La tension est grande à la société nationale de transport Dakar Dem Dikk (DDD) où les travailleurs ont décrété un lundi rouge sur l’ensemble du territoire national. Le collège des délégués qui réclame, entre autres revendications, le paiement des prestations familiales, le respect des cotisations à l’Ipres, le versement des coopératives d’habitat, menace de passer à la vitesse supérieure si les doléances ne sont pas prises en compte.
Au moment où l’état du Sénégal ambitionne de restructurer le parc automobile de DDD à travers la réception de 33 bus destinés au transport interurbain et d’une commande de 1400 nouveaux bus pour Dakar, les travailleurs de cette société sont remontés contre la direction générale. En effet, le collège des délégués de la boite a décrété un lundi rouge sur l’ensemble du territoire. «Le collège des délégués du personnel deDakarDem Dikk et les secrétaires généraux appellent tous les travailleurs à une journée Rouge le lundi 05 septembre 2022 dans tous les dépôts, gares,terminus et agence de Sénégal Dem Dikk et Afrique Dem Dikk», a déclaré Boubacar Fall, chargé de communication du syndicat. Au cours de cette journée, les travailleurs porteront un brassard rouge partout au Sénégal et en Afrique afin d’alerter les autorités sur la tension qui prévaut au sein de l’entreprise.
De l’avis de Boubacar Fall, cette situation résulte de la mauvaise gestion de Omar Boun Khatab Sylla, directeur général de DDD. Ce dernier, accuse le syndicaliste, «ne daigne même pas réagir, malgré l’assemblée générale du 27 aout dernier».
Revenant sur les revendications, il révèle qu’il s'agit du paiement intégral des 5 échéances de prestations familiales, du respect des cotisations à l'Ipres, ainsi que de l’augmentation de salaire. Depuis plus de 22 mois, indique le syndicaliste, la direction de DDD ne verse pas l’argent retenu sur les salaires de travailleurs pour la coopérative d'habitat, la convention électroménager, les amicales, dahira et la direction etc.
Pis, souligne-t-il, « certains agents en activité n'ont même pas de numéro à l'Ipres. Il en est de même pour les IPM. A cela, s'ajoutent les centaines de licenciements notés avec l'avènement de Boun Khatab Sylla à la tête de Dem Dikk».
Par ailleurs, Boubacar Fall se désole du mauvais état des bus, de la climatisation défectueuse dans certains bus de Sénégal Dem Dikk, mais surtout du retard récurrent des bus. Il dénonce aussi la suppression de la ligne de Diourbel et de celle de Fatick. Autant de maux qui poussent Boubacar Fall à se demander où sont passés les milliards décaissés par l’Etat pour le renouvellement du parc. «Où sont passés les 5,6 milliard Fcfa pour le relèvement du parc», s’interroge-t-il ?
Très amer, il clame haut et fort que tous les signaux sont au rouge. Dénonçant un recrutement monarchique, il révèle que le 27 août dernier, Omar Boun Khatab Sylla a recruté des travailleurs au moment où la boîte va mal et que tous les acquis des travailleurs sont confisqués. «Tous les postes stratégiques de DDD sont occupés par ses proches, ses parents de Louga ou les membres de son mouvement».
Citant l’exemple les retraités de DDD à qui la boite doit des indemnités, Boubacar Fall interpelle directement l’Etat qui dispose de la machine de contrôle, de prendre à bras le corps cette question, parce que l'avenir de 3200 travailleurs est en jeu. Les travailleurs, qui exigent la satisfaction sans délai et sans condition de toutes leurs revendications, indiquent que le combat sera graduel. Il débute par le port de brassards rouges ce lundi, suivi d’une marche nationale dans les prochains jours et d’une grève totale si rien fait.
AU SÉNÉGAL, UNE ATTRIBUTION DES DROITS TV QUI DÉRANGE
Le groupe sénégalais E-Media a saisi la justice arbitrale suisse face à l’opérateur togolais New World TV, qui a remporté auprès de la Fifa les droits de diffusion en Afrique francophone du Mondial au Qatar, à la surprise de nombre de professionnels
Le groupe sénégalais E-Media a saisi la justice arbitrale suisse face à l’opérateur togolais New World TV, qui a remporté auprès de la Fifa les droits de diffusion en Afrique francophone du Mondial au Qatar, à la surprise de nombre de professionnels du secteur.
En Suisse, au cours des prochaines semaines, se disputera un match qui sera suivi de près au Sénégal. À quelques encablures de la Coupe du monde de football, censée se tenir au Qatar du 20 novembre au 18 décembre, le groupe sénégalais E-Media Invest s’opposera à l’opérateur togolais New World TV, lequel diffuse depuis Lomé un bouquet de chaînes via satellite et internet. Le tribunal arbitral de Zurich devra ainsi se positionner sur un litige commercial dont les implications financières et médiatiques, voire politiques, risquent fort d’avoir encore des échos d’ici à l’ouverture de la compétition.
28 MATCHS POUR PLUS D’UN 600 MILLIONS FCFA
Le 24 avril, E-Media (qui exploite la chaîne iTV et la station iRadio) signait avec un modeste opérateur togolais, New World TV, désigné par la Fédération internationale de football association (Fifa) pour négocier les droits audiovisuels en Afrique francophone de la Coupe du monde2022, un contrat lui garantissant la diffusion en clair («Free to Air») de 28 matches (sur 64 au total). Au terme d’un appel d’offres qui l’opposait à la RTS (chaîne publique) et à deux chaînes privées, SenTV et 7TV, le groupe E-Media Invest s’était donc taillé la part du lion. Cette victoire, pour autant, n’avait rien d’un cadeau. Car pour entériner le deal, la chaîne sénégalaise se devait de verser à l’opérateur togolais pas moins de 730 millions de francs CFA (soit 1,12 million d’euros). Aussitôt l’accord signé, l’équipe d’E-Media s’est donc mise à la recherche de sponsors et a commencé à négocier avec les banques.
ANOMALIES EN SÉRIE
Le 24 août, la nouvelle donne est officialisée dans un communiqué commun rédigé depuis Lomé et co-signé par la RTS et New World TV(dans une première version de ce texte figure également le logo de la Fifa, qui sera retiré quelques heures plus tard). Mais d’après les dirigeants d’E-Media, aucune résiliation de la concession obtenue via l’appel d’offres ne leur avait été transmise au préalable. Toutefois, selon Louis Biyao, l’avocat de New World TV, basé à Paris, «les responsables d’E-Media nous avaient adressé des documents censé démontrer qu’ils avaient fait le nécessaire pour verser dans les délais requis la somme correspondant à l’achat des droits. Mais en l’absence d’un paiement effectif, notre mandataire, la société Media Business Solutions (MBS), leur a envoyé une mise en demeure, à la fin de juillet, puis une lettre de résiliation le 1er août». Autre anomalie soulevée par la chaîne privée et ses avocats (qui ont donné une conférence de presse le 25 août à Dakar), les droits exclusifs ont été confiés sans nouvel appel d’offres à la RTS, initialement écartée. «Nous n’avions plus le temps pour cela, admet Me Biyao, interrogé par JA. Dans le cadre de cette deuxième phase, nous avons donc contacté directement plusieurs chaînes et estimé, in fine, que la RTS était la mieux-disante.»
SOUPÇONS D’ATTEINTE À LA LIBRE CONCURRENCE
Via des indiscrétions venues d’interlocuteurs bien placés dans les services de l’État, E-Media apprend alors le montant versé par la RTS à New World TV : 967,5 millions de F CFA, soit un surcoût de plus de 32 % par rapport aux 730 millions de F CFA du contrat initial. Un montant que Me Biyao se refuse à confirmer à JA, tout en précisant que «nous sommes dans un domaine qui relève du droit privé, où règne la liberté des prix».
Autre motif d’indignation pour Mamoudou Ibra Kane, directeur général d’EMedia, Alassane Samba Diop, DG d’iRadio et d’iTV Dakar, et leurs collaborateurs : les droits à régler par la RTS auraient en fait été directement versés par l’État sénégalais, qui aurait ainsi puisé dans ses propres caisses pour le compte de la chaîne publique. Une information que les responsables d’E-Media assurent tenir de sources bien placées sans toutefois que celle-ci n’ait été confirmée ni démentie officiellement. Il s’agirait donc d’une atteinte manifeste à la libre concurrence et aux intérêts du secteur privé, dénoncent-ils alors en substance.
Me Louis Biyao donne quant à lui de l’affaire une version sensiblement différente. «Pour New World TV, le choix initial du partenaire dépendait de son taux de pénétration du marché considéré. EMedia nous avait semblé présenter les garanties requises par le cahier des charges dicté par la Fifa», explique-t-il. Mais, toujours selon l’avocat, les choses se seraient gâtées quand il s’est agi de passer à la caisse. «Lorsque le contrat a été signé, le 23 juin, ils auraient normalement dû verser la somme immédiatement ou, à défaut, présenter des garanties bancaires. C’est avant la signature qu’ils auraient dû prendre leurs dispositions pour s’acquitter des droits, car s’ils nous avaient informés de cette situation préalablement, ils n’auraient sans doute pas obtenu les droits.»
CLAUSE DE CONFIDENTIALITÉ
«Aucun groupe privé n’est en mesure de mobiliser une telle somme séance tenante, tempère Me Moussa Sarr, l’un des avocats d’E-Media dans ce dossier. Il nous a fallu nous tourner vers des banques et des annonceurs, ce qui prend un peu de temps.» En vertu d’une clause de confidentialité inscrite dans le contrat, ni New World TV ni le groupe E-Media n’ont permis à Jeune Afrique de consulter les dispositions contenues dans le document, qu’il s’agisse de l’échéancier de paiement ou des modalités fixées pour la résiliation de l’accord. Devant le tribunal arbitral de Zurich, outre le litige commercial entre les deux entités, une question fondamentale permettra sans doute d’éclairer d’un jour nouveau la question qu’une poignée de médias internationaux (dont JA) ou spécialisés (comme le site Josimar) se sont posée au cours des tout derniers mois : comment le petit poucet des chaînes africaines francophones, New World TV, qui affiche une centaine de milliers d’abonnés et une diffusion jusque-là limitée au territoire togolais, a-t-il pu toucher le jackpot de la Coupe du monde et d’autres compétitions sportives de premier plan au nez et à la barbe des poids lourds du secteur ?
NEW WORLD TV ET LA BIENVEILLANCE DE LA FIFA
Le Sénégalais Papa Massata Diack, fondateur et principal actionnaire de la société Pamodzi Consulting, est un vieux routier du marketing sportif concernant les grandes compétitions internationales. Cela lui a d’ailleurs valu des démêlés judiciaires en France, qui ne sont pas encore soldés, du fait de soupçons pesant sur lui du temps où son père, Lamine Diack, décédé en décembre 2021, était à la tête de l’IAAF (l’Association internationale des fédérations d’athlétisme). «NWTV a seulement sept années d’existence et n’avait jamais géré jusque-là de droits de diffusion concernant de grandes manifestations sportives, indique-t-il à JA. Or, la Fifa leur a confié un statut d’agent sur les droits audiovisuels des matchs de la Coupe du monde dans toute l’Afrique francophone, au détriment d’opérateurs d’une tout autre envergure comme Canal+, beIN Sport ou StarTimes. Cela a étonné beaucoup d’observateurs.» Sans compter que le package obtenu par l’opérateur togolais est bien plus fourni que la Coupe du monde au Qatar. La Fifa, qui s’est penchée avec bienveillance sur son berceau, lui a en effet confié les droits de diffusion en Afrique de la Coupe du monde féminine de football (2023) et des deux futures éditions de l’Euro (2024 et 2028).
«ON NOUS A FAIT SAVOIR QUE NOTRE OFFRE FINANCIÈRE CONCERNANT LE CRYPTÉ PAYANT ÉTAIT TRÈS EN DEÇÀ DE CELLE FORMULÉE PAR UN CONCURRENT»
Face à des poids lourds du secteur, New World TV a donc réussi un doublé inédit pour un média dont l’audience est limitée à un bouquet payant restreint aux frontières du Togo : l’acquisition des droits de diffusion en crypté payant des 64 matches de la Coupe du monde 2022 ; de la distribution des droits en clair, sur le continent africain, d’une sélection de 28 matches (c’est ce second volet qui fait l’objet du litige avec E-Media). «On nous a fait savoir que notre offre financière concernant le crypté payant était très en deçà de celle formulée par un concurrent», indique à JA un responsable d’un des opérateurs concurrents, lequel disposait pourtant de solides arguments et d’une longue expérience en la matière. «À notre grande surprise, c’est également New World TV qui a remporté le second appel d’offres, portant sur une sélection de 28 matchs en diffusion Free To Air», ajoute la même source.
MAIGRES CAPACITÉS DE DIFFUSION
Dans le petit monde des professionnels concernés par ce dossier, une autre question revient avec insistance : en vertu de quelle logique inédite la Fifa a-t-elle privilégié un candidat dont les capacités de diffusion en Afrique francophone ne permettront pas, à moins de trois mois du Mondial, d’assurer aux téléspectateurs la possibilité d’en regarder tous les matchs ? Contrairement aux programmes de Canal Plus ou de beIN Sport, qui peuvent être visionnés largement dans les pays africains francophones, le bouquet de l’opérateur New World TV nécessitera en effet, pour pouvoir être disponible sur les téléviseurs sénégalais, maliens, guinéens ivoiriens, l’équipement des foyers avec un décodeur dédié, sans parler d’un abonnement ad hoc. Dans un délai aussi court, cette perspective semble illusoire même si Me Biyao se veut rassurant sur ce sujet, sans toutefois en dire plus sur l’option technique qui sera développée.
L’OMBRE D’INFANTINO
Reste à comprendre pourquoi et comment l’opérateur togolais est parvenu à se hisser à un tel niveau. «Gianni Infantino, président de la Fifa depuis 2016, veut s’assurer une réélection en 2023 et il mise avant tout sur l’Afrique pour y parvenir, analyse un bon connaisseur ouest-africain des arcanes sportifs internationaux. Il ne cesse d’ailleurs de rencontrer les chefs d’État du continent.» À ses côtés, le patron de la Fifa peut compter sur l’influent président de la Confédération africaine de football (CAF), le Sud-Africain Patrick Motsepe. En mars 2021, ce dernier avait succédé dans un fauteuil au Malgache Ahmad, l’ensemble des autres candidats ayant retiré leur candidature. À l’époque, une polémique avait vu le jour, Motsepe ayant été accusé d’être activement soutenu par la Fifa. Beau-frère du président sud-africain Cyril Ramaphosa, Motsepe apparaît indirectement dans l’affaire New World TV. C’est en effet la compagnie d’assurance Sanlam, dont il est le principal actionnaire, qui a garanti le prêt – accordé par la filiale togolaise de Coris Bank –grâce auquel New World TV a pu concrétiser son deal avec la Fifa.
Selon plusieurs sources interrogées par JA, des jeux d’influence entre la Fifa et la CAF expliqueraient l’irruption inopinée de New World TV dans le «grand bain» des institutions internationales du football. «Ils veulent manifestement en faire une plaque tournante, acquise aux ambitions d’Infantino. Mais, il ne faut pas surestimer les compétences de certains décideurs», avertit un expert qui suit de près les pérégrinations de l’opérateur togolais. (SOURCE JA)
MACKY SALL INVITE LES SCIENTIFIQUES À AVOIR UNE CONSCIENCE CLAIRE DES PERSPECTIVES
Débat sur la transition énergétique? Un cours magistral ! C’est ce que le président de la République a administré aux scientifiques et aux universitaires.
Le président de la République, Macky Sall a présidé hier, jeudi 1er septembre la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition de la conférence exhibition MSGBC Oil, Gas and power. Il a profité de cette occasion pour demander aux scientifiques et aux universitaires d’avoir une claire conscience des perspectives qui sont devant, par rapport à la transition énergétique.
Un cours magistral ! C’est ce que le président de la République a administré aux scientifiques et aux universitaires. Selon Macky Sall, ces derniers doivent avoir une conscience claire des perspectives par rapport à la transition énergétique. Il présidait hier, jeudi 1er septembre la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition de la conférence exhibition MSGBC Oil, Gas and power. «Il faut que les intellectuels et les scientifiques ne suivent pas la thématiques qui sont dégagés sans se poser la question du pourquoi subitement tout se tourne autour de la transition énergétique. Il faut que nos scientifiques et nos universitaires aient une conscience claire des perspectives qui sont devant nous sur ce sujet», a soutenu le Chef de l’Etat.
Pour lui, on ne peut pas faire croire en l’Afrique que l’exploitation du pétrole et du gaz va constituer une menace sur le climat. «La transition, c’est pour ceux qui ont de l’énergie. On n’a pas encore suffisamment de l’énergie, car plus de 600 millions d’africains vivent sans énergie. On nous embarque dans des transitions. On fait des thèses là-dessus et on finance des laboratoires. On va tuer l’essence même de la maitrise de nos ressources sur le pétrole et le gaz. Nous faisons du mix énergétique au Sénégal et nous sommes à 31% de notre production en énergie renouvelable. Très peu de pays développés ont atteint même le taux de 18%. Donc, nous sommes déjà dans l’accord de Paris», renseigne Macky Sall.
Toutefois, le Chef de l’Etat relève qu’une nouvelle dynamique plus consensuelle sur la transition énergétique a vu le jour grâce aux événements géopolitiques. «Il faut s’en réjouir. En restant engagé dans la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat, il nous faut poursuivre la défense des intérêts des pays africains dans la perspective de la Cop 27 qui se tiendra en Egypte», lance-t-il.
NECESSITE DE BATIR UN PARTENARIAT GAGNANTGAGNANT
Par ailleurs, Macky Sall a insisté sur la nécessité de bâtir un partenariat gagnant-gagnant dans le cadre de l’exploitation du pétrole et du gaz. «La Gta, c’est principalement du gaz naturel liquéfié (Lng) destiné à l’exportation avec une option relativement faible pour gas to power. Mais, dans la seconde phase du Gta, il faut que la part qui revient à nos pays soit renforcée. Nous avons aussi un besoin d’exportation de gaz pour avoir des devises. En tant que partenaire, nous devons voir ensemble ce qui nous arrange globalement. Tout cela nécessite une discussion responsable entre partenaires, Etats et opérateurs», soutient-il.
« LES RÉSEAUX SOCIAUX NE PARTICIPENT PAS À LA CONSOLIDATION DE L’ETAT DE DROIT »
Les réseaux sociaux dont il est difficile de contrôler les contenus ne peuvent pour cela participer à "une opinion valable citoyenne" et donc à la consolidation de l’Etat de droit, soutient le journaliste sénégalais Ibrahima Bakhoum.
- Les réseaux sociaux dont il est difficile de contrôler les contenus ne peuvent pour cela participer à "une opinion valable citoyenne" et donc à la consolidation de l’Etat de droit, soutient le journaliste sénégalais Ibrahima Bakhoum.
"Si on va dans tous les sens au niveau des réseaux sociaux, ce n’est bon ni pour l’Etat de droit et pour sa consolidation, ni pour la sécurité nationale", a-til dit au cours d’un déjeuner-débat qu’il animait jeudi sur "le rôle de la presse dans la consolidation de l’Etat de droit". Cette rencontre est une initiative du Programme pour la promotion de l’Etat de droit en Afrique subsaharienne de la Fondation Konrad Adenauer.
Selon Ibrahima Bakhoum, l’usage des réseaux sociaux n’étant pas adossé à l’éthique encore moins à la déontologie, ils créent "simplement des sensibilités pour aller dans tous les sens". "Il faut que les journalistes se démarquent de cette forme d’informations sur les réseaux sociaux", avec la conviction que "la liberté va avec à la responsabilité’’, dans un cadre nécessitant "également l’indépendance des médias", a dit le journaliste. "L’Etat de droit, c’est des institutions indépendantes les unes des autres, équilibrées, surtout quand il est question de justice (...)’’, a-t-il soutenu. Il considère que s’il y a "des défaillances dans cet équilibre, dans l’exercice de l’Etat de droit, c’est aux journalistes de les montrer, d’éclairer l’opinion tout en sachant que la liberté, c’est d’abord une question de responsabilité".
Pour Ibrahima Bakhoum, "la liberté de la presse c’est la pluralité des titres, mais une pluralité qui ne doit pas aller avec des titres partisans". Cela veut dire que "le journaliste ne doit pas mener des combats par procuration, mais des combats citoyens, des combats pour la consolidation de l’Etat de droit".
Mais ce rôle dévolu aux journalistes dans la consolidation de l’Etat de droit peut être menacé par la précarité des professionnels des médias dans l’exercice de leur métier, ce qui en fait ’’des proies faciles face aux tentatives de corruption", a souligné Ibrahima Bakhoum. "Nous avons laissé faire parce qu’on s’est retrouvé avec d’autres qui peuvent être des journalistes bons, bien formés, qui ont choisi d’avoir des préoccupations autres que l’information de presse et qui sont en connivence avec un ou des pouvoirs", a-t-il relevé.
S’agissant de l’idée que la presse serait le quatrième pouvoir, Ibrahima Bakhoum réfute cette position, considérant que le journaliste peut tout au plus être crédité d’un "pouvoir d’influence peut-être plus grand que les autres pouvoirs parce qu’il façonne les opinions’’. Ce concept de "déjeuner-débat" de la Fondation Adenauer vise à "créer une plateforme d’échanges d’idées, d’expériences, d’expertises, de succès et de défis en vue de trouver des solutions pratiques et durables".
L’APR PHAGOCYTE SES ALLIÉS
L’analyse de la répartition des 82 sièges de députés obtenus par la coalition au pouvoir aux législatives, laisse entrevoir un déséquilibre au profit du parti présidentiel
Le fossé continue de se creuser entre le parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) et ses alliés. En effet, l’analyse de la répartition des 82 sièges de députés obtenus par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, à l’issue des dernières élections législatives du 31 juillet, laisse entrevoir la persistance du déséquilibre dans la répartition des sièges au profit de l’APR qui s’est adjugée plus de la moitié des sièges.
Près d’un mois après les élections législatives du 31 juillet dernier, l’heure est au bilan de ce scrutin dont les résultats ont jeté les bases d’une nouvelle configuration de l’espace politique sénégalais notamment au niveau de l’Assemblée nationale avec 83 députés pour la majorité parlementaire et 82 pour le camp de l’opposition (Yewwi-Wallu et les non-inscrits inclus).
Au niveau de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, l’analyse des résultats de ce scrutin laisse entrevoir la persistance du déséquilibre dans la répartition des sièges entre l’Alliance pour la République (Apr) et ses alliés.
En effet, nonobstant leurs nombreux sacrifices consentis au profit du maintien de la dynamique unitaire de cette coalition autour du Président Macky Sall, conformément à leur engagement de «Gagner ensemble, Gouverner ensemble» lors de la création de cette coalition entre les deux tours de la présidentielle de 2012, les alliés continuent de subir le diktat de l’Alliance pour la République (Apr). La preuve : le parti au pouvoir s’est encore une fois, taillé la part du lion.
Le parti du président de la République qui va souffler au mois de décembre prochain, sa 14ème année d’existence, s’est retrouvé avec plus de la moitié des 82 sièges obtenus par la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l’issue des dernières élections législatives. PS (6 DÉPUTÉS), AFP (3), REWMI (2),...
Ancien parti au pouvoir qui a régné pendant quatre décennies au Sénégal, le Parti socialiste qui a sacrifié son unité, en se séparant de Khalifa Ababacar Sall et ses compagnons au profit du compagnonnage avec l’actuel chef de l’Etat au sein de Benno Bokk Yaakaar, s’est retrouvé avec 5 sièges. Les Verts espèrent passer à 6 avec l’éventualité d’une nomination de l’actuel maire de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, au prochain gouvernement. Il sera alors remplacé à l’hémicycle par Abdoulaye Wilane. De 15 députés, lors de la 13ème législature, le Parti socialiste, doyenne des formations politiques au Sénégal, va ainsi se retrouver avec seulement 6 parlementaires. Il en est de même pour l’Alliance des forces des progrès (Afp) de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. De 7 députés lors de la 13ème législature, l’Afp s’est retrouvée avec seulement 3 élus.
Pour les autres partis alliés dont la Ligue démocratique (Ld), le Parti de l’indépendance et du travail (Pit), le Mouvement politique citoyen Luy Jot Jotna; MPCL du Dr Cheikh Tidiane Gadio, l’Union centriste du Sénégal (UCS) de l’ex maire de Ziguinchor, Abdouaye Baldé et le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc), Seydou Diouf pour ne citer que ces partis, chacun s’est retrouvé avec un seul siège. Le Rewmi d’Idrissa Seck qui était parvenu à décrocher deux (2) postes ministériels et une présidence d’institution (le Conseil économique social et environnemental) lors de son retour dans au camp du pouvoir en la faveur du remaniement du 1er novembre 2020, se contentera d’un seul député.
Au regard de la persistance de ce déséquilibre dans la répartition des sièges entre le parti au pouvoir, l’Alliance pour la République et ses alliés, on se demande si la politique de réduction de l’opposition à sa plus simplement du chef de l’Etat, ne viserait pas aussi ses alliés. Car, à ce rythme, la plupart des partis alliés risquent de devenir l’ombre d’eux-mêmes.
Mbour : un accident sur la RN°1 fait 2 morts
Un accident mortel s’est produit hier vers 10 h sur la route nationale (RN1) à hauteur du village de Louly (département de Mbour). C’est un bus en partance pour Kaolack et roulant à vive allure qui s’est retrouvé dans le décor. Arrivé à hauteur du village de Louly (commune de Sandiara), le conducteur a perdu le contrôle du véhicule qui est sorti de la voie bitumée avant de faire plusieurs tonneaux. Sur le coup, deux passagers de sexe féminin, avoisinant la soixantaine, ont perdu la vie. En plus de ces décès, on a dénombré 45 blessés dont 6 grièvement y compris le chauffeur. Les corps sans vie et les blessés ont été acheminés à l’hôpital départemental El Hadji Thierno Mansour Barro de Mbour par les éléments des sapeurs-pompiers de la caserne de Mbour.
Des caméras de surveillance installées à Touba
Pour accompagner les forces de défense et de sécurité dans leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens durant le Grand Magal de Touba, la nouvelle société dénommée Sénégal Numérique S.A (SENUM) a installé des caméras de surveillance dans les alentours de la Grande Mosquée, dans les grandes artères des villes de Mbacké et Touba ainsi que sur certaines places de forte affluence. Ce dispositif est complété par un centre de commandement opérationnel équipé et mis à la disposition des forces de la gendarmerie, de la police, des sapeurs-pompiers et de la douane. SENUM va également procéder à l’installation de 10 bornes Wifi dans des lieux d’hébergement des pèlerins et dans quelques places publiques afin de permettre à des milliers d’usagers de se connecter sans bourse délier. Les sites couverts sont : «Résidence Cheikhoul Khadim, Mbaarum Serigne Fallou, Daaray Kaamil, Résidence du Khalife Général des Mourides à Darou Miname, Résidence de Serigne Abdou Karim Mbacké, Janatul Mahwa, Résidence Cheikhoul Khadim d’Héliport, Résidence Cheikhoul Khadim de Darou Marnane et Niary Baye Fall à Mbacké ».
Guy Marius Sagna dénonce les licenciements à Wave
Le nouveau député Guy Marius Sagna tire à boulets rouges sur la société Wave. L’activiste dénonce les licenciements de travailleurs, essentiellement des jeunes, par la Direction générale de Wave. Les derniers licenciés, dit-il, concernent plus d'une centaine de travailleurs il y a moins d’une semaine. A l’en croire, avant ces licenciements, ces travailleurs ont vu leur salaire (du fait d'affectations arbitraires) passer de 400 000 FCFA à 100 000 FCFA, d'autres de 700 000 FCFA à 80 000 FCFA. Pire, fustige M. Sagna, les travailleurs sont informés de leurs licenciements par téléphone. Selon le parlementaire, Wave, dans sa lutte contre Orange Money, Free Money..., utilise des méthodes de précarisation des travailleurs comme ses concurrents. Il invite les travailleurs et les victimes de ces entreprises à se battre car personne ne le fera à leur place. Guy Marius Sagna demande aussi au ministre du Travail de défendre ses compatriotes.
Le Frapp va rencontrer la Direction générale de Wave
Restons avec les licenciements à Wave pour dire que les victimes ont le soutien du secrétariat exécutif national de Frapp. Les activistes ont déjà rencontré les désormais ex-agents de Wave pour recueillir leur version dans ce différend avec la Direction générale. D’ailleurs, aujourd’hui à partir de 12h00, le Frapp va rencontrer la Direction de Wave, à sa demande.
Bilan du plan Orsec
Le ministère de l’Intérieur dresse désormais le bilan quotidien du plan ORSEC dans le cadre de la lutte contre les inondations. D’après un communiqué reçu à «L’As », la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a traité et libéré 73 sites inondés dont 121 en cours de traitement et 194 sites recensés. Le volume d'eau évacué dans la journée du 31 août est de 168 280 m3. Le cumul du volume d'eau évacué depuis le début des opérations est de 5 708 366 m3. Quant aux agents de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), ils sont déployés dans 75 stations de pompage d'eaux pluviales. A Dakar, le volume d'eau pompé est de 290 576 (m3) contre 157 159 m3 dans les régions.
La garde à vue de Nabou Dash levée, mais les plaintes maintenues
Placée en garde à vue depuis mercredi après son interpellation par la Division spéciale de la cybercriminalité (Dsc), Nabou Dash a recouvré la liberté hier. Pour autant, indique Libération Online, les deux plaintes déposées contre elle n’ont pas été retirées et le dossier suit son cours.
Magal des 2 Rakka : Le dispositif sanitaire intègre la fièvre de Crimée Congo
Le dispositif du district sanitaire de Saint-Louis, destiné à la couverture sanitaire du Magal des deux «rakka », tiendra compte de l’apparition récente de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et du contexte de Covid-19, a affirmé jeudi le Dr Demba Sarr, le médecin-chef par intérim dudit district sanitaire. Cette manifestation religieuse, qui commémore une prière faite par le fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba dans le Palais du gouverneur de l’AOF (Afrique occidentale française) le 5 septembre 1895, reprend ses droits ce 5 septembre après deux ans de pause due à la Covid-19. «Dans le cadre de la prévention et éventuellement de la prise en charge de la maladie de Crimée-Congo, déclare-t-il, les éléments mobilisés dans le dispositif seront dotés de matériel de protection individuel.» Il a aussi annoncé la mise en place d’un dispositif sanitaire contre cette maladie qui a été récemment signalée dans le département de Podor, dont les autorités sanitaires ont notifié deux cas, dont deux décès. Selon le Dr Sarr, dans le cadre de la couverture sanitaire de cet événement religieux, une campagne de vaccination et de communication contre la Covid-19 est prévue par le district sanitaire. La tuberculose, qui est une maladie dont la propagation est favorisée par les regroupements, sera aussi l’objet d’une campagne de communication dans ses différents aspects, a-t-il poursuivi, selon l’Aps. Le district prévoit également de mettre en place cinq sites équipés chacun d’une ambulance pour faire face à d’éventuels évacuations ou transferts des malades, a dit Dr Sarr.
Les autorités de l’aviation civile de la Guinée en visite au Sénégal
Une forte délégation de l’aviation civile guinéenne séjourne au Sénégal dans le cadre d’une visite de travail. Elle est composée du Directeur général de l’Autorité Guinéenne de l’Aviation Civile (AGAC), Mohamed Kobélé Keïta et celui de l’Agence de navigation aérienne de la Guinée, Mory Francédy Condé. Portés à la tête de ces structures par le Président Doumbia, ils poursuivent leur prospection dans la sous-région pour la prise en compte des bonnes pratiques qui leur permettront de faire des bonds en avant lors des prochains audits de sûreté et de sécurité. Hier, ils ont eu droit à une présentation du Système de sûreté de l’aviation civile du Sénégal par le Directeur de la Sûreté et de la Facilitation à l’Anacim, Adama Niang, en plus d’une présentation sur la Haute Autorité des Aéroports du Sénégal (HAAS) faite par Madame Diadel Bâ Thioune, Chef du service études, documentation et formation à la HAAS. Aujourd’hui, indique une note de l’Anacim, la délégation de l’aviation civile guinéenne va s’imprégner de l’organisation et du fonctionnement de la principale société prestataire de services de sûreté, la TSA, avant le débriefing à l’Anacim.
Une délégation de Sen’eau à Touba
A l’instar des structures étatiques, une forte délégation de la Sen’eau dirigée par le Directeur des ressources humaines et de la Transformation, Magatte Niang, s’est rendue hier à Darou Minane pour rendre visite au Khalife Général des Mourides. Magatte Niang a renouvelé au Khalife général des mourides toute la sympathie de la Direction général de Sen’eau, avant de lui exposer le dispositif mis en œuvre en appui à l’OFOR pour une meilleure distribution en eau à Touba durant le Magal. Le guide religieux a félicité la délégation de l’initiative.
Linguère : apparition de chenilles dans les champs
Dans l’arrondissement de Sagatta Djoloff plus précisément dans les villages de Mélakh, Arafat, Darou Salam Maure, l’apparition de chenilles, d’insectes et de fourmis dans les champs installe la psychose et l’inquiétude chez les paysans. Ces agriculteurs sont inquiets, car leurs cultures sont en train d’être dévastées par ces prédateurs qui dévorent tout sur leur passage. Ils réclament l’intervention rapide du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, Pr Moussa Baldé, pour neutraliser ces êtres nuisibles qui risquent d’anéantir leurs espoirs. «Plusieurs périmètres agricoles sont actuellement abandonnés car il n’y reste plus que des tiges. Par exemple, toutes les feuilles des cultures de niébé, d’arachide … ont été dévorées», a confié Ousmane Tall, un paysan habitant le village de Mélakh, à seneweb. Interpellé sur la situation, le chef du service de la protection des végétaux (DPV) fait savoir que des équipes sont actuellement à l’assaut de ces prédateurs pour sauver les cultures. Yakhya Sy de révéler que la situation est maîtrisée car tous les champs infestés par ces vers sont désinfectés.
Louga : un bon comportement végétatif malgré des attaques sur les cultures
Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Louga (nord) a fait état d’un «bon comportement végétatif» dans la région, tout en signalant des attaques qui risquent de compromettre les cultures. «Dans l’ensemble, nous avons un bon comportement végétatif par endroits et [des] attaques d’Amsacta et de pucerons qui risquent de compromettre les cultures», écrit le DRDR dans son dernier rapport hebdomadaire de la campagne agricole. «Les faibles précipitations observées n’ont pas permis une amélioration du profil hydrique», ajoute-t-il, précisant que ce constat concerne le département de Louga. Il signale que les pluies des dix derniers jours de juillet ont permis d’améliorer le profil hydrique, dans ce même département. Dans le département de Kébémer, les cultures d’arachide sont en plein développement végétatif, affirme le rapport. «Le niébé suit son développement. Les plants sont au stade de ramification et de début de floraison (…) Les activités de sarclage et d’épandage d’engrais sont en cours», ajoute le directeur régional du développement rural, d’après l’Aps. Dans le département de Linguère, les cultures se comportent très bien, constate-t-il, en signalant en même temps des attaques de pucerons sur les cultures de niébé et d’arachide.
KEEMTAAN GI – MÉDIOCRITÉS
Comme on nous l’a changé, ce doux pays des paradoxes. De la pluralité de l’audiovisuel, plutôt que de prendre des hauteurs, nous sommes descendus si bas jusqu’à patauger dans la pourriture. De la parole lumineuse, nous sommes à la banalisation du discours. Tout se dit et rien ne se cache. La parole est devenue insignifiante sans aucun effet dans nos consciences si malmenées. Ceux qui la professent sont également d’une effarante vacuité et frivolité. Suprême châtiment, ils sont élevés au rang de stars si bien que ceux qui devaient livrer la bonne parole, préfèrent se taire. Ces nouvelles stars de nos télévisions et réseaux sociaux en arrivent même à affoler l’audimat par leur taux qui grimpe. C’est le nouveau Sénégal avec les Nabou Dash, Coura Macky, Ouzin Keita, Palwish, Niang Kharagne et autres féministes radicales qui se distinguent, non pas par leur pensée pénétrante, mais leur insignifiance et futilité. De quoi regretter les truculences verbales d’un Aladji Mor Mbaye ou d’un Babou Faye. Ou encore Ibrahima Ndiaye « Mame Yakhi Lalo ». Ces troubadours d’une autre époque, nourris à l’école de la parole qui est art et philosophie. Une vraie école de la vie où le dire se chante en proverbes, sentences, dictons, calembours et contes, où le savoir se transmet en poésie. Le verbe volait haut partout et dans tous les sens. On aimait écouter ces hommes sans jamais s’ennuyer de leurs discours. Eprouvés par les belles et flamboyantes sentences de ces gardiens de la tradition orale. Qui ne parlent jamais sans rien dire. Et même quand ils ouvraient les portes de l’intimité, ils avaient cet art de converser sans effaroucher les puritains. Ce, à l’instar d’un Boucounta Ndiaye qui s’invite avec effraction dans le secret des femmes sans jamais blesser l’ouïe. A la place de ces hommes et femmes racés et qui se sont abreuvés à la source de la tradition, on nous présente aujourd’hui en modèles des individus sans aucune culture si ce n’est de dire des banalités. La dégénérescence d’une société qui semble, hélas, avoir touché le fond. KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE CANDIDAT DE L’OPPOSITION AU PERCHOIR CONNU LE 9 SEPTEMBRE
Prévue hier à 21 h, la rencontre initiée par l’inter coalition Yewwi-Wallu pour harmoniser les positions sur la composition des trois groupes parlementaires (2 de Yewwi et 1 de Wallu) a été finalement reportée à ce vendredi après-midi. Par contre, pour ce qui est du choix du candidat de l’inter coalition au Perchoir de l’Assemblée nationale, le bien heureux désigné sera connu le 09 septembre prochain après l’arbitrage de Me Abdoulaye Wade pour départager les candidats déclarés de Wallu, le député de Kébémer Mamadou Lamine Thiam et celui de Touba, Serigne Abdou Mbacké Bara Dolly qui a réussi la prouesse d’engranger plus de 109 000 voix dans l’escarcelle de l’inter coalition.
AFFAIRE MME DOURA DIALLO LES GYNÉCOLOGUES DÉNONCENT L’ARRESTATION DU DR LÉONCE MBADE FAYE
La décision du procureur de Kédougou d’arrêter le Dr Léonce Mbade Faye dans l’affaire du décès en couches de Mme Doura Diallo et de son enfant survenu le mardi 30 aout a été vivement dénoncée par l’Association sénégalaise des Gynécologues-obstétriciens (ASGO). « Dr Faye et son équipe après avoir reçu Mme Diallo et évalué la situation clinique ont pris la décision appropriée en de telles circonstances. Ladite prise en charge a fait recourir au Dr Faye à une technique obstétricale connue : l’embryotomie. L’ensemble des gynécologues-obstétriciens du Sénégal renouvèle leur soutien à leur collègue qui officie à des milliers de kilomètres de Dakar dans des conditions de travail extrêmement difficiles. Nous témoignons de sa rigueur scientifique, de sa probité ainsi que de son dévouement » écrit l’ASGO dans un communiqué parvenu à la Rédaction. « L’ASGO apportera une réplique adaptée à la situation suite au développement des prochaines heures. L’ASGO dénonce l’arrestation abusive du Dr Faye sans enquête, ni expertise préalables. Dr Faye est régulièrement domicilié dans la ville et présente toutes les garanties de représentativité. L’ASGO rappelle que les praticiens sont tenus à l’obligation de moyens et non de résultats. Enfin l’ASGO s’engage à poursuivre tout organe de presse pour propos diffamatoires à l’encontre des gynécologues-obstétriciens dans l’exercice de leur fonction » ajoute le document.
LENTEUR DES TRAVAUX DU BRT LES RIVERAINS DE GIBRALTAR CENTENAIRE EN COLÈRE
Il y a quatre ans(2019), le président de la République Macky Sall avait officiellement lancé le démarrage des gigantesques travaux du Bus rapid transit (Brt). Un projet très bien apprécié par les Dakarois puisque le Brt est un moyen de transport urbain et interurbain rapide ayant pour but de faciliter la mobilité entre le centre ville de Dakar etsa banlieue. Malheureusement la lenteur des travaux et le manque de communication des entreprises ont fini par provoquer la colère des habitants et automobilistes impactés par l’itinéraire. Parmi les plus impactés, les riverains et commerçants des quartiers Gibraltar-Centenaire de Dakar. Car depuis quatre ans constate « Le Témoin » quotidien, les boutiques et magasins en bordure des Allées Centenaires sont pratiquement inaccessibles. D’autres fermés. Sans oublier les riverains dont les portails de leur maison sont bloqués par les gravats. Pour leurs véhicules particuliers, Ils sont priés de circuler c’est-à-dire d’aller garer ailleurs. Pire, les habitants impactés ne sont ni indemnisés, ni informés encore moins sensibilisés sur d’éventuels désagréments. Il est vrai que pour réaliser un tel projet, Dakar doit être transformée en chantiers. D’où les multiples travaux publics provoquant des tranchées béantes dans les rues, ruelles, avenues et autres boulevards situés dans les quartiers Gibraltar-Centenaire, Colobane, Sicap Rue 10, Zone A etc. Justement raison pour laquelle les entreprises du Brt doivent communiquer ou trouver des voies de dégagement pour les riverains, boutiquiers et automobilistes.
BAMBA DIENG À NICE ULTIME EXAMEN MÉDICAL CE VENDREDI !
De l’Olympique de Marseille, l’international sénégalais Bamba Dieng devait migrer vers le club de Nice. Malheureusement, il a été recalé, hier, par les médecins-orthopédistes de Nice lors de sa visite médicale préalable à sa signature. Un proche de la famille des Dieng joint par « Le Témoin » quotidien a confié que les spécialistes niçois ont apparemment détecté un petit souci au niveau du genou de Bamba. Mais les médecins ont rassuré Bamba Dieng qu’ils vont encore pousser les examens médicaux ce vendredi 2 septembre 2022. Et si toutefois le trouble musculo-squelettique du genou est bénin c’est-à-dire sans conséquence grave, le club de Nice peut prendre le footballeur Bamba Dieng comme joker même après la fermeture du mercato. Donc croisons les doigts et prions !
AFFAIRE MME DOURA DIALLO LES TECHNICIENS SUPÉRIEURS APPELÉS À BOYCOTTER LE BLOC OPÉRATOIRE
Restons avec cette affaire malheureuse de Mme Doura Diallo pour dire que mécontent de l’arrestation de Abdou Aziz Dioum technicien supérieur en anesthésie-réanimation et Bakary Diakhaté un infirmier, le Syndicat autonome des techniciens supérieurs de santé (Satsus) a appelé ses partisans exerçant dans la zone 6 (Tambacounda et Kédougou)sans couverture d’un médecin anesthésiste-réanimateur de cesser toute activité au bloc opératoire hier à partir de 17h. Le boycott se fera jusqu’à nouvel ordre.
AMETH AIDARA DÉMENT ET ACCUSE
Objet d’une menace de plainte des élus du Parti socialiste qui l’accusent d’un tissu de mensonges sur des allégations selon lesquelles il bénéficierait de leur soutien pour sa candidature au Perchoir de l’Assemblée nationale, Ameth Aidara a aussitôt réagi en accusant «une certaine presse» qui lui a prêté des propos relayés largement sur les réseaux sociaux. «Je tiens à dire solennellement que je n'ai parlé à aucune presse et que tels propos relèvent de la pure affabulation et d'un mensonge abject qui n'engage que l'auteur et son organe», se défend le maire de Guédiawaye qui soutient que ce tissu de mensonges est une entreprise malsaine et inélégante dont l'objectif est de jeter le discrédit sur sa personne et par ricochet le mettre en mal avec ses alliés, l'opposition et l'opinion pour qui il a un grand respect.
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LA GUERRE POUR LE PERCHOIR ET D'AUTRES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE VENDREDI
La bataille pour la tête de l'assemblée et la perspective de création d'un grand ensemble politique pour la mouvance dominent l'actualité relatée par Fabrice Nguéma dans sa revue presse de ce vendredi 2 septembre sur Zik Fm.
La bataille pour la tête de l'assemblée et la perspective de création d'un grand ensemble politique pour la mouvance dominent l'actualité relatée par Fabrice Nguéma dans sa revue presse de ce vendredi 2 septembre sur Zik Fm. Ecoutez le dans cet élément.
LES «LIONS» EN OPÉRATION COMMANDO À BAMAKO
Quelques jours après sa courte victoire au stade du président Abdoulaye Wade (1-0), l’équipe locale du Sénégal affronte ce vendredi 2 septembre à Bamako, celle de la Guinée en match retour du dernier tour des éliminatoires du CHAN) 2003 en Algérie
Quelques jours après sa courte victoire au stade du président Abdoulaye Wade (1-0), l’équipe locale du Sénégal affronte ce vendredi 2 septembre à Bamako, celle de la Guinée en match retour du dernier tour des éliminatoires du championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2003 en Algérie. Face au Syli local, les Lions sont appelés à confirmer ce résultat positif obtenu à domicile et signer leur retour dans cette compétition réservée aux joueurs locaux évoluant sur le continent. Mais, surtout vaincre le signe indien qui poursuit le Sénégal face à ce pays voisin et «bête noire» qui lui a barré la route lors des trois dernières éditions du Chan.
L ’équipe nationale locale du Sénégal va aller chercher à Bamako le ticket qualificatif pour la prochaine édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan). Après avoir arraché, il y a quelques jours, la première manche sur la plus petite des marques (1-0), les partenaires Malèye Diagne vont tenter de confirmer ce résultat positif au retour prévu ce vendredi 2 septembre à Bamako où le Syli a délocalisé ses rencontres en raison de la non homologation de ses stades. Ce sera donc la 5ème fois que Sénégal et le Syli de la Guinée se disputent le dernier ticket qualification pour cette compétition.
Après avoir sorti, le Syli local lors des qualifications de la première édition en 2009, le Sénégal s’est vu barrer la route par le même adversaire lors des trois dernières éditions (2016, 2018 et 2020). Le Sénégal ne s’était d’ailleurs plus qualifié depuis 2011. Il s’agit aujourd’hui d’exorciser le sort qui le poursuit ou encore réparer cette anomalie au moment où le football sénégalais a repris l’ascenseur avec une place de finaliste à la CAN 2019 et le trophée remporté en 2022. Se qualifier pour le CHAN sera très important pour l’image et la promotion du football local. Quoiqu’il en soit, ces retrouvailles s’annoncent périlleuses et auront des allures d'opération commando pour les Lions. La configuration du match aller, ne permettra, en effet pas, aux Lions d’aborder confortablement et aisément la partie.
Sans vouloir tomber dans l’euphorie, le sélectionneur des Lions Pape Thiaw en est conscient. Il sait que le plus dure reste à faire face à leur voisin guinéen. Autant dire une opération commando. Surtout que le Sénégal est aujourd’hui contraint de se priver de l’attaquant du Jaraaf, Bouly Junior Sambou, nouvellement engagé par le WAC du Maroc. Le technicien n’en espère pas mettre toutes les chances de son côté. «Le plus important, c’est la qualification. Un match entre le Sénégal et la Guinée n’est jamais facile, il faut donc s’attendre à un match très difficile. Aujourd’hui, c’est bien de partir avec un avantage. On restera sur nos bases qui consistent à ne pas prendre de but. Ça, c’est très important ! Après, on va voir si on peut scorer et les mettre en difficulté», a-t-il avancé.
Avant de rallier Bamako, la Guinée n’a pas manqué de se renforcer avec l’arrivée de l’attaquant du Horoya AC Alseny Soumah «Chamakal» meilleur joueur et meilleur buteur de la West Africa champions Cup, appelé par le sélectionneur guinéen.