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16 août 2025
BABACAR GAYE REND SA DÉMISSION À OUMAR SARR
Dans une lettre adressée à l’actuel ministre des Mines non moins président du parti politique des Libéraux et Démocrates/And Suqali, l’ancien porte-parole du PDS a annoncé sa démission des instances de cette formation politique
Babacar Gaye tourne le dos à ses camarades du parti politique des Libéraux et Démocrates/And Suqali.
Dans une lettre adressée à l’actuel ministre des Mines, Omar Sarr non moins président dudit parti, l’ancien porte-parole du parti démocratique sénégalais (Pds) a annoncé sa démission des instances de cette formation politique dont il est membre fondateur avec d’anciens «frères» libéraux.
Dans sa lettre de démission, Babacar Gaye justifie sa décision par le fait qu’il ne se retrouve plus dans «les orientations et le fonctionnement» de ce parti. «Mon cher Oumar. En décidant de me décharger de mes fonctions de Vice-président du Parti des Libéraux et Démocrates/ And Suquali, le 12 février 2022, j’avais beaucoup espère qu’une inflexion positive dans les orientations et le fonctionnement de notre parti, était encore possible», a estimé le désormais ex-vice-président des Libéraux et Démocrates/And Suquali. «Malheureusement, comme beaucoup de nos frères, je constate que la gestion des carrières prime sur la réalisation de notre projet politique», a-t-il déploré avant de faire remarquer. « C’est pourquoi, pour retrouver mon équilibre intérieur, rester cohérent dans mes options et mettre tout le monde a l’aise j’ai décidé de démissionner définitivement du Pld/And Suqali a compter de ce jour 4 octobre 2022» ajoute encore, Babacar Gaye qui dit compter poursuivre son engagement au service de du Sénégal, avec plus de liberté de pensée et d’action afin de continuer a assumer ses responsabilités citoyennes».
L’OPPOSITION, ARBITRE DU BRAS DE FER BBY-MIMI
Le bras de fer que se livrent par presse interposée la députée Aminata Touré et la coalition Benno Bokk Yakaar risque de trainer toute la 14ème législature de l'Assemblée nationale dans son sillage
Le bras de fer que se livrent par presse interposée Aminata Touré, l’ancienne cheffe du gouvernement et nouvelle députée depuis les élections législatives de juillet dernier, et la coalition Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle) risque à plus ou moins court terme de plonger la 14ème législature dans le champ d’une confrontation dantesque. Pour cause, alors que l’ancienne tête de liste nationale de Benno au dernier scrutin législatif a annoncé la couleur en démissionnant de son groupe parlementaire, après avoir « perdu » le perchoir, et en s’engageant à apposer son veto sur tout texte législatif qui ne recueillerait pas son assentiment, à l’instar du projet de loi d’amnistie porté par Macky Sall, la coalition au pouvoir s’est dite prête à exiger l’éviction de Mimi Touré de l’Assemblée nationale. Si jamais elle ramait à contrecourant du pouvoir en place ! Dans ce bras de fer, l’opposition pourrait se retrouver comme le grand arbitre en raison de la configuration actuelle de l’Assemblée nationale où la dictature de la majorité parlementaire mécanique a été éludée par les suffragants sénégalais, le 31 juillet 2022.
Le fonctionnement de la 14ème législature n’est pas parti pour être un long fleuve tranquille pour la coalition Benno Bokk Yakaar. Pour diverses raisons liées en effet à la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, après les élections législatives de juillet dernier, l’hémicycle ne sera pas en tout cas, pour ces deux dernières années du quinquennat de Macky Sall, une arène dominée sans partage par la majorité présidentielle. Pour cause, le scrutin législatif de juillet a accouché d’un tableau de répartition des forces fortement préjudiciable au pouvoir en place.
Sur 165 députés, la coalition Benno Bokk Yakaar que chapeaute le président de la République Macky Sall n’a obtenu que 82 députés. Toute chose consacrant vraisemblablement une défaite du pouvoir en place face aux 83 députés de l’opposition. Il aura fallu un véritable tour de manivelle pour retourner la situation et décrocher Pape Diop de Bokk Gis Gis Ligguèye pour revendiquer une majorité toute relative.
L’ancien président libéral de l’Assemblée nationale quittait l’opposition pour déposer ses baluchons dans la coalition Benno Bokk Yakaar et lui garantir une toute petite marge de manœuvre face à une opposition parlementaire presque aussi forte en nombre que le camp d’en face. La défection d’Aminata Touré, frustrée de n’avoir pas été installée au perchoir par la coalition dont elle a dirigé la liste nationale, allait en remettre une couche et réinstaller Benno Bokk Yaakar dans une mauvaise posture à l’Assemblée nationale, étant entendu que la majorité parlementaire d’une voix acquise avec le débauchage de Pape Diop était comprimée par le départ de Mimi.
L’ancien Premier ministre qui avait conduit la liste proportionnelle et/ou nationale de Benno Bokk Yakaar aux Législatives quittait avec fracas son groupe parlementaire, le 28 septembre dernier, et se proclamait député non-inscrit. Au grand dam de la coalition présidentielle qui perdait du coup sa majorité relative d’une voix. Plus grave encore, Aminata Touré proclamait sur les ondes de Rfi qu’elle n’était pas disposée à voter le projet de loi d’amnistie que le chef de l’Etat Macky Sall est en train de peaufiner dans les coulisses de la galaxie présidentielle.
Pour rappel, lors du premier Conseil des ministres sous label Amadou Bâ, le président de la République avait demandé au Garde des Sceaux, ministre de la Justice « d’examiner dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits civiques ». Autrement dit, de voir les voies et moyens par lesquels, il pourrait passer pour satisfaire son engagement de faire adopter une loi d’amnistie en faveur de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall pris au lendemain de sa réélection pour un second mandat lors la présidentielle de 2019.
L’OPPOSITION, EN MODE VEILLE!
La rébellion de Mimi Touré contre la coalition Benno Bokk Yaakar qui se limite pour le moment dans une sorte de guerre des tranchées entre les deux parties, apparait comme une véritable épine dans le pied du groupe parlementaire affilié au pouvoir. En riposte, une levée générale des boucliers est en effet orchestrée contre la nouvelle députée non-inscrite qui ose «défier» en interne et aussi ouvertement Benno Bokk Yaakaar et à qui il est ouvertement demandé de rendre le poste de député, sous peine d’une mesure d’exclusion de l’Assemblée nationale.
Entre admonestations et menaces, l’ancienne tête de liste nationale se met ainsi à dos toute la galaxie présidentielle, de l’Apr aux grands partis alliés en passant par les partis-satellites et les mouvements pro-Macky. Dernière réaction en date, celle du nouveau président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, en l’occurrence l’ancien ministre Oumar Youm qui, invité du jour de l’émission Grand jury de la Radio futurs médias, le dimanche 2 octobre, indiquait clairement que son groupe n’hésiterait pas une seule fois à exiger son exclusion de l’Assemblée nationale si jamais elle posait des actes contraires aux règlements de leur parti, l’Alliance pour la République. Seul bémol : celle qui pourrait être actuellement considérée comme «l’ennemie publique n°1» du camp au pouvoir, a bien calculé l’acte posé en rap port à sa soif de revanche, suite à la perte du perchoir. Si on se réfère aux textes qui régissent l’Assemblée nationale, Mimi Touré est hors de portée de toute sanction de son parti, l’Apr. Comme ont tenu à le souligner moult anciens parlementaires. «L’alinéa 1 de la loi du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui parle de démission dit que le député ne peut perdre son siège que quand il démissionne (et non exclu) de son parti.
Dans le cas d’Aminata Touré, elle n’a pas démissionné de son parti, elle a dit qu’elle démissionne du groupe parlementaire. Donc, je ne vois pas comment le groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar va aller vers une procédure de retrait de son mandat de député, tant qu’elle n’aura pas démissionné de l’APR, qui est son parti. Aminata Touré restera député même si elle venait d’être exclue de l’Apr », dixit Hélène Tine, ancienne parlementaire de l’Afp. Qui plus est, même si certains esprits évoquent le cas des députés Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lo qui ont été «déchus» de leur mandat par le Pds, cela est loin d’être opposable à Aminata Touré puisqu’elle n’a pas démissionné de son parti et n’a posé aucun acte allant dans ce sens. D’ailleurs, le contexte ne s’y prête pas. Pour cause, il n’y a plus de majorité mécanique dans la présente Assemblée nationale qui pourrait faciliter un passage en force d’une quelconque décision du pouvoir en place. Comme dans les précédentes législatures.
Avec la 14ème législature, il faudra compter avec l’opposition pour toute initiative parlementaire, qu’elle soit d’éviction d’un quelconque député de son poste, ou simplement de vote d’un texte législatif. La journée mémorable d’l’installation de la 14ème législature est toujours là pour montrer à quel point le fonctionnement de l’Assemblée nationale peut dérailler si opposition et pouvoir continuent de se regarder en chiens de faïence. Et dans le cas de Mimi Touré, il est presque sûr que le camp opposé à Macky Sall et engagé dans une sorte de «mortal kombat» contre le troisième mandat ne laissera pas le groupe parlementaire Bby liquider aisément Mimi et se priver d’un potentiel allié. Même si les rapports entre Aminata Touré et l’opposition ont souvent été heurtés. « En politique, tous les coups sont permis », dit-on.
L’UNESCO SONNE L’ALERTE À PROPOS DE LA PÉNURIE D'ENSEIGNANTS
La pénurie d’enseignants dans le monde inquiète la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
La pénurie d’enseignants dans le monde inquiète la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. «Le manque de formation, les conditions de travail souvent difficiles et les financements insuffisants sont autant de facteurs qui fragilisent la profession enseignante et aggravent la crise mondiale de l’apprentissage. L’UNESCO a toujours placé les enseignants au cœur de la lutte pour le droit à une éducation inclusive et de qualité. Il est urgent que cette profession, dont dépend l’avenir de nos enfants, soit mieux reconnue», a-t-elle déclaré à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, dans un communiqué rendu public hier, mardi 4 octobre.
«Selon les estimations de l’UNESCO, il faudrait 24,4 millions d’enseignants supplémentaires dans l’enseignement primaire et près de 44,4 millions d’enseignants dans l’enseignement secondaire pour atteindre l’objectif d’une éducation de base universelle d’ici 2030. L’Afrique subsaharienne, qui possède les classes les plus surchargées au monde, est aussi la région où les enseignants ont la charge de travail la plus lourde. Les pénuries d’enseignants y sont également les plus criantes, 90 % des écoles secondaires souffrent de sévères manques de personnel», indique le communiqué. Et d’ajouter, «les nouveaux chiffres de l’UNESCO démontrent que pour atteindre les objectifs fixés par l’Agenda 2030, il manque en Afrique subsaharienne 5,4 millions d’enseignants au niveau primaire et 11,1 millions d’enseignants au niveau secondaire».
L’UNESCO appelle à l’amélioration des conditions de travail. «Dans les pays à faible revenu, le premier obstacle est la charge de travail. Selon de nouvelles données de l’UNESCO, dans ces pays, chaque enseignant du primaire a en moyenne 52 élèves par classe au niveau primaire, quand la moyenne mondiale est de 26. Ce ratio est particulièrement élevé en Afrique subsaharienne avec 56 élèves par enseignant, et en Asie du Sud avec 38 élèves. En Europe et en Amérique du Nord, on ne compte en moyenne que 15 élèves par enseignant », rapporte le document. Le manque de formation des enseignants est aussi pointé du doigt. « Les données de l’UNESCO indiquent que près de 26 % des enseignants du primaire et 39 % des enseignants du secondaire ne possèdent pas les qualifications minimales requises dans les pays à faible revenu, contre respectivement 14% et 16% au niveau mondial. Dans les régions isolées, défavorisées et rurales, les conditions s’aggravent et sont exacerbées par des besoins d’apprentissage accrus au sein de classes multiniveaux et multilingues», précise la source.
En effet, l’UNESCO n’a pas aussi manqué d’appeler à offrir de meilleures conditions salariales. «Cette crise des vocations est également accentuée par des salaires peu compétitifs. Les données de l’UNESCO indiquent que dans 6 pays sur 10 rémunèrent moins les enseignants du primaire que d’autres professionnels aux qualifications similaires. Ce phénomène est particulièrement manifeste dans les pays à revenu élevé. Dans 5 pays sur 6 de ce groupe, les enseignants du primaire perçoivent un salaire moins élevé que les autres professionnels aux profils comparables. Trois pays à revenu élevé ont néanmoins une politique salariale exemplaire en la matière : Singapour, avec un salaire moyen égal à 139 % de celui des professions comparables, l’Espagne (125 %) et la République de Corée (124 %)», rapporte le communiqué.