SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 juin 2025
GANA GUEYE A EVERTON
Idrissa Gana Guèye devrait sortir du chômage technique et retrouver la compétition. Mais, pas au PSG. Plutôt à Everton. Le milieu de terrain sénégalais ayant trouvé un accord avec le club anglais, selon L’Equipe.
Idrissa Gana Guèye devrait sortir du chômage technique et retrouver la compétition. Mais, pas au PSG. Plutôt à Everton. Le milieu de terrain sénégalais ayant trouvé un accord avec le club anglais, selon L’Equipe.
Le journal français ne donne aucun détail sur la forme du transfert. Prêt avec ou sans option d’achat ? Transfert sec ? La source s’est bornée à préciser que Gana Guèye attend juste la validation du PSG pour pouvoir se rendre en Angleterre.
Si l'opération aboutit, ce sera une sorte de délivrance pour le champion d’Afrique. Le joueur formé à Diambars était placé sur la liste des indésirables du club parisien. Relégué dans le groupe B de l’effectif, avec d’autres indésirables et des jeunes, à l’écart du groupe de performance.
Gana Guèye a déjà évolué à Everton de 2016 à 2019. Il rejoindra par la suite le PSG où il est sous contrat jusqu’en juin 2023.
Le joueur de 32 ans avait clamé son intention de rester à Paris pour se battre et gagner sa place. Mais ses dirigeants ne l'entendaient pas de cette oreille.
LA CAF LANCE LA SUPER LIGUE AFRICAINE
À l’occasion de sa 44ème assemblée générale organisée en Tanzanie, la Caf a officialisé, mercredi dernier, le lancement de sa première Super Ligue africaine pour août 2023. Cette nouvelle compétition qui va regrouper l’élite continentale
À l’occasion de sa 44ème assemblée générale organisée en Tanzanie, la Caf a officialisé, mercredi dernier, le lancement de sa première Super Ligue africaine pour août 2023. Cette nouvelle compétition qui va regrouper l’élite continentale devrait changer radicalement la face du football africain.
Ce qui avait créé un véritable tremblement de terre sur la scène européenne, il y a quelque temps, fait son apparition de l’autre côté de la Mer Méditerranée. Lors de la 44ème assemblée générale ordinaire organisée à Arusha (Tanzanie), la Confédération africaine de football (Caf) a annoncé le lancement de sa Super Ligue. La première édition est prévue en août 2023. Ce nouveau projet rentre dans le plan d’action 2021-2025 de l’instance continentale. Et contrairement à la Super League européenne, elle devrait permettre de changer le visage et la compétitivité de la Caf et du football africain. « La Caf s’engage à adhérer et à se conformer aux meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit, d’éthique, de transparence, de finances et de gestion. Nous sommes enthousiastes pour la Super Ligue africaine de la Caf et convaincus qu’elle changera le visage et la compétitivité de la Caf et du football africain ». Le Comité exécutif de la Caf a pris la décision de lancer la Super Ligue africaine de la Caf en août 2022. Le coup d’envoi officiel de cette ligue sera donné en août 2023», a déclaré le président Patrice Motsepe au sortir de l’assemblée générale.
Dans sa vidéo de présentation de cette nouvelle compétition, la Caf a tenu à se montrer transparente quant aux objectifs. D’abord, la Super League africaine rassemblera 24 clubs (issus de trois zones) de plus de 16 pays différents, représentant ainsi plus d’un milliard d’habitants du continent. Côté calendrier, 197 matches seront disputés en 10 mois (entre août 2023 et mai 2024 pour la première édition), soit 21 rencontres disputées maximum par équipe. Ajoutons à cela un prize money de 100 millions de dollars américains (environ 64 milliards de FCfa), dont 11,5 millions de dollars (environ 7 milliards de FCfa) reversés au vainqueur.
La finale du tournoi est présentée comme un nouveau « Super Bowl », confirmant la volonté de développer la visibilité du football africain à travers le monde. En plus d’être supervisé par la Caf et la Fifa, cet évènement veut se donner les moyens de devenir l’une des meilleures compétitions continentales du ballon rond : les 54 fédérations du continent recevront chacune 1 million de dollars (près de 642 millions de FCfa) provenant des bénéfices de cette compétition, qui serviront à développer les infrastructures sportives et soutenir les finances des clubs locaux.
De plus, la portée de ce tournoi va au-delà du sportif. En effet, la Caf va également allouer un fonds de solidarité de 50 millions de dollars (plus de 32 milliards de FCfa) « pour le développement du football des jeunes et des femmes et pour toutes ses autres compétitions, afin de s’assurer qu’elles soient compétitives au niveau mondial », a informé le dirigeant sud-africain.
Un nouveau coup de boost, non seulement pour le football masculin, mais également pour les équipes féminines, notamment grâce à l’engouement remarqué lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations féminine au Maroc.
REMBOURSEMENT DE LA DETTE DE L’AIBD, LES PRÉCISIONS D’UN EXPERT DE L’AVIATION CIVILE
De l’avis de Papa Lamine Diop, les propos du directeur général de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd), Doudou Ka, annonçant le remboursement total de la dette de l’infrastructure aéroportuaire par l’Etat du Sénégal prêtent à confusion
De l’avis de Papa Lamine Diop, Cadre Sûreté de l’Aviation Civile sénégalaise, les propos du directeur général de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd), Doudou Ka, annonçant le remboursement total de la dette de l’infrastructure aéroportuaire par l’Etat du Sénégal prêtent à confusion. D’autant que, selon lui, il s’agit d’un système de remboursement dénommé Redevance de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (RDIA) instituée en 2005 et qui est prélevée sur les passagers qui utilisent les aérodromes ouverts au public au Sénégal.
Même si la dette de plus de 600 millions d’euros contractée pour la construction de l’Aibd est entièrement soldée, l’Etat du Sénégal n’en est pas l’auteur, comme l’a soutenuDoudouKa, lors de sa dernière sortie sur les performances de l’infrastructure aéroportuaire. Cette précision est faite par Papa Lamine Diop, Cadre Sûreté de l’Aviation Civile sénégalaise. En effet, ce dernier révèle que le remboursement de l’Aibd n’est pas un cash-flow, c’est-à-dire un solde comptable indiquant la capacité d'autofinancement d'une entreprise, encore moins une rubrique du service de la dette de l’Etat.
Il s’agit en réalité d’un système mis en place dénommé Redevance de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (Rdia) qui a été instituée depuis le 28 février 2005. La Rdia est prélevée sur les passagers qui utilisent les aérodromes ouverts au public au Sénégal. L’institution de cette redevance, qui est conforme au document portant politique de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (Oaci), a requis l’adoption d’un décret conformément à l’article 6 de la loi n° 2001-09 du 15 octobre 2001 portant loi organique relative aux lois de finance et au Code de l’Aviation civile du Sénégal. Cependant, afin de permettre la perception de la Rdia au-delà du 31 décembre 2005, le Code de l’Aviation civile a été modifié par la loi n° 2005-27 du 26 août 2005 et un nouvel article 91 bis relatif à la Rdia y a été intégré. Le code prévoit que le taux et les modalités de facturation, de perception, d’utilisation et de gestion de la Rdia soient fixés par décret pris sur rapport conjoint du ministre chargé des Finances et du ministre chargé de l’Aviation Civile.
Depuis le 1er janvier 2011, renseigne Papa Lamine Diop, le montant de la Rdia à l’international, initialement de 30 euros, puis 45 euros, est passé à 54 euros à la suite de l’entrée en vigueur du décret n° 2008-1345 du 21 novembre 2008. Toutefois, l’augmentation de 9 euros n’impacte pas le prix du billet d’avion, car elle résulte du transfert d’une partie de la redevance passager, facturée par l’Agence des Aéroports du Sénégal (Ads) et ayant servi à financer les investissements indispensables de mise à niveau de l’aéroport actuel.
Pour tenir compte des changements intervenus dans le cadre institutionnel d’Aibd avec un statut juridique qui est passé de Société anonyme à actionnariat privé majoritaire à Société anonyme à actionnariat public, souligne le sieur Diop, il a été décidé de prendre un décret qui regroupe et met à jour les dispositions antérieures des différents décrets pris entre 2005 et 2008. «Ce nouveau décret permettra de préciser les modalités de facturation, de collecte et de recouvrement de la Rdia, afin de sécuriser les conditions de son utilisation et de sa gestion, tout en simplifiant la réglementation existante.
En effet, la Rdia est exclusivement affectée au remboursement de toutes les sommes dues en principal, intérêts, commissions et autres au titre des concours financiers contractés auprès de tout établissement financier pour les besoins du financement de la conception, de la construction, de la maintenance et du développement du nouvel aéroport international BlaiseDiagne et ce, jusqu’au complet remboursement des sommes dues», explique le cadre en aviation civile citantle décret de 2011 sur la redevance aéroportuaire qui stipule en son article 3 : «La Rdia est due par tout passager d’une entreprise de transport aérien public, embarqué sur les aérodromes du Sénégal.
A cet effet, le montant de la Rdia est inclus dans le prix du billet d’avion de l’entreprise de transport aérien public». En plus, elle est assise sur le nombre de passagers embarqués sur les aérodromes du Sénégal, quelles que soient les conditions tarifaires accordées par le transporteur ; avec un taux applicable à chaque passager en fonction de sa destination. En effet, les passagers embarqués sur un aérodrome situé sur le territoire du Sénégal pour un vol direct dont le point d'arrivée est situé sur le territoire du Sénégal, relèvent de la catégorie «Rdia Nationale ». Et ceux embarqués sur un aérodrome situé sur le territoire du Sénégal pour toute autre destination relèvent de la catégorie «Rdia Internationale».
Parlant de la taxation des Rdia, Papa Lamine Diop précise qu’il s’agit de 54 euros vers l’international en classe économique, 68 euros en classe affaire destination Afrique, 81 euros en classe affaire destination hors Afrique et 2 euros à destination d’un aéroport du Sénégal et de la Gambie. Les ressources tirées de la Taxe RDIA étaient versées directement au niveau d’un compte séquestre d’une banque basée à Genève pour le remboursement de la dette contractée auprès des banques.
Deux garçons arrêtés à Diogo pour diffusion d’images obscènes
Assurément, le Commandant Sané de la brigade de gendarmerie de proximité de Diogo, dans le département de Tivaouane, a installé la peur dans le camp des délinquants qui sont traqués jusque dans leurs derniers retranchements. Il s’est montré très efficace contre les voleurs de bétail, comme en atteste l’arrestation récente de deux hommes à bord de leur véhicule transportant 08 moutons de race. Cette fois-ci, le Commandant Sané et ses hommes ont mis fin aux sinistres agissements de deux garçons, pour montage et diffusion d’images obscènes à l’endroit d’honnêtes citoyens. C’est après d’intenses investigations que les hommes en bleu de Diogo ont fini par piéger les mis en cause. Ils ont été arrêtés et déférés au parquet de Thiès le 11 août 2022.
Macky Sall chez la veuve de IBK
Le Président Macky Sall était hier l’hôte du chef de l’Etat malien, Goïta. En marge de cette visite de travail, le chef de l’Etat sénégalais s’est rendu au domicile de l’ancien président malien Ibrahima Boubacar Keïta (IBK) pour présenter ses condoléances à Mme Keïta Aminata Maïga. Le Président Macky Sall s’est également recueilli au mausolée de l’ancien président malien.
Retrait définitif des forces françaises du Mali
Fin de l’opération Barkhane au Mali. Les forces françaises déployées au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ont quitté définitivement hier le pays de Goïta. L’état-major des armées françaises informe dans un communiqué que le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger hier vers 11h. Il provenait de la plateforme opérationnelle désert de Gao, transférée aux Forces armées maliennes depuis ce matin. Conformément à la décision du président de la République Française, indique-t-on dans le document, la force Barkhane au Mali s'est réarticulée hors du pays, en moins de six mois et après 9 années de présence. Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, souligne l’état-major, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu'en totale transparence et en coordination avec l'ensemble des partenaires. Elle précise toutefois que la profonde transformation de l'opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Car, ajoute le communiqué, dans une logique de co-construction, les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec ses partenaires africains et internationaux.
AIBD, TER, collectivités…invités à payer la dette de la Senelec
Comme l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd) est devenu une propriété du Sénégal, le secrétaire général du Syndicat Unique et Démocratique des Travailleurs de l’Énergie (Sudte) demande au Directeur général Doudou Ka de payer les 5 milliards Fcfa de dette contractée avec la Senelec. Alassane Bâ révèle que la Senelec traverse une situation financière très difficile. Sur les ondes de la «Rfm», M. Ba soutient qu’on va inéluctablement vers l’extinction des centrales de Senelec. Il craint que le Sénégal perde sa souveraineté énergétique, car même les pays qui avaient libéralisé leur énergie sont en train de la renationaliser. Le syndicaliste regrette que le Directeur général de l’Aibd bombe le torse pour avoir soldé ses dettes, alors qu’il doit 5 milliards Fcfa à leur boîte. Alassane Ba constate pour le dénoncer que ce sont les entités publiques qui sont en train de mettre à genou la Senelec. Outre l’Aibd, il cite les foras, les collectivités territoriales, le Train Express Régional (TER) etc.
6e édition de «Kokutana»
Les étudiants entrepreneurs ont tenu samedi dernier, à Douta Seck, une rencontre d’échanges dont le thème portait sur : «Orientation et insertion professionnelle des jeunes». Selon Abdoul Khadre Diallo, l’initiateur de «Kokutana» (se rencontrer, en lingala, ndlr), c’est l’occasion de passer toute une journée avec les jeunes leaders et les entrepreneurs afin d’échanger sur les différentes expériences des uns et des autres afin de permettre aux jeunes d’avoir un carnet d’adresses fourni. Poursuivant son propos, M. Diallo se félicite de l’utilité de ce rendez-vous qui a permis à de nombreux étudiants entrepreneurs de devenir de grands professionnels dans leur domaine, et d’autres de partir en voyage grâce aux éditions de «Kokutana». Pour le jeune directeur général du groupe Volkeno, l’impact de ces rencontres est incommensurable. Il lance un appel aux autorités pour l’implication des différents démembrements de l’État qui interviennent dans l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes, à la 7e édition de «Kokutana» en 2023.
Kédougou : un ressortissant guinéen arrêté pour trafic de drogue
L’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis) du Sénégal a déclaré lundi avoir arrêté à Bantaco (Sud-est) un ressortissant guinéen âgé de 34 ans, en possession de drogue et d’une importante quantité de produits pharmaceutiques. L’homme arrêté dans ce village situé dans la région de Kédougou a été placé en détention préventive pour des faits présumés de trafic de drogue et d’exercice illégal de la profession de pharmacien, selon l’Ocrtis. La brigade de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants à Kédougou affirme que le mis en cause était en possession de 200 comprimés de Tramadol (une substance interdite qui agit chimiquement sur le psychisme) et d’une importante quantité d’anti-inflammatoires et d’antalgiques, lors de son arrestation. Ces substances «mettent en danger la vie des populations» lorsqu’elles sont commercialisées sans autorisation préalable des services de santé, a dit un agent de ladite brigade, sous le sceau de l’anonymat. Le prévenu a été placé sous mandat de dépôt, selon l’ «Aps».
Un drame évité de justesse à la pédiatrie de l’hôpital de Mbour
Le service Pédiatrie de l’hôpital de Grand Mbour a été sauvé de justesse d'un incendie. Une source confie à Dakaractu qu’il y a eu plus de peur que de mal. Car le feu qui provient encore d'un court-circuit a été vite maîtrisé. Aucun blessé n’a été constaté. Selon les responsables de la structure de santé, les bébés en hospitalisation ont été sauvés par les accompagnants avant l’arrivée des sapeurs-pompiers qui ont maîtrisé le feu. Pour le moment, les patients attendent d’être relogés avec leurs bébés.
Kaolack : un carambolage fait 01 mort et une vingtaine de blessés
Un violent accident a été noté hier vers 13 heures, près du pont Noirot de Kaolack. Il s’agit d’un carambolage entre trois véhicules qui a été fatal à un des passagers. Les sapeurs-pompiers ont dénombré un mort et une vingtaine de blessés.
Marche en gestation
Le Boulevard du Centenaire a renoué samedi avec les marches de protestations. Les familles, amis et sympathisants d’Outhmane Diagne, coordonnateur de la Mafia Kacc Kacc, et Papitot Kara emprisonnés pour détournement de «Une » de journaux et diffusion de fausses nouvelles ont organisé une procession de la Place de la Nation à la Rts, pour réclamer la libération de ces deux jeunes. Des activistes qui ont pris par à la marche promettent d’intensifier les manifestations jusqu’à la libération de M. Diagne et Cie.
14 volumes remis à Abdoulaye Diop
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a reçu les 14 volumes de l’édition de l’Histoire générale du Sénégal, a-t-on appris, du service de communication de son département. Ces ouvrages lui ont été remis par le coordonnateur, le professeur Mamadou Fall, précise un communiqué reçu à l’APS. «Ces 14 volumes sont un résumé de 300.000 ans d’histoire de notre pays et l’équipe a mis un accent particulier sur la qualité dans la présentation des livres», a dit M. Fall dans des propos rapportés par le texte. Il a exprimé toute sa gratitude au ministre pour son soutien «constant et permanent», en vue de la production et l’édition de ces ouvrages en particulier et de la réécriture de l’Histoire générale du Sénégal. Abdoulaye Diop a pour sa part salué l’énorme travail réalisé jusque-là pour la réécriture de l’Histoire générale du Sénégal. «C’est une volonté du président de la République, Macky Sall, qui a voulu doter notre pays d’un référentiel», a rappelé le ministre. Il a saisi l’occasion lors de cette rencontre pour inviter encore les acteurs culturels notamment les cinéastes, les comédiens à s’inspirer de l’Histoire du Sénégal dans les productions de leurs œuvres.
Internationale libérale
La situation qui prévaut actuellement au sein des différentes coalitions ne laisse pas indifférent l’ancien député libéral Amadou Gallo Ndiaye. Le coordonnateur du Mouvement libéral populaire Sénégalais (Mlps) interpelle la présidente de l’internationale libérale, Dr Hakima El Haite. Il lui demande d’intervenir pour que les retrouvailles de la grande famille libérale aient enfin lieu au Sénégal. A la suite d’une analyse approfondie des résultats issus des dernières élections législatives, M. Ndiaye pense que ce vœu devient de plus en plus une urgence pour sauver le «libéralisme» au Sénégal. Il rappelle que la coalition Benno Bokk Yakaar dirigée par le Président Macky Sall n’a pas obtenu la majorité absolue. Au même moment, le Parti Démocratique Sénégalais (Pds), un autre parti libéral, contrôlé par l’ancien Président Me Abdoulaye Wade, se retrouve avec 24 sièges à l’Assemblée nationale et un siège pour Pape Diop de la coalition Bokk Gis Gis. Donc, à ses yeux, les libéraux sont largement majoritaires à l’hémicycle, s’ils acceptent de se réunir. L’ancien député qui a rejoint la mouvance présidentielle invite les libéraux à parler aux Présidents Me Wade et Macky Sall pour qu’ils discutent en profondeur de cette question.
75 nouvelles contaminations à la covid-19
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a détecté hier 25 nouveaux cas de coronavirus sur 850 tests. A ceux-là, s’ajoutent les 21 nouveaux cas de dimanche et 29 nouveaux cas de samedi. Ce qui fait un total de 75 nouvelles contaminations. Mais aucun décès causé par le Covid-19 n’a été signalé, selon la même source. Depuis le début de la pandémie, le Sénégal a recensé 87.827 cas de coronavirus dont 85.655 guérisons. La pandémie a fait 1.968 morts et présentement 203 personnes sont sous traitement. Le ministère de la Santé déclare que le nombre de personnes vaccinées contre le virus est 1.513.569.
SEED ACADEMY «SHOOT» DANS UN PANIER D’EXCELLENCE
La 20ème édition de Seed Academy a été célébrée cette semaine entre Dakar et Thiès. Un moment de communion, de partage, mais aussi de prospection vers le futur avec le projet de construction du Centre d’Excellence de Sandiara.
La 20ème édition de Seed Academy a été célébrée cette semaine entre Dakar et Thiès. Un moment de communion, de partage, mais aussi de prospection vers le futur avec le projet de construction du Centre d’Excellence de Sandiara.
Comme on dit, 20 ans, ça se fête. Un nombre tout rond et plein de promesses et résolument tourné vers l’avenir. A 20 ans, on a dépassé le cap de la majorité et on commence à s’émanciper. En somme, on a la vie devant soi. Pour la présente édition du Hoop Forum, le centre de basket Seed Academy n’a pas dérogé à la règle pour un anniversaire riche en couleurs et en émotions. Surtout après une interruption de deux années d’inactivité marquées par la pandémie du Covid-19.
Entre Dakar et Thiès, la présente édition aura été l’occasion de retracer les énormes progrès réalisés, les résultats enregistrés sur les plans sportif, éducatif et managérial, moment aussi de communion et de partage. Mais surtout, se projeter sur l’avenir afin de voir plus grand pour ne pas dire vers l’excellence.
Au-delà du parquet, une conférence sur le «Sport business et le développement» aura permis de mettre sur scène des experts venus de divers endroits. Le All Star Game, disputé dimanche à l’Inter¬national School of Dakar, aura été le dernier acte de la 20ème édition du Hoop Forum.
Gallo Fall : «On continue sur le chemin de l’excellence…»
Une occasion pour le fondateur de Seed Academy, par ailleurs président de la Basketball Africa League (Bal), de tirer un bilan satisfaisant. «On ne peut que se réjouir quand on voit ces anciens pensionnaires de Seed Academy venir pour inspirer leurs frères et sœurs. Sur le terrain, c’est pareil. Nous avons des expertises locales et il y a un vivier. C’est tout ce qu’on souhaitait», s’est félicité Amadou Gallo Fall. Suffisant pour dire que «le bilan est très positif. Nous félicitons Isd (International School of Dakar) pour avoir ouvert leurs portes et nous permettre d’organiser ce All Star dans ce beau gymnasium. Dans l’ensemble, c’est un bilan très satisfaisant surtout quand on voit les résultats dans les salles de classe avec du 9/10 au Bac, 8/9 au Bfem, je crois qu’on continue sur le chemin de l’excellence. Mais c’est vrai aussi qu’il y a beaucoup à faire».
D’ailleurs, concernant l’avenir, «le gros projet, c’est le campus qu’on va construire à Sandiara. Cela ne veut pas dire que Thiès n’existerait plus, ça va être un centre d’excellence qui va s’ajouter à ce qui se fait en ce moment», a confié le fondateur de Seed Academy qui souligne que le projet va s’étendre sur le continent : en Tanzanie, en Gambie, au Ghana ou encore au Cameroun.
Kabir Pène : «des projets concrets avec la Fédération sur la petite catégorie»
Nouveau Manager général de Seed Academy, Kabir Pène, abonde dans le même sens. «On est satisfait naturellement, même si dans tout projet il y a des choses à améliorer. Je suis très content de la mobilisation de Alumini de Seed», a confié l’ancien international sénégalais.
Pour l’avenir, le nouveau manager compte surfer sur la vision du fondateur avec une collaboration avec l’instance fédérale. «Il va falloir voir comme impacter des projets concrets avec la Fédération, notamment sur la petite catégorie», souligne Kabir Pène. Au delà, ajoute-t-il, «il y a le projet de Sandiara. C’est vraiment un projet futuriste avec une ouverture sur l’Afrique. A cela, il faut ajouter les projets au quotidien».
BADO NDOYE PUBLIE LES LEÇONS DE LA PHILOSOPHIE AFRICAINE
L’enseignant-chercheur au département de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Bado Ndoye, va publier en septembre prochain, un nouveau livre intitulé «Paulin Hountondji.
L’enseignant-chercheur au département de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Bado Ndoye, va publier en septembre prochain, un nouveau livre intitulé «Paulin Hountondji.
Leçons de philosophie africaine», aux éditions Riveneuve, annonce l’éditeur sur son site Internet visité samedi par l’Aps. La même source renseigne que la préface de ce livre a été écrite par le professeur Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais, enseignant à l’Université de Colombia (Usa).
Béninois né en 1942 à Abidjan, Paulin Hountondji, sujet de ce livre, est «l’un des philosophes africains les plus influents de ces cinquante dernières années», renseigne l’éditeur. Il relate que la pensée de Hountondji «s’inspire (…) de Husserl qui, rompant avec l’idéalisme de ses premiers écrits, inscrit la philosophie dans le monde de la vie et des cultures humaines». «Ainsi est-on conduit à poser la question de l’universel et à en redéployer le sens dans une perspective qui ne privilégie plus les cultures occidentales et l’humanité européenne», relève la maison d’édition. Cette dernière précise que sur cette question, «ce livre montre comment Hountondji a anticipé une bonne partie des débats contemporains, en ayant aussi été l’un des premiers à avoir clairement énoncé le projet philosophique d’une refondation des savoirs endogènes africains».
Spécialiste de phénoménologie, d’épistémologie et d’histoire des sciences, Bado Ndoye enseigne la philosophie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ses recherches les plus récentes portent notamment sur «l’impact sociétal de la révolution du numérique, l’histoire des sciences, la phénoménologie husserlienne et la philosophie politique», détaille l’éditeur.
UNE RENCONTRE DU SOLEIL ET DE L’EAU
Le vernissage de l’exposition «Rencontre du soleil et de l’eau», visible à la Villa des Arts jusqu’au 25 août, a attiré beaucoup d’amateurs. C’est un travail de haute facture, signe d’une «complémentarité» entre Lewlawal et Susanne Pohlmann
Le vernissage de l’exposition «Rencontre du soleil et de l’eau», visible à la Villa des Arts jusqu’au 25 août, a attiré beaucoup d’amateurs. C’est un travail de haute facture, signe d’une «complémentarité» entre Lewlawal (Sénégalo-Allemand) et Susanne Pohlmann (Allemande). Un couple d’artistes fusionnel qui se sont connus dans une galerie et qui, depuis, ne se sont plus quittés, dans l’art comme dans la vie.
La rencontre de deux artistes peintres dont le talent et la passion sont reconnus, ne pourrait aboutir que sur du positif. Et Amadou Diallo, plus connu sous le nom d’artiste de Lewlawal (lumière), ne dira pas le contraire. L’amour n’est pas seulement un sentiment, il est aussi un art. Et c’est cet amour de l’art qui a uni Lewlawal et Susanne Pohlmann. Aujourd’¬hui, ils sont mariés dans la vie comme dans l’art. Et ce n’est pas le vernissage de l’exposition jeudi dernier qui viendra mettre en doute la réussite de leur projet.
Le couple, qui a joué sa partition à la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a eu l’idée d’exposer ses œuvres à la Villa des Arts, à Hann Fort B. Et elle est à découvrir jusqu’au 25 août. Il ressort de leur collaboration, quelque 18 œuvres magnifiques, parfaitement alignées sur les cimaises de la galerie. Chaque tableau raconte une histoire toujours liée à l’un ou l’autre de ces deux éléments : l’eau et le soleil. «On a décidé de faire deux thèmes différents mais qui se complètent, c’est-à-dire, l’océan et le soleil. Moi avec les couleurs chaudes et Susanne avec les couleurs froides», a expliqué l’artiste sénégalo-allemand, lors du vernissage.
Tous les deux travaillent avec l’acrylique, le collage mais avec une technique mixte. Ils représentent une source inépuisable d’inspiration l’un pour l’autre. Parfaitement complémentaire, le calme de l’un met en valeur le tempérament de l’autre sans jamais que ces deux dimensions ne s’affrontent ni ne s’annulent. «On a décidé de travailler en complémentarité sur ces deux thèmes, le soleil et l’eau. Et c’est ce que nous avons présenté à la Biennale parce que depuis 92, je ne suis pas venu à la Biennale de Dakar et j’ai saisi l’occasion cette année, pour être là», a indiqué Lewlawal, l’artiste-peintre qui souligne que ses œuvres se nourrissent de la richesse des couleurs fortes, vivantes et pures de l’Afrique avec des contrastes clairs-obscurs, marqués par une dualité entre le mouvement et le repos, l’abstraction et la figuration, déterminant ainsi une complémentarité, voire une harmonie dans sa création.
Le travail de Susanne, précise l’artiste sénégalais basé en Allemagne, c’est l’océan avec différents variants, c’est-à-dire, le bleu avec ses dérivés. «Comme moi, je peux varier, j’ai choisi de peindre avec les couleurs chaudes. Alors, j’ai choisi de travailler le jaune comme couleur de fond et puis sa couleur complémentaire, le violet que j’ai rendu un peu plus rouge pour aborder le thème», a-t-il fait savoir.
L’exposition place l’art au service de la nature et de ses mystères. Que ce soit avec les œuvres de Lewlawal comme celles de Susanne Pohlmann, les tableaux plongent les spectateurs dans un environnement évocateur rappelant que tout est lié et qu’il y a un changement, un bouleversement climatique que l’humanité ressent. «D’aucuns disent que la terre se refroidit, d’autres disent que la terre se réchauffe. Et si l’on voit une certaine partie de la terre, il y a le réchauffement et d’autres parties où on sent la fraîcheur. Compte tenu de cela, je vois que ça inspire parce que l’eau, le soleil : c’est la vie. Mais quand il y a trop de soleil et moins d’eau, il n’y a pas de possibilité de vivre. Et le contraire aussi n’est pas possible. Donc, il faut l’équilibre des deux et ça, il faut que nous le compensions avec notre savoir-faire : l’art», a-t-il fait comprendre.
Lewlawal, depuis son enfance, se rappelle-t-il, faisait de la peinture et avait la fantaisie de reconnaître dans les nuages, des personnages, des créatures fabuleuses et de rêver de voler autour du monde en tant que pilote. Ayant également une fascination pour les mystères de l’espace, il précise que tout cela influence ses premières œuvres artistiques dès le jeune âge. Après ses études à l’école nationale d’éducation artistique de Dakar, Lewlawal, influencé aussi par sa spiritualité, œuvre dans une expression artistique pour l’infini dans le temps et dans l’espace avec un style tantôt abstrait, tantôt mi figuratif. Après avoir déménagé en Allemagne, l’artiste a entrepris de faire des recherches sur les racines de sa propre identité culturelle, en s’intéressant de près aux objets d’art volés d’Afrique, dans les musées allemands et européens. Il travailla longtemps sur le thème des masques. Actuellement, il s’attache à peindre le moment présent en traduisant, intuitivement sur la toile, sa présence «ici et maintenant».
Par Khadim GUEYE
HCCT, 35 MILLIARDS POUR PRODUIRE EN 6 ANS UNE VALISE DE DOCUMENTS
Il a fallu la sortie de la Société civile et de la Coalition Yewi–Wallu, pour que subitement le Hcct, emmuré dans un silence profond depuis des années, se trouve au-devant de l’actualité.
Dans une interview parue le vendredi 12 août 2022 dans un journal de la place, le professeur Aliou Sow a voulu démontrer la pertinence et l’importance du Haut-conseil des collectivités territoriales pour notre pays.
Jeune frère, professeur Aliou Sow, les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, ont découvert suite à votre article que vous êtes membre du Hcct, mieux que vous y occupez des responsabilités que vous avez déclinées à travers une très longue phrase. En réalité, vous, comme tous les autres membres haut placés dans cette institution à polémiques, n’ont presque jamais été entendus, depuis plus de 6 ans.
Il a fallu la sortie de la Société civile et de la Coalition Yewi–Wallu, pour que subitement le Hcct, emmuré dans un silence profond depuis des années, se trouve au-devant de l’actualité.
Personnellement, ayant suivi votre brillante carrière universitaire, mais aussi votre expérience dans la conduite des affaires de l’Etat, je ne m’attendais pas à une telle position de votre part.
Vous avez fait preuve durant les deux années précédentes à travers la presse, d’engagement courageux et vous avez pris des positions fortes sur certains sujets qui préoccupent le Sénégal.
Eminent et jeune professeur, vous faites partie de ceux sur qui le Sénégal compte pour enlever de notre système de gouvernance les tares profondément nuisibles à notre pays, encore pauvre malgré les fanfaronnades répétitives (taux de croissance fictif, productions agricoles exagérées, de systèmes éducatif et sanitaire en déroute).
Mon cher Aliou, vous avez évoqué votre démission de 2018 du Hcct pour des raisons certainement rationnelles, comme vous semblez le dire, avant de revenir dans cette institution pour des raisons d’affection et de sentiments à l’endroit d’autorités du Parti Socialiste. Je vous connais digne, non envieux, respectueux et souvent courageux dans vos prises de position. C’est pourquoi votre décision de 2018 avait mieux reflété vos qualités : quand l’intérêt national est en jeu, les sentiments sont relégués au second plan. Cette fois-ci, le politique et le sentimental l’ont emporté sur l’éminent intellectuel que vous êtes. Mais je nourris l’espoir que vous allez vous rattraper : vous en avez le temps et le talent.
Revenons au Hcct
Cher professeur, plus de 35 milliards de F Cfa ont été engloutis en 6 ans par le Hcct, pour en fin de compte, en nous fiant à votre bilan de cette institution, produire une valise de documents et des centaines de recommandations, totalement inconnues du reste, des acteurs potentiellement bénéficiaires que sont les conseillers départementaux et municipaux.
La plaidoirie pose problème ! Depuis 6 ans, aucune collectivité territoriale n’a reçu une délégation du Hcct !
Même des conseillers de la mairie des Parcelles, pour ne pas dire du Point E où loge le Hcct, interrogés, ne savent pas grand-chose sur cette institution.
Même si, à la décharge du Hcct, diverses personnes ont été consultées, presque jamais les conseillers municipaux ou départementaux, hormis ceux qui siègent au Hcct, n’ont été invités pour des séances de travail qui intéressent leurs préoccupations. Aucune rencontre n’a eu lieu entre des délégations des collectivités territoriales et du Hcct. Franchement, pour produire des documents destinés à former les conseillers municipaux ou à faire des recommandations au président de la République, avait-on besoin de 6 ans et 35 milliards ?
L’Administration territoriale plus que compétente en la matière, la plupart des présidents de Conseil départemental, des maires, des conseillers municipaux et départementaux, et une dizaine de hauts fonctionnaires et experts du privé auraient fait le point en moins de 2 mois par an, sur tous les besoins des collectivités territoriales, et avec un budget probablement inférieur à 100 millions de F Cfa par an.
En réalité le souci des collectivités territoriales est ailleurs :
Le problème notoire de ces collectivités réside dans la faiblesse structurelle des ressources financières, matérielles et humaines destinées à la décentralisation.
Les causes de l’échec de la décentralisation au Sénégal sont à trouver dans ces manquements graves.
A titre d’exemples :
Les mairies dites rurales, sans fiscalité aucune, reçoivent à titre d’investissement, en moyenne 30 000 000 F Cfa par an pour faire face à la dizaine de compétences transférées : éducation primaire, santé, eau, environnement, équipement divers etc.
Pire, les conseils départementaux dont la vocation est le développement économique et social de proximité, chargés ainsi de combler avec efficacité, rapidité et utilité le gap élevé et constant partout, en matière de besoins de première nécessité (éducation, santé, emploi, agriculture, élevage, sports, etc.), gap dû à l’accaparement des ressources du pays par des projets, programmes et institutions exagérément budgétivores, se heurtent chaque jour à des demandes multiples des populations. Celles-ci ne peuvent en effet croire que ces conseils départementaux sont dépourvus de ressources du fait des territoires importants qu’ils doivent assister.
Au moment où le Hcct consomme en 2022 plus de 9 milliards de F Cfa, les 43 conseils départementaux du pays se retrouvent avec un budget d’investissement (communément appelé Fecl) de moins de 4 milliards de F Cfa par an, soit une moyenne de 90 millions par département.
Que représentent 90 millions pour un département de 12 voire 15 communes :
à peine 6 à 7 millions d’investissement par commune alors que les besoins en construction de salles dans les lycées et collèges, en achat de matériel didactique (Rizo, ordinateur, tables-bancs, etc.) pour ces établissements, en équipement médical de moindre coût pour les hôpitaux, en adduction d’eau et en installation de kits solaires pour des villages exposés à l’obscurité et à l’insécurité dès le coucher du soleil, en appui logistique aux agriculteurs et éleveurs, aux sportifs, etc. sont présents tous les jours dans les communes de chaque département.
Face à cette situation, comment justifier l’opportunité du Hcct dont la performance est ridicule tant dans la durée de la réalisation de son contrat que du résultat obtenu à savoir :
6 ans pour produire 500 recommandations et une valise de documents conseils en préparation pour les collectivités territoriales du pays.
Pour cela il a fallu utiliser plus de 35 milliards F Cfa, de 2016 à 2022, de nos maigres ressources. Or 35 milliards auraient permis de désengorger l’Ucad où 80 000 étudiants vivent quotidiennement la galère, parce que la capacité maximale de cette université atteint à peine 25 000.
Chacune des options suivantes est plus qu’opportune pour le Sénégal :
35 milliards auraient permis de construire au moins trois centres universitaires régionaux qui deviendraient plus tard des universités performantes et de proximité.
35 milliards auraient permis de construire plus de 20 établissements hospitaliers de niveau 1 dans 20 départements du pays au cours des 6 dernières années, facilitant ainsi, grâce à la proximité, la prévention et l’accès rapide à des soins pour des populations semi-urbaines et rurales.
35 milliards auraient permis d’acquérir plus de 1000 tracteurs équipés pour réduire notre dépendance alimentaire élevée, qui a comme corolaire, en cette année de crise mondiale, une inflation record, durement ressentie par les populations.
35 milliards de F Cfa pour 150 conseillers donnent un coût unitaire de 233 000 000 F Cfa par conseiller (coût direct et indirect) : en lieu et place, ces 35 milliards auraient permis le paiement de 20 000 emplois jeunes productifs.
Autant d’options capitales pour notre pays, pourtant non exhaustives totalement : les besoins de réduire l’importation de lait, d’équiper nos villes en stades secondaires, de promouvoir l’industrie, d’éradiquer les abris provisoires, etc., sont autant d’autres options plus bénéfiques pour notre pays.
Je voudrais terminer, cher professeur, par les conclusions suivantes :
D’abord rappeler le contexte de la création du Hcct : 3 ans après l’arrivée du Président Macky Sall au pouvoir, deux des trois principaux partis qui l’ont soutenu avaient reçu leur part du gâteau Benno Book Seddo: Le Cese pour l’Apr, (Aujourd’hui pour le quatrième allié), la présidence de l’Assemblée nationale pour l’Afp. Il restait le troisième parti, le Ps. Alors, la ruse politique a conduit à inclure dans la réforme constitutionnelle de 2016, la création du Hcct, pour le donner au leader du Ps de l’époque. Pour rappel, le référendum avait battu les records d’abstention.
Aujourd’hui, 6 ans après, ces motivations politiques ont montré leurs conséquences graves sur l’économie du pays.
Comme en matière de gouvernance il faut toujours innover, entreprendre les réformes bénéfiques, il devient urgent :
De supprimer le Hcct
D’inclure les missions du Hcct dans le Cese. Du reste, celles du Cese et du Hcct sont compatibles voir identiques, pour le développement économique et social des collectivités territoriales.
Ramener le budget du Cese à 2 milliards de F Cfa tout au plus par an (au lieu de 10 milliards présentement), en réduisant le nombre pléthorique de conseillers et en allouant (exceptés les membres du bureau qui doivent respecter une présence régulière pour le suivi des dossiers) seulement des indemnités journalières de session et des indemnités kilométriques aux conseillers choisis dont la plupart (Pdg de groupes privés, hommes d’affaires, universitaires, etc.) ont déjà des revenus substantiels.
Le cumul annuel de ces indemnités ne devrait pas dépasser 2 millions de F Cfa par conseiller, largement suffisants pour mettre à l’aise pendant la durée des sessions ceux qui acceptent de contribuer, par le conseil, au progrès de notre cher pays.
Nous ne sommes ni la France, ni l’Allemagne encore moins les Usa pour nous permettre des dépenses inutiles et insupportables, face aux défis du développement et du futur d’une population dont la moyenne d’âge est de 19 ans. Qu’on ne nous parle surtout pas de pétrole et de gaz dont les recettes sont déjà largement compromises.
Exit le Hcct ! Comme le Sénat qui avait été institué sous le Président Wade, ces structures qui répondent uniquement à des objectifs politiques et non d’intérêt national doivent être bannies de notre système de gouvernance. Presque toujours, ce sont des conseillers, peu soucieux des intérêts du Peuple, qui mettent à la tête des présidents, ces genres d’idées nuisibles, même toujours en fin de compte, à ces mêmes présidents.
Le Senat n’a rien servi au Président Wade (Ironie de l’histoire, celui qui en avait occupé la Présidence est aujourd’hui dans Benno Book Seddo); le Hcct, au regard de la tendance actuelle, ne constitue plus une soupape de sécurité pour le Président Sall. (En a-t-il besoin d’ailleurs si légalement il renonce au troisième mandat ?).
Les choses semblent être faites ainsi : Dieu corrige toujours in fine les souverains qui utilisent des subterfuges au détriment des peuples, les peuples de Dieu Le Tout Puissant, Le Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, L’Unique Connaisseur des objectifs de tous dans le monde d’ici-bas.
Vive le Sénégal, vive L’Afrique
Khadim GUEYE
Président du Conseil Départemental de Diourbel
OUI AUX PRÉPA, MAIS AVEC TOUTES LES COMMODITÉS REQUISES !
Le chef de l’Etat Macky Sall a annoncé, lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2022, l’ouverture au Sénégal de classes préparatoires aux grandes écoles internationales pour les meilleurs élèves de nos établissements secondaires.
Le chef de l’Etat Macky Sall a annoncé, lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2022, l’ouverture au Sénégal de classes préparatoires aux grandes écoles internationales pour les meilleurs élèves de nos établissements secondaires. Les acteurs de l’Education approuvent l’idée tout en invitant le président Sall à mettre les moyens nécessaires avec toutes les commodités pour la réussite du projet.
Le chef de l’Etat, lors de la remise des prix du concours général, édition 2022, a demandé au ministre de l’Enseignement supérieur de ne plus envoyer «nos» meilleurs élèves à l’Etranger. Il en a profité pour annoncer l’ouverture de classes préparatoires au Sénégal. «Ne nous prenez pas les meilleurs pour les envoyer à l’Etranger maintenant que nous allons ouvrir les grandes classes préparatoires au Sénégal. Nous allons former les meilleurs ici. Il serait dommage qu’avec tant d’efforts nos meilleurs élèves aillent pour faire des facultés ailleurs alors qu’on a la possibilité de faire des prépas scientifiques au Sénégal. Nous n’avons plus besoin d’envoyer nos meilleurs produits à l’Etranger. L’Etat va mettre en place un dispositif nécessaire pour encadrer nos excellents élèves. Il va mettre en place des établissements prestigieux et des classes préparatoires pour les sciences et les autres filières dans le but de les former ici avec tout ce qu’il faut», a-t-il dit. En faisant cette annonce portant sur l’ouverture de classes préparatoires (Prépa) aux grandes écoles européennes, américaines, anglaises... le président Sall semble décider de ne plus investir à perte vu le taux de perdition de nos meilleurs élèves orientés à l’Etranger notamment en France. Les acteurs de l’école trouvent «salutaire» cette décision si et seulement si l’Etat offre à ces petits génies les conditions pour exceller ici au Sénégal.
Une idée approuvée mais…
Le secrétaire général du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal) Authentique, Abdou Faty, approuve l’idée mais avec un certain nombre de conditions. «Nous l’avons tous constaté. Le chef de l’Etat a demandé de tout faire pour que les écoles préparatoires puissent démarrer à Dakar. Cette fois-ci, il a demandé que ça démarre cette année même. Je n’y trouve pas d’inconvénient. Parce que amener nos fils à l’aventure en Europe avec ce monde ouvert, c’est parfois un danger. Le plus patent reste l’affaire Diary Sow. Mais si les ressources sont disponibles et les infrastructures aussi, pourquoi pas ? On doit faire comme la Côte d’Ivoire et le Maroc. On doit avoir nos propres classes préparatoires. De cette façon, nos enfants deviendront plus mûrs avant d’être envoyés ailleurs».
Pour le syndicaliste Faty, c’est une bonne option si l’initiative est bien préparée et bien planifiée. «Il faudrait que les autorités y mettent tous les moyens, surtout un environnement de qualité comme au Maroc. Les ressources humaines de qualité sont à foison au Sénégal comme partout ailleurs. C’est plus pertinent de faire les prépas ici. Ceux qui ont de l’argent, libres à eux d’envoyer leurs enfants à l’Etranger. Mais on doit croire à notre système éducatif et à nos ressources humaines. Les concours d’entrée à l’international, ce sont les Marocains qui viennent toujours en premier. Pour le cas du Sénégal, c’est bien possible. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Mettons juste les moyens. On pourra compétir après», propose Abdou Faty, le secrétaire général du Sels/Authentique. Il pense que les meilleurs élèves, préparés ici, seront plus enclins à revenir que ceux qui ont quitté le pays très tôt.
Trouver une plage pour faire éclore les classes prépa
Amidou Diédhiou, lui, explique que les classes prépa prônent l’excellence et montrent que dans notre pays nous avons des talents. Il estime qu’il nous faut trouver «une plage pour leur permettre d’éclore. Un espace qui permette donc à ces esprits fertiles de pouvoir être propices et utiles à la Nation. En termes d’environnement, dit-il, «ils sont chez eux, ils ne sont pas dépaysés». Or, ailleurs, «ils sont obligés d’abord de se familiariser». Mais, M. Diédhiou pense que l’effet d’annonce ne suffit pas. Il demande surtout «d’aller jusqu’au bout des choses. Les classes doivent venir après l’installation suffisante de lycées d’excellence partout au Sénégal. Cela doit se faire concomitamment. Cela va crédibiliser le système et permettre à nos enfants d’évoluer dans le pays, revenir et y servir. Déjà, l’incitation aux matières scientifiques, c’est un couronnement. On ne peut que s’en féliciter. Mais il faut aller aux actes. On n’improvise pas. Il faut planifier pour éviter les blocages. Il fait avoir l’avis de tous les acteurs de l’Education nationale». Il est formel. «Les classe prépa ne sont pas les universités elles-mêmes. C’est comme si on réduisait le temps que l’élève allait passer à l’extérieur. C’est plus bénéfique que désavantageux. C’est un choix que les gens font. Ils font la promotion du Sénégal. Il peut réussir si et seulement si on prend à bras le corps l’accession de l’école sénégalaise. Il faut surtout améliorer le cadre d’études (enseignant, école, élève). Et surtout motiver le premier intrant qu’est l’enseignant».
Son camarade syndicaliste et secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), Saourou Sène, lui, relève un point très important. «Cela coïncidait avec l’affaire de l’Iam où des étudiants ont été amenés faire un voyage d’études en France. Arrivés dans ce pays, certains parmi eux ont pris la poudre d’escampette». Il souligne que lorsque le chef de l’Etat décidait de l’ouverture des classes Prépa au Sénégal, c’était pour permettre aux jeunes intelligents et doués d’être mieux préparés ici même. Saourou Sène trouve «excellente» cette idée de mieux préparer les cracks à domicile. Mais, dit-il, le préalable est que ces classes répondent aux normes et reçoivent l’investissement qu’il faut. «Si tel est le cas, on pourra apprendre à maintenir nos meilleurs élèves au Sénégal. Il faut que ces classes préparatoires soient dotées de toutes les commodités en termes de logistique nécessaire, de cadre adéquat, de technique, de technologie... Si cela est, je ne vois aucun inconvénient à ce qu’on maintienne les meilleurs au Sénégal. Les Marocains reconnaissent que la Faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar est l’une des meilleures en Afrique». En d’autres termes, le secrétaire général du Saemss considère que si «nous faisons l’effort de faire de bonnes Prépa, avec toutes les commodités techniques, technologiques... on peut réussir ce projet».
Démocratisation du système éducatif Pour Amidou Diédhiou, il faut la dimension démocratisation du système éducatif pour éviter que ces classes reproduisent une sorte de discrimination. Saourou Sène embouche la même trompette. Il pense surtout que l’Etat n’a pas le droit de supprimer complètement les bourses étrangères. «Quelle que soit la situation des Prépa au Sénégal, si un élève fait un choix, on doit lui donner cette possibilité d’aller continuer ses études là où il désire» estime-t-il. C’est acté donc. L’Etat ne va plus envoyer des cracks en Europe ou aux Etats Unis pour les classes préparatoires aux grandes écoles. Seuls les fils de... auront la possibilité d’aller continuer leurs études à l’Etranger. Les fils de pauvres, quelles que soient leurs performances, resteront au Sénégal. N’est-ce pas là aussi une inégalité des chances ?
A ce propos, Saourou Sène considère que «le monde ne sera jamais un monde juste. Il n’y a pas une démocratisation de l’école. Les possibilités n’étant pas les mêmes, les compétences ne pourront pas être les mêmes» soupire le patron du Saemss.