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14 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, benoit ngom
MALI, FRANCE, UN DIFFÉREND AU CONSEIL DE SÉCURITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Assimi Goïta doit impérativement montrer à la jeunesse africaine qui le soutient, à l'opinion internationale dubitative et aux démocrates patriotes, le destin économique politique et culturel qu’il entend bâtir pour le Mali
Le 15 Aout 2022, le gouvernement du Mali a envoyé au Conseil de Sécurité de l’ONU un courrier illustré de faits accusant la France de porter atteinte à son intégrité territoriale et d'être de connivence avec l'ennemi djihadiste. La missive demandait que ces violations de sa souveraineté cesse sinon, en cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à sa stabilité et à sa sécurité, « le gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense ,conformément à l'article 51 de la Charte des Nations Unies ».
À la suite de cela, des responsables militaires français ont exprimé le courroux de la France devant ces accusations indignes et inacceptables selon eux.
L’ambassade de France au Mali a tenu à préciser, à ce sujet que « La France n'a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l'ensemble de la planète » alors, que le Commandant de la force française Barkhane le General Bruno Baratz, depuis Niamey, soutenait que « les affirmations des autorités maliennes étaient une insulte à la mémoire de 59 soldats français tombes en se battant pour le Mali ».
Le 25 août, lors d’une rencontre avec la presse, Aissata Tall Sall, ministre des Affaires Étrangères du Sénégal a révélé que le président en exercice de l’Union africaine tente de convaincre le Mali de ne pas exposer son différend avec la France au niveau du Conseil de sécurité et de privilégier la voie du dialogue direct avec Paris.
Afin d'éviter que ne se produise un acte de guerre et dans le but d’éviter que la confrontation devant le Conseil de Sécurité ne débouche sur un déballage risqué pour l'une ou l'autre des parties qui pourrait y perdre sa crédibilité le Sénégal, fort des relations séculaires qu’il entretient avec les deux pays, a proposé sa médiation.
Des rodomontades à la crise diplomatique
À l'origine de la crise, d'abord la France qui a décidé unilatéralement de redéployer son armée dans la zone sahélienne en retirant le gros de ses troupes du Mali et qui n'a pas accepté de bon cœur que les responsables de ce pays fassent appel souverainement a des forces étrangères pour les soutenir.
Ensuite, le Premier ministre du Mali, Choguel Maiga qui accusa la France d'avoir abandonné un allié en plein champ de bataille sans observer « le principe de consultation et de concertation qui doit être la règle entre partenaires privilégiés ».
De cette situation est née la controverse sur la présence ou non au Mali de supplétifs russes dénommés Wagner que la France a condamnée malgré les démentis répétés et solennels des autorités maliennes. À cela, il faut ajouter les interventions du président français, de ses ministres de la défense et des Affaires Étrangères critiquant régulièrement la posture « illégitime » du gouvernement malien issu de « deux coups d'État » selon eux.
La constance dans ces formulations blessantes pour les nouvelles autorités maliennes va accentuer de leur côté les prises de position de plus en plus virulente à l'égard de la France.
La question est de savoir si ces nouvelles accusations contre la France auprés du Conseil de Sécurité sont fondées ou trouvent leur source dans une simple volonté de nuire née d'une sorte de dépit amoureux lié à un différend entre deux allies historiques ?
Devoirs devoir de solidarité, d'assistance et de respect
En vérité, ces deux pays sont des alliés historiques dont la relation trouve sa source dans la dure période coloniale ou les peuples du Mali et des autres pays d'Afrique, à deux reprises en l'espace d'une génération ont envoyé leurs fils se battre dans des contrées inconnues, lointaines et mortifères pour sauver l'honneur de la France.
Dans cet esprit, la France qui, comme le soulignait le président Macron, est liée à l’Afrique par un pacte de sang a, en tout temps et en tout lieu, un devoir de solidarité, d’assistance à l'égard de ses anciennes colonies quand celles-ci en font souverainement la demande. Ce que fut honorablement la France sous l'autorité du président Hollande, quand le Mali fut menacé par des hordes djihadistes qui fonçaient vers Bamako. Les Maliens qui n’ont rien oublié en furent et en sont toujours reconnaissants à la France et, conformément à leurs traditions le firent savoir à la face du monde. En vérité, ce pays au riche passé historique n'ignore pas ce qu'il doit à la France mais aspire seulement au respect et à la considération.
En effet, faut-il le rappeler, le Mali hélas, que les vicissitudes de l’histoire ont placé aujourd’hui, parmi les pays les plus pauvres du monde, voire les moins considérés, a pourtant vu naitre un empire éponyme, dont il tire ses traditions, qui fut parmi les plus grands que le monde ait connu et qui s'étendait sur la plupart des territoires des États de l’actuel CEDEAO.
De la réciprocité dans les nouvelles relations
Les Maliens estiment que la France doit accepter la souveraineté de leur pays dans le choix de ses alliés, dans l'organisation de son système politique ; que la France doit accepter, qu’il y ait coup d’État ou non, il appartient au seul peuple du Mali de régler ses problèmes conformément à une correcte évaluation de ses réalités nationales.
Ainsi, la pression impressionnante exercée sur leur pays et soutenue par la France et la CEDEAO est d'autant plus impertinente que le Mali, comme beaucoup de pays africains ont organisé très souvent des élections beaucoup plus pour faire plaisir aux exigences supposées d'une opinion publique internationale, relayée par une partie de l’élite africaine , que pour refonder réellement leur système politique.
À cet égard, le Colonel Assimi Goïta, pour marquer la différence, doit impérativement et rapidement montrer à la jeunesse africaine qui le soutient, à l'opinion internationale dubitative et aux démocrates patriotes, quel est le destin économique politique et culturel qu’il entend bâtir pour le Mali. De la réponse claire et précise à cette interrogation devrait dépendre l'évolution de l'attitude de la communauté internationale.
En manière de conclusion, nous pensons pouvoir dire que l'amélioration sans rancune de sa relation avec le Mali, dont le discours des dirigeants est le reflet actuel de la pensée et des aspirations profondes de la jeunesse africaine, pourrait être un important jalon vers la redéfinition de la nouvelle politique africaine de la France.
En cela la médiation du président Macky Sall est une bonne initiative qui pourrait déboucher sur la perspective plus large d'un rapprochement concerté entre la France et le Mali.
UN PROJET DE COUVERTURE MALADIE POUR LES VACANCIERS SÉNÉGALAIS EN GESTATION
L’Agence en charge de la couverture maladie universelle envisage de faire bénéficier ses services aux expatriés sénégalais de passage au pays à travers une offre dénommée ‘’CMU-Diaspora’’
Dakar, 1er sept (APS) – L’Agence en charge de la couverture maladie universelle envisage de faire bénéficier ses services aux expatriés sénégalais de passage au pays à travers une offre dénommée ‘’CMU-Diaspora’’, a indiqué, jeudi, un responsable de la structure.
"Nous voulons développer un modèle de prise en charge en faveur des émigrés et des membres de leurs familles une fois en vacances au Sénégal. Ces sénégalais de la diaspora perdent leur prise en charge dès qu’ils viennent en vacances, car en dehors de la France où des États-Unis, il n’existe pas une convention de protection sociale qui assure la portabilité CMU’’, a notamment assuré Serigne Diouf.
Le Directeur des opérations à l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANCMU) intervenait lors d’un déjeuner et de partage d’informations avec des membres de l’Association des journalistes en santé, population et démographie.
Pour se faire, l’ANCMU compte s’appuyer sur le développement de partenariats avec des Dahiras et autres associations regroupant des sénégalais de la diaspora afin d’enrôler les familles de leurs membres restés au pays à travers un système de parrainage des personnes vulnérables, a expliqué M. Diouf.
Il a ainsi fait part de la volonté de l’ANCMU de sensibiliser les émigrés à adhérer à cette initiative afin de bénéficier d’une couverture sociale le temps qu’ils soient en vacances au Sénégal.
Ce projet fait partie des trois initiatives majeures de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle dont certaines sont déjà en cours d’exécution. Il s’agit de l’intégration des gratuités dans les mutuelles de santé locales, la restructuration des organisations mutualistes et l’installation des bureaux CMU comme CMU Diaspora.
‘’La première initiative consiste à investir dans la santé de la mère et de l’enfant avec un financement de la Banque mondiale de 17 milliards de francs CFA. Avec ce projet déjà démarré dans six régions, nous voulons transférer la gestion de la prise en charge dans les mutuelles de santé’’, a avancé le responsable de l’ANCMU.
Il a fait savoir que l’agence n’allait plus procéder au remboursement, une tâche appelée à désormais être dévolue aux mutuelles de santé.
Ce projet est déroulé dans les régions de Kaffrine, Kédougou, Sédhiou, Tambacounda, Ziguinchor et Kolda, a fait savoir le Directeur des opérations, qui ajoute que 3 milliards de francs CFA ont été déjà mobilisés.
‘’Avec l’initiative visant à restructurer les organisations mutualistes, la CMU veut réduire le nombre de mutuelles de santé de 676 à 46 en raison d’une pour chaque département du pays’’, a fait noter Serigne Diouf.
Le directeur des opérations de l’ANCMU a dit qu’à ce jour, 38 départements avaient accepté de fusionner leurs mutuelles. Il s’agit à travers ce procédé d’éviter l’émiettement des mutuelles.
"S’agissant de la dernière initiative, nous allons implanter un bureau CMU qui sera chargé d’appuyer le contrôleur financier. On confond souvent la CMU à des dettes, alors que la responsabilité par rapport à cette question est partagée", a-t-il justifié.
LES SÉNÉGALAIS CONVIES À UN MOMENT DE BONHEUR
Le Ministre des Sports Matar Ba s’est exprimé sur l’arrivée du trophée de la Coupe du monde 2022, à Dakar les 6 et 7 septembre prochain. Face à la presse, Matar Ba a déclaré qu’on aura un fait inédit : le séjour du trophée mondial et africain à Dakar.
Le Ministre des Sports, Matar Ba, s’est exprimé sur l’arrivée du trophée de la Coupe du monde de la FIFA, à Dakar les 6 et 7 septembre prochain. Face à la presse, Matar Ba a déclaré qu’on aura un fait inédit : le trophée mondial et africain séjourneront au Sénégal. « Les Sénégalais auront l’honneur de recevoir le trophée, c’est des moments extrêmement importants. Enjeu de consolidation de la communication et consolidation de la culture de paix. Le Sénégal est le 3e pays de l’Afrique de l’ouest. C’est un moment de consécration de la politique du chef de l’État en termes d’infrastructures et de palmarès avec la CAN qui a été dignement fêtée jusque dans les régions », a-t-il dit aux journalistes. Avant de poursuivre pour dire que : « c’est un programme en trois étapes : accueil et réception du trophée à l’aéroport, présentation du trophée à Macky Sall au Palais et présentation au grand public au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose", informe Matar Ba. "Tous sont invités à savourer ces moments de bonheur, de communication, de communion....Je renouvelle ma reconnaissance qui nous accompagne dans cette aventure, en premier lieu les Forces armées, les ministres de l’Intérieur et des Finances, du Tourisme, de la Cluture... ».
Comme pour la précédente édition, il souhaite que l’arrivée du trophée soit un évènement populaire à la hauteur de l’intérêt et de l’espérance que nous plaçons aux Lions. « Le Mondial, pour nous, démarre le 6 septembre. Et il faut gagner le match de la mobilisation. Ce sera le premier acte et je pense que le dernier sera son retour à la fin de la Coupe du monde », a également dit le ministre des sports.
LEEDS SE LANCE DANS LA COURSE ET POURRAIT COIFFER LORIENT AU POTEAU
Bamba Dieng devrait s’envoler vers Leeds finalement alors que l’OM était tout proche d’un accord avec Lorient. Le jeune attaquant sénégalais a tapé dans l’œil du staff de Leeds, qui cherche à se renforcer en attaque après le départ de Raphinha au Barça
Bamba Dieng devrait s’envoler vers Leeds finalement alors que l’OM était tout proche d’un accord avec Lorient. Le jeune attaquant sénégalais a tapé dans l’œil du staff de Leeds, qui cherche à se renforcer en attaque après le départ de Raphinha au Barça et la blessure récente de Rodrigo.
Leeds est actuellement classé 6e de la Premier League après cinq journées de championnat.
Mais le transfert n’est pas pour autant acté. Le joueur et son entourage sont encore dans la réflexion. L’option préférée est le prêt (et non un transfert définitif) dans un club de Ligue 1, car Bamba Dieng souhaite encore continuer l’aventure avec l’OM. Toutefois, la perspective d’évoluer dans un club anglais de premier plan pourrait changer la donne avec l’intérêt de Leeds.
ABDOU DIALLO ATTERRIT A LEIPZIG
L’international sénégalais a quitté le Paris Saint-Germain (PSG, France), retournant en Bundesliga (Allemagne), après un accord conclu avec Leipzig, dans le cadre d’un prêt avec option d’achat, à l’occasion de la dernière journée du mercato estival.
L’international sénégalais a quitté le Paris Saint-Germain (PSG, France), retournant en Bundesliga (Allemagne), après un accord conclu avec Leipzig, dans le cadre d’un prêt avec option d’achat, à l’occasion de la dernière journée du mercato estival.
Le champion d’Afrique l’a lui-même annoncé sur les réseaux sociaux, après un petit message d’adieu adressé aux supporters parisiens.
« Bonne saison Parisiens/ennes ! Je vous souhaite le meilleur pour cette saison. Rêvez, accomplissez et célébrez car vous le méritez », a écrit le défenseur central sénégalais.
Il s’agit d’un prêt pour un an avec option d’achat, a publié son nouveau club, annonçant l’arrivée du joueur.
Formé dans différents clubs dont l’Angoulême CFC puis le Tours FC, c’est à l’AS Monaco qu’il termine sa formation et signe en professionnel. En 2017, il quitte la Principauté malgré le titre de champion de France pour gagner du temps de jeu. Il s’engage avec le FSV Mayence et se fait remarquer en Bundesliga. Le Borussia Dortmund le recrute au bout d’un an et Diallo s’impose dans ce club jouant la Ligue des champions de l’UEFA. Avec le Borussia Dortmund, il est vice-champion d’Allemagne 2019. Après une seule saison, il fait son retour en France et signe au PSG.
Avec Paris, il totalise 75 matches de compétition), le joueur de 26 ans a remporté neuf titres nationaux en trois ans, dont le doublé championnat-coupe en 2019/20 et 2020/21 et a disputé la finale de l’UEFA Champions League 2020 contre le FC. Bayern (0-1).
Avec Paris, il a battu le RB Leipzig 1-0 lors du match de groupe de la Ligue des champions 2020/21. Il a également joué deux fois contre les Red Bulls avec Mayence et Dortmund.
Abdou Diallo est passé par toutes les équipes nationales de jeunes de France, mais en 2021, il a décidé de jouer pour l’équipe nationale senior du Sénégal, où il a fait ses débuts le 26 mars 2021.
En février 2022, il a remporté la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec le Sénégal, en jouant les sept matchs. Il a marqué lors de la victoire 3-1 en demi-finale contre le Burkina Faso pour leur donner une avance de 1-0 et a converti son penalty lors de la victoire finale 4-2 contre l’Égypte aux tirs au but.
REVENIR À EVERTON ÉTAIT TRÈS IMPORTANT POUR MOI
Comme annoncé par Emedia, le Paris Saint-Germain (PSG, France) vient d’officialiser le transfert d’Idrissa Gana Gueye à Everton (Angleterre). L’international sénégalais, qui retrouve la Premier League, ne boude pas son plaisir.
Comme annoncé par Emedia, le Paris Saint-Germain (PSG, France) vient d’officialiser le transfert d’Idrissa Gana Gueye à Everton (Angleterre). L’international sénégalais, qui retrouve la Premier League, ne boude pas son plaisir. « Il n’y a pas de meilleur sentiment que de rentrer à la maison, a-t-il réagi. Je suis très heureux d’être à nouveau ici à Everton, d’aider et de travailler dur. »
Le milieu de terrain sénégalais promet de se « donner corps et âme pour cette équipe. » Car a-t-il confié : « revenir ici était important pour moi parce que j’ai l’impression d’être chez moi. J’ai suivi l’équipe chaque semaine et j’ai regardé comment ils jouent. Pour moi, il n’y a pas de meilleur endroit qu’Everton, c’est pourquoi j’ai choisi de revenir ici. »
Il a insisté sur la « bonne ambiance » au stade, ajoutant que « tout le monde ici est comme une famille. » Du coup, « je me sentais très, très bien quand j’étais ici [la première fois] et même quand je suis allé à Paris, je suis resté en contact avec certains des joueurs ici et j’ai continué à soutenir l’équipe », a-t-il expliqué.
D’ailleurs, « pour moi, c’est spécial. J’ai dit au PSG que si j’allais partir, ce serait pour une équipe - et c’était Everton, a-t-il dit. Ce n’était pas une décision difficile pour moi parce que j’adore ce club. C’est pourquoi j’ai dû rentrer à la maison. C’est un plaisir pour moi d’être de retour et j’espère que nous aurons une bonne saison parce que nous devons aller essayer d’atteindre nos objectifs ».
NOUS DEVONS NOUS ELEVER FORT ET SANS RELACHE CONTRE TOUTE NOTION DE SUPERIORITE RACIALE
Le patron de l’Onu a délivré, le 31 août, un puissant message au monde entier. Antonio Guterres s’exprimait dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des Personnes d’ascendance africaine.
Le patron de l’Onu a délivré, le 31 août, un puissant message au monde entier. Antonio Guterres s’exprimait dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des Personnes d’ascendance africaine.
Depuis l’année dernière, la Journée internationale des Personnes d’ascendance africaine est célébrée par les Nations unies chaque 31 août. Ce, pour promouvoir et mettre à l’honneur la diversité du patrimoine et de la culture de ces personnes et les immenses contributions que celles-ci ont apportées aux sociétés humaines tout au long de l’histoire. C’est dans ce sillage que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a, dans un message délivré dans les différentes langues de l’Onu, rappelé, hier, la contribution immense des Noirs à la Civilisation de l’Universel tout en regrettant que « partout dans le monde, des millions de personnes d’ascendance africaine continuent de subir les affres du racisme et d’une discrimination raciale systémique et profondément enracinée ». Il poursuit : « Nous devons nous élever haut et fort, et sans relâche, contre toute notion de supériorité raciale, œuvrer à chaque instant pour libérer toutes les sociétés du fléau du racisme ». C’est pourquoi, dit-il, l’Onu « continue de demander que les droits humains et les libertés fondamentales des personnes d’ascendance africaine soient pleinement respectés, que réparation soit obtenue en cas de violation de ces droits et libertés et que des excuses soient officiellement présentées et des réparations offertes pour les torts inacceptables causés par l’esclavage et le colonialisme ».
L’Instance permanente des personnes d’ascendance africaine, dont la création est une réalisation majeure de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, tiendra sa première session en décembre. « J’invite instamment toutes les parties prenantes, notamment les personnes d’ascendance africaine et les communautés et organisations de personnes d’ascendance africaine, à prendre part aux activités de l’Instance permanente et à en faire avancer les travaux », a lancé le patron de l’Onu.
Ainsi, l’Assemblée générale des Nations unies a demandé au Groupe de travail intergouvernemental sur l’application effective de la Déclaration et du Programme d’action de Durban d’élaborer un projet de déclaration de l’Onu sur la promotion et le plein respect des droits humains des personnes d’ascendance africaine. L’Instance permanente contribuera à cette entreprise qui est d’une importance capitale, précise Antonio Guterres.
L'IMPORTANCE D'UN GROUPE PARLEMENTAIRE A L'ASSEMBLEE NATIONALE
La 14e Législature, qui sera installée le 12 septembre prochain, pourrait être marquée par une pluralité de groupes parlementaires. Pour en constituer un, les partis politiques ou coalitions de partis politiques doivent avoir 17 députés au minimum.
La 14e Législature, qui sera installée le 12 septembre prochain, pourrait être marquée par une pluralité de groupes parlementaires. Pour en constituer un, les partis politiques ou coalitions de partis politiques doivent avoir 17 députés au minimum. Les résultats définitifs des élections législatives du 31 juillet renseignent qu’il y a la possibilité de voir apparaître, à la prochaine Assemblée, au moins trois groupes parlementaires recoupant le profil des coalitions arrivées en tête du scrutin, lesquels seraient ceux de « Benno Bokk Yaakaar » (Bby), « Yewwi Askan Wi » (Yaw) et « Wallu Sénégal ». Toutefois, ce nombre pourrait être revu à la baisse si l’inter-coalition « Yewwi-Wallu » maintient sa dynamique unitaire. Ces trois coalitions de partis ont toutes dépassé le nombre d’élus nécessaire. Les députés non membres d’un groupe parlementaire sont des non-inscrits.
Ces groupes sont institués par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, lequel renseigne que les députés peuvent s’organiser en groupes par affinités politiques. Mieux, les groupes se constituent en remettant à la Présidence une déclaration politique signée de leurs membres et accompagnée de la liste des membres et des députés apparentés ainsi que les noms du président et du vice-président désignés par eux. Les partis ou coalitions de partis politiques disposant d’un groupe parlementaire ont une réelle marge de manœuvre pour exister à l’Assemblée nationale. Autrement dit, ils auront une influence sur les débats. En outre, il y a la possibilité, pour le groupe parlementaire, d’avoir un bureau, un poste de questeur et un poste de secrétaire élu, mais aussi de diriger une commission.
Une enveloppe financière allouée mensuellement
«Le Groupe parlementaire est un élément extrêmement important dans le dispositif organisationnel de l’Assemblée nationale. En effet, c’est à partir du groupe parlementaire que repose le travail parlementaire dans son organisation », a déclaré Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire « Libéral et démocratique ».
« Le groupe parlementaire est l’instrument de régulation de l’Assemblée par rapport à ses effectifs. C’est au niveau du groupe qu’on discute, dans un premier temps, des positions sur la loi, des positions sur l’organisation de l’Assemblée et sur les problèmes des députés. Il est plus facile pour l’Assemblée de s’organiser autour des groupes parlementaires que de s’organiser autour de chaque député », a-t-il ajouté. Abondant dans le même sens, Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, en l’occurrence « Benno Bokk Yaakaar » (Bby), de renchérir : « Un groupe parlementaire signifie qu’on est une grande représentation dans le pays. Cela démontre la force politique d’un parti ou d’une coalition de partis politiques ». Une fois constitué, le groupe parlementaire bénéficie de fonds qui lui sont octroyés pour son fonctionnement. Le montant de l’enveloppe dépend du nombre de députés qui composent le groupe. Par exemple, lors de la 13e législature, le groupe «Liberté et Démocratie», avec ses 19 députés, percevait mensuellement deux millions de FCfa en guise d’indemnités, là où celui de Bby, grâce à ses 126 parlementaires, encaissait, chaque mois, cinq millions de FCfa. « Pour notre coalition, ce montant était utilisé pour aider et soutenir les responsables politiques », a informé Serigne Bara Doly Mbacké, président du groupe parlementaire « Liberté et Démocratie », lors de la 13e législature.
Les privilèges des présidents des groupes parlementaires
Les présidents des groupes parlementaires disposent de certains privilèges que les députés simples n’ont pas. Ils siègent au bureau et ont les mêmes avantages que les membres du bureau. En cas d’absence ou d’empêchement, ils sont suppléés par leurs vice-présidents qui ont le même rang et les mêmes prérogatives que les présidents de commission. « Le président d’un groupe parlementaire participe à la désignation des membres des commissions et à la désignation des députés membres des assemblées paritaires. Quand il s’agit d’un débat organisé, c’est lui qui parle en dernier », renseigne Moustapha Diakhaté, ajoutant que son temps de parole est supérieur à celui des autres députés. Selon Doudou Wade, les présidents de groupe parlementaire sont assujettis aux mêmes avantages matériels et financiers que les membres du bureau de l’Assemblée nationale.
Ces derniers, a-t-il indiqué, ont des responsabilités à propos de l’organisation des débats. «Le président du Groupe est obligé d’arbitrer les temps de parole. Il intervient dans la conduite des affaires du groupe. Ensuite, par ses connaissances en technique et procédure parlementaires, le président du groupe doit pouvoir, de sa place, orienter l’organisation dans la plénière pour gérer son effectif par rapport au débat parlementaire», a expliqué Doudou Wade. En sus, le président du groupe parlementaire a, à l’instar des membres du bureau de l’Assemblée nationale, un salaire de deux millions de FCfa et 1000 litres d’essence par mois. Cependant, malgré les avantages, être président de groupe parlementaire n’est pas aisé, les grandes difficultés apparaissant dans les groupes.Et il est parfois confronté à des problèmes qu’il doit résoudre rapidement.
De l’avis de Doudou Wade, il est difficile de fédérer tous les parlementaires d’un même groupe sur certaines questions. C’est pourquoi, a-t-il souligné, les groupes parlementaires sont obligés de se parler avant d’aller en plénière ou en commission pour arrondir les angles. «Il y a une nécessité absolue à se parler avant chaque séance plénière ou avant chaque prise de décision qui engage l’Assemblée nationale», a dit M. Wade.
LES FOOTBALLEURS, DES CIBLES PRIVILÉGIÉES
Le football et tout l'argent qu'il génère, peut transformer les joueurs en "cibles privilégiées" de "vautours", parfois membres de leur propre entourage. Ce phénomène, mis en lumière par l'affaire Pogba, n'est pas nouveau mais semble amplifié
Le monde du ballon rond regorge d'histoires sordides mais il reste abasourdi par la tentative d'extorsion à grande échelle dont se dit victime Paul Pogba, champion du monde français et star de la Juventus.
Aux enquêteurs, le milieu de 29 ans a confié avoir été piégé par des amis d'enfance et deux hommes cagoulés armés de fusils d'assaut. Ils lui reprocheraient de ne pas les avoir aidés financièrement. Une somme de 13 millions d'euros lui aurait été réclamée. La "Pioche" assure avoir versé 100.000 euros.
L'histoire est remontée à la surface après la publication samedi d'une vidéo énigmatique de Mathias Pogba, frère aîné du joueur, en froid avec la star des Bleus. Il a promis à deux reprises des "révélations" sur le Turinois, notamment sur son recours supposé aux services d'un marabout.
En France, une enquête a été ouverte le 3 août du chef d'extorsion en bande organisée et tentative. Les investigations ont été confiées à l'Office central de lutte contre le crime organisé.
Le précédent Adebayor
Pogba n'est pas le premier footballeur de renom à se dire victime de proches. L'ancien attaquant togolais Emmanuel Adebayor, par exemple, avouait avoir été victime de racket de la part de sa famille dans un témoignage livré en 2018 à Canal+: "Dès que tu deviens footballeur, dès que tu deviens célèbre, dès que tu commences à gagner un peu d'argent, tout change", disait-il alors.
Dépité par l'affaire Pogba, l'entraîneur nantais Antoine Kombouaré a déploré mardi les dangers qui pèsent sur les joueurs.
"Pour les gamins, c'est très dur. Quand vous gagnez autant d'argent, il y a tellement de vautours autour", a-t-il lâché. "Que ce soit l'entourage familial, le premier cercle, comme on dit, les agents, les conseillers... Vous n'imaginez pas la pression que les mecs subissent".
En France, le syndicat des footballeurs professionnels UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) tente d'alerter les joueurs face à un phénomène ancien et connu.
Au niveau du salaire, "le footballeur pro a toujours été au-dessus" de ses proches, donc "pour nous, il n'y a pas plus de convoitise qu'il y a 20 ans, 30 ans, ou 50 ans", relève auprès de l'AFP Philippe Lafon, directeur général de l'UNFP.
En revanche, les moyens de pression se sont démultipliés avec Internet, note-t-il: "Une photo, une vidéo d'une action d'un joueur peut tout changer" car "elle va faire le tour du monde en 30 secondes".
"On fait de la prévention notamment sur le dopage, les paris sportifs et sur l'entourage des joueurs", explique Guillaume Stéphan, lui-même ancien footballeur.
A la demande des clubs, ce dernier délivre un module sur "les risques du métier" auprès des néo-professionnels ou stagiaires, avec un focus sur l'entourage.
"A un moment donné, ce sont des cibles privilégiées pour des gens peu scrupuleux, donc on leur dit de faire attention, de se méfier", explique-t-il. "C'est très compliqué car on a parfois tendance à faire confiance à quelqu'un de la famille, même éloignée, ou à quelqu'un qu'on connaît depuis longtemps. On est loin à ce moment-là d'imaginer qu'il peut y avoir des problématiques de racket, d'argent".
Ses conseils ? "S'entourer de professionnels, des personnes qui agissent dans la légalité, que ce soient des agents, des assureurs, des avocats, des gestionnaires de patrimoine, c'est-à-dire des personnes qui ont le droit d'effectuer la fonction correspondant au service rendu".
Et face à la détresse de certains footballeurs, le syndicat a ouvert un dispositif d'aide psychologique baptisé "C'est dans la tête", avec un numéro d'appel où les joueurs en difficulté, souffrant de dépression ou d'addiction, peuvent recevoir les conseils de psychologues.
LES VIOLENCES CONJUGALES EN HAUSSE AU SÉNÉGAL
Les violences conjugales sont passées de 40,6 à 52% en deux ans, selon la directrice de l'Organisation Non Gouvernementale (Ong) Partners West Africa Sénégal, Adjaratou Wara Aïdara
Les violences conjugales sont passées de 40,6 à 52% en deux ans, selon la directrice de l'Organisation Non Gouvernementale (Ong) Partners West Africa Sénégal, Adjaratou Wara Aïdara. Aussi, a-t-elle plaidé pour une police centrée sur les survivants des Violences Basées sur le Genre (VBG).
La lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) est loin d'être gagnée. Malgré l'existence d'un texte de loi criminalisant le viol et la pédophilie, le fléau sévit encore au sein de la société sénégalaise. D’après la Directrice de l'Ong Partners West Africa Sénégal qui cite des chiffres de l'Association des juristes du Sénégal, le taux de violences conjugales a connu une hausse. «Au Sénégal, une loi criminalise le viol et la pédophilie.
"Il est attendu de cette loi une réduction de ces types de violences. Malheureusement, les données montrent qu'il n'y a pas eu d'avancées majeures. D'ailleurs, une hausse des violences faites aux femmes a été observée un peu partout au Sénégal et dans le monde, surtout les violences conjugales. Les chiffres de l'Association des Juristes du Sénégal (Ajs) montrent que ces formes de violences sont passées de 40,6 à 52% en deux ans, malgré toutes les dispositions prises. C'est alarmant ! », s'inquiète Professeur Adjaratou Wara Aïdara qui prenait part hier à un atelier de partage des résultats de recherches sur les violences faites aux femmes et aux enfants.
Sur le même registre, la patronne de Partners West Africa Sénégal s'alarme du faible taux de dénonciation de la part des "survivants" des violences faites aux femmes auprès des services de police. «Seuls 40% des victimes de ces violences vont vers les services de police et les services sociaux. Elles se signalent auprès de leurs familles et de leurs amis. Seule une personne sur dix va vers la police. Ce qui représente moins de 15%. Ce sont plus de 60% de cas qu'on n'arrive pas à identifier à cause de la victimisation, mais également par peur d'aller vers ces structures pour diverses raisons», a regretté Mme Aïdara.
Une police centrée sur les survivants des VBG
Dans son étude réalisée dans 7 régions du Sénégal, Partners- West Africa plaide pour une police centrée sur les personnes victimes de violences baséessur le genre. Sous ce rapport, indique Adjaratou Wara Aïdara, les commissariats de Mbao et de Rebeuss devraient aider à identifier ces cas. Parce que, souligne-t-elle, le silence permet aux auteurs de ces actes de continuer dans la mesure où la plupart de ces victimes ne se signalent pas.
«La justice et la sécurité sont deux secteurs qui ont un rôle majeur à jouer dans la prévention et dans la lutte contre toutes formes de violences à l'égard des femmes et des couches vulnérables. Nous avons une culture de la non-dénonciation, de la protection des auteurs de ces actes puisqu'étant souvent du cercle le plus restreint et le plus intime de la victime, par peur de représailles à cause de la stigmatisation et de la victimisation. Il faut qu'on puisse briser le plafond de verre pour inverser la tendance afin que la peur change de camp", a plaidé la Directrice Sénégal de Partners West Africa.
Prenant part à l'atelier, la Directrice de la Famille et de la protection des groupes vulnérables au ministère de la Femme, de la Famille et du Genre a noté l'importance de s'appuyer sur le rôle des forces de sécurité et de défense dans la prise en charge des victimes de la violence basée sur le genre. Sous ce rapport, a laissé entendre Fatou Ndiaye, le Sénégal a élaboré un guide en vue de former le maximum d'agents de police et de gendarmerie sur la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre.