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16 juin 2025
LE SENEGAL RASSURE FACE AU CAP-VERT
Le Sénégal s’est imposé hier face au Cap-Vert (89-72), dans le cadre de la préparation des éliminatoires du Mondial 2023, prévues du 26 au 28 août prochain en Tunisie.
Le Sénégal s’est imposé hier face au Cap-Vert (89-72), dans le cadre de la préparation des éliminatoires du Mondial 2023, prévues du 26 au 28 août prochain en Tunisie. Une victoire rassurante pour la bande à Gorgui Sy Dieng, après la déroute en Egypte lors de la dernière fenêtre.
L’Equipe nationale masculine de basket a remporté son premier match amical face au Cap-Vert (89-72), hier au Stadium Ma¬rius Ndiaye. C’est dans le ca¬dre de la préparation de la 4e fe¬nêtre des éliminatoires du Mon-dial 2023, prévues à Mo¬nastir, en Tunisie (du 26 au 28 août).
Classé deuxième dans le Grou¬pe E, le Cap-Vert reste un bon test pour une équipe sénégalaise totalement méconnaissable lors de la dernière fenêtre en Egypte où elle a essuyé deux défaites et remporté une seule victoire.
Au-delà des joueurs, ce match avait une saveur particulière pour Desagana Diop, qui dirigeait son premier match en tant que coach titulaire des Lions. Auteur d’une bonne entame, les Lions ont remporté le premier quart-temps (26-22) avec quatre points d’écart. Malgré une adresse des Cap-verdiens sur les extérieurs, les Lions trouvent la faille par une bonne agressivité défensive, mais aussi une précision et un jeu rapide en attaque. De quatre points, ils vont s’offrir 11 points (33-22) juste au début du second quart-temps. Mais avec la rotation opérée par le coach Desagana, les Cap-verdiens vont parvenir à réduire le score juste avant la pause (46-40).
Moins agressifs, les Lions vont pécher dans le troisième quart-temps et encaisser 16 points après en avoir mis seulement 5 (51-56 à 2.46). Il aura fallu trois tirs primés dont un au buzzer, du jeune meneur, Jean Jacques Boissy, pour permettre aux Lions d’être menés que d’un point (62-63).
Dans le dernier quart-temps, l’autre meneur, Branco Badio, va, à son tour, rééditer le même exploit avec deux shoots primés successifs pour redonner l’avantage à ses coéquipiers (70-65 à 6.15). Devant au score, la bande à Gorgui Sy Dieng va parvenir à conserver son avance et s’offrir une victoire précieuse (89-72) pour la suite de la préparation.
A noter que les deux équipes se retrouvent demain pour une dernière confrontation. Ce sera toujours au Stadium Marius Ndiaye à 19 heures.
La délégation sénégalaise doit quitter Dakar ce samedi pour rallier Tunis. Sur place, les Lions vont disputer un dernier match de préparation con¬tre l’Egypte, le 22 août, avant de livrer leur premier match de cette fenêtre des éliminatoires du Mondial contre le Sud Soudan le 26, puis la Tunisie, le 27, et le Cameroun, le 28.
Logé dans le Groupe E, le Sénégal occupe la 5e place et aura besoin de faire un bon résultat en Tunisie, pour conserver ses chances de qualification pour le Mondial 2023.
XIAO HAN EGRENE LES PROJETS
La coopération commerciale Chine-Afrique, malgré la turbulence politique et économique mondiale de ces deux dernières années, a connu une forte croissance, selon Xiao Han, ambassadeur de Chine au Sénégal,
Propos recueillis par Dialigué FAYE |
Publication 18/08/2022
La coopération commerciale Chine-Afrique, malgré la turbulence politique et économique mondiale de ces deux dernières années, a connu une forte croissance, selon Xiao Han, ambassadeur de Chine au Sénégal, qui revient dans cet entretien, sur le bilan du dernier Focac tenu à Dakar en 2021, la coopération agricole sino-sénégalaise, entre autres.
Le Sénégal a abrité l’année dernière le Forum sur la coopération sino-africaine. Quel bilan tirez-vous de ce forum ? En termes de retombées, qu’est-ce que le continent africain pourrait-il attendre du prochain Focac ?
Depuis sa création en 2000, le Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) sert de plateforme de dialogue collective et de mécanisme de coopération pragmatique pour la grande famille d’amitié sino-africaine.
Fin novembre 2021, le Sénégal, coprésident africain du Focac, a coorganisé avec la Chine, la 8e Conférence ministérielle du Focac à Dakar. Dans son discours à la cérémonie d’ouverture de la conférence, le Président chinois, Xi Jinping, a avancé les «Quatre propositions» sur la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique dans la nouvelle ère et annoncé «Neuf programmes» dans le cadre des coopérations pragmatiques sino-africaines. Le Président Macky Sall a proposé une feuille de route dans la perspective du renforcement des relations Chine-Afrique dans un esprit d’amitié, de solidarité, de confiance et de respect.
Depuis la Conférence de Dakar, la Chine et l’Afrique ont œuvré étroitement pour mettre en œuvre les acquis de la conférence à travers les «Neuf programmes» et faire avancer la coopération sino-africaine tous azimuts et en profondeur. Rien qu’en seulement 8 mois, les premiers résultats obtenus demeurent abondants. Prenons l’exemple de la coopération agricole : des «Corridors verts» des produits agricoles africains ont été bien établis. De multiples produits agricoles africains ont obtenu leur accès à la Chine. L’exemption de droits de douane des produits en provenance des pays les moins avancés africains et exportés vers la Chine a été mise en place et couvre jusqu’à 98% des produits. La Chine a signé l’échange de lettre avec beaucoup de pays africains sur cette exemption, et plus de 350 catégories de produits agricoles et alimentaires africains peuvent désormais entrer dans le marché chinois. Les premiers quatre Centres conjoints sino-africains d’échanges, de démonstration et de formation sur les technologies agricoles modernes ont été établis. Le Forum sur l’importation de produits agricoles africains a été tenu avec succès.
La Chine est la première partenaire économique de l’Afrique pendant 13 années consécutives. Durant ces deux dernières années, la coopération commerciale Chine-Afrique a pu résister aux impacts causés par la turbulence politique et économique mondiale et enregistré une forte croissance. En 2021, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont augmenté de 35,3% par rapport à l’année précédente pour s’élever à 254,3 milliards de dollars américains. Durant la même période, les importations chinoises en provenance d’Afrique ont atteint 105,9 milliards de dollars avec une hausse de 43,7%. Entre le 1er janvier et le 31 juin 2022, les échanges commerciaux entre la Chine et le continent africain ont augmenté de 16.6% pour s’établir à 137,38 milliards de dollars. Et les importations chinoises en provenance d’Afrique ont atteint 60,6 milliards de dollars avec une hausse de 19,1%. L’investissement direct chinois en Afrique et les projets de coopération maintiennent une croissance rapide.
L’année 2022 marque le 20e anniversaire de la création de l’Union africaine, en parallèle, le 20e anniversaire de l’établissement des relations amicales entre la Chine et l’Ua. La Chine, le plus grand pays en développement, et l’Afrique, le continent regroupant le plus grand nombre de pays en développement, accueilleront sûrement de nouvelles opportunités pour la coopération Chine-Afrique. Nous allons continuer à œuvrer pour une meilleure synergie entre l’Initiative «la Ceinture et la Route», l’Initiative du développement mondial et l’Agenda 2063 de l’Ua ainsi que les stratégies de développement des pays africains, et à concrétiser les acquis de la Conférence de Dakar.
La réunion des coordinateurs pour la mise en œuvre des suivis de la Conférence de Dakar se tiendra sous peu en ligne. La partie chinoise est confiante que cette réunion sera une belle opportunité pour renforcer davantage la coordination avec la partie africaine, approfondir la solidarité et la coopération, clarifier l’orientation privilégiée et les projets-clés. Tout cela a pour objectif d’accompagner le continent africain vers la relance économique et le développement durable, d’améliorer sans cesse le bien-être des 2,6 milliards des peuples chinois et africains et d’injecter un nouvel élan à la construction d’un nouveau type de relations internationales et d’une communauté de destin pour l’humanité.
Quelle analyse faites-vous de l’état de la coopération entre la Chine et le Sénégal ?
Durant ces dernières années, le développement du partenariat stratégique global Chine-Sénégal est entré en «fast-track». La confiance politique mutuelle s’est approfondie et la coopération sino-sénégalaise s’est accélérée tous azimuts. Le Président Xi Jinping et son homologue, le Président Macky Sall, se sont rencontrés à de multiples occasions bilatérales comme multilatérales, présentielles comme virtuelles. En 2018, les deux chefs d’Etat ont réalisé des visites réciproques. En juin 2020, la Chine et le Sénégal ont pris l’initiative d’organiser avec l’Afrique du Sud, le Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre le Covid-19. En juin dernier, le Président Sall s’est entretenu à nouveau avec le Président Xi lors du Dialogue de haut niveau sur le développement mondial dans le cadre du «Brics». Il y a peu de temps, le Président Xi a exprimé dans une lettre à son homologue sénégalais, le soutien ferme de la Chine sur l’adhésion de l’Ua au G20. Ceci a démontré encore une fois la grande importance accordée par la partie chinoise vis-à-vis des préoccupations majeures africaines et le soutien indéfectible chinois aux efforts africains visant à augmenter son influence internationale.
Comme on a bien constaté, la Chine a entrepris de nombreux projets de coopération et d’assistance, et investi activement dans les domaines comme les infrastructures, l’agriculture, la transformation alimentaire, l’industrie, l’information et la communication, l’économie numérique, l’énergie renouvelable, etc., au Sénégal. Aujourd’hui, la Chine est devenue la 1ère partenaire financière bilatérale, la 1ère partenaire commerciale du Sénégal et le 1er marché d’exportation des produits agricoles sénégalais. En 2021, la coopération économique et commerciale Chine-Sénégal a connu une forte croissance, avec une valeur record des échanges commerciaux de 3,793 milliards dollars, soit une hausse de 31,75% en glissement annuel. Entre le 1er janvier et le 31 juin 2022, cette dynamique de croissance se consolide : les échanges commerciaux sino-sénégalais s’élèvent à 2,1265 milliards dollars, et une série de projets d’infrastructures sont achevés ou entamés dont le Pont de Foundiougne, le Pont de Rosso, l’Autoroute Mbour-Kaolack, la Maison des Nations unies Diamniadio et la Rénovation du Stade Léopold Sédar Senghor.
Les échanges humains entre les deux pays sont de plus en plus étroits et constituent un lien affectif essentiel pour la compréhension mutuelle et une fraternité inusable. La Chine est le pays d’honneur du 14e Biennale d’art africain contemporain de Dakar en mai dernier. C’est la première fois qu’un pays hors Afrique est choisi comme le pays d’honneur du Dak’art. L’Institut Confucius et les évènements culturels comme «le Pont vers le chinois» et «la Fête du Printemps» sont des fenêtres de la culture chinoise pour les jeunes Sénégalais. Depuis ces dernières années, le gouvernement chinois a offert des milliers de bourses d’études en Chine aux étudiants sénégalais, et formé près de 3000 talents sénégalais dans divers domaines à travers des ateliers en Chine ou en ligne.
Face à la pandémie, la Chine et le Sénégal se prêtent sympathie et soutien mutuels pour lutter ensemble contre le virus. Jusqu’à présent, la Chine est le premier pays et le plus grand contributeur des vaccins pour le Sénégal. Depuis 1975, la Chine a dépêché successivement 19 missions d’assistance médicale au Sénégal. Ces médecins chinois s’installent au Centre hospitalier de Pikine et à l’Hôpital Mère-enfant de Diamniadio, travaillent côte-à-côte avec leurs confrères sénégalais pour soigner les patients et amènent les soins médicaux aux populations vulnérables des zones rurales.
A l’heure actuelle, le Sénégal, de toutes les couches sociales, a une forte volonté et attente de développer la coopération avec la Chine. Pour les prochaines étapes, la Chine et le Sénégal entendent renforcer davantage la mise en synergie de la planification stratégique, intégrant l’initiative «la Ceinture et la Route» et les actions de suivi du Focac avec le Plan Sénégal émergent (Pse), en particulier le Pap2a, de manière à accompagner le Peuple sénégalais à construire un pays émergent en 2035.
Quel est le niveau d’implication et d’intervention des entreprises chinoises dans la réalisation des grandes infrastructures au Sénégal ?
L’infrastructure joue un rôle essentiel pour réaliser le développement durable du pays et améliorer le bien-être du Peuple. Mais celle-ci est un challenge auquel les pays africains font face depuis longtemps. Etant le premier pays en Afrique de l’Ouest à signer l’accord de coopération «la Ceinture et la Route», le Sénégal est un partenaire privilégié de la Chine. Les deux pays ont réalisé ensemble un bon nombre de projets-clés d’infrastructures, promouvant largement l’essor économique et social du Sénégal. S’agissant des grands projets, on cite entre autres les autoroutes Ila-Touba, Thiès-Mbour et Mbour-Kaolack servant de grandes artères entre l’intérieur et le littoral du pays ; le Pont de Foundiougne qui enjambe le fleuve Saloum en reliant le Nord et le Sud ; le Parc industriel de Diamniadio, projet phare du Pse, pour attirer les investissements étrangers. Tous ces projets susmentionnés sont financés et construits par la Chine. Le barrage d’Affiniam, don de la Chine construit dans les années 1980, est le principal ouvrage hydro-agricole dans la région de Ziguinchor. Les entreprises chinoises ont exécuté aussi des projets d’infrastructures numériques comme le Projet national de large bande et le Programme Smart Sénégal, et ont construit le Data center national. Ces projets ont favorisé le développement de l’économie numérique et renforcé la souveraineté numérique du Sénégal.
Les projets d’infrastructures Chine-Sénégal ont également beaucoup contribué au bien-être du Peuple sénégalais. Projets d’aide de la Chine, le Grand Théâtre national, le Musée de la civilisation noire et l’Arène de lutte nationale sont devenus des points de repère à Dakar. Actuellement, le Projet d’assistance de réhabilitation de quatre stades et le Projet d’assistance d’entretien des huit stades régionaux sont en cours d’exécution. Ils contribueront à améliorer et à moderniser l’infrastructure sportive sénégalaise et à jeter une base pour les Joj 2026 au Sénégal. Un autre projet d’aide de la Chine, l’Hôpital pour enfants de Diamniadio, est devenu le meilleur hôpital spécialisé du Sénégal. En outre, la Chine a mis en œuvre le Projet d’accès au satellite pour 10 000 villages africains, installant des systèmes de réception de télévision par satellite dans plus de 600 villages sénégalais. Et le Forage multi-villages de la Chine a donné accès à l’eau portable à environ 300 villages dans les vastes zones rurales sénégalaises.
En parallèle de la coopération bilatérale, la partie chinoise s’active à explorer de nouveaux modèles de coopération avec des partenaires internationaux au Sénégal. Au titre d’exemple, la Chine participera au financement du Projet de dépollution de la Baie de Hann pour le bien-être de la population et la protection de l’environnement.
A quoi pourrait-on s’attendre de la part de la Chine pour la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide sénégalaise ?
La Chine et le Sénégal ont signé en septembre 2014, un protocole en faveur de l’exportation des arachides sénégalaises vers la Chine. Depuis, la Chine est devenue le plus grand marché pour les produits agricoles sénégalais. Ceci a fortement contribué à la création d’emplois, à la croissance du revenu national et des exportations, à l’amélioration des infrastructures agricoles, et surtout à l’amélioration des conditions de vie de la grande population rurale.
En fait, la Chine est, elle-même, une grande productrice et exportatrice d’arachide dans le monde. Se classant au premier rang mondial, la production annuelle d’arachide chinoise dépasse plus de 17 millions de tonnes et son exportation annuelle atteint 800 000 tonnes. La quantité d’arachide exportée de l’Afrique vers la Chine ne représente que moins de 3% de la consommation totale de la Chine. Dans cette optique, l’importation de produits agricoles africains par la Chine est d’une part, une coopération bilatérale mutuellement bénéfique, et d’autre part, une politique préférentielle de la Chine visant à aider les produits africains à élargir le marché au bénéfice des frères et sœurs africains.
La coopération agricole sino-sénégalaise ne se limite pas à la commercialisation de l’arachide, mais s’étend aussi à d’autres domaines tels que les travaux hydrauliques, l’irrigation, les forages, les machines agricoles, entre autres. Récem-ment, la Chine a pris les mesures suivantes :
Premièrement, organiser le Forum sur l’importation de produits agricoles africains. Le Sénégal était le pays d’honneur pour présenter et promouvoir ses produits agricoles de haute qualité.
Deuxièmement, finaliser les procédures d’accès aux tourteaux d’arachides sénégalaises à exporter vers la Chine. La Chine et le Sénégal signeront dans les prochains jours, le Protocole sur les exigences sanitaires et phytosanitaires pour le tourteau d’arachide sénégalaise exporté vers la Chine. A l’avenir, les tourteaux d’arachides sénégalaises certifiées par les deux parties pourront être exportés vers la Chine.
Troisièmement, élargir davantage les catégories des produits bénéficiant de l’exemption de droits de douane en faveur des pays les moins avancés. La Chine a décidé d’exonérer les droits de douane sur 98% des marchandises (8930 types) en provenance des pays les moins avancés, y compris le tourteau d’arachide et l’huile d’arachide.
Quatrièmement, promouvoir la coopération d’arachide sino-sénégalaise vers l’ensemble de la chaîne de valeur arachidière. Les deux parties renforceront davantage leur coopération dans la bonification des semences et la formation du personnel. La partie chinoise continuera à encourager et soutenir les entreprises chinoises à accroître leurs investissements au Sénégal dans la commercialisation des machines agricoles et le service après-vente, le traitement de l’huile, etc., afin de promouvoir la qualité et l’efficacité de la coopération d’arachide entre les deux pays, d’apporter plus de bénéfices au Peuple sénégalais et notamment d’accompagner le Sénégal pour relever les défis comme le chômage des jeunes et l’exode rural.
La dernière visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Taïwan, a provoqué une crise entre vos deux pays. Quel est votre avis là-dessus ?
En premier lieu, il nous faut maîtriser une connaissance fondamentale et primordiale, c’est qu’il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, que Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois et que le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. Ceci, étant le contenu essentiel du Principe d’une seule Chine, est un consensus universel de la Communauté internationale et une norme fondamentale régissant les relations internationales confirmées par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies en 1971, et en outre, un engagement pris par les Etats-Unis dans les trois communiqués conjoints sino-américains. Il n’y a pas d’ambiguïté là-dessus.
Récemment Mme Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, numéro trois au sein du gouvernement américain, au mépris des avertissements et représentations à maintes fois de la Chine, a insisté à effectuer une visite à Taïwan, envoyant un signal totalement erroné aux forces sécessionnistes visant l’«indépendance de Taïwan». Cette visite provocatrice a porté atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, violé le Principe d’une seule Chine et les dispositions dans les trois communiqués conjoints sino-américains, impacté la paix et la stabilité à travers le détroit de Taïwan, et suscité l’inquiétude du monde entier. Le monde d’aujourd’hui est déjà très mouvementé avec les défis et crises de différents types. Ce qui est impératif pour nous tous, c’est la solidarité, le respect et la coopération, et ne doit être en aucun cas la confrontation et l’antagonisme.
Nous nous réjouissons de constater que jusqu’ici, plus de 170 pays et de nombreuses organisations internationales ont réaffirmé leur engagement au Principe d’une seule Chine et exprimant leur soutien à la Chine dans la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Le président de l’Assemblée générale et le Secrétaire général de l’Onu ont laissé entendre tous que l’Onu continuerait d’adhérer à la résolution 2758 de l’Agnu. Le principe, c’est le principe. Tout principe, en tant que tel, ne saurait être mal interprété ou ignoré, encore moins vidé de sa substance ou altéré. La partie chinoise apprécie hautement le Sénégal ainsi que d’autres pays africains qui s’en tiennent avec détermination au Principe d’une seule Chine. La Chine est disposée à œuvrer avec tous les pays épris de paix et de justice à défendre le principe de souverainté nationale et d’intégrité territoriale, à préserver le système internaiontal centré sur l’Onu et l’ordre international basé sur le Droit international, et à construire un nouveau type de relations internationales basé sur le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant ainsi qu’une communauté de destin pour l’humanité.
MACKY DEBRIEFE LE SAMEDI
De retour de voyage, le président de la République ne s’accorde pas de moment de repos avant de replonger dans les dossiers du pays, là où il les avait laissés.
De retour de voyage, le président de la République ne s’accorde pas de moment de repos avant de replonger dans les dossiers du pays, là où il les avait laissés. L’un des plus importants étant le fonctionnement de la future Assemblée nationale, il reçoit sans tarder les élus de son camp ce week-end au Palais.
Heureux qui comme Macky, a fait un bon voyage. Joachim Du Bellay ne renierait pas cette paraphrase, au vu des grands travaux qui attendent le chef de l’Etat à son retour de voyage. Macky Sall a eu fort à faire en tentant de réconcilier les frères ennemis maliens et ivoiriens, ou rebelles et loyalistes tchadiens. Il y a quelque temps auparavant, toujours coiffé de sa casquette de président de l’Union africaine (Ua), il s’était offert une escale à Juba, pour rabibocher Salva Kiir et Riek Machar, les deux têtes de l’Exécutif du Sud Soudan, en les exhortant à ne pas (re)mettre leur pays à feu et à sang à l’approche de la Présidentielle de 2023. Son retour au pays ne sera pas synonyme de repos, tout à fait à l’image d’Ulysse, tel que chanté dans l’Odyssée par Homère. Le président de la République a le casse-tête de la nouvelle Assemblée à régler. Ce qui explique l’invitation faite aux 83 élus de Benno bokk yaakaar, qu’il veut recevoir après-demain samedi à la Salle des banquets du palais de la République.
Et les sujets de discussion ne vont pas manquer, on peut l’imaginer. On sait que la coalition présidentielle n’a obtenu la majorité absolue que grâce à l’appoint de la voix de Pape Diop, tête de liste de la Coalition Bokk gis gis liggeey. Même si ce dernier affirme n’avoir pas négocié son ralliement, on ne peut s’empêcher de penser qu’il aurait en tête une quelconque contrepartie. D’autant plus que Le Quotidien avait déclaré quelques jours auparavant, qu’il avait eu à repousser une offre de la Coalition Yaw pour l’installer sur le Perchoir de l’Assemblée.
Cette question de Perchoir ne manquera certainement pas d’être évoquée. Tout le monde s’attend à ce que la tête de liste de la coalition victorieuse revendique le fauteuil à son profit, et beaucoup voient depuis longtemps Mimi Touré s’y engoncer. Reste à savoir si le chef de la coalition n’aurait pas d’autres projets à ce sujet. D’autant plus que ce n’est pas que la présidence de l’Assemblée qui risquerait de poser problème. D’autres postes stratégiques de l’Assemblée vont également passer aux votes. Et les questeurs et autres secrétaires élus ne sont pas moins négligeables. Ce n’est pas pour rien qu’il se dit que l’Inter-coalition Yewwi-Wallu ne veut pas former un seul groupe parlementaire, mais plusieurs, pour augmenter ses chances de remporter plusieurs postes au sein de l’Hémicycle.
C’est dire que Macky Sall et ses camarades auront matière à cogiter ce samedi après-midi au Palais. D’ailleurs, on se demande pourquoi le Président Sall a préféré le décor de la Salle des banquets à celui du siège de l’Apr à Mermoz. Certainement qu’il y a un message qu’il veut ainsi lancer.
«COMMENT LES OGM VONT TUER L’AGRICULTURE SÉNÉGALAISE»
Est-ce que les paysans sont impliqués dans le processus ayant abouti au vote d’une loi entérinant la consommation des Organismes génétiquement modifiés (Ogm) ? C’est l’interrogation que pose le président du mouvement « Sénégal conscient », Aliou Lo
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 18/08/2022
« L’entreprise américaine Monsanto tête de pont de cette destruction »
Est-ce que les paysans sont impliqués dans le processus ayant abouti au vote d’une loi entérinant la consommation des Organismes génétiquement modifiés (Ogm) ? C’est d’emblée l’interrogation que pose le président du mouvement « Sénégal conscient », Aliou Lo. La crainte de ce grand producteur, c’est le danger qui guette les populations sénégalaises en particulier. D’après cet homme politique très influent dans le département de Mbirkilane, surtout dans son propre fief, la commune de Diaamal, il est inadmissible que le Sénégal adopte une loi portant sur les Ogm puisque c’est une question de santé publique. En effet, estime-t-il, ces Ogm s’inscrivent dans le mode alimentaire des Sénégalais avec tout ce que cela comporte comme enjeux sanitaires. Il a dénoncé vivement l’entreprise américaine Monsanto qui, selon lui, tue l’agriculture sénégalaise avec ses graines OGM.
D’ailleurs, dit-il, « même aux Etats Unis, ces nouveaux produits dans les rayons des grandes surfaces sont rejetés par les consommateurs et c’est pour cette raison que les Occidentaux visent les pays africains comme le Sénégal pour sauver leur marché et leurs affaires ». Certes, Aliou Lo est frustré par ce que le régime du président Macky Sall a fait mais il l’est plus quand il se rappelle que cette loi a été votée en catimini comme si les populations « étaient des bêtes ». A son avis, en effet, pour une décision aussi cruciale, il fallait impérativement une consultation populaire prenant même la d’un référendum s’il le faut avant de permettre aux Occidentaux d’introduire ces Ogm dans nos pays. Pour assoir sa thèse, celui qui est surnommé « Roi de Diaamal » soutient que Monsanto, une entreprise américaine qui s’active dans la chimie et la biotechnologie, étant le bras armé de toute cette politique alimentaire a été combattue aussi bien aux Etats-Unis que dans les pays développés dès qu’elle a lancé ces organismes génétiquement modifiés. C’est pourquoi le président de « Sénégal conscient » dit toute sa désolation de voir nos autorités autoriser la consommation de ces soi-disant produits alimentaires aux conséquences désastreuses pour la santé des populations. Et Aliou Lo d’expliquer le procédé de Monsanto. A l’en croire, cette boite américaine a une stratégie subtile qui consiste à viser la culture la plus en vue dans les pays africains, le produit le plus consommé par les populations africaines pour les conquérir. En quoi faisant ?
Selon lui, après avoir étudié le marché, Monsanto s’est rendue compte que, pour monopoliser le marché africain, le principe est simple, « transformer les produits alimentaires ou agricoles les plus consommés en Afrique, en Ogm puis…casser le prix dans un contexte de pauvreté de ces pays afin d’inciter les consommateurs à vivre de ces Ogm ». En Côte d’Ivoire, explique-t-il « Mansonto a visé le manioc, en Ouganda c’est le maïs, en Inde le coton, au Sénégal, c’est l’arachide et le maïs qui sont visés ». D’après notre interlocuteur, cette entreprise cherche à rendre les paysans dépendants de ses produits Ogm en « achetant toutes les semences des pauvres paysans pour les faire disparaitre avant de venir après r leur proposer les semences sous forme d’Ogm ». Le malheur est que, dans ce procédé, « le paysan sera forcé d’acheter des semences Ogm moins cher mais ne pourront plus reproduire de semences car les Ogm sont conçus pour un seul cycle agricole, impossible de les remettre sous terre après les récoltes »., Aliou Lo n’a donc pas de mots assez durs pour dénoncer cette pratique monstrueuse qui, selon lui, en plus de « tuer notre agriculture en ce sens que les agriculteurs sénégalais seront dans l’obligation d’acheter les Ogm à chaque saison pour cultiver, fera perdre aux paysans leur autonomie en matière de semences. De ce fait, ils vont se jeter dans la gueule du loup américain qui va les conditionner au gré de ses politiques agricoles et alimentaires ».
Poursuivant, le président du mouvement « Sénégal conscient » soutient que « c’est tout le Sénégal qui est exposé si l’on sait que le Sénégalais consomme également son arachide et son maïs même si une partie de ses récoltes est destinée à l’exportation ». Ce n’est pas tout puisque, selon le « roi de Diaamal », certes les prix sont cassés au départ pour encourager les paysans à acheter les produits Ogm mais, une fois le marché conquis, ils vont grimper en flèche.
« C’est tout le Sénégal qui est exposé… »
D’après Aliou Lô, c’est pourquoi d’ailleurs, en Inde, on entend souvent des paysans se donner la mort car ne mouvant plus tenir financièrement face à Monsanto qui les écrase en leur faisant subir l’insoutenable. Ce qui revient à dire qu’à travers ces Ogm, cette multinationale américaine cherche à monopoliser les bourses des paysans africains pour pouvoir les mater davantage. De plus, l’action nocive des Ogm ne se limite pas seulement aux champs car « le bétail est également exposé puisqu’après les récoltes les champs sont broutés par celui-ci, ce qui affecte nos troupeaux que nous consommons ». Très déçu de la position de nos autorités, le président de « Sénégal conscient » préconise de « rompre avec les Occidentaux ». A l’en croire, « c’est la première posture que le Sénégal devrait adopter pour combattre ce genre de politique et tisser un partenariat gagnant-gagnant avec les puissances occidentales tout en restant autonome ».
Dans le registre de solutions, Aliou Lo propose à nos autorités un large plan de communication sur le danger de ces Ogm pour contrecarrer Monsanto qui utilise de gros moyens pour mener une campagne de sensibilisation auprès des populations afin de les convaincre d’adhérer à sa cause. Monsanto est si déterminée que, selon lui, « elle utilise un autre nom commercial, emprunté dans le même pays visé pour passer inaperçu car elle sait qu’elle n’a pas une bonne réputation à travers le monde. Le pire dans cette histoire, c’est le fait que Monsanto est parvenue à développer des graines d’un rendement agricole supérieur à celui des graines de chez nous juste pour attirer les paysans qui ne savent pas que ces nouvelles graines sont modifiées et c’est pourquoi, au bout de quelques mois, elles changent de couleur et même de goût à la cuisson ». Pour terminer, il trouve déplorable que nos agriculteurs, sans le savoir, aient commencé à utiliser ce type de semences.
LA DIPLOMATIE SÉNÉGALAISE À L’ÉPREUVE DES AFFAIRES PRIVÉES
L’image de notre diplomatie tant enviée est souvent écornée par les comportements de certains diplomates et autres « agents » véreux affectés à l’étranger
De par le nombre impressionnant de ses partenaires financiers au développement et pays amis, sans oublier ses multiples institutions multilatérales où il est représenté, le Sénégal possède l’une des meilleures diplomaties au monde. Une diplomatie à laquelle de brillants diplomates de carrière ont donné ses lettres de noblesse.
De grands maitres de la diplomatie composés d’hommes et de femmes fins et racés, dotés d’entregent et doués d’une intelligence sans faille qui ont su porter ou planter haut le drapeau du Sénégal sur tous les socles du monde.
Il s’agit entre autres des nommés Mme Claude Absa Diallo, Ibrahima Boye, Seydou Nourou Bâ, Ousmane Socé Diop, Médoune Fall, Massamba Sarré, Paul Badji, Gabriel Sarr, Kéba Birane Cissé, André Guillabert, André Coulbary, Djim Momar Guèye, Fodé Seck, Seydina Oumar Sy, feu Falilou Kane, Ousmane Camara, Ibra Déguène Ka, Saliou Cissé, Saloum Kandé etc. (la liste est loin d’être exhaustive !) qui ont laissé leurs empreintes dans les pays où ils ont eu à représenter notre pays.
Bien qu’étant un militaire, le général Mamadou Mansour Seck « Number One » s’inscrit dans la lignée de ces brillants diplomates. Donc, il est vrai que rien ne peut ternir l’image de la diplomatie sénégalaise qu’est la « première » matière première de notre pays à l’étranger. D’où les nombreuses retombées d’ordre financier, surtout, mais aussi d’ordre social, économique, sanitaire, pédagogique etc. que nous a rapporté cette diplomatie. Ce qui fait que tous les secteurs d’activités profitent de notre diplomatie qui a fini par gagner la confiance et la sympathie de la communauté internationale jusqu’à générer des ressources additionnelles.
Même les forces de sécurité et de défense ont profité de l’entregent de nos diplomates. Rien que l’envoi des troupes dans les opérations de maintien de la paix de l’Onu engendre, chaque année, des milliards FCFA de recettes substantielles au profit du Trésor.
Sans compter les nombreuses conventions de financement signées par le ministère de l’Economie et des Finances par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères. Ces conventions font aussi entrer des centaines de milliards cfa/an dans les caisses de l’Etat. Qui fait mieux que la diplomatie sénégalaise en matière de collecte de ressources pour notre pays ? Sans doute personne !
Malheureusement, l’image de notre diplomatie tant enviée est souvent écornée par les comportements de certains diplomates et autres « agents » véreux affectés à l’étranger. Ou alors des membres de leurs familles qui se singularisent souvent dans des affaires louches ou frauduleuses qui déshonorent leur immunité diplomatique. Cette immunité, c’est un statut très protecteur offert par les Etats aux diplomates et à leurs familles basés à l’étranger. L’immunité diplomatique que font valoir certains diplomates dans des affaires purement privées (loyers impayés, dettes, violences conjugales etc.) repose sur le principe d’inviolabilité. Une protection qui permet notamment aux diplomates, enfants de diplomates et épouses de diplomates d’échapper à des poursuites judiciaires à l’étranger. D’où l’impératif pour les autorités de mieux choisir nos représentants à l’étranger pour éviter des dérives et autres comportements qui n’honorent pas du tout notre pays.
CES DIPLOMATES SÉNÉGALAIS MAUVAIS PAYEURS
Aux USA et en Belgique, les « oublis » de solder des prêts bancaires ou mobiliers sont courants tandis qu’en France, c’est le refus de paiement des loyers qui est la règle chez beaucoup de nos diplomates
Nous ne dirons jamais assez ! Le Sénégal possède l’une des meilleures diplomaties au monde. Malheureusement, cette diplomatie est en passe d’être écornée par certains hommes et femmes qui l’incarnent dans les pays où ils sont accrédités. La preuve par l’affaire de cette diplomate sénégalaise malmenée par la police d’Ottawa, une qui avait provoqué un tollé au Sénégal et suscité l’embarras du gouvernement canadien. Cette passe d’armes diplomatique entre Dakar et Ottawa n’est malheureusement que l’arbre qui cache la forêt de nombreux scandales relatifs à des arriérés de loyers impayées et crédits bancaires non soldés à l’actif de diplomates sénégalais irresponsables. Exemples de cas survenus en France et aux Usa…
Si la passe d’armes diplomatique entre le Sénégal et le Canada a fait long feu, c’est parce que la vérité a très tôt basculé dans l’autre camp ! Toujours est-il que l’affaire de Mme Niang Oumou Kalsoum Sall, cette diplomate sénégalaise accusée à tort ou à raison de mauvais payeur par son bailleur et violentée par la police canadienne, avait provoqué une vague d’indignation au Sénégal et suscité l’embarras du gouvernement canadien.
A l’issue de ses investigations, « Le Témoin » quotidien demeure convaincu que ce lot d’agressions, d’indignations et de condamnations en tout genre révèle au grand jour l’irresponsabilité de certains diplomates et agents sénégalais affectés à l’étranger. Et surtout dans les postes diplomatiques et consulaires. Pour mieux camper le triste débat dans l’affaire « Ottawa », il est bon de rappeler que l’ambassade du Sénégal au Canada a estimé avec force détails que les allégations contre Mme Niang Oumou Kalsoum Sall trahissent une volonté manifeste de diluer la gravité de l’incident qui porte sur une violation flagrante et grave des dispositions de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Dans sa volonté de rétablir la vérité, l’ambassade du Sénégal au Canada a expliqué les problèmes de commodités et de délabrement auxquels était confrontée Mme Niang dans son logement.
Exaspérée par cette situation, elle avait finalement décidé de déménager tout en refusant de s’acquitter des arriérés de loyer pour non respect des normes de sécurité, de santé et d’hygiène. Embarrassé par cette affaire, Québec a tenu à apporter des précisions sur les motifs de l’intervention des policiers canadiens au domicile de Mme Niang. Une intervention destinée à l’exécution d’une décision de justice par voie d’huissier. « La diplomate sénégalaise a été condamnée par un tribunal du Québec à payer une somme de 34.000 euros (22 millions cfa) pour des arriérés de loyers, des dégâts et dommages considérables » a soutenu en substance le gouvernement du Canada.
Des locataires indésirables…
En confrontant ces deux versions, on se rend compte qu’il s’agit d’un contentieux purement privé relatif à des arriérés de loyer et des dommages causés à un bailleur. Sauf que, en violentant une diplomate sénégalaise en violation des dispositions de la convention de Vienne, la police canadienne a donné une autre tournure à cette affaire jusque-là privée car notre compatriote Oumou Kalsom Sall bénéficie tout de même d’une immunité diplomatique ! Cela dit, derrière l’arbre de cette passe d’armes diplomatique sénégalo-canadienne se cache la forêt de nombreux scandales relatifs à des arriérés de loyers impayés et crédits bancaires non soldés à l’actif de certains diplomates sénégalais à l’étranger. Ces mauvaises pratiques qui écornent l’image de la diplomatie sénégalaise nous interpellent à plus d’un titre et nous amènent à nous poser les questions suivantes : Le personnel affecté dans les missions diplomatiques et consulaires est-il correctement pris en charge par la tutelle ? Si oui, comment cette prise en charge est-elle faite ? Et jusqu’à quel niveau ? Si non, comment ce personnel diplomatique est-il pris en charge pour les loyers ? Est-ce que ce personnel pourrait se prévaloir de son statut de diplomate au point d’être au-dessus des lois du pays d’accueil ? Existe-t-il des cas similaires à celui de la dame Oumou Kalsoum Sall dans les autres représentations diplomatiques et consulaires du Sénégal à l’étranger ?
Des enquêtes menées avec l’aide de nombreuses sources proches du milieu diplomatique sénégalais donnent l’exemple de la France pour répondre à ces questions. Chez Marianne, il est bien connu que les diplomates sénégalais sont les locataires les plus indésirables chez les agences immobilières. Ou, plutôt, ils font partie des locataires les plus indésirables ! Car, nous renseigne-t-on, beaucoup de diplomates et agents de l’administration sénégalaise en service dans l’Hexagone se réfugient derrière l’immunité diplomatique pour ne pas payer leurs loyers qui s’accumulent ainsi. Et pourtant, ils bénéficient tous d’une indemnité de logement. Il suffit seulement qu’ils présentent une quittance de loyer avec le montant en chiffres et en lettres pour se faire rembourser par les services de comptabilité de l’ambassade ou du consulat. Justement c’est à ce niveau que se trouve la manœuvre frauduleuse qui consiste pour le diplomate à confectionner une quittance ou à se munir d’un « quittancier » à remplir à sa guise. En usant très souvent de surfacturation !
Selon certains diplomates et recrutés locaux, souvent, le montant mensuel (loyer mensuel) qui figure sur ces quittances est largement au-dessus du loyer réclamé par le bailleur français. Par exemple, pour un loyer fixé 1.000 euros (650.000 cfa), le diplomate réclame à la comptabilité de l’ambassade ou du consulat 1.500 ou 2.000 euros (975.000 cfa ou 1.300.000 cfa). Pourquoi, la chancellerie ou la mission diplomatique tombe-t-elle dans ce piège ? Réponse d’un ancien consul du Sénégal dans une grande ville française : « Que voulez vous ! Si on veut sauvegarder le climat social au sein du personnel et consolider les acquis de la mauvaise foi, on ferme les yeux sur certaines vieilles pratiques. Parce que les bénéficiaires vous disent « tout le monde le fait, c’est une pratique tolérée ».
Ainsi l’agent ou le diplomate en question reçoit son chèque « surfacturé » qu’il peut déposer sur son compte, pour ensuite verser la somme due au bailleur tout en gardant la différence pour lui » se désole cet ancien diplomate à la retraite. Notre interlocuteur regrette que la plupart des agents, bien que se faisant payer une indemnité de logement mensuelle plus que…gonflée, ne règlent malheureusement pas leur loyer !
Les lettres de relance de la honte !
Toujours en France, on nous révèle également que certains agents véreux font exprès de ne plus payer leur loyer à six mois de l’expiration de leur séjour et pensent que leur statut de diplomate les protégerait en cas de contentieux. Cela a souvent été le cas à Paris, à Washington, à Madrid et presque partout où le Sénégal dispose d’une ambassade ou d’une mission diplomatique. D’ailleurs, c’est ce justifie le recours par les bailleurs à des huissiers de justice pour procéder à des opérations de recouvrement musclées. Les différents ambassadeurs et consuls doivent ainsi très souvent gérer des contentieux et donner suite à des lettres de relance pour loyers impayés qui leur sont transmises après le retour au Sénégal de diplomates indélicats. Des désagréments qui ont poussé des propriétaires d’immeubles à ne plus accepter de faire signer des baux à une certaine catégorie de ressortissants sénégalais dits diplomates qui se foutent de toutes les règles et lois du pays d’accueil.
A cela, il convient d’ajouter les désagréments et autres dommages causés par les locataires par manque d’entretien et de maintenance des locaux, sans oublier quelque fois les factures d’électricité et de gaz impayées, tel que relaté, en partie, dans le cas de notre compatriote au Canada. Par contre aux Etats Unis d’Amérique (Usa), on se réjouit du fait que nos diplomates et expatriés locaux soient de très bons payeurs de loyer. Ambassadeurs et diplomates ayant servi à Washington ou NewYork disent n’avoir jamais eu de contentieux immobiliers liés à des arriérés de loyer. Il s’agit d’un fait étonnant pour ce diplomate de carrière habitué à constater que dans d’autres pays d’accueil certains agents font souvent l’objet de plaintes ou lettres de réclamations relatives à des factures impayées et autres cas de dégradation de logements. Par contre, aux Usa toujours, nombreux sont des diplomates sénégalais qui « oublient » de payer la totalité des dettes contractées auprès des banques avant de quitter l’Amérique.
Joint par « Le Témoin », un agent du personnel diplomatique du Sénégal à Washington se désole de cette situation et confie : « En tout cas, je peux vous confirmer que plusieurs de nos compatriotes sont rentrés au pays sans honorer leurs engagements visà-vis de leurs banques. Si toutefois quelqu’un soutien le contraire, je suis prêt à faire publier une liste de mauvais payeurs dans les colonnes du « Témoin ». Parce que la plupart des lettres de relance atterrissent dans les locaux de l’ambassade du Sénégal à Washington ou à la Représentation diplomatique à New-York » jure notre interlocuteur. Avant d’ajouter : « Ici aux Usa, en effet, les banques sont promptes à accorder à tout diplomate un prêt minimum de 10.000 dollars soit 5 millions cfa. Ce, sans aucune garantie puisque, pour ces banques américaines, les diplomates sont à la fois crédibles et solvables. Malheureusement, certains de nos compatriotes trainent les pieds voire les « mains » pour payer leurs dettes lorsqu’ils sont en fin de mission. Parce que pour les comptes courants aux Usa, les banques ne prélèvent pas à la source à cause de la garantie de confidentialité » explique notre diplomate tout en se désolant du mauvais comportement de certains de ses collègues.
En Belgique, c’est le prêt-auto non soldé
Mais il n’y a pas qu’aux USA que des diplomates sénégalais en fin de mission s’endettent avant de prendre le large tout en « oubliant » de rembourser les crédits que leur ont consentis les banques. En Belgique, capitale européenne des véhicules en raison de la faiblesse des taxes, nos honorables représentants se sont également tristement illustrés de par leurs pratiques peu orthodoxes. Jusqu’au début des années 2000, raconte un ancien diplomate sénégalais en poste à Bruxelles, beaucoup de ses collègues ont fui avec des prêts « auto » et des prêts mobiliers contractés auprès des concessionnaires et des banques.
Profitant de ces prêts flexibles sur une durée pouvant aller jusqu’à 03 ans, ces diplomates achetaient des meubles et des voitures tout en sachant qu’il ne leur restait que quelques mois, voire des semaines de séjour diplomatique en terre belge. Ainsi, le tour était joué ! « Une fois en possession de leurs voitures et autres mobiliers qu’ils s’empressaient d’expédier vers le Sénégal, ils quittaient la Belgique sur la pointe des pieds laissant derrière leur immunité diplomatique des créances. Or, les banques et les concessionnaires considéraient qu’ils ne peuvent avoir meilleure garantie qu’un Etat comme le Sénégal que les diplomates étaient censés représenter. De fait, nos compatriotes profitaient de ce statut qui leur facilitait l’accès aux prêts auto et mobilier pour se livrer à leurs mauvaises pratiques » raconte notre interlocuteur. Il déplore ce genre de micmacs auxquels s’adonnent en général les diplomates africains. « En Belgique, j’ai connu des diplomates sénégalais qui ne remettront plus jamais les pieds en Europe pour avoir disparu avec des prêts qui leur avaient été accordés. Avec l’inter-interconnexion des données des polices des frontières, ils ne peuvent guère échapper ! » jure cet ancien diplomate ayant fait plus de quatre ans en Belgique avant de rentrer au Sénégal après avoir épongé tous ses prêts bancaires et n’avoir laissé aucun euro de dette dans ce pays siège de l’Union européenne. Au vu de toutes ces mauvaises pratiques, il y a de quoi renvoyer certains Sénégalais à l’école de la diplomatie pour leur rappeler que l’immunité diplomatique n’exonère pas du remboursement des dettes. Voire du paiement des loyers d’autant plus que ceux-ci sont remboursés sur présentation de la quittance !
MAME BOYE DIAO ANNULE L’ATTRIBUTION D’UN TERRAIN DE 4HA AU SAID
Une manière de tarir les sources de financement de PASTEF ? Les inspecteurs et contrôleurs des impôts et domaines en colère contre le directeur des domaines
La tension sera extrême ce jeudi au restaurant du Bloc Fiscal de la Direction générale des impôts et domaines (DGID) de la rue de Thiong. Les inspecteurs et contrôleurs membres du Syndicat des agents des impôts et des domaines y tiennent en effet un point de presse pour dénoncer la décision d’annulation par le directeur des Domaines, Mame Boye Diao, à travers la Commission de Contrôle des opérations domaniales (CCOD) de l’attribution au profit du Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (SAID) d’une assiette foncière de 04 hectares sise à Guédiawaye. Une assiette à distraire du TF 01/GW. Une manière pour les autorités, selon certains, de couper les sources de financement du parti Pastef via ses membres travaillant au sein de la DGID.
Pourtant, s’il ne tenait qu’à Bassirou Samba Niasse, le directeur général des Impôts et Domaines, le SAID ne tiendrait pas sa rencontre de ce jeudi. Nos sources sont formelles. Le directeur général aurait déployé un trésor d’énergies pour empêcher la tenue de l’AG des inspecteurs et contrôleurs des impôts et domaines ce jeudi au restaurant du Bloc Fiscal. Seulement voilà, Elimane Pouye, l’actuel Sg du SAID, et Cie ont opposé un refus à Bassirou Samba Niasse. Et pire ils comptent tenir un point de presse à la fin de l’AG parce que, pour eux, la décision du 04 août 2022 qui leur enlevé un terrain de 4HA obtenu le 14 mars 2018 serait « un casus belli qui est le résultat de manœuvres frauduleuses et d’une volonté manifeste des autorités de la DGID de priver les agents de l’administration fiscale d’un accès décent à un logement au même titre que tous les autres citoyens » écrit le SAID dans un communiqué parcouru par le Témoin.
Dans ce document, le rappel des troupes a été fait parce que, selon les cadres des impôts et des domaines, l’acte posé par le directeur des Domaines, Mame Boye Diao, serait « en l’espèce, ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre adressée au SAID par le directeur des domaines. Assurément, la riposte sera à la hauteur de l’affront » promettent-ils. « Pour rappel, cette assiette a été obtenue de haute lutte par le Bureau sortant du SAID qui, après dépôt de son mémorandum, s’est vu notifier l’avis favorable de la CCOD en sa séance du 14 mars 2018 approuvant l’attribution d’une assiette foncière de 04 ha sise à Guédiawaye à distraire du TF 01/GW au profit du SAID. Le 05 août 2021, la CCOD a validé le nouveau Plan d’urbanisme de détails du site à la suite de l’adoption du Plan d’aménagement de la Zone Nord de Guédiawaye par décret numéro 2021-701 du 04 juin.
Par la suite, lors de sa séance du 29 décembre 2021, la CCOD, sur rapport du Directeur des Domaines, a confirmé l’attribution de la même assiette foncière de 04ha sur le même site au profit du même attributaire (SIAD) » précise le document du syndicat des contrôleurs et inspecteurs des impôts et domaines. C’est fort de tels acquis que l’ancien bureau dirigé par Bassirou Diomaye Faye, un membre éminent de Pastef, avait obtenu le 25 mai 2022, de la direction des Domaines, l’établissement de notification d’attribution individuelle pour les ayants-droit pour les formalités de bail subséquentes.
Rebuffades des pouvoirs publics
Hélas, le nouveau bureau dirigé par Elimane Pouye a été surpris de constater un refus de l’administration des Domaines d’établir des baux conformément aux procédures administratives suite à des instructions de refus reçues du directeur des Domaines Mame Boye Diao. Une situation qui a poussé le bureau du SAID à rencontrer le directeur des Domaines le 05 juillet 2022 pour être édifié sur les rumeurs de l’annulation des 4Ha qui circulaient dans les couloirs de la DGID.
Selon le communiqué, Mame Boye Diao aurait reconnu l’existence d’une notification d’attribution de parcelles sur la même assiette au profit de nouveaux attributaires (des ambassadeurs et autres personnes ou personnalités non identifiées). Il se serait engagé à trouver des solutions à cette situation lors d’une seconde rencontre qui devait être tenue le 08 juillet. Une rencontre qui n’aura jamais eu lieu. C’est plutôt Bassirou Samba Niasse qui a pris le relais le 18 juillet lors d’une rencontre avec le bureau du SAID. Le DGID demandera un délai de 15 jours pour s’enquérir de la situation afin d’y remédier. Puis il a fait le mort puisque, malgré les relances, Bassirou Samba Niasse est resté muet sur cette affaire. « Manifestement, les autorités ont opté pour une situation de pourrissement » conclut le SAID qui annonce une AG ce jeudi à 10h et le dépôt d’un préavis de grève pour un arrêt de travail les 14, 15 et 16 septembre 2022 sans compter d’autres actions.
LES SOURCES DE FINANCEMENT DE PASTEF DÉBUSQUÉS ?
Les dix membres de la Force dite spéciale, présentée comme proche de la coalition de Yewwi Askan wi arrêtés et jetés en prison en fin juin et début juillet dernier ont-ils parlé du système de financement du PASTEF ? Des sources font le lien entre les détentions de ces membres de la Force spéciale accusée de vouloir installer le chaos à Dakar lors de la manifestation interdite du 17 juin de l’opposition et la décision d’annulation en date du 04 août de l’assiette foncière de 4 ha attribuée au SAID. Or c’est un secret de Polichinelle que le SAID est présenté comme très proche du PASTEF.
Les membres dirigeants du SAID occupent des positions de responsabilité au sein du PASTEF d’Ousmane Sonko. D’ailleurs lorsque ce dernier a quitté la tête du PASTEF, il a cédé son fauteuil à Waly Diouf Bodian qui est son cousin et est originaire du même village que lui. Waly Diouf Bodian est resté très influent dans le premier cercle d’Ousmane Sonko. Le successeur de Waly Diouf Bodian à la tête du SAID est le célèbre Bassirou Diomaye Faye très lié aussi à Ousmane Sonko. Un des fils de Bassirou Diomaye Faye porte le nom du président du PASTEF. Actuellement, c’est Elimane Pouye de Bargny qui dirige le SAID. Il serait lui aussi dans le giron d’influence du leader de PASTEF.
En outre, au sein de la DGID, beaucoup de directeurs, chefs de services et autres sont des sympathisants de PASTEF. Ils sont soupçonnés de participer au financement du parti politique de Sonko. Notamment à travers des ventes de parcelles de terrains. L’Etat aurait-il décidé de faire tarir à la racine une des sources de financement supposée du Pastef ? En tout cas au niveau de la DGID, le geste posé par le directeur des Domaines Mame Boye Diao, luimême un membre important du parti présidentiel, l’Apr, est perçu comme politique.
HÔPITAL LE DANTEC, UNE RECONSTRUCTION QUI SE NOIE DANS UN OCÉAN DE MENSONGES
Le projet de reconstruction de l’hôpital public Aristide Le Dantec n’a pas encore révélé tous ses secrets.
Le projet de reconstruction de l’hôpital public Aristide Le Dantec n’a pas encore révélé tous ses secrets. Au moment où l’opinion publique manifeste son opposition contre une quelconque vente d’une partie de l’assiette foncière de cet établissement pour compléter le financement dudit projet, Le Témoin a eu accès à des informations qui risquent de fragiliser davantage la thèse des autorités… Révélations.
Au début du mois de septembre 2020, le directeur de l’entreprise Genitec International a été contacté par l’architecte Malick Mbow venu le rencontrer sur rendez-vous pour la première fois dans son bureau. À la suite de l’entretien, M. Mbow lui a présenté un projet concernant l’hôpital Le DANTEC avec les plans architecturaux accompagné de la lettre de validation du projet de reconstruction de cet établissement en date du 09 mai 2014.
A la fin de l’exposé, l’architecte a signifié à son interlocuteur que le directeur de l’hôpital cherche un partenaire technico-financier pour la réalisation dudit projet. Ainsi, après l’accord de principe du patron de Genitec, un rendez-vous est calé séance tenante avec le directeur de l’hôpital pour le lendemain à 10 heures du matin. Là, le directeur de l’hôpital, Babacar Thiandoum a, selon nos sources, confirmé les propos de l’architecte Malick Mbow et sollicité les services de Genitec comme promoteur pour la réalisation clé en mains du projet de reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Ainsi, une première convention-cadre de partenariat a été signée entre GENITEC et la direction de l’hôpital afin de permettre à GENITEC INTERNATIONAL de faire toutes les études devant lui permettre de présenter une offre technique et financière à la direction de l’hôpital. Suite à la proposition de Genitec, un contrat commercial a été signé entre cette société et la direction de l’hôpital à la date du 22 septembre 2020 en BOT (Built-Opérate-Transfert) pour la reconstruction de l’hôpital.
GENITEC INTERNATIONAL a bouclé le financement en décembre 2021 et a informé le directeur de l’hôpital par courrier en date du 14 décembre 2021 avec les preuves de fonds pour l’inviter à prendre les dispositions pratiques pour la pose de la première pierre avec les autorités étatiques. Selon nos informations, un courrier a été écrit par le directeur de Genitec International et adressé au ministre de la Santé en date du 11 février 2021 pour l’informer de sa disposition à démarrer les travaux de reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Abdoulaye Diouf Sarr l’aurait mis en rapport avec son directeur de cabinet, en présence du partenaire financier de Monsieur Ousseynou Diagne.
Au cours de cette rencontre, le directeur de cabinet de l’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr a conseillé au patron de GENITECH d’aller rencontrer Monsieur Ameth Diouf, le directeur des Infrastructures hospitalières. Ce dernier lui aurait dit qu’il a reçu tous les documents… avant de lui conseiller d’aller voir l’Autorité pour l’exécution dudit projet. Mais malgré ses rappels sans succès, le directeur de Genitec International a, selon nos sources, adressé une correspondance au chef de l’Etat pour l’informer et lui demander son appui pour le démarrage effectif des travaux. Une correspondance qui n’a pas eu une suite favorable. Le Président Macky Sall aurait-il été informé de cette proposition de GENITECH ? Beaucoup de personnes en doutent.
Abdoulaye DIOUF Sarr « impliqué »
Comment une telle situation a-t-elle pu arriver après la signature par le directeur de l’hôpital Le Dantec d’un contrat commercial en bonne et due forme avec la société de M. Ousseynou Diagne ? Certains prétendent que l’ancien ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, aurait décidé de confier la reconstruction de l’hôpital à un de ses partenaires… Toujours est-il que certaines informations diffusées à propos du projet de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar semblent être de gros mensonges.
Lors de l’émission “Jakaarlo” de la TFM du vendredi 12 août 2022, le directeur de l’hôpital Le Dantec disait avoir regretté de signer avec GENITEC INTERNATIONAL un M.O.U (Mémorandum of Understanding) pour la recherche de financement. Une déclaration qui laisse pour le moins sceptique quand on sait que GENITEC INTERNATIONAL est une entreprise de construction et non une société d’intermédiation financière. A ce niveau, nous emprunterons à l’adage cette belle maxime qui nous dit qu’un crime n’est jamais parfait.
La planification apparente de la forfaiture organisée entre le Directeur Général du FONSIS et le Directeur de l’hôpital Aristide LE DANTEC n’échappe pas à cette règle. L’imperfection de leur crime réside dans leurs déclarations contradictoires ; le premier nommé nous parle de B.O.T et le second de M.O.U. Ces deux notions sont antinomiques. Le M.O.U n’est pas juridiquement contraignant et le Directeur de l’hôpital souhaiterait bien s’en prévaloir. Le B.O.T est un contrat et, en tant que tel, comporte des obligations auxquelles ses signataires sont liés. Or, selon ses responsables, GENITEC INTERNATIONAL détient un contrat B.O.T signé par le Directeur de l’hôpital Aristide LE DANTEC, pour la reconstruction.
Genitec International propose une reconstruction sans vente d’une partie de l’assiette foncière de l’hôpital...
La reconstruction envisagée par GENITEC INTERNATIONAL doit déboucher sur un hôpital de niveau 4 qui continuera à être à la portée des couches les plus défavorisées de la population sénégalaise. Il est dit dans le contrat que, durant la phase de reconstruction, la rémunération de l’ensemble du personnel contractuel de l’hôpital sera à la charge de GENITEC INTERNATIONAL. Mieux dans la forme de B.O.T signée, l’exploitation revient à l’Etat du Sénégal. Les recettes seront partagées entre les caisses de l’hôpital et le remboursement du financement. L’entière propriété du terrain et des infrastructures revient à l’Etat du Sénégal à l’issue de la période de remboursement qui dure 20 ans… Last but not least, ses dirigeants assurent que GENITEC INTERNATIONAL dispose à ce jour, dans une banque de la place, de l’intégralité des fonds destinés à la reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Pour le moment, une question, et une seule, se pose : « Pourquoi les autorités tentent-elles de faire fi du contrat signé avec GENITEC INTERNATIONAL et s’empressent de vendre 3 ha de l’hôpital Aristide Le Dantec » ? La réponse à cette question est du ressort exclusif du chef de l’Etat !
ME WADE ADOUBE YEWWI-WALLU ET MOBILISE LES TROUPES POUR 2024
Me Abdoulaye Wade, a appelé les militants à ne pas se laisser divertir par des personnes qui cherchent à désunir le parti dans le but de casser le formidable élan et la nouvelle dynamique née de la victoire de l’alliance de l’Inter coalition Yewwi-Wallu
Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS), Me Abdoulaye Wade, a appelé les militants à ne pas se laisser divertir par des personnes qui cherchent à désunir le parti dans le but de casser le formidable élan et la nouvelle dynamique née de la victoire de l’alliance de l’Inter coalition Yewwi-Wallu au soir du 31 juillet dernier. Le Pape du Sopi, à travers cette première note d’après législatives, mobilise ses troupes dans la perspective de 2024.
“Notre parti a participé aux élections législatives du 31 juillet 2022 sous la bannière de la grande Coalition Wallu Sénégal en alliance stratégique avec la coalition Yewwi Askan Wi. Ensemble, nous avons obtenu 80 sièges de députés à l’Assemblée nationale et une majorité politique et arithmétique qui fait de notre parti la première force de l’opposition parlementaire”, écrit l’ancien président de la République dans une lettre adressée à ses militants.
Il félicite ces deniers, les sympathisants et les présidents de mouvements de soutien de même que les partenaires de la coalition Wallu Sénégal lors des dernières législatives, notamment Yewwi Askan Wi.
Pour la bonne marche de son parti, le Pape du Sopi a instruit les personnes concernées à reprendre les opérations de vente des cartes, de procéder au renouvellement des instances de l’Union des Jeunesses travaillistes Libérales (UJTL), à la mise en place des CLC (comités de liaisons communaux) et des CLF (comités de liaison fédéraux). Il les appelle aussi à veiller au parachèvement des opérations de placement et de vente des cartes du MEEL (Mouvement des élèves et étudiants libéraux).
Les opérations de vente des cartes du Parti démocratique sénégalais, qui avaient démarré sur l’ensemble du territoire national, avaient été suspendues provisoirement pour les besoins de la campagne électorale…
En conséquence, Me Abdoulaye Wade instruit le Secrétaire National chargé des Structures et des Mouvements de Soutien, Président de la Commission nationale de vente des cartes et de renouvellement des structures, de relancer les opérations, de remobiliser les superviseurs et les commissaires politiques pour reprendre les opérations à partir du 1er Septembre 2022 dans toutes les sections communales des fédérations du PDS.
Il a enfin lancé un appel en direction des mouvements de soutien pour qu’ils prennent activement part dans le processus de vente des cartes et de renouvellement des structures. “Ainsi, notre parti sera doté d’un appareil performant et prêt pour remporter l’élection présidentielle de février 2024”, conclut le Pape du Sopi.
CE QUI RETARDE LA NOMINATION DU PREMIER MINISTRE
Le retard constaté dans la désignation du Premier ministre s’explique en partie par les manœuvres pour élargir au maximum la nouvelle majorité qui se dessine
La clameur née de l’ampleur du recul de Benno Bokk Yaakaar, lors des élections législatives, est retombée. La coalition du Président de la République a obtenu, hier, la majorité absolue (83 sièges), après le ralliement à ses côtés de l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, ex-deuxième personnalité de l’Etat sous le président Wade. Le retard constaté dans la désignation du Premier ministre s’explique en partie par les manœuvres pour élargir au maximum la nouvelle majorité qui se dessine.
La tradition veut que le Premier ministre présente sa démission et celle du gouvernement, après la validation des résultats d’une élection législative. C’est banal dans les usages républicains qui encadrent ainsi le passage entre deux législatures. Au-delà de l’écume de l’actualité née du séisme électoral du 31 juillet dernier, marqué par une entrée en force de l’opposition à la Place Soweto, rarement la désignation d’un chef du gouvernement n’a été aussi entourée d’impondérables, tant sur la durée, le casting que sur le format de l’équipe qu’il est appelé à diriger.
Durée, car il n’y a pas de titulaire au poste, depuis 2019. Le mardi 14 mai de cette année, un communiqué du gouvernement indiquait que « M. le président de la République a promulgué ce jour la loi constitutionnelle portant suppression du poste de premier ministre ». En décembre 2021, un nouveau projet de loi rétablissait la fonction. Dans un entretien avec RFI et France 24, au cours de cette période, le Président Macky Sall disait ne pas pouvoir s’occuper du Sénégal « au quotidien ». Or, expliquait-il, « il faut s’occuper du Sénégal au quotidien, il faut donc un Premier ministre pour le faire », en précisant que la nomination du futur chef de gouvernement interviendrait, après les élections locales de janvier.
Son élection par ses pairs à la tête de l’Union africaine était l’argument-massue pour justifier la volte-face. En défendant le texte devant les députés, le ministre de la Justice, Malick Sall, justifiait le retour du poste de Premier ministre par « les impératifs de relance de l’économie nationale et d’une meilleure coordination de la mise en œuvre des politiques publiques ».
Dans tous les cas, cette révision a réintroduit la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale et restitué le pouvoir présidentiel de dissoudre l’Assemblée nationale. Les élections locales avaient été une première échéance, mais leur proximité avec les législatives de juillet dernier avait été un élément déterminant pour la repousser, en dépit des observations du Dr Ngouda Mboup, constitutionnaliste, qui n’a eu de cesse de répéter que les actes de certaines décisions du Président de la République pouvaient être frappées d’illégalité, car, nécessitant le contreseing du Premier ministre. Ici encore, le bon sens a commandé le report de la nomination d’un chef du gouvernement, après les législatives. Nous y voilà.
Casting et timing approprié
Seulement, il apparaît que la configuration de l’hémicycle conditionne, désormais, le profil de la femme ou de l’homme à désigner. Un personnage consensuel ou un chef de guerre. Impondérable aussi sur le casting. Si Macky Sall peut choisir un fidèle parmi ses fidèles, un cacique de l’Apr ou un responsable brillamment réélu dans sa circonscription, c’est selon, le message qu’il enverrait pourrait être interprété de diverses manières, dans un contexte de surchauffe due à l’élection présidentielle de 2024, scrutin auquel sa participation reste une inconnue majeure.
Choisira-t-il un technocrate non encarté politiquement pour conduire une équipe consensuelle ouverte à l’opposition et à la société civile ou un chef de guerre paré au combat pour ferrailler avec une Assemblée nationale en partie hostile ? Mieux, fera du neuf avec de l’ancien, en ramenant au gouvernement des « barons » de l’Apr et des cadres de l’administration qui avaient été écartés pour présomption d’ambitions présidentielles ou opérera-t-il une cure de jouvence avec un fringant jeune cadre à la tête d’une équipe originale de nouvelles têtes émergentes à la faveur du dernier scrutin ?
Enfin, impondérable sur le format : une équipe de fidèles dirigée par un homme ou une femme de confiance, marqué ou non politiquement, entourés de ministres d’Etat, avec des maroquins offerts à de nouveaux alliés recrutés au sein de l’actuelle opposition (venant surtout du Pds), dans une sorte de ‘’gouvernement de majorité présidentielle élargie’’ ? C’est à ce niveau que pourrait s’expliquer le retard constaté dans la désignation du Premier ministre.
Celle-ci pourrait intervenir, bien après l’installation de la quatorzième législature, selon des sources concordantes. En effet, il y a des risques réels à nommer un gouvernement, avant l’installation des nouveaux députés. Il y a que, beaucoup de non appelés au gouvernement et élus comme députés pourraient adopter des postures de défiance, ce qui serait dommageable, alors que chaque voix compte comme jamais dans le nouvel hémicycle. Nommer une nouvelle équipe, avant l’installation des nouveaux députés ferait courir au pouvoir exécutif le risque de voir l’opposition se préparer en conséquence ; enfin, cela pourrait fédérer en blocs défavorables tous les élus ne se retrouvant pas assez dans le format de la nouvelle équipe gouvernementale.
En clair, un tel gouvernement ne serait pas calqué sur les rapports de force à l’Assemblée nationale. La posture de Pape Diop, ancien Président de l’Assemblée nationale, puis du Sénat, élu sous la bannière « Bokk Gis Gis » et qui a rallié hier la coalition « Benno Bokk Yakaar » est assez indicatrice des développements attendus par la majorité, surtout dans la perspective de la reconstruction de la famille libérale. L’opposition de son côté est engagée dans le combat pour « le respect du choix des électeurs », en expliquant que tout député qui ralliera le camp de Macky Sall aura « trahi » la cause. La perpétuation ou non de l’alliance Yewwi Askan Wi (Pastef, Taxawu Sénégal, Pur) / Wallu (Pds et Tekki), à l’Assemblée nationale, est ainsi devenue un enjeu…gouvernemental.