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17 juin 2025
SAMUEL ETO'O, DU GAMIN CLANDESTIN À LA GLOIRE
Samuel Eto’o s’est fait connaître en Espagne. Mais avant de signer au Real Madrid, il a vécu quelques semaines en France, dans des conditions rocambolesques
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 14/08/2022
Certains clubs français doivent encore s’en mordre les doigts. À plusieurs reprises, ils ont laissé filer l’un des meilleurs attaquants de sa génération, Samuel Eto’o. Les opportunités n’ont pourtant pas manqué de faire signer le Camerounais, né à Nkon, dans la banlieue de Yaoundé, et animé d’une volonté sans faille de rejoindre l’Europe pour s’y imposer.
À 15 ans, le futur capitaine des Lions indomptables, qui évolue alors en Division 2, à l’Union Camerounaise des Brasseries de Douala, obtient un visa de courte durée pour la France. Objectif : participer à un camp d’entraînement agrémenté de plusieurs matches amicaux et organisé près d’Avignon par Joseph-Antoine Bell, l’ancien gardien du Cameroun.
Recalé par Le Havre
Dans le Vaucluse, Eto’o se fait remarquer en marquant de nombreux buts, et décide, alors que son équipe doit reprendre l’avion pour Douala depuis Paris, de s’évaporer dans la nature, à la faveur d’un quartier libre accordé par les encadrants. Le jeune Camerounais trouve refuge chez une tante, en Seine-Saint-Denis. Son visa expiré, Eto’o devient clandestin et c’est après neuf mois qu’il se décide à rentrer dans son pays.
Il change de club et est engagé par la Kadji Sports Academy, un centre de formation jouissant d’une bonne réputation, partenaire du club français du Havre. Une nouvelle fois, le talent d’Eto’o saute aux yeux de nombreux formateurs. Il est invité à se rendre en Normandie pour y passer des tests. Mais il ne donne pas le meilleur de lui-même et Jean-Marc Nobilo, le directeur du centre de formation du Havre, n’est pas emballé par l’attaquant camerounais. À Cannes, puis à Saint-Étienne, il échouera également à convaincre les recruteurs.
« Un phénomène »
Paradoxalement, alors que des clubs français d’envergure secondaire ne s’attardent pas sur le potentiel du Camerounais, il retient l’attention du Real Madrid. Le club madrilène, qui dispose d’un solide réseau d’informateurs, notamment en Afrique, apprend qu’un certain Samuel Eto’o mérite le coup d’œil. Les Espagnols l’invitent pour passer des tests, et Eto’o se fait très vite remarquer. Vicente del Bosque, directeur du centre de formation madrilène, est surpris par sa vitesse, sa précision devant le but, mais aussi sa forte personnalité. Le technicien le qualifie de « phénomène ». C’est donc au prestigieux Real Madrid qu’Eto’o signera, en 1996 et à seulement 15 ans, son premier contrat sur le Vieux-Continent.
Lors de la saison 1997-1998, le Real le prête à Leganès, en Ligue 2. Il y marque 4 buts, revient à Madrid, qui l’expédiera en 1999 à l’Espanyol Barcelone puis au Real Majorque, en 2002, où il sera définitivement transféré. Celui-ci, après avoir trouvé un accord financier complexe avec le Real, en achetant pour 7,2 millions d’euros 50 % des droits du joueur, ne se doute pas qu’il a sans doute réalisé la meilleure opération de son histoire. Eto’o y empile les buts (64 en 152 matches) et remporte la Coupe d’Espagne en 2003. L’Olympique lyonnais approche l’attaquant cette même année. Il réclame un salaire mensuel de 150 000 euros, une somme jugée trop élevée par Jean-Michel Aulas, le président rhodanien.
LE RALLIEMENT DE PAPE DIOP À BBY N'EST PAS UNE SURPRISE
Mamadou Lamine Sarr, chercheur à l'université virtuelle du Sénégal, décrypte le soutien apporté par le patron de Bokk Gis Gis au camp présidentiel à l'Assemblée nationale
Mamadou Lamine Sarr, chercheur à l'université virtuelle du Sénégal, décrypte le soutien apporté par le patron de Bokk Gis Gis au camp présidentiel à l'Assemblée nationale, sur TV5 Monde Afrique;
DAKAR SOULIGNE LA GRAVITÉ DES VIOLENCES POLICIÈRES CONTRE UNE DE SES DIPLOMATES À OTTAWA
La diplomate sénégalaise Niang Oumou Kalsoum Sall a été menottée et frappée, selon Dakar, lors d'une descente musclée de la police à son domicile dans la banlieue d'Ottawa, au Québec
L'ambassade du Sénégal à Ottawa a déploré samedi la diffusion d'informations "fausses et choquantes" sur une de ses collaboratrices, visant selon elle à "diluer la gravité" des "violences policières inadmissibles" subies par la diplomate.
Son interpellation début août avait provoqué un tollé au Sénégal et l'embarras du gouvernement canadien.
Mme Niang Oumou Kalsoum Sall, conseillère des Affaires étrangères, a été victime d'une "violence physique et morale humiliante", en étant menottée et frappée, selon Dakar, lors d'une intervention à son domicile de la police de Gatineau, banlieue québécoise d'Ottawa.
L'intervention visait à accompagner un huissier venant notifier à la diplomate une ordonnance d'un tribunal administratif du logement. Celle-ci, obtenue par Radio Canada et consultée par l'AFP condamnait la diplomate à payer plus de 45.000 dollars canadiens (34.000 euros) à son propriétaire pour "loyer non payé" et dommages au logement.
Dans une note d'information en fin de semaine, l'ambassade du Sénégal estime que les "allégations" contre Mme Niang "trahissent une volonté manifeste de diluer la gravité de l'incident qui porte sur une violation flagrante et grave des dispositions de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques".
Elle regrette aussi que les informations relayées par la presse "soient fondées sur la seule version du bailleur".
Entendant "rétablir les faits", la note détaille les longues démêlées de Mme Niang avec son propriétaire, faisant valoir que celle-ci a été de bonne foi tout au long, qu'elle avait subi depuis le début des problèmes de chauffage et d'humidité dus à un non respect des normes de construction et que son propriétaire s'était montré menaçant à son égard.
Exaspérée, Mme Niang a finalement décidé de déménager en octobre 2020 et, lors de la remise des clés, a offert au gestionnaire du logement le dernier loyer dû, ce que celui-ci a refusé.
Toujours selon l'ambassade, Mme Niang a reçu quelques mois plus tard par voie d'huissier une demande de paiement de 57.207 dollars (43.000 euros) devant couvrir notamment les frais de reconstruction de la maison.
Mme Niang de son côté indiqué par voie d'avocat qu'elle ne devait au propriétaire que le loyer du mois d'octobre que le gestionnaire n'avait pas voulu prendre.
L'ambassade estime qu'à la lumière de ces explications les accusations portées contre Mme Niang ne tiennent pas.
"Rien dans cette affaire ne peut justifier les violences subies par Mme Niang et ses enfants mineurs", conclut l'ambassade en indiquant "suivre de très près l'enquête qui a été ordonnée sur les agissements inacceptables des agents de la police".
Le gouvernement canadien avait condamné l'incident, le jugeant inacceptable.
PAR Madieye Mbodj
LA DESCENTE IMPLACABLE AUX ENFERS DE MACKY/APR/BBY
Le peuple s’est gardé de donner carte blanche à qui que ce soit, en indiquant cependant la voie pour l’avènement d’un vrai député du peuple, d’un renouveau du pouvoir parlementaire, pour la rupture et un nouveau départ
Les sept « Sages » du Conseil constitutionnel du Macky viennent tout juste, encore une fois sans surprise, de valider tels quels les résultats traficotés et déjà proclamés nuitamment, le 31 juillet même, par madame la tête de liste de Bennoo Bokk Yaakaar. Cette précipitation suspecte visait de toute évidente à préparer l’opinion, en toute illégalité, à accepter une fausse victoire autoproclamée, et à camoufler ainsi la défaite historique de BBY. Elle a raté son retour en grâce et aura bu le calice jusqu‘à la lie, madame la tête de liste de Bennoo.
Malgré les diverses manipulations du fichier électoral, les transferts d’électeurs, les désordres volontaires sur la carte électorale, les achats de consciences et autres tentatives de fraudes avant, pendant et après le scrutin, le peuple sénégalais, en toute souveraineté et lucidité, a infligé une défaite mémorable à Macky-APR-BBY. Le tripatouillage éhonté de PV fabriqués, sans signature ni du bureau de vote ni des représentants des candidats, ce dans quatre départements (Podor, Matam, Kanel, Ranérou) du Nord du pays estampillé « titre foncier» par le président Macky Sall (selon la nouvelle tactique des fraudes ciblées, bien circonscrites et mathématiquement exécutées), pourrait suffire à mettre en évidence l’indignité de ces gens-là qui gouvernent le Sénégal à coups de truquages et de brigandages, jusque-s-aux plus hauts sommets de l’Etat. Une seule illustration : comment faire admettre que la modeste bourgade de Podor a pu faire comptabiliser au profit de la coalition BBY, brusquement et comme par enchantement, 91 653 suffrages valablement exprimés, soit presque plus de 02 ou même 03 fois le nombre de votants de plusieurs grands bassins électoraux comme, dans le désordre, Pikine (5 sièges), Thiès (4 sièges), Mbour (4 sièges), Guédiawaye, Keur Massar, Rufisque, Kaolack, Saint Louis, Louga, Fatick- pour ne citer que ces départements ! Seuls Dakar (7 sièges) et Mbacké (5 sièges) arrivent ainsi à dépasser Podor en termes de suffrages ! Grossière « opération de bourrage d’urnes », suivie d’une « tentative éhontée de bourrage de cranes » ! Mais en face, démontrant qu’il a toujours le dernier mot face à toutes les velléités de confiscation de sa volonté, notre peuple a plus que confirmé les résultats éloquents de l’opposition, de la coalition Yewwi Askan Wi en particulier, à l’occasion des élections locales de janvier dernier.
Devant l’ampleur de l’échec d’une 13ème législature symbolisé par des complots de bas étages contre les opposants politiques, les scandales des trafics de faux billets ou de passeports diplomatiques de la part de députés BBY, les scènes d’agressions au sein de l’hémicycle ou les menaces de mort au coupe-coupe à l’encontre de parlementaires de l’opposition, madame la tête de liste de BBY a choisi de miser, tout au long de la campagne, sur « le bilan et les réalisations do président Macky Sall », anticipant ainsi l’élection présidentielle de 2024 ! Résultat des courses, triple malheur lui en a pris : d’abord, perte de la majorité absolue à l’Assemblée ; ensuite, sort du 3ème mandat d’ores et déjà tranché par le peuple ; enfin, défaite anticipée du camp Macky/ APR /BBY pour la présidentielle de 2024 !
La sanction des urnes est donc plus que claire pour qui veut bien voir la réalité en face : en effet, malgré tous les subterfuges évoqués ci-dessus, le pouvoir Macky/APR/BBY est devenu minoritaire à l’Assemblée, tel qu’illustré par ses propres chiffres : un total de plus de 1 540 000 suffrages pour l’inter-coalition Yewwi-Wallu (47% des voix pour 80 députés, soit 48,7% des sièges), contre un peu plus de 1 518 000 (46% des voix pour 82 députés soit 49,69% des sièges) au profit de BBY, sur un total de 3 281 583 votants devant élire 165 députés. Naturellement nos preux soldats du Macky si prompts à mettre en exergue leur ‘’majorité’’ en termes de sièges, se gardent bien de pointer la majorité populaire de l’inter-coalition Yewwi-Wallu en termes de voix, ce qui signerait la défaite sans équivoque de Macky Sall s’il s’agissait d’une élection présidentielle. Ces chiffres officiels, bien que contestables et contestés par Yewwi, parlent d’eux-mêmes : 82 députés contre 80, 48% des voix contre 49 ; on est bien loin d’un dos à dos ne serait-ce que parce que BBY non seulement perd sa majorité absolue à l’Assemblée, mais en même temps enregistre une perte sèche de 43 sièges, soit -34% par rapport à l’actuelle législature : échec ne saurait être aussi évident. Plus fondamentalement, quand un pouvoir n’inspire plus ni espoir ni confiance, il a tout perdu.
L’inter-coalition Yewwi-Wallu, faut-il le rappeler, n’a pas été bricolée après coup : fondée sur l’analyse lucide des résultats des élections locales de janvier, elle a été mis en place, en pleine conscience des enjeux, avant même le dépôt des listes, en portant publiquement à la connaissance des citoyens- électeurs le mécanisme original établi à travers d’une part, deux listes nationales séparées, d’autre par des listes départementales intégrées sur l’ensemble du territoire national comme dans la diaspora : ce dispositif s’est révélé gagnant, et le score aurait pu même être plus costaud si dans certaines localités (Mbour, Louga, Bounkiline par exemple) les consignes de vote étaient mieux comprises et strictement appliquées et si l’abstention n'avait pas atteint le taux élevé de 53% ! Certes un faible taux de participation aux élections législatives est quasiment une constante dans notre pays : rarement plus de 40% (33% en 2007, 36% en 2012, 53% exceptionnellement en 2017 avec 47 listes en lice et environ 47% en 2022). Le message ainsi exprimé par les électeurs est clair : il renvoie à la nécessité de faire la politique autrement et de redorer le blason du parlement, crédibilisation qui passe par la refondation de notre république et de ses institutions, la crédibilité des hommes et des femmes qui les incarnent, en termes d’éthique, de dignité, de respect de la parole donnée et de respect dû aux citoyens électeurs.
Consciente de ne pas disposer de majorité absolue à l’Assemblée, BBY a cherché par tous les moyens à s’en fabriquer une (jéem a lijjënti) par des manœuvres de corruption et de débauchage de député-e-s de l’opposition. Pape Diop de Bokk Gis-gis vient de lui offrir son unique siège en vue de faire pencher la balance du côté du pouvoir. Sans conditions, précise-t-il, mais sans surprise, pourrait-il ajouter ! En cette période décisive dans l’évolution de notre pays, elle est bien arrivée l’heure des choix clairs, chacun-e assume, le peuple jugera. Il reste clair cependant que, miser sur un clash de l’inter-coalition au profit de Macky/APR/BBY reviendrait à miser sur un cheval perdant, un non partant en 2024, et relèverait d’un mauvais calcul de très courte vue. De plus, seule une majorité des 3/5, soit 99 députés, pourrait permettre légalement à Macky/APR/ BBY de faire passer comme lettre à la poste et comme à l’accoutumée, des lois organiques ou constitutionnelles scélérates, comme par exemple une modification de la Constitution par voie parlementaire pour, par exemple, la suppression de la clause de limitation à deux des mandats présidentiels !
En tout état de cause, l‘expérience récente est encore là toute fraiche, qui enseigne que le peuple des citoyens-électeurs veille au grain, prêt à sanctionner impitoyablement les transhumants et les traitres de tous bords. Et il en sera ainsi tant que le système néocolonial de prédation et de servitude volontaire aux intérêts impérialistes, gardera peu ou prou solide sa capacité de reproduction. Les décisions de Wallu-Yewwi, prises à l’unanimité et qui viennent d’être rendues publiques, de continuer à cheminer ensemble dans le cadre d’une alliance de législature d’une part, et d‘autre part, de tourner le dos à une mascarade d’élections pour le renouvellement des membres du HCCT, institution parfaitement inutile, clientéliste et budgétivore, vont assurément dans le bon sens. Le peuple a gagné et en retirant la majorité absolue à Macky/APR/Bennoo, il s’est gardé de donner carte blanche à qui que ce soit, en indiquant cependant la voie pour l’avènement d’un vrai député du peuple, d’un renouveau du pouvoir parlementaire, pour la rupture et un nouveau départ. Tout un programme, un vaste chantier ! Voilà pourquoi, pour consolider les acquis et maintenir la dynamique de victoire vers le 3ème jalon de la présidentielle de février 2024, après les locales de janvier et les législatives de juillet 2022, il est question de renforcer sans retard, à quelque dix-huit mois de la prochaine échéance, l’organisation dans ses différents compartiments, la mobilisation et l’unité de lutte du peuple pour :
- continuer de combattre toute manipulation et fraude électorales, tout en appelant à la vigilance et à la lucidité contre toute éventuelle stratégie du chaos fomentée par un pouvoir dictatorial finissant, prêt à tous les coups fourrés, quitte à brûler le pays dans le dessein machiavélique d’installer un environnement de violence, de peur et d’ingouvernabilité afin d’endiguer tout changement véritable au service du peuple ;
- lancer une campagne soutenue d’inscription sur les listes électorales, en préparant d’ores et déjà, la prochaine révision ordinaire de 2023, et surtout en s’organisant mieux pour aller voter massivement le jour J ;
- parachever le processus de fusion au sein de Pastef/Les Patriotes, en faisant preuve d’innovations pour renforcer la liaison diversifiée avec les masses populaires des villes comme des campagnes et mobiliser les ressources financières, matérielles ou logistiques nécessaires au combat ;
- contribuer positivement à la mise à jour, à la diffusion, à l’appropriation et à l’application des Conclusions des Assises nationales et de l’avant-projet de constitution de la CNRI, dans le sens de la refondation de la société et de l’Etat. Le régime politique sénégalais étant caractérisé, au moins depuis la Constitution de 1963, par un hyper-présidentialisme néocolonial, autocratique et prédateur, l’enjeu et l’impératif de la présidentielle de 2024 consistent, par conséquent, à assurer à la fois la victoire et la rupture, afin de changer de système et de cap. Le texte intitulé : « Appel à l’actualisation et à l’application des Conclusions des Assises nationales » signé et publié le 29 juillet dernier par un certain nombre de personnalités, d’organisations politiques et de mouvements citoyens constitue, sous ce rapport, une initiative opportune, faisant le pont entre les législatives et la présidentielle prochaine, initiative à poursuivre avec esprit de suite et d’ouverture ;
- accompagner les députés du peuple, renforcer leur formation et leurs capacités multiformes, les outiller et les appuyer à remplir au mieux leurs missions de représentants authentiques du peuple, d’impulsion du débat politique et de contrôle de l’exécutif …
Il faut donc féliciter le peuple sénégalais, la jeunesse patriotique en tête, pour la défaite cinglante infligée à l’État-parti Macky-APR-BBY. Féliciter et encourager tous et toutes les responsables ainsi que l’ensemble des député-e-s de l’inter-coalition Yewwi-Wallu, tout en les engageant à persévérer dans le respect du serment de fidélité au peuple. Féliciter de façon chaleureuse et soutenue nos compatriotes de la diaspora qui, non seulement ont remporté la plupart des sièges des circonscriptions de l’extérieur, mais aussi ont participé, directement ou indirectement, à la mobilisation victorieuse de Yewwi-Wallu dans nombre de localités sur le territoire national. Féliciter tout particulièrement Guy Marius Sagna qui n’a pas attendu de se retrouver à l’hémicycle pour assumer un statut de défenseur intransigeant des intérêts populaires, sans oublier son adversaire à Ziguinchor, la dame Victorine Ndey de BBY qui, contrairement à Mimi tête de liste, non seulement a accepté la tenue d’un débat public contradictoire mais aussi s’est employée, dès l’affichage des résultats des bureaux de vote, à reconnaitre la victoire de Yewwi et à exprimer ses félicitations à l’endroit de son vis-à- vis. Last but not least, il faut adresser une mention spéciale à Ousmane Sonko, président de Pastef/ Les Patriotes, pour avoir battu campagne avec abnégation et courage, malgré l’invalidation illégale de la liste nationale des titulaires de Yewwi dont il était à la tête et malgré les menaces publiques sur sa vie. Partout sur le trajet de sa caravane, le peuple l’a adopté, la jeunesse aux premiers rangs, et a exprimé son adhésion enthousiaste à sa cause, la cause du Sénégal, la cause d’une Afrique décomplexée et souveraine.
La 14ème législature s’annonce dans un contexte social toujours très tendu, marqué en particulier par la triste image que nous offre la gestion des entreprises nationales par les DG politiciens du Macky, pendant que les inondations refont surface de façon plus dramatique, malgré les centaines de milliards des contribuables engloutis prétendument dans l’éradication de ce fléau ; que la hausse de tous les prix est devenue insupportable, que la distribution de l’eau et de l’électricité est de nouveau gravement perturbée. Sans oublier les nombreux dossiers à scandales s’amoncelant impunément sous le coude du régime Faye-Sall.
Autant de préoccupations, entre autres, qui interpellent urgemment tout député du peuple soucieux du présent et du futur de notre pays et de notre continent. Dans notre sous-région, plus globalement en Afrique et partout dans le monde, s’intensifient les luttes des pays pour l’indépendance, des nations pour la libération et des peuples pour la révolution. C’est dire encore ici, comme souligné plus haut, l’impératif, pour ce qui nous concerne encore plus directement nous de Pastef, de Yoonu Askan Wi et de l’ensemble des composantes du pôle de fusion, d’élargir et de consolider les rangs de Pastef/ Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité en tant que parti incarnant l’espoir, le projet de transformation sociale au service des peuples du Sénégal et de l’Afrique : il nous appartient d’œuvrer collectivement à en faire à la fois le fer de lance de l’alternative de rupture et un garant à part entière de la poursuite et de la pérennisation d’une telle dynamique. Le peuple a fait sa part de boulot et a indiqué la voie, à présent la balle est dans notre camp !
HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL, 14 VOLUMES TRANSMIS AUX AUTORITES
Le Ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a reçu vendredi des mains du professeur Mamadou Fall, les 14 volumes de l’édition de l’Histoire générale du Sénégal, a informé le service de communication de son département.
Le Ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a reçu vendredi des mains du professeur Mamadou Fall, les 14 volumes de l’édition de l’Histoire générale du Sénégal, a informé le service de communication de son département.
« Ces 14 volumes sont un résumé de 300.000 ans d’histoire de notre pays et l’équipe a mis un accent particulier sur la qualité dans la présentation des livres’’, a dit M. Fall dans des propos rapportés par le texte.
Il a exprimé toute sa gratitude au ministre pour son soutien « constant et permanent », en vue de la production et l’édition de ces ouvrages en particulier et de la réécriture de l’Histoire générale du Sénégal.
Abdoulaye Diop a, pour sa part, salué l’énorme travail réalisé jusque-là pour la réécriture de l’Histoire générale du Sénégal.
« C’est une volonté du président de la République, Macky Sall, qui a voulu doter notre pays d’un référentiel », a rappelé le ministre.
Il a saisi l’occasion lors de cette rencontre pour inviter encore les acteurs culturels notamment les cinéastes, les comédiens à s’inspirer de l’Histoire du Sénégal dans les productions de leurs œuvres.
Le ministre a reçu aussi l’artiste Amadou Sow alias ’’Zoumba’’, venu l’informer du prix du meilleur conteur international qui lui a été décerné par le Conseil d’administration du Prix international de Sharjah pour le patrimoine culturel.
Ce prix est présidé par le docteur Abdul Aziz Al Musallam, président de l’Institut de Sharjah pour le patrimoine, lit-on dans le communiqué.Selon le texte, ce prix « prestigieux’’ honore Zoumba, en l’élevant au titre de « Trésors humains vivants », magnifiant ainsi son rôle actif dans le transfert d’expériences et de connaissances, et l’identification des techniques narratives orales dans le domaine du patrimoine culturel immatériel.
Saisissant l’occasion, Abdoulaye Diop a particulièrement insisté sur l’urgence qui s’attache à la prise en compte de l’énorme potentiel qui se trouve en régions.
Le ministre a estimé que les différentes directions du département de la Culture ont l’obligation de promouvoir ce potentiel régional.
LE DIVORCE N'EST PAS UN CRIME
Fatou Diop, Alima Sarr et Khady Mbaye ont en commun d’être sorties de mariages qui n’ont pas fonctionné. Dans les colonnes de L’Observateur de ce jeudi, elles pointent la stigmatisation dont elles font l’objet dans la société sénégalaise.
Fatou Diop, Alima Sarr et Khady Mbaye ont en commun d’être sorties de mariages qui n’ont pas fonctionné. Dans les colonnes de L’Observateur de ce jeudi, elles pointent la stigmatisation dont elles font l’objet dans la société sénégalaise.
Fatou Diop : «Le divorce n’est pas un crime»
«Il faut qu’on arrête de discriminer les femmes divorcées. Certaines ont divorcé parce qu’elles ont souffert dans leur foyer. Mais sous nos cieux, être divorcé est vu comme une catastrophe, surtout pour une femme. Le divorce n’est pas un crime. Comme le mariage, il fait partie de la vie. Une femme reste une femme. Divorcée, mère célibataire, vierge ou non, cela ne doit pas être un alibi pour la jeter en pâture.»
Alima Sarr : «Le divorce n’est jamais un but»
«Mes parents ne m’ont pas pardonné mon divorce. Ils sont d’avis que j’aurais dû rester dans ce mariage, même si je vivais la pire des souffrances. J’ai quand même préféré partir. Les parents doivent être le primer soutien d’une femme divorcée. Ils doivent nous aider à reconstruire notre vie parce que le divorce n’est jamais un but quand on s’engage dans un mariage.»
Khady Mbaye : «Les hommes nous prennent pour des proies faciles»
«Nous sommes fatiguées de cette stigmatisation. Les hommes nous prennent pour des proies faciles. Difficile de se faire respecter quand on est une femme divorcée. On en entend de toutes sortes et on reçoit toutes sortes de propositions. Il faut avoir un mental fort et un caractère bien trempé pour s’en sortir. En plus de la stigmatisation, être divorcée avec des enfants à charge est une équation difficile à résoudre. Qu’il soit choisi ou subi, le divorce reste une étape pénible. (…) Même si une maman divorcée réussit à trouver un homme qui l’accepte telle qu’elle est avec ses enfants, il leur sera difficile de faire passer leur désir de mariage, surtout du côté de la famille de l’homme.»
CHOGUEL MAIGA VICTIME D'UN AVC
Au Mali, le Premier ministre malien a été admis dans une clinique de Bamako. Il y reçoit des soins suite à un accident vasculaire cérébral.
Au Mali, le Premier ministre malien a été admis dans une clinique de Bamako. Il y reçoit des soins suite à un accident vasculaire cérébral.
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a été victime d’un accident vasculaire cérébral. Selon Jeune Afrique qui cite une source concordante, le Premier ministre malien, âgé de 64 ans, a été admis à la clinique Pasteur de Bamako.
Le média renseigne qu’aucune information officielle n’a, pour l’heure, confirmé cette hospitalisation. Nommé Premier ministre de la transition le 17 juin 2021 par Assimi Goïta, Choguel Maïga, est l’une des figures les plus controversées du régime de transition.
Son hospitalisation intervient dans un contexte politique compliqué, tant sur le plan régional que sur la scène intérieure. Issu des rangs du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), il fait face depuis plusieurs mois à des critiques de la part de ses anciens alliés.
Le mercredi 3 août, une large frange du mouvement avait ainsi annoncé ne plus reconnaître « l’autorité du comité stratégique du M5-RFP dirigé par Choguel Kokalla Maïga ».
EN AFRIQUE DU SUD, UNE VILLE ENTIÈREMENT BLANCHE, SURVIVANCE DE L'APARTHEID
La communauté d'Orania, qui compte 2 500 habitants afrikaners, a été fondée en 1991 par le gendre de l’ancien premier ministre Hendrik Verwoerd, idéologue du régime raciste
Aucun accès sécurisé pour entrer dans ce bourg rural d'Afrique du Sud, semblable à tant d'autres. Très vite pourtant, la singularité d'Orania saute aux yeux: ici tout le monde est blanc.
Niché dans le Karoo, zone semi-désertique perdue au milieu du pays, sa population de 2.500 Afrikaners, descendants de Néerlandais et Français huguenots arrivés au 17e siècle, a presque décuplé depuis sa fondation il y a trente ans, à l'effondrement du régime ségrégationniste de l'apartheid.
Ici, on assure n'être pas raciste: on veut vivre entre soi, en sécurité, loin de la décadence du reste du pays qui connaît coupures de courant, défaillances administratives, violences inouïes et inégalités criantes.
"Quand les gens voient qu'il n'y a pas de travailleurs noirs ici", que les jardiniers, femmes de ménage, ouvriers agricoles sont tous blancs, "leur première réaction c'est de se dire +bon sang, ces gens sont vraiment racistes+, mais ce n'est pas du tout ça", plaide Wynand Boshoff, un des premiers résidents d'Orania.
La petite ville s'enorgueillit au contraire d'avoir rompu avec des pratiques de travail coloniales, "consistant à utiliser de la main d'œuvre noire bon marché pour tous les travaux pénibles ou subalternes", souligne son porte-parole Joost Strydom.
En attendant, au quotidien, ses habitants vivent dans une réalité parallèle où les Sud-Africains noirs... n'existent pas. Ou sont du moins invisibles.
En ce matin frisquet d'hiver austral, un homme blanc passe la serpillière dans la supérette, un autre agite un souffleur pour dégager les feuilles mortes des trottoirs.
- "Un lieu à nous" -
Le terrain de 8.000 hectares au bord du fleuve Orange où fut fondé Orania, avait été acheté par le gendre d'Hendrik Verwoerd, ancien Premier ministre considéré comme l'architecte de l'apartheid, et quelques autres familles afrikaners.
La localité, tolérée par l'Etat, s'appuie sur un article de la Constitution qui défend le droit à l'autodétermination.
Son autonomie, qui mise largement sur l'énergie solaire pour ne plus dépendre des caprices du réseau électrique national, essoufflé par des décennies de mauvaise gestion et de corruption, est très attractive, assure M. Strydom, jeune homme de 28 ans né en pays zoulou, qui évoque une croissance démographique de +17% par an.
Pour M. Boshoff, 52 ans, petit-fils de Verwoerd et lui-même parlementaire de droite, les Afrikaners ont rêvé et créé Orania pour avoir un endroit à eux.
"Comme les tribus ou clans africains. Ici, chacun possède un lieu référence qui lui est propre", relève-t-il auprès de l'AFP, après son sermon du dimanche matin dans une des églises réformées de la petite ville.
Orania fonctionne en autarcie. Elle possède sa propre banque et monnaie, l'ora, dont le cours est égal à celui du rand sud-africain.
Et elle "fait désormais partie du paysage sud-africain", dédramatise M. Boshoff. De petits drapeaux orange-blanc-bleu ciel -les couleurs de l'ancien drapeau sud-africain - sont fièrement hissés sur les bâtiments en construction.
De vieilles bâtisses de style hollandais, aux murs blancs, côtoient des maisons en rangées, avec leurs jardins proprets. Des enfants se coursent à vélo, croisant des joggeurs du dimanche.
- "Valeurs" partagées -
Ranci Pizer, 58 ans, a quitté Pretoria il y a quelques mois pour s'installer ici. "Je peux exprimer ma propre culture. J'ai plus d'interactions sociales dans la rue, avec les voisins", explique cette ex employée des impôts.
Annatjie Joubert, 66 ans, productrice de noix de pécan, a aussi quitté la capitale politique en 2007 et apprécie le "style de vie beaucoup plus détendu".
La résidence à Orania est accordée à l'issue d'un processus de vérification, notamment du casier judiciaire. "C'est comme un mariage, les deux parties doivent être prêtes à s'assister mutuellement", note M. Strydom.
Rien à voir selon lui avec une "re-création ou un retour désespéré à l'apartheid".
D'ailleurs rien n'empêche théoriquement des non-blancs dont la langue maternelle est l'afrikaans (comme beaucoup de "coloured", la catégorie des métis identifiée sous l'apartheid) de postuler. "A ce jour, nous n'avons reçu aucune demande", note M. Boshoff avec le plus grand sérieux.
"Orania est destinée à des Afrikaners qui partagent les mêmes valeurs", insiste Joost Strydom.
Pour Sandile Swana, expert en gouvernance municipale, la création de villes privées comme Orania n'a rien d'inhabituel. Vous allez en voir d'autres", assure-t-il, "mais la spécificité ici est qu'ils ont choisi leur origine ethnique et propre culture" comme condition préalable.
Une petite maison sans prétention a reçu en 1995 la visite de Nelson Mandela, premier président noir du pays. Il était venu boire le thé avec la veuve de Hendrick Verwoerd, cherchant inlassablement à réconcilier une Afrique du Sud meurtrie et divisée.
En haut d'une colline, s'expose une collection de statues abandonnées après la fin de l'apartheid par de nombreuses communes. "L'histoire afrikaner est presque criminalisée", se désole M. Strydom, fier qu'Orania puisse les préserver.
DJAÏLI AMADOU AMAL, PORTE-VOIX INSOUMISE
Figure incontournable de la littérature camerounaise et lauréate du Goncourt des lycéens 2020, l’autrice publie un nouveau roman courageux, « Cœur du Sahel », dans lequel elle se dresse contre les différences de castes au sein de son pays
Jeune Afrique |
Clarisse Juompan-Yakam |
Publication 13/08/2022
En 2020, avec Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal nous conduisait dans l’intimité d’un saaré où de jeunes femmes d’un milieu plutôt privilégié subissaient, du fond de leur prison dorée, les affres du mariage forcé et de la polygamie. Deux ans plus tard, avec Cœur du Sahel, l’autrice multiprimée agrandit l’espace et brosse le tableau d’une région sahélienne marquée par les conséquences désastreuses du terrorisme et du changement climatique.
Nous plongeons ainsi dans le quotidien de femmes domestiques, des invisibles qui luttent pour leur survie dans une société nord-camerounaise régie par des clivages fondés sur les appartenances sociale, ethnique et religieuse. L’on suit les parcours de deux d’entre elles, Faydé et Bintou, qui tentent, chacune à sa manière, d’échapper à leur condition pour s’élever dans la hiérarchie sociale. Comme l’on ouvre une boîte de pandore, sans rien éluder, Djaïli Amadou Amal qui, petite fille, rêvait de vivre dans un monde enchanté, s’attaque de manière frontale à des sujets que d’aucuns voudraient maintenir tabous : la xénophobie, le mépris de classe, l’esclavage moderne, le viol érigé en tradition. Des thèmes âpres, qui n’enlèvent rien à la beauté de l’histoire d’amour entre Faydé et Boukar deux êtres que tout semble séparer.
Dans Les Impatientes, vous évoquiez de manière allusive le viol d’une domestique. Dans Cœur du Sahel, vous donnez à cette dernière une identité.
Djaïli Amadou Amal : En terminant la rédaction des Impatientes, je savais déjà quel serait le thème de mon prochain livre. Alors que dans le premier, ce viol était un non-événement, un « simple troussage de domestique » qui n’avait ému personne, dans Cœur du Sahel, j’ai voulu attribuer une identité à la victime, explorer son ressenti, lui rendre la parole. Parce qu’elles sont invisibles, interdites d’éducation et soumises au bon vouloir des hommes qui les violentent, de nombreuses femmes en sont privées. Or ce qu’elles endurent mériterait d’être entendu. Je me fais volontiers leur porte-voix, passant aux yeux de certains pour une rebelle, une insoumise. Et l’insoumission est un tel affront !
Le viol est omniprésent dans votre littérature. Vous faites dire à l’un de vos personnages que c’est une « tradition » dans les sociétés sahéliennes.
Dans Cœur du Sahel, il est question de mariage par le rapt. Suivant une tradition qui perdure dans les montagnes du Nord-Cameroun, un homme qui désire une femme peut s’arroger le droit de l’enlever pour l’épouser. Pour s’assurer que rien ne viendra entraver son projet, il la viole parfois publiquement – ce qui en fait d’emblée son épouse –, en toute impunité, au vu et au su de tout le monde, sans que nul ne songe à s’en indigner. Même l’État apparaît assez permissif : pas plus les rapts que les viols ne sont punis. Le sujet reste tabou. De la même manière, les femmes domestiques sont souvent la proie de leurs employeurs et subissent parfois le viol de différents membres de la famille, sans jamais oser porter plainte. Honteuses d’être des victimes, elles se murent dans le silence, ce qui conforte leurs bourreaux dans l’idée que violer une domestique ne prête pas à conséquence.
MALGRÉ LES PROMESSES DE LA JUNTE, L'INSÉCURITÉ CROIT AU MALI
En dépit des engagements pris par les autorités maliennes, soutenues par la Russie, les attaques djihadistes se multiplient. Les centres urbains sont désormais menacés
DW Afrique |
Mahamadou Kane |
Publication 13/08/2022
Les autorités de transition ont annoncé mercedi (10.082022) un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi pourTessi rendre hommage aux 42 soldats maliens et aux quatre civils tués dimanche 7 août à Tessit, dans le nord-est du pays, près de la frontière du Burkina Faso et du Niger.
Allaye Bocoum de la Convention pour le Mali n'a aucun doute sur la question de savoir qui est responsable de la recrudescence des attaques djihadistes dans le pays. Selon ce proche du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, c'est la France qui soutiendrait les groupes terroristes :
"Nous savons que Barkhane est en train de plier bagages. Et subitement on reçoit le même jour un communiqué qui dit que Barkhane a éliminé des terroristes, il a fait ceci, il a fait cela. Nous croyons que ces rebelles-là bénéficient de la logistique d'un pays. Je crois que c'est la France. Tout le monde sait que la France aujourd'hui, au lieu de privilégier le dialogue et le respect avec les autorités maliennes, avec le peuple malien, préfère venir forcer les choses."
Soutien russe partiel
Pour l'analyste Alexis Kalembry, du bi-hebdomadaire Mali Tribune, c'est au contraire la stratégie des forces russes qui est mal adaptée aux réalités maliennes :
"De façon conventionnelle, les forces étrangères internationales, les Russes notamment, s'efforcent de tracer les communications, de retrouver les gens avec les téléphones, mais les djihadistes restent dans le traditionnel. Les communications sont interpersonnelles, on déplace les gens pour dire les choses, très peu passent par les moyens modernes de communication. Ça complique énormément la tâche. Et si en plus vous ajoutez le fait que les Russes ne parlent pas les langues nationales, ne savent pas décoder les coutumes et les comportements, vous verrez que de ce côté, leur apport serait vraiment négligeable. Les Russes peuvent aider pour ce qui est opérationnel, mais tout ce qui est tactique et stratégique, ça va être difficile."
Mercredi, le colonel Assimi Goita a pu s'entretenir avec son homologue russe, le président Vladimir Poutine. Dans son tweet, le président de la transition malienne a salué la qualité du partenariat entre les deux pays. Un partenariat, je cite "respectueux de la souveraineté du Mali et des aspirations de sa population."