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13 août 2025
UNE NUIT DE REAPPROPRIATION DU MODELE ET DU MESSAGE PROPHETIQUE
La communauté musulmane célèbre dans la nuit de ce samedi 8 au dimanche 9 octobre, le Mawlid al nabi ou l’anniversaire de la venue au monde du Prophète Mohamed (PSL), l’Elu, le Sauveur et Porteur d’un message universel.
La communauté musulmane célèbre dans la nuit de ce samedi 8 au dimanche 9 octobre, le Mawlid al nabi ou l’anniversaire de la venue au monde du Prophète Mohamed (PSL), l’Elu, le Sauveur et Porteur d’un message universel. Communément appelé Gamou, le « Mawlid al Nabi » aura un écho particulier dans la cité religieuse de Tivaouane. Haut lieu de spiritualité, la cité bénie s’est parée de ses plus beaux atours pour perpétuer cet événement que El Hadji Maodo Malick Sy, un des plus grands propagateurs de l’Islam et de la Tarikha Tidiane, avait institué au début du siècle dernier (1902) pour en faire un moment intense de dévotion, de réappropriation du message prophétique et des enseignements de l’Islam. Ce, à travers ce célèbre appel où il a convié son peuple et ses coreligionnaires à croire en l’Islam, à faire vivre cette nuit : «Célébrons la nuit de la naissance du Prophète (Psl). Mais à condition que cela ne conduise par vers des actes blâmables et contraires aux prescriptions de l’Islam». Le Gamou 2022 qui coïncide avec le centenaire du rappel à Dieu de Seydi El Hadji Malick Sy en 1922 est recentré cette année autour du thème «Ne dites aux gens que du bien ». Avec l’impératif besoin de repenser et de s’approprier des vertus fondamentales qui permettent de maintenir l’équilibre dans la société.
Tivaouane, la religieuse sera en ce douzième mois du mois lunaire « Rabi al Awal », le point de convergence des musulmans pour célébrer le « Mawlid al Nabi » ou Gamou qui commémore l’anniversaire de la venue au monde du Prophète, Mouhamad. Après 10 jours de récitations du Bourd (panégyrique sur le Prophète de l’Egyptien Boussayri) entamé depuis dix jours, la cité religieuse s’est encore parée de ses plus beaux atours pour accueillir cet évènement célébrée dans l’islam sunnite depuis au moins huit siècles.
Bien que cette pratique soit considérée par une bonne frange de croyants comme une innovation religieuse et même innovation blâmable (bid‘a sayyi’a), le Mawloud s’est imposé au final comme une innovation louable (bid‘a hasana) qui a, selon les grands savants ou Oulémah musulman ayant vécu dans des époques différentes, de réels fondements dans le Coran et la Sunna.
Au Sénégal, El Hadji Malick Sy, un des grands propagateurs de l’Islam et de la voie Tijania au Sénégal, avait très tôt ouvert la voie en donnant un souffle nouveau au Mawlid. Une nuit unique qui changea la face du monde et qui accueillit l’Elu de Dieu. A travers sa connaissance encyclopédique, le guide religieux invita en 1902 ses co-religionnaires, à s’approprier cette lumière prophétique. «Il n’y a aucune utilité à clamer son amour au Prophète Mouhamed si cet amour n’est pas matérialisé en action ou une suivie à sa sunna ou tradition» s’était-il convaincu.
L’homme au parasol institue cette célébration en proclamant que dans cette commémoration se trouvent bénédiction et résolution des difficultés inhérentes à la vie en société. «Célébrons la nuit de la naissance du Prophète (Psl). Mais à condition que cela ne conduise par vers des actes blâmables et contraires aux prescriptions de l’Islam», lançat-il.
Le guide et fondateur du foyer de Tivaouane avait toutefois alerté en édictant d’accomplir le Mawlid « Dans la stricte observance des principes de l’Islam et hors de tout acte qui proscrit par la Charia ou la Sunna ». Ce fut d’abord à Ngambou Thilé, à Saint-Louis, à Ndiarndé et plus tard en 1902. Seydi Ell Hadji Malick créa le grand rassemblement à Tivaouane et offre l’occasion à ses Mouhadams ( dignitaires), qu’il a envoyés dans les quatre coins du pays et même dans la sous-région, de revisiter le temps d’une nuit la quintessence du message de l’Envoyé de Dieu, de s’inspirer de son modèle. Mais surtout de l’adapter dans le quotidien de tous les jours pour s’abreuver des bienfaits.
Outre la récitation du Saint Coran, prières sur la Meilleure des Créatures (PSL) (Salatou ala Naby), les Ziars (visites pieuses), le pèlerin est appelé à s’imprégner du modèle prophétique à travers les exégèses du «Sira» (Biographie) du Prophète. A cet titre, l’inimitable ouvrage «Khilâssou Zahab fî Sîrati Khayril Arab» ou « Mimiyya », d’El Hadji Malick Sy reste la référence. Comme il est de tradition, les fidèles ont anticipé le Gamou par la lecture des 10 chapitres du «Bourd», panégyrique que le Savant égyptien Muhammad al-Boussayri avait dédié au Prophète Mouhamed (Psl). Cette lecture instituée par El Hadji Malick Sy est perpétuée depuis plus d’un siècle. Au point qu’elle est aujourd’hui indissociable avec le Mawlidou Nabi ou Gamou. C’est tout le sens qu’il donne à cette rencontre religieuse qui, selon lui, permet surtout de s’approprier du modèle prophétique.
« NE DITES AUX GENS QUE DU BIEN », UN THEME ET VIATIQUE
Pour le retour du Gamou, coïncidant avec le centenaire de la disparition de Seydi El hadji Malick Sy, le thème retenu a été centré autour d’une recommandation laconique extraite du Coran : Ne dites aux gens que du bien ». Une occasion pour le Khalife général des Tidianes d’inviter les fidèles à mieux pratiquer cette injonction divine. Mais aussi d’instaurer des rapports plus civilisés et plus équilibrés aussi bien dans les rapports humains que dans la vie en société. Ce, au vue de la dépravation des mœurs et des dérives qui trouvent leur caisse de résonances dans les réseaux sociaux et les supports médiatiques.
LE SENEGAL QUALIFIÉ POUR LA CAN U17
Après la qualification des U20, l’équipe du Sénégal des moins de 17 ans a arraché hier, vendredi 7 octobre sa qualification pour la Coupe du d’Afrique des nations qui aura lieu en Algérie en 2023
Après son homologué U20, l’équipe nationale du Sénégal des moins de 17 ans a décroché hier, vendredi 7 octobre, sur la pelouse de Cheikh Boiya en Mauritanie sa qualification pour la phase finale de Can 2023. En demi-finale de la Coupe UFOA/A., les Lionceaux se sont imposé au bout terme de la séance de tirs au but (0-0; 6-5 t.a.b).
Après la qualification des U20, l’équipe du Sénégal des moins de 17 ans a arraché hier, vendredi 7 octobre sa qualification pour la Coupe du d’Afrique des nations qui aura lieu en Algérie en 2023. Les Lionceaux ont validé leur billet en se hissant, au stade Boiya de Mauritanie, à la finale du tournoi de l’Union des Fédérations Ouest Africaines de football.
En demi-finale, les protégés du duo Serigne Saliou Dia et Souleymane Diallo ont pris le meilleur sur l’équipe de Sierra Leone. Après le temps réglementaire soldé sur un score nul et vierge, il a fallu recourir la séance des tirs au but pour voir le Sénégal s’imposer à l’issue de la séance de tirs au but (0-0; 6 TAB 5).
Après avoir terminé deuxième en phase de poules, suite à une large victoire face au Cap-Vert (6-0) et une défaite (2-1) contre les Maliens, les Lionceaux disputeront la finale du tournoi et affrontera le vainqueur du match qui mettra aux prises le Mali et la Mauritanie.
UN PROCES POUR L’HISTOIRE
En Guinée, l’interminable attente du procès des responsables présumés du massacre du 28 septembre 2009, si souvent annoncé puis reporté, a pris fin le 28 septembre 2022.
En Guinée, l’interminable attente du procès des responsables présumés du massacre du 28 septembre 2009, si souvent annoncé puis reporté, a pris fin le 28 septembre 2022. Précisément 13 années après les faits a commencé à Conakry le jugement d’anciens responsables militaires et gouvernementaux de la junte alors en place, le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Au total, 13 personnes ont été mises en examen et renvoyées devant la justice pénale guinéenne pour y être jugées. Seules 12 comparaissent actuellement, le général Mamadouba Toto Camara, numéro 2 du CNDD, étant décédé en 2021. Parmi elles, figurent notamment le capitaine Moussa Dadis Camara, chef du CNDD, ainsi que son aide de camp et chef de la garde présidentielle, le lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité (dit Toumba)
TREIZE ANNEES D’ATTENTE
Rappelons que le 28 septembre 2009, un meeting de l’opposition avait tourné au drame dans la capitale guinéenne. Alors qu’une foule d’opposants s’était réunie dans le stade de Conakry pour manifester contre la candidature à l’élection présidentielle du capitaine Moussa Dadis Camara, les forces de sécurité avaient réprimé brutalement le rassemblement. Signe de la portée du procès, son ouverture s’est déroulée en présence du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, lequel a insisté sur l’importance de la crédibilité d’une procédure équitable qui soit à la hauteur de l’attente des victimes et ne se résume pas à un effet d’annonce. La Guinée, qui a ratifié le Statut de Rome en 2003, fait depuis octobre 2009 l’objet d’un examen préliminaire de la CPI sur les crimes commis le 28 septembre 2009, mais aussi sur l’existence et l’authenticité de procédures nationales relatives à ces crimes.
Au cours des 13 dernières années, le Bureau du Procureur de la CPI s’est efforcé de dialoguer avec les autorités guinéennes pour qu’elles honorent leur promesse de rendre justice dans cette affaire dans le cadre d’une « complémentarité positive » avec la CPI, cette dernière n’ayant vocation à agir que si les tribunaux nationaux n’ont pas la capacité ou la volonté de juger. Autrement dit, même lorsqu’il y a capacité, encore faut-il que la volonté soit réelle. À cet égard, Karim Khan a annoncé que l’ouverture du procès, sous réserve qu’il aboutisse, marquerait la fin de l’examen préliminaire engagé.
UNE AVANCEE ET UNE SURPRISE
Le début du procès du massacre du 28 septembre 2009 constitue à la fois une avancée majeure et une surprise. Il s’agit d’une avancée majeure, parce que c’est la première fois en Guinée, depuis l’indépendance en 1958, que de hauts responsables politiques et militaires sont jugés par un tribunal pour des faits qualifiés d’assassinats, meurtres, viols et violences sexuelles, actes de torture et violences, séquestration et pillage commis sur la population civile.
La qualification de crime contre l’humanité n’a pas été retenue. Cependant, les infractions de droit commun figurant dans l’ordonnance de renvoi des juges d’instruction couvrent bien les événements survenus au stade de Conakry, au cours desquels au moins 156 personnes ont été tuées, 109 femmes ont été victimes de viols et d’autres violences sexuelles, y compris de mutilations sexuelles, tandis que des centaines de personnes ont subi des actes de torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants.
L’avancée est incontestable, compte tenu de l’impunité dont ont toujours bénéficié dans ce pays les auteurs de violations des droits humains. Le dossier de la procédure a été transmis par la Cour suprême à un tribunal criminel constitué pour l’occasion ; des magistrats disponibles ont été désignés ; des avocats sont présents pour assister les victimes et défendre les prévenus ; les 12 prévenus comparaissent en personne ; une salle neuve et spacieuse a été spécialement dédiée à la tenue du procès ; le jugement est public et la presse y assiste. Les conditions semblent donc réunies, du moins en apparence, pour la tenue d’un véritable procès « historique ».
Le début du procès constitue également une surprise. Depuis 2017, date de la fin de l’information judiciaire sur le massacre, il se dégageait l’impression qu’aucun gouvernement en Guinée ne souhaitait réellement la tenue d’un tel procès, aux possibles répercussions politiques. Les proches du président Alpha Condé (en poste de 2010 jusqu’au coup d’État qui a provoqué sa chute en 2021) justifiaient souvent la non-organisation du procès par le fait qu’il risquerait de déstabiliser l’institution militaire (dont sont issus tous les accusés) et provoquer une crise dans la région de la Guinée forestière dont est originaire le capitaine Moussa Dadis Camara (et où il conserve influence et réseaux). En outre, certains des accusés (les colonels Claude Pivi et Moussa Tiégboro Camara) avaient conservé leur poste dans l’appareil d’État guinéen, que ce soit au sein de l’équipe de la garde présidentielle ou dans celle en charge de la lutte contre le grand banditisme. Le calendrier de l’organisation du procès s’est cependant subitement accéléré en juillet 2022, après le feu vert donné par le colonel Mamady Doumbouya, à la tête du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) depuis le coup d’État qui l’a porté au pouvoir en septembre 2021.
LA JUSTICE GUINEENNE AU REVELATEUR
Quant au procès lui-même, il constitue un défi à relever pour la justice guinéenne, moins connue pour ses forces que pour ses faiblesses : désorganisation, corruption, lenteur, faible niveau de formation des magistrats, manque de moyens, interférences politiques. À cet égard, la décision d’emprisonnement des cinq accusés encore libres – dont le capitaine Moussa Dadis Camara, les colonels Claude Pivi et Moussa Tiégboro Camara et l’ex-ministre de la Santé Abdoulaye Cherif Diaby – semble démontrer que le tribunal entend ne pas se laisser impressionner.
Toutefois, la conduite d’un tel procès inédit en Guinée – et guère préparé au vu de l’accélération subite du calendrier depuis juillet 2022 – risque d’être difficile à mener à bien tant au regard de la personnalité des accusés que du nombre de victimes (plus de 500), de la gravité des faits examinés et du manque d’expérience de la justice guinéenne en la matière. Comment les témoins et les victimes seront-ils protégés par les autorités nationales durant et après le procès ? Comment les victimes seront-elles indemnisées ? Le procès ne va-t-il pas s’étirer en longueur, à la faveur des multiples renvois et compléments d’information qui seront immanquablement sollicités ? Comment les magistrats, peu formés, pourrontils prendre la mesure de ces faits et rédiger une décision qui réponde aux standards internationaux ? Vont-ils réunir à incarner ce tribunal indépendant, impartial et compétent qui est requis pour ce type d’affaires ? Le colonel Mamady Doumbouya, déjà critiqué pour l’emprisonnement de membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un mouvement issu de la société civile réclamant le respect des règles démocratiques, ainsi que pour la répression des manifestations de ses partisans à Conakry, va-t-il maintenir dans le temps son engagement en faveur de la tenue du procès ? Autant de questions qui inquiètent la communauté internationale et les ONG qui soutiennent la tenue de ce procès.
UN PROCES INCOMPLET?
Un dernier point, et non des moindres, suscite des inquiétudes. L’information judiciaire n’a pas permis la constitution d’un dossier complet et détaillé sur les faits qui ont eu lieu au stade de Conakry le 28 septembre 2009 et dans les jours qui ont suivi. Les trois juges d’instruction guinéens – qui ont enquêté entre 2012 et 2017 – ont collecté des auditions de victimes, de témoins et des accusés, mais aucune preuve scientifique ou matérielle de l’implication des accusés dans les faits du massacre du stade. Ils n’ont pas dressé non plus une chronologie précise des faits, ni établi la chaîne de commandement alors en place – ce qui a d’ailleurs, et de manière inexpliquée, abouti à ce que nombre des acteurs du massacre ne soient jamais inquiétés et renvoyés devant le tribunal. Une telle situation trouve son origine dans la carence des moyens des juges d’instruction et de la police judiciaire qui les a assistés, mais aussi dans le défaut de professionnalisme des juges d’instruction, qui n’ont pas exploité les informations dont ils disposaient, notamment à la suite des rapports de la Commission d’enquête des Nations unies et des rapports des ONG Human Rights Watch et Fédération internationale des droits de l’homme. La tenue de l’actuel procès permettrat-elle d’y voir plus clair et d’établir les responsabilités des uns et des autres ? Si nul ne le sait aujourd’hui, la tâche s’annonce indubitablement ardue.
L’INFLATION MESUREE A 7,5% EN FIN 2022
Le Sénégal doit progressivement aller à la suppression des subventions à l’énergie pour plus d’efficience de ses efforts d’assainissement jusqu’ici insuffisants, compte tenu des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité de la dette publiqu
Le Sénégal doit progressivement aller à la suppression des subventions à l’énergie pour plus d’efficience de ses efforts d’assainissement jusqu’ici insuffisants, compte tenu des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante de la dette publique. C’est ce qui ressort de la mission du Fonds monétaire international (Fmi) qui a séjourné à Dakar du 29 au 6 octobre courant
L ’équipe du Fonds monétaire international (Fmi) a fait le point de sa mission effectuée à Dakar du 29 septembre au 6 octobre sur l'évolution récente de l'économie et les progrès dans les réformes soutenues par l'Instrument de coordination des politiques économiques, l'Accord de confirmation et la Facilité de crédit de confirmation. Il en ressort de cette prescription que l’inflation moyenne en 2022 devrait maintenant atteindre « 7,5 % », lit-on dans le communiqué sanctionnant ces travaux.
Le document précise que les recettes budgétaires recouvrées en fin septembre ont été « plus importantes que prévu », mais la forte hausse des « subventions à l'énergie » a conduit le gouvernement à décaler certains projets pour contenir le déficit budgétaire au niveau visé de 6,2 % du Produit intérieur brut (Pib). M. Gemayel, chef de mission a laissé entendre en outre : « Les effets de la guerre en Ukraine et de la flambée des prix des matières premières pèsent sur l'économie sénégalaise. L'activité dans les secteurs secondaire et des services a ralenti au cours du premier semestre de cette année, ce qui a conduit à une légère révision à la baisse de la projection de croissance à 4,7 % ».
Cependant, poursuit-il : « l'inflation a atteint un niveau record sur plusieurs décennies de 11,2 % en août, sous l'effet de la hausse des prix des denrées alimentaires (17,3 %), ce qui a un impact négatif sur le niveau de vie des ménages ». A moyen terme, croit savoir le Fmi ; les perspectives de croissance semblent être « plus favorables et se situent autour de 10 % en moyenne sur la période 2023-2024, grâce aux activités de production de pétrole et de gaz, et l'inflation devrait progressivement retomber à 2 % », soutiennent les économistes.
Toutefois, détaille le document : « Bien que le projet de budget pour 2023 prévoie une réduction du déficit budgétaire, les efforts d'assainissement sont insuffisants compte tenu des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante de la dette publique ». Des objectifs plus élevés en matière de mobilisation des recettes et des engagements forts pour supprimer progressivement les subventions à l’énergie sont « nécessaires », préconisent les spécialistes de la croissance.
À cette fin, les autorités sont encouragées « à renforcer le recouvrement des recettes, à éliminer les exonérations fiscales onéreuses, à rationaliser les dépenses non prioritaires et à prendre les mesures nécessaires pour réduire les subventions à l’énergie tout en protégeant les plus vulnérables par des mesures ciblées », orientent les experts du Fmi.
Pour ce faire, l’institution de Bretton woods fait savoir que le renforcement de la résilience de l'économie sénégalaise face aux multiples chocs et la constitution de marges de manœuvre pour faire face aux chocs futurs dépendent de l'avancement des réformes structurelles clés, à savoir : rationaliser les dérogations au code des marchés publics pour le secteur de l'énergie et finaliser la révision de son cadre juridique pour limiter strictement les dérogations aux appels d'offres ouverts et concurrentiels, accélérer la mise en œuvre de la stratégie de recettes à moyen terme (SRMT), et préparer et exécuter la feuille de route pour la maîtrise et le meilleur ciblage des subventions à l’énergie. La source indique que les discussions en vue de la revue finale du programme soutenu par l'Instrument de coordination des politiques économiques, l'Accord de confirmation et la Facilité de crédit de confirmation sont prévues pour début novembre 2022.