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14 août 2025
SERIGNE MOUSTAPHA SY DÉFRICHE SON CHAMP POLITIQUE
Comme à l’accoutumée, Serigne Moustapha Sy a placé, dimanche au lendemain du gamou, l’actualité politique au cœur de son discours lors de la célébration du Maouloud.
Comme à l’accoutumée, Serigne Moustapha Sy a placé, dimanche au lendemain du gamou, l’actualité politique au cœur de son discours lors de la célébration du Maouloud. Au champs des courses, devant ses milliers de disciples, le guide moral des Moustarchidines n’y est pas allé par quatre chemins pour lever un coin du voile sur ses relations heurtées avec le Président Macky Sall, ses attentes en perspectives de la Présidentielle de 2024 ainsi que son ancrage dans la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi.
Au micro sur son trône de fauteuil, lunettes claires vissées dans le capuchon de sa tunique, c’est un Moustapha Sy sans détours, aux allures d’un mufti, qui s’est livré hier, en marge de la célébration du gamou. Dans l’impressionnante foule massée devant lui, figurait, à son traditionnel rendez-vous annuel, une délégation de Yewwi askan wi, coalition de l’opposition avec laquelle chemine son parti, le Pur. Instant saisi par le guide des Moustarchidines pour glisser naturellement sur le terrain politique. « J’avais demandé qu’ils soient installés ici à mes côtés parce que nous partageons la même coalition et cela est irrévocable, jusqu’à ce que nous arrivions à nos fins. Mais puisque l’espace est limité, Serigne les a installés en bas pour éviter d’installer les uns en haut et les autres en bas. Je m’engage à vous accompagner jusqu’à ce que Dieu fasse que nous décrochions ce que nous devons décrocher s’il plaît au Bon Dieu », a t- il prié face à Sonko, Khalifa Sall, Aïda Mbodj et Cheikh Tidiane Youm, les exhortant à resserrer les rangs en perspective de la prochaine échéance présidentielle. Dans leur croisade politique contre le régime en place, Serigne Moustapha Sy minimise la force adverse : « Je ne sais pas qui va nous jouer un sale tour, mais je suis sûr que ça ne sera pas Macky Sall. D’ailleurs, avant-hier, quand il est venu rendre visite au khalife (général des tidianes), il n’a pas osé passer devant chez moi, pensant que les gens ici vont le huer. Je ne suis pas indiscipliné », a relaté le guide spirituel des Moustarchidines.
« Le complot de l’Etat contre ma personne »
Sans ambages, il revient sur ses déboires vécus loin des indiscrétions médiatiques. « Tout ce que vous ne pouvez pas jamais imaginer, ils me l’ont fait. Une fois, j’ai quitté ici pour aller au Maroc. Le ministre de l’inférieur pour ne pas dire le ministre de l’Intérieur, parce qu’il n’y a que trois dans ce pays, Magouille Sall, ministre de l’inférieur et le conseil de la démagogie…, ils ont téléphoné au ministre marocain de l’Intérieur pour lui demander d’ordonner mon arrestation dès mon arrivée à l’aéroport. Lorsque je suis arrivé, ils ont confisqué mon passeport pour dire qu’il n’est pas valide. Alors que dans le passeport, il y avait le cachet de Paris. Ils m’ont retardé à l’aéroport toute la journée. C’était une comédie inexplicable. Finalement, ils m’ont dit : Puisque ton passeport n’est pas valide nous allons te rapatrier dans ton pays. Plus tard, un des policiers me fait signe et dit : ça vient de chez vous. Ce qui s’est passé provient de chez vous. Mais quelques-uns des policiers ne sont pas d’accord de ce qu’ils veulent faire. Parce qu’ils ne doivent pas avoir des problèmes dans leur pays et vouloir venir le régler ici », a confié Serigne Moustapha Sy.
GRAND RETOUR DE SOKHNA NDATTE CISSE
La championne du monde de récitation du Saint-Coran, Sokhna Ndatté Cissé arrive, à Dakar ce mardi, où un accueil lui sera réservé à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, a-t-on appris de l’Inspection des Daaras...
La championne du monde de récitation du Saint-Coran, Sokhna Ndatté Cissé arrive, à Dakar ce mardi, où un accueil lui sera réservé à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, a-t-on appris de l’Inspection des Daaras et de la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal.
’’Après son sacre mondial, Sokhna Ndatté Cissé rentre au Sénégal, ce mardi 11 octobre à 16h 30 à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass où le peuple sénégalais va l’accueillir avant de la conduire pour l’honorer à la Maison du Saint-Coran située à côté du Fort-B, aux Hann Maristes, à Dakar’’, indique-t-elle dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance.
La jeune fille âgée de 13 ans a remporté, jeudi, le Concours international de récitation du Saint-Coran qui s’est tenu à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, devenant ainsi la première femme sénégalaise à gagner ce prestigieux et sélectif concours.
Cette compétition a réuni des participants venus de 52 pays de la Oumma islamique, selon l’Inspection des Daaras et de la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal.
Sokhna Ndatté Cissé, née à Touba, étudie depuis 2015 au Daara Mahdoul Maharif Al Islamiya dirigé par Serigne Cheikhouna Mbacké.
Elle a mémorisé le Saint-Coran dans cet établissement en 2018 et y poursuit des études en Sciences religieuses.
Le communiqué rappelle que la nouvelle championne du monde a eu à participer auparavant à des compétitions nationales et internationales.
En 2020, elle a remporté la finale régionale de Diourbel du Grand Prix SENICO de récitation du Saint-Coran avec 99 points sur 100 points, ’’la meilleure performance nationale’’, ajoute la source.
Sokhna Ndatté Cissé s’est finalement classée troisième, avec 98,16 points, lors de la phase nationale dudit concours organisé chaque année par l’entreprise évoluant dans le domaine de l’agro-alimentaire.
Avant de participer au concours international de récitation du Coran, tenu à Dubaï, la jeune fille avait pris part, au mois d’août dernier au Grand Prix Cheikh Ahmadou Bamba où elle est arrivée deuxième.
ABDOUL MBAYE TANCE ISMAILA MADIOR FALL
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux a été interrogé sur le comportement de Mimi Touré qui a soutenu qu’elle va voter contre un éventuel projet d’amnistie pour Karim Wade.
Le ministre de la Justice, Garde des sceaux a été interrogé sur le comportement de Mimi Touré qui a soutenu qu’elle va voter contre un éventuel projet d’amnistie pour Karim Wade. Lors de l’émission Jury du Dimanche, Ismaïla Madior Fall, a déclaré : « Si Mme Aminata Touré se considère comme non-inscrite et qu’elle décide par son comportement, par son attitude, par son discours et par son vote de se dresser contre la majorité, elle ne fait plus partie de la majorité. Autrement dit, si elle cumule un comportement par le discours, par l’attitude, par le positionnement, par le vote comme quelqu’un qui ne fait pas partie de la majorité, elle sera démise de son mandat de député ».
Parce que, explique le ministre de la Justice, la Constitution est claire. « Tout député qui démissionne de son parti sera automatiquement déchu de son mandat. Maintenant, ce n’est pas seulement l’acte formel de démissionner mais on peut, à partir de son comportement, de son attitude, de son discours, montrer qu’on a démissionné. Moi, je considère qu’elle est de bonne foi et qu’elle est toujours de la majorité même si elle est non-inscrite », a-t-il répond. Cette sortie du Garde des sceaux a fait réagir la classe politique, notamment l’ancien Premier ministre et non moins Président de l’Alliance pour la citoyenneté et le Travail (ACT), Abdoul Mbaye. Sur sa page Twitter, il a écrit : « une large publicité doit être faite à l’international sur cette position imbécile exprimée qui consisterait à démettre de son mandat un député votant contre les consignes de son parti. Notre Sénégal définitivement une république bananière avec de tels individus à sa tête ! »
POURQUOI AIR SÉNÉGAL SUSPEND SES VOLS À DESTINATION DE L’AFRIQUE CENTRALE
La compagnie Air Sénégal annonce la suspension de ses vols entre Dakar et Cotonou-Douala-Libreville à compter du 30 octobre 2022. Dans un communiqué de presse, la compagnie sénégalaise explique que cette décision
La compagnie Air Sénégal annonce la suspension de ses vols entre Dakar et Cotonou-Douala-Libreville à compter du 30 octobre 2022. Dans un communiqué de presse, la compagnie sénégalaise explique que cette décision est intervenue suite aux « faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis le lancement en mars 2021 ». Toutefois, la compagnie présente ses excuses aux passagers pour la perturbation occasionnée par cette décision et prévoit de leur ouvrir une alternative pour les voyageurs ayant déjà acheté leurs billets et les invite à contacter leur agence la plus proche ou le service client.
ALY NGOUILLE AU CHEVET DES COTONCULTEURS DU SUD-EST DU SÉNÉGAL
Pour sa première sortie sur le terrain, le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire (MAERSA), a choisi de descendre dans la zone cotonnière du Sénégal. Aly Ngouille Ndiaye est arrivé à Tambacounda, dimanche
Pour sa première sortie sur le terrain, le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire (MAERSA), a choisi de descendre dans la zone cotonnière du Sénégal. Aly Ngouille Ndiaye est arrivé à Tambacounda, dimanche en début d’après-midi. Accueilli à sa descente d’avion par l’adjointe au Gouverneur, chargée des affaires administratives de Tambacounda, le ministre a fait cap sur le site de Wadjatoulaye, dans le Linkering.
À en croire un communiqué de son service com, le choix de la zone cotonnière pour sa première sortie est loin d’être gratuit. Pour cause, le coton cultivé dans les régions de Kolda, Tamba, Kaffrine, et Kédougou, connaît actuellement une attaque, ce qui crée une situation très préoccupante. Ainsi, le ministre descend sur le terrain pour répondre à la détresse des cotonculteurs ( environ 25 000 familles). Résultat des courses, souligne notre source, « des mesures sont déjà prises et d’autres sont à diligenter pour minimiser les pertes de production en rapport avec les autorités, les cotonculteurs et les services de l’État.
Ce lundi, Aly Ngouille et son équipe sont à Kondokho dans le département de Saraya.
L'ÉCONOMIE FRANÇAISE EN DÉCLIN SUR LE CONTINENT AFRICAIN
Après le Mali, c'est maintenant au Burkina Faso que « la mainmise de la France » est dénoncée dans la rue ou par des leaders d’opinion. L’ancienne puissance coloniale est régulièrement accusée de piller l’Afrique au moment où sa présence économique recule
Presque un pays africain sur trois a été, à un moment de son histoire, sous le joug de la France. Cela laisse des traces en termes culturel, militaire, et bien sûr économique. Mais sur ce plan, soixante ans après les indépendances, la France n’est plus du tout la puissance dominante. Son déclin est significatif depuis le début des années 2000. En 20 ans, elle a été déchue de son titre de premier fournisseur, puis de premier investisseur du continent. En valeur, les exportations françaises vers l'Afrique ont fortement augmenté. Mais leur poids relatif a été divisé par deux, passant de 12% à 5% entre 2000 et 2021. Cette dilution est due à l'explosion de la demande des Africains, elle a été multipliée par quatre ; et à l'émergence de nouveaux concurrents. Depuis le début des années 2000, la Chine grignote de nouvelles parts de marché, elle détrône la France en 2007. La Chine s'arroge aujourd'hui 17% du marché continental, trois fois plus que la France.
La France n'est même plus le premier fournisseur européen du continent africain
C'est désormais l'Allemagne qui occupe la première place depuis cinq ans. Pour les investissements, ce sont les Pays-Bas. Beaucoup de multinationales étrangères ont un siège néerlandais pour alléger leurs impôts, cela explique en partie le bon classement de ce pays. En examinant de plus près les chiffres du commerce extérieur de la France, on découvre que ses principaux partenaires africains ne sont plus issus de ce qu'on avait coutume d'appeler le pré carré de l'Afrique francophone de l'Ouest. Sur les 5% de parts de marché françaises, ces pays pèsent moins de 1%. Aucun d'entre eux ne figurent parmi les premiers partenaires commerciaux africains de la France. Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie sont dans le trio de tête, suivis de deux pays anglophones, le Nigeria et l'Afrique du Sud.
Diggante Farãs ak Mali ma ngay wéy di ñagas. Loolu nag tàmbaliwul tey rekk. Ndax, ginnaaw bi ñu daaneelee kii di Ibraahiima Buubakar Keyta la ànd bi tàmbali woon a taq suuf. Li ko waral mooy ndogal yu am solo yu Nguurug Mali gi jot a jёl ngir dakkal yenn lёkkaloom ak ñii di waa Farãs. Loolu nag, mooy dagg xoli Farãse yi fim ne nii. Ndeke, amatuñ fa Mali lenn lu ñuy dogalati, walla di ci àddu. Rax-ci-dolli, fan yii nu génn, Asimi Goytaa, Njiitul Mali, dafa jёl ay ndogal yu am solo, daldi far yenn ciy déggoo yu ñu xaatimoon diggante ñaari réew yi laata ñuy moom seen bopp. Dafa mel ni Afrig dafa nekk di yeewu nag.
Talaata 18 ut 2020 lañu daaneel Nguurug Ibraahiima Buubakar Keyta. Ca la kurél gii di Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) jёle woon réew ma ba tey. Mu mel ni nag, boobaak tey, ñu bari njortoon nañu Farãs a defaatoon mёniinam. Nde, tubaab yi, teg loxo réewi Afrig jaral na leen lu ne, ba ci nasaxal seen i koom, daaneel ay nguur ngir teg fa seen i ndaw, maanaam ay tubaab yu ñuul. Moo tax, bi coow li jibee, xel yépp ne yar ci nootkat yu bon yooyu. Dafa di, Farãs sax moo njёkkoon a génn di ñaawlu jёf ji. Waaye, naaféq bees ko xame moo taxoon gёmeesu ko woon. Ndekete yoo, du ci lenn.
Bah Ndaw mi nekkoon jёwriñu kaaaraange lees dénkoon Njiiteefu négandiku gi. Booba, Asimi Goytaa moo doon tof-njiit la, Moktaar Wan di woon jёwriñ ju njёkkoon ja. Waaye, dañu dem ba ci biir, xel tàmbalee ñaaw ci Bah Ndaw. Soldaar yi, ci kilifteefu Asimi Goytaa, njort ne Bah Ndaw mii kat, ku dem Farãs ёlbati na xel mi ba féetewoo ko. Ci lañu jёlee seen i matuwaay, déjjati ko ci njiiteef gi. Lu ko moy, doon na leen yàqal li ñu jotoon a liggéey yépp ak li ñu nasoon ngir péexug Mali ak naataangeem. Ñoo ngi fàttaliku, keroog 24 me 2021, ba Moktaar Wan di tёral Nguuram. Ca bés ba lañu leen jàpp, wàcce leen. Ñaari fan lees ci teg, 26 me, ñu tekkilu leen seen i ndomboy-tànk, ñu daldi bàyyi. Fullaay jaay daqaar, am déet ? Goytaa daldi dёggal boppam, jёl mbir yi, jiiteel ko boppam. Boobu nag la jafe-jafey Farãs yi ca Mali tàmbali. Dogal ya ñu fa amoon yépp ak i ngёneel, Asimi Goytaa ak i ñoñam di leen dindi ndànk ndànk. Makorõ di gёn a bokk golo gi, njiiti Farãs yiy jёfuur. Waaye, ñoo yey kat. Ku tàmm loo wax rekk ñu tegal la ci “waaw”, loo yóotu jot, boo ko amatul sa xol du neex. Dafa di, Farãs ak i njiitam, ay jaam lañ nu mёs a jàppe. Seen juróom-ñaari xel mёsta xalaat kenn ci njiiti jaam yu tekkiwul dara yooyu di leen diir mbagg, ba di leen dàq seenum réew. Waaye, loo gis, dafay jeex.
Mali dafa doon ŋàññi doxalinu Farãs ñeel xeexug terorist yi. Noonu, Farãs xéy bés rekk, ci ndogalu Makorõ, weeru suwe 2021, dakkal liggéeyu Barkhan. Ci la xamle ne soldaar yi dinañu wéer ngànnaay yi ci atum 2022, dellu ci seen i réew. Bett boobu leen Farãs bettoon a tax ba, kii di Songel Mayga, jёwriñ ju njёkk ji, kaasoon loolu ca magum ndajem Mbootaayu xeet yi (ONU), amoon ca New York bésub 25 sàttumbar 2021. Ca la waxe woon ne dañ leen a wor, wacc leen ci digg yoon wi. Waaye de, wéet du tee gaynde xeex. Bi loolu amee yit, waa kippaangoo Wagner bu Riisii lañ digaaleel ci wàllu kaaraange. Ndege, Mali dafa yokk xar mi karaw. Ab aawo bu mёsta wujje, xamul luy wujje, xalaatu ko te bёggu ko, nga takkal ko wujju wow, noonam la teg si, mu ragalee ko xel. Malee pànk ! Xam naa yaa ngi naan “ñaw !”.
Waaye, ñoom Goytaa ak Songel Mayga yemuñu foofu de. Bi leen ndawal Farãs li bёggee yab, di leen sosal ak jéem a tuutal, dañ ko dàq ca xaj. Waaw kay. Bésub 31 Saŋwiye 2022 lañu génnee ab yégle, siiwal ci dàqug àmbasadёeru tubaab bi, Sowel Méyёer. Ñetti fan kepp lañu ko mayoon cib àpp ngir mu génn Mali. Ngeen foog ne jeex na ? Xanaa dégguleen xeexu njaago ? Loolu la Mali di def nag. Tegleen foofu seen baaraam ba ёllёg, nu wéyal.
«LIBERONS LES TALIBES»
Cheikh Mouhamadoul Mansour Sy Dabakh, porte-parole du jour du khalife est sorti de l’ombre hier avec un discours fédérateur.
Cheikh CAMARA (Envoyé spécial à Tivaouane) |
Publication 10/10/2022
Cheikh Mouhamadoul Mansour Sy Dabakh fut samedi un porte-parole inspiré. «Nous devons donner aux fidèles talibés, la liberté d’agir, de savoir, de s’interroger et d’avoir droit à des réponses ponctuelles conformes à la Charia. Les liens entre les talibés et leurs maîtres méritent une révision.» Ce sont là les propos tenus lors de la cérémonie officielle du Gamou par le porte-parole du jour du Khalife général, Cheikh Mouhamadoul Mansour Sy Dabakh, qui n’a pas fait dans la langue de bois quant à la nécessité d’une «révision totale de notre vision par rapport à la religion».
Le fils de Mame Abdou, revenant longuement sur les «rapports interhumains» devant exister entre les fidèles, d’inviter ces derniers à «s’abstenir de se jeter d’insoutenables paroles en considération de notre amour envers Allah». L’ancien ambassadeur du Sénégal au Koweït pense à la nécessité d’une «complémentarité entre tous les foyers religieux du Sénégal, pour ne travailler exclusivement que pour le compte du Tout-Puissant».
Et de poursuivre : «Nous devons, en bons croyants, être très sincères les uns envers les autres, nous ne sommes pas des écuries de lutteurs, nous ne devons pas avoir de problèmes entre Sunnites, Chiites, entre confréries ; notre existence se doit de reposer sur des rapports sincères avec notre Créateur qui a bon dos.» Il est revenu sur le thème du Gamou autour d’une recommandation laconique extraite du Coran : «Ne dites aux gens que du bien», pour finir par inviter les fidèles à «mieux pratiquer cette injonction divine».
Le marabout a beaucoup insisté sur «l’instauration de rapports plus civilisés et plus équilibrés entre les uns et les autres, aussi bien dans les relations humaines que dans la vie en société», évoquant «la dépravation des mœurs et des dérives via les réseaux sociaux et les supports médiatiques», dénonçant «le comportement des députés à l’Assemblée nationale».
BABACAR DIOP INVITE A UN NOUVEAU CONTRAT AVEC LA NATURE
L’environnement se dégrade de plus en plus. Les villes sont aménagées n’importe comment avec des décombres partout et des ordures.
Les activités humaines dégradent l’environnement et face à cette blessure écologique, «il nous faut adopter une nouvelle pratique publique, réorganiser notre environnement et apporter un nouveau regard», a estimé Dr Babacar Mbaye Diop qui invite à passer un nouveau contrat avec la nature.
L’environnement se dégrade de plus en plus. Les villes sont aménagées n’importe comment avec des décombres partout et des ordures. Alors devons-nous continuer à négliger la dimension morale de l’écologie qui pose la question de devoir et la place que nous accordons à la nature, aux espèces animales et végétales, mais aussi à notre milieu de vie ? Ne devons-nous pas avoir un nouveau regard face à notre environnement ? Notre environnement doit-il être esthétique ? Quelle démarche écologique devons-nous adopter pour vivre sainement dans notre milieu ? Quelle est la place de l’écologie dans la création artistique au Sénégal ? Quel doit être le rôle des acteurs de l’esthétique, les architectes, les paysagistes, les aménagistes ? Comment peut-on comprendre le lien entre l’esthétique de l’environnement et l’éthique environnementale ?
Voilà autant de questions que Dr Babacar Mbaye Diop, professeur assimilé au Département de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et directeur de l’Institut supérieur des arts et des cultures (Isac), a essayé de répondre brièvement lors de sa communication sur le thème : «Ethique et esthétique de l’environnement», qu’il animait mardi dernier à la Galerie nationale d’art. Dr Babacar Mbaye Diop part du postulat que le regard esthétique pourrait améliorer notre rapport à l’environnement, et que les artistes peuvent jouer un rôle important pour aider l’humanité à sauver la planète. «Nous devons rendre cette terre saine à nos enfants. Quand on parle de l’esthétique, plus souvent, on la range dans le domaine des beaux-arts ou dans le domaine du design. Or, à mon avis, la définition de l’esthétique ne se limite pas seulement aux œuvres d’art. Elle accorde désormais une place de choix à l’esthétique de la nature, mais aussi à notre environnement quotidien», a-t-il fait savoir tout en soulignant qu’aujourd’hui, la situation sur le plan environnemental est alarmante. Mais face à ce désordre, face à cette blessure écologique, «il nous faut adopter une nouvelle pratique publique, réorganiser notre environnement et apporter un nouveau regard. Donc il faut qu’on signe un nouveau contrat avec la nature. Et l’éthique de l’environnement est aujourd’hui une des meilleures alternatives pour apprendre aux populations cette nécessité qu’il y a de rendre plus beau et plus sain notre environnement quotidien», analyse Dr Babacar Mbaye Diop.
L’environnement, qui est constitué de l’ensemble de la biodiversité terrestre et marine, autrement dit toutes les espèces animales et végétales, est menacé aujourd’hui. Et d’après lui, parler d’esthétique environnementale revient à dire comment embellir notre cadre quotidien et le rendre vivable. Tandis que l’éthique l’environnementale, c’est la responsabilité que l’être humain a envers son environnement. Par ailleurs, il estime que par rapport à ça, l’être humain a une responsabilité et un devoir envers son environnement. Dans son speech, il rappelle que l’esthétique d’aujourd’hui ne doit plus se limiter à faire de l’art pour l’art. «L’art doit aussi avoir une tâche d’embellir notre vie», a précisé Dr Diop qui ajoute également que dans l’art environnemental, l’artiste et l’œuvre d’art dialoguent directement avec la nature.
LE FONGIP DEGAGE 20 MILLIARDS
Le Fongip, l’Unacois Yessal et l’Union des mutuelles du Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et du crédit au Sénégal (Um-Pamecas) ont signé jeudi, une convention tripartite
Pour faciliter l’accès au financement des membres de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Yessal), le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) a mis en place une ligne de garantie de 20 milliards de francs Cfa à l’Union des mutuelles du Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et du crédit au Sénégal (Um Pamecas). La convention tripartite a été signée jeudi.
Le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Yessal) et l’Union des mutuelles du Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et du crédit au Sénégal (Um-Pamecas) ont signé jeudi, une convention tripartite. Ladite convention consiste en une ligne de garantie de 20 milliards de francs Cfa mise en place à l’Um-Pamecas par le Fongip, afin de faciliter l’accès au financement des membres de l’Unacois Yessal, notamment aux porteurs de projets d’agro-industrie et de transformation de produits locaux.
«Cette convention participe à la mise en œuvre des premières mesures retenues par le chef de l’Etat, lors de la concertation sur la cherté de la vie. Et c’est dans ce sens que le Fongip s’est positionné comme un instrument d’appui au développement du secteur privé», a déclaré l’administratrice du Fongip à la cérémonie de signature.
L’objectif de cette collaboration, indique Thérèse Faye, «est de définir le cadre d’intervention efficace du secteur privé, afin de réduire le déséquilibre des marchés à travers le financement d’un programme d’industrialisation et d’activités liées à la transformation des produits agricoles et d’élevage, piscicoles et des activités liées au commerce».
Selon toujours l’ancienne directrice de la Case des tout-petits, «cette convention va déterminer d’une part, le cadre général de collaboration entre les parties consentantes, et d’autre part, le mécanisme de financement des membres de l’Unacois Yessal par l’Um-Pamecas». Ainsi, précise l’Administratrice générale du Fongip, «il s’agira dans un premier temps, d’identifier les Pme/Pmi membres de l’Unacois Yessal et les cibles du Fongip, ainsi que leurs besoins spécifiques, puis dans un second temps, de mettre un plan de financement tracé et adossé à une ligne de crédit et de garantie mis en place par le Fongip».
En fait, ce projet «va appuyer tout projet ayant un impact dans l’économie du pays», ajoute Thérèse Diouf Faye. A l’en croire, la mise en œuvre économique de ce projet permettra, à coup sûr, de rendre les Pme/Pmi, et les acteurs économiques de l’Unacois Yessal, plus compétitifs. Et c’est ce qui explique, dit-elle, en outre, l’implication du Fongip, afin de faciliter l’accès aux financements des acteurs économiques membres de l’Unacois Yessal qui contribuent de manière substantielle au développement socio-économique du pays.
Cette convention, renseigne Modou Faye, Directeur général de l’Um-Pamecas, «sera mise en œuvre à travers les programmes que nous sommes en train aujourd’hui de mettre en œuvre au niveau du Fongip, financés par les partenaires au développement comme la Banque mondiale avec le projet Eter, (Emploi transformation, économie et relance) et un autre programme financé par la Banque africaine de développement (Bad) qui est un programme d’accélération de l’industrialisation de la compétitivité et de l’emploi, qui contribue significativement à la prise en charge des mesures prises par le gouvernement pour accompagner davantage le secteur privé national dans un contexte marqué par la relance de l’économie».
Pour Thérèse Faye, «cette convention va créer des synergies fortes entre les trois entités et va ouvrir des voies à des interventions efficaces en vue d’atteindre les objectifs escomptés, à savoir produire, transformer et exporter ce que nous produisons. Car ce n’est pas avec l’importation qu’on pourra se développer. Il faut produire ce que nous consommons et consommer aussi local».
Malheureusement, se désole Allé Dieng, Secrétaire exécutif de l’Unacois Yessal, au Sénégal, plus de 60% de nos produits sont importés.