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13 août 2025
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LES COUPS D'ÉTAT MILITAIRES SONT DES CUL-DE-SAC
Le philosophe et historien camerounais Achille Mbembe parle de la fondation de l'innovation pour la démocratie lancée ce jeudi 6 octobre 2022 en Afrique du Sud. L'initiative faisait partie des recommandations du dernier sommet Afrique-France à Montpellier
Près d’un an après le sommet Afrique-France de Montpellier, les travaux continuent en Afrique, avec des cycles de forums prévus dans différents pays. Un premier dialogue est organisé en Afrique du Sud à partir du 7 octobre, autour du thème de la démocratie.
Et c’est à cette occasion que le philosophe et historien camerounais Achille Mbembe, cheville ouvrière du sommet, lance l’une des propositions phares de son rapport remis au président français Emmanuel Macron.
MANIFESTATION DE SOUTIEN AU CAPITAINE TRAORÉ À OUAGADOUGOU
Les manifestants, agitant des drapeaux russes et burkinabè, se sont réunis en début d'après-midi devant le siège de la RTB. Ils ont dit être sortis spontanément pour défendre le nouvel homme fort du pays contre des généraux qui voudraient le destituer
Plusieurs centaines de jeunes burkinabè ont manifesté jeudi après-midi à Ouagadougou pour soutenir le nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahim Traoré, après des rumeurs de contestations internes à l'armée, a constaté l'AFP.
Les manifestants, agitant de nombreux drapeaux russes et burkinabè, se sont réunis en début d'après-midi devant le siège de la radio télévision nationale RTB en centre-ville. Ils ont dit être sortis spontanément pour défendre le capitaine Traoré contre des "officiers généraux" qui voudraient le destituer.
"Nous avons appris que les généraux sont en concertation pour nommer l'un d'entre eux à la place du capitaine Traoré. Ca ne passera pas! Ni aujourd'hui, ni demain", selon Amadou Congo, commerçant.
Ibrahim Traoré a renversé vendredi le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par la force en janvier. Ce dernier s'était d'abord opposé à sa destitution après la déclaration du putsch vendredi soir, avant de finalement démissionner et quitter le pays dimanche soir.
Des rumeurs ont depuis couru à Ouagadougou sur une présumée division au sein de l'armée entre d'une part les officiers subalternes dont le capitaine Traoré porterait les aspirations, et d'autre part les haut-gradés de l'armée, dont le lieutenant-colonel Damiba faisait partie.
Après environ une heure de rassemblement, un militaire est venu rassurer les manifestants en verve, les assurant que "ce qui est en train d'être dit, pour telle ou telle chose, ce n'est pas cela, on se calme".
Le gouvernement a démenti en fin d'après-midi "des informations qui circulent depuis ce matin sur les réseaux sociaux (faisant) état de généraux en réunion à l'état-major et des véhicules militaires qui descendraient" sur Ouagadougou.
"Ces informations sont infondées", selon le communiqué signé du secrétaire général du ministère de la Communication, reçu par l'AFP. Le calme est progressivement revenu au Burkina Faso après le putsch de vendredi et le week-end agité qui s'en est suivi.
Les nombreux drapeaux russes brandis ont mis au centre du coup d'Etat la question de la lutte d'influence entre l'ancien colon français et la Russie. Le capitaine Traoré, jusqu'alors président de la junte militaire qui avait porté au pouvoir Damiba et dont il a pris la place, a été officiellement désigné président mercredi soir.
PROCES USINE DE FARINE DE POISSON, RENDEZ-VOUS EN NOVEMBRE
Le procès opposant le collectif Taxawu Cayar à l’industrie de la farine et de l’huile de poisson est loin de connaître son épilogue. Au deuxième jour de l’audience, le tribunal a mis en délibéré l’affaire pour jugement devant être rendu le 3 novembre
Le procès opposant le collectif Taxawu Cayar à l’industrie de la farine et de l’huile de poisson est loin de connaître son épilogue. Au deuxième jour de l’audience, le tribunal a mis en délibéré l’affaire pour jugement devant être rendu le 3 novembre prochain. Selon l’accusation, cette usine pollue l’environnement et déverse illégalement des déchets dans un lac. Lors de l’audience, Me Ciré Clédor Ly, qui défend les intérêts du collectif Taxawu Cayar a mis à la disposition du tribunal des preuves accablantes. Il s’agit, selon la robe noire, de la présence de métaux toxiques dans l’eau potable, ainsi que des documents vidéo montrant un camion de l’usine déversant illégalement ses déchets dans le lac qui est relié à la nappe phréatique. « L’analyse indépendante effectuée par le Laboratoire d’hydrologie et de toxicologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar, révèle des niveaux de chrome et de sélénium dépassant les limites légales dans l’eau du robinet de Cayar, et la présence de ces mêmes métaux toxiques en quantités élevées dans le lac Mbawane, qui est relié à la nappe phréatique », a-t-il plaidé.
Le collectif Taxawu Cayar, partie civile dans cette affaire, a indiqué que l’usine avait violé le droit de la communauté à un environnement sain en polluant l’air de la ville et sa source d’eau potable.
S’exprimant à cet effet, le Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océans de Greenpeace Afrique, a déclaré : « Voilà comment fonctionne l’industrie mondiale de la farine de poisson. Ils volent notre poisson, ils nous privent de nos emplois, ils rendent le poisson inaccessible aux populations, et ils nuisent à l’environnement. Les profits générés par cette entreprise alimentent de grandes compagnies, et qui en paie le prix ? Ce sont les communautés locales de Cayar et d’Afrique de l’Ouest. Mais plus maintenant ! Les habitants de Cayar sont déterminés à se battre jusqu’à obtenir gain de cause », a-t-il soutenu.
ENCADRÉ Production de farine et d’huile de poisson : ce que pense Green Peace
L’affaire opposant le collectif Taxawu Cayar à l’industrie de la farine et de l’huile de poisson a été un prétexte pour Greenpeace Afrique de demander que : les gouvernements d’Afrique de l’Ouest éliminent progressivement toute production de farine et d’huile de poisson utilisant du poisson propre à la consommation humaine, en raison de son impact négatif sur l’environnement, la société et l’économie. L’Ong demande aussi que les gouvernements d’Afrique de l’Ouest accordent aux femmes transformatrices de poisson et aux pêcheurs artisans un statut légal, leur ouvrant l’accès aux droits et avantages du travail, tels que la sécurité sociale et des droits de consultation dans la gestion locale de la pêche. Le document ajoute que les entreprises européennes et asiatiques cessent de commercialiser la farine et l’huile de poisson produites à partir de poissons propres à la consommation humaine provenant de la région d’Afrique de l’Ouest. Avant de conclure que tous les États impliqués dans la pêche dans la sous-région ouest africaine établissent un régime de gestion régional efficace - en particulier pour l’exploitation des stocks partagés, tels que les petits poissons pélagiques - comme l’exigent le droit international, les lois nationales pertinentes, les politiques de pêche panafricaines et régionales, et d’autres instruments. Ce régime de gestion devrait être conforme à une approche de précaution et fondée sur les écosystèmes, en veillant à ce que le total des captures autorisées se situe dans des limites biologiques sûres.
Par Fatou Kassé-Sarr
LA CULTURE EST AU DÉBUT ET À LA FIN DE TOUT DÉVELOPPEMENT
De manière générale les femmes jouent un rôle dans la transmission culturelle, dans la culture en temps de crise comme en temps de paix.
Selon l’UNESCO, les recherches effectuées dans différents pays ont démontré que l’implication des femmes dans l’économie augmente considérablement le niveau économique et social d’un pays. De manière générale les femmes jouent un rôle dans la transmission culturelle, dans la culture en temps de crise comme en temps de paix. Le secteur des Industries Culturelles et Créatives qui compte une population féminine importante peut aussi favoriser l’autonomisation des femmes. En tant que femmes entrepreneures culturelles, nous pouvons jouer un rôle de catalyseur.
À travers nos productions respectives, nous racontons notre propre histoire, promouvons notre « senegalese way of life », dessinons notre futur, et exportons l’ensemble à travers le monde. Nous créons, innovons durablement dans ce secteur que nous avons choisi, nous appuyant sur les multiples talents locaux.
En effet, la Culture doit s’extraire des problèmes économiques, politiques et sociaux internes qui obligent certains pays à se replier sur eux-mêmes ou à limiter leur développement culturel, laissant à d’autres la latitude pour imposer leur vision du monde, leurs valeurs et d’en tirer de surcroît les bénéfices économiques
Or, chaque région, chaque peuple du Sénégal recèle une richesse culturelle inépuisable, atout majeur pour le pays. L’ensemble constitue la diversité de notre patrimoine que nous essayons de promouvoir sous les diverses formes que prennent les Industries Culturelles et Créatives.
« Les industries culturelles et créatives sont définies, par l’UNESCO comme étant les secteurs d’activité ayant comme objet principal la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, de services et activités qui ont un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial. La notion d’industries culturelles concerne plutôt l’héritage culturel et les formes traditionnelles de la création, tandis que celle d’industries créatives sous-entend la pratique des arts appliqués, les innovations et les bénéfices, la création des emplois par le biais de la création de la propriété intellectuelle. »
Derrière chaque diffusion de série, chaque concert, chaque festival, chaque livre, chaque pièce de théâtre, chaque spectacle de danse, chaque émission TV, chaque défilé de mode, chaque exposition d’art, en somme derrière chaque projet culturel, il existe un ensemble de métiers insoupçonnables constituant autant de filières et de sous filières représentant un processus économique et social contribuant au développement d’un pays. C’est l’écosystème des Industries Culturelles et Créatives qui a fait la preuve à travers le monde, de son potentiel en matière de progrès social, d’emplois directs et indirects et de cohésion sociale.
La valeur intrinsèque de la culture est sociale. Elle lie des peuples dans ce qu’ils ont en commun, elle renforce et préserve le sentiment d’appartenance.
La culture est un vecteur. C’est un divertissement à travers lequel on transmet, et par le biais duquel on apprend.
Qui n’a jamais ressenti l’émotion procurée par une musique ? Qui n’a jamais connu l’émerveillement d’un spectacle ? Ou le plaisir de simplement contempler une œuvre d’art ? Qui n’a jamais nourri son imagination à travers la trame d’un film ? et appris une leçon de vie grâce à un conte ? Ou encore quel enfant ne s’est jamais identifié aux valeurs d’un super héros ?
La Culture est aussi l’affirmation d’une identité collective positive. Notre patrimoine culturel diversifié raconte notre histoire commune, en favorisant la cohésion sociale et le sentiment de fierté. Le Sénégal riche de sa diversité et de son patrimoine matériel et immatériel possède une spécificité culturelle qu’on peut nommer « senegalese way of life ». Ce sont les différentes expressions des Industries Culturelles et Créatives qui nous permettrons de tirer un bénéfice de cette « senegalese touch ».
Culture et influence
La culture influence la perception positive ou négative que nous avons d’un pays. Sa capacité d’agir sur les cœurs et les esprits en fait un puissant outil de Soft Power qui contribue à façonner un milieu favorable à la réalisation de ses objectifs y compris économiques.
Arts de vivre, tradition d’ouverture, foisonnement créatif, patrimoine diversifié, sont les spécificités culturelles sénégalaises qui ont valu à notre pays sa reconnaissance internationale positive aux lendemains des indépendances. En effet, c’est au Sénégal que s’est tenu en 1966 le 1er Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) convoquant la quintessence de la culture Africaine. C’est au Sénégal qu’à également vu le jour Mudra Afrique, compagnie d’excellence qui a vu défiler et qui a formé de grands danseurs qui continuent de faire la renommée du Sénégal à travers le monde. Le Sénégal aujourd’hui encore fournit de grands artistes et intellectuels qui pèsent dans les débats internationaux.
Ce soft power génère une économie puissante au sein d’un pays. En France l’économie de la culture a attiré en 2018 (avant crise COVID) 52 millions de touristes dont l’objectif était de vivre l’expérience culturelle française que le pays utilise comme un levier d’action au national et pour étendre son influence à l’international.
Dans le même ordre, mais à niveau encore plus percutant, les États-Unis ont réussi à « américaniser le monde » grâce à la diffusion à grande échelle de leurs culture et valeurs par le biais des loisirs.
Aujourd’hui « l’American way of life », et la « French Touch », restent érigés en modèle grâce à la force de frappe culturelle qu’ils ont su intégrer comme étant un enjeu fondamental de leurs succès économiques. Quoiqu’ils fassent leur modèle reste envié.
La Corée du Sud utilise le soft power culturel (K-pop, Drama, gastronomie, cinéma), pour se positionner positivement face au géant chinois, façonner son image et atteindre un niveau international que la seule renommé de ses grands groupes, comme Samsung, ne pouvait lui apporter.
En Afrique, le Nigéria a su réhabiliter son image en utilisant un soft-power culturel puissant. Grâce à sa musique (l’Afrobeat), son industrie cinématographique (Nollywood 2ème producteur de film au monde devant Hollywood), sa mode, sa gastronomie, ce pays s’est s’imposé dans le monde comme étant une nation créative, extrêmement dynamique avec laquelle il faut compter. A travers son industrie culturelle et créative, le Nigéria a repris la main sur son récit en valorisant un patrimoine Africain. Cette stratégie lui permet de concurrencer l’hégémonie française en Afrique de l’ouest et de se positionner très fortement à l’international, jusqu’aux Etats-Unis. Aujourd’hui les grands groupes internationaux du divertissement et des loisirs intègrent les productions nigérianes dans leurs catalogues.
Le poids économique de la culture
Les industries culturelles et créatives constituent donc un secteur dynamique en expansion rapide dans l’économie mondiale. Elles contribuent à la croissance, permettant de diversifier les économies nationales, de générer des ressources et de créer des emplois. C’est ce qu’on nomme aujourd’hui l’Economie Mauve.
Selon l’UNESCO, la culture pèse 2 250 milliards de dollars de recettes, 3% du PIB mondial et 29,5 millions d’emplois. L’effet est renforcé en période de crise où elle peut servir de levier pour renforcer l’attractivité d’un territoire.
A titre d’exemple, en 2020 le poids économique colossal de la culture aux Etats-Unis, représentait 877 milliards de dollars par an et 5,1 millions d’emplois. La même année en France, le poids économique de la culture s’établit à 46,1 milliards d’euros, soit 2,2 % du PIB et ce malgré un recul de 7,1% en valeur, du à la crise de la COVID-19. Ce secteur y représente plus de 600 métiers et quelques 300.000 entreprises, associations et organisations publiques. Au Nigéria, Nollywood pèse 600 millions de dollars, les industries de la musique et de la mode du Nigéria sont au premier rang des exportations culturelles du pays. Le gouvernement s’était engagé à en faire un outil de diversification économique, alternative au pétrole. Les Industries Culturelles et Créatives y sont dès lors devenues le 2ème employeur après l’agriculture.
Les investissements dans ce secteur ne représentent donc pas des investissements à fonds perdus, car l’impact économique positif est notoire. Le G20 a d’ailleurs récemment reconnu la culture comme étant essentielle à la relance post-pandémie. « La culture revêt une profonde importance dans un monde globalisé, face aux défis majeurs à venir auxquels nous serons confrontés. La culture est un instrument important du dialogue entre les peuples, les religions, les différentes civilisations et, par-dessus-tout – dans le contexte du G20 – la culture se présente comme un moteur de croissance économique durable. » - 2021, Dario Franceschini, Ministre italien de la Culture lors des réunions préparatoires du G20.
Apporter notre touche
En choisissant d’entreprendre dans ce secteur, nous entendons exploiter le potentiel de la culture en termes de cohésion sociale, de soft power, et en matière économique. Nous nous inscrivons dans les pas de ces femmes et hommes qui ont fait la renommée du Sénégal, afin de contribuer à positionner notre pays parmi les grands de ce monde. De plus, les initiatives entrepreneuriales portent les dynamiques de croissance des économies culturelles et créatives.
Nous sommes des actrices économiques à part entière, car nous participons à l’innovation, l’emploi et l’attractivité de nos territoires. Par ailleurs, nos activités artistiques irriguent de nombreux secteurs dont : la formation, l’artisanat, le tourisme et sa chaine de valeur avec comme résultat un impact certain sur l’économie. Nous représentons donc un secteur à haut potentiel, en mesure de s’imposer comme un levier important de la croissance au Sénégal.
Apporter des réponses aux défis
Comment se connecter aux jeunes générations ? Comment rendre nos contenus récréatifs, éducatifs et accessibles au plus grand nombre ? Comment accroitre notre capacité d’innovation pour offrir de meilleures expériences culturelles ? Comment faire du numérique une opportunité d’innovation et de massification ? Comment valoriser nos terroirs ? Quel rôle jouer dans le développement durable ? Comment améliorer notre impact social, économique, environnemental ? Comment financer et rendre durable nos activités ?
Tels sont les nombreux défis auxquels il faut trouver des réponses durables pour que ce secteur atteigne sa pleine croissance. Ces réponses nous concernent aujourd’hui, mais elles vont impacter fortement le futur de nos enfants et celui de nos petits enfants. Elles doivent nous permettre d’insuffler de l’innovation dans le secteur culturel et créatif afin de le propulser.
C’est la raison pour laquelle nous voulons réfléchir et apporter notre regard de femmes sur l’importance dans notre société de cet élément transversal, qui contribue à l’atteinte d’autres objectifs de développement comme l’éducation, la santé, l’environnement, etc.
Un engagement structurel de la part de l’Etat est nécessaire afin de créer un terrain plus favorable à l’entreprenariat culturel féminin et à l’émergence d’un écosystème de la culture Made In Senegal, créateur d’emplois et générateur de croissance.
Nous avons également besoin de la prise de conscience par le secteur privé, de sa nécessaire contribution pour accompagner le développement de filières dont ils seront les premiers bénéficiaires, puisqu’il est en capacité d’augmenter le pouvoir d’achat et donc la consommation. A tire d’exemple, Canal+ finance le cinéma français en moyenne à hauteur de 190 millions d’euros par an, permettant à cette seule filière de peser 0,3% du PIB du pays.
Ainsi, il serait bénéfique de créer un groupe réunissant femmes dans les ICC, secteur privé, secteur public, collectivités territoriales et toutes les parties prenantes. Une mise en réseau en mesure de faire comprendre les enjeux et de permettre une approche collective pour un secteur qui souffre du manque de financement et de fiabilité des interlocuteurs et qui peine à atteindre sa pleine croissance en étant isolé.
Rappelons tout simplement que la prédominance de la culture américaine s’explique en bonne partie par les moyens de diffusion colossaux qui sont injectés dans ce secteur. Les modèles culturels à succès ont tous été soutenus, par l’Etat, le secteur privé, les mécènes, les philanthropes, les grands capitaines d’industrie.
La Culture a un prix, mais ce prix est minime par rapport aux bénéfices engendrés pour une économie tout entière.
45% DES 6400 MILLIARDS DU BUDGET 2023 CONSACRES AU SOCIAL
Hausse du budget de 2023 : Les munitions du combat –Le gouvernement de combat veut engager la bataille de la solidarité
Il avait annoncé un gouvernement de combat, et il lui donne un budget conséquent pour les batailles de l’année prochaine. En priorité, la demande sociale et la cherté de la vie, qui prendront quasiment la moitié des ressources.
Le gouvernement de combat veut engager la bataille de la solidarité. En annonçant un budget prévu à 6400 milliards de francs Cfa pour l’année financière prochaine, le chef de l’Etat veut se donner les moyens de remporter le combat contre la vie chère et pour l’équité sociale. Il sait que les 15 mesures édictées pour réduire les effets néfastes de la hausse des prix des produits de consommation courante ont besoin de moyens financiers importants, et qui ne peuvent pas toujours se trouver auprès de partenaires qui, de leur côté, sont également en proie à leurs propres difficultés, parfois du même ordre.
C’est pourquoi le chef de l’Etat et le gouvernement de Amadou Ba escomptent, dès l’année prochaine, au démarrage de l’exploitation du gaz de Grande Tortue Ahmeyin (Gta) et de Sangomar, un taux de croissance de plus de 10%, une grande première dans l’histoire du Sénégal indépendant. Un bond non négligeable par rapport au budget de cette année, qui est projeté à 4,8%, malgré une situation économique assez difficile, qui a vu l’Etat renoncer à de nombreuses recettes fiscales pour soulager les entreprises et ménages. La forte croissance du Pib de l’année prochaine pourra permettre de générer suffisamment de ressources pour permettre aux pouvoirs publics de faire face aux différents besoins des populations.
Le communiqué du Conseil des ministres, publié hier, souligne que le chef de l’Etat a donné des «instructions pour un budget des solutions», qui pourra permettre d’apporter des réponses efficaces aux problèmes créés par la hausse des prix et l’inflation qui entraînent un renchérissement du coût de la vie, auquel s’ajoute une forte appréciation du dollar.
Et comme certains besoins devront être rapidement pris en charge, le communiqué du Conseil indique : «Le chef de l’Etat a notamment relevé la consolidation de notre souveraineté budgétaire avec un taux de couverture des dépenses publiques sur ressources internes de l’ordre de 83%, permettant le renforcement de la solidarité nationale et des politiques d’inclusion sociale. Dans cet esprit, le président de la République a indiqué la nécessité d’assurer la protection des consommateurs et des ménages et la poursuite des projets majeurs du plan Sénégal émergent dans le cadre de la Loi de finances 2023.»
Une manière de dire que l’essentiel de dépenses de l’Etat sera tourné vers la subvention des produits et services essentiels, la santé et les questions d’équité sociale. D’ailleurs, les dépenses sociales sont projetées à 2043 milliards dans le budget 2023. Pour le budget en cours, elles étaient estimées à 1531 milliards de francs Cfa. Cela n’était pas négligeable, on le voit. Malheureusement, les chocs produits par la crise ukrainienne, qui est venue s’ajouter à la gestion du Covid, ont été tels que les efforts de l’Etat n’ont pas été suffisamment ressentis.
On peut ne pas apprécier Macky Sall, mais on peut difficilement contester que depuis sa prise de pouvoir, il a mené une politique fortement orientée vers la solidarité. Les efforts que le Président Sall a fournis dans la couverture en soins de santé, en électricité et dans l’accès à l’eau, même pour les populations les plus démunies et les plus éloignées des grands centres urbains, ne peuvent être niés.
Il a trouvé en 2012, un budget de moins de 2500 milliards, qu’il porte aujourd’hui à plus de 6000 milliards, et qui sont consacrés au développement social et solidaire du pays. Une politique qui tourne presque au sacerdoce pour lui, et qui n’est pas démentie dans le budget de 2023, qui consacre 45% des ressources de l’Etat aux questions sociales. Comme on dit dans les enchères, «qui dit mieux ?».
LANCEMENT D'UNE FONDATION POUR LA DÉMOCRATIE EN AFRIQUE
Une fondation pour la démocratie en Afrique, dont le principe avait été décidé il y a un an lors du sommet Afrique-France à Montpellier, a été lancée officiellement jeudi à Johannesburg et sera présidée par le philosophe Souleymane Bachir Diagne
Une fondation pour la démocratie en Afrique, dont le principe avait été décidé il y a un an lors du sommet Afrique-France à Montpellier, a été lancée officiellement jeudi à Johannesburg et sera présidée par le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé en octobre 2021 la création d'un fonds d'innovation avec une «gouvernance indépendante», pour aider les «acteurs du changement» sur les questions de gouvernance et de démocratie. Sa dotation a été accrue à 50 millions d'euros sur cinq ans.
Ce fonds, qui a ensuite pris la forme de cette fondation, était l'une des principales propositions de l'intellectuel camerounais Achille Mbembe, penseur majeur du postcolonialisme, chargé de préparer le sommet.
M. Mbembe, qui enseigne à l'université de Witwatersrand à Johannesburg où la fondation siégera, fera partie de son conseil d'administration, précise un communiqué de la fondation qui a un statut d'ONG. Elle aura aussi trois antennes régionales en Afrique ainsi qu'à Marseille, précise ce texte.
«Nous sommes fiers d'accueillir cette initiative africaine pour une réflexion collective et innovante, soutenant les dynamiques endogènes dans le domaine de la démocratie en Afrique», affirme Zeblon Vilakazi, vice-chancelier de l'Université de Witwatersrand.
Elle «vise à mettre en relation la jeunesse africaine de tous horizons (...) Ses programmes et outils seront dédiés à un large public, des chercheurs aux artistes, des entrepreneurs sociaux aux gestionnaires d'ONG qui sont actifs dans le domaine de la démocratie», explique M. Diagne, professeur à l'université américaine de Columbia, dans ce communiqué.
M. Mbembe, pour préparer le sommet de Montpellier, avait lancé une soixantaine de «dialogues» sur plusieurs mois dans douze pays africains, sur des thèmes comme la santé, le climat, le colonialisme, l'égalité, la démocratie.
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LES GRANDES ANNONCES DE MACKY À TIVAOUANE
En prélude à la célébration de l’édition 2022 du Gamou de Tivaouane prévue samedi prochain, le chef de l’Etat s’est rendu jeudi dans la cité de Seydi El Hadj Malick Sy pour effectuer son ‘’ziarra’
n prélude à la célébration de l’édition 2022 du Gamou de Tivaouane prévue samedi prochain, le Chef de l’Etat, Macky Sall, s’est rendu jeudi dans la cité de Seydi El Hadj Malick Sy pour effectuer son ‘’ziarra’. Une occasion pour le président de la République de faire de fortes annonces pour Tivaouane.
Lors d’une cérémonie à la suite d’un tête-à-tête avec le khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, Macky Sall, accompagné d’une forte délégation, a informé que la mobilisation du financement pour la réalisation de l’autoroute Dakar-Thiès-Tivaouane-Saint-Louis est en très bonne voie et le démarrage des travaux ne devrait pas tarder. Il a également annoncé la construction d’un grand centre de formation aux métiers de l’avenir pour les jeunes de la cité religieuse. Pour ce dernier projet, le chef de l’Etat a précisé que le financement est déjà disponible.
Par Ousmane François Goudia GUEYE
QU’EST-CE QUE YOUSSOU NDOUR A FAIT DE CONCRET POUR LA JEUNESSE SÉNÉGALAISE ?
La convention des lébous de souche comme bon nombre de sénégalais s’interrogent, sur ce que Youssou Ndour roi du Mbalax a fait de visible pour le Sénégal mais particulièrement pour sa jeunesse
Ousmane François Goudia Gueye |
Publication 06/10/2022
La convention des lébous de souche comme bon nombre de sénégalais s’interrogent, sur ce que Youssou Ndour roi du Mbalax a fait de visible pour le Sénégal mais particulièrement pour sa jeunesse.
D’aucuns diront qu’il a créé un groupe de presse qui emploie un certain nombre de sénégalais, mais nous savons tous que la plupart des hommes d’affaires qui s’investissent dans le secteur de la presse hormis sa rentabilité leur permet surtout d’en faire un moyen de pression à même de peser sur certaines décisions des autorités à leur endroit.
Nous nous souvenons il y a quelques années de cela, Youssou Ndour en compagnie de son staff, s’étaient séjournés à Rufisque. A cette occasion, il avait passé la journée à la grande mosquée de Keury Souf construite en 1884 et qui est considérée comme la 3e grande mosquée existant en Afrique et la 2e grande mosquée la plus ancienne après celle de pire. Nous avions passé la journée ensemble en compagnie d’un certain de ses collaborateurs, de notables et de dignitaires lébous. Nous l’avions accueilli, en très grande pompe.
Le séjour de Youssou Ndour à Rufisque avait suscité beaucoup d’espoirs auprès des croyants musulmans, mais malheureusement tel n’a pas été le cas. Maintenant nous voulons savoir, nous communauté léboue de Rufisque, après tous les honneurs que lui a faits le Président Macky Sall en le nommant tour à tour ministre de la culture et en faire ensuite un de ses conseillers à la présidence de la république ce qui lui a permis de renforcer davantage son carnet d’adresses et sa notoriété dans le monde. Donc s’il y a quelqu’un au Sénégal qui doit s’investir le plus pour convaincre la jeunesse à soutenir l’action politique du président Macky Sall, il devrait figurer aux premières loges.
Son compagnonnage avec le Chef de l’Etat est un secret de polichinelle et nous sommes tous informés de ce que le président Macky Sall a fait pour lui et d’autres actes qu’il a eu à poser à son endroit et dont seul Dieu est témoin à part eux. Nous avons aussi pour conviction, que si une grande partie de la jeunesse sénégalaise n’a pas voté pour la mouvance présidentielle aussi bien aux élections locales que lors des élections législatives, Youssou Ndour partage cette responsabilité avec bon nombre de personnalités qui pourtant le président Macky Sall a confié de grandes responsabilités.
S’il advenait que Youssou Ndour pose un acte visible à même d’être pointé du doigt par la jeunesse, ce qui permettrait au président Macky Sall d’effectuer le déplacement pour son inauguration, la jeunesse ne manquerait surement pas de répondre à son appel pour soutenir le Chef de l’Etat. Yousssou Ndour devrait être le premier au nombre des souteneurs du président Macky Sall, à convaincre la jeunesse pour inverser la tendance de votes favorables à la mouvance présidentielle au niveau de la ville de Dakar.
Et aujourd’hui la situation actuelle qui prévaut au niveau de l’assemblée nationale, n’aurait pas sa raison d’être. Nous pouvons également citer à titre d’exemple de personnalités membres de la coalition présidentielle, qui ont eu à convaincre une partie de la jeunesse sénégalaise à soutenir le Président Macky Sall comme au niveau de Kaffrine. Voila pourquoi nous ne pouvons occulter du rôle combien important qu’à jouer Abdoulaye Saidou Sow ci-devant ministre de l’urbanisme mais également maire de Kaffrine et premier vice-président de la fédération sénégalaise de Football.
Abdoulaye Saidou Sow a non seulement construit un stade multifonctionnel de dernière génération à Kaffrine avec toutes les commodités mais il a en autre donné le nom de ce joyau au président Babacar Gaye. Et cet honneur fait à l’endroit du président Babacar Gaye par le premier magistrat du Kaffrine, n’est pas usurpé pour tout ce que le parrain de ce stade a fait pour le Sénégal. Nous sommes aussi d’avis, que personne ne pourra remettre en question, nos allégations.
L’acte que vient de poser Abdoulaye Saidou Sow à l’endroit du président Babacar Gaye a été salué à juste titre, par tous les sportifs du Sénégal. Donc ceux qui veulent soutenir le président Macky Sall doivent s’inspirer de l’acte que vient de poser le maire de Kaffrine. A l’endroit de l’ancien président du conseil départemental de cette localité. Le maire de Kaffrine ne se suffit seulement pas de parler mais il pose des actes concrets à même de restaurer l’espoir auprès de la jeunesse de sa localité. Un homme politique qui aspire à asseoir son leadership au niveau de sa localité, doit poser des actes visibles à même de convaincre les populations à adhérer à sa politique.
La communauté léboue du département de Rufisque se propose très prochainement de convier le ministre Abdoulaye Saidou Sow également premier vice-président de la fédération sénégalaise de football de venir à Rufisque pour prendre contact avec les populations car le sport rufisquois est en train de mourir de sa belle mort. Rufisque ne dispose pas de sites à même de permettre à nos sportifs, d’avoir des espaces pouvant leur servir de terrains pour compétir. La plupart des sites existants dans le département de Rufisque, ont été affectés à des promoteurs immobiliers au grand dam du monde sportif rufisquois. Et cela malgré tous les efforts consentis par nos dirigeants sportifs, cette situation perdure et pourtant de multiples TF d’Etat et autres terrains relevant du domaine national font légion dans notre localité.
L’ULTIME SAUT DU PORTE-DRAPEAU DU BATPARA
Décès de l’ancien moniteur-parachutiste, Major Serigne Momar KA, c’est tout le Bataillon des parachutistes qui est endeuillé !
Au delà des populations de Thiaroye-gare, c’est tout le Bataillon des parachutistes qui est endeuillé ! Le célèbre moniteur-parachutiste, l’adjudant-major à la retraite Serigne Momar Ka, s’en est allé ! Il a quitté ce bas-monde le lundi 03 octobre 2022 à l’âge de 76 ans à l’hôpital Principal de Dakar.
Celui que ses camarades d’armes appelaient « Peulh Bu Rafet », à cause de son allure fringante dans sa belle combinaison de parachutiste et sa précision d’atterrissage, sans compter ses traits physiques harmonieux et son allure de baroudeur, a été enterré au cimetière de Thiaroye. Jamais un sous-officier à la retraite n’avait connu autant d’honneurs militaires que le major Serigne Momar Ka. Car, sur instruction de l’Etat major général des armées, apprend-on, un détachement de parachutistes a porté silencieusement le cercueil de Serigne Momar Ka jusque dans sa dernière demeure. Un transport funéraire sous la supervision émue du chef de corps du Batpara, le colonel Tafsir Dame Ndiaye. Cet enterrement avec tous les honneurs, exceptionnel pour un sous-officier qui a quitté les rangs depuis belle lurette, s’explique par le fait que l’adjudant major Momar Ka a été des années durant le porte-drapeau du Bataillon des parachutistes.
Les jeunes et les moins jeunes habitants de Thiaroye se souviennent encore du parachutiste qui se distinguait dans les airs avec le drapeau tricolore accroché à son pied. « C’est Momar Ka !!! » s’exclamait à chaque fois, admirative, la foule. Selon l’ex-parachutiste-capitaine Alassane Hann, le major Momar Ka a été un moniteur parachutiste chevronné qui a marqué sa carrière au Batpara. « C’était un ainé que je voyais de tout temps sauter avec le drapeau national qui flottait à côté de la voilure de son parachute, aile de couleur bleue. Il était très opérationnel, un très bon chef de section » témoigne cet officier à la retraite. Avant d’ajouter : « Quand j’ai connu Momar Ka, j’étais élève sous-officier à l’Ensoa en formation au brevet para à Thiaroye en 1982. Il était notre adjudant de promo. Beau et élégant dans sa tenue camouflée, Momar Ka était aussi un grand sportif qui pratiquait toutes les disciplines. Et surtout le football et l’athlétisme.
Lorsque j’ai été affecté en 1984 au Bat para, on s’est retrouvés dans la même compagnie. Malgré son âge, il faisait toujours les circuits de sport avec les jeunes et non avec les anciens comme lui. Avec sa disparition, c’est une histoire du bataillon des paras qui s’efface ! » se désole Alassane Hann, ancien officier parachutiste en hommage au défunt « Peulh Bu Rafet » qui entre le ciel et la terre a rendu de bons et loyaux services à l’Armée, et précisément au Bataillon des paras. En dehors des parachutistes historiques des années 60 et 70 (Amadou Lindor Fall, Soya Cissokho, Joseph Manga, Almamy Tamba, Mamadou Marigo, Oumar Ousmane Niang, Adama Ndiaye Dyna, Mamadou Doucouré etc.), l’adjudant-major Serigne Momar Ka faisait partie de la deuxième génération de moniteurs qui a bercé l’enfance ou la jeunesse de nombreux Thiaroyois et Pikinois avant de les passionner pour ce sport extrême plus que de loisir : le parachutisme !
Cinq paras pour…l’enfer !
Justement cette mythique seconde génération de parachutistes était composée d’officiers et de sous-officiers valeureux ayant pour noms : Seyni Kaire, Adama Ndiaye Dyna, El Hadj Boubacar Djigo, Massamba Thiam, Robert Biagui, Alassane Ba Blin, Mamadou Sy, Ababacar Diop, Boubacar Diallo, Moustapha Ba, Thiendou Samb, Cheikh Diouf, Aly Sarr, Alassane Hann, Johny Diagne, Cheikhou Cissé, Mamadou Djibi Diagne, Boubacar Sow Ringo et autres. Des dieux du Ciel ! Il est encore vrai que, durant les largages de ces célèbres dompteurs du ciel, Serigne Momar Ka se détachait de par son courage et sa bravoure en sa qualité de combattant sur les théâtres d’opération.
Comme ce fut le cas en 1981 lors des événements de Gambie. Car, cette année là, l’avion de l’Armée « Fokker F27 » avait décollé de Dakar-Yoff pour aller larguer une compagnie de parachutistes à l’aéroport de Banjul alors sous le contrôle des insurgés. Malheureusement, les largueurs éprouvaient des difficultés pour ouvrir la porte de l’avion. C’est ainsi que l’alors sergent-chef Serigne Momar Ka et quatre autres parachutistes largués à côté du village de Busumbala s’étaient égarés avant d’être traqués par les rebelles pendant deux jours. Des recherches organisées par des unités de l’Armée sénégalaise avaient permis de les retrouver vivants mais fatigués et épuisés. Seul le caporal Tendeng avait été fait prisonnier.
Ces égarés du Batpara, on les appelait : « Cinq pour l’enfer ! » comme l’avait juré l’ennemi. Ouf, Dieu a fait que Momar Ka et ses camarades n’ont jamais été conduits à l’enfer des rebelles gambiens. Pour cet ultime saut, nous souhaitons que Dieu indique au défunt vaillant « Jambaar » Serigne Momar Ka, un père de famille exemplaire aux qualités humaines exceptionnelles, la bonne direction, celle du Paradis. Un ultime saut intervenu, clin d’œil du destin, quelques jours seulement après la Saint-Michel, fête patronale des paras, célébrée le 29 septembre de chaque année. A son fils Dr Assane Ka, aux membres de la famille éplorée et aux autorités de l’Armée, « Le Témoin » profite de cette occasion pour leur présenter ses sincères condoléances.
SUR 6 MILLIONS D’IMPOSABLES, MOINS DE 10 % DE SÉNÉGALAIS PAIENT L’IMPÔT
Le constat navrant du dg des impôts et domaines, Bassirou Samba Niasse, Les sénégalais qui paient leurs impôts directs constituent une infime minorité.
Au Sénégal, comme dans tous les pays du monde, les impôts servent à la réalisation des projets de l’Etat, notamment la construction d’infrastructures, le paiement des salaires, l’équipement des forces de défense et de sécurité etc. C’est bien simple d’ailleurs, certains Etats comme le nôtre, ne vivent que de recettes fiscales et un peu des dons des partenaires étrangers. C’est dire l’importance que revêt l’impôt dans ces pays. Hélas, chez nous, moins de 10 % des sénégalais s’acquittent de cette obligation, selon le DG des Impôts et Domaines, M. Bassirou Samba Niasse.
Les sénégalais qui paient leurs impôts directs constituent une infime minorité. Hier, lors d’une journée d’études et de réflexions scientifiques sur la mobilisation des ressources fiscales à travers le programme « Yaatal », le directeur général des Impôts et Domaines, Bassirou Samba Niasse, est revenu sur les statistiques concernant la contribution fiscale de nos compatriotes. « Si l’on considère une population active de plus de 6 000 000 de contribuables individus, moins de 10 % apportent une contribution. Il s’agit des 25 000 dossiers actifs figurant dans le fichier de la DGID, des 300 000 salariés du secteur privé et des 145 000 salariés du secteur public».
En outre, renseigne le patron de la DGID, « sur plus de 1, 6 million de logements recensés, le nombre de contribuables soumis à la contribution foncière n’atteint pas 70 000 de sorte que l’impôt foncier ne représente que 0, 3% du PIB », a-t-il dit, hier en présidant la journée. Selon Bassirou Samba Niasse, la problématique est érigée aujourd’hui au rang de priorité au sein de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Or, le diagnostic de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) révèle que, sur une population de 407 882 unités économiques recensées par l’ANSD en 2016, environ 85 000 sont dans le fichier des contribuables dont seulement 25 000 sont réellement effectifs. Etaient présents à cette rencontre, le Directeur général d’International budget partnership (IBP), Maleine Amadou Niang et Abdou Kébé de CERIF.
Selon le patron de la DGID, en l’absence de collecte suffisante des ressources, l’accès aux services sociaux de base devient précaire. D’après les estimations de la Loi de finances 2018, le Sénégal a besoin de 42 520 salles de classes supplémentaires au primaire s’il veut assurer la scolarisation universelle à l’horizon 2023. « Pour pouvoir couvrir ces différentes charges, l’État du Sénégal a mis en place un ensemble de politiques économiques et sociales à travers le Plan Sénégal Émergent (PSE) dans lequel le coût financier de la deuxième phase s’élève à 14 098 milliards de FCFA dont les 4 248 milliards sont attendus des ressources internes », a expliqué l’ancien secrétaire général du ministère des Finances et du Budget. Niasse pense que l’option de mobilisation des ressources est aujourd’hui irréversible avec l’adoption de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT) couvrant la période 2020-2025 à travers la loi de finances pour l’année 2020 dont l’axe stratégique n°1 est consacré au consentement à l’impôt et à l’élargissement des bases d’imposition » a-t-il encore expliqué.
« Yaatal », un programme qui ambitionne d’élargir l’assiette fiscale
La rencontre d’hier a été initiée par le Centre d’études et de recherches sur l’ingénierie juridique et financière (CERIF) et la Direction générale des impôts et domaines (DGID), en partenariat avec International Budget Partnership (IBP). Selon les organisateurs, le programme « Yaatal » ambitionne d’élargir l’assiette fiscale tout en améliorant la qualité de la gestion du foncier dans une approche d’intégration des processus. Entre autres, ce programme s’inscrit dans la dynamique de rendre les dispositifs de taxation et de gestion foncière simples, efficaces et incitatifs. Mais aussi de permettre aux praticiens et théoriciens d’apprécier la mobilisation des ressources fiscales à travers ledit Programme. Les organisateurs pensent que leur panel permettra aux praticiens et théoriciens d’apprécier la mobilisation des ressources fiscales à travers le programme « Yaatal ».