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15 août 2025
LA COUR DES COMPTES DECELE DES INCOHERENCES
Beaucoup d’incohérences sont notées dans la gestion de l’approvisionnement en eau potable (Aep) au Sénégal. C’est ce qui ressort du rapport de synthèse sur l’Eau et l’Assainissement de la Cour des Comptes réalisé en 2021
Dans son rapport de synthèse sur l’Eau et l’assainissement, réalisé en 2021, la Cour des Comptes a noté des incohérences dans la gestion de l’approvisionnement en eau potable (Aep) au Sénégal. Des chevauchements entre directions centrales et entités autonomes ont été également signalés.
Beaucoup d’incohérences sont notées dans la gestion de l’approvisionnement en eau potable (Aep) au Sénégal. C’est ce qui ressort du rapport de synthèse sur l’Eau et l’Assainissement de la Cour des Comptes réalisé en 2021. «La configuration actuelle du secteur, qui aura pris plus d’une vingtaine d’années, est le résultat d’un processus de spécialisation des différentes entités créées. Celles-ci coexistent dans leur secteur avec des directions au niveau du ministère en charge de la tutelle technique. C’est ainsi qu’il faut relever la coexistence, dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable (Aep), de la Direction de l’Hydraulique, de la Sones, et de l’Ofor. Il en est de même de l’Onas et la Direction de l’Assainissement ainsi que, dans le domaine de la gestion des ressources en eau, entre la Direction de la Gestion et de la Planification desRessources en Eau (Dgpre) et l’Office des Lacs et Cours d’Eau (Olac).
Par ailleurs, des incohérences subsistent dans la séparation entre hydraulique urbaine et hydraulique rurale», renseigne le document. D’après le rapport, l’approvisionnement en eau potable est assuré dans le volet urbain et assuré par un fermier chargé de l’exploitation des infrastructures de production, de transport et de distribution dans les zones urbaines et périurbaines.
Mais, d’après la Cour des Comptes, cette délimitation peut être assez problématique dans la mesure où le domaine périurbain ne connait pas de limite communément admise. «La définition du périmètre affermé dans le cadre du contrat d’affermage liant la Sones et la Sen’Eau confirme que ce domaine périurbain intègre des centres urbains et des zones rurales. L’examen de l’annexe 1 du contrat Sones-Sen’Eau permet de se rendre compte du caractère élastique du domaine périurbain. Il en est ainsi de localités qui ne sont aux abords d’aucune zone urbaine. Par exemple, dans la région de Louga, l’arrondissement de Sakal, qui n’a pas les caractéristiques d’une zone urbaine ou périurbaine, comprend des localités comme Affé Diop, Darou Niang, Khelcom Peulh, Nder Santhie prises en charge par l’hydraulique urbaine.
En outre, le périmètre affermé à l’ancien fermier a connu des extensions et retraits de localités. Ces options surviennent selon une logique économique, notamment la rentabilité de la zone à intégrer mais également la proximité d’un réseau de transport ou de distribution plus ou moins performant et polarisé par l’implantation d’un forage», d’après le document. D’après la même source, « il en est ainsi du retrait de la ville de Ourossogui au profit de celle de Matam».
Par ailleurs, précise-telle, «certaines zones, comme Tassette, sont dans le périmètre de l’Ofor alors que la Sones y développe un projet de construction de sept forages pour renforcer son dispositif de distribution d’eau pour les populations de Dakar». «De même, il est constaté une extension du périmètre aux îles du Saloum et à quelques localités comme Tattaguine et Diouroup qui, aujourd’hui, sont dans le périmètre de l’hydraulique urbaine. En outre, le maintien de la ville de Touba dans la zone de l’Ofor reste symptomatique des incohérences notées dans la partition entre hydraulique urbaine et hydraulique rurale. La localité de Touba est aujourd’hui devenue, en termes de population et d’importance économique, la deuxième ville du Sénégal après Dakar. Son urbanisation est beaucoup plus poussée que celle d’autres localités», ajoute le rapport.
DES CHEVAUCHEMENTS ENTRE DIRECTIONS CENTRALES ET ENTITES AUTONOMES
La Cour des Comptes a également fait état de chevauchements entre directions centrales et entités autonomes. «Ces chevauchements ont surtout concerné les attributions entre, d’une part, l’Olac et la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (Dgpre) et d’autre part, entre l’Onas et la Direction de l’Assainissement.
Dans le premier cas, la gestion intégrée des ressources en eau a connu une étape cruciale avec la création de l’Office des Lacs et Cours d’eau du Sénégal (Olac) par la loi n°2017-17 du 5 avril 2017, avec des compétences de gestion étendues à l’ensemble des lacs et cours d’eau intérieurs du Sénégal, à l’exception de ceux qui font l’objet de conventions internationales», explique le rapport.
Le document rappelle que «les eaux souterraines restent encore gérées par la Dgpre qui détient des prérogatives sur les eaux de surface en vertu de l’article 19 du décret n° 2018-1367 du 19 juillet 2018 portant organisation du ministère de l’Eau et de l’Assainissement». «Beaucoup d’interférences sont notées entre les deux structures. Il en est ainsi de la planification et surtout de la référence expresse à la mobilisation des ressources en eau.
De même, l’Olac est particulièrement actif dans la mise en œuvre de systèmes pour la gestion des données hydrologiques. La gestion de ces systèmes comprenant les infrastructures de mesure sur les cours d’eau, qui avait fait l’objet d’une dévolution formelle à l’Olac, ne saurait aujourd’hui, revenir à la Dgpre. Sur un autre plan, cette distinction entre les types de ressources hydriques est remise en cause dans la mesure où les eaux souterraines sont, pour la plupart, régénérées par les infiltrations des eaux de surface et surtout des eaux de ruissellement. Ceci milite pour une plus grande intégration des structures», informe le rapport.
MACKY SALL FUSTIGE LA CONDESCENDANCE OCCIDENTALE
Ingérences dans les affaires africaines, léthargie du Conseil de sécurité de l'Onu, manque de considération du G20 envers l'afrique... Le chef de l'état a longuement remis en cause lundi les soubassements des relations entre le continent et l'Occident
Le président Macky sall était venu hier au Forum sur la paix et la sécurité pour remettre en cause les soubassements des relations entre l'Afrique et l'Occident. Ingérences dans les affaires africaines, léthargie du Conseil de sécurité de l'Onu, peu de considération du G20 à l'égard de l'afrique... Le chef de l'état sénégalais a tout remis en cause.
Le chef de l'Etat a été sans langue de bois pour analyser les causes de la fragilité du continent sur le plan sécuritaire. Profitant de l'ouverture de la huitième édition du Forum de Dakar sur la Paix et du panel de haut niveau sur les enjeux sécuritaires, le président en exercice de l'UA a plaidé pour une réforme des termes du multilatéralisme. «Il nous faut refuser de servir de relais aux ingérences étrangères sur le continent, ce qui participe à fragiliser nos Etats et à rendre inefficace l'action de nos institutions régionales», a déclaré le président Sall dans sa communication.
Dans le même ordre d'idées, il a fait savoir à qui veut l'entendre que la relation de l'Afrique avec les partenaires extérieurs doit se faire sur la base de la demande de l’Afrique. «Nous avons dans l'Union Africaine par exemple une architecture de paix, nous avons mis en place des forces africaines en attente dans les cinq régions. On dit à chaque région de pouvoir mobiliser à tout moment 5 mille soldats équipés, capables d'intervenir. La volonté de combattre existe mais le seul frein, c'est le financement de ces opérations», lance-t-il avant d’insister que l'Afrique ne peut résoudre ce problème sans la solidarité internationale.
Macky Sall, un antisystème mondial
Macky Sall prône ainsi le changement de la gouvernance mondiale, parce que les pays africains ne sont pas pauvres en réalité, mais sont appauvris par le système qui ne leur permet pas de tirer profit des ressources naturelles. «Il y a des raisons internes, mais pour l'essentiel, c'est le système qui ne nous permet pas d'être efficient», clame-t-il. Plaidant en outre depuis son accession à la présidence de l'UA pour que l'Afrique ait des sièges au Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU), le chef de l'Etat, telle une antienne, est revenu sur cette doléance visiblement ''pressante''. «Nous estimons que le combat pour la représentation du continent au Conseil de sécurité, pour y avoir des sièges comme membre permanent, est un combat fondamental», trouve-t-il.
"Il faut avoir le courage de faire des réformes"
Pour Macky Sall, l'Afrique doit être membre à part entière du G20 en tant que septième économie mondiale pour montrer une perspective de solidarité. Dans sa logique de secouer les normes de multilatéralisme et de ce qu'il appelle le système, il lance : «Je prends l'exemple des Nations unies après la seconde guerre, les pays vainqueurs, les institutions de Bretton Woods et les Nations unies. Mais les règles ont été fixées dont les organes de gouvernance ; et le plus important est le Conseil de sécurité. On a des pays qui ont des statuts bien particuliers, ce sont les membres permanents qui ont le droit de veto. Mais c'est une résultante de la seconde guerre mondiale et 75 ans après, on veut garder les mêmes règles alors que le nombre de pays membres a été multiplié par trois. Il faut avoir le courage de faire des réformes parce qu'il ne répond plus aux besoins actuels du monde», ajoute le président Macky Sall qui souligne que c'est une revendication plus que révolutionnaire. A l’en croire, les Européens doivent savoir qu'ils sont d'égale dignité que les Africains. «Nous ne sommes plus à l'époque coloniale, nous sommes en 2022», prévient-il. S'exprimant en outre sur la guerre en Ukraine, il indique que l'Afrique n'est pas contre ce pays. «Beaucoup de pays africains ont soutenu toutes les résolutions. Mais les Africains disent qu'au même
moment où l'Ukraine est en guerre, est envahie, agressée, au même moment l'Afrique est de manière permanente agressée par le manque de financement, par les maladies», s'insurge-t-il de manière décomplexée. Et d'ailleurs pour lui, les acteurs concernés par la guerre doivent se parler, parce que cette guerre est en train de détruire le monde», indique le président de l'UA lors du panel qui a suivi la cérémonie officielle du Forum
sur la Paix et la Sécurité.
AWA MARIE COLL SECK PARLE D'UN RECUL REGRETTABLE DANS LA LUTTE CONTRE LA POLIO EN AFRIQUE
Au Sénégal, d’importants progrès ont été faits pour l’éradication de la maladie. Jusqu’en 2010, aucun cas de poliomyélite n’avait été signalé dans le pays avant sa réapparition 10 ans après, en janvier 2021.
La poliomyélite est une maladie infectieuse très contagieuse et partiellement mortelle. Elle avait été déclarée « éradiquée » en Afrique il y a deux années mais a fait sa réapparition dans des pays du continent dont le Sénégal où la situation est tout de même maitrisée. Selon l’ancienne ministre de la Santé, Pr Awa Marie Coll Seck, la résurgence des cas de poliomyélite constitue un recul regrettable.
Le poliovirus sauvage, agent pathogène responsable de la poliomyélite, a été officiellement déclaré «éradiqué» du continent africain en août 2020 par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Ceci, après quatre années consécutives sans cas déclaré. Grâce à la vaccination, le virus a reculé avant de disparaitre dans la plupart des pays. Mais, de plus en plus de pays africains font face à la résurgence de cette maladie moins de deux ans après que le continent ait été déclaré exempt de poliovirus sauvage par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms).
Au Sénégal, d’importants progrès ont été faits pour l’éradication de la maladie. Jusqu’en 2010, aucun cas de poliomyélite n’avait été signalé dans le pays avant sa réapparition 10 ans après, en janvier 2021. Faisant la situation, le chef de la division « surveillance épidémiologique » au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Boly Diop, parlait de 10 cas au niveau national à la date du 21 mai 2021. Dans le détail, il s’agissait de trois cas environnementaux trouvés dans des eaux usées, et sept cas humains identifiés à Touba et Diourbel. Quelques temps après, le 09 juin 2021, Dr Diop fera état de sept autres nouveaux cas portant le nombre total à 17 cas. Une résurgence de cas qui avait interpelé les autorités sanitaires du pays. En effet, dès l’annonce de la réapparition de la maladie au Sénégal, le ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses partenaires avaient organisé la riposte à travers des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite dans la période du 25 du 27 février 2022.
Une situation dite maitrisée selon le Dr Badiane
Selon le coordonnateur du programme élargi de vaccination au Sénégal, Dr Ousseynou Badiane, la situation est maitrisée. Dr Ousseynou Badiane révèle que notre pays est d’ailleurs dans la phase d’éradication de la maladie. «Non seulement on surveille le virus chez les malades, mais on surveille aussi le virus dans l’environnement» assure-t-il.
Parlant de cette surveillance épidémiologique, le pédiatre Dr Jean-Baptiste Diouf a expliqué sur les ondes de la RFM que «c’est surtout une surveillance des eaux usées pour voir s’il y a ou pas la présence du virus. Dans les structures de santé, on guette les cas de paralysie flasques qui se manifestent sous la forme d’un membre (main ou pied) qui ne bouge pas, qui est inerte. Devant ce cas, une série d’investigations est menée et des prélèvements sanguins et surtout de selles sont faits dans des conditions minutieuses avant d’être envoyés dans des laboratoires pour confirmer ou infirmer la présence du virus». A côté de la surveillance épidémiologique, dit-il, il y a le vaccin. Après la réapparition du virus en 2021, le Sénégal a déployé la surveillance épidémiologique. Une action combinée à un renforcement de la protection vaccinale par des journées de rattrapage contre la polio pour les enfants de trois à 59 mois. Ce qui a permis de vacciner, en une année, plus de trois millions d’enfants de moins de 5 ans. La campagne a commencé à Diourbel, la région la plus impactée.
Une menace pour les enfants
Les spécialistes de la santé sont unanimes pour dire que tant que la poliomyélite existe quelque part dans le monde, elle constitue une menace pour les enfants. La présence de nouveaux cas demeure donc une insécurité pour tous les enfants à travers le monde. La vaccination est gratuite et est le moyen le plus efficace pour protéger les enfants contre la poliomyélite. Dr Ousseynou Badiane, coordonnateur du Programme élargi de vaccination au Sénégal, affirme qu’»en 2022, nous parlons toujours de la poliomyélite, une maladie que nous pensions éliminée. Avec la pandémie de la Covid-19, il est d’autant plus important de renforcer la vaccination de routine et assurer l’accès à la vaccination aux enfants vivant dans des zones difficiles d’accès. La vaccination contre la poliomyélite est gratuite et sauve des vies. Une surveillance post-élimination doit être poursuivie pour s’assurer que chaque enfant de 0 à 5 ans ait la chance de grandir en bonne santé», a-t-il dit.
Pour sa part, l’ancienne ministre de la Santé sous le régime du président Me Abdoulaye Wade, Pr Awa Marie Coll Seck, considère que la résurgence des cas de poliomyélite est un «recul regrettable», une «menace grave pour toutes et tous». Selon la spécialiste des maladies infectieuses, «l’initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite estime que si la maladie n’est pas éradiquée d’ici dix ans, jusqu’à 200 000 enfants pourraient être paralysés par la poliomyélite chaque année».
En revanche, dit-elle, «l’éradication de la maladie permettrait d’éviter jusqu’à 50 milliards de dollars Us en dépenses de santé au niveau mondial pour les 20 prochaines années. En 2021, 25 millions d’enfants dans le monde n’ont pas reçu une ou plusieurs doses de vaccins qui les auraient protégés contre la diphtérie, le tétanos ou la poliomyélite selon l’Oms. En Afrique plusieurs raisons expliquent cette absence de vaccination notamment la réticence des populations, les conflits, les rumeurs, la faiblesse du système de santé et d’assainissement, mais surtout l’hyper-dépendance vaccinale du continent. Aujourd’hui encore, l’Afrique importe 99 % des vaccins de routine alors qu’elle représente un quart de la demande mondiale de vaccins de toute nature. Dans certains cas, cette dépendance aux importations, et les pénuries chroniques qu’elle entrain, nourrit l’hésitation des populations face aux vaccins». A l’occasion de la journée mondiale contre la poliomyélite, Pr Awa Marie Coll Seck invite à investir dans le développement d’infrastructures locales de production de vaccins. Ce qui, selon l’ancienne patronne d’Onusida, est donc un besoin vital et urgent pour le continent africain. En cela, dit-elle, l’élan impulsé par la Covid-19 dans certains pays comme le Sénégal et le Rwanda ne doit pas s’estomper. «En juillet 2021, le Sénégal a acté la création d’une usine de production de vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies endémiques. Un signal fort qui jette les bases d’une souveraineté pharmaceutique et médicale indispensable pour garantir l’accès aux vaccins et préserver la santé des populations en Afrique. (...) Il est crucial que les pouvoirs publics, mais aussi le secteur privé, priorisent le développement d’une expertise scientifique africaine à travers le financement endogène de la recherche et développement» estime l’ancienne ministre de la Santé.
Pr Awa Marie Coll Seck déclare ainsi que le prochain Forum Galien Afrique offrira une opportunité à la communauté scientifique, à la société civile, au secteur privé et aux pouvoirs publics africains de réfléchir aux mécanismes innovants de financement de la santé pour tendre vers la couverture sanitaire universelle. Elle pense que «ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons renforcer nos systèmes de santé face aux résurgences de maladies infectieuses anciennes et de nouvelles épidémies qui nous menacent».
DEUX GENDARMES ET SIX CIVILS RENVOYES DEVANT LE TRIBUNAL MILITAIRE DANS L'AFFAIRE DU TRAFIC DE PASSEPORTS DIPLOMATIQUES
Le procureur de la République avait exigé la comparution du ministre d’Etat Mahmoud Saleh, ancien directeur de cabinet du président de la République à titre de témoin
L’affaire du trafic de passeports diplomatiques démantelé par la police il y a quelques mois refait surface. Le juge d’instruction du 8e cabinet a renvoyé deux gendarmes et six civils devant le tribunal militaire de Dakar pour association de malfaiteurs, trafic de migrants commis en réunion, faux en écritures privées, escroquerie et usurpation d’identité. Le procès était initialement prévu le vendredi 30 septembre dernier mais le procureur de la République avait exigé la comparution du ministre d’Etat Mahmoud Saleh, ancien directeur de cabinet du président de la République à titre de témoin. Il se tiendra donc finalement vendredi prochain c’est-à-dire le 28 octobre.
Un an après avoir éclaboussé la République, l’affaire du trafic de passeports diplomatiques va connaître son épilogue judiciaire à travers un procès.
En effet, le juge du 8ème cabinet chargé de coordonner cette enquête l’a clôturée par une ordonnance renvoyant les nommés Mamadou Lamine Ba (gendarme avec le grade d’adjudant-chef) et Assane Dione (gendarme) ainsi que six civils devant la juridiction de jugement. Ces civils sont Limamoulaye Seck, Badara Sambou, Cheikh Ibnou Samb, Aly Ndao, Amadou Kébé et Amadou Ardo Sow.
Après avoir fait l’objet d’une instruction à charge et à décharge, militaires et civils seront tous poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, de trafic de migrants commis en réunion, de faux et usage de faux en écritures privées, d’escroquerie et d’usurpation d’identité. Initialement prévu le vendredi 30 septembre dernier, le procès avait été renvoyé à la demande du procureur de la République qui exige la comparution du ministre d’Etat Mahmoud Saleh, ancien directeur de cabinet du président de la République à titre de témoin. Souhaitons M. Saleh sera à la barre vendredi prochain, dans trois jours donc, pour apporter son concours à la justice en vue de la manifestation de la vérité.
Au cours de l’instruction, l’homme d’affaires Limamoulaye Seck a reconnu devant le juge d’instruction son implication dans ce vaste réseau de trafic et de délivrance de passeports diplomatiques. Un réseau qui recrutait des candidats à l’émigration capables et disposés à payer des sommes variant entre trois millions (3.000.000 cfa) et quatre millions (4.000.000 cfa).
Poursuivant ses aveux faits de manière circonstanciée, le rabatteur en chef de la bande, ou « Seck » comme l’appelaient ses compagnons, a expliqué avoir intégré le réseau par le biais d’un certain Amadou Kébé établi en France qui l’avait aidé, lui-même, à obtenir un passeport diplomatique. C’est dans ce cadre qu’il a mis en cause l’adjudant-chef de gendarmerie Mamadou Lamine Ba alias Ousseynou. « Oui, c’est lui qui se chargeait de nous indiquer les marches et les démarches à suivre pour la constitution des dossiers. Ensuite, adjudant-chef Ba récupérait les dossiers pour les glisser dans le courrier destiné à l’aide de camp du président de la République pour approbation et signature en vue de l’établissement du passeport diplomatique au niveau du ministère des Affaires étrangères » a révélé Limamoulaye Seck aussi bien devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic) que face au juge d’instruction.
Adjudant-chef Ba chargé ! Interrogé à son tour, Badara Sambou ou l’informaticien-graphiste, a nié dans un premier temps les faits avant de les reconnaitre après avoir été confronté aux preuves et autres éléments irréfutables. Tout comme Limamoulaye Seck, Badara Sambou a profondément en mis en cause l’adjudantchef Ba qui serait le cerveau de cette entreprise délictuelle. « Pour preuve, j’ai effectué plusieurs transferts d’argent via Orange Money et Wave sur le compte de l’adjudantchef Ba » a-t-il indiqué lors de son audition sur le fond. Justement pour tenter de s’extirper du « fond » de la culpabilité, l’adjudant-chef Mamadou Lamine Ba a contesté les faits portés à son encontre.
Confronté aux transferts d’argent et aux appels téléphoniques encaissés et reçus de la part du rabatteur Limamoulaye Seck, l’adjudant-chef Ba a prétendu qu’à chaque fois qu’il discutait au téléphone avec ce dernier, il croyait avoir affaire à des autorités. « C’est après l’éclatement de cette affaire que je me suis rendu compte que le nommé Limamoulaye se faisait passer pour une autorité de la République. Parce que certaines autorités m’envoyaient de l’argent et autres cadeaux en nature en guise de remerciements pour la diligence et la délivrance de leurs passeports diplomatiques. Parce qu’en ma qualité d’assistant à l’Aide de camp du président de la République, j’intervenais naturellement dans la redaction des lettres d’approbation pour l’établissement ou le renouvellement des passeports diplomatiques » a soutenu le sous-officier de la gendarmerie.
Et pour tenter encore de se disculper devant le juge d’instruction, il a clairement ajouté que Badara Sambou avait indiqué devant les policiers de la Dic que c’était un autre individu qui s’était présenté à lui comme étant l’ « adjudant-chef Ba » et non, lui, adjudant-chef Mamadou Lamine Ba de la Présidence. A son tour, son collège gendarme Assane Ndione a été auditionné sur le fond de cette affaire scandaleuse. En service au Bureau des passeports du ministère des Affaires étrangères, Ndione a nié toute implication dans les faits. Il a juré sur tous les saints que « parmi tous ces mis en cause, je ne connaissais que Limamoulaye Seck et Badara Sambou. D’ailleurs, je voulais même les rayer de la liste de mes relations le jour où l’adjudant-chef Ba m’a révélé que Sambou avait reçu des sommes d’argent de Mme Fabienne Feliho en contrepartie de la promesse du renouvellement de son passeport diplomatique. Néanmoins, j’avoue que Limamoulaye me donnait souvent de l’agent dont les montants varient entre 15.000 cfa et 30.000 cfa comme geste de gratitude pour le traitement rapide de ses dossiers ».
Les gendarmes Mamadou Lamine Ba et Assane Dione comme les autres civils Limamoulaye Seck, Badara Sambou, Cheikh Ibnou Samb, Aly Ndao, Amadou Kébé et Amadou Ardo Sow, chacun en ce qui le concerne a concouru à l’établissement et à la délivrance de manière illégale de passeports diplomatiques à un tiers. Et le juge d’instruction du 8e cabinet en est convaincu ! D’où leur renvoi devant le Tribunal miliaire puisque parmi tout ce monde, il y a deux gendarmes appelés à répondre de leurs manquements et fautes professionnelles. La vérité devrait donc éclater à la barre de ce Tribunal militaire vendredi prochain.
«IL FAUT REFORMER LE SYSTEME DES NATIONS UNIES PARCE QU’IL NE REPOND PLUS AUX BESOINS ACTUELS DU MONDE»
Macky Sall a demandé de réformer le système de l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin que les pays africains puissent traiter d’égal à égal avec leurs homologues européens et américains entre autres.
La 8ème édition du Forum Paix et Sécurité de Dakar a été l’occasion pour le président de la République de solder les comptes de l’Afrique avec les pays du G20 et des Nations Unies. Macky Sall a demandé de réformer le système de l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin que les pays africains puissent traiter d’égal à égal avec leurs homologues européens et américains entre autres.
Le président de la République n’a pas été tendre avec le système des Nations Unies. Sur un ton ferme et très engagé, il a appelé à une réforme de ce système qui n’accorde pas de droit de véto aux pays dits pauvres et ayant été colonisés par le passé. Selon lui, il faut avoir le courage de faire des réformes. « Les réformes sont toujours difficiles et font peur à ceux qui sont toujours dans le confort de l’existant et ont donc peur de plonger. Si nous ne plongeons pas, nous allons vers l’inconnu. Il faut réformer le système parce qu’il ne répond plus aux besoins actuels du monde. Ce n’est pas une revendication révolutionnaire mais nous demandons des réformes simplement. Ce qui permettra au monde de travailler ensemble dans une collaboration juste et équitable, un partenariat gagnant-gagnant. Cela suppose naturellement un changement de mentalités. On est en 2022 et nous ne sommes plus à l’époque coloniale », a-t-il lancé devant une salle du CICAD (Centre international de conférences Abdou Diouf) remplie et acquise à sa cause. Sous les applaudissements du public composé de chefs d’Etat, notamment les présidents d’Angola, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau — on aura compris que les pays lusophones étaient à l’honneur —, de hauts gradés militaires, d’experts des questions de défense et de sécurité mais aussi d’universitaires venus de nombreux pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie, le président de la République a ajouté que les pays africains, même s’ils sont pauvres, sont d’égale dignité avec les pays riches du Nord. Selon Macky Sall, il faut qu’on traite les problèmes de l’Afrique avec le même respect.
Le chef de l’Etat estime que les règles qui gouvernent le système des Nations unies sont en déphasage avec la réalité du système lui-même. Il a convoqué l’histoire pour mieux expliquer le caractère dépassé de ce système. « Après la seconde guerre mondiale, les pays qui ont gagné la guerre ont mis en place des institutions comme Breton Woods et ont lancé la création de l’Organisation des Nations Unies. Ils ont fixé des règles avec des organes de gouvernance dont le plus important est le Conseil de Sécurité. On a des pays qui ont des statuts bien particuliers. Ce sont les membres permanents avec droit de véto. Cela est une résultante de la seconde guerre mondiale », a rappelé Sall devant la représentante de la France, la secrétaire d’Etat à la Francophonie, Chrysoula Zacharopoulou. Il regrette le fait que 70 et 80 ans après, on garde les mêmes règles, alors que le nombre de pays membres a été multiplié par trois. Parlant au nom de tout le continent en sa qualité président en exercice de l’Union Africaine, Macky Sall a soutenu que toutes les colonies des puissances colonisatrices sont quasiment devenues indépendantes et sont maintenant membres de droit de l’ONU.
‘’NOUS SOMMES LA 7EME PUISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE, MAIS ON EST TOUJOURS INVITES’’
« On doit avoir les mêmes droits, à défaut de cela, être représentés de manière équitable. Lorsqu’il s’est agi d’instituer ces institutions, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque Mondiale et toutes ces institutions qui gouvernent aujourd’hui le monde au plan financier, au plan économique, ils ont établi des règles et des quotas qui ont été fixés à l’époque. Ces règles font que des pays comme les USA, à eux seuls, détiennent 25 % du pouvoir du FMI », a rappelé Macky Sall pour s’en offusquer. Au même moment, les pays développés ont plus 80 % du pouvoir de décision, ce qui fait que les droits de tirage spéciaux (Dts)sont répartis sur une échelle de 650 milliards de dollars. L’Afrique ne bénéficie sur cette somme que de 33 milliards de dollars, dont 23 milliards seulement pour l’Afrique subsaharienne.
Sur la situation en Ukraine, Macky Sall a soutenu que l’Afrique n’est pas insensible à l’invasion russe. Il explique que beaucoup de pays ont voté toutes les résolutions en faveur de l’Ukraine, selon leur compréhension. Cependant, le chef de l’Etat a souligné qu’au même moment, l’Afrique n’est pas épargnée par les guerres. ‘’L’Afrique, au moment où l’Ukraine est en guerre, est permanemment agressée par le terrorisme, par les maladies et par le manque de financement. C’est pourquoi, nous demandons un changement des règles pour que l’Afrique ait accès au financement pour nous permettre d’assurer le minimum des besoins de nos citoyens à savoir la sécurité, la santé, l’éducation », a plaidé le président de la République. Il estime que c’est tout ce que l’Afrique demande.
Poursuivant son intervention lors du panel de haut niveau organisé dans le cadre de ce Forum de Dakar sur la paix et la Sécurité, Macky Sall a indiqué que si cette demande est accepté, ce sera au grand bénéfice de tout le monde. Car l’Afrique va être un acteur majeur de la mondialisation, d’après lui. Dans le cadre des partenariats, Macky Sall souligne que l’Afrique va travailler de façon positive avec les grands partenaires développés au Nord. ‘’Par exemple, l’accès de l’Union africaine au G20, c’est une évidence à mon avis. Cela devait être fait depuis longtemps. Nous sommes la 7ème économie mondiale et on est toujours invité, selon la situation du pays. Si le continent n’est pas en bons termes avec les organisateurs, il devra attendre l’année suivante pour être invité », a regretté le président Sall.
PAR MAMADOU NDIAYE
NIANTHIO SADIO
Des mains de Raï, joueur racé autrefois, Sadio Mané reçoit le trophée « Socratès », une vivante légende brésilienne du football mondial des années Quatre-vingt. Près de deux milliards de téléspectateurs et d’internautes regardent la scène
Des mains de Raï, joueur racé autrefois, Sadio Mané reçoit le trophée « Socratès », une vivante légende brésilienne du football mondial des années Quatre-vingt. Près de deux milliards de téléspectateurs et d’internautes regardent la scène et suivent l’événement du Ballon d’or. Le Prix qui lui est décerné magnifie ses qualités exceptionnelles, son œuvre sociale, son action caritative et son grand esprit de solidarité envers les autres.
Ce soir-là, la fête du football a revêtu une forme d’authenticité avec la tenue portée par le même Sadio Mané. D’ailleurs dès son entrée dans l’ambiance cosy du Théâtre Chatelet, il aiguisait la curiosité par son très joli apparat vestimentaire, sorte de version améliorée du célèbre costume baptisé « l’Obasanjo » en hommage à l’ancien et atypique président nigérian. Sans ravir la vedette, il a imposé son style qui a séduit plus d’un, notamment au Brésil, pays de Pelé, Garrincha, Djalma Santos, Zico et un inoubliable docteur… Socratès.
A son tour, Sadio s’est fait un nom dans le football. Après des buts puis des titres et des trophées, le voilà qui marque des points dans un autre registre : le partage du gain, une redistribution de la ressource, conquise avec labeur à la sueur de son front. Cette souffrance sur les pelouses et dans les stades, s’est mise au service d’une cause qu’il personnifie : l’attachement au terroir et l’amélioration de l’ordinaire des gens par des gestes de grande générosité.
De loin, d’autres, impressionnés par son humilité et son sens inné de la mesure, apprécient la profondeur de son ancrage qui l’amuse, le fortifie et le stimule. Au vacarme et au tumulte urbain, il préfère le silence des campagnes où le temps s’étire avec un subjuguant naturel. Par son talent, il s’impose et à mesure qu’il gagne en notoriété, celle-ci rejaillit sur Bambali, son village natal ainsi sorti de l’anonymat grâce à son fils prodige à la prodigalité élégante.
Brillant sur les terrains, Sadio se veut simple dans la vie qui lui a pourtant sourit avec le grand écart. Le brin de folie ne l’habite pas contrairement à d’autres sportifs renommés qui se sont consumés (désirs et envies) sans retenue. Les mêmes inspirent aujourd’hui pitié si ce n‘est un mépris dissimulé.
Au contraire de ses devanciers, le champion d’Afrique n’aime pas les virées. Les fureurs et les fantaisies sont des marqueurs de cette époque sans visage. Les milieux sportifs adorent les lambris dorés, l’argent la chair et la bonne chair, les voitures, les voyages et les voilures. Un monde aseptisé où tout coule à flot. En vérité, le Lion rêve plutôt de grandeur. Sadio affiche une posture de modestie face aux défis qu’il relève, les uns après les autres, avec une stupéfiante plénitude.
C’est peut-être cela son secret. Sans doute très enfoui en lui-même ! Parvient-il de fait à embarquer les gens ? Les clameurs d’approbation font écho à son hygiène de vie, saine et posée. Les créateurs, les modélistes, les couturiers et les artisans tiennent en Sadio Mané (et d’autres comme lui) un vecteur de progrès, un VRP du label sénégalais. Son état de pureté transparaît dans sa fraîcheur de sportif de haut niveau qu’il doit, entre autres, à sa permanente quête d’une spiritualité de retour au bercail.
Mais attention : Sadio le Nianthio ne le serait que si le travail en amont est fait avec le sérieux requis, la ponctualité exigée, la finition attendue à l’image du virevoltant ailier du Bayern de Munich qui ne triche ni ne rechigne à la tâche.
L’occasion est idoine pour une remise à plat de notre conception du progrès. Le bien-être de tous viendrait de la réelle volonté de chacun. Le design marchand, pour revenir au vêtement porté le soir de la cérémonie du Ballon d’or, toujours friand d’audace et d’originalité, saisit les tendances et les fantaisies pour magnifier les créations. D’où qu’elles viennent !
Justement, Sadio Mané s’est posé en véhicule de ces œuvres au grand bonheur de leurs auteurs. A eux de confirmer et de se tenir prêts à satisfaire le marché en cas de grosses commandes. S’habiller avec goût, volupté et ostentation devient une mode sans cesser d’être un mode de vie voire une vie tout court pour faire simple.
En revanche les produits finis ne font rêver que s’ils répondent aux exigences de la haute qualité et à une reproduction à l’identique des articles conçus. Se contenter d’à-peu-près n’est guère viable. Or dans notre pays, les approximations constituent un travers bien sénégalais. L’informel a tué la précision et la concision au point de désarticuler un secteur peuplé d’artisans férus d’ingéniosité.
Si, à l’exigence de soins et de doigté, l’État avait, en amont, organisé et assaini les filières, le label sénégalais aurait pulvérisé des records de commandes et de ventes. L’expertise de nos artisans est très recherchée. En témoignent les succès remportés dans les foires, les expositions et les semaines commerciales qui se tiennent à longueur d’années et auxquelles ils prennent part avec brio.
A cet égard, les Chambres de métiers sont des gisements indéniables de cette créativité. De plus en plus les acteurs s’ouvrent à la modernité sans rompre toutefois avec les « forces de vérité » que recèlent nos traditions.
Le Sénégal produit de l’or à l’est. Mais paradoxe : le pays ne possède pas de comptoirs pour la vente de l’or extrait de nos sous-sols. Pour s’approvisionner, les artisans importent d’Inde, d’Arabie Saoudite, de Turquie, de Suisse, d’Israël. L’or oriental inonde nos orfèvreries alors que notre production brute d’or est exportée vers des marchés qui en raffolent. Il est certifié à Lausanne, Anvers, Londres, Toronto. Mais pas à Dakar. Un comble !
N’est-il pas temps d’inverser justement la tendance ? A défaut de prétendre devenir un haut lieu de la joaillerie mondiale, le Sénégal pourrait tout de même exiger la manufacture sur place du métal jaune afin de fixer des règles du « jeu marchand » avec l’avantage d’accroître les revenus, de diversifier les métiers et les techniques d’épuration en vue de codifier le produit fini ou semi-fini.
L’action à entreprendre doit se situer du côté de l’opinion qui exige l’érection de comptoirs comme un « acte de résistance » et de souveraineté face à l’option dominante de tout exporter. Ce choix est éminemment politique. Il se justifie par une logique économique qui doit désormais prévaloir : avoir une parfaite maîtrise du circuit de l’or et cerner les dividendes devant nécessairement rester chez nous. Un tel assainissement s’impose de fait.
Car, derrière les stratégies avenantes et ampoulées des sociétés aurifères se cachent des forfaitures et l’inexplicable indifférence au sort des populations et de l’environnement, outragés de parts en parts… L’affligeante pauvreté de la région de Kédougou doit secouer nos consciences malgré la richesse de ses terres arables et de son sous-sol.
GREENPEACE VEUT L’APPLICATION DES CONCLUSIONS SUR LA PÊCHE
Greenpeace Afrique a suivi avec attention les concertations sur la cherté de la vie au Sénégal, plus particulièrement les conclusions de la Commission poisson, à la suite de ses travaux effectués du 3 au 5 octobre 2022.
Greenpeace Afrique a suivi avec attention les concertations sur la cherté de la vie au Sénégal, plus particulièrement les conclusions de la Commission poisson, à la suite de ses travaux effectués du 3 au 5 octobre 2022. En effet, la Commission poisson a cité de nombreux obstacles qui menacent le secteur de la pêche. « Cette commission rejoint Greenpeace Afrique dans la nécessité et l’importance d’une gestion durable du secteur. Elle recommande, entre autres, la restauration des ressources et des écosystèmes, l’assainissement de l’environnement marin, l’amélioration de la gouvernance du secteur et l’exploitation durable des ressources », invite Greenpeace Afrique dans un communiqué.
Ce rapport relève également l’impact négatif des industries de farine et d’huile de poisson dans le secteur de la pêche. « Il n’est pas seulement question de geler les autorisations d’implantation des usines productrices de farine de poisson et d’accentuer le contrôle de celles qui sont en activité, mais il urge de fermer ces usines qui privent les populations de poisson, d’emploi et qui polluent leur environnement », estime Dr Aliou Ba, responsable de la Campagne océan de Greenpeace Afrique
WHATSAPP EN PANNE MONDIALE
La messagerie Whatsapp, filiale du groupe américain Meta (ex-Facebook), était victime d’une panne mondiale depuis mardi matin, selon de nombreux signalements recensés par le site de référence DownDetector.com et des plaintes d’utilisateurs sur les réseaux
La messagerie Whatsapp, filiale du groupe américain Meta (ex-Facebook), était victime d’une panne mondiale depuis mardi matin, selon de nombreux signalements recensés par le site de référence DownDetector.com et des plaintes d’utilisateurs sur les réseaux sociaux.
« Les rapports des utilisateurs indiquent que Whatsapp rencontre des problèmes depuis 9h17 », heure européenne, a indiqué le site DownDetector.com, qui a recensé plusieurs milliers de signalements d’internautes.
Meta, victime d’une panne géante sans précédent l’an dernier, n’avait pas réagi dans la matinée à la panne de son service de messagerie.
Selon les témoignages sur les réseaux sociaux, les utilisateurs sont dans l’impossibilité d’envoyer des messages ou de se connecter au service.
Le projet Sangomar a atteint un taux de réalisation de 70%
Il ne reste que quelques mois pour que le Sénégal devienne un pays producteur de pétrole. La société Woodside Energy qui a hérité du projet Sangomar annonce que la production du premier baril de pétrole est prévue pour le second semestre de 2023. D’après la société, le projet Sangomar a atteint un taux de réalisation de 70% à la fin du troisième trimestre 2022. Un des faits marquants de cette période, indique Woodside Energy, est le démarrage de la campagne d’installation sous-marine, en septembre 2022.
Fabrication d'un vaccin contre la rougeole et la rubéole
L’Institut Pasteur de Dakar va bientôt fabriquer un vaccin abordable contre la rougeole et la rubéole avec un appui financier de la Fondation Bill et Melinda Gates. Le transfert de technologie du vaccin MR (« measles & rubella ») est soutenu par Batavia Biosciences et le Groupe Univercells, selon un communiqué. Ainsi, il revient à l’institut Pasteur de déployer un processus de production intensifié Hip-Vax de Batavia pour le matériel GMP contre la rougeole et la rubéole et la plateforme propriétaire NevoLine™ Upstream d'Univercells Technologies pour accélérer la fabrication et l'accès abordable aux vaccins essentiels et épidémiques en Afrique. Le vaccin sera destiné aux campagnes de vaccination systématique, essentielles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et celles de flambées épidémiques et de rattrapage. D’après le document, la production sera transférée à l’installation ultramoderne de Madiba, un centre régional de fabrication de vaccins contre la Covid-19 et d’autres épidémies pouvant produire jusqu’à 300 millions de doses destinées à être utilisées en Afrique. Pour l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Amadou Alpha Sall, en fabriquant des vaccins et des diagnostics abordables contre la rougeole et la rubéole en Afrique, la région fera un pas de plus vers un paysage de fabrication diversifié pour la préparation aux épidémies et l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement en vaccins essentiels pour la vaccination systématique. Cela aidera la région à renforcer son autonomie.
Flambée des cas graves de palu dans la région de Dakar
Après quelque temps d’accalmie, le paludisme a repris du service. La maladie est en train de faire des ravages ces temps-ci. L’alerte est de Dr Babacar Sèye, médecin au Samu national. Cette année, dit-il, le paludisme s'est accentué avec l'hivernage. Dans ce contexte de Covid-19, les gens pensent toujours à la grippe lorsqu’ils ont des symptômes comme les vomissements ou une fièvre, alors que c’est le paludisme. Ils se rendent à la pharmacie pour des traitements de la grippe alors qu'ils sont en train de faire le paludisme grave. Au Samu national, les médecins reçoivent beaucoup d’appels liés au palu grave. Pourtant, indique Dr Sèye, s'ils étaient partis dans les structures de santé, on allait leur faire un test de diagnostic rapide de palu et ils pourraient prendre leurs dispositions au lieu de laisser la maladie faire des dommages dans le corps. Dr Sèye note beaucoup de complications liées au paludisme même après guérison. Il appelle les gens à se rendre dans les structures sanitaires lorsqu'ils ont de la fièvre. La blouse branche souligne que le paludisme grave est en train de faire des ravages. A l’en croire, on ne peut pas se baser sur un seul symptôme pour dire qu’on a une grippe, parce que beaucoup de maladies ont des symptômes similaires.
Macky Sall en Arabie Saoudite
Après avoir présidé la cérémonie d’ouverture du Forum de Dakar, Le Président Macky Sall a pris les airs. Le chef de l’Etat a quitté Dakar hier à destination de Riyad où il va participer à un forum économique sur l’investissement. Le Président Sall est attendu à Dakar aujourd’hui.
Déthié Fall à la conquête de la diaspora La pause est finie.
Après les élections législatives, les leaders politiques reprennent le terrain en perspective des prochaines joutes électorales. A l’instar de Ousmane Sonko, leader de Pastef, Déthié Fall du PRP va à la conquête de la diaspora à partir du 26 octobre et ce, jusqu'au 13 novembre. Ainsi, dans le cadre de l’opération «Kaay Bokk» initiée depuis quelques semaines par son parti, M. Fall se rendra tour à tour à Casablanca, Fès, Brescia (Italie, Anvers (Belgique), Bordeaux, Dunkerque, Lille, Paris, Mantes-La-Jolie, Athènes, Madrid et Palma de Majorque.
Kaffrine : 26 décès maternels et 239 décès néonataux en 2021
Kaffrine doit redoubler d’efforts pour sauver des vies. Lors de la célébration de la semaine de la santé, de la mère et de l'enfant dans la région de Kaffrine, le gouverneur William Manel a soutenu que 26 décès maternels et 239 décès néonataux ont été enregistrés en 2021 dans la région. Selon le chef de l’exécutif régional, les causes sont relatives à la non-disponibilité du sang, aux problèmes de référence ou contre-référence, à l'accouchement à domicile etc. Malgré cela, il constate une tendance baissière du taux de mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans la région
Arrestations de 25 membres du collectif des impactés du TER
Malgré l’arrestation de 25 de ses membres, le collectif national des impactés de la deuxième phase du Train Express Régional (TER) poursuit la lutte. Le collectif dirigé par Macodou Fall dénonce ces arrestations arbitraires et exige la libération immédiate et sans conditions des 25 personnes arrêtées samedi dernier par la gendarmerie. D’ailleurs, elles ont été déférées au parquet hier. Le collectif invite l'Etat du Sénégal à un traitement diligent du dossier des impactés du Ter
Début des travaux de la Commission des finances
Les choses sérieuses commencent pour la nouvelle législature. L’Assemblée nationale annonce le démarrage des travaux de la Commission des finances et du contrôle budgétaire aujourd’hui avec l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2023. Ils prendront fin le samedi 12 novembre 2022. Après les travaux de la commission, les séances plénières seront ouvertes.
Djimo Souaré prend les commandes du Prodac
L’ancien coordonnateur du Prodac, Pape Malick Ndour promu ministre, a passé le témoin à son successeur Djimo Souaré non moins président du Conseil départemental de Goudiry. La cérémonie s’est tenue en présence de l’ensemble des élus du Sénégal oriental qui étaient venus témoigner de leurs soutien et affection au nouveau patron du Prodac. Ce dernier avait abandonné son travail en France pour accompagner le Président Macky Sall depuis 2012. M. Souaré est à son troisième mandat à la tête du Conseil départemental de Goudiry et à l’Assemblée nationale où il a rendu récemment sa démission. L’histoire retiendra aussi que sous le magistère du Président Macky Sall, il est le premier à bénéficier d’un décret de nomination dans ce vaste département. Et bizarrement, ce département n’a qu’un seul député, alors qu’il est plus peuplé que plusieurs d’autres qui disposent de deux parlementaires. Un fait discriminatoire, aux yeux des populations qui demandent au Président Macky Sall de poursuivre cette dynamique de promotion des responsables du département de Goudiry. Le nouveau coordonnateur national du Prodac, Djimo Souaré, qui se dit conscient de sa mission, rassure de la continuité du travail entamé par son prédécesseur. Quant à Pape Malick Ndour, il a encouragé le nouveau boss du Prodac tout en lui rappelant que la tâche n’est pas aisée, mais qu’il peut compter sur le personnel.
Aymérou Gningue installé PCA de Petrosen
Restons avec les cérémonies de passation de services pour dire que le Pr Mary Teuw Niane, démissionnaire, a passé le témoin hier à son remplaçant Aymérou Gningue. Il a été installé au poste de président du Conseil d’Administration de Petrosen. Souhaitant plein succès à l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, le Pr Niane a remercié le personnel, les directeurs notamment le Directeur général de Petrosen Holding pour leur accompagnement
Grève de 48 h des agents municipaux
Les agents municipaux des départements de Pikine, Keur Massar et Guédiawaye, qui déplorent leurs dures conditions de travail avec des salaires de misère, vont observer 48 heures de grève décrétée par l’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales qui va débuter ce mardi 25 Octobre. Ils ont tenu un point de presse hie, au Complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine pour crier leur ras-le-bol sur le retard de la matérialisation des promesses. A rappeler que le mouvement d’humeur concerne tous les agents municipaux sur l’ensemble du territoire.
Grogne des enseignants de Thiaroye
Les enseignants de l’Inspection d’Education et de Formation de Thiaroye sont très remontés contre les autorités. Ils continuent de réclamer le paiement des indemnités de correction des examens. Une centaine d’enseignants n’ont pas encore touché cet argent. Ils annoncent une pétition et une éventuelle plainte contre l’État pour nonpaiement des indemnités de certains d’entre eux depuis 2012 à cause d’omissions répétitives, d’après Abdoulaye Ibrahima Diop.
Colère des habitants de la Cité APIX Tivaouane Peulh
Les habitants de la cité APIX à Tivaouane Peulh, déplacés suite à la construction de l’autoroute à péage (Pikine irrégulier sud 1 et 2), sont dans le calvaire. Ils courent derrière l’État du Sénégal pour l’obtention de leurs titres de propriétés depuis 2012. Pire, dans la Cité APIX, des tiers tentent de leur arracher les espaces publics et terrorisent les populations avec des convocations à la Gendarmerie quand elles mettent leur veto sur la commercialisation illégale de ces espaces publics. Pis, ajoute le comité inter-îlots des habitants de la Cité APIX Tivaouane Peulh (CICA), des baux sont délivrés à des tiers qui ne sont ni de près, ni de loin liés à ce projet de recasement. Le comité rappelle dans un communiqué reçu à «L’As» que sur ce site a été désaffecté du domaine national, titré foncièrement sous le numéro 6043 /R et transféré à l’Apix qui est la seule habilitée à attribuer des parcelles aux impactés des grands projets de l’Etat. Mais à leur grande surprise, des gens se permettent d’y installer un promoteur qui y délivre des actes avec la complicité de certaines autorités et autres agents des Impôts et Domaines. Les habitants se demandent comment peut-on se permettre de délivrer des baux, sur un titre foncier mis sous l’autorité du Gouverneur. Et comment les gens font pour disposer d’actes administratifs sur un site protégé et bénéficiant d’un statut particulier au point que même la mairie de Tivaouane Peulh, ne peut y délivrer un quelconque acte tellement que c’est verrouillé. Ainsi, les populations de la Cité Apix, réclament l’annulation pure et simple de ces faux baux.
La Secrétaire générale d’Amnesty International à Ndiébel
La Secrétaire générale de Amnesty international, Agnès Callamard, a pris part au forum communautaire sur la déclaration des naissances, des mariages et des décès dans la commune de Ndiébel (Kaolack). Agnès Callamard a eu à rencontrer durant son séjour au Sénégal plusieurs autorités dont les ministres de la Justice, de l’Intérieur ainsi que le Premier ministre. Elle souhaite rencontrer le Président Macky Sall pour lui transmettre le message sur l’égalité des droits pour tous les Sénégalais quel que soit la localité, le milieu, le rang social et la situation économique. Pour rappel, il était question lors du forum de passer au peigne fin les contraintes pour l’obtention des actes d’état civil et ébaucher des solutions pour les municipalités.
DEMI-FINALE BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL FACE AU MOZAMBIQUE
L’équipe nationale du Sénégal va affronter, mercredi, le Mozambique, paye hôte de la compétition, en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de beach soccer.
Dakar, 24 oct (APS) - L’équipe nationale du Sénégal va affronter, mercredi, le Mozambique, paye hôte de la compétition, en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de beach soccer.
L’équipe nationale du Sénégal termine à la première place du groupe B après sa troisième victoire dans la compétition devant Madagascar battu, lundi, par 8 buts à 4.
Les Lions vont affronter, mercredi, le Mozambique en demi-finale. La rencontre est prévue à 13h30mn GMT
Le Sénégal était déjà qualifié pour les demi-finales, après leur deuxième victoire (6 buts à 4) obtenue, dimanche, devant l’Egypte. Samedi, les Lions de la Teranga avaient largement dominé les Cranes de l’Ouganda en les battant par 10 buts à 1.
Les Lions du Sénégal sont vainqueurs des trois dernières éditions de la CAN de beach soccer.
Egyptiens, Malgaches, Ougandais et Sénégalais constituent la poule B de la CAN de beach soccer, qui se joue à Vilankulos, au Mozambique.
Le pays hôte partage la poule A avec le Malawi et le Maroc, le Nigeria ayant désisté après sa qualification à la phase finale.
La CAN a démarré samedi 22 octobre. La finale est prévue vendredi prochain.