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14 août 2025
GESTION DES PRIX, LE GRAND LEURRE
Pendant que l’État mise sur le contrôle pour rendre effectives les mesures de baisse des prix des denrées de première nécessité, certains acteurs attirent l’attention sur des limites objectives qui pourraient gangréner leur mise en œuvre
Selon les nouveaux prix fixés par l’État, le riz ordinaire coûte désormais 325 F au détail contre 275 au mois de février ; 307 000 F la tonne chez l’importateur contre 260 000 F en février ; et enfin 312 000 F au niveau du grossiste contre 264 500 F en février. Pour arriver à fixer les prix de cette denrée fondamentale à ce niveau, le gouvernement a dû consentir d’énormes efforts, notamment la renonciation à la TVA et aux droits de douane.
A en croire Oumar Diallo, Président de l’Union des boutiquiers du Sénégal, comme les premières mesures prises au mois de février, les nouvelles mesures risquent de rester sans aucun effet sur le terrain. ‘’Théoriquement et pratiquement, c’est impossible pour le détaillant de vendre à ce prix, si les choses restent en l’état. Moi, je pense que les gens doivent arrêter de rester dans leurs bureaux climatisés et de nous mettre en mal avec les populations. Comment peut-on acheter le kilogramme à 330 F hors taxe et hors emballage et qu’on veuille lui faire vendre à ce prix ? En vérité, l’État a surtout essayé de régler le problème des plus forts, mais a complètement laissé en rade les détaillants. Nous pensons que des mesures correctives nécessaires vont être apportées au cours des concertations à venir’’.
Mais comment en est-on arrivé là ? En fait, en fixant les prix et les marges des uns et des autres, l’État a entendu ignorer un acteur qui, pourtant, semble incontournable dans la chaine de distribution. Il s’agit du demi-grossiste. ‘’Ils ont fixé les marges pour l’importateur, les marges pour le grossiste et ils font comme si le détaillant achète directement chez le grossiste. Or, la réalité du marché est tout autre. Moi par exemple, je suis établi à Ouakam. Là-bas, il n’y a pas de grossiste, il n’y a que de demi-grossistes et ils vendent le sac à 16 500 F. Dans certains coins, le sac est vendu même à 17 000 F. Ce qui fait que le kilogramme revient au minimum à 330 F. Et si je me hasarde à aller à la Médina pour acheter auprès du grossiste, je vais payer pour le transport entre 10 000 et 15 000 F. Et je vais perdre encore plus’’.
Voilà pourquoi, malgré les efforts de l’État, les populations n’ont eu de cesse de se plaindre. Entre avril et mai, lors des premières mesures de baisse, la Cicodev avait mené une enquête qui avait démontré qu’en fait, la baisse des prix des denrées, notamment sur le riz n’a pas été appliquée sur le terrain. Lors de la réunion présidentielle, le directeur exécutif de l’organisation, Amadou Kanouté, revenait sur les résultats de l’enquête. ‘’Sur l’effectivité de l’application de cette décision (de février), souligne-t-il, l’enquête révèle que 82,22 % des consommateurs enquêtés disent qu’elle n’est pas appliquée dans leurs différents points d’achat ; 44 % des grossistes soutiennent qu’ils ne l’appliquent pas ; 42,42 % des boutiquiers détaillants enquêtés disent ne pas être en mesure d’appliquer la décision’’.
Les détaillants achètent à 330 F hors transport et sont forcés de vendre à 323 F
De l’avis du représentant des boutiquiers détaillants, avec les dernières mesures de l’État, c’est comme si l’État leur mettait un couteau à la gorge. ‘’Nous ne pouvons pas ne pas vendre le produit, parce que nos clients qui sont nos parents nos amis en ont besoin. Si on le vend au prix fixé par l’État, nous vendons à perte. Si on vend au prix réel du marché, le contrôle va nous faire payer des amendes. Que doit-on faire ? Ils veulent que nous fermions boutique ?’’, s’interroge M. Diallo avec beaucoup de dépit. Il ajoute : ‘’Même quand nous leur montrons la preuve que ce prix est impossible à travers la facture, ils nous rétorquent qu’ils ne gèrent pas la facture. Ce qu’ils vérifient, c’est si le prix homologué est appliqué ou non.’’
A l’en croire, il devrait y avoir les assises de la distribution pour prendre définitivement en charge ces difficultés. Pour lui, cette réalité sur le riz est valable sur tous les autres produits ; et chaque région a sa propre réalité. Oumar Diallo de supplier l’État et les associations de défense des consommateurs : ‘’Arrêtez, s’il vous plait, de nous mettre en mal avec nos clients, nos amis et parents. Ce n’est pas parce que nous refusons, c’est parce que nous ne pouvons pas. Demandez plutôt à l’État de fixer des prix raisonnables. En ce moment, les sanctions auront un sens et nous serons les premiers à les soutenir. Malheureusement, nous les détaillants ne sentons l’État que quand la sanction doit tomber sur nous. Autrement, on ne le sent nulle part. Quelqu’un qui est au fond d’un puits, il faut l’aider à sortir du puits. Il ne faut pas l’accabler davantage en le sommant de sortir du puits’’.
A l’intention des hommes et femmes de médias, il demande : ‘’Parfois, ça nous fait mal d’entendre certains parler à la radio et à la télé. Ils nous jettent en pâture sans aucun fondement. On fait croire au citoyen déjà très éprouvé que si les prix sont chers, c’est à cause du boutiquier. Et personne ne pense à donner à ce boutiquier la possibilité de se défendre. Tout le monde tape sur le détaillant, sans aucune preuve. Heureusement, les Sénégalais sont très compréhensifs et on se comprend bien avec nos clients, en tout cas en ce qui me concerne et c’est valable pour ceux avec qui je discute’’.
Si les prix sont chers, le produit est jusque-là disponible sur le marché national. Déjà, sont disponibles sur le marché quelque 305 000 t, compte non tenu des plus de 100 000 t encore en rade au Port autonome de Dakar, selon le directeur du Commerce intérieur. Pour lui, le Sénégal dispose ainsi d’un stock pouvant couvrir son marché jusqu’au mois de janvier 2023.
Les mises en garde du magnat du riz Moustapha Ndiaye
Capitaine des importations en riz, le milliardaire Moustapha Ndiaye avertit que rien ne peut empêcher l’augmentation du riz, à moins que l’État casse encore sa tirelire.
Malgré ces nouvelles rassurantes, des nuages persistent sur les perspectives du riz. D’abord, il y a l’Inde et d’autres pays asiatiques qui ont commencé à édicter des mesures de rétention de leurs productions pour faire face aux chocs exogènes. A ce propos, le président Macky Sall n’a pas manqué de demander un régime de préférence pour le Sénégal. ‘’Il ne faut pas oublier que le Sénégal fournit l’Inde en acide phosphorique pour sa production d’engrais. Je pense que sur cette base, ils ont aussi besoin de nous comme nous avons besoin d’eux. Et je l’ai dit récemment aux autorités indiennes quand on était à New York’’, expliquait le chef de l’État.
L’autre gros nuage qui pèse sur l’approvisionnement du Sénégal en denrées alimentaires, particulièrement en riz, ce sont les difficultés au niveau du Port autonome de Dakar. Sur cette question, l’importateur Moustapha Ndiaye s’est voulu clair et net. Face au président de la République, il a soutenu : ‘’Aujourd’hui, je voudrais surtout parler d’un problème qui, s’il n’est pas réglé, tous les efforts du gouvernement seront nuls. Il s’agit du problème lié à l’attente des navires au port. Aujourd’hui, le temps minimal d’attente c’est 40 jours, avec un taux d’amarrage de 35 000 dollars par jour. Avant de venir, quand j’ai fait la simulation, compte tenu des bateaux que j’ai là-bas, si l’État ne met pas la main à la pâte, le riz va augmenter de 45 000 la tonne minimum. Moi, j’ai trois navires qui sont là, dont un depuis 40 jours il est rentré aujourd’hui ; un deuxième qui est là depuis 47 jours et qui n’est pas rentré. Je paie 35 000 dollars par jour. J’ai un troisième navire qui est là depuis 20 jours ; on n’en parle même pas. Et je ne suis pas le seul, c’est valable aussi pour les autres. Et ça n’a pas de limite.’’
Si on ne règle pas ce problème, menace l’importateur, même si l’État injecte des subventions, cela n’aura aucun impact. ‘’Le plus grave, c’est que si ça persiste, on risque de classer le Sénégal zone incertaine. L’armateur dit que quand je vais au Sénégal, je ne sais pas quand je vais rentrer, je ne sais donc pas quand j’aurai un autre chargement. La conséquence est qu’au lieu de payer 80, on va payer plus. Et cela va se répercuter sur le prix’’, a-t-il mis en garde. Et pour résumer tout son propos, le capitaine des importations en riz a jugé bon de trancher net le débat sur le riz. ‘’Aujourd’hui, ce qu’il faut savoir, c’est que le riz ne peut pas ne pas augmenter. Je le dis tout de suite, à moins que l’État subventionne davantage. Parce que le temps d’attente est de 45 000 F la tonne, on ne peut le supporter. On peut arrêter l’hémorragie, mais une augmentation est inévitable.’’
Quand les chiffres officiels sont démentis par la réalité du marché
Malgré les promesses d’autosuffisance en riz et les quantités énormes prononcées, les acteurs sont presque unanimes. Il y a quelque chose qui cloche dans les chiffres officiels par rapport aux productions en riz. Et cette fois, c’est le président de la République lui-même qui s’interroge sur le paradoxe entre les chiffres annoncés par ses services et les importations qui ne fléchissent presque jamais. Chez les producteurs, on se veut prudent. ‘’Clairement, nous pouvons affirmer que nous n’avons pas atteint l’objectif d’être autosuffisants. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer. Quant aux quantités produites, on ne peut que s’en tenir aux chiffres officiels qui font état de 1 300 000 t. Nous n’avons pas les moyens de le confirmer ou l’infirmer’’, a déclaré Ousseynou Ndiaye, Président du Comité interprofessionnel sur le riz, non sans reconnaitre il y a de vrais problèmes sur les chiffres.
A l’en croire, le Sénégal a tous les atouts pour atteindre l’autosuffisance, à condition que l’État y mette les moyens. ‘’C’est juste de l’arithmétique. Notre objectif est de 1 600 000 t. Avec un rendement de 6 t/ha, il nous faut emblaver 150 000 t par an pour atteindre l’objectif. Comment faire pour mettre en valeur les 150 000 ha ? Combien va-t-il falloir ? Je pense qu’il est bien possible de relever le défi. Nous sommes encore loin de cet objectif’’.
Malgré les difficultés, le représentant des producteurs magnifie les efforts qui ont été faits, mais demande plus d’efforts pour aller vers une autosuffisance effective. Pour ce faire, il faut, selon lui, régler les problèmes d’emblavement des terres, de matériels agricoles…
A la question de savoir si les producteurs arrivent à s’en sortir avec les prix actuels d’u marché, il déclare : ‘’C’est très difficile. A un moment, le prix était fixé à 130 F. On ne pouvait s’en sortir et le transformateur ne pouvait pas non plus faire plus au risque de ne pas être compétitif. Finalement, l’État a décidé de subventionner le prix pour le porter à 160 F. Mais depuis, nous avons vendu notre production, mais l’État a mis du temps pour nous payer. Nous espérons qu’avec l’engagement du président, les choses vont se décanter.’’
Vendu au même prix que le riz importé, le riz local n’a certes rien à envier en termes de qualité, mais sa disponibilité sur le marché reste problématique, malgré les nombreuses invitations au ‘’consommer local’’.
LE DG DE SEN'CRED CONDAMNÉ À 6 MOIS FERME
Escroquerie, Issa Sawaré a créé une entreprise nommée Sen’cred. Il exerçait en toute illégalité dans le domaine de la microfinance depuis 2020.
Le directeur général de Sen'cred, issa Sawaré, n’a pas appris de son séjour carcéral. condamné pour des faits d’escroquerie, il a récidivé. Attrait hier devant la barre des flagrants délits de Dakar, le mis en cause a écopé de 6 mois de prison ferme.
Issa Sawaré a créé une entreprise nommée Sen’cred. Il exerçait en toute illégalité dans le domaine de la microfinance depuis 2020. Il a grugé plusieurs chefs d'entreprises et des commerçants à qui il promettait des financements dans un délai de 15 jours, moyennant le versement d'une caution. Pour ce motif, le prévenu a été condamné à six mois assortis de sursis pour escroquerie. Issa Sawaré a grugé quatre personnes, dont Bocar Guissé.
Propriétaire d'une entreprise basée à Dubaï, celui-ci avait sollicité un prêt de 100 millions de francs. A cet effet, il a versé une caution de 50 millions de francs. Selon ce plaignant, il devait recevoir les 100 millions de francs le 3 mars 2022. Malheureusement pour lui, le chèque est revenu impayé. Le 8 août dernier, le prévenu a encore été condamné à 6 mois de prison ferme et à payer 70 millions de francs à M. Guissé.
Extrait de sa cellule hier, le multirécidiviste a fait face à la partie civile Khardiata Dieng. Celle-ci devait recevoir un prêt de 30 millions de francs. Après avoir déposé une caution de 15 millions de francs, elle ne pouvait plus entrer en contact avec son bourreau.
Auditionné, le prévenu a avoué que sa structure ne dispose pas d'agrément. «J’avais reçu une injonction de cesser toute activité d'intermédiation financière courant 2021», a expliqué le mis en cause. Le parquet a requis trois ans ferme. L’avocat de la défense a sollicité une application bienveillante de la loi. Au finish, le prévenu a été condamné à 6 mois de prison ferme. En plus de la peine, il devra payer 12 millions francs Cfa pour la réparation du préjudice car la partie civile a reçu une avance de 3 millions francs.
«NOTRE SOCIÉTÉ EST MENACÉE»
C'est un cri du cœur d’un héraut de la justice pénale. Le Médiateur de la République, Demba Kandji, a une peur bleue des risques de dégradation de l'État de droit au Sénégal à cause de la violence qui, regrette-t-il, a pris le pas sur le dialogue
Le médiateur de la République a peur pour l'Etat de droit au Sénégal. Et pour cause, la violence verbale et physique qui, selon le juge Demba Kandji, menace notre société.
C'est un cri du cœur d’un héraut de la justice pénale. Le Médiateur de la République, Demba Kandji, jadis, célèbre juge du siège, a une peur bleue des risques de dégradation de l'État de droit au Sénégal à cause de la violence qui, regrette-t-il, a pris le pas sur le dialogue. "Si aujourd'hui notre société est menacée, c'est parce que la violence est en train de prendre le pas sur la réflexion, l'échange, le dialogue et le respect mutuel. Je ne suis pas très optimiste. Car la violence verbale et physique qui s'installe dans le commerce entre nous et nos autres citoyens à cause des réseaux sociaux risque de dégrader l'État de droit", prévient l'ancien président de la Cour d'appel de Dakar qui était le modérateur d'un panel autour du thème "Dialogue social pour l'apaisement durable du secteur de l'éducation" organisé par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'école publique (Cosydep).
Le juge Demba Kandji n'a fait référence dans ses propos à aucun événement.Il a sans doute noté la série de violences connues par le Sénégal notamment en milieu scolaire comme en politique ces derniers temps. Une vidéo était devenue virale l'année dernière sur les réseaux sociaux. Dans ces images amateurs tournées dans une salle de classe, des écoliers du lycée Ousmane Sembène de Yoff fêtaient la fin de l'année scolaire à leur manière. Près d'une dizaine d'élèves avaient complètement mis à sac une salle de classe. Une autre scène de violence, cette fois ci à Karang dans la région de Fatick, avait heurté la sensibilité et soulevé l’indignation des internautes. Un élève s'en était pris à son camarade de classe pour l'avoir accusé d'homosexuel. Là aussi, c'est un élève qui filmait la scène. À cela, il faut ajouter les violences de mars 2021.
«L'ECOLE PUBLIQUE EST SOUFFRANTE MAIS ELLE N'EST PAS MORTE»
Dans cette grisaille, une embellie. L'ancien président de la Cour d'appel de Dakar a chanté l’école publique. "L'école publique est souffrante mais elle n'est pas morte. Je suis un produit de l'école publique et j'en suis fier. Aujourd'hui, vers mes 70 ans, je m'apprête à soutenir une thèse de doctorat. Pour vous dire que l'école publique nous apporte une fois de plus de la richesse. Soyez fier de l'école publique. Tout le monde ne peut aller dans le privé. Dans ma petite école de Thiénaba, on ne sortait pas de cette école avec le sentiment d'avoir échoué même si on n’avait pas à la fin du cursus primaire notre diplôme", a-t-il dit avant d'ajouter : "L'école publique n'est pas une fabrique d'échecs ou de chômage. Je pense qu'on n'a pas suffisamment mis de valeurs dans ce système éducatif".
SERIGNE BASSIROU GUÈYE REBONDIT À THIÈS ET ASSANE NDIAYE À L’OFNAC
Alors que l’opinion était concentrée sur le dernier remaniement, un remue-ménage avait cours dans la magistrature en consultation à domicile
Alors que l’opinion était concentrée sur le dernier remaniement, un remue-ménage avait cours dans la magistrature en consultation à domicile, en perspective de la nomination prochaine d’un nouveau président de la cour suprême après le départ à la retraite du premier président Cheikh Tidiane Coulibaly en novembre prochain. D’après des sources de L’as, l’ancien procureur de Dakar Serigne Bassirou Guèye va à la cour d’appel de Thiès comme procureur général et le juge Assane Ndiaye va, quant à lui, rebondir à l’office national de Lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac).
Détaché à la Présidence de la République en novembre 2021, depuis son départ du poste de procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye va atterrir à la Cour d’appel de Thiès comme procureur général. De sources sûres, la consultation à domicile ayant abouti à cette décision a eu lieu deux jours avant le dernier remaniement ministériel. Des sources concordantes affirment qu’il y aurait un haut magistrat qui manœuvre d'en haut. Il faut également signaler qu’Assane Ndiaye va rebondir à l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) après sa retraite.
LE CAS CHEIKH TIDIANE COULIBALY ?
Malgré le fait que Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly va à la retraite au mois de novembre, son remplaçant n’est pas encore connu.
Avec la loi organique portant statut des magistrats de 1992, aussitôt le poste de Premier président de la Cour Suprême vacant, le Procureur Général le remplaçait d'office sur sa demande. On peut citer le cas de Badio Camara qui était procureur général sous Pape Oumar Sakho et Cheikh T Coulibaly lui-même qui était procureur général sous Badio Camara. Ce qui veut dire que Mansour Mbaye est bien pressenti. Mais étant donné que ce n’est plus automatique en vertu du dernier statut des magistrats, l’actuel Procureur Général Mansour Mbaye devra se bagarrer ferme. Selon certaines indiscrétions, Mansour Mbaye ne serait pas opposé à la nomination de Serigne Bassirou Guèye, quoique problématique, puisqu’il y trouve des magistrats plus anciens que lui dans la hors hiérarchie.
En revanche, cela devrait permettre à M. Mbaye de renforcer son réseau pour la course à la tête de la Cour Suprême. « Cela veut dire que le Procureur Général pouvait sur sa demande remplacer le Premier Président si le Poste est vacant. C'était prévu par une disposition de la loi 92-26 portant statut de la magistrature.
Maintenant, c'est le Président de la République sur avis du CSM et non sur demande du Procureur Général qui fait valoir des arguments au même titre que ses collègues du grade Hors hiérarchie, groupe B, échelon 3, alors qu'il est assez bien placé du fait qu'il est le pendant du Premier Président au groupe C où il a un échelon unique », souffle un magistrat qui ajoute en revanche qu’au ministère de la Justice, les gens craignent son tempérament de baroudeur .
Un muezzin tué à Pire
Un drame s’est produit hier matin dans la commune de Pire, précisément au village de Ndièye situé à 3 kilomètres du chef-lieu. Il s’agit du maçon Bassirou Mbaye dit Basse, qui a été atrocement tué par des villageois. C’est parce que, note notre source, les relations entre Bassirou Mbaye et beaucoup d’autres villageois étaient exécrables depuis plusieurs mois. Bassirou Mbaye était le muezzin et l’artisan principal de la construction de la mosquée. Selon nos sources, il s’y investissait en tant que maçon, avec ses enfants, et organisait même les contributions pour les travaux. Mais les relations heurtées ont fait que finalement, une décision d’interdiction de la mosquée lui a été notifiée. Entre-temps, il avait créé une école dans son terrain et il voulait construire sa propre mosquée dans le reste du lot. Mais des populations se sont opposées au projet. Et le lundi passé, alors qu’il poursuivait tranquillement ses travaux, ses adversaires ont brandi la menace de s’en prendre au chantier.
Un muezzin tué à Pire (bis)
Et hier matin, la menace a été mise à exécution. Les populations l’ont attaqué sur le chantier avec des pelles et toutes sortes d’armes blanches, aux fins certainement de démolir la construction. Bassirou Mbaye a été violemment battu à cette occasion avant d’aller s’affaler sur une natte dans la cour de la maison de son frère où il a rendu l’âme, après avoir perdu beaucoup de sang. Quant à son fils Boubacar Mbaye, il s’en est sorti avec de graves blessures. Il est évacué à l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Alerté, le médecin-chef du district sanitaire de Tivaouane est venu faire les constats d’usage, en présence de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers qui ont évacué le corps à la morgue de l’hôpital de Tivaouane. Pour l’heure l’affaire est sur toutes les lèvres dans la contrée et d’ores et déjà, pas moins de 11 personnes ont été arrêtées, dont le chef de village T. Dièye.
Macky Sall à Tivaouane jeudi
Le chef de l’Etat ne compte pas déroger à la tradition. Comme à la veille de chaque Gamou, le Président Macky Sall est attendu à Tivaouane, d’après nos sources. Sauf changement, le chef de l’Etat sera à la capitale de la Tidianiya jeudi prochain pour une ziarra au Khalife général.
Kédougou : 356 troncs d’arbres saisis ce week-end
L’inspection régionale des Eaux et Forêts (IREF) de Kédougou a saisi, ce week-end, 356 troncs d’arbres de différentes espèces, notamment un pied de vène, des pieds de kapokier, des pieds de dimb, des pieds de rônier et des tiges de bambous, a appris l’APS ce mardi. Selon le capitaine Abdoulaye Camara de l’IREF de Kédougou, ces troncs d’arbres ont été saisis sur une exploitante forestière du nom de Néné Ly, à Tambacoumalal, une localité située dans la commune de Démoli, dans le département de Kédougou. «Elle a refusé tout simplement de respecter la zone autorisée par la direction des Eaux et Forêts, des Chasses et de la Conservation des sols, dans le cadre de la valorisation des produits forestiers issus de l’abattage d’arbres dans les sites de l’OMVG à Sambangalou », renseigne le capitaine Camara. Selon lui, ces abattages d’arbres non autorisés sont vendus clandestinement au marché national et à l’international. «Cette descente de l’Inspection des Eaux et Forêts de Kédougou a permis de mettre fin à cette manœuvre frauduleuse de la coupe abusive du bois qui amène le plus souvent des conflits entre autorités locales et populations», a-t-il ajouté. Le camion de troncs d’arbres a été convoyé à l’inspection des Eaux et Forêts de Kédougou. La dame est en train d’être auditionnée par le procureur près le tribunal de grande instance de Kédougou «pour manœuvre frauduleuse et coupe abusive de bois ».
Babacar Gaye démissionne du PLD/And Suqali
Une nouvelle défection dans les rangs du Parti des Libéraux et Deḿocrates/Aǹ d Suqali dirigé par l’édile de Dagana, Oumar Sarr. Non content de l’orientation du parti, l’ancien vice-président dudit parti, Babacar Gaye, a finalement décidé de démissionner. En décidant alors de se décharger de ses fonctions de vice-président du Parti des Libéraux et Deḿ ocrates/And Squali, le 12 février 2022, l’ancien président du conseil départemental de Kaffrine espérait qu'une inflexion positive dans les orientations et le fonctionnement de leur parti était encore possible. Mais il constate pour le regretter comme beaucoup de ses frères de parti, que la gestion des carrières prime sur la réalisation de leur projet politique. Ainsi pour retrouver, dit-il, son équilibre intérieur, rester cohérent dans ses options et mettre tout le monde à l'aise, il rend le tablier. Toutefois, Babacar Gaye compte poursuivre son engagement au service du Sénégal, avec plus de liberté de pensée et d'action.
Demba Kandji craint pour l'Etat de droit au Sénégal
Si aujourd'hui notre société est menacée, selon le médiateur de la République, Demba Kandji, c'est parce que la violence est en train de prendre le pas sur la réflexion, l'échange, le dialogue et le respect mutuel. Ce qui fera dire au magistrat son pessimisme. « Car la violence verbale et physique qui s'installe dans le commerce entre nous et nos autres citoyens à cause des réseaux sociaux, risque de dégrader l'État de droit », prévient l'ancien premier président de la Cour d'appel de Dakar.
Tirs groupés sur le Jaraaf de Soumbédioune
Les pêcheurs de Fass Boye et de Mboro, dans le département de Tivaouane, ont jeté de grosses pierres à Adama Mbengue Jaraaf de Soumbédioune. Ils lui reprochent d’avoir dénoncé l’utilisation des filets dormants, lors de la rencontre avec le Chef de l’Etat et de les avoir indexés dans la raréfaction de la ressource halieutique. Selon Babacar Seck de Fass Boye, Adama Mbengue ne maîtrise pas du tout ce qu’il dit et les autorités doivent éviter d’écouter les propos de gens qui ne savent rien du secteur. Selon lui, ce sont tous les pêcheurs du Sénégal, de Saint-Louis au Cap Skiring, qui dénoncent ces propos d’autant plus que près de 99% d’entre eux utilisent des filets mono filaments. Après avoir posé sur la table d’autres doléances, ils ont demandé au Président Macky Sall de ne tendre l’oreille qu’à des acteurs dûment mandatés par le secteur.
Nouveau programme de santé
Le Sénégal va accueillir un nouveau programme de santé qui sera financé par la Chine. Le vice-président du Conseil consultatif chinois a faitla révélation hier au Président Macky Sall, lors de son entretien avec ce dernier. La Chine lancera un nouveau programme de coopération en matière de santé publique au Sénégal.
Le Gouverneur de la Bceao reçu par le chef de l’Etat
Restons au Palais présidentiel pour dire que le gouverneur de la Bceao y a été reçu par le Président Macky Sall, en présence du ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba. Le Gouverneur Jean-Claude Kassi Brou a rassuré que face aux enjeux liés à l’inflation et la hausse des produits énergétiques et alimentaires, la Bceao va appuyer les pays membres.
Mimi Touré
Aminata Touré n’est pas en reste dans la campagne de communication à travers les réseaux sociaux, dans le cadre de la lutte contre le cancer. Au-delà des discours, la parlementaire pense qu’il faut plus de ressources et des programmes de dépistage jusque dans nos villages pour lutter efficacement contre le cancer du sein.
La ministre de la Santé à Ndiassane, Thiénaba…
La ministre de la Santé et de l’Action sociale a effectué hier une tournée dans le cadre de la préparation du Gamou. Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye s’est rendue dans plusieurs foyers religieux. Après Tivaouane, la délégation ministérielle est allée à Ndiassane, puis à Thiénaba et Keur Mame ElHadji à Thiès, dans le cadre du suivi du dispositif sanitaire du Gamou. Les mesures prises par le ministère de la santé pour une bonne couverture médicale du Maouloud ont été bien appréciées dans les différents foyers religieux. Pour sa part, le ministre de la Santé a insisté fortement sur le volet prévention, accueil et disponibilité du personnel pour une meilleure prise en charge des pèlerins.
Colère des concessionnaires du nettoiement
Les concessionnaires du nettoiement sont très remontés contre les autorités. Ils sont en grève depuis quelques jours pour réclamer le paiement de leurs prestations à l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (Ucg) estimées à 10 milliards. Le mouvement d’humeur est ressenti par les ménages qui ne savent pas où déverser leurs ordures.
Pollution au rond-point Case bi
Une odeur pestilentielle a fini de polluer les environs du rondpoint Case bi, plus précisément à l’Unité 08 de la commune des Parcelles assainies. Les eaux usées provenant des fosses septiques ont envahi la zone. En tout cas, le Premier ministre Amadou Ba devrait commencer par résoudre le problème de l’assainissement dans la commune des Parcelles assainies où les populations sont exposées aux maladies respiratoires et diarrhéiques.
Kaolack : Le propriétaire de la boulangerie dans le pétrin
Le propriétaire de la boulangerie n’a pas échappé à la justice. Le parquet pense que l’installation de la boulangerie a contribué à l’effondrement du bâtiment qui a fait trois morts et une dizaine de blessés à Kaolack. Selon le procureur de Kaolack, le propriétaire de la boulangerie qui a été arrêté a une part de responsabilité dans ce drame. Pour le parquet, la présence dans le domicile du sinistre d'une unité de boulangerie, mise en service sans autorisation préalable, y est pour quelque chose. Ainsi à la lumière des conclusions finales de l'enquête, indique-t-on dans un communiqué, son implication personnelle a été circonscrite à la responsabilité de mise en danger de la vie d'autrui et exploitation d'une installation de deuxième classe sans autorisation administrative. Ainsi le propriétaire de la boulangerie sera présenté au magistrat instructeur chargé du dossier.
Une pirogue sénégalaise avec 69 individus a accosté en Espagne
Malgré les moyens déployés par le gouvernement, l'émigration clandestine a de beaux jours devant elle. Le directeur de la police de l’Air et des Frontières, le contrôleur général Mame Seydou Ndour, a révélé hier qu’une pirogue de fortune en provenance du Sénégal avec 69 individus à son bord a accosté lundi sur la côte espagnole. «Ce qui montre l’ampleur de la tâche, mais également la détermination des trafiquants à poursuivre leurs œuvres quel qu’en soit le prix. Nous devons faire montre de la même détermination pour contrer leurs actes », a confié Mame Seydou Ndour par ailleurs coordonnateur du partenariat opérationnel conjoint (POC), à l’occasion d’un séminaire régional à Dakar. D’après Dakaractu, Mame Seydou Ndour a plaidé pour une collaboration régionale judiciaire et policière afin d’établir des liens de poursuites contre les auteurs. Doté d’un budget de plus de 6 milliards FCFA, le POC ambitionne de lutter contre l’émigration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des personnes. Le thème de la rencontre est: «Pour un renforcement de la coopération régionale judiciaire et policière dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes».
Par Mbaye DIOUF
COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE !!!
Un gouvernement de combat, c’est celui qui assure et qui rassure les populations : «50 bus de Ddd pour la rentrée scolaire», «déficit de 45 000 enseignants pour cette année», «taux de mortalité lié au cancer devant augmenter de 40 pour cent d’ici 2030».
Un gouvernement de combat, c’est celui qui assure et qui rassure les populations : «50 bus de Ddd pour la rentrée scolaire», «déficit de 45 000 enseignants pour cette année», «taux de mortalité lié au cancer devant augmenter de 40 pour cent d’ici 2030».
Autant de mots et de sorties qui ne rassurent pas, contrairement au discours à la Nation du 16 septembre de Monsieur le président de la République !!!
Malgré le discours du chef de l’Etat, basé sur la gestion rationnelle de la demande sociale, l’équité et la résilience, avec des solutions à effet immédiat, certains ministères passent à côté de la plaque et se distinguent par des discours alarmistes.
C’est d’abord le ministère des Transports terrestres qui ouvre le bal en annonçant qu’une cinquantaine de bus de Ddd seulement sont fonctionnels à Dakar !!!
Ce qui crée un dysfonctionnement dans le transport urbain. Ensuite, c’est le ministère de l’Education qui annonce un déficit de 45 000 enseignants pour cette présente année scolaire. Heureusement hier lundi, un communiqué des services de Cheikh Oumar Hann est venu rétablir les faits, même si ça ne rassure pas trop les Sénégalais. Enfin, le ministère de la Santé qui parle de mortalité liée au cancer devant augmenter de 40 pour cent d’ici 2030 dans le cadre de la célébration d’Octobre rose.
Autant de sorties en déphasage avec le discours de Monsieur le président de la République, et qui ne rassurent pas les populations, sans oublier les cibles concernées.
Pendant ce temps, trois ministères sortent du lot avec des annonces fortes !!
Ce qui est un motif de satisfaction. Il s’agit du ministère de l’Urbanisme, dirigé par Abdoulaye Saydou Sow, qui rassure avec les logements sociaux en perspective et la mise à disposition du foncier.
Le ministère du Commerce, dirigé par Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement, avec la mise en place de 18 commissions pour des solutions immédiates à la demande sociale et à la baisse des prix des denrées de première nécessité.
Enfin, le ministère de l’Energie, dirigé par Mme Sophie Gladima, à travers le Directeur général de la Senelec, Papa Mademba Bitèye, qui rassure les populations sur l’accès universel à l’électricité au Sénégal. Une initiative déjà en marche à travers une directive présidentielle et de larges concertations avec les acteurs concernés.
LA VIE DES COALITIONS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens ont proposé à leurs lecteurs un contenu largement dominé par la politique, ce mercredi.
Dakar, 5 oct (APS) – Les quotidiens ont proposé à leurs lecteurs un contenu largement dominé par la politique, ce mercredi.
L’amnistie des faits concernant notamment Khalifa Sall et Karim Wade "ouvre une nouvelle ère pour la jeune et fragile coalition YAW", dont l’ancien maire de Dakar fait partie des dirigeants, lit-on dans EnQuête.
"Si le projet se matérialise (le vote de la loi d’amnistie), les positions vont devoir se déterminer selon les affinités avec les deux principaux leaders, Ousmane Sonko et Khalifa Sall", analyse le journal. EnQuête, qui pense aux candidatures à l’élection présidentielle de 2024 en parlant des positions des leaders de Yewwi Askan Wi, évoque "l’équation Barthélémy Dias", le député-maire de Dakar.
"Khalifa Sall et Ousmane Sonko semblent de plus en plus se convaincre de la force de Barthélémy Dias, qui n’est plus ce nain politique condamné" à se ranger derrière eux, analyse-t-il.
Kritik’ estime, pour sa part, que "le Parti socialiste a vu sa force de frappe électorale réduite à une peau de chagrin". Les chances sont maigres pour les socialistes de faire un candidat à la présidence de la République, selon le même journal.
L’Observateur relève "la stratégie du silence" de l’opposition à l’annonce du projet de loi d’amnistie. "Aucune instance officielle de la coalition Yewwi Askan Wi ni de la coalition Wallu Sénégal n’a daigné [souffler] mot avec la mesure prise par le président Macky Sall en Conseil des ministres" en vue de la restitution de leurs droits politiques et civiques à Khalifa Sall et Karim Wade, fait remarquer L’Observateur.
Tribune parle du "silence troublant de Khalifa Sall". "Contrairement à Karim Wade, qui crie partout qu’il ne veut pas d’une amnistie, Khalifa Sall, qui est dans la même situation que lui, ne [dit] mot sur ce débat", observe le journal.
WalfQuotidien se préoccupe des "guerres de succession" au sein des principaux partis politiques alliés de l’APR, celui du chef de l’Etat.
"Les dissidences croissent au Parti socialiste, à l’Alliance des forces de progrès, tout comme au Parti de l’indépendance et du travail où les guerres de succession (…) s’annoncent âpres", constate-t-il.
Le Quotidien s’intéresse à la polémique entre la députée Aminata Touré et ses collègues du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY). "Les prochaines semaines pourraient être riches en rebondissements dans ce combat qui n’a pas encore dévoilé tous ses aspects", écrit Le Quotidien.
Il rappelle que le groupe BBY tient à ce que Aminata Touré, fâchée de n’avoir pas été désignée candidate de ladite coalition pour la présidence de l’Assemblée nationale, lui restitue son poste de parlementaire.
La concernée a déclaré avoir quitté le groupe BBY, qui l’a fait élire.
Sud Quotidien est d’avis que "dans ce bras de fer, l’opposition pourrait se retrouver comme le grand arbitre en raison de la configuration actuelle de l’Assemblée nationale", où l’écart de suffrages entre Benno Bokk Yaakaar et l’opposition est de près d’une voix en faveur de BBY.
En ce qui concerne les sujets non politiques, Le Soleil présente Dakar comme un "laboratoire d’idées" de la COP 27, la conférence internationale sur le changement climatique, qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Egypte, du 7 au 18 novembre 2022.
Plus de 1.500 personnes prennent part au "sommet de la mobilité durable et du climat", qui se tient à Dakar en prélude à la COP 27, selon le journal.
"A l’ouverture des travaux, le Premier ministre, Amadou Ba, a rappelé l’urgence pour les grandes métropoles de rester mobilisées pour les enjeux environnementaux", note Le Soleil.
"Craintes"
Des réaménagements se préparent dans les grandes juridictions sénégalaises, annonce L’As, selon lequel l’ancien procureur de Dakar Serigne Bassirou Guèye va diriger la cour d’appel de Thiès (ouest).
Le juge Assane Ndiaye sera mis à la disposition de l’Ofnac, l’organisme public anticorruption du Sénégal, tandis que Cheikh Tidiane Coulibaly, le premier président de la Cour suprême, prendra sa retraite en novembre prochain.
Le président de la République est confronté à "un choix cornélien" quant à la question de savoir à qui de l’armée ou de la police confier la lutte contre le terrorisme, selon Bés Bi Le Jour.
"L’idée de confier la stratégie [antiterroriste] à l’armée fait son chemin. Même si le président Sall se veut encore prudent" sur le choix à faire, affirme le journal.
Selon L’Info, la relance de la culture du palmier à huile dans le sud du pays se heurte à plusieurs "goulots d’étranglement", dont la salinité des terres et les feux de brousse.
Le Vrai Journal fait part de ses "craintes" relatives à la rentrée scolaire. "Tous les ingrédients ne semblent pas encore réunis pour stabiliser le système [éducatif] en cette rentrée scolaire 2022-2023", s’inquiète-t-il.
Le groupe bancaire marocain Attijari Bank est condamné à payer 11 milliards de francs CFA à l’homme d’affaires sénégalais Bocar Samba Dièye, révèle Libération.
La banque a été condamnée pour "saisie et mutation frauduleuses" de trois immeubles appartenant à M. Dièye, selon le journal.
Concernant les préparatifs du Maouloud, l’anniversaire du prophète Mohamed, selon Vox Populi, le ministère de la Santé va envoyer 3.000 agents de santé à Tivaouane (ouest), qui attire chaque année de nombreux pèlerins pour cet événement.
Soixante-quatre ambulances seront mises à la disposition du comité d’organisation du Maouloud de Tivaouane prévu samedi prochain, ajoute-t-il.
Par Bocar Harouna DIALLO
L’AFRIQUE : QUEL TRISTE SORT !
L’Afrique est le seul continent au monde qui a subi et n’a cessé de subir des malheurs et conflits sanglants depuis de millénaires voire des siècles.
Peut-on dire que naturellement l’Afrique est malheureuse et terre de conflits ?
L’Afrique est le seul continent au monde qui a subi et n’a cessé de subir des malheurs et conflits sanglants depuis de millénaires voire des siècles.
Qu’a-t-elle fait pour mériter autant de maltraitances ?
L’Afrique a vécu l’hémorragie de la traite négrière, la colonisation et d’autres malheurs connexes. En partant des années 1960 à nos jours, l’Afrique a été le théâtre de plus de 82 coups d’Etat très dévastateurs, entraînant ainsi l’insécurité, l’instabilité, le bafouillage des droits de l’Homme, la corruption, le vol et pillage des ressources naturelles, la corruption et la pauvreté extrême.
Les coups d’Etat, en fonction de leur fréquence, semblent être des virus contagieux, car coup d’Etat réussi augmente considérablement la probabilité de plusieurs autres, surtout dans les pays limitrophes. L’exemple de la bande sahélienne (Mali, Côte d’Ivoire, Burkina, etc., et s’y ajoutent les deux Guinée aussi).
La récente vague de coups d’Etat en Afrique sub-saharienne est un signal fort, voire une mauvaise nouvelle. Paradoxalement, les pays les plus pauvres, mais riches en ressources naturelles (Mali (deux fois), au Tchad, en Guinée, au Soudan, en Tunisie et, sans doute, en Algérie et au Burundi), et en transition démocratique, sont les plus touchés par ce phénomène. Et la liste est encore élastique.
Mais le constat majeur est que le phénomène s’intensifie depuis 2013 et le pourcentage des pays ayant vécu ce cancer est assez représentatif.
Le continent risque donc de retourner à la mauvaise époque de la mauvaise gouvernance militaire qui sera effectivement une période d’inquiétude, de fuite des cerveaux, de récession économique, bref, un temps perdu économiquement.
On peut affirmer que l’Afrique est naturellement malheureuse et terre de conflits.
Ce tas de conflits au 21e siècle s’explique par divers enjeux géopolitiques, stratégiques et économiques. La course vers le développement et l’exploitation des réserves de biens naturels sont un facteur majeur. L’intérêt personnel pour avoir une mainmise sur plusieurs opportunités encourage les putschs.
Sans finir d’essuyer les larmes du Colonel Damiba, le Burkina pleure encore en recevant de plein fouet un coup de plus. Le Burkina, un pays d’une richesse énorme avec des patriotes animés de bonne foi, qui était sur le bon chemin vers l’opulence, se plonge pleinement dans le gouffre des conflits et coups d’Etat inutiles et répétitifs qui lui font broyer du noir.
Les enjeux géopolitiques et stratégiques ne cessent de morceler notre Afrique qui, pourtant aujourd’hui, est considérée comme le futur du monde pour le développement durable. Mais hélas, les diverses opinions terroristes utilisées pour décimer le monde, en particulier l’Afrique, sont l’arme fatale pour accéder aux intérêts particuliers.
A ces coups d’Etat, s’ajoute le syndrome de la boulimie du pouvoir par des présidents africains, qui est devenu une réalité, voire même une identité africaine.
Dans certains pays africains, en particulier francophones et anglophones, les présidents, par leur gourmandise des délices du pouvoir, ont réussi à tripatouiller à volonté, la Constitution de leur pays juste pour rester aussi longtemps que possible aux commandes. On peut citer en exemple, le célèbre Président camerounais, Paul Biya, arrivé au pouvoir depuis 1982 malgré l’âge, les contestations et conflits entre les peuples francophones et anglophones, parvient à diriger le pays avec une main forte. Son homologue équato-guinéen, depuis 1979 jusqu’en 2020, a considéré le pays comme sa propre maison où le père de famille n’a aucun opposant capable de changer la donne. Obama disait : «Quand un dirigeant essaie de changer les règles au milieu de la partie, simplement pour rester en poste, il s’expose à l’instabilité et à la discorde.»
A mon humble avis, l’Afrique doit connaître une nouvelle ère avec de nouveaux dirigeants capables de hisser notre continent au sommet. Des dirigeants visionnaires capables de prôner une nouvelle armature territoriale cohérente et qui ont une élégance républicaine.
L’Afrique en a marre des coups d’Etat sanglants. Notre chère Afrique mérite des hommes d’Etat de valeur et d’éthique qui mettent en avant les intérêts du Peuple et qui respectent la République (pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple).
C’est avec une grande surprise qu’on a tous appris le retrait du maillot numéro 15 de notre emblématique icône Mame Maty Mbengue. Ce qui constitue une première, à ce que je sache, dans l’histoire du sport collectif mondial en Equipe nationale
C’est avec une grande surprise qu’on a tous appris le retrait du maillot numéro 15 de notre emblématique icône Mame Maty Mbengue. Ce qui constitue une première, à ce que je sache, dans l’histoire du sport collectif mondial en Equipe nationale. Par inculture sportive, le président Babacar Ndiaye a voulu se racheter d’une manière maladroite après avoir ignoré et même causé du tort à certains grands basketteurs qui ont marqué ce sport au Sénégal, je veux citer Abdourahmane Ndiaye «Adidas», qui a été limogé d’une manière très lâche après avoir fait un parcours exceptionnel et obtenu la qualification en championnat du monde.
Quand les Lionnes étaient dépossédées de leurs appartements à l’immeuble des Lionnes aux Maristes offerts à l’époque par le Président Abdou Diouf, où était Babacar Ndiaye ?
Qu’a-t-il fait de particulier pour les anciennes gloires ?
On a tous été témoins de l’éviction de la loge officielle, des anciennes Lionnes, lors de l’Afrobasket 2019, par pur manque de considération. Je rappelle que cet édifice a été offert par le Président Macky Sall à la suite du palmarès élogieux du basket-ball sénégalais, et en particulier celui des Lionnes.
Babacar Ndiaye a-t-il déjà invité ses prédécesseurs qui sont encore en vie (Dibocor Sène, Baba Tandian) à un événement de la Fédération ?
Pour masquer son incapacité à organiser un bon Championnat national qui peine à être terminé jusqu’à maintenant, à retenir les équipementiers sponsors, à mettre en place une bonne politique de basket à la base, il s’adonne à cette hypocrisie populiste pour créer un buzz insignifiant.
Je lui rappelle que le maillot du basketteur angolais, JeanJacques Conceição, élu au Fiba Hall Of Fame en 2013 et champion d’Afrique en 1989, 1992, 1993, 1995, 1999, 2001 et 2003, n’a pas été retiré par les autorités angolaises.
Le maillot de l’américaine, Diana Taurasi, plusieurs fois championne Wnba, 5 médailles d’or olympiques (de 2004 à 2020), 3 fois championne du monde et un titre au championnat des Amériques, n’a pas été retiré par les Usa.
Le maillot numéro 9 de Michael Jordan n’a pas été retiré. Pour ne citer que ces exemples, tout en notant aussi qu’en football, le maillot numéro 10 de Diego Maradona de l’Equipe nationale d’Argentine, celui de Pelé aussi, Johan Cryuff, Beckenbauer et plusieurs autres icônes du sport collectif, n’ont pas été retirés.
Le maillot numéro 15 de Mame Maty doit constituer une motivation pour toute joueuse qui le porterait, comme la motivation que Lionel Messi ressent en portant le numéro 10 de Diego Maradona.
Je conseille à Babacar Ndiaye de jeter l’éponge. Il a montré ses limites depuis longtemps et chaque seconde qu’il passera à la tête de ce basket correspondra à un pas en arrière pour notre sport favori.
Je me permets de rappeler à Babacar Ndiaye que les maillots sont souvent retirés en club pour les athlètes qui ont marqué l’histoire de ces institutions. Il pouvait bien le faire quand il était président du Duc en retirant celui de Mborika Fall ou Anta Sy.
Monsieur le ministre des Sports, je vous prie de bien vouloir réparer cette bourde du président Babacar Ndiaye, qui a agi d’une manière solitaire, sans réunir son Comité directeur, ni son bureau, encore moins son Assemblée générale. Je doute fort qu’il ait informé le ministère et le Cnoss. Il faut rappeler que Mame Maty Mbengue est olympienne.
Cette grande dame mérite d’être décorée par le président de la République et une grande fête digne de ce nom soit organisée pour l’honorer, ainsi que tous les autres grands noms qui ont marqué le basket-ball sénégalais.
Sportivement
Depuis Budapest
Baba TANDIAN
«LA JEUNESSE DOIT D’ABORD SE CONNAÎTRE»
Député de la 11ème législature, Mamadou Diallo vient de sortir son premier ouvrage intitulé : «Soupir de Torodoo.» Le juriste, environnementaliste et consultant international se livre à une introspection et partage son parcours avec la jeunesse.
Député de la 11ème législature, Mamadou Diallo vient de sortir son premier ouvrage intitulé : «Soupir de Torodoo.» Le juriste, environnementaliste et consultant international se livre à une introspection et partage son parcours avec la jeunesse.
Comment vous avez eu l’idée de rédiger ce livre ?
Ce livre a été écrit durant la période du Covid-19, puisque tout le monde s’interrogeait sur l’avenir du monde. Je me suis dit que le slogan c’est «Restez chez vous», mais qu’il ne fallait pas rester sans rien faire. Et je me suis dit, pourquoi ne pas faire une rétrospective de la vie et écrire quelque chose qu’il faudrait laisser à la postérité, parce que chacun de nous à quelque chose à raconter. J’avoue que je n’avais jamais écrit avant. Cependant, j’avais commencé à faire des recherches sur ma généalogie, donc je me suis dit qu’il faudrait en parler pour que la famille Djalobé de Kidira puisse connaître son histoire, et les ramifications de la famille des Djalobé de Kidira et du Boundou. J’ai fait des investigations, j’ai interrogé des anciens, mais également des connaisseurs qui m’ont retracé la vie de la famille Djalobé. Je suis Torodoo de la grande famille des Djalobé, à l’image de Samba Diallo. J’ai lu et relu L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane. On est de la même famille, mais il m’a fallu faire des recherches pour découvrir que nous sommes de la même famille des Djalobé. Les Kane et les Diallo, ce sont les mêmes. C’est une déformation Kane Diallo qui nous a amenés à Diallo. Nous venons tous du Fouta, du même terroir.
Pourquoi Soupir de Torodoo comme titre de votre ouvrage ?
Au début, je n’avais pas de titre en tête. Quand j’ai avancé dans le manuscrit et que je l’ai fait lire à un ami, ce dernier m’a proposé ce titre. Et ça vous ramène à la généalogie, à moi-même, c’est-à-dire il faudrait que je sache qui je suis. C’est ce que disait Senghor : «Enracinement et ouverture.» On ne peut pas construire quelque chose de durable aujourd’hui et demain sans s’appuyer sur son passé. Il faudrait d’abord se connaître et à partir de là, s’ouvrir au reste du monde.
S’agit-il d’un livre autobiographique ?
Oui il y a une dose d’autobiographie. Ça parle de ma vie privée et de la politique. Il y a une dose de fiction, parce que je ne veux pas égratigner certains qui ont été des compagnons, qui sont des hommes de valeur. Il faut faire un témoignage élogieux sur eux. Quand il s’agit de dire parfois certaines vérités, tout n’est pas bon à dire. Il y a une façon de le dire et parfois, certains ne se reconnaissent pas dans ce qu’on dit. On ne se déshabille pas complétement quand on parle de soimême. On utilise la fiction pour agrémenter un peu le récit. Il y a de la pudeur.
Vous évoquez dans votre livre, des moments difficiles que vous avez eu à traverser dans votre vie …
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a toujours des moments de joie et des moments de tristesse. C’est ce qui fait le charme de la vie. Mais chaque étape de la vie correspond à un certain nombre d’évènements. L’événement qui a un peu attristé ma vie, c’est le décès de mon papa très tôt. Au moment où tout le monde fêtait la fête de la Korité, j’étais dans la tristesse. Il est décédé très tôt un jour de la Korité, c’était en 1965, j’étais encore très jeune. Ça, c’est un moment de tristesse qui a plongé non pas seulement ma famille dans la douleur et la tristesse, mais tout le Boundou, eu égard à l’homme qu’il était, de par sa générosité et son commerce facile. Ça a été un moment de tristesse pour tous les autres. Ce sont les épreuves de la vie. Dans la politique, on a des moments de joie, des moments de tristesse.
Et vos études dans tout cela ?
A l’école, parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Quand je n’étais pas orienté en classe de seconde par exemple, je ne pouvais pas l’imaginer. Ils disaient que j’étais âgé. En général, les gens diminuaient leur âge. Mais moi j’ai laissé mon âge tel quel, bien je sois allé tardivement à l’école, j’avais plus de sept ans. C’était dans les années 62-63. J’étais troisième au niveau régional au Brevet. Je n’ai pas poursuivi parce que j’ai connu une année sabbatique forcée, en 1975. Etant au fin fond du Sénégal, je ne connaissais même pas l’existence d’écoles privées. J’ai entendu dire qu’il y avait la possibilité de faire la capacité en Droit à l’université de Dakar, en deux ans, et après, si on a une bonne moyenne, d’aller en année de licence. C’est comme ça que je suis venu à Dakar en 1976, pour faire la capacité en Droit à l’université. J’avais une bonne moyenne avec une mention et je me suis inscrit en année de licence sans le Bac. La capacité en Droit, c’est un diplôme d’équivalence qui m’a permis d’accéder à l’université et j’ai fait un troisième cycle à l’université de Limoges.
Voulez-vous donner votre exemple à la jeunesse sénégalaise de ne jamais baisser les bras, de croire en son étoile pour réussir ?
Effectivement. La première chose, c’est qu’il faut se fixer un objectif, se donner les moyens d’atteindre cet objectif. La deuxième chose, c’est que la vie est un éternel combat. Il ne faut jamais se décourager et il faut lutter. S’il y a de la persévérance, on peut arriver à ces objectifs-là. La jeunesse doit d’abord se connaître, connaître qui elle est, s’inscrire dans ses valeurs et après, il faut qu’elle lutte. Je ne parle pas d’aller dans les arènes, même si la lutte est un sport qui est noble. Je dis qu’il faut lutter, c’est un éternel combat. Même s’il y a des échecs, ce sont des expériences, ce sont des leçons apprises pour être valorisées et aller de l’avant.