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16 juin 2025
essai-conversations de Koulsy Lamko
RÉFLEXIONS SUR LA FORME DE L'ÉTAT TCHADIEN
EXCLUSIF SENEPLUS - Le grand mensonge c’est de prétendre que les communautés que l’on rassemble de temps à autres pour une harangue adressée dans un galimatias intraduisible souhaitent avoir pour représentants des gens qu’ils ne connaissent pas (3/4)
Au Tchad, suite à l’assassinat du président Idris Deby Itno au pouvoir de décembre 1990 à avril 2021, son fils Mahamat Deby prend la tête d’un groupe d’officiers : le Conseil Militaire de Transition (CMT), et installe un régime dit de transition dont l’un des objectifs principaux est de préparer le retour à l’ordre constitutionnel au terme d’une période de 18 mois. Un ministère de la Réconciliation nationale a été chargé d’organiser un dialogue national Inclusif DNI, dans le but de faciliter la mise en place d’institutions et mécanismes devant permettre d’organiser des élections libres et transparentes. Ce dialogue, précédé d’un pré-dialogue de groupes de politico-militaires, qui s’est tenu pendant plus de 4 mois à Doha sous l’égide du Qatar et de la France a abouti à un accord entre une partie des belligérants habituels et le gouvernement issu du coup d’état d’avril 2021. Cet accord salué par l’Organisation des Nations Unies, exclut cependant le principal mouvement armé. Ledit dialogue national inclusif (DNI) se tiendra à Ndjaména à partir du 20 Aout 2022.
En marge et pour participer à la réflexion qui se mène dans son pays natal, l’écrivain tchadien Koulsy Lamko publie aux Editions Casa Hankili África, Mexico, un livre d’entretiens dont le titre sibyllin et iconoclaste présage du tumulte ambiant autour d’une rencontre dont il pense qu’elle est pour une énième fois, une ré-initiation avortée tant les dés sont pipés quant à l’issue probable : le risque de la légitimation d’une succession dynastique qui mettra le pays à feu et à sang.
SenePlus lui ouvre ses colonnes permettant que soient partagés de larges extraits de « Mon pays de merde » que j’adore avant la parution de l’essai-conversations à la rentrée d’octobre 2022.
Dans cette troisième partie, Koulsy Lamko explore l'idée du fédéralisme comme possible solution aux misères de l'État-nation jacobin qui, à ses dires, fait tant de mal aux populations
Vous avez participé à une conférence sur la Forme de l’État au Tchad en novembre dernier. Le thème était : « Le Fédéralisme est-il la solution ? » Encore une de vos multiples contradictions…Un panafricaniste…
KL : Ne vous laissez pas abuser pas l’apriori facile dans vos argumentaires. Au contraire c’est mon idéal panafricain qui exige que soit amorcée une réflexion qui inclut des déterminismes géographiques, culturels, confessionnels ou sociétaux sur la question. Et qui pose celle de la décolonialité, le dépassement de ces corsets sociologiques d’hier ou d’aujourd’hui. L’État fédéral multinational multiculturel a toujours été la base politique et idéologique de l’État africain avant les traites et les colonisations arabo-berbères et européennes. On ne dira jamais assez la nécessité de puiser dans les savoirs africains précoloniaux pour comprendre un certain nombre de situations de chaos que nous vivons. Quand on a lu Cheikh Anta Diop et Mbog Basong on s’en trouve très vite convaincu.
ARS : Vous chérissez bien les galères dans vos activités ! Et ce n’est pas pour vous taxer de masochiste.
KL : Les initiateurs de la Conférence ont souhaité que je les accompagne dans le suivi des travaux ; que j’organise en collaboration avec le groupe technique, les aspects scientifiques. Cela avec l’ambition qu’à partir des contributions, naisse un document d’auteurs collectifs. Interroger l’établi, remettre en question ce qui semble être un acquis devrait être un exercice permanent, sain, et qui ne devrait pas souffrir de tabou, d’autodafé ou de fatwa. Et, cela davantage lorsque les faits têtus démontrent l’inadéquation des structures qui moulent nos pensées, nos actions individuelles ou collectives et nous font exister comme des ersatz. Dès lors que l’on jette un regard sur l’évolution du continent ou de nos communautés nationales, l’on peut aisément conclure à l’impasse… Face auquel il faut proposer des esquisses de solutions.
ARS : Revenons au Tchad… Tout bien pesé, analyses, réflexions, débats d’idées sont indispensables quant à la redéfinition de la forme de l’État pour un renouveau sérieux. Le Tchad n’en sera pas à sa première expérience de réflexion sur la forme de l’État. Par le passé, de nombreuses femmes et hommes politiques ont évoqué cette alternative à maintes reprises, pour parer aux insuffisances que vous évoquez par rapport à l’État-nation de type jacobin. Hélas les efforts sont restés vains…
KL : Précisons mots et contextes. Au Tchad, les gens en sont arrivés à créer intuitivement un lexique de mots tabous qui provoquent de l’urticaire ou réveillent des phobies enfouis dans les limbes de la mémoire collective. C’est que j’appelle les mots apocryphes de notre mythe obsédant et du narratif de notre courte et brève histoire de vie. Ils sont nombreux : frères du nord, frères du sud, laoukoura, doum, habit, saarai- alcoolique, zagh, kirdis, mbamban, djaman, domaïn, njékouboujé ge ngal, kara gourbolo, hiner, plata, souweu, esclavage, fédéralisme… Fédéralisme fait partie de ce champ lexical particulier. Pendant longtemps, il suffisait qu’en proposant un débat sur la forme de l’État l’on prononce le mot fédéralisme pour qu’une espèce de police d’opinion vous taxe de sécessionnisme, de séparatisme ou de divisionnisme. Une confusion volontaire dans la perception des mots, de leur contenu et des réalités auxquelles ils renvoient.
ARS : N’est-ce pas aussi parce qu’il y a souvent eu plutôt manipulation ou interprétation tendancieuse. Il faut reconnaître que des femmes et hommes politiques ont battu des campagnes électorales en prônant un régionalisme ethnicisé…
KL : C’est que ces mots cachent un malaise sociétal profond. Quand dans une communauté nationale l’on se refuse de se poser les vraies questions sur le devenir collectif, on laisse le champ libre à l’ignorance et le pas au roman national débridé plutôt qu’à une critique rationnelle de l’histoire. À nul esprit qui ne soit tordu, jamais, il viendrait à l’idée que les peuples décident d’opérer un tri discriminatoire sur des bases régionales ethnicisées pour assigner à perpétuelle résidence cloitrée telle ou telle autre communauté. Depuis des générations les peuples se sont rencontrés, des alliances se sont tissées. Et les gens en Afrique savent qu’ils ont le droit de vivre où ils sont accueillis et les autres le devoir d’accueillir celui qui le souhaite.
ARS : Et pourtant, on a entendu des politiques agiter le « rentre chez toi, ici c’est chez » moi, le principe du « premier occupant », l’autochtonie exclusive et excluant. Des crimes odieux, des génocides, ont été commis avec à la base ce principe ségrégationnel et du déni de l’Autre…
KL : Résultats d’une politique d’instrumentalisation des faiblesses structurelles, dont l’ignorance et l’inculture encouragées sciemment. Si seulement l’on se posait la question du moule que l’on pourrait inventer pour définir la forme d’organisation dans laquelle toutes les communautés se sentiraient vivre pleinement leur existence selon les valeurs qu’elles se sont librement choisies, l’on n’en serait pas à fomenter l’ignorance ou à perpétrer les perceptions erronées et connotées qui ne recoupent pas nécessairement les réalités effectives et affectives.
ARS : Mais la Conférence semblait déjà induire un parti pris parce que le sous-titre se présente comme une affirmation et le mot fédéralisme mis en lumière.
KL : La question centrale dans ces échanges s’inscrivait au-delà de l’intitulé. Le terme fédéralisme comme moule d’idées renvoyait plutôt à une catégorie en opposition à l’État-nation unitaire déconcentré ou même décentralisé. Puisqu’en fait, ce qui préoccupait les participants à cette réunion c’était la réponse à la question : « Quelles articulations trouver pour que les peuples de l’ensemble du territoire, se sentent libres de choisir ceux qui les représentent, de participer à la gestion de leur terroir, d’en conserver les moyens de production et les bénéfices de la plus-value, d’exercer un contrôle sur la gestion, de sanctionner au besoin ceux qui en perturbent l’équilibre ? Et surtout de vivre en toute quiétude sans l’omniprésence de la botte du soldat ou du combattant armé ?» Il s’agissait de ne plus tergiverser sur une discussion qui réactualisait, remettrait à l’ordre du jour des acquis de réflexions déjà menées tout le long de notre histoire tumultueuse, et dont ont émané plusieurs partis politiques fédéralistes. La Conférence Nationale Souveraine en 1993 a fait des propositions de modèles, de centaines d’articles et ouvrages publiés, etc. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’il y ait eu pendant les communications une présentation du livre de Feckoua Laoukisam[1] qui 25 ans plus tôt prônait déjà le fédéralisme.
ARS : Et alors pourquoi l’urgence…
KL : Il arrive toujours dans l’histoire des peuples, un moment charnière où l’on doit se regarder en face, froidement, sans faux fuyant, sans flagornerie, sans ressentiment, sans haine, sans violence ; mais avec franchise et fermeté. L’occasion qu’offrait la violation de la Constitution de 2005 en cours par une suspension arbitraire et le vide juridique que pouvait faire constater l’irruption d’un Conseil Militaire de Transition s’y prêtait. Dans ces cas-là, il semble normal que l’on revienne au contexte pour mieux appréhender les tenants et aboutissants.
ARS : Lesquels ?
KL : Un seigneur de guerre règne sans partage pendant 30 ans, maintenu à bout de bras par l’ancienne puissance colonisatrice qui selon lui-même l’a obligé à demeurer au pouvoir même lorsqu’il s’en disait éreinté. Il meurt dans des conditions floues tant la version officielle ne convainc personne. Manifestement c’est un coup d’État, du moment que la junte militaire qui usurpe le pouvoir, dissout l’Assemblée nationale et le gouvernement, faisant fi de toutes les dispositions légales. Il n’y a même pas eu de déclaration de vacance de la présidence de la République. On brandit l’indisponibilité du président de l’Assemblée tout en l’accusant de n’avoir pas voulu assurer l’intérim et pour ainsi justifier l’État d’exception. On ne dit pas assez que la Constitution a prévu qu’en cas d’empêchement du président de l’Assemblée, c’est le premier vice-président qui assure l’intérim. Le coup d’esbroufe réussit puisqu’on fait croire qu’il y a un impératif besoin d’un militaire à la tête de l’État, parce que des rebelles attaquent... Un argument insuffisant, même fallacieux, parce qu’un civil à la tête de l’exécutif aurait pu engager plus aisément des consultations avec la partie adverse. Mais au Tchad, l’on n’a ni honte, ni peur des mensonges grossiers !
ARS : Qu’avez-vous contre les coups d’États militaires ? Ils ont parfois abouti à clarifier la situation.
KL : Mon problème, ce n’est pas le coup d’État militaire, c’est ce qu’on en fait. Si c’est pour organiser une révolution qui impose la volonté populaire et change tous les paradigmes en les tendant vers le mieux-être des populations toutes, why not… Mais si c’est juste pour installer et en pire les mêmes turpitudes sans rien changer aux structures inopérantes, cela ne vaut pas la peine…
ARS : Vous publiiez dans une interview au magazine italien Il libretto … que cela défie le bon sens que de toute la folle pléthore de généraux, c’est-à-dire environ 400, dont certains sont bien plus expérimentés, l’on choisit le plus jeune, la trentaine, qui manifestement ne comprend pas grand-chose aux affaires de l’État, pour diriger un pays dont la Constitution invalide les candidats de moins de 45 ans de surcroît…
KL : L’impensé impensable ! 300 à 400 généraux emmargeant au budget d’un des pays les plus pauvres de la planète ! Il faut un effort surhumain de la pensée pour y croire ! Idriss Deby a juste semé des camps de déstabilisation permanente dans tout le pays : un héritage empoisonné, une bombe à retardement. De dizaines de camps militaires plus ou moins répertoriés, une sous armée clanique au sein de l’armée nationale dont la mission est celui du mercenariat au service des intérêts de la Françafrique. À l’heure de la démobilisation, à quels métiers pourra-t-on convertir ces milliers de braves gens de villages entiers du grand Darfour que l’on a arraché à leurs travaux champêtres et de pâturage pour un enrôlement douteux ?
ARN : Ne vous préoccupez pas de leur sort. Les généraux semble-t-il sont autant commerçants et hommes d’affaires et qui ont investi dans le pays… La rumeur raconte qu’on en a même épinglé quelques-uns dans des trafics de drogue…Et puis l’État devra-t-il prendre en charge des mercenaires, ce serait a minima…
KL : Quant à l’actuel gouvernement de transition, il n’est rien d’autre qu’un remake, un recyclage, agglomérat de bons serviteurs impénitents du système Habré-Deby, ministres « multirécidivistes», les uns depuis le régime habréiste, les autres n’ayant de légitimité que celle des armes, d’éternels affidés-agrippés à la machine du loto-gagnant, ou d’éternels fils à papa. C’est de la poudre aux yeux, une sorte de gage de bonnes intentions face aux probables velléités de sanctions de l’Union Africaine ou des institutions financières « bailleurs de fonds », mais un gage très peu convaincant. L’agenda non avoué, mais qui ne dupe personne, sera d’installer durablement le fils d’Idriss Deby, pérenniser le système clanique, élargir la base des affidés, pour continuer à nager en eau trouble et conserver les propres intérêts de classe, de clans et d’affidés ! Et personne ne rendra compte des crimes politiques, des assassinats, des crimes économiques, des détournements massifs et monstrueux des biens publics.
ARS : Revenons au fédéralisme
KL : La formule interrogative : Le fédéralisme est-il la solution ? Plus qu’hypothèse de travail réflexif, était davantage un cri du cœur qui exprime non seulement l’indignation, le ras-le-bol du peuple qui après des décennies d’espoir et de désespérance à la fois, pensait que seule la mort du tyran le délivrerait de l’étau. Le réveil est douloureux, pour se rendre à l’évidence qu’en tyrannie l’on doit compter avec les rhizomes qui poussent comme à l’état de nature du banian. Le Frolinat avec ses multiples ramifications et seigneurs de guerre qui se relaient au pouvoir depuis plus de quatre décennies et qui pour le comble se paie le luxe d’imposer, à la barbe de l’opinion publique nationale médusée et des alliances internationales, une succession dynastique ! Cela au mépris des souhaits et injonctions de tous.
ARS : Que préconiseriez-vous dans cette situation ?
KL : J’avoue n’avoir ni les compétences du juriste, ni celles de l’historien politiste qui a l’habitude de démêler les écheveaux dans les situations alambiquées, ni celles du chercheur spéculatif. Mais comme tout le monde, je lis, j’observe la réalité, j’analyse et j’interprète avec les outils d’analyse que je glane de ci de là. À vrai dire, de nombreuses études ont été faites sur le Tchad pour l’atypie que présente ce territoire immense au cœur de l’Afrique : ses interminables guerres de fractions, ses régiments claniques menés par des potentats et qui ont étalé le long des décennies leur incapacité à améliorer la vie des populations, le règne généralisé de la terreur, les fraudes électorales, l’instrumentalisation de l’élite et de la classe politique à des fins inavouées du diviser pour régner, l’intimidation systématique de la société civile, la corruption généralisée, le détournement des deniers publics et leur affectation à l’achat massif d’armements, l’absence de créativité politique et de vision. De centaines de rencontres, réunions de conciliation, sommets tous azimuts avec des chartes et traités et accords qui ne sont pas respectés par leurs signataires. Où n’est-on pas allé pour résoudre les dissensions et conflits inter tchadiens ? Soudan, Lybie, Lagos, Kano, Congo Brazza, Congo RDC, Gabon, Algérie, Bénin, Burkina Faso, Yémen, Rome, Doha, Paris… Il ne nous reste plus qu’à aller nous réunir au Groenland ou sur la lune ! Et ce sont pour la plupart les mêmes, qui depuis plus de cinq décennies se sont installés dans ce mouvement de transhumance du politico-militarisme qui vont et viennent au gré des prébendes que ceux qui sont au pouvoir à Ndjamena leur accordent. Ces sont les mêmes délictueux qui sont condamnés mardi, amnistiés vendredi, gratifiés dimanche, nommés à des postes de responsabilité samedi, et qui la semaine suivante reprennent les armes dès qu’ils se sentent fragilisés dans leur contrat avec le pouvoir central et repartent au maquis. Les mêmes qui détournent les deniers de l’État, passent par un séjour initiatique dans une cellule de prison, en ressortent après avoir promis d’en rétrocéder une partie à la hiérarchie et après la geôle sont nommés à de postes supérieurs encore plus juteux pour continuer la capture !
ARS : Vous avez déjà raconté cette dynamique…du chaos
KL : Il me semble que lorsque toutes les tentatives d’organisation sociopolitique ont fait long feu, lorsque l’échec clignote en rouge cinglant au tableau de bord du bolide, la question de la forme de l’État ne peut plus être subsidiaire ou tributaire du roman national naïf où l’on se susurre que tout le monde il est beau il est gentil, tout le monde s’aime beaucoup et qu’il faut continuer à revivre chaque jour les mêmes violences et misères. Pourquoi donc malgré toutes les énergies qui se déploient depuis six décennies, l’on en est toujours à devoir gérer le chaos ?
ARS : Bien de gens pensent et à juste titre que promouvoir fédéralisme c’est semer le grain de la discorde et espérer que pourra croitre l’idée de la sécession, ou l’éclatement du territoire en plusieurs États…
KL : Toujours cette lecture erronée parce qu’incomplète par le prisme nordistes/sudistes, musulmans/chrétiens ! En réalité, la plupart de ceux qui continuent de prôner le maintien d’un État unitaire, sont ceux-là qui en tirent leurs intérêts individuels, de classe, de parti ou de clan, d’hommes d’affaires en eaux troubles et qui tiennent mordicus à la pérennisation d’un système légué par l’Empire Français et qui a fait long feu. Cela, même lorsque la majorité du peuple souhaite la fédération. On retrouve le même type de réticence lorsque l’on évoque le panafricanisme : la frontière qui sécurise les rentes pour l’élite.
ARS : Et pourtant il semble que les résultats des consultations qui ont été menées pour préparer le dialogue révèle une prédominance de l’opinion pour l’État unitaire…
KL : Je n’y crois pas un seul mot. Il suffira d’un référendum sur le fédéralisme, sans fraudes et manipulations pour se rendre compte que si l’on demandait aux populations de s’exprimer sur la question en en expliquant objectivement le bien fondé, aucune communauté qu’elle soit de l’est, du nord, de l’ouest, du sud ne refuserait d’avoir la possibilité de voter directement ses gouverneurs, ses députés locaux, ses représentants locaux et surtout d’être à l’initiative des projets de développement d’un territoire qu’elle connait bien et dont les bénéfices lui seront immédiatement perceptibles. Quelle communauté refuserait-elle d’user de son droit à décider de ce qu’elle souhaite pour elle-même ? Quelle communauté refuserait-elle d’être débarrassée de groupes de parasites, cette protobourgeoisie militaire et civile qui joue à la colonisation, impose ses insuffisances notoires, ne fait même pas l’exercice d’apprentissage de quelques mots de la langue de ses « administrés» ? Le grand mensonge c’est de prétendre que les communautés villageoises que l’on rassemble de temps à autres pour une harangue qui leur est adressée dans un galimatias intraduisible souhaitent avoir pour responsables ou représentants des gens qu’ils ne connaissent ni d’Adam, ni d’Eve. Surtout des gens qu’elles n’ont ni élus, ni désignés, ni choisis et qui leur ont été imposés depuis une capitale lointaine que beaucoup d’entre eux n’auront jamais la chance de visiter avant de mourir. De ces gens-là, ils ne retiennent que le caractère félon et violent d’une élite barbare parachutée depuis un autre pays inconnu, surtout lorsque le comportement violent, irrespectueux des us et coutumes démontrent à satiété le caractère inapproprié de la relation. Rien de différent du commandant militaire des colonies envoyé depuis Paris. C’est d’ailleurs l’une des acceptions sémantiques liée au vocable « gouverneur » et au droit de bastonner, de spolier, d’obliger au travail forcé.
ARS : Nous ne sommes plus à l’ère de la colonisation !
KL : L’état colonial est teigneux et celui que l’on nous a légué draine dans son sillage, le système économique avec qui il fait corps : le néolibéralisme, aujourd’hui, ultra libéralisme.
Retrouvez la dernière partie sur SenePlus.com ce jeudi 18 août 2022.
[1] F. Laoukissam, Tchad, la solution fédérale: une dynamique de paix et une stratégie de développement par la gestion partagée
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
LÉGISLATIVES, LA VICTOIRE DES VAINCUS
EXCLUSIF SENEPLUS - Pape Diop a offert sa béquille au sursitaire président. On en saura bientôt le prix parce que personne ne croit à une mission de sauvetage (du soldat Macky) de nos institutions contre les flibustiers de Yaw-Wallu
À minuit, l’heure des crimes sordides, ils ont réveillé la presse pour, avec des mines de rescapés d’un naufrage. Ils sont venus dire aux Sénégalais dont beaucoup fêtaient eux leur défaite qu’ils avaient « gagné » 35 des 45 départements du pays. Ce n’était pas drôle, mais d’un tel ridicule qu’on a éclaté de rire devant nos petits écrans : les vaincus fêtaient leur victoire. Victoire qu’ils étaient les seuls à voir, avec des mines de déterrés. Depuis que le ridicule est devenu une valeur et non une honte, tout est possible.
Ne croyant pas aux miracles, j’ai refusé de penser que les tendances lourdes égrenées ce dimanche soir du 31 juillet pendant des heures par les reporters des radios et télés allaient changer notablement, dans les heures et jours suivants et changer ma conviction selon laquelle Benno Book Yaakar (BBY) a bien reçu ce jour historique, une déculottée mémorable.
Quelles que soient les manœuvres qui n’allaitent pas manquer, la gouvernance politique du pays pourrait bien connaître des changements majeurs. Et le président Macky Sall allait connaître des cauchemars pour les deux ans qui lui restent. Parce qu’avec les résultats de ces législatives, son rêve caressé et jamais (encore) avoué d’un troisième mandat venait d’être définitivement enterré par les résultats qui s’égrenaient avec la désagréable musique d’une scie métallique à leurs oreilles bourdonnantes des maudits chiffres issus des urnes.
Il semble bien qu’au-delà de toute attente, avec notamment les ridicules manœuvres de listes électorales amputées de moitié (titulaires pour les uns et suppléants pour les autres), les citoyens aient administré au pouvoir, au parti pris peu éthique de « sa » presse (une véritable cinquième colonne d’une coalition épuisée, usée), une leçon politique majeure : « nous préférons une gouvernance éthique au béton armé d’arène, de stades et autres TER, BRT. Nous votons pour l’espoir que demain la Justice sera juste et non tragiquement sélective, une police qui respecte sa devise, de protéger et servir et non aux ordres de gouvernants provisoires et délestés de ce qui semble être un permis de tuer. Le retour à un véritable service public de l’audiovisuel. Bref, le choix de la morale contre un régime dont les députés se transforment en dealers, trafiquants de passeports, ou, qui gardent par-devers eux des millions au point de se les faire « voler »....
Leur « victoire » est une défaite non assumée, un Waterloo de dimension modeste. S’ils se cramponnent à un résultat d’honneur de 82 députés contre 80 d’une liste largement amputée de ses « stars », c’est pour faire oublier qu’ils dégringolent de 125 députés sur les 165 de la précédente législature à 82 ; qu’ils arrivent notablement derrière l’opposition en termes de voix. Que pour survivre, ils sont obligés de débaucher (acheter) quelques nouveaux députés affamés, ou surtout, amener à Canossa, un politicien au crépuscule de sa vie politique et qui rêve d’occuper à nouveau le perchoir, bien que ne disposant que d’un député. Mais qui vaut cher pour que le cadavre au pouvoir obtienne un sursis afin d’éviter un enterrement prématuré.
Monsieur Pape Diop, a offert sa béquille au sursitaire président. Bientôt on en saura le prix parce que personne ne croit à une mission de sauvetage (du soldat Macky) de nos institutions contre les flibustiers de Yaw-Wallu. De grâce monsieur Diop, n’essayait pas de nous faire croire que vous êtes devenu un Pape investi d’une mission salvatrice contre des irresponsables, couteaux entre les dents, venus charcuter nos institutions. Vous êtes venus vous servir sur la bête et non service la République. En accusant l’opposition victorieuse de desseins cannibales, vous insulter le plus que million et demi de Sénégalais qui ont voté pour elle. Allons ! Ayez donc la trahison « honorable » (si c’est possible) et un certain respect pour ceux qui ont cru à votre discours électoral, vous ont donné leurs voix et à la clé, un député qui vaut plus que les 82 de celui dont vous allez faire les louanges pour les 16 mois qui lui restent pour engloutir nos maigres ressources dans le kérosène de « son » avion à faire le tour du monde au nom d’une certaine Afrique : celle des prédateurs et autres usurpateurs de fonctions...
Et donc le roi est à poils, nu comme un ver. Pas d’héritiers. Tous reniés. Défroqués. Dégradés de la lignée royale ! Même celle qui a voulu (oser) accélérer la cadence en oubliant que Sa Majesté a une démarche de Sénateur et non les jambes d’un sprinteur. Depuis, elle n’arrête pas de valser au gré des pertes de boussole du navigateur en chef. Une sorte de maquerelle de la République. Ses rêves d’une « remontada » dans l’estime du chef viennent de se fracasser sur la déculottée du 31 juillet. Parce que, même le monarque sait pertinemment que « sa victoire » est une défaite magistrale, historique.
Mais voilà, à force de tuer ses potentiels héritiers, à force de les envoyer au casse-pipe pour sauver un empire en déconfiture du fait des orgies d’une gouvernance putride, à cause de ce cannibalisme royal donc, le monarque n’a plus d’héritiers. Même pour sauver le trône pour les seize mois restants. Ainsi donc, « la plus grande coalition que le pays ait connu » comme ils se qualifiaient dans l’euphorie de l’arrivée de « mburu ak soow » s’est transformée en la « plus grande coquille vide » que le pays ait jamais connue. Mais ça, ils refusent encore de le voir, de le reconnaître au mat tanguant d’un paquebot en fin de croisière. Comme le Titanic, ou le Joola, notre tragique Titanic....
LES MALIENS RÊVENT AVANT TOUT DE LIBERTE ET DE DÉMOCRATIE
Entretien avec Bakary Sambe, directeur régional du think tank africain "Timbuktu Institute", sur la situation au Mali et le point de vue des pays voisins
Lundi 14 août, le président sénégalais et président en exercice de l'Union africaine, Macky Sall, a effectué une visite-éclair à Bamako. Une visite "d'amitié et de travail" qui n'a duré que quelques heures mais qui était cruciale pour tenter d'amorcer un réchauffement entre le Mali et ses voisins africains.
Depuis la prise de pouvoir des militaires - il y aura deux ans le 18 août 2022 - le Mali entretient en effet des relations diplomatiques compliquées avec les Etats qui l'entourent. A l'international, ses rapports avec les pays occidentaux et l'Onu ne sont pas non plus au beau fixe.
Pourquoi est-ce dangereux et pourquoi est-il nécessaire de renouer le dialogue avec les militaires ? Eléments de réponse avec le Dr. Bakary Sambe, directeur régional du think tank africain Timbuktu Institute, au micro de Konstanze Fischer.
DW : Macky Sall était en visite lundi [au Mali]. Il a eu des mots assez amicaux. Comment cette visite a été perçue au Sénégal, selon vous qui êtes basé à Dakar?
akary Sambe : Cette visite a été nécessaire. D'abord, il y a un continuum socio-historique et culturel très, très important entre le Mali et le Sénégal. Ce sont les mêmes populations. L'autre chose est que la question de la stabilité du Mali est un enjeu stratégique majeur pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire. La présence russe aujourd'hui au Mali aussi pose d'autres paradigmes parce que ces deux pays vont être des pays producteurs de gaz, qui vont être vus par Moscou comme étant des pays qui limiteraient leur capacité de contrainte et de pression sur les puissances européennes. Donc, il y a des enjeux stratégiques énormes.
L'autre chose, c'est que quand on est en face d'un pays comme le Mali, où on a du mal aujourd'hui à tenir la sécurité au niveau de la capitale, il faut nécessairement revoir la coopération militaire, mais aussi voir quelles sont les mesures à prendre pour que, justement, l'épicentre de la violence à partir du Mali, telle qu'on l'a vécue dans les années 2010, ne se répande pas sur les autres pays voisins.
DW : Et vous pensez que la junte serait ouverte à de tels rapprochements?
Bakary Sambe : La visite de Macky Sall peut être analysée comme une main tendue, il faut que ces mains tendues-là se multiplient dans la région pour qu'on leur dise qu'il faudrait sortir du déni de la réalité. La réalité sécuritaire est catastrophique. Hélas, on est dans une situation tendue avec les 49 soldats ivoiriens retenuset aujourd'hui, je me pose beaucoup de questions sur la disponibilité des autorités maliennes à vouloir entendre raison, à vouloir véritablement collaborer avec ces pays-là. Mais, je le rappelle : cette collaboration est nécessaire, non seulement pour la sécurité du Mali, mais pour la stabilité de la région.
DW : Une question à présent sur la Minusma. Les relations ne sont pas très bonnes non plus entre Bamako et l'ONU. Quelles seraient les conséquences d'un retrait de la Minusma?
Bakary Sambe : Si on prenait le risque de faire partir ces soldats sans mesures alternatives, c'est-à-dire sans force africaine, qui est en attente depuis très longtemps, sans une disposition de la CEDEAO ou d'autres forces à vouloir prendre la relève, je crois que ce serait une catastrophe sécuritaire pour toute la région. C'est pour cela que c'est un enjeu majeur pour lequel je crois que ça vaudrait des concessions.
DW : Sauf que là aussi, on a l'impression que la junte malienne n'est pas prête à faire de telles concessions. Elle empêche aussi, par exemple, l'accès des experts de l'ONU sur des sites pour des enquêtes concernant des violations de droits de l'homme...
Bakary Sambe : Il est vrai qu'aujourd'hui, on ne devrait pas laisser des massacres être perpétués au cœur d'un pays comme le Mali. Mais je pense que l'urgence aujourd'hui, c'est d'abord de tendre la main aux autorités de la transition, de réaliser les conditions d'un dialogue possible pour maintenir le minimum, c'est-à-dire la présence de la Minusma, l'assistance des pays voisins et après s'occuper des questions de droits de l'homme.
Bien qu'il faille dès à présent mettre en place des mesures d'urgence parce que la situation humanitaire se dégrade de jour en jour dans le centre du Mali et qu'on craint même un débordement aussi dans le Liptako-Gourma, vers le Burkina Faso ou vers le Niger.
DW : Comment faire par ailleurs, pour qu'à l'intérieur du Mali, où on a l'impression que toute voix contestataire et immédiatement étouffée, il y ait une prise de conscience de cette situation?
Bakary Sambe : Oui, mais c'est qu'on est en train de payer tout de même le lourd bilan de l'échec de la communauté internationale dans son intervention au Mali, qui n'a ni gagné la guerre contre le terrorisme ni la paix avec les populations locales.
Donc, la junte a encore du crédit à surfer sur ce mécontentement général, ce qui aussi coïncide sur le continent avec un vent nationaliste protestataire, avec un discours souverainiste où les nouvelles générations africaines ne veulent pas vivre de la même manière les relations qu'on avait avec l'Europe que leurs prédécesseurs.
Mais je crois que la réalité finira par prendre sa revanche.
Maintenant, il est très difficile dans un pays comme cela, avec les intellectuels, les chercheurs qui n'arrivent plus à retrouver leur liberté de ton, de faire l'éveil des consciences. Est-ce qu'on peut aider le Mali malgré lui ? C'est cela la question qui se pose aujourd'hui.
La logique voudrait qu'il y ait un plus fort engagement et non pas un délaissement du Mali, ce pays qui a tant besoin du soutien de ses voisins et de la communauté internationale.
DW : Le 18 août, cela fera deux ans maintenant que les militaires sont au pouvoir. Quel est votre pronostic à court terme?
Bakary Sambe : Je pense que s'il y a une urgence, c'est d'accélérer le processus démocratique. Il faudrait quand même que le régime en place commence à donner des gages, à la communauté internationale, mais d'abord des gages aux Maliens qui rêvaient de liberté, de démocratie. Et ce rêve-là, on ne peut pas l'arracher aux Maliens. Et je crois que, malgré la difficulté de la situation et la difficulté d'une prise de parole publique, aujourd'hui, au niveau des intellectuels et de la société civile, je crois que ce dont rêvent les Maliens, c'est avant tout la liberté, la démocratie, le développement, la paix et la stabilité.
DW : Merci beaucoup.
Bakary Sambe : Merci de votre aimable invitation.
LES LÉGISLATIVES FURENT UNE RUDE BATAILLE
Benno Bokk Yaakar a remporté d’une courte tête la majorité absolue lors des élections du 31 juillet dernier. Ce score serré satisfait toutefois l'ancienne Première ministre, Aminata Touré, tête de liste nationale de la majorité pour ce scrutin - ENTRETIEN
La coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) a obtenu 83 députés grâce à l'alliance avec un député indépendant, loin des 125 sièges remportés en 2017. L'intercoalition de Yewwi Askan Wi (YAW) d’Ousmane Sonko et Wallu Sénégal d’Abdoulaye Wade a elle obtenu 80 sièges. L'ancienne Première ministre et ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal répond aux questions d'Eric Topona.
DW : Aminata Touré bonjour.
Aminata Touré : bonjour
DW : la coalition au pouvoir au Sénégal, Benno Bokk Yakaar (BBY) à laquelle vous appartenez a obtenu la majorité absolue à l'issue des dernières élections législatives. Êtes-vous satisfaite?
Aminata Touré : C'est un point de satisfaction. Nous n'aurons pas de grandes difficultés à faire passer les lois que propose l'exécutif. C'était une rude bataille. Mais, c'est normal, puisque nous avons vécu trois années difficiles. Pas seulement pour le Sénégal, mais aussi sur le plan international: la covid-19 qui a vraiment eu un impact très difficile au niveau des populations. Vous savez, 80% quasiment de notre économie est informelle, faite de petits métiers. Et vous savez, en période de Covid-19, il y a eu la limitation des déplacements. Beaucoup de contraintes. Et ça a eu un impact sur beaucoup de familles. Et ensuite est arrivée la guerre de l'Ukraine qui a entraîné une inflation, une augmentation des prix, très importante. Dans un contexte économique difficile, voilà qu'un gouvernement arrive à avoir une majorité. On ne peut être que satisfait.
DW : Pourtant, lors des élections législatives de 2017, la majorité au pouvoir n'avait que 125 députés sur les 165 que compte l'Assemblée nationale. En 2022, vous en avez eu 82 C'est un net recul non? C'est même une sanction?
Aminata Touré : C'est ce que je viens de vous expliquer. En 2017, vous n'aviez ni Covid-19, ni inflation. Une sanction qui donne une majorité absolue, tout le monde voudrait l'avoir. Demandez aux gouvernements qui n'ont pas de majorité à l'Assemblée nationale. Évidemment, nous allons étudier ces résultats là et voir quel est le message qui est donné. Mais, je pense qu'il ne faut pas cracher dans la soupe.
DW : L'un des points de crispation actuellement au Sénégal, c'est l'éventuelle candidature du président Macky Sall, lors de la présidentielle de 2024. Il n'a encore rien dit, mais que répondez-vous à ceux qui lui prêtent cette intention?
Aminata Touré : Ils lui prêtent peut-être des intentions qu'ils ne connaissent pas. Il faut attendre que le président Macky Sall se prononce. Et je pense qu'il le fera bientôt.
DW : Franchement, pour préserver la paix sociale dans votre pays, le président Macky Sall ne doit-il pas se retirer à l'issue de son second et denrée mandat qui expire en 2024?
Amina Touré: Je pense que ce qu'il faut faire d'abord, c'est qu'il faut travailler au quotidien pour offrir aux Sénégalais justement des conditions de vie dignes et favorables. Je pense que c'est le plus important. On ne peut passer notre temps à faire que de la politique. Je pense qu'il faut d'ailleurs penser dans le cadre de l'Afrique à organiser des élections générales, ou en une journée, on pourra élire tout le monde et on passera le reste des quatre années à venir travailler.
DW : Aminata Touré, merci.
Aminata Touré: Merci.
LA PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE BIENTOT POSSIBLE A L'HOPITAL DALAL JAMM
L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye va réceptionner dans trois mois son unité de Procréation médicalement assistée (PMA). L’annonce a été faite, par son Directeur général, Moussa Sam Daff.
L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye va réceptionner dans trois mois son unité de Procréation médicalement assistée (PMA). L’annonce a été faite, par son Directeur général, Moussa Sam Daff. Le bâtiment devant abriter le service est en cours de finition, a-t-il précisé, au micro d’Iradio : « Il y a des projets qui sont en cours. Vous avez vu le grand bâtiment qui est en cours de finition notamment le bâtiment devant abriter une unité de greffe de moelle de la (PMA). Les équipements ont déjà été acquis. On attend juste la fin des travaux, peut-être d’ici deux ou trois mois, et installer également les équipements pour pouvoir démarrer ces services-là ».
Au lancement des travaux en avril 2021, le chef du service de gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction de l’hôpital, Philippe Moreira, disait qu’il n’existait pas encore au Sénégal un service public consacré à cette spécialité, dernier recours contre l’infertilité. Mais, la technique a été introduite au Sénégal depuis 2007 et a donné des résultats jugés satisfaisants.
OUI A CE CUMUL DE MANDAT...
Le cumul des mandats suscite le débat ces temps-ci suite à l'élection législatives. En effet, certains maires ont gagné leur chaise à l’Assemblée nationale. Pour Serigne Mbacké Ndiaye, ‘’ il y’a un cumul de mandats nécessaires’’ et précise.
Le cumul des mandats suscite le débat ces temps-ci suite à l'élection législatives. En effet, certains maires ont gagné leur chaise à l’Assemblée nationale. Pour Serigne Mbacké Ndiaye, ‘’ il y’a un cumul de mandats nécessaires’’ et précise.
‘’Le débat autour du cumul de mandats est encore lancé, dans le camp de l' opposition surtout qui est ainsi rattrapée par ses promesses électoralistes incohérentes. En effet s’il y a un cumul de mandats nécessaires et souhaite c’est bien celui de Maire et de Député. En effet le Maire n’est pas tenu d’être à son bureau tous les jours de 8h à 18h, d' ailleurs presque aucun Maire ne le fait. Le Député quant à lui à deux sessions ordinaires. Ensuite les questions qui concernent le fonctionnement des mairies sont discutées et réglées à l’Assemblée. Enfin c’est à l’Assemblée que les maires qui sont également députés discutent avec les Ministre, même en off, pour régler les problèmes de leurs communes. Alors sans démagogie aucune, ce cumul est souhaité parce que nécessaire et utile’’ ; lit-on sur sa page facebook.
LES ÉTUDES DE LA PREMIÈRE PHASE DU PROJET DE RESTAURATION DU LITTORAL ACHEVEES
Le ministre de l’Environnent et du Développement durable, Abdou Karim Sall a annoncé, mercredi, l’achèvement des études relatives à la première phase d’un projet de restauration du littoral dakarois allant de Hann à Mbao.
Mbao (Pikine), 17 août (APS) - Le ministre de l’Environnent et du Développement durable, Abdou Karim Sall a annoncé, mercredi, l’achèvement des études relatives à la première phase d’un projet de restauration du littoral dakarois allant de Hann à Mbao.
"Pour ce qui concerne le littoral de Hann à Mbao en passant par Thiaroye sur Mer et Petit Mbao, les études pour la protection des côtes sont presque bouclées. Le lancement de l’appel d’offre du projet de restauration du littoral a été fait, l’entreprise en charge des travaux a déjà fait des propositions qui sont en cours de validation", a-t-il dit.
Abou Karim Sall effectuait en compagnie d’autorités administratives et municipales une visite des sites touchés par l’avancée de la mer, notamment à Mbao, commune dont il est le maire et Bargny dans le département de Rufisque.
Il signale que la solution au phénomène de l’avancée de la mer était de construire des infrastructures qui pourraient protéger les maisons et les plages et aire de sorte que les vagues soient repoussées à 150 mètres des habitations.
Le ministre de l’Environnement a cité l’exemple de Mbao (département de Pikine) où le cimetière a presque été en partie englouti par les eaux en dépit de la construction en 2007 d’un mur afin d’enrayer le phénomène.
"Nous pensons à des solutions plus adaptées à la situation. Avec l’appui financier de l’Union Européenne, nous allons faire le suivi de ce projet pour qu’il soit bouclé d’ici à neuf mois ", a-t-il assuré.
Il a dans la foulée insisté sur le fait que les habitations et les cimetières allaient pouvoir être protégés à la faveur de la mise en œuvre d’un tel projet. Abdou Karim Sall a cité l’exemple d’un projet similaire qui avait permis de récupérer des plages à Saly, une commune du département de Mbour (ouest).
"Avec un autre projet dénommé Waca, nous envisageons de prolonger les travaux jusqu’à Bargny, Sendou et Yène Todd’’, a-t-il fait savoir.
A Mbao, première étape de la visite, la délégation a constaté les dégâts engendrés par l’avancée de la mer. Plusieurs maisons ont été en partie détruites par l’eau. Il en est de même du cimetière de la localité désormais fermé en raison de l’avancée de la mer.
Une situation quasi identique a été constatée par la délégation à Bargny. Sur place le ministre de l’Environnement et du Développement durable a redit l’engagement de l’Etat à se mettre du côté des populations afin de résoudre définitivement le problème de l’avancée de la mer.
QUID DES DETENUS DU PARVILLON SPECIAL DE L'HÔPITAL LE DANTEC
Officiellement, l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a fermé ses portes à compter du lundi 15 août, pour sa reconstruction. Une mesure qui nécessite une réorientation des milliers de malades qui y étaient régulièrement pris en charge. Parmi eux les déten
Officiellement, l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a fermé ses portes à compter du lundi 15 août, pour sa reconstruction. Une mesure qui nécessite une réorientation des milliers de malades qui y étaient régulièrement pris en charge. Parmi eux les détenus du Pavillon spécial. Cette maison d’arrêt et de correction ne sera pas démolie, mais les malades seront orientés vers les services des hôpitaux ciblés.
Construit en 1912 et jugé vétuste, l’hôpital Aristed le Dantec est officiellement fermé depuis ce lundi 15 août 2022, pour une réhabilitation. Et ce mardi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a publié le plan de redéploiement des services et du personnel. Ce afin d’assurer la continuité de soins de l’hôpital. Mais force est de reconnaître que depuis l’annonce de la fermeture de cette structure sanitaire et toute la polémique qui s’en est suivie, le cas du Pavillon spécial, logé à l’intérieur de l’hôpital Dantec, n’a pas été soulevé.
Interpellé sur la question, le Directeur de l’hôpital Aristide Le Dantec a d’emblée tenu à rappeler que « le Pavillon spécial est une prison et il n’est pas concerné par la démolition ni par la délocalisation ». Selon Dr Babacar Thiandoum, la Maison d’arrêt et de correction du Pavillon spécial est sous la tutelle du ministère de la Justice et est gérée par la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap). « Le Pavillon spécial n’est pas un service de l’hôpital Le Dantec, même si les prisonniers utilisent ses services. À chaque fois qu’un prisonnier a besoin de soins, il est orienté vers le service dédié. Et dès lors que les services bougent, le responsable de la Mac a le plan de déploiement. Donc, à chaque fois qu’un détenu aura besoin d’un service, il sera évacué vers le site dédié à sa maladie pour sa prise en charge », a expliqué le directeur de l’Hôpital Dantec.
Pour rappel, le Pavillon spécial a été construit en 1986 et est l’unique établissement pénitentiaire réservé aux détenus malades. D’ailleurs, il a été rénové par le ministre Garde des Sceaux, Malick Sall, en août 2019. La réhabilitation de cet établissement entre dans le cadre de l’amélioration des conditions de détention. Cet établissement pénitentiaire pour malades qui a été remis à neuf, peut désormais accueillir plus de 90 détenus. En effet, au-delà des chambres de détention, les postes de police ainsi que les bureaux administratifs ont tous été réhabilités.
Par Ibrahima SENE
NONDATIONS, QUELLES LEÇONS ?
L’ampleur des inondations a montré les limites techniques et sociales du Plan décennal de lutte contre les inondations. En effet, comme le « Plan Jaxaay » du président Wade et celui décennal 2012/2022 de Macky Sall a montré sa limite
L’ampleur des inondations a montré les limites techniques et sociales du Plan décennal de lutte contre les inondations. En effet, comme le « Plan Jaxaay » du Président Wade pour lutter contre les inondations de 2004 et 2005, le Plan décennal 2012/2022 du Président Macky s’est heurté à la même problématique de l’absence d’une politique appropriée de gestion de la nappe phréatique !
En effet, les pompiers se sont heurtés au même problème que le Président Wade avait voulu éviter avec son « Plan Jaxaay », à savoir, l’impossibilité d’évacuer de façon durable les eaux de surface qui inondent certaines zones de Dakar et sa banlieue, du fait de la remontée constante de la nappe phréatique !
En effet, les cités » Jaxaay » revivent le même syndrome des inondations à chaque grosse pluie, reproduisant le calvaire vécu par les populations dans les zones qu’elles ont dû quitter pour se mettre à sec !
De la même manière, nos pompiers se désolent de « tourner en rond », puisqu’après chaque évacuation des eaux de surface le jour, le lendemain, ils trouvent les mêmes places inondées tout en se plaignant de la remontée de la nappe phréatique !
L’absence d’une politique appropriée de gestion de la nappe phréatique, comme l’avait révélée le PIT /SENEGAL, dans un « Mémorandum sur les inondations » en 2005, est le véritable « talon d’ Achille », qui est commun au « Plan Jaxaay » et au « Plan décennal ».
Ces deux plans se sont focalisés sur les eaux de surfaces pour permettre leur évacuation le plus rapidement possible couplé d’un « déménagement de populations » !
C’est cette approche qui a fit fleurir le « business juteux des motopompes et des tuyaux d’évacuation, sur financement du « Plan ORSEC » !
L’on dirait que ce sont ceux qui s’enrichissent grâce aux financements du « Plan ORSEC », qui sont à l’origine de cette obsession sur la gestion des eaux de surface, en ignorant superbement l’alerte du PIT/SÉNÉGAL donnée depuis 2005 sur la nécessité de prendre en compte la gestion de la nappe phréatique dans la lutte contre les inondations !
Aujourd’hui, à l’heure du bilan du « plan décennal » pour envisager , la suite à donner dans la lutte contre les inondations, il urge de prendre le taureau par deux cornes, à savoir la » gestion simultanée des eaux de surfaces et de la nappe phréatique »,
Au niveau de la SONES, comme au niveau du ministère de l’Hydraulique, il ne manque pas de compétences avérées pour mener à bien cette vision, qui est éminemment politique.
Les inondations à Dakar et banlieue ne sont ni une fatalité, ni une malédiction !
BOULAYE DIA EN ITALIE
Annoncé à Nice, en France, Boulaye Dia file en Italie plus précisément à Salernitana pour un prêt d’un an, avec une option d’achat de 12 millions d’euros, soit 7,8 milliards F CFA
Annoncé à Nice, en France, Boulaye Dia file en Italie plus précisément à Salernitana pour un prêt d’un an, avec une option d’achat de 12 millions d’euros, soit 7,8 milliards F CFA, a appris Emedia.
Le club de Série A versera une indemnité d’un million d’euro au club espagnol, Villarreal, où évoluait le champion d’Afrique. D’ailleurs, il ne reste que quelques détails à régler sur des clauses pour qu’il puisse voyager et signer son contrat.
Poussé vers la sortie, l’attaquant sénégalais sous contrat jusqu’en juin 2026 trouve un point de chute à trois mois de la Coupe du monde Qatar 2022.