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16 juin 2025
TAMBACOUNDA, UNE RÉGION, MILLE MAUX SUR LE PLAN SANITAIRE
La région fait face à de nombreux défis allant des départs des ressources humaines, en passant par le manque de spécialistes, jusqu’aux malades mentales errantes qui se retrouvent très fréquemment avec des grossesses.
En marge de la tournée de presse initiée par le fonds des Nations unies pour la Population (Unfpa), en partenariat avec les affaires mondiales canada, le médecin-chef de région de Tambacounda s’est beaucoup appesanti sur les difficultés que rencontrent les populations sur le plan sanitaire. La région fait face à de nombreux défis allant des départs des ressources humaines, en passant par le manque de spécialistes, jusqu’aux malades mentales errantes qui se retrouvent très fréquemment avec des grossesses.
La région de Tambacounda est très vaste puisqu’elle occupe à peu près 21,7% du territoire national, soit une superficie de 4 2706 km² avec une population de 900 432 habitants en 2021. Elle compte un établissement public de santé (Eps), 7 districts de santé, 152 postes de santé. Elle dispose également de 11 centres de santé ; les 7 sont publics et les 4 sont communautaires. Toujours est-il que la région de Tambacounda fait face à de nombreux défis sur le plan sanitaire.
Selon le médecin-chef de région (Mcr), Dr Bayal Cissé, le ministère a injecté dans la région plus de 189 personnels de santé qualifiés. Plus de 40 demandes de départ sur la table du Mcr Sur le plan des ressources humaines, le ministère a injecté plus de 189 personnels de santé qualifiés. «Nous avons réussi le pari de mettre au niveau de l’ensemble des postes de santé le couplé gagnant infirmier-sage-femme. Cette année, nous déplorons une vingtaine de départs que nous n’avons pas pu maîtriser et cela continue encore. Aujourd’hui, sur ma table, il y a plus de 40 demandes de départ».
Poursuivant, il souligne que des gynécologues et des sages-femmes sont formées. « Mais dès qu’ils sont bien formés, ils s’en vont. Dans notre perspective, il faut une recherche opérationnelle en formant ici des filles et des garçons qui ont fini d’avoir leur Bac et qui habitent dans la région, qu’on leur octroie des bourses pour qu’ils deviennent des infirmiers, des sages-femmes et même des médecins», plaide-t--il. La mise en place du projet affaires Canada a permis d’avoir des indicateurs rassurants sur le plan de la santé de la mère et de l’enfant. «Pour les accouchements assistés, nous étions à 58,4%, aujourd’hui, nous sommes à 95,40%. Nous avons aussi fait l’audit des décès maternels et néonatals grâce au projet. Entre 2018 et 2019, Il y avait des districts qui restaient pendant 6 ans sans déclarer de décès maternels ou néonatals, mais avec la régularité des audits, aucun décès n’est passé à côté», se réjouit-il. A l’en croire, tous les décès maternels, c'est-à-dire de la grossesse jusqu'à 42 jours après l’accouchement, que cela soit au niveau de la communauté, des structures de santé, dans nos ambulances ou même au niveau des charrettes, ont été répertoriés. «En 2018, nous étions à 108 décès et en 2021, nous sommes à 116 décès maternels. Ce n’est pas en hausse, car tous les décès n’avaient pas été répertoriés au début. Pour les décès néonatals, nous sommes partis en 2018 de 348 décès répertoriés, c'est-à-dire depuis la naissance jusqu’à 28 jours après, à 270 décès».
L’AUDIT DES DECES, UN DÉFI DANS LA RÉGION
Racontant l’audit qu’ils ont fait sur une femme décédée après l’accouchement, Dr Bayal Cissé indique : «Nous avons eu à faire un audit sur une dame. Nous avons découvert que sa maman est décédée d’hémorragie postpartum, sa grande sœur aussi ; et elle-même est décédée d’hémorragie post-partum ; ce n’est pas normal. Pour éviter cela, il fallait demander l’historique, notamment les antécédents de cette dame».Il faut demander l’âg, car quelqu’un qui a 15 ans va avoir des complications à l’accouchement, de même qu’une femme de plus de 40 ans peut aussi avoir des complications. «Il faut éviter d’être dans l’urgence etil faut essayer d’anticiper. Nous recevons tous les décès venant de Kédougou et de Vélingara. Il y a un grand hôpital à Kédougou ; lors de la Korité passée, ils ont fermé l’hôpital et ils évacuaient sur Tambacounda. Il faut qu’ils travaillent ensemble. Si on met de belles infrastructures, il faut prendre toutes les dispositions», clame-t-il avant de déplorer le fait que Tamba soit saturée en termes d’évacuations sanitaires. «Toute la cité religieuse de Medina Gounass vient sur Tambacounda et cela nous crée beaucoup de problèmes. Nous sommes frontaliers avec 4 régions et 4 pays et virtuellement avec la Guinée Conakry avec Gouloumbou, parce que tout le monde passe par ici. Il y a aussi les décès liés au paludisme où on a recensé 63 décès l’année dernière».
LE MANQUE D’ANESTHÉSISTES DANS LA RÉGION ET L’OUVERTURE DES BLOCS OPÉRATOIRES
L’autre aspect qui pose énormément de problème à la région médicale est l’ouverture des blocs opératoires. «L’Etat est interpellé, car nous avons fini de former des médecins en soin obstétrical néonatal d’urgence (Sonu) au niveau de Maka Koulibantang, de Koumpentoum, de Goudiry mais malheureusement, ce que nous n’avons pas sur le terrain, ce sont des techniciens en anesthésie», souligne-t-il. A l’en croire, l’Université de Dakar ne veut pas former d’anesthésistes. «Il n’y a que l’Université de Saint-Louis qui forme, on ne peut pas continuer comme cela. Il faut démocratiser la formation.Il faut attendre encore alors que la mortalité ne peut pas attendre», déclare-t-il. Santé Mentale Pour ce qui est de la santé mentale, Dr Bayal Cissé explique que les malades errants dans la rue sont pour la plupart des femmes. «Nous recevons des malades venant des régions voisines et même de la sous région. Ces deniers sont pris en charge au niveau du centre psychiatrique régional de Djinkoré avec une équipe certes réduite, mais qui fait quand même du bon travail», affirme-t-il.
Par rapport à ces malades, il ajoute que beaucoup de malades mentaux sont errants avec un fort pourcentage de femmes. «Avec l’aide de la Croix rouge, ces femmes sont de temps en temps prises en charge. Certaines d’entre elles sont victimes d’agressions sexuelles et certaines sont même tombées enceinte. Elles sont donc recueillies et ont bénéficié de la planification familiale. Certaines sont internées sur de longues durées et cela demande beaucoup de moyens». En dépit des nombreux défis, beaucoup d’efforts ont été faits avec l’appui de l’Unfpa et les affaires Canada sur le plan de la planification familiale, la santé de la reproduction mais aussi sur le plan des infrastructures. Il y a les services sociaux de base de qualité. Il a été noté que l’implication des hommes est reconnue comme un axe important dans le développement des politiques et stratégies de santé de la reproduction, comme l’école des maris qui est un groupe organisé d’hommes volontaires qui mène des activités de communication en vue d’amener les hommes à des comportements plus favorables à la santé, plus particulièrement à la santé sexuelle et à la reproduction.
ÇA BOUGE CHEZ LES CINQ MONDIALISTES AFRICAINS DE FOOT
Le Mondial 2022 arrive à grands pas. C’est en effet dans trois mois que le monde du football va se donner rendez-vous au Qatar. Niveau préparation chez les 5 Mondialistes africains, ça bouge !
Le Mondial 2022 arrive à grands pas. C’est en effet dans trois mois que le monde du football va se donner rendez-vous au Qatar. Niveau préparation chez les 5 Mondialistes africains, ça bouge !
Sénégal : le Paraguay avant l’Iran ?
Comme rappelé dans l’une de nos éditions, le Sénégal, dans le cadre de son plan de préparation pour le Mondial 2022, joue l’Iran le 27 septembre en Autriche. Mais avant cette rencontre amicale, le sélectionneur national, Aliou Cissé, veut jouer un premier match entre le 23 et le 24 du même mois, toujours en terre autrichienne.
Dans un entretien chez nos confrères de L’Obs, le week-end dernier, le vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Abdoulaye Sow, a révélé que c’est le Paraguay qui est choisi comme premier sparring-partner que les champions d’Afrique doivent jouer le 23 ou le 24 septembre. D’ailleurs la même équipe du Paraguay joue le Maroc le 27 septembre, à Séville.
En attendant la finalisation de ce match de préparation contre une équipe au profil identique à celui de l’Equateur, Cissé va devoir prier afin que certains de ses joueurs retrouvent, soit un club soit du temps de jeu.
Maroc : deux amicaux en Espagne
Opposé à la Croatie, la Belgique et au Canada dans le groupe F de la Coupe du monde 2022, le Maroc, qui vient de limoger Vahid Halilhodzic, va mettre à profit les dates Fifa de septembre pour poursuivre sa préparation en disputant deux matchs amicaux contre des sélections issues d’un autre continent, l’Amérique du Sud en l’occurrence. La Fédération marocaine de football a ainsi officialisé deux rencontres qui auront lieu en septembre en Espagne : d’abord le vendredi 23 septembre contre le Chili à Barcelone, puis le mardi 27 septembre face au Paraguay à Séville. Aucune de ces deux nations n’est parvenue à se qualifier pour le Mondial.
Le Maroc a déjà disputé un match de préparation en juin dernier, avec un lourd revers face aux Etats-Unis (0-3).
Tunisie : le Brésil en septembre
Selon le site brésilien ge.globo.com, au cas où il sera décidé qu’il n’y aura pas de nouveau match entre le Brésil et l’Argentine, la sélection brésilienne affrontera la Tunisie en amical avant le Mondial 2022.
Ce sera en septembre et dans un pays européen (France ou Angleterre). Ce match pourra voir le jour puisque la Fédé brésilienne (Cbf) a accepté un accord proposé par la Fifa et la Fédé argentine pour ne pas jouer le match en septembre. La décision a été annoncée sur le site Internet de la Cbf. L’instance faîtière brésilienne devrait démarcher un autre adversaire africain, entre le 22 et le 27 septembre. La Tunisie est dans le même groupe que la France, le Danemark et l’Australie.
Ghana : un adversaire inédit en novembre
Dans le cadre de sa préparation à la Coupe du monde 2022, le Ghana a annoncé ce mercredi qu’il affrontera la Suisse le 17 novembre en match amical à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis. Cette rencontre sera la première de l’histoire entre les deux sélections. Ce galop d’essai interviendra juste avant le Mondial qui verra les Black Stars affronter successivement le Portugal (24 novembre), la Corée du Sud (28 novembre) puis l’Uruguay (2 décembre) dans le groupe H. De son côté, la Suisse préparera face aux Ghanéens, son premier match du groupe G face au Cameroun (24 novembre). Reste à savoir si les hommes de Otto Addo parviendront également à programmer des matchs amicaux en septembre puisque cette fenêtre vient de se libérer suite au report des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Can 2023.
Cameroun : le Nigeria en octobre
La Fédération nigériane de football a confirmé, le 4 août dernier, que les Super Eagles vont jouer le Cameroun en amical pendant la trêve hivernale. «Le match contre le Cameroun est un tournoi sur invitation qui devrait avoir lieu en octobre, bien que les discussions soient toujours en cours en ce qui concerne la date», a précisé l’instance dirigeante. Qui informe dans la même foulée que le Nigeria, pas qualifié pour le Qatar, va aussi jouer le 17 novembre, le Portugal, adversaire du Ghana au Mondial. En attendant l’officialisation d’autres matchs, la Fécafoot, le staff technique et son président Samuel Eto’o ont effectué le mois dernier, une visite de repérage à Oman, le site devant accueillir l’Equipe nationale du Cameroun dans le cadre de sa préparation de la Coupe du monde. Un stage calé du 10 au 19 novembre. Rappelons que les Lions Indomptables partagent le même groupe avec le Brésil, la Suisse et la Serbie.
FILIERE MANGUE, UN EXPERT PREDIT UNE BAISSE DES EXPORTATIONS
Le chef de la Division législation phytosanitaire et quarantaine des plantes à la Direction de la protection des végétaux (Dpv) prédit une baisse des exportations de la mangue sénégalaise vers surtout le marché de l’Union européenne (Ue).
Le chef de la Division législation phytosanitaire et quarantaine des plantes à la Direction de la protection des végétaux (Dpv) prédit une baisse des exportations de la mangue sénégalaise vers surtout le marché de l’Union européenne (Ue). Sur les raisons de ce recul, Abdoulaye Ndiaye invoque le changement climatique qui impacte négativement la production, les contraintes liées à la réglementation phytosanitaire du marché européen, entre autres. L’année dernière, le Sénégal a exporté plus de 20 mille tonnes de mangues sur le marché de l’Union européenne et un peu dans les pays de la sous-région.
Le Sénégal a exporté plus de 20 mille tonnes de mangues l’année dernière vers le marché de l’Union européenne et un peu vers celui de la sous-région, avec un chiffre d’affaires compris entre 13 et 15 milliards de francs Cfa. Mais cette année, on risque d’être en dessous des espérances, a prédit hier Abdoulaye Ndiaye. Cette baisse des exportations de la filière mangue, explique le chef de la Division législation phytosanitaire et quarantaine des plantes à la Direction de la protection des végétaux (Dpv), découlerait du changement climatique ayant occasionné de pluie cette année, impactant «négativement» la qualité de la production, mais aussi de la réglementation phytosanitaire, «jugée très contraignante», de l’Union européenne, qui est le principal marché d’exportation de la mangue du Sénégal. Il précise qu’une idée du chiffre relatif à cette baisse de la production sera connue une fois que l’évaluation sera terminée.
Le chef de la Division législation phytosanitaire et quarantaine des plantes à la Dpv intervenait hier en marge de l’atelier sur le projet-pilote de l’utilisation d’assurances volontaires par des tiers (Aptv) au Sénégal et au Mali, portant sur la formation sur les bonnes pratiques post-récolte de la filière mangue. Cette rencontre est organisée par la Dpv, en partenariat avec Investissement pour de nouvelles opportunités d’emploi (Inoe), le Fonds d’application des normes et de développement du commerce (Stdf), l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et la coopération allemande.
Sur le sens de cet atelier, M. Ndiaye explique : «Nous voulons consolider tout ce qui est autocontrôle applicable à la filière mangue dans une démarche systémique. C’est une phase-pilote que nous essaierons de déployer à travers toute la filière mangue…»
De ce son côté, Marie Michelle Sarr, Coordonnatrice nationale du projet-pilote de l’utilisation d’assurances volontaires par des tiers (Aptv), ajoute que cet atelier participe à renforcer la capacité de ceux qui interviennent dans la filière de la mangue dont une quarantaine prend part à cette rencontre qui se poursuivra jusqu’à vendredi prochain.
MALI, MACKY LIBÈRE LES JAMBAARS
Après des mois de refus, de conciliabules diplomatiques, la junte a approuvé la reprise des rotations des soldats de la Minusma
A cause des différends géopolitiques et diplomatiques, la relève des contingents de la Minusma a été bloquée par la junte malienne. Avec la reprise des rotations débutées depuis lundi, une partie des Jambaars a pu quitter hier Sévaré alors que leur mission est achevée depuis le mois d’avril. Avec la levée de l’embargo de la Cedeao et ses différentes restrictions, les autorités de la Transition ont lâché du lest permettant à plus 3500 soldats et policiers dont 850 Jambaars à rentrer chez eux.
C’est le dégel… Après des mois de refus, de conciliabules diplomatiques, la junte a approuvé la reprise des rotations des soldats de la Minusma. Pour les Jambaars, le retour au bercail a sonné. Bloqués pendant quatre mois sur le sol malien, ils doivent pousser un grand ouf de soulagement après avoir atterri hier à Dakar. «Grand merci aux Jambaars pour le travail accompli au service de la paix et de la stabilité dans ce pays frère», salue la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Hier, les premiers éléments de la relève du bataillon du Sénégal basé à Sévaré dans le Centre du Mali sont aussi arrivés au Mali.
Sans doute, la visite de Macky Sall à Bamako ce lundi a permis aussi d’accélérer la cadence. Sans être bien sûr plus que cordiales, les relations entre les deux pays ne sont plus aussi froides après la levée des sanctions de la Cedeao et la réouverture du corridor Dakar-Bama¬ko…
En tout cas, c’est une première vague de 400 soldats sénégalais qui commence à arriver au Mali pour remplacer leurs frères d’armes. Ils y sont retenus depuis avril par la seule volonté de la junte, qui a déstructuré tout le processus de remplacement des troupes onusiennes. Commandant sortant des forces sénégalaises au Mali, le Colonel Théodore Sarr, expose, à la veille de son départ, ses impressions, à l’issue de 20 mois de mission à Mopti : «Il y a une sensation d’avoir apporté notre part dans la résolution de cette crise dans ce pays, qui est voisin du Sénégal d’où l’on vient. Il y a aussi le fait d’avoir contribué à la paix internationale.» Il enchaîne : «L’un des piliers de la défense sénégalaise, c’est la diplomatie et la contribution à la stabilité internationale. Participer à une opération de maintien de la paix dans un pays voisin du Sénégal est quelque chose de particulièrement important.» Colonel Sarr repart du Mali très enrichi par de nombreuses rencontres. Il dit : «Nous avons eu à travailler pendant presque deux ans dans un cadre presque multinational avec des nationalités venant d’horizons très diversifiés quasiment de tous les continents. Il y a aussi le fait d’avoir travaillé aussi dans le cadre d’une mission intégrée où nous n’avons pas eu que des acteurs militaires. Nous avons eu beaucoup d’acteurs civils de la Minusma mais également d’autres civils des agences du système des Nations unies.»
Il faut savoir que le contingent sénégalais, qui devait prendre la relève du 10ème bataillon, est bloqué à Dakar depuis le mois d’avril. Après les massacres à Ogossagou au Centre du Mali entre 2019 et 2020, c’est ce même 10ème contingent, composé de 850 Jambaars, qui avait réussi à stabiliser la zone en faisant preuve d’«exemplarité». Général Phi¬lippe Pottier, chef d’Etat-major de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, faisait ainsi l’éloge de ce bataillon, qui était déjà en fin de mission. C’était le 23 mars dernier.
Départ de 400 Jambaars
Après le Colonel Théodore Adrien Sarr et ses hommes, le Colonel Mathieu Diogoye Sène et ses troupes du 11ème ba¬taillon vont poursuivre le chemin tracé par des milliers de Jambaars, qui fréquentent les missions onusiennes depuis plusieurs décennies.
Aujourd’hui, les instances civiles et militaires de la Minusma sont soulagées, car le moral des hommes concernés et leur efficacité opérationnelle étaient aussi touchés. La reprise des rotations des contingents et les relèves des troupes, qui ont débuté ce lundi 15 août, ont été décrochées au bout de longues et âpres discussions avec les autorités de la Transition. Selon la Minusma, les procédures actuelles ont été mises en place pour gérer plus «efficacement» la succession des troupes et des éléments de soutien nationaux, lors d’une réunion au niveau ministériel tenue le 1er août avec le gouvernement malien. Même si les tensions étaient palpables avant qu’elles ne soient exacerbées par l’expulsion du porte-parole de la Minusma par la junte, la situation devenait intenable. Les relèves en attente concernent plus de 3 mille 500 soldats et policiers, issus de plus de 60 pays contributeurs. Et elles seront échelonnées au cours des prochaines semaines, afin de résorber le retard accusé.
Il faut savoir que la Minusma est l’opération la plus périlleuse pour les soldats de la paix. Depuis son installation en 2013, 321 Casques bleus y ont perdu la vie au service de la paix. Si le mandat de la Minusma a été prorogé d’un an en juin dernier, l’Armée française et les Forces spéciales européennes ont levé… les camps, après quasiment 10 ans de missions. Alors que la junte a décidé de confier les clefs de son écosystème sécuritaire aux paramilitaires de Wagner expliquant leurs louvoiements. Son déploiement au Mali a stupéfait la Communauté internationale.
LE NOMBRE ÉLEVÉ DES VIOLATIONS ATTRIBUEES AUX FDS DEMEURE PRÉOCCUPANT
D’après Alioune Tine, plusieurs sources crédibles ont signalé que dans certains cas, ces violations ont été commises par les Forces de défense et de sécurité maliennes, accompagnées par du personnel militaire étranger décrit comme étant russe
La situation des droits de l’Homme au Mali reste préoccupante. L’expert indépendant de l’Onu, Alioune Tine, qui était face à la presse hier après une mission effectuée au courant de ce mois dans le pays, tout en n’omettant pas de charger les groupes extrémistes violents, relève que «le nombre élevé des violations des droits humains attribuées aux Forces de défense et de sécurité maliennes demeure préoccupant». D’après Alioune Tine, «plusieurs sources crédibles ont signalé que dans certains cas, ces violations ont été commises par les Forces de défense et de sécurité maliennes, accompagnées par du personnel militaire étranger décrit comme étant russe».
M. Tine précise que «les autorités maliennes continuent de rejeter les informations selon lesquelles une société militaire privée russe opérerait aux côtés des Forces de défense et de sécurité maliennes». A en croire l’expert indépendant des Nations unies, les autorités locales «insistent sur le fait que les membres du personnel militaire russe présent au Mali sont des instructeurs militaires déployés dans le cadre d’une coopération bilatérale d’Etat à Etat».
M. Tine a tenu à rappeler que «(…) le Mali doit, conformément à ses obligations internationales en matière des droits humains, agir avec la diligence requise pour prévenir des violations ou atteintes aux droits humains, enquêter sur ces actes et punir les responsables, que ces actes soient perpétrés par l’Etat ou par des tiers, y compris des particuliers, des entreprises ou d’autres entités, ainsi que des agents agissant sous leur autorité».
Pour lui, «le Mali doit s’assurer également que les victimes de ces violations ou atteintes reçoivent des réparations justes et efficaces pour le préjudice qu’elles ont subi». Dans la même veine, il soutient que «le Mali doit permettre aux organisations et institutions nationales et internationales d’avoir accès aux espaces et lieux où des violations ou atteintes aux droits humains ont été commises pour enquêter de manière indépendante et impartiale et faire des rapports conformément à leur mandat».
Se désolant de cette situation, l’expert indépendant rapporte avoir vu «des victimes portant sur leurs corps des traces visibles de tortures atroces, cruelles et barbares qu’elles au¬raient subies aux mains des Forces de défense et de sécurité maliennes». Leurs témoignages, renseigne Alioune Tine, «étaient difficilement soutenables». Et de poursuivre : «En vue d’obtenir de leurs victimes des aveux, les auteurs présumés de ces actes auraient soumis leurs victimes à des actes tels que la simulation de noyade et forcé d’autres à se coucher nus sur des tôles chauffées au soleil, avec comme effets pervers de brûler les victimes de manière atroce. Ces actes ne doivent absolument pas rester impunis.»
Alioune Tine «recommande fortement aux autorités, à la communauté africaine et internationale, d’entretenir un dialogue constructif global pour garantir la stabilité et la sécurité du Mali et de renforcer la protection des droits fondamentaux des populations civiles et d’éviter l’isolement du Mali».
L’expert indépendant a appelé «les groupes armés à cesser immédiatement toutes les hostilités et attaques dirigées contre les civils et à respecter les droits humains et les libertés fondamentales des populations civiles». Il demande aux «mouvements armés signataires (…) de cesser les attaques et violences de toutes natures exercées sur les populations civiles à Ménaka».
M. Tine invite le gouvernement malien et les partenaires internationaux, notamment les membres du Conseil de sécurité des Nations unies, à faire de «la protection des droits humains, une priorité absolue qui fait l’objet d’un consensus».
Affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali : «A la base, des dysfonctionnements»
Interpellé sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, Alioune Tine soutient en avoir discuté avec les autorités maliennes et la Minusma. Il renseigne que «tout le monde s’accorde à reconnaître que ce sont des dysfonctionnements au niveau de l’Administration, au sein des Nations unies. C’est une question sérieuse et sensible, et les chefs d’Etat sont en train de trouver une solution».
Par Yoro DIA
LES TRAVAUX D’HERCULE DU POMPIER AFRICAIN
L’UA est en train de devenir une réalité géopolitique après avoir été toujours un mur des lamentations africaines
Mon confrère du Mali, Alassane Souleymane Maïga, a eu l’intuition géniale dans son papier «Pompier africain et voisin malien», de qualifier Macky Sall de pompier africain. Cette idée de Macky Sall comme pompier africain m’a fait beaucoup penser à «Sam le pompier», une série pour enfants qu’adore mon jeune garçon.
Comme Sam le pompier, le président de l’Union africaine est appelé d’un coin à l’autre pour éteindre des incendies, comme au Mali (en crise avec la Côte d’Ivoire) ou pour éviter que l’incendie ne recommence comme au Sud Soudan, au Tchad ou en République Démocratique du Congo, qui accuse le Rwanda de déstabilisation. L’Europe, quel numéro de téléphone ?, avait déclaré ironiquement Henry Kissinger en 1970 pour montrer que l’Europe est une grande puissance commerciale mais un nain géopolitique.
L’Union africaine semble avoir la stratégie inverse : un nain commercial parce que désuni, mais avec une ambition géopolitique naissante car contrairement à l’Europe, elle a au moins commencé par avoir un numéro de téléphone : celui du président en exercice, qui est entré par effraction dans la géopolitique mondiale avec la crise en Ukraine et semble vouloir imposer la présence de l’Ua dans la cour des grands, avec l’exigence d’une présence africaine au G20 car l’Afrique réunie est la huitième puissance économique mondiale.
Le contexte politique international, marqué par la fin de l’hégémonie occidentale du monde, est favorable à cette ambition africaine. Cette fin de l’hégémonie occidentale est marquée par la montée de la Chine et de l’Inde, le prosélytisme politique russe en Afrique, qui fait que le Président français Macron taxe les Russes de colonisateurs. Le néo-colonialisme russe est un néo-colonialisme de proximité avec des interventions en Ukraine, en Géorgie et la mise sous tutelle de la Biélorussie. C’est une sorte de doctrine de Monroe version slave, alors que celui français est extra-européen et principalement africain. L’offensive russe en Afrique est surtout une stratégie d’influence pour bousculer la France en Afrique. L’Union soviétique avait une prétention universelle alors que la Russie ne l’a jamais eue jusqu’à maintenant. Poutine veut reconstruire l’empire des Tsars, pas conquérir le monde comme l’Urss.
La bataille entre la Russie et l’Occident en Afrique, la montée de la Chine et de l’Inde marquent la fin de l’hégémonie occidentale du monde. En d’autres termes, comme disait de Gaulle : «La France de Papa est morte et ceux qui ne l’ont pas compris mourront avec elle.» J’ai envie d’ajouter : «L’Afrique de Papa est morte et ceux qui ne l’ont pas compris mourront avec elle.» Et Macron, malgré ses discours de rupture sur la France-Afrique, sur les nouvelles relations, ne semble pas l’avoir compris en parlant d’hypocrisie de l’Afrique sur la guerre en Ukraine, parce qu’elle ne s’est pas alignée sur l’Occident. Ce n’est pas parce que l’on ne partage pas la même idée, la même position, que je suis hypocrite. Cela traduit un état d’esprit qui veut que l’Afrique soit un réservoir de voix pour l’Europe à l’Onu.
Ce qui se passe avec la guerre en Ukraine est que l’Ua est en train de devenir une réalité géopolitique après avoir été toujours un mur des lamentations africaines. Devenir une réalité géopolitique c’est dire que l’Occident a son agenda, la Russie a le sien, mais nous aussi on a le nôtre. L’agenda de la France est de rester une puissance africaine pour tenir son rang, celui de la Russie est de la bousculer dans le pré carré pour se positionner et négocier en Europe. Celui de l’Ua semble être le non-alignement, que j’appelle le dialogue critique, pour défendre ses intérêts comme la liberté du commerce pour accéder aux céréales. Ce n’est pas de l’hypocrisie, c’est de la realpolitik, qui est le fondement des relations internationales. N’est-ce pas de Gaulle qui disait que les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts. La France a toujours été le poil à gratter de l’hyperpuissance américaine et a toujours adoré rappeler à son plus vieil ami et allié, à savoir les Etats-Unis, la formule «amis, alliés mais pas alignés». C’est exactement ce que fait le Sénégal aujourd’hui avec ses vieux amis occidentaux.
Les Français l’appellent «amis, alliés et pas alignés». Nous l’appelons le dialogue critique, qui consiste aussi à chercher des solutions africaines à certains problèmes africains, évitant ainsi que le continent soit un terrain de jeu de la rivalité géopolitique des Grands. Il est évident que sur l’histoire des 49 militaires ivoiriens emprisonnés à Bamako, on trouvera plus facilement une solution avec les relations de fraternité et de bon voisinage que dans la géopolitique ou le Droit international. C’est pourquoi le pompier africain, comme l’appelle Alassane Souleymane, a raison de faire confiance aux palabres à l’africaine pour trouver une solution dans cette querelle de voisins.
Plainte du bras droit de Cheikh Kanté contre le frère de Matar Ba
Les retrouvailles entre Cheikh Kanté et le ministre Matar Ba aura fait long feu. Les hostilités sont à nouveau lancées entre les proches des deux frères de l’Alliance pour la République (Apr). Et cette fois, le différend sera réglé à la barre du tribunal de Fatick. Awa Djimby Diouf, le bras droit de Cheikh Kanté, a porté plainte contre Birane Ba, le frère de Matar Ba, Cheikh Diallo et Maodo Dieng tous des militants proches du maire de Fatick. Ces derniers auraient envoyé dans le groupe WhatsApp «Les amis de Matar Ba» des messages vocaux dans lesquels on menace et accuse la jeune Awa Djimby Diouf d’être celle par qui Cheikh Kanté passe pour faire le sale boulot. Ces messages ont été transférés à la concernée qui a décidé de porter l’affaire devant le tribunal. Awa Djimby Diouf a porté plainte pour diffamation et menaces.
Conduite en état d'ébriété
Adepte du temple de Bacchus, M. D. F. marchand ambulant de profession est d'un genre bien particulier. Âgé de 26 ans, il s'amuse à conduire des véhicules en état d'ébriété. Ce qui lui a valu des ennuis judiciaires. Car dans la soirée du 14 au 15 août dernier, M. D. F. qui n’a pas de permis de conduire prend un véhicule et se permet de rouler à vive allure dans les rues de Médina. Et dans ses manœuvres, il percute le mur du stade Iba Mar Diop sous les yeux des éléments du Groupement Mobile d'Intervention (Gmi). Ces derniers procèdent à son arrestation avant de le remettre aux limiers de la Médina. Au terme de sa garde à vue, le marchand ambulant est déféré pour conduite en état d'ébriété.
Apprenti chauffeur drogué
En patrouille, les limiers du Commissariat du 4e arrondissement de la Médina ont interpelé Aliou D. apprenti chauffeur de profession. Selon nos sources, les hommes du Commissaire Abdou Sarr ont surpris le mis en cause en train de griller tranquillement son joint. Pris la main dans le sac, le quidam a déclaré s’être approvisionné auprès d'un inconnu à Mbomboye sur la route de Kaolack. Suffisant pour qu'il soit placé en garde à vue avant d'être déféré au parquet pour détention et usage de chanvre indien.
Menaces de grève dans le secteur de la microfinance
Des travailleurs du secteur de la microfinance menacent d'aller en grève dans les prochains jours pour exiger la hausse de leurs salaires et la révision de la convention collective régissant leur secteur. Affiliés au Syndicat National des Travailleurs des Mutuelles d'Epargne et de Crédit et activités connexes, ces employés du secteur de la microfinance ont tenu une assemblée générale à Pikine suivie d'un point de presse pour alerter leurs employeurs et l'Etat. Ces derniers sont invités à réagir rapidement pour éviter une paralysie du secteur.
Le personnel de l’hôpital Le Dantec attend son affectation
Maintenant que tous les équipements de l’hôpital Aristide Le Dantec sont transférés dans différentes structures sanitaires à Dakar et Touba, le Directeur général de l’hôpital a pris hier une note de service pour informer le personnel de l’imminence des affectations. Suite à l'arrêt progressif des activités de l’hôpital depuis le lundi 15 août 2022, Dr Babacar Thiandoum invite le personnel à bien vouloir rester chez lui dans l'attente de la publication imminente des notes d'affectation dans les structures d'accueil.
Kaolack : colère des transporteurs contre le maire
Le torchon brûle entre le maire de Kaolack, Serigne Mboup, et les gros-porteurs. Pour cause : les nouvelles taxes de stationnement. Face à la presse, ces transporteurs ont déploré la nouvelle politique de la municipalité visant à imposer une taxe de stationnement de 1 000 FCFA par jour aux gros-porteurs. Une somme jugée exorbitante par les acteurs du transport. Désormais, les gros-porteurs qui stationnent à l'ancienne gare routière Nioro de Kaolack devront débourser 1 000 francs par jour. Selon le président du regroupement de ces transporteurs, Cheikh Ndiaye, la mairie leur a demandé de quitter les lieux sous peine de payer des taxes de stationnement. Il estime qu'avant de demander aux transporteurs de quitter les lieux, le minimum, c'est de penser à les recaser ailleurs. «Nous refusons de quitter les lieux. Nous réclamons une piste ou une gare comme les autres transporteurs», a déclaré le porte-parole du jour, Baye Niass Diagne. À l’en croire, si la mairie ne recule pas, ils vont organiser une grande marche à Kaolack. Les gros-porteurs menacent aussi de quitter Kaolack si jamais la mairie s'entête à appliquer cette taxe, rapporte Dakaractu. Ils n’hésiteront pas à aller à Ndiaffate ou Kahone.
L’Etat invité à augmenter le prix d’achat de l’arachide
Le président du mouvement «Aar Suñu Moomel», Bachirou Ba, invite l’État à augmenter le prix du kilogramme d’arachide en vue d’atteindre ses objectifs de collecte et d’aider les cultivateurs à mieux profiter de leurs productions. «L’État doit augmenter le prix du kg de l’arachide s’il veut vraiment atteindre son objectif en terme d’achat, mais aussi s’il veut préserver le capital semencier. C’est un moyen aussi pour les paysans d’en tirer profit», a-t-il déclaré à l’APS. Bachirou Ba s’entretenait avec des journalistes, mardi, au terme d’une visite de champs de cultures dans la région de Tambacounda (est). Il propose que le prix d’achat du kilogramme d’arachide soit fixé à au moins 500 FCFA. «Le kg de semence d’arachide est passé de 140 FCFA à 280 FCFA. L’engrais est passé de 7 000 à 9 000 FCFA. Et l’engrais urée est devenu plus cher encore, le sac étant passé de 9 000 à 18 750 FCFA», a-t-il souligné pour appuyer sa proposition. Le président de «Aar Suñu Moomel», à la tête d’une délégation constituée de membres de son mouvement, effectue une tournée nationale pour constater de visu le comportement des cultures et le niveau d’exécution de la distribution de l’engrais et des semences. «Le ministre de l’Agriculture avait annoncé que les engrais ont été distribués ainsi que les semences. Malheureusement, les nombreux paysans que nous avons rencontrés se sont plaints de la qualité et de la quantité des semences reçues», a affirmé M. Ba. Il a fait état d’une situation alarmante en cette période d’hivernage. «Partout où nous sommes passés, dit-il, le constat est le même. L’approvisionnement en engrais fait défaut».
François Mancabou repose à Ziguinchor
L’ancien garde du corps de Dr Cheikh Tidiane Gadio repose désormais à Ziguinchor. La communauté mancagne ainsi que les amis du défunt ont accompagné hier François Mancabou à sa dernière demeure. Présent à la cérémonie funéraire, l’activiste et nouveau député Guy Marius Sagna a présenté ses condoléances à la famille Mancabou, notamment son épouse, Clémentine Coly. Il continue d’exiger la lumière sur «les conditions inhumaines, cruelles et dégradantes ayant causé la mort de notre frère François Mancabou». L’avocat de la famille, Me Patrick Kabou, promet que la défense sera imperturbable dans l'éclatement de la vérité. A l’en croire, le droit sera dit, au Sénégal ou ailleurs dans le monde, car ils y veilleront.
Un exemplaire du Coran offert à Macky
Après sa visite de travail mardi au Mali, le président en exercice de l'Union africaine (UA) s’est envolé pour le Tchad où il a été accueilli par le Président Mahammat Deby. Le Président Macky Sall a reçu en audience le président du Dialogue national au Tchad qui lui a offert un exemplaire de Coran écrit à la main. Au terme de sa visite de travail, le chef de l'État sénégalais s'est rendu hier au Gabon pour prendre part à la célébration de la fête de l’indépendance.
Un maître coranique risque 6 mois de prison
Mouhamadou Wahab Diop, le maître coranique qui avait battu, à Joal, un talibé, a été attrait hier devant la barre du tribunal de grande instance de Mbour. Il est poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort de Babacar Gaye, un talibé âgé de 10 ans. Accompagnés de leurs parents, douze condisciples de Babacar Gaye étaient aussi à la barre. Malgré leur jeune âge, ils se sont prêtés aux questions du tribunal. Des cicatrices des sévices subis sont visibles sur le corps de certains d'entre eux. Le maitre coranique avoue qu’il battait Babacar Gaye, mais avec un fil. A l’en croire, un jour, l’enfant s'est plaint de maux de tête. Puis, quelques jours après, il ne pouvait plus se tenir debout. Mais pour le juge, si le jeune talibé est passé de vie à trépas, c'est parce qu'il a été battu à plusieurs reprises et que son corps ne pouvait plus résister. Le propriétaire du Daara, Habibou Gaye, assure pour sa part qu'il avait confiance en Mouhamadou Wahab Diop, raison pour laquelle il lui a confié son école coranique. Il lui payait 350 000 F par an en deux tranches. Pour le procureur, des enfants de 7 à 10 ans n'ont pas besoin de subir autant d'atrocités juste pour apprendre. Il a requis deux ans dont six mois ferme avant de demander au président d'envoyer un message fort aux autres maîtres qui seraient tentés de maltraiter un enfant. Quant à la défense, elle a souhaité un verdict d'apaisement, surtout que les parents de la victime n'ont pas réclamé de dommages et intérêts. Mouhamadou Wahab Diop sera fixé sur son sort le 23 août prochain, rapporte seneweb.
DERRICK ROSE REND VISITE AUX LIONS
En visite au Sénégal depuis quelques jours, la star de la NBA, Derrick Rose, a rendu visite aux Lions du basket en préparation pour la quatrième fenêtre en vue du prochain Mondial
En visite au Sénégal depuis quelques jours, la star de la NBA, Derrick Rose, a rendu visite aux Lions du basket en préparation pour la quatrième fenêtre en vue du prochain Mondial.
La séance d’entraînement d’hier des lions du basket s’est transformée en une cérémonie et pas des moindres. En effet, c’est une grande sommité du basket mondial, en la personne de Derrick Rose de la NBA, l’actuel meneur des Knicks de New York, qui a fait un déplacement à Dakar Aréna pour rendre visite aux joueurs de l’équipe nationale du Sénégal. Il a été chaleureusement accueilli par Me Babacar Ndiaye, président de la Fédération Sénégalaise de Basketball, qui avait à ses côtés celui de la Ligue de Dakar et quelques membres de la FSBB.
Après avoir assisté à toute la séance, l’ancien sociétaire de des Chicago Bulls a adressé des mots d’encouragement et des conseils aux joueurs sénégalais en pleine préparation pour la 4ème fenêtre des éliminatoires de la prochaine Coupe du Monde. Avant de quitter la très moderne salle de basket de Dakar Arena, le président Babacar Ndiaye lui a offert un tee-shirt à l’effigie du Sénégal.
Auparavant, le basketteur américain s’était rendu à Kébémer sur invitation de son ami Gorgui Sy Dieng pour la pose de la première pierre d’un hôpital que ce dernier compte construire. Profitant de son passage dans la ville natale de la star sénégalaise du basket, il a aussi pris part à un camp de basket pour 100 jeunes garçons et filles qui a vu aussi la présence de Joakim Noah, autre basketteur de la NBA. Ce mardi, le tout nouveau sélectionneur des lions de la balle orange, Ngagne Desagana Diop, va tenir un point de presse à 14h à Dakar Aréna.
Au cours de cette rencontre avec les journalistes, il abordera les deux rencontres amicaux contre le Cap-Vert prévues le 17 et le 19 août au Stadium Marius Ndiaye et évoquera le prochain match des lions du 22 août face à l’Égypte à Monastir dans le cadre de la 4ème fenêtre pour le prochain Mondial.
LE SÉNÉGAL DOIT ÊTRE AU MONDIAL DE BASKET
Le sélectionneur DeSagana Diop a fait face à la presse ce matin au Dakar Arena. Il a fait le point de l’actualité de la tanière.
Le Sénégal est en pleine préparation pour la 4e fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde 2023. Les Lions vont disputer des matchs amicaux. Le sélectionneur DeSagana Diop a fait face à la presse ce matin au Dakar Arena. Il a fait le point de l’actualité de la tanière.
Comment se passent les entraînements et la motivation du groupe ?
Nous avons commencé le 1er août et on a enchaîné jusqu’au 6 à Marius Ndiaye. La semaine suivante, nous sommes venus au Dakar Arena. Les joueurs s’entraînent dur et respectent les consignes. Ils sont motivés depuis la première séance d’entraînement. L’autre jour à la salle de musculation de l’hôtel, j’ai vu quelques uns travailler le soir làbas. Ils sont tous là et à l’heure parce que lors de la première semaine, on n’était pas en regroupement fermé.
Pourquoi avoir choisi le Cap-Vert et l’Egypte pour les matchs amicaux?
On a envoyé des invitations à des équipes : Congo, Cap-Vert, Côte d’Ivoire et c’est le Cap-vert qui a donné une réponse favorable. Ils voulaient venir jouer avec nous puis partir en Côte d’Ivoire (où se déroulera l’autre groupe pour la fenêtre 4). J’avais contacté le coach du Congo que j’avais rencontré en Summer League mais c’est l’Egypte qui a répondu plutôt. Et le 22 août nous arrange bien parce qu’on aura deux jours de repos avant de disputer notre premier match. Si on parle du Cap-Vert, on pense au géant Tavares qui a joué en NBA et que je connais. C’est aussi une équipe qu’on a jouée lors de l’AfroBasket 2021 en match de classement pour le podium. C’est une bonne équipe, donc un bon test pour nous. On a besoin de jouer des matchs amicaux pour tester ce qu’on fait en entraînement. On sera prêt alors.
Sur quoi insistez-vous lors des séances d’entraînement?
On a misé sur le côté physique pour remettre tout le monde en forme. En Egypte (la dernière fenêtre), on avait que 5 jours d’entraînements, c’est une chose que tout le monde a remarquée. On a amélioré cet aspect. Là si vous regardez les joueurs après 15 jours d’entraînement, on remarque qu’ils ont une bonne condition physique. Puis, l’aspect offensif et défensif, on a changé des choses qu’on faisait avant quand j’étais coach assistant. Cela prend du temps mais on est en train de voir la meilleure formule.
Que pensez-vous de vos prochains adversaires pour la 4e fenêtre ?
Je pense que la Tunisie et le Sud Soudan sont les deux meilleures équipes d’Afrique. Je l’ai dit aux joueurs hier. La Tunisie a gagné la coupe d’Afrique et tout le monde voit que le Soudan du Sud joue bien. En tant que coach, je n’aime pas parler des autres équipes. Je préfère me concentrer sur mon équipe, ce que je fais. On jouera match par match, quart temps par quart-temps et atteindre l’objectif.
Quel est l’objectif?
Il y a 5 pays d’Afrique qui disputeront la coupe du monde. Je pense que le Sénégal doit y être. C’est ce qui nous motive actuellement et c’est l’objectif. On est en train de tout faire pour se qualifier.
Par Biram Ndeck NDIAYE
DE L’ÉTROITESSE DES PARTIS POLITIQUES
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ?
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ? C’est ce que veulent nous faire croire les politiques. La somme de volontés particulières ne peut automatiquement valoir volonté générale comme l’a fait remarquer Jean-Jacques ROUSSEAU. Les partis politiques sont des associations partielles par rapport à la grande association qu’est le pays. Il s’agit d’une minorité de personnes organisées qui s’impose à la majorité.
Certes, il n y a pas de réelle démocratie sans partis politiques, peut-on dire. La pluralité et la liberté des partis constituent, de nos jours, des conditions primordiales de la démocratie. Les partis concourent à l’expression du suffrage selon les constitutions française, italienne, sénégalaise (art. 4 al 2), à la formation de la volonté politique selon la constitution allemande. Toutefois, « je me méfie des partis politiques, ils deviennent vite des partis-pris » comme disait le penseur. C’est l’opposition d’intérêts particuliers alors que la société doit être gouvernée sur la base d’intérêts communs.
Pour ce qui nous concerne, d’emblée, un constat s’impose : le Sénégal est un tout petit pays par sa superficie, un espace si réduit où s’engouffre une multitude d’associations, ces partis politiques dont certains n’existent que de nom. L’électorat est si mince que même un Président de la République aussi démocratiquement élu soit-il, reste toujours élu par une minorité de sénégalais, soit moins de 3 000 000 de votants. Si des électeurs inscrits sur les listes électorales on enlève tous ces abstentionnistes, qu’en reste-t-il ? Une élection permet d’avoir un indice sur l’intérêt général.
A l’élection présidentielle du 24 février 2019, la 11ème depuis l’indépendance, sur 16 209 125 sénégalais, il y avait 6 683 043 inscrits contre 5 302 349 en 2012 d’une part et, d’autre part, 4 428 680 votants contre 2 735 136 au premier tour en 2012 puis 2 915 893 au second tour. En 2019, le Président élu avait obtenu 58,26% des voix, mais seulement 2 555 426 de nos concitoyens avaient voté pour lui contre 1 909 244 en 2012 même si cela représentait 65,80% des voix après les 26,58% du premier tour.
Ce chiffre représente la majorité d’une minorité de sénégalais (2 555 426 sur 16 209 125, soit 15, 76% des sénégalais ont élu le Président de la République). Malgré l’aspect positif de la démocratie, un Président de la République et tous les élus du système sont choisis par une minorité de concitoyens (un pourcentage des votants) même si c’est mieux qu’une dictature. C’est plus flagrant dans un pays avec de grands électeurs comme les Etats-Unis d’Amérique. Cependant, le respect est dû aux constitutions qui déterminent la manière dont le pouvoir s’acquiert et s’exerce. L’élection du Président de la République au suffrage universel en est une émanation. L’esprit qui a guidé ce choix à travers le monde était d’en faire un chef placé au-dessus des partis, un Chef d’Etat et non point un chef de parti. Pourquoi se contenter de moins (un parti politique) si on a la possibilité d’avoir plus (un Etat) ? Qu’il nous soit permis d’ajouter que c’est le suffrage de citoyens qui est sollicité certes mais qu’il répond à des critères préétablis que sont les conditions requises pour devenir électeur ayant trait notamment à la nationalité, à l’âge et au casier judiciaire (jouir de ses droits civiques) pour ce qui concerne le Sénégal.
Les deux élections ne sont pas de même nature mais on peut rappeler que pour les législatives de 2022 (liste avec nombre de candidats égal au nombre de suppléants, sans vote préférentiel ni panachage mais pour la 1ère fois au Sénégal une équipe A constituée uniquement de titulaires séniors a joué contre une équipe Aʹ ou B composée exclusivement de remplaçants ou juniors, comme si le ridicule ne tuait plus), le corps électoral est constitué de 7 036 466 inscrits et 3 281 583 votants, soit 46,64% et 20 697 votes blancs et nuls. Dès lors, pourquoi les politiques se bombent le torse si fièrement, pensant être plus légitimes et plus représentatifs que tous les autres ? Certains chefs religieux et artistes mobilisent plus de monde qui, de surcroît, contribuent financièrement et de manière volontaire. Les politiciens à la solde de l’Etat et des collectivités territoriales sont rémunérés à travers des impôts et taxes prélevés sur tout le territoire sénégalais. Les politiciens, surtout ceux au pouvoir, doivent se garder d’avoir le triomphe exagéré. Ils exercent leurs activités dans des périmètres très étroits et, tous pris ensemble, sont de loin moins nombreux que la somme des autres citoyens. Ils coûtent cher, beaucoup trop cher si on y ajoute les détournements de deniers publics. Nos problèmes sont-ils résolus pour autant ? Que nous rapportent-ils par comparaison avec qu’ils coûtent ? Plus de soixante (60) ans après les indépendances, l’Afrique se rapproche-t-elle davantage du développement ? C’est à nous tous d’en juger.
L’étroitesse des partis politiques entraîne l’étroitesse d’esprit de beaucoup de politiciens qui pensent que le monde s’arrête à leur formation politique. Le plus souvent, les coalitions se forment et se défont au gré du vent. Est-ce sur la base de l’intérêt du peuple ou de celui des partis, ou encore de ceux qui sont au sommet des partis ? Chacun a le loisir d’apporter sa réponse à cette interrogation. Le choix des responsables du parti se fait-il sur la base de la compétence, de la capacité intellectuelle ou de la représentativité (nombre de personnes susceptible d’être mobilisé) et de qu’ils traduisent par légitimité ? Pourquoi être démis de ses fonctions si on perd une élection, quels que soient le sérieux, la compétence de la personne concernée? La performance de la structure qu’elle dirige importe peu. On peut dire que ce n’est pas la notion de développement, le progrès tout court qui anime ces gens-là qui pensent ainsi. Nous avons eu la naïveté de croire que c’est fort justement dans la conduite d’un Etat que l’intelligence devrait être la denrée la plus recherchée et utilisée.
D’ailleurs ne semble-t-on pas inciter les dirigeants d’établissements publics à détourner l’argent du contribuable en leur faisant croire qu’ils disposent de moyens non pour améliorer le fonctionnement de leur structure mais pour battre campagne ? Quel politicien encore aux affaires lance un appel à l’honnêteté, à la loyauté, à la sobriété ? Il faut être un exemple pour s’aventurer dans la morale. Les « grandes gueules », les détourneurs invétérés de deniers, les insulteurs publics qui ne sont pas encore capables de proférer en poésie même si c’est devenu « un art », sont les mieux appréciés par la hiérarchie comme pour dire aux autres qu’ils devraient suivre ces mauvais exemples. La politique est devenue, malheureusement, une voix rapide pour s’enrichir sans le mérite correspondant. De plus en plus de politiciens ont un esprit étroit, suivent aveuglément des consignes qu’un doué de raison aurait du mal à accepter, par exemple l’interdiction de parler d’un sujet (mandat) sous peine de sanctions comme au temps des inquisitions et autodafés, le fait de renier la doctrine de son parti pour une alliance de circonstance. On commence par brûler les idées, on finit par les personnes. Comment prétendre aimer quelqu’un si on s’interdit de lui dire la vérité ?
Au lieu d’utiliser notre énergie et notre intelligence à inventer des raccourcis qui nous mènent vers l’émergence ou le développement, on les utilise pour abattre des adversaires dans son propre camp et chez les concurrents d’en face. On donne des coups plus meurtriers que dans les sports de combat, parfois avec l’intention d’éliminer définitivement. Certains sont devenus experts dans la fabrication de faux renseignements destinés aux plus hautes autorités. C’est dire quelle étroitesse d’esprit dans les partis politiques et chez de nombreux politiciens. Certains étoufferaient vite dans un cadre ou la libre pensée n’a pas toujours sa place et où les coups tordus, enrobés de vraisemblance et à dose homéopathique, sont distillés sans avoir l’air d’y toucher.
Les bonnes théories cèdent la place à une logique de parti, donc partisane. Des intellectuels, universitaires et hauts cadres, ont choisi massivement d’éviter la piste qui mène à la politique et ont laissé la place à des médiocres qui finissent par décider pour eux et pour des sénégalais silencieux et inactifs. En politique sénégalaise et africaine, ce ne sont pas toujours ceux qui ont une torche qui se mettent devant pour éclairer la voie, ce ne sont pas les locomotives qui tirent les wagons et voilà pourquoi les personnes et les biens transportés arrivent rarement à bon port et à temps. Nous sommes en retard par rapport aux pays occidentaux mais, bizarrement, au lieu de presser le pas, nous le ralentissons si nous ne marchons pas à reculons.
Pour être honnête, ce n’est pas à l’opposition qu’il faut demander des comptes mais plutôt ceux qui se sont portés volontaires pour conduire nos destinées et qui ont été élus pour des résultats qu’ils ont mentionnés dans leur programme. Ils ont une obligation de résultats parce que le peuple s’est fait l’obligation de leur donner plus que les moyens de travailler. Mais qu’est-ce une profession de foi sans foi ?
Nonobstant ces écueils, j’écoute toujours ceux qui nous dirigent avec l’espoir qu’un jour, à la place de débats stériles, ils nous diront la bonne recette pour régler ou diminuer le problème du chômage, de l’inflation, de l’éducation et de la protection sociale pour tous, de l’assainissement, de la voirie. Rien que cela. Une voix interne me dit : comment des individus qui n’ont jamais fait l’apprentissage du leadership, n’ont pas su se gérer eux-mêmes dans une étape antérieure, pourraient subitement gérer toute une communauté sans aucune formation? Ah, politique, quand tu nous tiens dans ton étroitesse !