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14 août 2025
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ACHILLE MBEMBE, COMPRENDRE LE DEVENIR-NÈGRE DU MONDE
Ses textes combinent travail sur la langue et culture de concepts neufs comme la nécropolitique et le brutalisme. Au fil de son œuvre, Mbembe s’intéresse aussi à de nouvelles thématiques
Achille Mbembe est un penseur né au Cameroun en 1957. Après avoir travaillé sur l’histoire du maquis indépendantiste camerounais, il entre dans une démarche plus théorique à partir de 2000 avec la publication d’un essai qui est devenu un classique, De la postcolonie. Ses textes combinent travail sur la langue et culture de concepts neufs comme la nécropolitique et le brutalisme.
Au fil de son œuvre, Mbembe s’intéresse aussi à de nouvelles thématiques. Il s’est notamment penché sur l’habitabilité de la planète.
GAMOU 2022, MACKY ATTENDU A TIVAOUANE
Le chef de l’Etat, Macky Sall, est attendu jeudi à Tivaouane pour une visite en prélude à l’édition 2022 du Gamou prévue, ce samedi 8 octobre 2022.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, est attendu jeudi à Tivaouane pour une visite en prélude à l’édition 2022 du Gamou prévue, ce samedi 8 octobre 2022. C’est la première visite du président de la République dans la ville d’El Hadji Malick Sy après la pose de la première pierre au mois de juin dernier de l’hôpital de niveau 3 pour un coût de 46 milliards de F Cfa. Cette infrastructure moderne viendra renforcer l’important volume d’investissements sur place. En effet, dans sa ferme volonté de soutenir l’exercice des cultes, dans le confort des populations, avec le souci permanent de renforcer l’exemplarité du dialogue interreligieux, facteur de stabilité durable du Sénégal, le Président de la République a initié en 2014 un Programme spécial de modernisation des villes religieuses du pays. Une initiative consistant notamment à doter les différentes cités d’infrastructures ultra modernes et de qualité. Un des plus grands foyers religieux du Sénégal, Tivaouane a ainsi bénéficié de projets d’envergure, qui ont fini de changer de manière spectaculaire son visage.
Les réalisations du Président Macky Sall sont visibles dans d’autres citées religieuses telles que Médina Baye, Léona Niassène et autres foyers connus de la région de Kaolack. De la santé à la voirie urbaine, en passant par l’eau, l’assainissement, l’électrification et autres infrastructures structurantes, les réalisations touchent plusieurs secteurs stratégiques.
L'ACTION DE CHEIKH IBRAHIMA NIASS EST LA PREUVE QUE L'UNITE AFRICAINE EST POSSIBLE
Le guide soufi sénégalais Cheikh Ibrahima Niass (1900-1975), fondateur de la cité religieuse de Médina Baye, à Kaolack (centre), a démontré par ses enseignements et la dimension panafricaine de sa démarche de foi que l’unité africaine est possible.
Le guide soufi sénégalais Cheikh Ibrahima Niass (1900-1975), fondateur de la cité religieuse de Médina Baye, à Kaolack (centre), a démontré par ses enseignements et la dimension panafricaine de sa démarche de foi que l’unité africaine est ‘’tout à fait possible’’, estime le député Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères.
‘’Cheikh Ibrahima Niass, c’est un géant du continent africain, qui a œuvré aussi bien pour l’Afrique que pour le Sénégal. Dans plusieurs pays d’Afrique, les gens ne connaissent pas Dakar ni d’autres contrées du Sénégal, mais les gens vous parlent uniquement de Médina Baye avant de vous expliquer leurs relations avec Cheikh Ibrahima Niass’’, a-t-il déclaré.
Cheikh Ibrahima Niass, également appelé Baye Niass, est un ‘’trésor dont nous devons être fiers et nous en réjouir, nous Sénégalais’’, ajouté l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Il intervenait à un symposium organisé en prélude au Gamou, à Médina Baye, sur le thème : ‘’La diplomatie religieuse de la Fayda, un pilier de paix et de cohésion sociale dans le monde’’.
Cheikh Tidiane Gadio a insisté sur les bonnes relations de Baye Niass avec de grandes personnalités comme Gamal Abel Nasser Hussein (1918-1970) et les leaders du groupe de Casablanca, notamment le roi Mohammed V.
Le groupe de Casablanca était une association informelle d’Etats africains, créée au début des années 1960 et qui dura peu de temps. Il rassemblait des Etats partageant la même vision du futur de l’Afrique et du panafricanisme.
‘’Nous sommes attaqués de toutes parts sur le plan religieux. Pourtant, partout dans le monde, on peut aller enseigner notre religion, l’islam (…) Ici, au Sénégal (…), vous pouvez trouver des enseignants capables de vous dire les tenants et les aboutissants de notre religion’’, a insisté M. Gadio.
‘’Il nous manque seulement de leadership et de stratégie’’
Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères, sur ce point, le Sénégal peut compter sur ‘’des fils de valeur’’. Il a cité Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, El Hadji Malick Sy, Seydina Limamou Laye, Boucounta Ndiassane, El Hadji Abdoulaye Niass. ‘’Et tant d’autres comme Cheikh Ibrahima Niass, Monseigneur Hyacinthe Thiandoum, l’un des premiers cardinaux africains.’’
‘’L’Afrique a toujours été première partout. Et comme disait Cheikh Anta Diop, le grand destin du Sénégal, c’est dans l’Afrique (…) Nous avons tout ce qu’il nous faut pour rivaliser avec les grands de ce monde, mais la force d’un pays, c’est sa jeunesse. Il nous manque seulement de leadership et de stratégie’’, a-t-il soutenu.
L’unité africaine est donc ‘’possible, ce n’est pas de l’utopie, c’est une certitude et El Hadji Ibrahima Abdoulaye Niass, fondateur de la Fayda tidjaniya, peut en être un moteur’’, a soutenu Cheikh Tidiane Gadio.
‘’Nous sommes très impatients de voir l’Afrique faire ce qu’elle doit faire’’, en droite ligne de l’action de ‘’Kwame Nkrumah, qui, durant toute sa vie, a prôné l’unité africaine’’. Cheikh Anta Diop (1923-1986) ‘’a donné toutes les raisons qui plaident en faveur de cette unité du continent’’, là où Marcus Garvey (1887-1940) ‘’a été le premier à dire ‘Vive les Etats-Unis d’Afrique !’, sans compter Mawlana Cheikh Ibrahima Niass, qui a ajouté la dimension non seulement spirituelle’’, mais a aussi inscrit cette perspective ‘’dans la pratique’’, a-t-il fait valoir.
D’après Cheikh Tidiane Gadio, par sa démarche, le fondateur de la cité religieuse de Médina Baye ‘’a démontré que cette unité africaine tant chantée presque partout en Afrique, par des leaders charismatiques, est tout à fait possible’’.
‘’Quand on voit un Cheikh Ibrahima Niass (…) tenir la main de Kwame Nkrumah, en pleine discussion teintée de sourires, cela signifie que Nkrumah avait compris quelque chose que les autres leaders ne comprenaient pas’’, a déclaré Cheikh Tidiane Gadio.
LA MÉDECINE, LA PHYSIQUE ET LA CHIMIE CONNAISSENT LEURS RÉCIPIENDAIRES
La tradition est respectée. Les prix Nobel sont décernés au cours de la première semaine du mois d’octobre. Le prix Nobel de médecine 2022 est attribué au paléogénéticien suédois Svante Pääbo, 67 ans ....
La tradition est respectée. Les prix Nobel sont décernés au cours de la première semaine du mois d’octobre. Le prix Nobel de médecine 2022 est attribué au paléogénéticien suédois Svante Pääbo, 67 ans, pour récompenser ses travaux sur les génomes des homininés, c’est-à-dire les membres de la lignée humaine et son évolution.
À travers le séquençage du génome de l’homme de Néandertal et la fondation de la paléogénomique, il a révélé "les génétiques différences qui distinguent tous les humains vivants des hominidés disparus. Ses découvertes ont donné la base à l’exploration de ce qui fait de nous, humains, des êtres aussi uniques", a salué le jury. Le comité Nobel ajoute : "les différences génétiques entre Homo Sapiens et nos plus proches parents aujourd’hui éteints étaient inconnues jusqu’à ce qu’ils soient identifiés grâce aux travaux de Pääbo."
Trois scientifiques récompensés en Chimie
Le prix Nobel de chimie 2022 a sacré hier mercredi le Danois Morten Meldal, l’Américaine Carolyn Bertozzi et son compatriote Barry Sharpless. Le trio est récompensé pour ses travaux pionniers en matière de "chimie clic", une nouvelle forme de combinaison de molécules. Celle-ci est notamment utilisée pour développer des traitements pharmaceutiques, cartographier l’ADN ou créer de nouveaux matériaux.
Dans ce trio, Barry Sharpless, 81 ans, est seulement la cinquième personne à décrocher deux fois un Nobel, après Marie Curie (physique en 1903 et chimie en 1911), John Bardeen (physique 1956 et 1972), Linus Pauling (chimie 1954 et paix 1962), et Frederick Sanger (chimie 1958 et 1980).
Sharpless avait déjà remporté le prix de chimie en 2001 pour ses découvertes sur la technique de catalyse asymétrique.
Un prix collectif en physique
Le Français Alain Aspect, l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger, trois septuagénaires sont récompensés pour leurs découvertes sur "l’intrication quantique", un mécanisme où deux particules quantiques sont parfaitement corrélées, quelle que soit la distance qui les sépare, a annoncé le jury Nobel.
Le nom du lauréat du prix Nobel de la paix 2022 sera révélé à Oslo, vendredi 7 octobre. En 2021, ce sont les journalistes Maria Ressa et Dmitri Mouratov qui avaient été récompensés.
Le Nobel de littérature sera décerné, la veille, jeudi 6 octobre 2022.
ALY NGOUILLE NDIAYE PREND ACTION
Juste après sa prise de fonction au niveau de ce ministère hautement stratégique, M. Aly Ngouille Ndiaye, a organisé et présidé une concertation sur la filière arachidière, mardi 4 octobre 2022.
Dans le cadre de la lutte contre la vie chère engagé par le gouvernement dirigé par le Premier ministre Amadou Ba, sur instruction du président de la République, le ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté Alimentaire n’a pas beaucoup attendu pour prendre l’initiative présidentielle à bras le corps. Juste après sa prise de fonction au niveau de ce ministère hautement stratégique, M. Aly Ngouille Ndiaye, a organisé et présidé une concertation sur la filière arachidière, mardi 4 octobre 2022. Le choix de cette filière parmi tant d’autres est loin d’être gratuit. Principale culture de rente et donc d’exportation, l’arachide a toujours rythmé la vie au Sénégal qui est en majorité rural. Quand l’arachide marche, tout marche a-t-on l’habitude de dire.
Ainsi, durant 5 heures d’horloge, les producteurs, les industriels, les banquiers, directeurs généraux et les ministères concernés et tous les acteurs, ont échangé sur les contraintes. Résultat des courses, plusieurs difficultés qui freinent le secteur ont été relevées. Des solutions sont envisagées et un suivi approprié envisagé pour remédier certaines préoccupations et consolider des acquis, lit-on sur facebook.
OUMOU NIANG TOURÉ AUX COMMANDES DE L’ASSOCIATION DES ASSUREURS DU SÉNÉGAL
Co-fondatrice et administratrice directrice générale de Askia Assurances, Mme Oumou Niang Touré a été récemment cooptée à la tête de l’Association des Assureurs du Sénégal (AAS) en marge de sa dernière assemblée générale, selon Financial Afrik.
Co-fondatrice et administratrice directrice générale de Askia Assurances, Mme Oumou Niang Touré a été récemment cooptée à la tête de l’Association des Assureurs du Sénégal (AAS) en marge de sa dernière assemblée générale, selon Financial Afrik. Le bureau présidé jusque-là par Souleymane Niane (Sonam) a vécu. Seule femme africaine propriétaire et dirigeante d’une compagnie d’assurance, la diplômée de Commerce maritime à l’université de Nantes, également titulaire d’une maîtrise en droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Titulaire d’un DESS en Commerce International, d’un DESS en Transport Maritime obtenus à L’Université de Nantes et d’une Maîtrise en Droit des Affaires obtenue à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Oumou Niang Touré hérite d’une association confrontée à de nombreux enjeux de visibilité et de reconnaissance par les pouvoirs publics, surtout au seuil de cette nouvelle ère de production de gaz et de pétrole du Sénégal.
Auparavant, Mme Oumou Niang Touré a été Président Directeur Général d’Alliance Assurances et, à ce titre, elle passe pour être une pionnière dans son domaine d’activité puisqu’ayant été la première femme Directrice de Compagnie d’Assurances au Sénégal. Elle est également Administrateur de Sen Assurances Vie, 3e Vice-Présidente de la Fédération Sénégalaise des Sociétés d’Assurance et Membre de la Commission Nationale de Gouvernance.
LE DEFI DE LA STABILITE MACROECONOMIQUE
Dans son dernier numéro, la publication semestrielle de la Banque mondiale Africa’s Pulse, qui analyse les perspectives économiques régionales à court terme, prévoit une décélération de la croissance en Afrique subsaharienne ...
Dans son dernier numéro, la publication semestrielle de la Banque mondiale Africa’s Pulse, qui analyse les perspectives économiques régionales à court terme, prévoit une décélération de la croissance en Afrique subsaharienne, de 4,1 % en 2021 à 3,3 % en 2022, soit une révision à la baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport aux anticipations du mois d’avril.
Cette dégradation est principalement due au ralentissement de la croissance mondiale, et en particulier à la baisse de la demande chinoise de biens de base produits en Afrique, indique un communiqué de presse.
La guerre en Ukraine exacerbe une inflation déjà élevée et pèse sur l’activité économique en contribuant à déprimer à la fois les investissements des entreprises et la consommation des ménages. En juillet 2022, 29 des 33 pays d’Afrique subsaharienne pour lesquels des informations sont disponibles présentaient des taux d’inflation supérieurs à 5 %, tandis que 17 pays affichaient une inflation à deux chiffres, souligne la même source.
On apprend par ailleurs que la croissance économique de l’Afrique est ralentie par les vents contraires de la conjoncture mondiale tandis que les pays restent aux prises avec une inflation croissante qui freine l’avancée de la lutte contre la pauvreté. Le risque de stagflation se fait sentir alors que le haut niveau des taux d’intérêt et de la dette force les gouvernements africains à faire des choix difficiles pour réussir à protéger l’emploi, le pouvoir d’achat et les acquis du développement.
La hausse des prix de l’alimentation entraîne des difficultés aux conséquences particulièrement graves dans l’une des régions du monde où l’insécurité alimentaire est la plus forte. La sous-alimentation a fortement augmenté en Afrique subsaharienne ces dernières années, en raison des chocs économiques, des violences et des conflits ainsi que de conditions climatiques extrêmes, souligne le document .
« En Afrique, plus d’une personne sur cinq souffre de la faim et le nombre des personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë a été estimé à 140 millions en 2022, contre 120 millions en 2021, selon les indications du Rapport mondial sur les crises alimentaires actualisé en milieu d’année », relève le texte.
Ces crises étroitement liées arrivent à un moment où les gouvernements n’ont quasiment plus de marge de manœuvre budgétaire pour financer une réponse efficace. Si certains pays disposant de ressources naturelles ont pu profiter des prix élevés des matières premières pour améliorer leur bilan, beaucoup d’autres ont épuisé les réserves publiques avec les programmes précédemment mis en place pour contrer les répercussions économiques de la pandémie, rappelle le texte.
En 2022, la dette devrait rester élevée en Afrique subsaharienne, à 58,6 % du PIB. Les gouvernements africains ont consacré 16,5 % de leurs recettes au service de la dette extérieure en 2021, contre moins de 5 % en 2010. Huit des 38 pays de la région admis à bénéficier de l’aide de l’IDA sont en situation de surendettement, et 14 risquent fortement de les rejoindre. Par ailleurs, dans un contexte de coûts d’emprunt élevés, il devient difficile d’emprunter sur les marchés nationaux et internationaux, tandis que le resserrement des conditions financières mondiales affaiblit les monnaies et augmente le coût des emprunts externes pour les pays africains.
En moyenne, un dollar investi dans la recherche agricole génère, par exemple, des gains équivalents à 10 dollars. De même, les bénéfices des investissements consacrés à l’irrigation ont un fort potentiel en Afrique subsaharienne. Ce type de réorientation des priorités permet de maintenir le niveau des dépenses dans des secteurs essentiels, tout en augmentant la productivité, en renforçant la résilience aux changements climatiques et en œuvrant pour garantir la sécurité alimentaire pour tous.
L’instauration d’un environnement plus propice à la croissance de l’industrie agroalimentaire et la facilitation du commerce intra-africain sont aussi des moyens d’augmenter la sécurité alimentaire à long terme dans une région qui est très dépendante des importations de denrées alimentaires.
REFUS DE DOTATION DE GMS, LES LES PRÉCISIONS DU PREMIER QUESTEUR
Le premier questeur de l’Assemblée nationale invite le député Guy Marius Sagna à écrire avant la fin du mois pour ne plus être servi par Total ou Shell en carburant. Daouda Dia que Bés-bi a joint hier, donne des précisions sur l'affaire.
Le premier questeur de l’Assemblée nationale invite le député Guy Marius Sagna à écrire avant la fin du mois pour ne plus être servi par Total ou Shell en carburant. Daouda Dia que Bés-bi a joint hier, précise qu’il n’y a pas de contrat entre l’Assemblée nationale et une quelconque société, fournisseur de carburant.
Guy Marius Sagna a décidé de rejeter les cartes Shell et Total concernant la dotation en carburant des députés. Comment comprenez-vous son acte ?
En réalité, ce n’est pas compliqué et ce n’est pas ce qu’il (Guy) a voulu faire croire. En fait, nous avons une nouvelle directrice de la comptabilité. Et c’est d’ailleurs une formule sollicitée par plusieurs députés qui ont préféré Total et Shell, les deux ayant un maillage du territoire. Ce qui aiderait les deputés dans leurs nombreux déplacements à l’intérieur du pays. Donc, on n’a imposé à personne Shell et Total. Seulement, il se trouve que les cartes sont déjà créditées. Et il pourra choisir son fournisseur comme il veut. Mais ce sera le mois prochain. Il doit écrire à la comptabilité et ce sera réglé. Il suffisait de me contacter et je lui aurai expliqué. Il n’y a pas d’exclusivité sur les fournisseurs. Si un député ne veut pas prendre à Shell ou Total, il doit écrire avant le 15 du mois à la questure pour indiquer clairement la station choisie. On va le noter et au moment de doter les carburants, on va respecter son choix. Si on ne le fait pas, une fois à la fin du mois, au moment de donner les cartes, ça deviendra trop tard. Les cartes sont chargées et les tickets achetés bien avant la fin du mois.
Pourquoi, comme le dit Guy Marius Sagna, Shell et Total ont le monopole et non Edk et Elton par exemple ?
Le problème ne se situe pas à ce niveau. Nous avons trouvé un système que nous avons perpétué. L’Assemblée nationale existe depuis très longtemps. Au début, il n’y avait que Total, Shell et Elf. L’Assemblée nationale travaillait avec ces stations. C’est une question de continuité. Il n’y a pas de contrat d’exclusivité avec un fournisseur de carburant. Ces stations que je viens de citer étaient là avant Edk et Elton. On continue de travailler avec elles. Si Guy Marius Sagna veut tout ramener à Elton ou à Edk, il écrit avant le 15 du mois et ce sera fait.
Expliquez-nous un peu le système de cartes et de ticket ?
Il y a des cartes et des tickets. Les tickets, c’est par 10 litres. Si on fait un paquet de 10, ça fait 100 litres. Mais les stations Shell et Total ne font pas ça car ils ont le système de carte. Il s’agit de cartes magnétiques qui permettent de payer. La dotation, c’est 500 litres par député. On donne 400 litres qu’on met dans la carte et 100 litres sur les tickets comme réserve. Quand un député perd sa carte, le temps de lui en chercher une nouvelle, il dispose de 100 litres de carburant comme réserve. Je ne sais pas si Edk et Elton fonctionnent avec le système des cartes mais même s’ils en ont, on ne leur a pas demandé. C’est eux qui font des tickets parce que nous demandons en fonction de nos besoins. On avait demandé des tickets, Edk et Elton en disposent. Mais pour les cartes, on a déjà deux fournisseurs, à savoir Total et Shell. Exceptionnellement, si un député ne veut pas de carte de Total ou Shell, il peut écrire au questeur et on va s’exécuter.
KARIM SE RADICALISE
Catégoriquement opposé à une amnistie, Karim Wade, qui a toujours exigé une révision de son procès, brandit la menace de démissionner du PDS, en cas de vote du projet de loi par les députés de son parti
Catégoriquement opposé à une amnistie, Karim Wade, qui a toujours exigé une révision de son procès, brandit la menace de démissionner du PDS, en cas de vote du projet de loi par les députés de son parti et installe la psychose dans les rangs du parti de Wade.
C’est l’histoire d’un ‘’exilé’’ qui ne s’enthousiasme pas de l’aménagement des conditions de son retour au pays natal. Comme s’il se plaisait dans son pays d’accueil, autant sinon plus que dans son propre pays. Depuis que l’annonce d’une loi d’amnistie a été faite par le président de la République en Conseil des ministres, alors que beaucoup s’attendaient à le voir se réjouir de ce ‘’progrès’’, Karim Wade continue de s’emmurer dans le silence. Pour lui, c’est la révision ou rien. Il n’est nullement intéressé par une éventuelle loi d’amnistie. A ceux qui seraient tentés de se demander si ce refus est juste une opération de communication loin d’être sincère, la sortie de la secrétaire chargée de la communication, Nafi Diallo, ce week-end sur Sen TV, ne manquera pas de bousculer les certitudes.
Selon la proche de Karim, c’est avant tout une question d’honneur et de dignité pour son patron. ‘’Je vais vous dire une chose : si on (le PDS) accepte l’amnistie, Karim est prêt à abandonner la politique. L’alternative est donc simple. Soit, on accepte l’amnistie et risquer de le voir abandonner le parti et la politique, parce qu’estimant qu’on l’a humilié, soit on continue la lutte jusqu’à ce que son honneur soit complètement lavé. C’est de ça qu’il s’agit et c’est tout le sens de notre combat’’, soutient sur un ton ferme la voix du PDS.
A la journaliste qui lui demande si c’est une position personnelle ou bien celle de l’intéressé lui-même, la réponse de la responsable libérale est sans équivoque. ‘’La Nafi qui parlait avant en son nom ce n’est pas la Nafi qui parle en tant que chargée de la communication du PDS. S’il y a un seul membre du PDS qui vote pour l’amnistie, walahi il ne viendra plus. Il va laisser la politique, il va laisser le PDS. C’est une question d’honneur et de dignité pour lui. Et moi, Karim m’a dit : ‘Moi, j’ai instruit mes trois filles que même quand je ne serai plus de ce monde, même si c’est dans 20 ans, qu’elles doivent continuer le combat pour laver mon honneur. L’image de la famille Wade a été ternie en passant par moi, alors que je n’ai rien fait. Personne n’a montré que j’ai détourné un seul franc. Je l’ai prouvé devant toutes les juridictions du monde. Il faut qu’on m’enlève ce verdict des annales de l’histoire de notre pays.’’
Le ‘’testament’’ de Karim à ses trois filles…
Au sein du Parti démocratique sénégalais, les responsables ne bruissent plus que de ça. Si les uns applaudissent, d’autres estiment que Karim n’aurait jamais dû adopter une telle attitude radicale. ‘’C’est vrai qu’il a menacé de démissionner si le PDS vote la loi d’amnistie. Moi, j’estime que c’est un peu égoïste de sa part. Les grands hommes, ils savent mettre de côté leur ego, leurs intérêts personnels pour l’intérêt supérieur de leurs nations. Abdoulaye Wade a été mis en prison combien de fois ? Nelson Mandela a été mis en prison et à sa sortie, il a continué la politique et son combat… Il faut que Karim Wade sache que des hommes et des femmes ont tout abandonné depuis plus de dix ans pour se battre à ses côtés. Aujourd’hui, il n’a pas le droit de compromettre toutes ces années de lutte’’, fulmine ce responsable dépité.
Dans le parti, toutes sortes de questions sont en train d’être posées. Est-ce même que Karim veut aller à la Présidentielle de 2024 ? Comment peut-il se permettre de refuser les avantages d’une amnistie qu’il n’a jamais demandée ? ‘’Moi, je suis choqué par cette décision. Je me demande vraiment s’il veut aller aux élections. Et je ne suis pas le seul à me poser cette question. Karim ne doit pas engager le parti sur des combats personnels. On peut comprendre qu’il veuille continuer à lutter pour sa dignité et son honneur, mais pas au point d’annihiler l’avenir du parti’’, poursuit ce responsable libéral.
En tout état de cause, le PDS ne tardera pas à se prononcer de manière officielle, selon un de nos interlocuteurs. A l’en croire, il peut être prématuré de se prononcer dans un sens ou dans un autre, d’autant plus que les contours de la future loi d’amnistie ne sont pas encore rendus publics. ‘’Nous ne savons pas encore le contenu de ce projet. D’abord, de quelle date à quelle date va-t-il couvrir ? Quels sont les faits qui seront concernés ? Nous, nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Nous sommes des hommes politiques aguerris. Tout le monde sait que nous n’avons jamais été demandeurs d’une amnistie. De toute façon, le parti va se prononcer officiellement très prochainement’’, lance-t-il, s’excusant de ne pouvoir en dire plus.
Quand Karim Wade refusait la grâce offerte par le président
Cet épisode rappelle, à coup sûr, les circonstances de la grâce qui a fait sortir le fils de l’ancien président du Sénégal. A l’époque déjà, il y avait la polémique sur le refus catégorique de Wade fils autour de l’acceptation d’une grâce présidentielle. Dans un article de ‘’Jeune Afrique’’ en date du 21 novembre 2016, on peut encore lire ce qui suit : ‘’La donne a changé le 7 avril 2016. Un an après leur condamnation collective. Ibrahim Aboukhalil (alias Bibo Bourgi) et Alioune Samba Diassé, jusque-là en liberté sous contrôle judiciaire, sont incarcérés au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec, malgré un état de santé jugé préoccupant. Selon ses avocats, Karim Wade se serait refusé à mettre en danger la vie de ses coaccusés, dont il estime que le seul tort est leur relation d’amitié ou de proximité avec lui, et se serait résigné à un compromis’’, expliquait ‘’Jeune Afrique’’.
Selon le portail, les choses se sont accélérées à partir de là. Et Karim finit par accepter la grâce assortie de deux clauses principales sous la garantie de l’émir du Qatar Cheikh Tamim Ibn Hamad Al Thani, qui avait fait de sa libération une affaire personnelle. Il accepte non seulement de s’éloigner quelques mois du Sénégal et de s’abstenir provisoirement de toute forme d’expression publique.
‘’Dès 2015, rapportait ‘JA’, l’émir Al Thani a mandaté son procureur général, Ali Ibn Fetais Al Marri, pour négocier avec les autorités sénégalaises une issue honorable au feuilleton judiciaire de l’affaire Karim Wade, devenu une patate chaude pour le gouvernement sénégalais… Les deux hommes, que seulement douze années séparent, se connaissent bien et s’apprécient. Sa nomination à la tête de l’Association nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), en 2004, avait en effet permis à Karim Wade de développer un épais carnet d’adresses dans les pétromonarchies du Golfe’’.
Un traitement princier au Qatar
D’ailleurs, certains responsables qui ont quitté le parti n’hésitaient pas à indexer ce désintérêt de Karim pour l’avenir du PDS. ‘’Karim est logé dans des résidences huppées à Doha ; les études de ses filles prises en charge dans les meilleures écoles du monde ; en sus de gagner des marchés à coups de milliards. Il ne se hâte pas pour rentrer au pays. C’est l’une des raisons avancées par certains hauts responsables au moment de quitter le parti’’.
Libéré de prison le jeudi 23 juin 2016 vers les coups de 1 h 30, Karim Wade s’est vu confectionner un passeport diplomatique la même nuit, avant de s’envoler vers le Qatar via un jet privé affrété par les autorités du Qatar, avec à son bord le procureur général de l’émirat.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Si au début, le régime n’a eu de cesse de brandir la mise en branle d’une contrainte par corps pour décourager toute idée de retour au bercail de l’ancien super ministre, la donne a changé depuis quelques années. Il y a eu, en effet, un vrai dégel qui fait croire que son retour serait sans effet. Mais c’est sans compter sur le principal concerné qui semble ne pas faire de son retour une priorité.
PDS, LE GRAND MALAISE
Depuis qu’une possible démission de Karim Wade a été agitée en cas de vote du projet de loi d’amnistie par ses députés, la tension est dans l’air au sein du Parti démocratique sénégalais. La grogne gagne de plus en plus du terrain
Avec un Wade affaibli par l’âge, un Karim Wade éloigné du territoire, le Parti démocratique sénégalais souffre de la léthargie de la plupart de ses instances de décision, avec des structures comme le Comité directeur qui ne se réunit presque jamais, depuis le départ d’Oumar Sarr et Cie.
Le malaise enfle au Parti démocratique sénégalais (PDS). Depuis qu’une possible démission de Karim Wade a été agitée en cas de vote du projet de loi d’amnistie par des députés du Parti démocratique sénégalais, la tension est dans l’air. La grogne gagne de plus en plus du terrain. Entre pro et anti-amnistie, l’on ne se fait plus aucun cadeau. Et chaque camp compte défendre avec véhémence sa position.
Pour les pro-amnistie, le PDS n’a aucune gêne à éprouver, du moment que ce n’est pas lui qui a émis une telle demande. Pour les anti-amnisties, accepter l’amnistie, c’est renoncer au seul combat qui vaille à leurs yeux : celle de la réhabilitation complète de leur leader.
Mais au-delà de cette opposition entre les deux camps, le PDS semble plus souffrir de la léthargie de ses instances, si l’on se fie à certains responsables qui regrettent que le Comité directeur ait cessé de se réunir depuis le départ d’Oumar Sarr et Cie. Tout semble, depuis lors, venir directement d’un homme et souvent, la plupart des responsables sont informés au même moment que tous les Sénégalais. ‘’C’est un manque de respect notoire à l’endroit des militants’’, fulmine un dignitaire libéral sous le couvert de l’anonymat.
Membre de la Commission en charge de la communication, Ngouda Dionne a essayé de s’expliquer sur le plateau de Walfadjri, hier. ‘’Il faut savoir que depuis l’avènement de la pandémie, le secrétaire général national du parti avait suspendu les activités de toutes les structures. Depuis, seule une commission se réunit régulièrement. Il s’agit de la Commission communication qui se réunit chaque semaine. Et si le secrétaire général du parti a une position à défendre, il le fait à travers la commission en charge de la communication’’.
À ceux qui seraient tentés de remettre en cause ce mode de fonctionnement où toutes les décisions semblent reposer sur la commission chargée de la commission, Ngouda Dionne rétorque : ‘’Les textes de notre parti prévoient que si les instances habilitées ne se réunissent pas, celui qui porte la parole du parti est le secrétaire général national et tout le monde l’accepte. C’est lui qui représente le parti. En tout temps et en toutes circonstances, il peut parler au nom du Parti démocratique sénégalais. Et c’est lui qui parle à travers le secrétaire national adjoint chargé de la communication qui est Nafissatou Diallo.’’
Cette position ne fera que renforcer davantage les mécontents qui estiment qu’on ne peut substituer la Commission communication au Comité directeur. ‘’Il y a un problème véritable de fonctionnement démocratique qui se pose et je pense que les militants et autres responsables ne méritent pas ça. À la limite, on est tenté de se demander si on n’est pas en train de donner raison à ceux qui sont partis, en prétendant que toutes les décisions étaient prises à partir de Doha. Il urge de remettre sur place les instances régulières du parti. C’est comme ça que le PDS a toujours fonctionné du temps où (Abdoulaye) Wade était aux commandes. Mais depuis que Karim est aux manettes, on n’a plus rien d’un parti démocratique’’, confie un responsable frustré.
Mais selon les anti-amnistie, toute cette frustration s’explique par la volonté de Karim d’être conséquent avec lui-même, de ne pas se compromettre avec un projet qu’il a toujours renié. Les militants du PDS, soutient Ngouda Dionne, doivent respecter la décision du principal concerné par l’amnistie. ‘’Il faut que les gens sachent qu’il y a le PDS d’une part, il y a Karim Wade d’autre part. Il faut distinguer les deux. Qu’on le veuille ou non, cette question concerne d’abord et avant tout Karim Wade. Quand je fais partie d’une association, si l’association doit décider d’une affaire me concernant, elle doit me consulter d’abord. Parce que même si cela peut concerner l’association, cela me concerne encore plus. Pour le cas d’espèce, Karim a toujours estimé qu’il n’a volé aucun centime de ce pays. Donc, il n’a pas causé un tort au Sénégal. Le pays n’a pas, en conséquence, à lui pardonner. Il estime que c’est la justice qui lui a causé un tort qu’elle devrait réparer’’.
Pendant ce temps, d’autres responsables fustigent avec amertume cette démarche consistant à toujours les mettre devant le fait accompli. Pour eux, c’est comme ça que beaucoup de responsables préfèrent se retirer dans leur coin et les laisser faire.