SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 juin 2025
LA FGTS DÉPOUSSIÈRE LA DEUXIÈME PHASE DE L’ACTE III DE LA DÉCENTRALISATION
Pour exiger une revalorisation des salaires des agents de la fonction publique locale, la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) a organisé, le mardi 23 août, une marche coordonnée dans plusieurs localités du pays et menace
Pour exiger une revalorisation des salaires des agents de la fonction publique locale, la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) a organisé, le mardi 23 août, une marche coordonnée dans plusieurs localités du pays et menace de paralyser le fonctionnement des 603 collectivités territoriales du pays dans la deuxième quinzaine du mois de septembre courant. Il faut souligner que cette exigence légitime de ce syndicat risque de buter sur la réalité de beaucoup de collectivités territoriales qui sont dans l’attente de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’acte 3 de la décentralisation pour sortir de leur état de perfusion continuelle.
Les travailleurs des collectivités territoriales ont organisé, le mardi 23 août dernier, une marche coordonnée dans plusieurs localités du pays pour demander la revalorisation des salaires de tous les agents de la fonction publique locale. Cette activité tenue à l’appel de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), dirigée par Sidiya Ndiaye, avait occasionné une paralysie partielle de plusieurs services au niveau des administrations locales. Les opérations de délivrance des actes d’état civil ont été ainsi affectées par ce mouvement d’humeur qui semble être le début d’une longue période de perturbation, si on s’en tient à la mise en garde des responsables de la Fgts qui menacent de paralyser le fonctionnement des 603 collectivités territoriales du pays s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
En effet, s’exprimant lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 11 août dernier, dans les locaux de la Fgts à Dakar, Sidiya Ndiaye, après avoir annoncé le dépôt d’un préavis de grève par son syndicat couvrant la période du 10 août 2022 au 31 décembre 2022, a précisé que «si, d’ici un (1) mois franc passé, rien n’est fait», son syndicat sera fondé à agir en déclenchant une grève générale (72 heures), dans la deuxième quinzaine du mois de septembre courant, sur l’ensemble du territoire national et dans tous les ordres de collectivités territoriales. Autrement dit, les Départements, les Villes et les Communes, «jusqu’à satisfaction de leurs revendications légitimes».
Pour justifier sa position, Sidiya Ndiaye a convoqué les dispositions de la loi 2011-08 du 30 mars 2011, relative au Statut général des fonctionnaires des collectivités territoriales. Selon lui, cette loi stipule clairement, en son article 29, que «toute remise en ordre ou revalorisation des traitements ou des suppléments pour charge familiale ou de tous éléments de la rémunération applicables aux autres fonctionnaires de l’État, s’applique d’office à la rémunération des fonctionnaires des collectivités territoriales».
LA REVENDICATION LEGITIME DES TRAVAILLEURS FACE A LA DURE REALITE DES COLLECTIVITES TERRITOIRE
Avec cet ultimatum de «grève générale (72 heures), dans la deuxième quinzaine du mois de septembre sur l’ensemble du territoire national et dans tous les ordres de collectivités territoriales», brandi par les responsables de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), il faut dire que les choses peuvent dégénérer à tout moment. Et pour cause, il sera très difficile pour la plupart des collectivités de satisfaire cette exigence. Dépourvu de ressources financières et dans l’attente de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’Acte 3 de la Décentralisation, qui devrait achever la réforme intégrale avec l’avènement des pôles territoires depuis bientôt neuf (9) ans, beaucoup des collectivités territoriales sont encore et toujours sous perfusion pour ne pas dire en agonie. Elles tirent leurs uniques ressources des transferts reçus de l’Etat, à travers des Fonds de Dotation de la Décentralisation, Fonds d’Équipement des Collectivités Locales, Budget Consolidé d’Investissement, etc. Et ces fonds ne sont même pas suffisants pour financer l’entretien de quelques mobiliers dont dispose l’administration. Résultats, beaucoup notamment dans les zones rurales, ne disposent pas d’un personnel qualifié.
UN MINISTRE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES QUI S’EST TRANSFORME EN DISTRIBUTEUR DES FONDS DE TRANSFERTS
Dans le Décret n°2020-2206 relatif aux attributions du ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l'Aménagement des Territoires, il est clairement indiqué qu’il revient à ce ministère de veiller «au développement harmonieux, équilibré et cohérent des agglomérations et des activités économiques sur l'ensemble du territoire». Autrement, au-delà de la mise en œuvre de la deuxième phase de l’acte 3 de la Décentralisation dont le Président Macky Sall ne fait d’ailleurs plus référence lors de ses sorties sur la question de la décentralisation, il appartient à ce département ministériel dirigé par Oumar Gueye, ancien maire de la commune de Sangalkam, d’accompagner les collectivités territoriales dans leur processus de développement économique. Seulement, il est difficile aujourd’hui de répertorier des actions mises en œuvre par Oumar Gueye. Ce dernier semble même réduire l’action de son ministère à l’endroit des collectivités à la distribution des fonds de transferts parfois sur la base des critères que beaucoup de maires ou présidents de Conseils départementaux ignorent. Aujourd’hui, si ce département avait convenablement joué sa mission de soutien et d’accompagnement des administration locales dans la formation du personnel, la recherche de partenaires locaux et étrangers, le développement des outils d’une bonne politique de recouvrement fiscal, il est clair que la question de la prise en charge du personnel de l’administration locale ne se posera pas de cette façon.
BOUBACAR BERTRAND BALDE, DIRECTEUR DU CABINET CONSEILS STRATEGIES ET DEVELOPPEMENT SPECIALISTE DE LA GOUVERNANCE ET DU MARKETING DES TERRITOIRES : «Aucune collectivité territoriale n'a reçu les fonds de décentralisation… la responsabilité de l'État est, ici, pleine et entière»
«C'est un mouvement d'humeur justifié et légitime. Justifié parce que quasiment tous les agents des autres corps de la fonction publique ont bénéficié d'une revalorisation de leur salaire. On se rappelle les protestations des agents pénitentiaires aussi. Toutefois, il faut préciser que les agents municipaux ne sont pas fonctionnaires. La loi sur la fonction publique locale n'est toujours pas votée. Malheureusement la majorité de nos collectivités territoriales n'a pas suffisamment de capacité financière pour prendre en charge cette question. Il est important de préciser qu'aucune collectivité territoriale n'a reçu les fonds de décentralisation. Ces fonds constituent une véritable bouffée d'oxygène notamment dans ce contexte socioéconomique relativement tendu. Notre politique de décentralisation est encore très inefficace pour instaurer les bases d'un développement local durable et inclusif. La responsabilité de l'État est, ici, pleine et entière. En effet, la politique de décentralisation est proposée, mise en œuvre et suivie par l'État. Avant d'entamer la phase 2 de l'acte 3, il faut une évaluation rigoureuse de la phase 1. Il faut plus d'autonomie financière des collectivités territoriales.»
Les journalistes des médias publics français ont protesté vendredi après des déclarations d'Emmanuel Macron sur l'influence internationale de la France, qui les assimilent selon eux à des "porte-voix" de l'Etat
Jeudi, devant les ambassadeurs français réunis à l'Elysée, le président de la République a appelé à "assumer une stratégie d'influence et de rayonnement de la France".
Dans ce discours qui pointait "le narratif, russe, chinois ou turc" en Afrique, M. Macron a exhorté à "mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous".
"France 24, média du groupe FMM (France Médias Monde, ndlr), n'est en aucun cas la voix officielle de la France", a répliqué la SDJ (Société des journalistes) de la chaîne de télévision d'information continue, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
"Elle est un média de service public, pas un média gouvernemental. Elle n'est pas, non plus, un opérateur de la diplomatie d'influence", a insisté la SDJ de France 24.
Dans un communiqué distinct, son homologue de la radio RFI, qui appartient également à France Médias Monde, a martelé que ce groupe "n'est pas le porte-voix de l'Elysée".
"Nos journalistes ne sont en aucun cas et ne seront jamais un outil au service de votre communication et de votre politique", poursuit la SDJ de RFI, radio très écoutée en Afrique.
"Nous ne cèderons jamais une once de notre indépendance", poursuit la SDJ de RFI, selon qui "ces phrases jettent soupçon et discrédit sur le travail de (ses) correspondants".
#photo1
Cette polémique intervient dans la foulée de la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, votée en août après une promesse d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
Les opposants à la suppression de la redevance craignent que l'audiovisuel public perde de son indépendance en étant soumis aux aléas budgétaires décidés par l'Etat, au lieu d'un mode de financement dédié.
Le groupe France Médias Monde réunit France 24 (en français, en anglais, en arabe et en espagnol), RFI (en français et 15 autres langues) et Monte Carlo Doualiya, radio en langue arabe.
LA JUNTE MALIENNE NAVIGUE À VUE, D'ÉCHEC EN ÉCHEC
"Au Mali, nous voyons progresser les groupes terroristes armés dans tout le pays, les Maliens déplacés par milliers", a dit la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna devant les ambassadeurs français à Paris pour leur conférence annuelle
La junte au pouvoir au Mali "navigue à vue, d'échec en échec", a lancé vendredi la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, quelques semaines après le retrait militaire de la France de ce pays en proie au jihadisme et à la violence.
"Au Mali, nous voyons progresser les groupes terroristes armés dans tout le pays, les Maliens déplacés par milliers", a-t-elle dit devant les ambassadeurs français réunis à Paris pour leur conférence annuelle. "Le régime, auteur d'un double coup d'Etat, s'en prend un jour au Danemark, le lendemain à la Côte d'Ivoire, et toujours à la France, pour tenter de faire oublier qu'il navigue à vue, d'échec en échec, attelé à un groupe de mercenaires russes", a-t-elle poursuivi.
La France, dont les relations avec la junte malienne au pouvoir depuis 2020 sont devenues exécrables, a achevé son départ du pays le 15 août, après neuf ans d'engagement militaire contre les jihadistes. Les autorités maliennes se sont depuis tournées vers la Russie pour le soutien militaire, avec des "instructeurs" que Paris et Washington accusent d'être des mercenaires du sulfureux groupe Wagner.
En Afrique, "de nouvelles concurrences se manifestent, certaines de façon agressive ou sans scrupule", a déclaré Mme Colonna, alors que la France et la Russie sont aussi engagées dans une guerre informationnelle, particulièrement au Mali. Fin avril dans ce pays, un drone français avait surpris des mercenaires mettant en scène un faux charnier à proximité d'une base française, pour faire accuser Paris de crimes de guerre.
"Il faut démonter les manipulations et couper court aux mensonges, il faut aussi reprendre la maîtrise de notre propre récit, de notre image", a lancé la ministre, évoquant un "enjeu stratégique". "C'est à nous de faire la démonstration que nous sommes le bon partenaire, le plus fiable, le plus respectueux", a déclaré Mme Colonna, assurant que Paris était déterminé à "agir avec les Etats et dialoguer directement avec les sociétés civiles". "Nous resterons présents auprès des Etats africains qui le souhaitent, et en soutien des besoins qu'ils expriment souverainement", a-t-elle répété.
LE QUOTIDIEN LE MONDE RETIRE UNE TRIBUNE SUR MACRON EN ALGÉRIE, ET PROVOQUE UN TOLLÉ
"Retirer une tribune pour une citation de Macron qui lui déplaît ! Nouvelle étape dans l'affaissement d'une presse autrefois référence", avait ainsi tweeté jeudi soir le leader de La France insoumise (gauche radicale), Jean-Luc Mélenchon
Le journal Le Monde a retiré de son site une tribune sur la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie, car elle "contenait une erreur qui induisait une mauvaise interprétation", s'est-il justifié vendredi après avoir été la cible d'accusations de censure.
Le président français s'est rendu fin août à Alger, après des mois de crise diplomatique, liée au contentieux mémoriel entre les deux pays. A cette occasion, Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmajid Tebboune ont signé solennellement un document qui "renouvelle leur engagement à inscrire leurs relations dans une dynamique de progression irréversible", 60 ans après la fin de la guerre d'Algérie. A la suite de cette visite, une tribune, publiée jeudi matin avant d'être retirée dans l'après-midi, était signée par le chercheur Paul Max Morin, et s'intitulait "Réduire la colonisation en Algérie à une histoire d'amour parachève la droitisation de Macron sur la question mémorielle".
Dans une première brève mise au point, le quotidien du soir avait livré cette explication : "Si elle peut être sujette à diverses interprétations, la phrase une histoire d'amour qui a sa part de tragique prononcée par M. Macron lors de la conférence de presse n'évoquait pas spécifiquement la colonisation, comme cela était écrit dans la tribune, mais les longues relations franco-algériennes". "Le Monde présente ses excuses à ses lectrices et lecteurs, ainsi qu'au président de la République", écrivait le journal à la fin de cette première mise au point, vite suivie de critiques.
"Retirer une tribune pour une citation de Macron qui lui déplaît ! Nouvelle étape dans l'affaissement d'une presse autrefois référence", avait ainsi tweeté jeudi soir le leader de La France insoumise (gauche radicale), Jean-Luc Mélenchon. "Sidérante censure", a également tweeté vendredi matin le journaliste Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, pointant le fait que Le Monde "présente ses excuses au président de la République". "Retirer un texte est une pratique anormale et incompréhensible", a réagi vendredi l'auteur de la tribune, Paul Max Morin, auprès du quotidien Libération.
Après ces critiques, Le Monde a publié vendredi après-midi sur son site une explication plus développée. "Les pages Débats du Monde ont vocation à accueillir des analyses et des points de vue, y compris très polémiques. Nous ne pouvons nous permettre d'y accueillir des textes comportant des erreurs factuelles", a argumenté le journal vendredi après-midi. "Quand on commet des erreurs qui sont de notre fait, c'est normal de s'excuser auprès des personnes à qui ça a pu porter préjudice, à commencer par nos lecteurs", a par ailleurs déclaré à l'AFP le directeur du Monde, Jérôme Fenoglio, au sujet des excuses exprimées dans le premier billet.
En octobre 2021, des propos de M. Macron rapportés par Le Monde, accusant le système "politico-militaire" algérien d'entretenir une "rente mémorielle", avaient provoqué une crise entre Alger et Paris.
UNE FORTE NÉGLIGENCE A CAUSÉ UN NOUVEAU DRAME AUTOUR DE L'ACCOUCHEMENT
Mme Doura Diallo s'est présentée mardi au centre de santé de Kédougou pour un accouchement avant une décision du personnel médical de faire une "intervention chirurgicale" faite "trop tard car la situation était déjà devenue inextricable"
"Une forte négligence médicale" a causé le décès cette semaine au Sénégal d'une femme et son bébé et justifie la garde à vue de trois personnels de santé, a déclaré un procureur d'un tribunal sénégalais.
"Eu égard à la gravité des faits", trois "personnes mises en cause sont arrêtées et placées (depuis mercredi) en position de garde à vue pour homicide volontaire et complicité de ce chef", a indiqué le procureur du tribunal de grande instance de la ville de Kédougou (sud-est), Baye Thiam dans un communiqué, daté de mercredi et parvenu vendredi à l'AFP.
Mme Doura Diallo, dont l'âge n'a pas été précisé, s'est présentée dans la journée de mardi au centre de santé de Kédougou pour un accouchement avant une décision du personnel médical de faire une "intervention chirurgicale" faite "trop tard car la situation était déjà devenue inextricable". Les centres de santé sont des structures intermédiaires entre postes de santé et hôpitaux au Sénégal.
Selon le procureur, citant un rapport médical, "les manoeuvres du gynécologue pour extraire le nouveau-né ont causé (son) décès" et ont "certainement provoqué une rupture utérine qui a immédiatement conduit au décès de la mère suite à une hémorragie externe et un arrêt cardiaque". "Une forte négligence médicale ainsi qu'un manquement manifeste aux règles élémentaires de la médecine ont été relevés", indique-t-il. Les trois personnes en garde à vue sont un gynécologue, un anesthésiste et un infirmier, a indiqué à l'AFP un représentant syndical.
La presse sénégalaise a rapporté des circonstances terribles pendant l'accouchement et la prise en charge par l'équipe médicale. Cette affaire fait écho à une autre qui a suscité un vif émoi. Astou Sokhna, la trentaine, mariée et enceinte de neuf mois, est décédée le 7 avril à l'hôpital de Louga (nord) après avoir attendu dans de grandes souffrances pendant une vingtaine d'heures la césarienne qu'elle réclamait.
Trois sages-femmes ont été condamnées en mai à Louga à six mois de prison avec sursis pour "non assistance à personne en danger". Onze bébés ont péri le 25 mai dans un incendie dans l'hôpital de la ville de Tivaouane (ouest). Trois personnes qui étaient en détention préventive dans le cadre de l'enquête ont bénéficié d'une liberté provisoire entre le 23 août et le 30 août, a rapporté la presse. Quatre nouveau-nés avaient également péri dans l'incendie d'un service de néonatalogie à l'hôpital de Linguère (nord) en avril 2021.
Le président Macky Sall a reconnu "l'obsolescence" du système de santé et ordonné son audit après le drame de Tivaouane.
LE GIE ’’NDOOF DIAM’’ REPRÉSENTERA LE SÉNÉGAL AU BLUE INVEST AFRICA
Le groupe d’intérêt économique ’’Ndoof Diam’’ de Nguéniène (Petite Côte) et Loul Sessène (Sine Saloum) représentera le Sénégal à la première édition du Blue Invest Africa, une manifestation dédiée à la promotion de l’économie bleue, les 7 et 8 septembre
Dakar, 2 sept (APS) - Le groupe d’intérêt économique ’’Ndoof Diam’’ de Nguéniène (Petite Côte) et Loul Sessène (Sine Saloum) représentera le Sénégal à la première édition du Blue Invest Africa, une manifestation dédiée à la promotion de l’économie bleue, prévue les 7 et 8 septembre aux Seychelles, a-t-on appris d’un communiqué.
‘’Cet évènement, une initiative de l’Union européenne (UE), réunira des investisseurs d’Afrique et d’Europe et des start-up africaines afin de générer des opportunités d’affaires et de promouvoir le secteur de l’économie bleue en Afrique’’, indique le document parvenu à l’APS.
Le texte précise que les entreprises qui seront présentes lors de cet événement ont été sélectionnées suite à un appel à projets.
La source fait savoir que cet événement offrira aux entreprises sélectionnées une ‘’opportunité unique de réseautage avec des institutions financières, y compris des institutions internationales telles que la Banque européenne d’investissement et la Banque mondiale ainsi que des investisseurs privés’’.
A noter qu’en plus du Sénégal, 22 pays africains seront représentés aux Seychelles par des start-up toutes sélectionnées afin de présenter aux investisseurs d’Afrique et d’Europe leurs projets innovants dans les sous-secteurs majeurs de l’économie bleue, selon la source.
Elle ajoute que les projets concernent le tourisme durable, l’énergie bleue, les sciences robotiques et l’ingénierie au service des ressources marines, l’aquaculture durable, le recyclage des déchets plastiques et lutte contre la pollution marine.
Les représentants de start-up auront l’occasion de visiter des projets, de participer à des rencontres B2B, d’assister à une exposition de projets en Afrique et prendre part à des sessions d’échange entre participants, a-t-on appris par la même source.
LE 1ER BARIL ATTENDU AU SECOND SEMESTRE 2023
Le projet pétrolier Sangomar détenu par Woodside Energy Group Ltd avance à grand pas. C'est ce qu'on pourrait retenir des propos Shiva McMahon, la vice-présidente exécutive des opérations, lors du deuxième du Sommet «MSGBC Oil Gas & Power à Diamniadio
Le projet pétrolier Sangomar détenu par Woodside Energy Group Ltd avance à grand pas. Lors de la deuxième édition du Sommet « MSGBC Oil, Gas & Power » qui se tient à Diamniadio, la vice-présidente exécutive des opérations internationales, Shiva McMahon a déclaré que Sangomar, le premier projet pétrolier offshore du Sénégal est achevé à 60% avec le premier baril de pétrole ciblé au second semestre 2023. Il y a quelques jours de cela, lors de la présentation de leur bilan annuel, Meg O’Neill, la PDG de Woodside Energy, avait affirmé que la phase 1 de développement du champ de Sangomar progresse fortement. « Avec des activités en cale sèche pour la conversion des opérations de stockage flottant et de production achevées au cours de la période et la campagne d’installation sous-marine commençant en août. Un deuxième navire de forage a commencé à forer en juillet, soutenant la campagne de forage de développement de 23 puits », disait madame O’Neill.
La plus grande société énergétique australienne a révélé que la flambée massive des prix mondiaux du gaz avait fait grimper son bénéfice sous-jacent semestriel de plus de 1 milliard de dollars par rapport à la même période il y a un an. Elle ajoute que cela a renforcé sa détermination à produire de plus en plus de gaz. Notons que Sangomar qui doit démarrer en 2023, produira du brut utilisé par les raffineurs européens. L’australien Woodside détient 82% des gisements de pétrole et de gaz en cours de développement, tandis que la compagnie pétrolière nationale sénégalaise Petrosen en détient 18%. Dans un communiqué, la société Petrosen prévoit également de visiter prochainement les plateformes pétrolières et gazières de Sangomar.
Par Assane Guèye
LA PLUIE DU MATIN N’ARRÊTE PAS LE PÈLERIN
La pluie est ce qui lie le ciel et la terre. Elle est bienfaitrice dans un pays sahélien comme le nôtre. La sécheresse qui nous étrangle depuis un demi-siècle a fait d’énormes dégâts.
La pluie est ce qui lie le ciel et la terre. Elle est bienfaitrice dans un pays sahélien comme le nôtre. La sécheresse qui nous étrangle depuis un demi-siècle a fait d’énormes dégâts. Au-delà de l’exode rural et la mort des écosystèmes, les déficits de précipitations sont comme un poison lent qui liquéfie l’âme de nos terroirs. La pluie est au rendez-vous en 2022. Il faut rendre grâce à Dieu. C’est une bénédiction que d’avoir à respirer aussi fréquemment l’odeur de la terre humide après une bonne pluie. Les contrées arides sont de plus en plus inhabitables. Les réfugiés climatiques n’y restent pas.
Dire que Dakar est en passe d’être inhabitable n’est du catastrophisme. La capitale souffrait déjà de macrocéphalie. Aujourd’hui, elle est violente et horriblement mécanisée. C’est le bilan affligeant du manque de méthode et de sérieux des gouvernements successifs. Les inondations qui s’ajoutent à ces déconvenues sont la conséquence immédiate d’un climat d’anarchie et d’un système de malversations qui ne datent pas d’aujourd’hui. Le programme décennal qui aurait coûté près de 800 milliards a dû avoir quelques impacts sur les torrents d’eau. Mais l’opacité dont il est imprégné est susceptible de foirer les plans les plus minutieux. Sans rigueur, on se plante souvent. Et sans être expert, il est facile de voir à l’œil nu l’état épouvantable de l’assainissement global.
Le pays n’est pas assaini. On n’en prend pas le chemin au rythme où vont les choses. Les mœurs se délabrent chaque jour. Les politiciens sont des spécimens décevants. Ils ne connaissent pas le compromis qui est une nouvelle forme de noblesse. Ils savent plutôt se compromettre en donnant l’image de rentiers en cette veille de rentrée parlementaire. Que les villes et bourgades du Sénégal en soient à l’eau et au pain sec ne coupe pas les appétits pour la dégustation des postes juteux. Les politicards se serviront de l’Assemblée. Il n’est pas certain qu’ils la servent honorablement.
Le service présidentiel, c’est aussi de la servitude quasiment. Monsieur le Président le sait. La crise multiforme catapulte son narratif. Avec le temps, la baraka s’étiole. Est-il tenté de faire du neuf avec du vieux en désignant un Premier ministre dont l’étoile a pâli ? Ce n’est pas ce que veulent les Sénégalais. Ils espèrent que le chef de l’Etat fasse le ménage. Qu’on arrête de brouiller les pistes. Qu’on ferme cette parenthèse d’apathie beaucoup trop longue. Les gens ont eu assez de temps pour réfléchir. Face à la déconfiture sociale, on ne peut plus donner du temps au temps en se vautrant dans le silence. Le monde entier est sur une pente glissante par le fait d’une accumulation de mauvaises politiques. Ce monde déboussolé a soif de nouveaux pèlerins que la pluie ne dissuade pas. Des géants qui traversent les paysages sans les abîmer, sans être « maîtres et possesseurs de la nature ». La certitude de Descartes était une folie et une arrogance. Pour être grand, il faut apprendre à être petit. L’humilité, c’est le vêtement des grands. Un pèlerin n’est pas un philistin.
L'AFFAIRE DROIT TV FAIT ECHO
Le différend Emedia-New World et l’attribution des droits Tv à la Rts fait le tour du monde. Et c’est Jeune Afrique (JA) qui en parle en long et en large. L’hebdomadaire panafricain s’interroge sur l’opérateur togolais qui a tout driblé.
Le différend Emedia-New World et l’attribution des droits Tv à la Rts fait le tour du monde. Et c’est Jeune Afrique (JA) qui en parle en long et en large.
L’hebdomadaire panafricain s’interroge sur l’opérateur togolais qui a dribblé toutes les grandes concurrences. Avec la saisine du Tribunal arbitral suisse, JA écrit : « Devant le tribunal arbitral de Zurich, outre le litige commercial entre les deux entités, une question fondamentale permettra sans doute d’éclairer d’un jour nouveau la question qu’une poignée de médias internationaux (dont JA) ou spécialisés (comme le site Josimar) se sont posés au cours des tout derniers mois : comment le petit poucet des chaînes africaines francophones, New World TV, qui affiche une centaine de milliers d’abonnés et une diffusion jusque-là limitée au territoire togolais, a-t-il pu toucher le jackpot de la Coupe du monde et d’autres compétitions sportives de premier plan au nez et à la barbe des poids lourds du secteur ? » Et ce n’est pas fini.
« Selon plusieurs sources interrogées par JA, des jeux d’influence entre la Fifa et la Caf expliqueraient l’irruption inopinée de New World TV dans le ‘’grand bain’’ des institutions internationales du football », ajoute l’hebdo.