante ?
De jeunes enfants envahissent, tôt le matin, les rues de la capitale, tenant à la main, le «pot rouge» qu’ils pourront tendre afin de recevoir l’aumône désirée.
Ces jeunes enfants auraient dû plutôt emprunter les chemins de l’école, mais le destin est parfois cruel…
Luttons ensemble pour redonner à ces jeunes enfants, deux ou trois «brins d’espoir» en créant pour eux, d’autres structures où ils pourront recevoir une éducation adaptée.
D’où viennent ces enfants ?
D’où viennent les mendiants ?
Dakar, capitale du Sénégal, doit assurer ses grandes fonctions : économique, culturelle, sociale, politique, administrative, sanitaire, etc.
Elle doit retrouver les traces de sa beauté perdue, côté terre…
Côté mer, Dakar reste toujours la capitale du soleil et de la mer…
Il était une fois, Dakar…
24 salles de classe construites avec des matériaux bioclimatiques, à un coût unitaire de 6 millions de francs Cfa par salle. C’est le collège d’enseignement moyen de Thionck Essyl. Ce joyau architectural vient d’être récompensé du prestigieux Prix Architecture de la Fondation Agha Khan qui en a apprécié l’esprit et la philosophie. Concepteur du projet, David Garcia l’a voulu comme un modèle de collaboration avec la communauté. Une façon également de faire revivre l’architecture traditionnelle de nos terroirs pour le plus grand bien des élèves. Seulement, les autorités sénégalaises n’ont prêté que peu d’attention au projet et à son éventuelle vulgarisation. Mais cela ne saurait surprendre dans un pays résolument tourné vers le béton et le verre, matériaux totalement inadaptés sous nos climats. Et Dakar est la vitrine de ces mauvais choix. Selon David Garcia, la capitale sénégalaise est en train de perdre son Adn.
Vous venez de recevoir le Prix Agha Khan d’architecture pour le projet du Collège d’enseignement moyen (Cem) Kamanar à Thionck Essyl, en Casa¬mance. Qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Ça représente une reconnaissance professionnelle importante pour un travail dans lequel je me suis investi pendant près de 10 ans. Le projet a été financé par une fondation. Donc, c’est à la fois une reconnaissance architecturale, mais aussi la reconnaissance du travail de la fondation comme organisme social. L’un des aspects que le jury du prix a particulièrement valorisé, c’est le caractère durable de l’architecture et la collaboration avec la communauté. Le matériel de construction est issu de l’environnement immédiat, et la main d’œuvre vient du village. C’est un collège d’enseignement moyen public de 500 élèves, avec 24 salles de classe, aujourd’hui opérationnel. L’essentiel du matériel de construction a été de la terre crue. La fosse, qui est aujourd’hui le terrain de sport, a été le gisement de la terre qui a permis de construire l’école. C’est en quelque sorte la matière elle-même du terrain qui a été transformée en batiments. Cela veut dire zéro transport, aucune empreinte carbone en termes de consommation d’énergie pour le transport. On dit même souvent que seuls les cadenas pour fermer les portes ont été importés. Tout le reste est local. La philosophie, l’esprit, les principes du projet initial, pensés par les architectes et la fondation, en termes de durabilité, de liens avec la communauté, d’architecture adaptée à la tradition de la zone, ont été pleinement compris et reconnus par le prix. L’esprit et la philosophie ont été l’une des raisons principales pour lesquelles le projet a été primé. C’est une parfaite reconnaissance et compréhension de ce qu’on a voulu faire initialement. C’est aussi cette façon de travailler avec la communauté, le village, qui a été saluée. Le chantier a formé beaucoup de gens. L’un des slogans de la fondation, c’est «faire école», c’est-à-dire enseigner, former, en même temps que construire l’école elle-même. C’est une expérience quelque peu différente des Ong traditionnelles. Nous ne sommes pas issus du milieu de la coopération, nous sommes des architectes, des designers, des paysagistes ou venus d’autres métiers du monde créatif ou de la construction, qui avons notre métier en Espagne et qui avons consacré bénévolement notre temps à ce projet. Ça vient de gens qui, à un moment, veulent aider de manière spontanée, et se disent, on a les compétences et on va essayer de faire quelque chose le mieux possible, au moins d’aussi bonne qualité ou peut-être mieux que ce qu’on ferait chez nous. Il ne s’agissait pas de répondre simplement à un besoin fondamental, comme on le voit parfois dans la coopération, mais de faire la meilleure école possible. Dans le contexte du programme de rénovation en cours des salles de classe en milieu rural au Sénégal, cette école démontre qu’il est possible de construire une école ancrée dans la tradition du lieu, durable, utilisant des matériaux locaux et offrant du travail à la communauté locale, tout en la formant à ces techniques, à un coût abordable, sachant que dans le cas du Cem Kamanar, chaque salle de classe a eu un coût estimé à 6 millions de francs Cfa, tout en offrant un cadre d’études privilégié aux enfants. Nous avons même des cas aujourd’hui d’enfants qui quittent Dakar pour revenir à Thionck Essyl, et pouvoir bénéficier d’un cursus scolaire dans cette école. Offrir des infrastructures sociales de qualité est aussi une réponse à l’exode rural.
Quelle démarche vous avez eue auprès des populations une fois que vous avez décidé de faire le projet ?
On est arrivés en 2014. L’une des premières choses que nous avons faite, c’est de discuter avec le village sur ses besoins sociaux. Et un besoin est apparu de manière claire. Il y avait 4 écoles primaires, mais l’ensemble des enfants qui sortaient du primaire n’avaient pas de place dans le village. Il y avait un déficit de place dans le secondaire. Quand le besoin a été exprimé, nous sommes rentrés à Barcelone pour dessiner ce projet, et nous sommes revenus pour le présenter à la population. La communauté a accepté, et à partir de là, nous avons commencé à développer un processus de travail et de construction avec la communauté. Une des premières étapes, c’était de leur enseigner des techniques dont ils ne disposaient pas. Une grande partie de ces techniques de construction, ils les avaient déjà, car elles sont issues du savoir traditionnel de construction de terre. Il s’agissait donc de se les réapproprier, d’actualiser ces méthodes, en les combinant à certaines techniques plus modernes. C’est l’architecture vernaculaire traditionnelle du lieu qui a construit l’idée. Nous avons été un instrument, un outil qui a permis de faire revivre ce type d’architecture traditionnelle. Un réel échange et partage de savoir s’est mis en place.
Pour une fondation caritative comme la vôtre, comment le projet s’est financé ?
Pour pouvoir construire cette école, j’ai créé une fondation qui a regroupé un certain nombre d’amis, de connaissances, et chacun a pu mobiliser des financements par d’autres connaissances, des individus ou des entreprises. Mais c’est, à ce jour, exclusivement des fonds privés qui financent la fondation.
Toutes les personnes qui ont participé au chantier sont des bénévoles ?
Il y a des architectes qui ont collaboré initialement au design du projet. Le modèle de gestion de la construction a été que tous les trois mois, venaient deux à trois volontaires architectes qui séjournaient sur place, accueillis chez des familles du village, s’intégrant pleinement à la vie locale, et supervisant le chantier. Il y a eu aussi certaines personnes du Sénégal qui ont assuré la direction du chantier. Les volontaires ont aussi été, quelque part, formés à ce travail et eux-mêmes ont formé des travailleurs sur place. Le tout coordonné par le studio d’architecture DawOffice, lié à la fondation. Une des particularités de la fondation, c’est qu’elle n’a pas de personnel salarié, garantissant que la quasi-totalité du budget soit consacrée aux projets eux-mêmes, à l’achat du matériel et au paiement des travailleurs de la localité.
Et aujourd’hui, que deviennent les ouvriers locaux qui ont été formés durant le chantier ?
Il y a des ouvriers de la zone qui ont été formés dans différentes disciplines, maçonnerie, bois, fer. Globalement, 160 personnes ont été formées et pour certaines, elles continuent à appliquer ce genre de méthodes, sans compter les architectes volontaires qui ont suivi le chantier, de l’ordre d’une centaine sur l’ensemble de la durée du projet.
Est-ce qu’il y a eu une émulation au niveau local et les gens ont-ils commencé à construire de cette façon ?
A Thionck Essyl, dans une certaine mesure, cela a donné une nouvelle envie de construire en terre, ce qui était déjà un mode de construction existant. De manière générale, l’usage de la terre se développe un peu partout au Sénégal. Et ce projet a une certaine influence à faire générer d’autres projets de ce type, et à contribuer collectivement à l’émergence d’une architecture mieux adaptée au Séné¬gal et plus largement, à l’Afrique.
A part le Cem, Foundawtion développe tout un tas de projets autour de Thionck Essyl…
Dès le début du chantier de l’école, il y a eu un menuisier, Lamine Sambou, qui a été très impliqué dans le projet et à qui on a décidé de construire un atelier. C’est une construction plus simple que l’école, mais basée sur les mêmes principes de durabilité, en terre crue. Ceci lui a permis de développer une activité économique. L’atelier a été équipé de machines qui, pour certaines, n’étaient pas disponibles dans la zone. Aujourd’hui, Lamine a une activité importante et des gens viennent de toute la région pour disposer des équipements permettant des techniques de travail du bois qui n’étaient pas disponibles auparavant. De plus, Lamine a pu bénéficier de la collaboration et de la formation d’un designer industriel, reconnu en Espagne, Marc Morro, qui a produit la collection de mobilier de l’école, qui est en accès libre et a vocation à être utilisée pour d’autres écoles. Cet atelier est le 2ème projet réalisé par la fondation à Thionck Essyl et elle a un 3ème projet, important, en cours de développement. Le constat quand l’école a été construite, c’est qu’il y avait un déficit important de compétences de base lié à la construction. Quand j’ai eu besoin d’un soudeur, on m’a amené tous les soudeurs du département, mais malheureusement, aucun ne savait souder correctement, parce qu’ils ne disposaient pas des techniques adéquates. On s’est rendu compte que malgré toute la bonne volonté des gens, l’engagement, il leur manque les techniques nécessaires pour certains métiers de base pour lesquels il y a une importante demande, et on s’est dit pourquoi ne pas faire un centre de formation professionnelle. Offrir une formation de haut niveau, dans un centre qui soit une référence nationale, comparable à ce qui existe en Europe mais de manière décentralisée, hors de Dakar et pouvant être un activateur important de l’économie locale. C’est le prochain projet. Il se basera aussi sur une architecture durable et il pourrait délivrer des formations de qualité, grâce notamment à l’appui d’un grand groupe industriel espagnol, Teknia, qui soutient la fondation et va mettre à disposition ses ingénieurs et techniciens pour renforcer les formations. Un partenariat a également été signé à ce sujet avec le ministère de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat du Sénégal. A part cela, la fondation avait l’habitude, avec des amis artistes, reconnus en Espagne, comme Javier Mariscal, de faire des ateliers créatifs avec les enfants. En pratique, l’enseignement d’art plastique dans le programme scolaire sénégalais est rarement assuré, faute de matériel, et il nous semble essentiel de fomenter la créativité dès le plus jeune âge. Cette idée s’est transformée en 2021 en un festival d’art, pour promouvoir l’accès à l’art contemporain en milieu rural. En amenant des artistes d’Europe, mais aussi d’Afrique, reconnus, la fondation a organisé en mai 2021, la première édition du festival d’art «Samboun» (étincelle en langue Diola), qui a vocation à être reconduit tous les deux ans. En lien avec ce festival, il y a également l’idée de constituer progressivement un fonds d’art contemporain pour le village et mettre en place un musée, pour développer l’attractivité touristique et culturelle de la localité. C’est un autre aspect du travail de la fondation qui a pour but de promouvoir l’art, la créativité. Il y a à la fois un volet utile, social par la formation, les débouchés économiques, mais aussi cette dimension plus créative.
Comment êtes-vous arrivé à Thionk Essyl ? Quel est votre lien avec le village ?
C’est un peu le hasard des circonstances de la vie. Une personne qui travaillait dans mon studio d’architecture à Barcelone, avec qui nous avons commencé à construire les premières idées de ce projet, avait l’habitude de faire du volontariat dans la zone. J’ai décidé de l’accompagner pour voir et ça a été un choc personnel, un attachement au lieu, à la zone. J’ai commencé à me demander comment je pouvais être utile.
Cette architecture traditionnelle à base de terre est quand même devenue quelque chose d’élitiste aujourd’hui, qui est à la portée d’une poignée de gens. Comment faire pour que le petit peuple puisse aussi accéder à cela ?
Une des raisons pour lesquelles ça ne se développe pas assez, c’est que bien qu’elle soit immédiatement accessible et peu onéreuse, elle nécessite un peu plus de technique pour construire que le ciment qui est lui aussi très accessible, surtout en Afrique, et ne requiert pas de technique particulière. Un autre élément important, c’est qu’il y a un a priori psychologique qui veut que le béton soit un matériau plus moderne, plus résistant, plus dur et que la maison durerait plus longtemps, alors que la terre peut offrir les mêmes qualités de résistance dans la durée, qu’elle est accessible, moins onéreuse, mieux adaptée au climat et bien plus écologique. Il faudrait des politiques de communication pour montrer les vertus des constructions en terre, en termes énergétiques, de coût et de durabilité. Il faudrait une volonté politique plus forte. On pourrait imaginer des politiques d’incitation où des gens recevraient des subventions, comme on le fait ailleurs, s’ils construisent en terre ou plus largement de manière durable. Après, il y a un besoin fondamental : il n’y a pas d’école d’architecture au Sénégal, bien qu’elle ait existé par le passé. Il y a un collège d’architecture mais il manque une école à part entière, pour dynamiser une pensée locale sur le sujet, de la recherche, un courant pour améliorer l’urbanisme, la construction. Comme l’expérience d’autres pays l’a démontré, c’est à partir de l’émergence d’une école d’architecture qu’un courant national se développe.
Dakar est une ville qui s’oriente visiblement vers le béton et le verre. Est-ce une bonne option pour une ville africaine ?
C’est terrible la façon dont Dakar se transforme. Il y a un manque de planification, un usage incontrôlé de matériaux très peu durables, peu adaptés au climat. Ça n’a pas de sens d’avoir un immeuble en verre à Dakar, avec ce climat, c’est un four. Il y a aussi un manque de connaissance sur la façon dont il faut respecter les sols et leur perméabilité. C’est une ville aux sols devenus totalement imperméables et au-delà des problèmes d’eau, ça réchauffe la ville de 4 à 5°. Il y a le manque d’espaces verts. Egalement, son patrimoine est en train de disparaître. Une ville, c’est une histoire, un patrimoine, une trajectoire qui se développe sur la base d’une expérience spécifique. Sinon, elle perd son identité et sa trajectoire. Il faut inventer sa propre modernité et non importer des modernités inadaptées à son climat, sa tradition ou sa culture. Ça passe par le patrimoine architectural, mais aussi par le patrimoine urbain. La distribution urbaine se perd, comme par exemple les Penc qui étaient des lieux d’assemblée et de décision et qui ne sont plus visibles aujourd’hui. La cohérence, la profondeur de la ville se perdent et c’est ça l’Adn réel de la ville de Dakar, son identité.
Y’a-t-il un moyen de changer cela ?
Un élément important, c’est une école d’architecture et des architectes d’ici et d’ailleurs qui comprennent ces enjeux et peuvent offrir des visions de la ville. Ce que j’ai pu faire ailleurs, c’est transformer mon studio d’architecture en un outil de compréhension et de développement du territoire sur la base d’une vision locale. Je me suis beaucoup engagé au Sé¬négal et j’espère que le Prix Agha Khan va donner une plus grande portée à cela, pour favoriser une architecture plus adaptée.
D’autres projets actuellement au Sénégal en dehors de la Casamance ?
Le Studio DawOffice travaille sur différents projets au Sé¬négal, tous avec une dimension durable, ainsi que dans d’autres pays d’Afrique, comme en Guinée-Bissau et en Nami¬bie.
C’est en quelque sorte la matière elle-même du terrain qui a été transformée en bâtiments.
L’AFRIQUE TOTALEMENT DEPENDANTE DE L’AIDE EXTERIEURE POUR SA SECURITE
Forum international de Dakar – Question des fonds – Le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, qui s’ouvre ce matin, pose un débat sur l’indépendance du continent
Le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, qui s’ouvre ce matin, pose un débat sur l’indépendance du continent : «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté.» Si la guerre en Ukraine est venue rappeler au continent ses fragilités économiques, la gestion de ses besoins sécuritaires, confiée à des tiers, aggrave les vulnérabilités de la plupart de ses pays, dues surtout à leur dépendance aux forces extérieures.
Avec la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, le thème choisi surligne les urgences de l’heure : «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté.» Vu de la région ouest-africaine, il est clairement établi l’impuissance de certains pays à assurer leur propre sécurité. A Bamako, le départ des forces françaises et européennes a été suppléé par l’arrivée de forces russes à travers le déploiement de la nébuleuse Wagner. A Ouagadougou, la chute du pouvoir de Damiba a été accompagnée par des appels d’aide à Moscou après que des manifestants ont attaqué des intérêts français dans la capitale burkinabè. En République centrafricaine, itou. Que faire ? Ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall veut que la Force armée africaine en attente devienne une réalité pour être «vraiment opérationnelle comme une Force armée», pour permettre à «l’Afrique de faire entendre sa voix» et devenir «une terre d’opportunités» et non «un foyer de guerre».
Bras armé de l’Union africaine, encore incapable de réguler le fonctionnement démocratique de ses Etats membres en dépit du volontarisme du Président Sall, elle reste à l’idée de projet. Car il y a tellement de paramètres à régler, comme le financement qui doit aussi venir de l’extérieur. Ce qui retarde son lancement alors qu’elle est prévue dans la constitution de l’Ua depuis 2002. et le g5 Sahel n’a jamais été opérationel à cause de ses problémes de financements qui doivent venir de l’exterieur.
G5 Sahel et Faa mêmes soucis
La guerre en Ukraine est venue rappeler la vulnérabilité du continent aux chocs exogènes. Avec une dépendance trop soutenue aux céréales et engrais russes et ukrainiens, plusieurs pays ont été exposés à l’insécurité alimentaire et ont vu les rendements de leur agriculture être menacés. Et l’Afrique continue de subir de plein-fouet les contre-coups de cette guerre, qui se prolonge : inflation galopante, hausse des prix des denrées de première nécessité, du carburant et la polarisation du continent où Moscou compte de plus en plus de soutiens comme le montrent les votes onusiens. En tout cas, la crise russo-ukrainienne a eu un effet amplificateur sur les difficultés du continent et va retarder sans doute la relance de la croissance et le relèvement des pays qui avaient été fortement touchés par la survenue du Covid-19.
Pour les organisateurs du Forum de Dakar sur la paix, prévu à partir de ce matin, la «sécurité sur le continent interpelle surtout les Etats africains eux-mêmes dans leur capacité à assurer non seulement la protection physique des personnes et des biens, mais aussi une certaine autonomie vis-à-vis des partenaires externes». «Les chocs exogènes de ces dernières années ont mis en lumière la vulnérabilité des Etats africains et leur dépendance.
L’autonomisation stratégique du continent pourrait impliquer la mise en place d’une stratégie globale de sécurité collective et la mise en œuvre, au niveau national, de réformes structurelles importantes dans le secteur de la sécurité visant à renforcer la liberté d’action des Etats et les capacités de tous les acteurs», ajoute le document de présentation des thématiques. Elles vont tourner autour d’autres questions comme l’autonomisation stratégique du continent dans le domaine de la sécurité, les réponses aux défis capacitaires des Armées, les solutions face à l’expansion de l’extrémisme violent : entre approches collectives et réponses nationales et les réponses communautaires aux défis de stabilité… Il faut savoir que cette 8ème édition mettra tout particulièrement à l’honneur l’Afrique lusophone, avec la présence à Dakar des présidents angolais, João Lourenço, capverdien, José Maria Neves, et bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló.
Autant que l’année dernière avec les présences de Cyril Ramaphosa, Mohamed Bazoum et Umaro Sissoco Embaló encore. Sans oublier la venue des «partenaires historiques du forum» comme la France et le Japon, l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Inde, la Gambie, le Mali, le Soudan et les Etats-Unis et des organisations sous-régionales comme l’Uemoa, la Cedeao. Et aussi l’Otan, qui est l’instrument militaire des pays occidentaux.
ACCES A L’EMPLOI : LES BEGUES PARLENT DE DISCRIMINATION
Lors de la Journée du bégaiement célébrée hier, les personnes vivant avec ce handicap ont dénoncé les discriminations auxquelles elles sont confrontées comme l’accès à l’emploi.
Lors de la Journée du bégaiement célébrée hier, les personnes vivant avec ce handicap ont dénoncé les discriminations auxquelles elles sont confrontées comme l’accès à l’emploi.
La Journée mondiale du bégaiement a été célébrée ce week-end à Guédiawaye. Pour l’Association pour la prise en charge du bégaiement, les revendications sont nombreuses, notamment l’accès à l’emploi dans le secteur privé et dans le public.
Selon Abdoulaye Diarra, président de la structure, les urgences de l’heure : «Nous avons mis en place cette association pour aider les enfants, les hommes et femmes qui sont confrontés à ce handicap. Nous sommes en train de faire le tour des écoles pour recenser les élèves qui bégaient pour qu’ils puissent avoir l’assistance d’un orthophoniste. Dans les écoles, certains élèves souffrent de ce handicap. Parfois même, l’enfant subit une moquerie qui le pousse à ne plus vouloir se rendre à l’école. Et tout cela est dû à un problème de parole. Il ne peut s’exprimer couramment, bien vrai que souvent, ce sont des enfants très intelligents.»
Il poursuit : «Beaucoup d’étudiants aujourd’hui, après leurs études, ne peuvent pas avoir un boulot. Souvent ils sont recalés lors d’un entretien et pourtant ils ont le niveau.» En développant le thème : «Etre vu et entendu», les différents intervenants ont soutenu avoir été «humiliés», «chahutés» et aussi «discriminés». «Quand nous prenons la parole, nous subissons des moqueries, et cela serait surmontable si nous avions l’appui de l’Etat. Nous avons invité le ministère de la Santé pour qu’il puisse venir assister à cette journée. Et cela allait nous permettre de lui expliquer nos difficultés. Malheureusement, nous n’avons reçu aucune réaction de sa part. Et c’est désolant», affiche le président de l’Association pour la prise en charge du bégaiement.
Dans un autre registre, les «bègues» réclament la construction d’un Centre d’orthophonie pour un recrutement massif d’orthophonistes. «Cela permettra de prendre en charge les enfants qui bégaient. La seule école d’orthophonie qui existe au Sénégal doit être renforcée, bien équipée et modernisée», assène M. Diarra.
DANS UN JEU DE HAINE
Ils les veulent vertueux mais les préfèrent roublards. Ils les fascinent dans un jeu de haine quand ils assurent un spectacle. Les voici arpentant une salle des pas perdus, un regard hermétique. Des lèvres murmurant des mots énigmatiques.
Ils les veulent vertueux mais les préfèrent roublards. Ils les fascinent dans un jeu de haine quand ils assurent un spectacle. Les voici arpentant une salle des pas perdus, un regard hermétique. Des lèvres murmurant des mots énigmatiques. Des hommes et des femmes qui ne semblent plus croire à ce qu’ils sont, attendant que le « maître » rende ses oracles. Une fois le livre ouvert, que l’annonce des présages s’oppose à des désirs, beaucoup s’engouffrent dans un couloir de désillusions. Inspirés par leurs ressentiments, ils étalent un courage. Des palpitations douloureuses soulèvent une excitation violente. Des « parfums » sont brûlés et des vapeurs couvrent des rancœurs. Des exhalaisons, des effluves d’autorité, de crédibilité d’une parole redécouverte, d’une justice réincarnée… Une versatilité... L’inconsistance, l’instabilité politiques chantées… Ainsi des constantes du jeu politico-médiatique où, souvent, une confiance se casse comme une élastique tendue.
En politique, cependant, quand arrive le temps des séparations, certains partent avec leur dignité. La laissant s’exprimer à travers un silence qu’ils portent à merveille. Nullement offensés par des regards d’hostilité ou d’amusement qui courent vers eux. Heureux d’être restés eux-mêmes. Portés par ce devoir de servir sans chercher à plaire ou à nuire. Jamais obnubilés par une approbation, une désapprobation, une récompense. Point bridés par des critiques ou des représailles. Toujours affligés par cette servilité de cour et ces courbettes de plus en plus magnifiées. Ils ne sont rien à côté de ces maquisards, obsédés, rebutants, mais qui ne rechignent jamais. Même à la sale besogne. C’est peut-être leur marque de fabrique et ils pullulent dans des allées de décision et de pouvoir. En embuscade, farouches comme pas deux.
Dans une récusation de ce qu’on proclamait, louait et agréait naguère, c’est avec une prodigalité sublime qu’on distribue des invectives et des injures. Rassemblant une meute qui vous trouve sensationnel. Jusque dans une vulgarité. En gros caractères sur des manchettes de journaux, un buzz soufflé par des milliers de lèvres… Aussi, avec beaucoup de vanité et d’inconscience, l’annonce est faite d’incarner une nouvelle ligne, voire une nouvelle génération politique. Une volonté est proclamée de bousculer des tabous… Que n’oserait-on pas par temps de défiance ? Seulement, une nouvelle surenchère politicienne qu’on finit toujours par découvrir dans une stupeur et un désarroi. N’empêche, en réaction à cet expédiant du jeu politico-médiatique, une horde aboyant mieux pour cerner une proie, la marginaliser et l’abattre politiquement. Le seul plaisir des maquisards sortis de leur retraite pour armer une bande : envoyer un signal au « maître » des oracles pour demain renaître de leur bannissement. Par le secours de leurs bras, leur fourberie, la ferveur de leur voix qui ont su chasser des soucis avec des instantanés de vie, des mots stupides, des mots cyniques, des mots d’un passé composés pour un vilipendage. Contrairement à cette sagesse qui enseigne : « Bu ngeen du xuloo buleen xastante. »
Peut-être faut-il être rompu à une psychologie des abîmes pour jouer dans une cour de politiciens. Pouvoir placer un instrument de « crime » dans l’esprit de sa victime pour qu’elle décide de se perdre. Autrement, recycler à tout va, laver plus blanc des « vermines » contre lesquelles on disait entrer en politique, tuer le père… Un fait, pas nouveau, qui passionne. D’ailleurs, quand, au pinthie de Mboth, Lamine Guèye présentait Léopold Sédar Senghor aux dignitaires lébous, certains, réputés pour leur franc-parler, l’avaient mis en garde publiquement. Ils n’avaient pas confiance en celui que Lamine disait être son dauphin. Il avait « une nuque de traître », jugeaient-ils. Plus tard, dans l’affrontement entre « laministes » et « senghoristes », au cours d’une rencontre où d’aucuns signifiaient à leur leader que les masses s’étaient détournées de la Sfio (Section française de l’Internationale ouvrière) au profit du Bds (Bloc démocratique sénégalais), d’autres tentaient de le rassurer en déclarant que les bonnes gens étaient « laministes ». « Elles ne sont pas nombreuses », rétorquait Lamine Guèye.
Les bonnes gens ne seraient toujours pas nombreuses dans un jeu politicien où il est fréquent qu’un signe signifie autre chose que ce qu’il désigne. Car, vivre à expliquer une aversion soudaine, confesser une erreur qui n’en est pas, payer et faire payer un martyr… Voire, demain, se décrédibiliser en faisant à nouveau allégeance ou fuguer pour échapper à une traque actuelle ou à venir… Une si farouche bravoure ne brille pas sous n’importe quel talent. Au demeurant, quand, selon le poète et résistant René Char, les mots qui surgissent savent de vous des choses que vous ignorez d’eux, ne faut-il pas parler comme William Faulkner : « Je ne sais pas trop si l’on a le droit de dire qu’un homme est fou ou non. » Certainement, espérer que tout se passera pour le mieux et se préparer au pire.
LE FORUM DE DAKAR SUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
L’ouverture ce lundi au Centre Abdou Diouf de Diamniadio du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique et des sujets politiques sont au menu des quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 24 oct (APS) – L’ouverture ce lundi au Centre Abdou Diouf de Diamniadio du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique et des sujets politiques sont au menu des quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Soleil annonce que c’est parti pour deux jours de réflexion avec l’ouverture ce matin du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
’’Cette 8e édition se déroule sur le thème ‘L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté’. 300 participants attendus aux séances plénières et ateliers thématiques. Outre Macky Sall, les présidents Joao Lourenço (Angola), José Maria Neves (Cabo Verde) et Umaru Sissoco Emballo (Guinée-Bissau) sont attendus à l’ouverture des travaux ce matin’’, rapporte le journal.
Le Forum de Dakar est une rencontre internationale sur la paix et la sécurité lors de laquelle les dirigeants mondiaux, chefs d’État et de gouvernement et décideurs, s’entretiennent et discutent avec des acteurs et experts de divers horizons.
Parlant de cette rencontre, L’As estime que durant ces deux jours, Dakar va ’’être le centre des opérations de lutte contre le terrorisme’’.
A propos de sécurité, L’Observateur signale que le gouvernement sénégalais prévoit 380 milliards de francs Cfa pour ’’le contrôle et le maintien de l’ordre’’ dans le cadre de la Loi de finances initiales 2023.
’’277 milliards à la gendarmerie pour renforcer la surveillance à travers des patrouilles et contenir toute velléité de trouble à l’ordre public ; 103 milliards de budget de sécurité publique pour la police’’, relève L’Obs.
En politique, le quotidien Bës Bi fait état de ’’contradictions internes’’ au sein de la coalition Benoo Bokk Yaakaar (BBY) ’’sur une éventuelle’’ candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024.
’’Au Sénégal, on ne sait pas si le président va organiser une consultation populaire mais une sorte de +référendum+ fait rage au sein de la coalition Benno bokk yaakaar depuis quelques temps sur la question sensible du 3e mandat. Des pro et anti rivalisent en contributions et sorties médiatiques’’, écrit le journal.
WalfQuotidien note que Aminata Touré semble ’’abandonnée à elle-même’’ après avoir quitté la mouvance présidentielle.
’’Aminata Touré doit bien se sentir actuellement seule au monde. En plus d’être attaquée par son ex famille Benno, Aminata Touré est aujourd’hui la cible de l’opposition qui ne rate aucune occasion pour lui rappeler son +sale+ jeu dans le régime de Macky Sall’’, écrit Walf qui affiche à la Une : ’’Mimi cherche allié’’.
Sud Quotidien met en exergue la cherté des frais d’inscription et des fournitures scolaires et s’exclame à la Une : ’’Quand la scolarité plombe les parents !’’.
«SEMBENE A TRAVERS L’AFRIQUE», LA CINQUIEME EDITION PREVUE DU 28 AU 30 OCTOBRE PROCHAIN
Pour sa cinquième édition qui aura lieu du 28 au 30 octobre prochain, le programme «Sembene à travers l’Afrique» produit par «Galle Ceddo Projects» poursuit le même objectif : «rendre le travail intemporel de Sembène aux Africains »
Pour sa cinquième édition qui aura lieu du 28 au 30 octobre prochain, le programme «Sembene à travers l’Afrique» produit par «Galle Ceddo Projects» poursuit le même objectif : «rendre le travail intemporel de Sembène aux Africains ». Deux films du père du cinéma africain et un documentaire sur sa vie et son œuvre vont être projetés en présentiel et en ligne. Depuis 2017, le projet «Sembene à travers l’Afrique» qui est une «collaboration panafricaine» partage le travail du père du cinéma africain avec tout le continent. Histoire de lui rendre un hommage.
L a cinquième édition du l’évènement « Sembène A travers l’Afrique » prévu du 28 au 30 octobre prochain, présentera le film «Le Mandat » (Mandabi, 1968). Dans ce film, le père du cinéma africain raconte « l’histoire tragi-comique d’un Sénégalais, homme du peuple, qui essaie, en vain, de percevoir un mandat providentiel venu de France ». Le public aura aussi à voir le film « Xala » (1975) qui une « satire mordante sur les premières décennies des indépendances africaines ». S’en suivra la projection du documentaire « Sembène » 2015 « primé plusieurs fois dans le monde et qui célèbre la vie du grand homme que fut Ousmane Sembene ».
En effet, depuis 2017, le programme « Sembène A travers l’Afrique » est organisé annuellement pour rendre un hommage au père du cinéma africain. « Ousmane Sembene, le père du cinéma africain, a consacré 50 ans à conter des histoires pour galvaniser les Africains. Cependant, les films de Sembene restent encore invisibles pour la majorité des Africains. Le programme intitulé Sembene A Travers L’Afrique est une collaboration avec des centaines d’organisations, d’écoles, d’universités et d’individus, avec un seul objectif: rendre le travail intemporel de Sembene aux Africains », rapporte le communiqué.
Au programme de l’évènement, la source renseigne qu’un « streaming spécial de Mandabi, en français, sera introduit par le professeur Samba Gadjigo, suivi d’une discussion avec le célèbre romancier, essayiste et scénariste Boubacar Boris Diop, lauréat du prestigieux prix littéraire Neustadt, 2002 ». Il y aura également un « streaming spécial de Xala (anglais) qui sera introduit par le professeur Samba Gadjigo (14h GMT) ; (10h NY) et suivi d’une discussion avec les professeurs Sada Niang (University of Victoria) et Cheikh Thiam (Amherst College) ». En effet, Sembène Ousmane qui était pourtant fils d’un pêcheur qui avait été expulsé de l’école en cinquième, est devenu « l’un des géants de la culture du XXe siècle, Sembène ». Parmi ses écrits, on peut citer son romain de 1960 intitulé «Les Bouts de Bois de Dieu » qui « reste le canon de la littérature mondiale ».
En ce qui concerne les films, il y a, entre autres, Borom Sarret (1962), Mandabi (1968), Emitai (1971), Xala (1975), Ceddo (1977), Camp de Thiaroye (1986), Guelwaar (1993), Faat Kine (2000) et Moolaadé (2004) primé à Cannes. Décédé en 2007, « Sembène Ousmane était déterminé, luttant contre le statu quo, pour continuer à faire des films indépendamment. Ses histoires visaient à servir d’école du soir pour les « Damnés de la terre » en Afrique et à inspirer des visions d’une Afrique juste, prospère et libre ».
Selon le communiqué, le Programme « Sembene A Travers L’Afrique produit par Galle Ceddo Projects, fournit gratuitement les films de Sembene aux organisations partenaires dans les villes et villages du continent » mais aussi de « modestes subventions pour soutenir les besoins techniques, de marketing et de ressources pédagogiques ».
Les projections sont financées par des donateurs dont Frances Cassirer, fille et héritière de feu le professeur Thomas Cassirer, la fondation Ngugi Wa Thiong’o et Allen Fletcher, ancien volontaire de la paix au Sénégal. A en croire les organisateurs, « Sembene A Travers l’Afrique va collaborer avec des douzaines d’organisations africaines sous le pilotage du West African Research Center (WARC), Dakar, Sénégal; la productrice indépendante Fibby Kioria (Kampala, Ouganda) et Bergeline Domou, Sambe (Yaoundé, Cameroun) ». Ils travaillent aussi avec 300 organisations dont des écoles, des institutions culturelles, des clubs culturels, des villages et des opérateurs économiques locaux.
«NOUS DEMANDONS LA REVISION DU PROCES DE KARIM WADE COMME LE DEMANDE LE DROIT INTERNATIONAL»
Doudou Wade annonçant le retour à Dakar de Karim Wade en triomphe, a par ailleurs assuré que le Sénégal a fait pire que les Nazis dans le procès de Karim Wade.
L’ancien président du Groupe parlementaire des libéraux (2007-2012), Doudou Wade réitère l’opposition de Karim Wade à l’offre d’amnistie du chef de l’Etat, Macky Sall, pour lui permettre de recouvrer son droit de vote avec Khalifa Ababacar Sall. Invité du jour de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères de Iradio (privée) hier, dimanche 23 octobre, Doudou Wade annonçant le retour à Dakar de Karim Wade en triomphe, a par ailleurs assuré que le Sénégal a fait pire que le nazi dans le procès de Karim Wade.
Décidément, on est encore très loin de la fin du feuilleton concernant la décision du chef de l’Etat de faire voter une loi d’amnistie au profit de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. Alors que le ministre de la Justice instruit par le chef de l’Etat « d’examiner dans les meilleurs délais les possibilités et le schéma adéquat » pour faire passer cette loi d’amnistie qui permettra à ces deux responsables politiques de recouvrer leur droit de vote, Karim Wade et son camp continuent de marquer leur opposition à cette démarche. Hier, dimanche 23 octobre, c’est l’ancien président du Groupe parlementaire des libéraux (2007-2012), Doudou Wade, qui est monté au créneau pour clamer une fois de plus l’opposition de Wade-fils à cette solution d’amnistie. « Nous demandons la révision du procès de Karim Wade comme le demande le droit international. Nous demandons au ministre de la Justice de revenir sur ce procès et de demander son réexamen. Nous sommes dans la voie de la justice et du droit international », a martelé Doudou Wade qui était invité du jour de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères de Iradio (privée).
« LE SENEGAL A FAIT PIRE QUE LE NAZI DANS LE PROCES DE KARIM WADE »
L’ancien président du Groupe parlementaire des libéraux (2007-2012), dénonçant les conditions de la tenue du procès de Karim Wade devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), soutient que le Sénégal a fait pire que le nazi dans ce procès de Karim Wade. « Dans un tribunal où on bafoue les droits humains de quelqu’un, o l’amène sur une civière. Les Nazis n’ont pas fait autant », a notamment laissé entendre Doudou Wade qui rappelle la comparution sur une civière de Bibo Bourgi qui était poursuivi en tant que complice de Karim Wade, lors de ce procès Karim Wade. « J’ai dit que les nazis ne l’ont pas fait. Si vous avez vu les nazis amener quelqu’un au tribunal, quelqu’un sur une civière, dites-le. Moi, je fais un constat visuel. Des magistrats étrangers ont soutenu que le Sénégal est un déni de justice. Je ne souhaite pas que des magistrats étrangers jugent comme ça mon pays. Parce qu’ils ne sont pas plus compétents que les nôtres ».
« KARIM WADE SERA A DAKAR EN TRIOMPHE »
Par ailleurs, répondant à une interpellation sur la date du retour au bercail de Karim Wade, Doudou Wade a assuré qu’il sera à Dakar en triomphe. « Karim peut-être pardonnera mais, il est évident que son seul objectif pour l’homme qu’il est, pour le Sénégalais qu’il est, est qu’il puisse aller jusqu’au bout pour faire clamer par un tribunal son innocence. Des Sénégalais veulent que Karim soit leur candidat en 2024. Karim s’est assez battu et il va rentrer au Sénégal. Il rentrera à sa date. Il sera à Dakar et il finira par venir à Dakar et en triomphe »
«UN FACTEUR DE DECROCHAGE ET DE DESCOLARISATION PREMATURES»
Cheikh Mbow, directeur exécutif de la Cosydep se prononce sur la hausse des frais d’inscription
Des parents d’élèves dénoncent la hausse des frais d’inscription dans certains établissements d’enseignement public. Qu’est-ce que vous en pensez ?
La hausse de plus en plus importante des frais d’inscription et des multiples autres frais opportunistes constituent l’un des facteurs qui retardent le démarrage des cours et qui justifient le décrochage prématuré de beaucoup d’élèves. C’est soit des parents qui retiennent les enfants à la maison car ne pouvant pas s’acquitter de ces frais ou alors des élèves qui se sentent gênés et humiliés pour n’avoir pas pu s’inscrire au même titre que leurs camarades. Nous dénonçons ces pratiques qui confirment une forme de privatisation de l’école publique. C’est une question de justice, d’équité et de cohérence. Les textes législatifs et réglementaires qui régissent le secteur proclament la gratuité de l’enseignement élémentaire au Sénégal. Pour l’enseignement moyen et secondaire, les frais d’inscription sont inscrits dans une échelle qui va de 3 000 à 10 000F. Cet effort de régulation est certes salué mais les montants devraient encore être revus à la baisse, en lien avec le contexte économique. Il importe aussi que ces ressources soient gérées de façon plus efficiente, plus inclusive et plus transparente. Je rappelle qu’une étude récente de la COSYDEP a montré que ces frais constituent un frein à l’accès et au maintien des élèves dans le système surtout lorsqu’ils sont pratiqués dans un contexte de pauvreté généralisée.
Au Sénégal, les enfants ont le droit de recevoir une éducation gratuite dans une école publique jusqu’à un certain âge. Qu’en est-il de cela ?
Oui, il s’agit des dispositions de la loi d’orientation de l’éducation nationale qui institue l’obligation scolaire de 10 ans. Au Sénégal, il est clairement déclaré, dans la Constitution et dans les lois d’orientation, que l’enseignement élémentaire est gratuit, donc sans frais conditionnant l’accès, le maintien et la réussite de l’élève. Ces dispositions doivent être soutenues et respectées. Soutenues, car l’Etat doit veiller à la disponibilité de budgets de fonctionnement conséquents et à temps destinés aux écoles. Respectées, car l’Etat doit absolument prendre en charge cette question en faisant appliquer rigoureusement les textes sinon, qu’il procède à leur révision pour rétablir la légalité et veiller à la cohérence entre les textes et la pratique.
Quelles peuvent être les conséquences d’une cherté des frais d’inscription dans les établissements d’enseignement public ?
Des conséquences désastreuses par rapport à l’effectivité du droit à l’éducation pour tous. En effet, ces frais s’opposent à la mission publique assignée à ces établissements. Ils constituent un frein à l’accès et au maintien des élèves et par voie de conséquence, un facteur de décrochage et de déscolarisation prématurés. Il s’y ajoute que des parents se sentent contraints de procéder à des choix discriminatoires en décidant de scolariser certains de leurs enfants et d’en priver d’autres ; les filles et les enfants handicapés deviennent les plus exposés. Au total, la pratique des frais opportunistes est une négation du droit à l’éducation pour tous et aussi un risque réel de privatisation de l’éducation. Ces pratiques sont à dénoncer et à combattre vigoureusement ; elles doivent mobiliser tous les acteurs car l’éducation est un droit humain fondamental qui doit être garanti par l’Etat.
QUAND LA SCOLARITÉ PLOMBE LES PARENTS
C’est la rentrée des classes depuis le 6 octobre mais les parents d’élèves se grattent toujours la tête. Entre frais d’inscriptions revus en hausse dans certains établissements publics, l’envolée des prix de fournitures scolaires, les dépenses flambent
C’est la rentrée des classes depuis le 6 octobre dernier mais les parents d’élèves se grattent toujours la tête à cause des dépenses. Entre frais d’inscriptions revus en hausse dans certains établissements publics, l’envolée des prix de fournitures scolaires ou d’autres équipements scolaires, c’est la croix et la bannière. Ce qui suscite une inquiétude chez les parents d’élèves surtout en ces temps de hausse du coût de la vie. Ils n’ont pas manqué d’exprimer leur désarroi et leur mécontentement face à cette situation.
Au marché Grand Yoff, l’atmosphère est au rythme actuel. Cahiers, stylos, crayons, sacs et autres accessoires scolaires remplissent des étals mais l’affluence n’est pas trop au rendez-vous chez leurs vendeurs. Plus de deux semaines après la rentrée scolaire, quelques rares clients sont sur place.
Venu acheter des fournitures scolaires pour ses enfants, un père de famille n’en revient pas. A l’en croire, rien n’est accessible. « Je viens de débourser presque 25000 pour les frais d’inscription de mes enfants et là aussi, je vois que les prix des fournitures ne sont pas abordables. Tout est cher maintenant», se désole Moussa Ka. Il n’est pas le seul à être dans la tourmente. Sur place, un autre père de famille négocie les prix. «Le paquet de cahiers 100 pages varie entre 2000 et 2500, ceux de travaux pratiques entre 1000 et 2000 etc. Sincèrement, il est vraiment impossible que les parents qui ont trois ou quatre enfants, puissent répondre aux besoins de leurs enfants. Déjà, dans le public, les inscriptions sont chères. Je déplore surtout la hausse des frais d’inscription qui deviennent de plus en plus chers mais, je ne peux pas ne pas inscrire mes enfants », se résigne-t-il.
Le propriétaire de l’étal confirme les prix des fournitures scolaires. « C’est vrai que les prix ont augmenté mais on n’y peut rien. Nous, on achète seulement et on revend », confie Ousmane Diouf. Au Sénégal, la rentrée scolaire donne du fil à retordre aux parents d’élèves surtout en cette période de hausse du coût de la vie. Outre les frais d’inscription, les parents d’élèves devront aussi faire face à la flambée des prix des fournitures et autres accessoires scolaires. Pour ce père de famille croisé à Liberté 6, la facture est déjà salée pour les inscriptions et donc la chasse aux petits prix s’impose pour pouvoir acheter les fournitures pour ses trois enfants. « En ces temps de crise, il est très difficile pour moi qui est simple chauffeur. J’essaie d’acheter petit à petit en passant par les articles les plus nécessaires et les moins chers. Jamais une rentrée scolaire n’a été aussi difficile à gérer », a-t-il fait savoir.
A Guédiawaye, face à la presse, l’Union des parents d’élèves et étudiants de Guédiawaye a dénoncé la hausse des frais d’inscriptions dans certaines écoles de la zone. « Je voudrais porter à l’attention des autorités, des acteurs de l’éducation qu’il m’a été révélé par des parents d’élèves que dans les établissements publics moyens et secondaires, il y a une hausse des prix d’inscription. Les inscriptions étaient normées dans les moyens et secondaires. Le plancher était de 3000 et le plafond à 10000 F. Mais ce qui n’est pas le cas pour plusieurs établissements de ce pays-là », a fustigé le président de l’Union, Ibrahima Top.
D’ailleurs, l’Inspecteur d’éducation et de formation avait mis en garde les directeurs d’école qui renvoient les élèves pour défaut de paiement de frais d’inscription. « Certes, certains le font, mais ce n’est pas une obligation. Pourquoi réclamer ces sous aux élèves ? Ils doivent laisser les élèves faire leurs cours. La rue n’est pas faite pour les enfants », avait dit Yaya Coly lors d’une cérémonie de remise de kits scolaires à Wakhinane-Nimzath, il y a quelques jours. Avec la cherté du coût de la vie, l’école devient une dépense importante pour les familles et le portefeuille ne connait plus de répit. L’éducation des enfants constitue donc un véritable fardeau pour les parents même dans le public.