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16 juin 2025
LE FRANCE REPOND AU MALI
La France a "condamné" jeudi la "multiplication" selon elle "des manipulations de l'information" au Mali, qui a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU une réunion d'urgence pour faire cesser ce qu'il présente comme "les actes d'agression" de Paris.
La France a "condamné" jeudi la "multiplication" selon elle "des manipulations de l'information" au Mali, qui a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU une réunion d'urgence pour faire cesser ce qu'il présente comme "les actes d'agression" de Paris.
La junte malienne accuse la France de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d'espionnage.
Dans une lettre adressée par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité de l'ONU, le Mali "invite" le Conseil à oeuvrer pour que la France "cesse immédiatement ses actes d'agression" et réclame une réunion d'urgence.
Le Mali "se réserve le droit de faire usage de la légitime défense" si les agissements français persistent, conformément à la Charte des Nations unies, affirme le ministre.
Réagissant jeudi à ces accusations, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères François Delmas a déclaré lors d'un point presse: "nous condamnons la multiplication des manipulations de l'information qui ne doivent aucunement détourner l'attention de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays dont les populations sont les premières victimes".
"Le retrait de la force Barkhane du Mali est effectif depuis le 15 août dernier et a été effectué en toute transparence avec les forces armées maliennes et avec les partenaires engagés à nos côtés", a-t-il poursuivi.
"La France poursuivra sans relâche le combat contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l'Ouest, en soutien des efforts politiques, civils et militaires de la CEDEAO et des États de la région, et en pleine coordination avec ses partenaires européens et américain engagés", a-t-il ajouté.
L'ambassade de France au Mali avait martelé mercredi dans un tweet que la "France n'a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l'ensemble de la planète".
Ces dernières manifestations de la détérioration des relations coïncident avec le départ du dernier soldat français au Mali après neuf ans d'engagement contre les jihadistes. La junte au pouvoir au Mali depuis le putsch d'août 2020 s'est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie.
L'armée française, poussée vers la sortie, a quitté successivement et transféré aux autorités maliennes ses différentes bases au Mali, la dernière lundi à Gao.
L'EX-CAPITAINE TOURÉ SE LANCE EN POLITIQUE
Il a refait surface. Seydina Oumar Touré ne veut pas subir. Le respect de ses droits, il y tient. Lui qui se dit victime d’injustices depuis l’affaire opposant Ousmane Sonko à la jeune masseuse Adji Sarr, se bat toujours contre ses adversaires.
Il a refait surface. Seydina Oumar Touré ne veut pas subir. Le respect de ses droits, il y tient. Lui qui se dit victime d’injustices depuis l’affaire opposant Ousmane Sonko à la jeune masseuse Adji Sarr, se bat toujours contre ses adversaires.
Hier, dans une déclaration, il a annoncé son entrée en politique. «Le capitaine Thomas Sankara nous disait que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur, s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère. Il est vrai que je ne suis pas un esclave, mais je dois lutter pour me libérer et éviter que de telles pratiques ne perdurent», a-t-il soutenu.
Avant d’arguer : «Ainsi, nous avons décidé, avec des sympathisants, de mettre en place un plan d’action dans les jours à venir pour participer activement dans l’assainissement politique de notre pays. Je prendrai la parole dans une télévision de la place pour de plus amples précisions et clarifications sur cet engagement.»
Revenant sur ses déboires, ce conseiller technique chargé de la sécurité urbaine à la mairie de Dakar, à la suite d’une décision prise par l'édile Barthélemy Dias, a affirmé avoir été radié, le 17 juin 2021, des cadres de la gendarmerie sénégalaise, «suites à une injustice que nulle n’ignore chez nous». «J’ai alors décidé de saisir la justice depuis le 13 août 2021, d’un recours pour excès de pouvoir, pour faire annuler le décret que j’ai considéré illégal. Malheureusement, une année après cette saisine de la haute cour, je n'ai été informé d'aucune suite réservée à mon dossier», signale-t-il.
«Je ne fuirai ni ne reculerai, je ferai face avec…»
Puis, l'ex-capitaine Touré balance : «Parallèlement, comme vous l’avez tous constaté, j’avais entamé une reconversion sociale en poursuivant mes études à l’université de Dakar. C’est ainsi qu’à la suite d’un Master 2 et d’une inscription en doctorat, j’ai décidé de postuler dans l’enseignement privé, conformément aux dispositions de la loi. J’ai été recruté par l’Institut africain de management (IAM) où je n’ai pu dispenser que deux cours, avant que l’institut privé ne mette un terme à mon contrat le 11 avril 2022, suite à une pression exercée par le ministre de l’Enseignement supérieur qui le reconnaîtra publiquement à travers un communiqué sur sa page Facebook».
Et de rappeler : «La semaine suivante, le 19 avril 2022, le maire de la ville de Dakar m’a signé un contrat, en me nommant conseiller technique en charge de la sécurité urbaine, en remplacement d’une personne qui exerçait la même fonction depuis 2012. Le lendemain de ma nomination, le ministre des Collectivités locales déclarera publiquement que je ne percevrai pas de salaire, sauf si le maire de la ville décide de me rémunérer de sa poche, en invoquant des motifs fallacieux.»
Aux dirigeants du pays, il leur a lancé : «Je comprends votre démarche, digne d’ignorants apprentis d’État, comme si cela devait se répéter, cette main tendue d’une éternelle colonisation qui nécessite l’élimination des nôtres par tous les moyens, pour laisser place à la médiocrité et à l’injustice. Face à cette attitude, je ne fuirai ni ne reculerai ; je ferai face avec l’aide des Sénégalais et du Tout-Puissant Dieu le vivant.».
Seydina Oumar Touré s’investit ainsi en politique pour, semble-t-il dire, changer la donne.
14EME LEGISLATURE, SONKO DEJA A L'OEUVRE
Les nouveaux députés de la quatorzième législature auront du pain sur la planche. En effet, dans un contexte de majorité étriquée du pouvoir avec 83 députés contre 82 pour l’opposition, les nouveaux parlementaires vont, dès leur installation prochaine
Les nouveaux députés de la quatorzième législature auront du pain sur la planche. En effet, dans un contexte de majorité étriquée du pouvoir avec 83 députés contre 82 pour l’opposition, les nouveaux parlementaires vont, dès leur installation prochaine, mettre les mains dans le cambouis. Du côté de l'opposition, la machine tournera à plein régime. Du moins, à en croire Ousmane Sonko.
Face à la presse ce jeudi 18 août 2022, le leader de Pastef annonce au moins 15 propositions de loi et une vingtaine de commissions d’enquête parlementaire qui seront déposées sur la de l’assemblée nationale dès son installation.
« Nous sortons d’une série d’élections qui ont consacré plus qu’une percée de l’opposition mais une nette victoire de l’opposition. Malgré les fraudes, les bourrages d’urnes et les manœuvres de l’administration en charge des élections et du conseil constitutionnel pour éliminer des listes, il est unanimement reconnu que l’opposition a nettement et largement gagné ces deux élections », souligne Sonko qui annonce une séance de formations à l’attention des députés de l’inter-coalition Yewwi-Wallu.
Personnellement, a informé le maire de Ziguinchor, "j'ai beaucoup travaillé à élaborer des projets de lois dans tous les domaines qui seront déposés sur la table de l’assemblée nationale dès son installation. Nous avons également identifié un certain nombre de scandales sur lesquels il faudra impérativement exiger la mise en place de commissions d’enquête parlementaire ».
VIDEO
SONKO SE POSITIONNE POUR 2024
Le maire de Ziguinchor tourne la page des législatives et déclare sa candidature pour la présidentielle. Si un membre du parti veut également se présenter, il est libre de le faire. A ce moment, on organisera une primaire », a indiqué le leader de Pastef
Pour le maire de Ziguinchor et leader de Pastef, Ousmane Sonko la page des législatives est tournée. Le cap est désormais fixé sur la présidentielle de 2024. À 18 mois de cette échéance « historiques» Sonko se positionne déjà. Face à la presse ce jeudi 18 août 2022, il déclare: « Moi, Ousmane Sonko, je suis candidat à la présidentielle de 2024 ».
Cependant, s’empresse-t-il de préciser: « C’est le parti qui décide. Si un membre du parti veut également se présenter, il est libre de le faire. A ce moment, on organisera une primaire ». En perspective de ce « rendez-vous historique », le leader de l’opposition invite les sénégalais à s’engager pour une vraie alternance en 2024.
« Si on rate encore le coche, les 50 prochaines années seront très difficiles. C’est pour cette raison que nous appelons les militants, sympathisants et l’ensemble des Sénégalais à s’engager pour un changement radical. Il faut préparer la jeunesse à aller s’inscrire dans les listes. Allez créer des cellules jusque dans le Sénégal des profondeurs », lance-t-il aux « patriotes ».
Dans cette même dynamique, Ousmane Sonko annonce une tournée nationale en décembre dans tous les 46 départements.
MATAM, LE PHOSPHATE DE LA DISCORDE
La justice avait tranché, mais le préfet de Kanel est en passe d’ouvrir une autre manche judiciaire qui risque de faire beaucoup de dégâts.
La justice avait tranché, mais le préfet de Kanel est en passe d’ouvrir une autre manche judiciaire qui risque de faire beaucoup de dégâts. Depuis que la Cour suprême a désavoué le ministère des Mines et de la géologie qui s’était opposé à la reprise d'exploitation de la petite mine des phosphates de Ndendory par son propriétaire, les manœuvres se multiplient pour perturber les activités de la Société d’études et de réalisations des phosphates de Matam (Serpm) de Cheikh Amar. Cette fois-ci, c’est le préfet de Kanel qui entre dans la danse, après avoir «décidé» d’arrêter les activités de la Serpm à laquelle la Cour suprême avait donné raison.
C’est de Paris que la Directrice de la société, Mme Amar, a saisi ses avocats pour entamer une action en justice contre les agissements du Préfet qui, «sous le prétexte fallacieux de troubles à l’ordre public, tente de prêter main forte aux perdants en menaçant de signer un arrêté pour fermer la petite mine, objet de toutes les convoitises.» D’après des informations de L’Observateur, le pool d’avocats de la Serpm travaille sur la riposte à donner au Préfet pour «abus d'autorité», entre autres griefs. La décision de l’autorité se fonde sur les «agissements d’une poignée de personnes» envoyées pour provoquer les travailleurs. «Cette stratégie est mûrie par un homme d’affaires et maire à qui la petite mine aurait été promise», confie-t-on.
«Et au lieu de rappeler les perturbateurs à l’ordre, l’on tente de camoufler la manœuvre en insinuant des risques d'affrontements qui n’existent que dans l’esprit de ceux qui y pensent», éclaire-t-on. Seulement, cette affaire annonce un déballage en raison de «connexions douteuses et une collision entre des autorités et l’homme d'affaire qui tient à ce que la promesse qui lui a été faite soit respectée». La Serpm, quant à elle, ne compte pas se laisser faire et s’engage à défendre son bien à tout prix.
PRESIDENTIELLE 2024, SONKO DEJA EN POSITION
Pour le maire de Ziguinchor et leader de Pastef, Ousmane Sonko la page des législatives est tournée. Le cap est désormais fixé sur la présidentielle de 2024. À 18 mois de cette échéance « historiques» Sonko se positionne déjà.
Pour le maire de Ziguinchor et leader de Pastef, Ousmane Sonko la page des législatives est tournée. Le cap est désormais fixé sur la présidentielle de 2024. À 18 mois de cette échéance « historiques» Sonko se positionne déjà. Face à la presse ce jeudi 18 août 2022, il déclare: « Moi, Ousmane Sonko, je suis candidat à la présidentielle de 2024 ».
Cependant, s’empresse-t-il de préciser: « C’est le parti qui décide. Si un membre du parti veut également se présenter, il est libre de le faire. A ce moment, on organisera une primaire ». En perspective de ce « rendez-vous historique », le leader de l’opposition invite les sénégalais à s’engager pour une vraie alternance en 2024.
« Si on rate encore le coche, les 50 prochaines années seront très difficiles. C’est pour cette raison que nous appelons les militants, sympathisants et l’ensemble des Sénégalais à s’engager pour un changement radical. Il faut préparer la jeunesse à aller s’inscrire dans les listes. Allez créer des cellules jusque dans le Sénégal des profondeurs », lance-t-il aux « patriotes ».
Dans cette même dynamique, Ousmane Sonko annonce une tournée nationale en décembre dans tous les 46 départements.
YEWWI-WALLU FACE AU DEFI DU TEMPS
La stratégie Yewwi-Wallu a été payante, mais son maintien reste un grand défi. Aujourd’hui, l’intercoalition semble être au bord de l’implosion, même si les leaders essaient coûte que coûte de sauver la face, d’après nos informations.
La stratégie Yewwi-Wallu a été payante, mais son maintien reste un grand défi. Aujourd’hui, l’intercoalition semble être au bord de l’implosion, même si les leaders essaient coûte que coûte de sauver la face, d’après nos informations.
L’inter-coalition Yewwi-Wallu ou PDF, comprenez par-là « Plan Déthié Fall », qui a signé une percée significative lors des précédentes Législatives du 31 juillet 2022 avec un total de 80 députés, tend tout droit vers l’implosion. Un responsable a déjà admis à Seneweb que « les problèmes commencent pour l’inter-coalition », sans entrer dans les détails. Mais, il nous revient qu’en dépit des pourparlers qui se poursuivent sur la posture à adopter dans la nouvelle Législature, des voix discordantes se sont élevées en interne revendiquant divers groupes parlementaires.
Des brouilles internes qui auraient d’ailleurs poussé le Pape du Sopi, Me Abdoulaye Wade, à calmer le jeu. « Nous ne devons pas nous laisser divertir par des personnes qui cherchent à nous désunir pour casser le formidable élan et la nouvelle dynamique née de la victoire de l'alliance Wallu-Yewwi Askan wi au soir des élections législatives du 31 juillet 2022 », a-t-il écrit, dans une lettre adressée, mercredi soir, à ses militants et sympathisants.
Même s’il est encore possible de sauver la face au niveau de l’hémicycle, le compagnonnage va subir un sacré coup en 2024. Ainsi, lors de cette élection présidentielle, l’intercoalition se retrouvera «inéluctablement» avec deux, voire trois candidats. C’est du moins ce que réclament certains responsables qui envisagent des «candidatures éclatées» en vue de rogner sur la coalition présidentielle pour pouvoir se retrouver, enfin, au second tour comme c’était le cas en 2012 lors du duel Macky Sall-Abdoulaye Wade.
Pour les raisons de cette division, des responsables de ladite entité, qui ne veulent pas être pessimistes, se montrent quand même plus réalistes.
D’abord, Karim Wade, qui espère une loi d’amnistie, fait focus sur 2024. D’ailleurs, réagissant au retour triomphal de Wallu Sénégal à l’issue du scrutin du 31 juillet, le secrétaire général national adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds) avait déclaré, à travers un communiqué, que « nous sommes déterminés à répondre sans délai aux attentes quotidiennes de notre peuple et à mettre toute notre énergie à réconcilier l’Assemblée nationale et les citoyens, en privilégiant, dans tous nos actes, l’intérêt général dans l’éthique et la transparence ». Non sans annoncer que « dès les prochains jours, nous nous mobiliserons pour le vote de lois nécessaire afin de rebâtir, sans esprit de revanche, un Sénégal réconcilié avec lui-même où la jeunesse, dont il faut saluer l’engagement au cours de la campagne électorale, aura de nouvelles et bonnes raisons de croire en son pays et de le servir avec rigueur et avec enthousiasme ».
Position mitigée de Barthélémy Dias
Idem pour l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, qui, une fois amnistié, déciderait d’abattre ses ultimes cartes politiques lors de ces élections présidentielles de 2024, comme le souhaitent en tout cas des militants et cadres de Taxawu Sénégal.
Quid du leader de Pastef, Ousmane Sonko ? Il sera sans doute candidat. Face à la presse, ce mercredi, Guy Marius Sagna, élu député sous la bannière de Yewwi askan wi, a déclaré que la dynamique électorale notée depuis les élections locales « est un processus qui a pour but de faire de Ousmane Sonko, le cinquième président du Sénégal en 2024. Telle est ma position ».
Réagissant, en outre, aux bruits de couloir sur une supposée mésentente, l’activiste et néo-politicien a également tenu à préciser que la charte de la coalition Yewwi Askan wi stipulait que les organisations membres devaient aller ensemble aux élections locales et législatives mais avaient le droit d’avoir un candidat pour la présidentielle ». Un rappel qui confirme la fragilité de l’alliance.
Pour dire donc qu’en 2024, des figures comme Barthélémy Dias feront face à un dilemme cornélien. Ce dernier s’est déjà montré évasif sur ce sujet. « Si c’est pour parler de 2024, j’imagine que c’est à cela que vous faites référence, je le répète, encore une fois, mon candidat reste Khalifa Ababacar Sall », déclarait Barthélémy Dias, dans un entretien avec la 2STv, à la fin de la dernière campagne électorale.
Alors qu’invité de l’émission Faram Faccé sur la Tfm, un mois plus tard, l’actuel maire de Dakar avait déjà plébiscité la candidature du leader de Pastef. « Si je me présente en 2024, je pourrais effriter les chances d’Ousmane Sonko d’être président et cela ne serait pas élégant de ma part puisqu’il a soutenu ma candidature à la mairie de Dakar », avait-il fait savoir, confirmant qu’«Ousmane Sonko sera candidat à la Présidentielle de 2024».
En attendant, ils se penchent sur le choix du candidat au poste de président de l’Assemblée nationale.
ABDOU KARIM SALL ANNONCE L’ACHÈVEMENT DE LA PREMIÈRE PHASE DE L’ÉTUDE DE LA RESTAURATION DU LITTORAL
Selon Abdou Karim Sall, ce projet permettra de trouver des solutions pérennes et durables pour faire face à l'avancée de la mer
En visite de terrain dans le littoral, notamment à Grand Mbao et Bargny, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall, a annoncé l’achèvement de l’étude relative au projet de restauration du littoral partant de Hann jusqu’à Rufisque. Selon Abdou Karim Sall, ce projet permettra de trouver des solutions pérennes et durables pour faire face à l'avancée de la mer.
Les études sur le projet de restauration du littoral seront bientôt bouclées. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall, en marge de la visite de terrain qu’il effectuait hier à Grand Mbao et Bargny pour constater les dégâts causés par le débordement de la mer. Il était en compagnie d’autorités administratives et municipales. Conscient des conséquences néfastes découlant de l’avancée de la mer, Abdou Karim Sall a indiqué que le démarrage du projet permettra de trouver des solutions douces pour la protection côtière.
«L’avancée de la mer est causée par le réchauffement climatique dont on parle partout. En tant qu’Etat, notre rôle est de faire face à cette situation en essayant de trouver des solutions pérennes et durables. D'autant que la mer avance de 0,5 a 1 mètre par an. Donc, si rien n'est fait, d'ici 10 à 20 ans beaucoup de zones vont être rayées de la carte. C’est pourquoi, l'Etat est en train d’anticiper. La preuve aujourd'hui à Saly, on a pu régénérer plusieurs Plages. C'est ce que nous envisageons dans le cadre du projet dénommé «Waca» qui s'intéresse les corniches est et ouest, l'île de Gorée et la région de Saint Louis, en prolongeant les travaux jusqu’à Bargny, Sendou et Yène Todd», affirme Abdou Karim Sall.
S’agissant du littoral de Hann à Mbao en passant par Thiaroye sur Mer et Petit Mbao, le ministre souligne que les études pour la protection des côtes sont bouclées. A l’en croire, le lancement de l’appel d’offre du projet de restauration du littoral a été fait et l’entreprise en charge des travaux a déjà fait des propositions qui sont en cours de validation. «Nous pensons à des solutions plus adaptées à la situation. Avec l’appui financier de l’Union Européenne, nous allons faire le suivi de ce projet pour qu’il soit bouclé d’ici à neuf mois et qu’on puisse sauver les maisons et le cimetière de Mbao», ajoute le maire de Mbao.
Revenant par ailleurs sur les maisons détruites par la mer, Abdou Karim Sall rassure que des solutions seront trouvées pour accompagner certaines familles. «L’Etat ne restera pas les bras croisés face à cette situation que sont en train de vivre actuellement certains de nos concitoyens. Nous avons tous vu que beaucoup de maisons ont été récupérées par la mer et les familles n’ont plus de logement. Donc, nous ferons de notre mieux pour les assister dans cette situation», affirme le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall.
Le Président Macky Sall reçoit les députés de BBY samedi
Après la publication des résultats officiels des élections législatives, la mouvance présidentielle prépare l’installation de la 14e législature. Il nous revient que le Président Macky Sall va recevoir ce week-end au Palais tous les nouveaux députés élus sur la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Le Président de ladite coalition va échanger avec les parlementaires sur leur feuille de route ainsi que les innovations qu’il attend de cette législature.
BBY désignera son candidat au perchoir samedi
Cette audience avec les parlementaires, prévue pour le weekend, servira de tribune au Président Macky Sall pour discuter avec ses invités sur la composition du bureau de l’Assemblée nationale. Car ils n’ont pas droit à l’erreur. S’ils n’harmonisent pas leurs candidatures, ils risquent d’avoir de mauvaises surprises parce que l’opposition parlementaire est aux aguets. Sans doute plusieurs députés sortiront-ils heureux de cette rencontre. Puisque le Président Macky Sall, de concert avec les nouveaux députés, désignera le candidat de la mouvance présidentielle pour le perchoir. Aussi de manière consensuelle, ils désigneront les députés pour les postes de vice-présidence, de président de commission, assesseur et questeurs. Le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar sera connu également lors de la rencontre.
La reconstitution du film de l’évasion de Papa Mamadou Seck
L’affaire de l’évasion de Papa Mamadou Seck du Pavillon Spécial de l'Hôpital Aristide Le Dantec sera tirée au clair aujourd’hui. En effet, le fugitif va rejouer le film de son évasion devant les enquêteurs de la Sureté Urbaine, les agents pénitentiaires en garde ce jour-là et les avocats de Papa Mamadou Seck. Un de ses conseils, en l’occurrence, Me Cheikh Koureyssi Ba, annonce que la reconstitution des faits va démarrer hier à 22 heures au Pavillon Spécial de l'hôpital Aristide Le Dantec. L’avocat renseigne que les limiers de la Sureté urbaine et l'ensemble des protagonistes sont à pied d'œuvre dans la maison d'Arrêt de l'hôpital et les derniers réglages étaient en cours.
07 détenus malades du pavillon spécial en grève de la faim
Restons au pavillon spécial de l'hôpital Aristide Le Dantec pour dire que des détenus ont entamé une grève de la faim. D’après le secrétariat exécutif national du Frapp, les grévistes protestent contre les longues détentions préventives, l’absence de prise en charge médicale, le non-respect du calendrier médical, car beaucoup d'entre eux ont des handicaps et doivent subir des opérations, mais ils manquent de moyens. Très préoccupés par la santé des détenus, les activistes attirent encore l'attention de la Direction de l'administration pénitentiaire sur la situation des détenus malades et les grèves répétitives dans les différentes prisons du Sénégal. Ainsi, l’organisation demande à l'administration pénitentiaire de régler rapidement la question de la santé des prisonniers dans les 37 prisons du Sénégal et de satisfaire les préoccupations des détenus du pavillon spécial.
Des kits alimentaires pour les victimes des inondations
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Orsec, le Fonds de solidarité nationale (FSN) a porté assistance à plus d’une cinquantaine de familles sinistrées à Grand Yoff et à Grand Médine. A cet effet, le ministre du Développement Communautaire, de l'Équinté Sociale et Territoriale, Samba Ndiobène Ka, accompagné de Mamadou Ndao, Directeur général du Fonds de Solidarité National (FSN) et de plusieurs autorités administratives et locales, a remis des kits alimentaires à une cinquantaine de ménages, victimes des inondations et relogés dans des écoles de Grand Yoff et de Grand Médine. Les bénéficiaires, qui ont reçu chacun un kit composé de 100 kg de riz, 10 kg de sucre, 10 litres d’huile, 18 morceaux de savon et 3 matelas de 2 places, ont remercié les hautes autorités pour la marque de solidarité.
17 jeunes porteurs de projets empochent plus de 55 millions
Au terme d’un long processus avec la Délégation à l'Entrepreneuriat Rapide des Jeunes et des Femmes (Der/Jf), le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud) et la commune de Mont-Rolland, la promotion de l'entrepreneuriat digital chez les jeunes et les femmes, dans le cadre du projet de territorialisation des objectifs de développement durable, est enclenché dans les communes de Mont-Rolland, Sandiara et Bargny. Pour les lauréats de Mont-Rolland, la cérémonie de remise des financements et des équipements informatiques s’est tenue hier. A cette occasion, les 17 porteurs de projets finalement retenus sur les 20 qui avaient été sélectionnés ont empoché une enveloppe globale de 55 319 000 FCFA en termes de financements, compte non tenu d’un ordinateur portable et d’un box de connexion à internet. De la sélection à la remise de financement, tout le processus a nécessité un montant global de 269 millions FCFA.
17 jeunes porteurs de projets empochent plus de 55 millions (bis)
Pour le maire de Mont-Rolland, Yves Lamine Ciss, l’opération a été menée de manière transparente. Dès le début, pas moins de 40 dossiers avaient été déposés. Mais finalement, 20 ont été retenus pour suivre une formation. La Der/Fj et le Pnud ont uni leurs forces pour accompagner les communes et 20 jeunes, filles et garçons sont les bénéficiaires dans chacune des trois communes. A l’en croire, cette initiative s’ajoute à d’autres déjà mises en œuvre dans ce domaine. «Ceci est en droite ligne de notre combat au quotidien, qui est de faire en sorte que les jeunes qui sont à Dakar reviennent au village pour s’engager dans le processus de développement local. Cette démarche impulse l’élan de lutte contre l’exode rural et favorise le retour au bercail de ceux qui sont déjà partis», souligne-t-il. La chef de Division Innovation, Animation de l’écosystème à la Der/Fj et point focal du programme indique qu’il s’est agi de faire en sorte que ces entrepreneurs utilisent le digital pour faire grandir leurs projets d’entreprises. Fatou Mbengue, initiatrice du projet à Mont-Rolland Live et bénéficiaire du projet, renseigne qu’elle s’investit dans la mise en place d’un système d’informations géographiques pour les collectivités locales, les entreprises, mais aussi les particuliers qui en ont besoin. Actuellement, dit-elle, la commune est obligée d’aller jusqu’à Thiès ou Dakar pour recruter un géomètre ou un topographe, afin de faire le travail, quand elle a besoin d’une étude de cartographie, d’une enquête de terrain ou de lotissement.
Free money lance son offre «Tout à 0 franc»
La concurrence des mobiles money devient en plus en plus rude au Sénégal. Alors qu’Orange money et Wave se livrent à une guerre sans merci, Free Money, la solution de mobile money de Free au Sénégal, entre dans la danse. La société de téléphonie a lancé son offre «tout à 0 franc». Désormais, les transferts, les dépôts, les retraits, tous les paiements de factures et paiements marchands sont désormais gratuits avec Free money. En lançant l’offre « Tout à 0 F», indique-t-on dans un communiqué, Free money réaffirme sa volonté de s’adresser au plus grand nombre, ainsi que son ambition de devenir un acteur incontournable du marché. Ainsi Free Money se positionne une fois de plus comme le moins cher du marché, en plus d’être le plus innovant avec la carte Master Card au transfert international. Le slogan est : un portefeuille intelligent, une technologie de pointe pour bouleverser le marché du paiement mobile au Sénégal. Pour l’Administrateur général de Mobile Cash SA, Mahublo Virgile Toffodji, «Free Money a bâti son succès autour de son avancée technologique, de sa simplicité d’utilisation, de sa disponibilité, de son utilité et aujourd’hui de son prix. Directeur Général de Free au Sénégal, Mamadou Mbengue dira, pour sa part, que la mission est de rendre accessible à tous les nouveaux usages de la technologie mobile, et faciliter la vie de l’ensemble des Sénégalais.
La Cojer de Dagana désavoue son coordonnateur
Les attaques de Pape Moctar Diop, coordonnateur de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) du département de Dagana, contre Oumar Sarr ont mis en colère ses camarades. Dans une déclaration parvenue hier à « L’As», des membres de la Cojer dans ladite localité porte à l'attention de l'opinion nationale et internationale que Pape Moctar Diop ne parle pas au nom des jeunesses républicaines du département. Selon eux, ce dernier représente une infime partie manipulée par des couards politiques qui ont des objectifs inavoués. Pour ces détracteurs, Pape Moctar Diop est animé de mauvaise foi et d'une envie de brûler les acquis au niveau du département. D’après ces membres de la Cojer, le ministre Oumar Sarr est un homme de principe qui a toujours porté le «Walo et les Walo-Walo» dans son cœur. Pour eux, pendant la pré-campagne et la campagne, il a été un fin réunificateur. Mieux, disent-ils, Oumar Sarr a été à la hauteur de sa mission. Et qu’il a été le principal artisan de la victoire de BBY dans le département de Dagana avec un score honorable de 62%.
Sédhiou : Un Bissau Guinéen tombe avec 32 kg de yamba
Les éléments de la brigade régionale de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis) de Sédhiou, appuyés par ceux du commissariat central de la police, ont mis la main sur un individu de nationalité bissau-guinéenne. Sur une des pistes non officielles de l’arrondissement de Diendé menant vers la république de Guinée Bissau, le trafiquant transportait sur une moto cylindrée 32 kilogrammes de chanvre indien. L’homme d’une quarantaine d’années a été placé en garde à vue au commissariat central de Sédhiou. Sa moto et la drogue ont été mises sous scellés. Présenté au procureur de la République près le tribunal d’instance de Sédhiou, il sera poursuivi pour trafic international de chanvre indien, selon une source sécuritaire. Le 7 juillet dernier, 4 individus tous de nationalité bissau-guinéenne ont été arrêtés à hauteur de Salékénié, dans la même zone, avec plus de 160 kilogrammes de chanvre indien. Le 10 août dernier aussi, des convoyeurs de drogue ont abandonné 127 kilogrammes de cannabis ainsi que leur moto après une course-poursuite avec les éléments de la brigade régionale de l’Office Central de Répression du Trafic illicite de Stupéfiants de Sédhiou dans les champs de Koussy, toujours dans la zone de Diendé. Les pistes non officielles de l’arrondissement de Diendé sont devenues des points de passage des trafiquants de chanvre indien en partance pour la Guinée Bissau. Ce qui dénote de l’intensité de cette activité illicite dans cette contrée de la région de Sédhiou. And Jëf/Pads partant pour les élections des HCCT And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (And Jef/ Pads) n’avait pas pris part aux élections législatives. Sa liste a été rejetée par la Direction générale des élections pour insuffisance de parrains. Alors que l’opposition boycotte les élections des hauts conseillers des collectivités territoriales, le leader d’Aj/Pads, Mamadou Diop Decroix annonce la participation de son parti au scrutin du 4 septembre prochain. Dans un communiqué, la secrétaire nationale chargée des élections du parti informe du dépôt des dossiers de déclaration de candidature depuis le 14 août dernier
INSCRIRE L’ART DANS LE QUOTIDIEN
Durant tout le temps qu’a duré la Biennale de l’art contemporain africain, les bannières du «Off» ont flotté sur la ville de Dakar et jusque dans ses recoins les plus secrets et les plus inattendus.
Durant tout le temps qu’a duré la Biennale de l’art contemporain africain, les bannières du «Off» ont flotté sur la ville de Dakar et jusque dans ses recoins les plus secrets et les plus inattendus. Pas moins de 430 expositions Off ont eu lieu cette année entre Dakar, les regions et la diaspora. De quoi réjouir les créateurs de cette dynamique.
Des semaines après la fin de la 14e Biennale de l’art contemporain de Dakar (Dak’art), des bannières flottent encore dans de nombreux quartiers de la ville. «Biennale Off», ce label est devenu comme un symbole de ralliement à l’art. Pendant le mois dedié à l’art africain contemporain, la bannière a flotté jusqu’en des lieux fort suprenants. Et l’événement, au fil du temps, a pris des proportions inattendues. Pas moins de 430 expositions et des centaines d’artistes ont pu cette année, vivre la biennale au delà de la liste restreinte de la selection officielle. Au départ, il s’agissait seulement de surfer sur cette frénésie artisitique à la périphérie de la biennale. Quelques espaces qui accompagnaient l’événement par leurs propres moyens en mettant en place des expositions.
En 2000, Mauro Petroni, artiste ceramiste et commissaire d’exposition, commence à féderer toutes ces initiaves pour en faire un événement reconnue. Le «Off» était né et son créateur ne s’attendait certes pas à voir l’événemment prendre une telle ampleur. «La naissance du «Off» remonte loin, dans les années 1996… Au début, il y avait des évènements spontanés, quelques galeries ou artistes, pas de dénominateur commun, ni la conscience d’une manifestation collective. C’était tout petit.» raconte-t-il. Mais en une vingtaine d’années d’existence, ce petit événement est devenu un indispensable de la biennale. «J’ai commencé à m’en occuper en 2000, pour la 4e biennale. C’est là qu’on a pensé à un concept «Off». Et pour l’occasion, nous avions eu une cinquantaine d’espaces déclarés. J’étais au début de l’initiative, mais le terrain était là en fait. Il fallait juste l’organiser», rappelle modestement M. Petroni.
En 2022, pour la 14e biennale, une croissance exponentielle est d’ailleurs notée dans l’événement. De 320 en 2018, l’on est passés à 430 expositions, soit une hausse de 25%. De quoi désorienter quelques peu les amateurs d’art. «Cette année, j’ai eu des retours contraires et des gens m’ont dit : «il y en a trop. On s’y perd, on n’arrive pas à tout voir».» Selon Mauro Petroni, cette année, les premières critiques ont porté sur le nombre plethorique d’événements. «Il y a eu une montée graduelle pour arriver à l’explosion de cette dernière édition avec près de 430 espaces entre Dakar, sa banlieue et les régions. Et même dans la diaspora. Mais si jusqu’à présent cette montée a été vécue comme positive, enrichissante, pour la première fois, à cette édition, j’ai entendu des critiques comme quoi il y en a trop ! «Trop dispersé, on ne sait plus où aller, pas de controle de qualité, impossible de tout voir», etc., etc.»
Une croissance exponentielle du «Off»
Il faut dire que les «Off» sont devenus une tendance incontournable que restaurants, hôtels ou lieux de loisirs exploitent pour renforcer leur frequentation durant la biennale. Et les lieux d’exposition ne cessent de se renouveller et de se diversifier. L’exposition d’une artiste autrichienne au rond-point du pont de la Foire, empruntant quelques metres carrés au terrain d’entraînement des lutteurs, a certes attiré les regards par le caractère insolite du lieu, mais il faut dire que d’autres endroits, tout aussi singuliers, acceuillent des expositions pendant la biennale. C’est le cas de cet atelier de réparation de piano au coeur du quartier des Hlm. Entre les pianos désossés et tout un bric à brac d’objets hétéroclytes, Abdoulaye Dia a reinstallé ses toiles cette année encore. Preuve que l’art trouve sa place en tout lieu, cette exposition organisée dans un garage de mécanicien au cœur de la plus grande gare urbaine de Dakar, à Petersen. Mais aussi, la Cour Suprême et la Cour des comptes de Dakar, qui ont acceuilli une belle brochette d’artistes. Pour cette dernière, autour de l’architecte des lieux, Malick Mbow, il y avait entre autres, Germaine Anta Gaye, Vieux Diba, Moussa Tine, Fodé Camara, Papisto boy, ect. «La Cour suprême était l’ancien Musée dynamique voulu par Senghor. Après l’affectation de ces locaux au ministère de la Justice, beaucoup d’œuvres qui décoraient les murs sont restées. On ne le savait même pas. C’est le mérite d’un commissaire indépendant, Idrissa Diallo, d’avoir remis ça en lumière. Et, de cour en cour, ses contacts lui ont permis d’organiser l’autre exposition, à la toute nouvelle Cour des comptes.»
Cour Suprême et Cour des comptes
Loin de Dakar, la biennale s’est aussi deployée dans les regions et hors du pays. Ville de vaccance, Saly Portudal, la station balneaire, est petit à petit devenue une vraie ville avec des activités et un pôle culturel important. Pas étonnant alors que des expositions s’y soient deroulées. La Galerie africaine a ainsi acceuilli une magnifique exposition de l’artiste ivoirien Pascal Nampamenla Traoré. Le fil d’Ariane a revisité le parcours de l’artiste à travers diverses expressions. Ailleurs, dans les régions, ils sont quelques centres culturels regionaux à avoir abrité des expositions, à Matam, Fatick et Diourbel notamment. «Pour la première fois, il y a eu 6 à 8 expositions dans la diaspora en paralèlle à la biennale, en France, en Italie et en Martinique. Des acteurs sénégalais vivant là-bas ont voulu organiser ça», note M. Petroni. Evénement phare de cette biennale, l’exposition au siége de l’Unesco à Paris, de la plasticienne Fatou Kiné Diakhaté. Malgré cet engouement pour le «Off», l’événement fonctionne en paralèlle à la Biennale. Il est entièrement financé par Eiffage, le Secretariat général de la biennale fournissant pour sa part les banières et brochures. «La biennale voudrait être plus proche du «Off». Cette année, elle a organisé des projets speciaux», signale M. Petroni. En effet, à côté de l’exposition internationale, des artistes ont étalé leurs propositions et ces expositions ont été tout aussi populaires. Installée à Douta Seck, l’exposition du Centre d’art Black Rock a séduit plus d’un. Black Rock ensemble, sous l’impulsion de l’artiste Kehindle Wiley, a proposé une exposition collective portant sur les nouveaux travaux des participants et amis du programme.
L’exposition de Soly Cissé à la Galerie nationale a été également un grand moment. Au final, si le «Off» a pu rapprocher l’art du commun des Sénégalais, l’on peut espérer qu’à la prochaine exposition ou biennale, des amateurs seront encore plus nombreux à investir l’ancien Palais de justice du Cap Manuel.