Après l’alerte donnée ce mercredi 05 octobre par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, suite au décès de 66 enfants gambiens à qui on aurait administré un sirop contre la toux etle rhume, produit par laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals, c’est au tour de l'Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ArP) de tirer la sonnette d’alarme. Dr Oumou Kalsoum Ndiaye invite les populations à plus de vigilance en attendant que tous les lots de ces produits considérés comme dangereux puissent être analysés par les Autorité sNationales de réglementation compétentes et retirés du circuit.
C’est à travers une note d'alerte en date du 05 octobre 2022 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) que l'Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP) a été informée de la mise en circulation de quatre produits fabriqués par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals, identifiés en Gambie et distribués par le biais de marchés informels.
Réputés comme efficaces contre la toux et le rhume, son administration aurait causé la mort de 66 enfants. Selon le DR Oumou Kalsoum Ndiaye, l'analyse en laboratoire d'échantillons des produits a confirmé une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables. Il s'agit du Promethazine présenté sous forme de solution orale, le Kofexmalin ainsi que le Malakoff qui sont des sirops contre la toux pour bébé, et le Magrip qui est un sirop contre la toux pour nourrisson, fabriqués par le laboratoire Maiden Pharmaceuticals Limited (Haryana en Inde).
Le diéthylène glycol et éthylène glycol sont des éléments toxiques qui peuvent être mortels. Les effets toxiques peuvent causer, selon l’OMS, des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une altération de l’état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort. L'ARP précise que les produits incriminés ne détiennent pas une autorisation de mise sur le marché (AMM) au Sénégal.
Ainsi le Ministère de la Santé et de l'Action sociale appelle les populations à redoubler de vigilance, demande aux professionnels de santé à intensifier la surveillance et à notifier tout cas de suspicion ou de découverte de ces produits sur le territoire sénégalais. En effet, profitant de sa conférence de presse hebdomadaire consacrée aux enjeux sanitaires dans le monde, l’OMS a annoncé une enquête avec l’entreprise et les autorités de réglementation en Inde.
Néanmoins, il avertit sur les possibilités du fabricant à utiliser le même matériel contaminé dans d’autres produits et les avoir distribués localement ou exportés. Craignant ainsi un risque au niveau mondial. De l’avis de Dr Ndiaye, tous les lots de ces produits doivent être considérés comme dangereux jusqu'à ce qu'ils puissent être analysés par les Autorités Nationales de Réglementation compétentes. Car les produits de qualité inférieure référencés dans cette alerte sont dangereux, et leur utilisation, en particulier chez les enfants, peut entraîner des blessures graves ou la mort. Ainsi pour éviter tout préjudice aux patients, en attendant qu’ils soient détectés et retirés de la circulation, l’ASR conseille aux autorités de réglementation et au public de suivre les recommandations de l’OMS d’avoir une vigilance accrue au niveau des chaînes d'approvisionnement dans les pays et les régions susceptibles d'être concernés par ces produits de qualité inférieure.
Donnant une dose de rappels aux professionnels et aux populations, la directrice de l’ANR conseille : « tous les produits médicaux doivent être approuvés et obtenus auprès de fournisseurs autorisés/agréés. L'authenticité et l'état physique des produits doivent être soigneusement vérifiés. En cas de doute, demandez conseil à un professionnel de santé. SI vous êtes en possession de ces produits de qualité inférieure, NE LES UTILISEZ PAS. Si vous, ou une personne que vous connaissez, avez utilisé ces produits, ou avez souffert d'effets indésirables après leur utilisation, il est conseillé de consulter immédiatement un professionnel de santé qualifié et de signaler l'incident à l'Autorité Nationale de Réglementation ou au CentreNational de Pharmacovigilance ».
«LE MILITAIRE NE PEUT GOUVERNER LE POLITIQUE»
La ministre des Affaires Étrangères Aïssata Tall Sall a estimé, parlant des putschs répétitifs en Afrique, que la solution doit être d'abord politique
Rehaussant la rencontre de sa présence, la ministre des Affaires Étrangères Aïssata Tall Sall a estimé, parlant des putschs répétitifs en Afrique, que la solution doit être d'abord politique.
«Parce que dans un régime démocratique constitué, c'est le politique qui gouverne et qui conduit le militaire», trouve la patronne de la diplomatie sénégalaise. Avant d'ajouter : «le militaire ne peut pas gouverner le politique, donc dans tout ce qui se passe avant même d'envisager la solution militaire, envisageons la solution politique».
Restant sur les coups d'État qui sont légion dans l'espace CEDEAO, il pense que l'organisation sous régionale a peut-être manqué de fermeté lors du premier putsch perpétré au Mali. «Parce que dans tous les coups d'Etat, la CEDEAO a exigé immédiatement le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Mais c'est à l'issue du premier putsch au Mali qu'on a commencé à composer une transition mixte militaro-civile, beaucoup plus militaire que civile avec le général Bah Ndaw», fulmine la diplomate sénégalaise non sans faire savoir que les putschistes soulignent souvent que c'est pour régler le problème de l'insécurité qu'ils font ces coups d'Etat. «Mais est-ce qu'il y a eu un seul coup d'Etat qui a empêché le terrorisme ? Nous sommes au regret de constater que c'est encore non, malheureusement», fait-elle savoir avec un brin de mélancolie.
Sur la dernière prise de pouvoir des militaires au Burkina Faso, elle révèle qu'un dénouement heureux est envisageable puisque le capitaine Ibrahima Traoré a entériné l'agenda de la CEDEAO pour une transition apaisée.
Revenant sur le Forum, l'avocat a affirmé que c'est une bonne occasion pour des politiques qui sont des décideurs, de la hiérarchie militaire et des gens de la société civile, de réfléchir sur ces questions sécuritaires et de trouver des solutions.
Le sommet de la CEDEAO à Dakar annulé
Il était prévu pour le 14 octobre. Finalement, le sommet de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) à Dakar n'aura pas lieu. Cette réunion devait être consacrée en grande partie à la situation au Burkina Faso. Selon JeuneAfrique qui donne l'information et qui cite des sources proches d’Umaro Sissoco Embaló, le président en exercice de l’organisation ouest-africaine, ce dernier souhaite en faire un rendez-vous d’importance auquel serontinvités de nombreux présidents, y compris extérieurs à la sous-région, ainsi que le dirigeant de la Banque mondiale, David Malpass. Comme prévu, les chefs d’État se retrouveront donc lors de leur sommet ordinaire, en décembre, à Abuja.
Crise au CEM de l’unité 19 des Parcelles Assainies
Le feu couve au Collège d'enseignement moyen (CEM) de l’Unité 19 de la Commune des Parcelles assainies. Rien ne va plus entre le Principal du Cem, Birame Sène et les parents d'élèves. Ces derniers récusent les montants fixés pour les inscriptions des élèves, à savoir 23 500 F Cfa ou 25 mille francs alors que sur les reçus, on mentionne 10 mille. Ce qui a fait sortir les parents d’élèves de leurs gonds. Ils dénoncent ces pratiques aux antipodes de l’orthodoxie et en violation de la directive du ministère de l’Éducation nationale qui fixe les inscriptions entre 3 000 francs et 10 000 francs. D'ailleurs, les parents d'élèves réclament le départ du Principal Birame Sène et l'ouverture d'une enquête sur l'utilisation des fonds d'inscriptions qui lui ont été versés. Absent des lieux, nous avons tenté de joindre le Principal Birame Sène, en vain.
Remise de prix à 59 pupilles de la nation
L’Etat du Sénégal prend en charge les 1 019 pupilles de la nation, dont 720 sont issus du Joola. Hier, la ministre de la Famille et de la Protection des en12 ptfants et l'Office national des Pupilles de laNation (ONPN) ont remis des kits et subventions aux 81 pupilles dont les 59 ont pris part à la cérémonie avec la présence de leurs parents et tuteurs, du Dg de L’ONPN, Dr Mamadou Saliou Diallo, du général Mamadou Mansour Seck, ambassadeur de bonne volonté, entre autres. Sur cette tribune de l’excellence, la ministre a remis un ordinateur portable et une subvention de 100 000 aux 26 pupilles admis au Bac, soit un taux de 45,61%. Il y a aussi les 17 admis au BFEM représentant 54,83% qui ont reçu un kit scolaire et une subvention de 50 000 de même que les 13 admis au CFEE soit 76,47 %. En plus de cela, les pupilles qui ont une moyenne de 14 et plus, du primaire au lycée, ont reçu également un diplôme d’excellence ainsi que des kits scolaires. Cette cérémonie démontre, selon la tutelle, la place primordiale de l'éducation dans la prise en charge des pupilles.D’autant que c’est l’un des axes majeurs d'intervention de l'Office dans sa mise en œuvre des actions dans le but de garantir aux pupilles une assistance, un suivi psychopédagogique et un développement harmonieux tout au long de leur cursus scolaire.
L'Etat a mobilisé 6,330 milliards pour les pupilles de la Nation
Restons à la cérémonie pour dire que la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants s’est engagée à être une ambassadrice des pupilles avant de féliciter les récipiendaires ayant réussi aux examens du BAC, du BFEM et du CFEE ainsi que ceux qui se sont illustrés par leurs performances scolaires. A ce jour, 1 019 orphelins ont été déclarés pupilles de la Nation et bénéficient de l'appui psychosocial, éducatif et sanitaire de l'État à travers l'ONPN et ses partenaires. A titre d’illustrations, Dr Fatou Diané Guèye étale les statistiques de cette opération de « 455 bourses d'études et de formation, 412 exonérations scolaires ont été octroyées aux pupilles et 789 pupilles sont enrôlés dans les mutuelles de santé. Sur le plan financier, les pupilles de la Nation perçoivent des allocations mensuelles qui ont connu une évolution significative, passant de 20 000 FCFA en 2012 à 50 000 FCFA depuis 2019.Depuis 2021, cette prise en charge pécuniaire est élargie aux orphelins du Joola non déclarés pupilles de la Nation, à la faveur de la directive du président de la République. Au total, entre 2012 et 2022, l'Etat du Sénégal a mobilisé au moins 6,330 milliards de FCFA pour la prise en charge des pupilles de la Nation.
Cri du cœur du syndicat du pétrole
Le Syndicat national des travailleurs du pétrole, du gaz et ses activités connexes (Snptgacs) dirigé par Mathurin Sagna veut une harmonisation pour que le secteur ait une seule convention. Le secrétaire général du Snptgacs estime que deux conventions pour un même secteur d'activités est une aberration et que les autorités doivent corriger pour l'amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs avec l'avènement de l'exploitation du pétrole. Ces syndicalistes onttenu ces propos au cours d'une session de formation dédiée aux délégués du personnel, en collaboration avec leur partenaire de la centrale syndicale CGT de France
Les leaders de Yewwi taclent Macky Sall
Le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass, a reçu hier une forte délégation de l’opposition.Il s’agit des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, à savoir Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko, Déthié Fall, Aïda Mbodj, Ahmed Aïdara, entre autres. Lors de son discours, le porte-parole du jour Khalifa Ababacar Sall est revenu sur l’objet de cette visite en cette veille de Gamou avant de solliciter des prières, notamment pour l’entente et la consolidation de leur compagnonnage dans une même coalition contre toute tentative de déstabilisation et de dislocation. « Nous savons à qui nous avons affaire. Ils ne sont pas justes. On ne se laissera pas faire et on ne laissera pas faire », a déclaré l’ancien maire deDakar devant le Khalife de Médina Baye. Quant à Aïda Mbodj, elle a dénoncé ce qu’elle appelle la politique d’intimidation du régime actuel. Déthié Fall, lui, a indiqué qu’ils ont reçu des conseils, des rappels du Khalife général et ils vont les respecter. Il prie aussi pour qu'en 2024, la coalition Yewwi Askan wi soit au pouvoir pour engager les véritables changements pour le développement.
Délibéré du procès TPM-collectif Taxawu Cayar, le 3 novembre
L’affaire Barna Sénégal, aujourd’hui Touba Protéine Marine (TPM), a été appelée à la barre du Tribunal de Grande Instance de Thiès. Le collectif Taxawu Cayar, qui lutte contre l’implantation à Cayar de l’usine de farine et d’huile de poisson depuis plusieurs années déjà, avait finalement porté plainte, avec l’accompagnement de Greenpeace Africa. Il lui est reproché entre autres de détruire l’environnement avec « l’odeur pestilentielle dégagée par les cheminées ».Ainsi pour le collectif, « l'usine a violé le droit de la communauté à un environnement sain, en polluant l'air de la ville et sa source d'eau potable ». Il s’est basé sur les analyses faites par un laboratoire indépendant, après l'échantillonnage de l'eau, vérifié par un huissier. Et selon Greenpeace Africa, ces analyses ont révélé des niveaux élevés de métaux toxiques dans l'eau du robinet, dont plus de trente fois le niveau de sélénium et quatre fois le niveau légal de chrome, selon le code juridique sénégalais NS-05-033, qui s'applique à l'eau potable. Il s’y ajoute des niveaux élevés de métaux toxiques dans l'eau du lac, dont près de quatre fois le niveau légal de sélénium et près de trois fois le niveau légal de chrome. Le tribunal a donc mis l’affaire en délibéré à la date du 3 novembre.
Babacar Diallo Pdg Tpm
Restons au procès de collectif Taxawu Cayar contre TMP pour souligner que le Directeur Général de TPM, Babacar Diallo, se demande comment accuser une usine de polluer l’eau de sa nappe, alors qu’aucune autorité compétence, qu’il s’agisse de l’association des usagers du forage (ASUFOR) ou de la mairie, n’a jamais fait un tel constat. Pour lui, c’est un mauvais procès qui est fait à l’usine Barna, avec des arguments aussi légers les uns que les autres. Les pourfendeurs du projet sont allés jusqu’à l’accuser de détruire la ressource halieutique alors que l’usine n’a pas de pirogue, n’a aucun matériel de pêche et ne s’approche même pas de la mer. C’est donc dire, à ses yeux, que ce combat est en vérité dirigé contre les acteurs de la pêche. Il souligne avec force que le pays a besoin d’acteurs de développement devant les difficultés de toutes sortes qui assaillent les populations. C’est pourquoi les populations n’ont plus besoin d’un bavardage creux, mais de travailler pour sortir de cet environnement économique très préjudiciable. Selon lui, c’est inexplicable de s’acharner sur l’usine de farine et d’huile de poisson de Cayar où est noté ce mouvement de contestation alors que le Sénégal en compte 17 autres où le travail se fait sans aucun bruit.
Le berger récidiviste écope de deux ans de prison
Chassez le naturel, il revient toujours au galop ! Aliou Ka est un délinquant invétéré qui n’est pas près de changer ses habitudes. Après avoir été élargi de prison à Diourbel où il a purgé une année de taule pour le vol de six moutons appartenant à son voisin Mbaye Diouf, il a remis ça en allant soustraire deux bœufs de ce même voisin. Lequel a emprunté la même voie pour aller saisir à nouveau le procureur de Diourbel d’une plainte pour vol de bétail. Les faits se sont passés quelques jours avant la dernière Korité. Très tôt le matin, Mbaye Diouf constatait que ses deux bœufs avaient disparu. Ne suspectant personne dans un premier temps, il fait le tour des marchés hebdomadaires à la recherche de ses bêtes. Et c'est justement au marché hebdomadaire de Ndindy, qu'il fait la rencontre d'un autre berger, Babacar Faye. Après une brève discussion avec son camarade, celui-ci lui confie avoir vu Aliou Ka conduire les deux bœufs dont Mbaye Diouf lui a fait l'exacte description. Après quoi, Mbaye Diouf porte plainte et AliouKa est arrêté dans la foulée. Mais à l'enquête, devant le magistrat instructeur jusqu'à la barre, Aliou Ka est toujours resté constant dans ses déclarations. Se constituant partie civile, Mbaye Diouf a réclamé, trois millions pour toutes causes et préjudices confondus. Finalement, la cour a condamné Aliou Ka à deux ans de prison ferme. Il devra aussi s’acquitter d’un million et demi de dommages et intérêts.
COMMENT LE BALLON D’OR 2022 VA-T-IL ETRE DECERNE ?
Le Ballon d’Or a déjà eu plusieurs vies. Lundi 17 octobre, le nom du lauréat du 66e Ballon d’Or France Football sera révélé au monde entier.
Le Ballon d’Or a déjà eu plusieurs vies. Lundi 17 octobre, le nom du lauréat du 66e Ballon d’Or France Football sera révélé au monde entier.
Le reste du classement sera lui dévoilé au compte-gouttes par le magazine. Après une édition 2021, la première depuis la pandémie de Covid-19, qui a consacré Lionel Messi pour la septième fois, le prix tant convoité va connaître un nouveau propriétaire. À l’occasion d’une cérémonie, qui sera présentée par Didier Drogba depuis le Théâtre du Châtelet à Paris, seront décernés également le Ballon d’Or féminin, ainsi que le trophée Kopa du meilleur jeune et le trophée Yachine du meilleur gardien.
Sur la ligne de départ, ils sont 30 joueurs et 20 joueuses à vouloir inscrire leur nom au palmarès de la plus prestigieuse des récompenses individuelles. Chez les messieurs, la partie semble déjà jouée d’avance. Karim Benzema, auteur d’une saison éblouissante, auréolée d’une cinquième Ligue des champions, un quatrième titre de champion d’Espagne et une Ligue des nations, son premier trophée en Bleu, fait office d’ultra-favori. À 34 ans, le joueur formé à l’OL deviendrait le cinquième Français à soulever la prestigieuse récompense, 24 ans après Zinedine Zidane.
Quatrième du classement France Football en 2021, « KB9 », désigné joueur UEFA de l’année 2021, a cette fois tué toute concurrence. Transféré de Liverpool au Bayern Munich durant l’été, Sadio Mané, champion d’Afrique avec le Sénégal et finaliste de la Ligue des champions, devrait se contenter, au mieux, d’une place d’honneur. Il pourra toutefois se consoler avec un titre honorifique, puisqu’en étant le dauphin de l’enfant de Bron, il obtiendrait la meilleure place pour un footballeur africain depuis 1995, année du Ballon d’Or remporté par le Libérien George Weah. Le Top 3 de ce cru 2022 pourrait être complété par un autre Madrilène, Vinicius Junior.
Si le nom du lauréat a tout d’une évidence, ce n’est pas le cas chez les dames. La tenante du titre Alexis Putellas part néanmoins avec une (très) petite longueur d’avance. Malgré son forfait à l’Euro et une défaite en finale de la Ligue des championnes, la milieu espagnole a réalisé une saison parfaite au Barça en championnat, avec 30 victoires en autant de journées.
Ce qui lui a valu d’être élue meilleure joueuse UEFA de l’année, devant l’attaquante d’Arsenal Beth Mead, désignée meilleure joueuse et buteuse du championnat d’Europe des nations, remportée par l’Angleterre. Derrière ce duo qui se détache dans la course au Graal suprême, les quatre représentants tricolores, la capitaine de l’OL et des Bleues Wendie Renard, sa coéquipière Selma Bacha et les Parisiennes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani devraient se contenter de places d’honneur.
Un mode d’attribution revu et corrigé Créé en 1956 par France Football, le trophée qui récompense le meilleur joueur de l’année n’a toutefois pas toujours existé sous sa forme actuelle. La distinction, réservée jusqu’en 1995 aux seuls joueurs européens et évoluant dans un club européen, s’est peu à peu ouverte aux joueurs étrangers évoluant en Europe puis à toutes les nationalités en 2007. Ce qui explique pourquoi ni Pelé ni Diego Maradona, qui ont pourtant soulevé la Coupe du monde, ne l’ont jamais remporté durant leur carrière.
Son mode d’attribution a évolué en 2010, avec un panel de votants élargi et un système de notation corrigé. Jugé inéquitable, puisqu’il ne récompensait pas le meilleur joueur de l’année (Wesley Sneijder en 2011 ou Franck Ribéry en 2013) mais avant tout le meilleur joueur du monde, il a été totalement refondu en 2016 avec la fin du partenariat avec la Fifa.
Dès lors, le magazine a choisi de revenir à une formule plus traditionnelle en s’appuyant sur ce qui avait fait le succès du Ballon d’Or jusqu’alors : le vote unique de 170 journalistes, passés à 100 en 2022, choisis sur la base des 100 premiers pays au classement Fifa, plus trois nouveaux jurés (Didier Drogba et les deux journalistes les plus pertinents sur le vote précédent). Depuis 2018, le même process est appliqué pour le Ballon d’Or féminin, où 50 journalistes spécialistes du football, correspondant aux 50 premiers pays Fifa, sont appelées à se prononcer pour désigner la gagnante.
Un calendrier calqué sur la saison
Deux petites nouveautés sont venues s’insérer cette saison. Le système de notation, dicté par trois critères, voit celui de la carrière du joueur/de la joueuse disparaître. Les « valeurs »retenues sont désormais les suivants : 1. les performances individuelles et le caractère décisif ; 2. les performances collectives durant l’année considérée, comprenez le palmarès et 3. la classe du joueur/de la joueuse, autrement dit le talent et le fair-play. Chaque critère délivre des points, dont le nombre varie en fonction de la position du joueur. Un classement est alors établi, permettant d’en tirer un lauréat et une lauréate dévoilés lors d’une cérémonie diffusée sur la chaîne L’Équipe, qui appartient au même groupe que le magazine à l’origine de ce prix.
Mais la vraie révolution de cette édition 2022 réside ailleurs. Depuis sa création en 1956, le Ballon d’Or était attribué au terme de l’année civile, qui obligeait les votants à juger les performances de deux demi-saisons (janvier-juillet et août-décembre). Pour cette version rénovée, le calendrier retenu s’aligne désormais sur la saison (août-juillet), prenant en compte le début des grands championnats et la fin des compétitions internationales, « pour gagner en cohérence, en lisibilité et en clarté ».
Avec TF1
Par Mohamed Bachir DIOP
DAKAR-NIGER, LE TRAIN EXPRESS NE SIFFLE PLUS
Le projet de construction de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger est élaboré à la fin du XIXe siècle par le général Joseph Gallieni, commandant du Soudan français. L’objectif était de relier le fleuve Niger et le port de Dakar
Les nostalgiques se souviennent encore de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger, surtout du train « Express » qu’empruntaient les voyageurs qui devaient rejoindre Kaolack (par Guinguinéo) ou Tambacounda à une époque où la route n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Votre serviteur a luimême emprunté ce train plusieurs fois pendant sa jeunesse du fait d’un père qui était souvent affecté dans la région de Tamba et, surtout, à Kidira, à la frontière malienne. Voici l’histoire du Dakar-Niger
La ligne de chemin de fer de Dakar au Niger, ou Dakar-Niger, relie Dakar, au Sénégal, à Koulikoro, au Mali. Elle dessert de nombreuses villes du Sénégal (Thiès) et du Mali (Kayes, Kita, Kati, Bamako). La ligne couvre un parcours de 1287 km dont 641 km au Mali.
Le projet de construction de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger est élaboré à la fin du XIXe siècle par le général Joseph Gallieni, commandant du Soudan français. L’objectif était de relier le fleuve Niger et le port de Dakar afin de permettre l’acheminement des matières premières vers la Métropole. La construction de la ligne est achevée au début du XXe siècle : le tronçon Kayes-Koulikoro est inauguré en 1904 et la totalité de la ligne, Dakar-Koulikoro, en 1924.
L’économie de l’Afrique-Occidentale française est en grande partie liée au secteur agricole au sein duquel la culture de l’arachide joue un rôle croissant à partir des années 1920, puis des années 1930, et profite de la construction de la ligne de chemin de fer, puis un peu plus tard de son cours très élevé à l’époque de la Seconde guerre mondiale.
À l’indépendance du Mali et du Sénégal, après l’éclatement de la Fédération du Mali, l’ancienne Régie des Chemins de fer de l’Afrique de l’Ouest est scindée en deux compagnies distinctes, la Régie des Chemins de Fer du Mali (RCFM) et la Régie Sénégalaise. Un accord entre le Sénégal et le Mali en 1962 détermine l’exploitation commune de la ligne par les deux régies.
Une grève a lieu en 1938 et la répression de l’armée fait six morts le 27 septembre 1938.
Mais en 1947, une nouvelle grève des cheminots éclate et va durer plusieurs mois. Les grévistes réclament les mêmes droits que les cheminots français et une revalorisation de leurs salaires. La grève dure du 11 octobre 1947 au 19 mars 1948 et aboutit à une augmentation des salaires de 20 % malgré entre autres l’emprisonnement du leader syndical Ibrahima Sarr et le licenciement de grévistes. L’écrivain Ousmane Sembène a relaté de manière magistrale cette grève dans son roman Les Bouts de bois de Dieu publié en 1960
Les difficultés de gestion et le manque d’investissements entraînent une dégradation des infrastructures et du matériel roulant. Les retards sont nombreux et le train « Express » qui relie Dakar à Bamako est arrêté.
En octobre 2003, le Sénégal et le Mali confient la gestion du réseau à un consortium franco-canadien, Transrail. Le capital de la société Transrail est réparti entre le repreneur canadien (51 %), les Etats sénégalais et malien (20 %), les salariés (9 %), et des investisseurs privés maliens et sénégalais.
Malgré l’obligation faite au consortium de maintenir un service voyageur déficitaire, Transrail entend se concentrer sur le transport de marchandises. De nombreuses gares (les deux tiers) ont été fermées et le nombre de liaisons réduit, entraînant des difficultés pour les localités très enclavées.
Une rénovation du tronçon malien, effectuée par la China Railway Construction Corporation International, est à l’étude. Une nouvelle voie de chemin de fer d’écartement standard devrait être construite sur plus de 700 km, de la capitale malienne à la frontière sénégalaise pour remplacer le tronçon à écartement métrique qui reliait Thiès à Bamako.
En ce qui concerne le Sénégal, le président Macky Sall a plaidé pour la «réhabilitation urgente et intensive» des installations de chemin de fer du Sénégal, la modernisation globale du système de transport ferroviaire. Le gouvernement a été chargé d’élaborer, en 2014, un programme de modernisation du transport ferroviaire.
En décembre 2015, un communiqué des gouvernements sénégalais et malien a annoncé la signature d’un accord avec la Chine pour la réhabilitation complète de la ligne Dakar-Bamako-Koulikoro.
Mais, à l’heure actuelle, aucune amélioration n’a encore été notée et le transport de passagers est toujours arrêté. Aussi c’est par la route que les voyageurs rejoignent le Sénégal au Mali et vice-versa. Mais entretemps, plusieurs villes et villages que traversait le train « Express » connaissent des problèmes pour se développer car ils s’épanouissaient grâce au train. Les gares sont abandonnées et tombent en ruine et les villages se sont rapprochés de la route nationale. De la sorte, les commerces se sont déplacés vers la route créant une nouvelle économie qui vivote car elle n’est plus aussi florissante qu’à l’époque bénie du Dakar-Niger.
Par Abdoul Aly Kane
LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS ET NOUS
La dernière publication de la Banque Mondiale sur la situation du Sénégal intitulée « Pour une croissance durable et résiliente : Renforcer les écosystèmes entrepreneuriaux suite à la pandémie » (septembre 2022) m’a invité à réfléchir
La dernière publication de la Banque Mondiale sur la situation du Sénégal intitulée « Pour une croissance durable et résiliente : Renforcer les écosystèmes entrepreneuriaux suite à la pandémie » (septembre 2022) m’a invité à réfléchir sur notre compagnonnage avec les institutions de Bretton Woods datant du début des années 80.
La première réflexion concerne la nécessité de ramener l’indicateur (le taux de croissance économique) à un niveau plus modeste concernant la mesure du progrès réel des économies africaines qui ne sont pas ou peu industrialisées et en tous cas n’ayant pas réalisé la transformation de leurs économies. Pour cause, ces dernières sont confinées à un niveau primaire caractérisé par un secteur agricole peu performant, une industrie peu compétitive centrée sur des produits standard à faible valeur ajoutée, une base exportatrice constituée de matières premières (extractives brutes) avec comme conséquence un volume d’emplois faible et une pauvreté sans cesse croissante. Ainsi, avoir une augmentation d’une telle base économique d’année en année n’est pas synonyme de bond qualitatif mais plutôt d’augmentation de quantité ou de prix plus favorables sans lendemain.
En effet, après environ 42 ans de présence des institutions de Bretton Woods dans notre pays, le sentiment est qu’on se trouve dans une sorte de « surplace économique » et de dégradation des conditions de vie sociale. Il reste bien entendu que ces institutions n’arrivent dans un pays que lorsqu’elles sont sollicitées, du fait de gestions budgétaires non orthodoxes.
Ça a été le cas au Sénégal, lorsque la cessation de paiement était avérée en 1979 et qu’il fallut remettre le pays sur les bons rails économiques pour retrouver des équilibres budgétaires sectoriels pérennes.
Depuis lors, nous sollicitons l’appui de ces partenaires pour des appoints de trésorerie ou des prêts longs à taux concessionnels. En contrepartie, en bons banquiers voulant s’assurer du bon remboursement de leurs créances, ils font des revues, des études d’activités pour mesurer la bonne santé économique et financière des pays débiteurs.
Dans ces revues, une attention particulière est réservée à l’évolution des taux de croissance et leurs déterminants, mais aussi au niveau d’endettement des pays permettant de jauger la capacité à rembourser.
Concernant le Sénégal, les taux de croissance enregistrés depuis 40 ans n’ont jamais atteint les deux chiffres (environ 7 % à 8 % en moyenne) et, de surcroît, la taille de l’économie étant relativement faible par rapport à nos voisins comme le Ghana, la Côte d’Ivoire et, surtout, le Nigéria (3,4 % de taux de croissance en 2021), dont le PIB annuel est 687 milliards $ contre 24,91 milliards $ de PIB et 6,1 % de taux de croissance en 2021 pour le Sénégal.
Par rapport au différentiel de taux de croissance supra entre le Sénégal et le Nigéria, se situant à près de 2,6%, il est utile de rappeler qu’un point de croissance n’a pas la même valeur de richesse additionnelle compte tenu de la différence de taille des économies.
Toutefois, malgré un écart abyssal de niveau de PIB, les structures économiques des deux pays sont quasi similaires en ce qu’elles sont toutes assises sur l’exportation de matières brutes pas ou peu transformées (le pétrole pour le Nigéria) avec un faible niveau de transformation industrielle.
C’est pourquoi la progression d’un taux de croissance économique de 1 ou 2 points pour une base de PIB faible, non centrée sur l’industrie et l’exportation à forte valeur ajoutée, n’a pas l’effet d’entrainement nécessaire pour la transformation de l’économie caractérisée par des interdépendances sectorielles allant de l’agriculture aux services en passant par l’industrie.
La seconde réflexion se rapporte à la bonne utilisation de la dette lorsque la structuration de l’économie reste essentiellement tournée vers l’exportation de matières premières. Quelle est la pertinence des choix d’investissements lorsque les « retours » en revenus marchands et leur part relative dans le PIB peinent à être mesurés ?
Selon le rapport de la Banque Mondiale, en effet, « Le recours à l’endettement joue un rôle essentiel pour le développement, mais des niveaux insoutenables fragilisent la croissance et pénalisent les pauvres. À condition d’être bien gérée, transparente et utilisée dans le cadre d’une politique de croissance crédible, la dette peut être un levier. Mais ce n’est que trop rarement le cas. Un endettement public élevé peut freiner les investissements privés, accroître la pression budgétaire, réduire les dépenses sociales et limiter les capacités du gouvernement à mettre en œuvre des réformes ». La notion de croissance crédible gagnerait à être explicitée, sauf s’il s’agirait d’une question de traduction.
Sénégal, une dette qui représente 75 % du PIB !
L’institution constate ainsi que la dette est rarement bien gérée et, par conséquent, limite les capacités budgétaires des Etats emprunteurs. Elle poursuit en affirmant que « Plus de la moitié des pays bénéficiant de l’aide de l’IDA sont surendettés ou au bord du surendettement » et que par conséquent la priorité devrait « être mise sur la gestion et la transparence de la dette pour que tout nouvel emprunt contribue à la croissance et l’installation d’un environnement propice à l’investissement ».
Le stock de dette du Sénégal s’élève à près de 75% du PIB, ce qui revient à dire que toute la richesse produite durant l’année 2021 a une contrepartie en dette égale à 75 % !
Toutefois, l’institution s’empresse de précise que « Le Sénégal continue de présenter un risque modéré de surendettement extérieur et global, avec une marge limitée pour absorber les chocs à court terme », ce qui revient à dire que des marges supplémentaires d’endettement sont disponibles.
La dette, bien qu’ayant atteint un niveau d’alerte, reste encore soutenable selon la BM sans pour autant que les revenus générés par les investissements y relatifs ne soient appréhendés par une analyse face à face qui devrait être exigée dans les revues économiques.
Quelle pertinence accorder à un calcul de taux de croissance non relié à un développement industriel et à une diversification économique sources de transformation structurelle?
A ce stade, il est légitime de s’interroger sur le niveau de PIB à partir duquel cette dette ne sera plus considérée comme « soutenable », si l’on sait que notre pays est dans une spirale qui le fait s’endetter pour financer le déficit budgétaire par emprunt obligataire sous-régional, rembourser des échéances arrivées à maturité (Eurobonds), ou « reprofiler » le stock restant en remplaçant par simple écriture comptable les emprunts libellés en dollars (pouvant générer des frais financiers lourds du fait d’une modification du taux de change) par des emprunts en euros ou autre monnaie plus stable.
D’autres points sont évoqués dans ce rapport, parmi lesquels la faiblesse du secteur privé sénégalais et la nécessité de mettre à contribution les institutions financières pour le soutien aux PME, sans pour autant aller jusqu’à la proposition de création de banques ou d’institutions financières spécialisées ou autres fonds de garanties spécifiques pour les PME.
Le rapport, sur cette question du financement PME, se passe de commentaires. « Le système bancaire reste vulnérable vis-à-vis de la concentration de ses prêts à un nombre limité de grandes entreprises, au détriment d’un financement plus diversifié de PME » écrivent les auteurs du rapport. Il faut juste déplorer l’absence de suggestions et de conseils de leur part pour combler cette insuffisance.
En définitive, nous avons le sentiment que les rapports de la Banque Mondiale n’en disent pas assez sur le « trend » de l’économie et les caps à franchir vers l’émergence et le développement. Les indicateurs utilisés ne renseignent pas à suffisance sur l’état de notre économie.
Il n’est pas étonnant dans ces conditions que les populations ne croient au taux de croissance comme source de bien-être social, surtout lorsque l’essentiel de la création de richesse sert à rembourser des dettes n’ayant pas contribué de façon directe à la création d’emplois, mais plutôt à financer des infrastructures à faible impact sur l’accroissement des ressources financières publiques.
Le taux de croissance ne se mange pas ! disent les populations de façon lapidaire. Les institutions financières devraient, à notre sens, tenir compte de la nécessaire inclusion de l’Afrique dans le concert des nations industrialisées.
En la réalité, la mondialisation a spécialisé l’Afrique dans l’approvisionnement en matières premières essentielles au profit du monde occidental, avec la concurrence de plus en plus vive des pays asiatique et des BRICS.
Or, l’avantage comparatif de l’Afrique ne réside pas uniquement dans la dotation en ressources naturelles indispensables au bon fonctionnement de l’économie mondiale, il relève aussi des potentialités d’une jeunesse prompte à s’approprier les technologies les plus abouties, pour autant que la promotion du capital humain dont on parle au détour d’un paragraphe soit érigée en priorité.
L’Afrique digitale est déjà une réalité avec des applications en rapport avec les besoins des populations.
La priorité actuelle donnée aux routes, ponts et autres infrastructures sportives devrait être étendue à la formation des jeunes dans les nouvelles technologies, sources futures de création de richesse pour l’Afrique.
Il est donc temps d’en finir avec la tyrannie de ces indicateurs, le taux de croissance en particulier, parés de toutes les vertus et porteurs de toutes les solutions. Des indicateurs qui, tels qu’appliqués sur nos situations économiques, renseignent peu sur leur état structurel et les voies de transformation à explorer pour le développement économique et social de nos pays.
LES JEUNES LOUPS, LE POLITICIEN MADRE ET LA PRESIDENCE A VIE
Attendue depuis longtemps et annoncée même par le principal concerné, la succession de Moustapha Niass à la tête de l’Alliance des forces de progrès tarde toujours à se matérialiser
Attendue depuis longtemps et annoncée même par le principal concerné, la succession de Moustapha Niass à la tête de l’Alliance des forces de progrès (Afp) tarde toujours à se matérialiser. Le récent limogeage du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, lors du dernier remaniement ministériel après une présence de près de dix ans dans les gouvernements du Président Macky Sall (février 2013 à septembre 2022), brouille davantage les cartes de la succession de Moustapha Niass qui, pourtant, avait avec une grande solennité fixé la date du congrès du parti à la fin du mois de juillet 2022 ou dans le premier semestre de 2022, après les élections locales.
Alors que d’aucuns misent sur le triumvirat constitué de l’ancien patron de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), le Dr Malick Diop, de Mbaye Dione, le maire de Ngoudiane, et du Dr Alioune Sarr, voilà que Pape Sagna Mbaye, l’ancien maire de Pikine qui a hérité du quota de l’Afp dans le gouvernement mis en place par Amadou Ba, entend jouer les… quatrième larron. Mais réduire les prétendants à la succession de Moustapha Niass à ce quatuor de responsables progressistes au moment où le parti recule de plus en plus sur le plan national serait une grossière erreur que nous nous garderons de franchir. Les jeux sont, en effet, loin d’être faits et d’autres prétendants légitimes restent à l'affût. Car, en réalité, « Le Témoin » en est convaincu, Moustapha Niasse ne lâchera pas les rênes de ce parti de son vivant ! Ceux qui rêvent de lui succéder se gourent donc…
Mbaye Dione, un jeune loup aux dents longues
Au mois de juin 2021, le président Moustapha Niasse annonce sa prochaine retraite politique et balise le chemin pour les jeunes responsables du parti. « Je crois que les jeunes sont désormais prêts à reprendre le flambeau », s’enthousiasme alors l’enfant de Keur Madiabel après 22 ans de bons et loyaux services à la tête de l’Afp ouvrant ainsi sa succession. Une déclaration qui réjouit les jeunes loups aux dents longues de son parti qui, à l’instar de Mbaye Dione, attendaient leur heure.
Responsable des jeunes progressistes depuis l’appel historique du 16 juin 1999 marquant la création du parti issu des flancs du Ps, Mbaye Dione, qui est devenu le coordonnateur régional de l’Afp dans la région de Thiès après le départ de Hélène Tine, est, en effet, un sérieux prétendant pour succéder à son mentor avec lequel il s’était brouillé en 2019 sur des choix stratégiques du parti pour la conquête du pouvoir. Depuis, par l’entremise du président de la République, Macky Sall, le leader de l’Afp et actuel patron de la banque Bimao ont fumé le calumet de la paix. Mbaye Dione, qui a toujours gagné largement dans son fief de Ngoundiane, est fortement soutenu par ses partisans et de nombreuses franges de l’Afp pour revendiquer l’héritage de Moustapha Niass. Le jeune banquier attend sagement son heure dans son coin pour impulser une nouvelle dynamique à la formation progressiste et se positionner pour les échéances futures.
Alioune Sarr, tel Icare…
Présent dans les différents gouvernements du président Macky Sall pour le compte de l’Alliance des forces de progrès (Afp) depuis 2013, le maire de Notto Diobass, est comme Icare, ce personnage de la mythologie grecque qui, avec des ailes faites de cire et de plumes, s’était brûlé les ailes pour avoir volé trop près du soleil. Sa tentative présumée de liquidation de Mbaye Dione dans la région de Thiès l’a davantage desservi sans compter son inaccessibilité signalée même dans le groupe WhatsApp des responsables progressistes. Selon certains cadres de l’Afp interpellés par nos soins, l’ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens croyait déjà avoir fait la moitié du chemin pour succéder à Moustapha Niass et avait laissé sur le quai beaucoup de ses camarades sans se retourner, foulant aux pieds certaines recommandations de son leader.
Dr Malick Diop, l’homme du surplace
Fils d’un ancien diplomate, l’ancien maire de Fann Point E- Amitié a incarné pendant longtemps le renouveau de la formation progressiste. D’aucuns voyaient en ce pharmacien un successeur naturel de Moustapha Niass. Il est jeune, éloquent et a été maire d’une commune stratégique dans la capitale. Mais paradoxalement, il fait du surplace après avoir perdu sa mairie et ne doit son poste de député qu’à une bonne investiture sur la liste nationale au titre du quota de l’Afp. Conséquence de sa nomination comme vice-président de l’Assemblée nationale, son fromage à la tête de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) lui a été retiré. Un surplace qui n’augure pas de lendemains qui chantent pour lui.
Pape Sagna Mbaye, le quatrième larron
Nommé ministre de la Pêche dans le nouveau gouvernement formé par Amadou Ba, l’ancien maire de Pikine, Pape Samba Mbaye est mis en selle par Moustapha Niass pour brouiller davantage les cartes de sa succession à la tête du parti. Loin de faire l’unanimité autour de sa personne, selon certains progressistes, du fait de son inaccessibilité notoire et de son égoïsme patent, Pape Samba Mbaye, mis au devant de la scène pour contribuer à la reconquête de Dakar, serait un outsider pour la succession de Moustapha Niass.
Pr Mawloud Diakhaté, la surprise du chef ?
Dans le cadre de la succession ouverte de Moustapha Niass à la tête de l’Afp, il est assurément le moins cité mais est sans doute le choix le plus unanime, selon beaucoup de progressistes. Président de la Commission Développement des pôles territoires du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et directeur de l’Ecole du parti de Moustapha Niass, le Pr Mouhamadou Mawloud Diakhaté, universitaire réputé est adoubé par les autres responsables et militants progressistes pour son sens de l’ouverture et son militantisme engagé. Cerise sur le gâteau, il bénéficie de la confiance de Moustapha Niass. Il ne serait guère surprenant de le voir au sortir d’un congrès démocratique succéder à son mentor. Il a toutes les caractéristiques d’un bon leader. En somme, c’est vers des lendemains difficiles que se dirige l’Alliance des forces de progrès dont l’influence dans l’échiquier politique s’effrite d’année en année.
Dans cette XIVe législature, elle ne compte que deux députés contre 12 pour la précédente. Mais plus que tous ces prétendants, le successeur de Moustapha Niass n’est autre que… Moustapha Niass lui-même étant donné que le secrétaire général fondateur de l’Afp, malgré ses innombrables promesses, ne cédera jamais de son vivant son parti à un quelconque successeur. Habile manœuvrier, politicien madré et roué, il joue les jeunes prétendants les uns contre les autres, faisant croire à chacun qu’il sera son héritier désigné tout en ne croyant pas le moins du monde à ce qu’il dit. A notre avis, Niasse dirigera l’Afp jusqu’à la fin de sa vie…que l’on souhaite très longue encore !
Par Moussa KAMARA
COMPAGNONS DISPARUS
Le temps inexorable suit son cours alors que nous, humains, avons un temps déterminé à vivre.
Le temps inexorable suit son cours alors que nous, humains, avons un temps déterminé à vivre. Ce temps peut être long, court ou moyen pour les individus mais les péripéties de la vie nous absorbent jusqu’à nous faire oublier cette mort si inéluctable.
J’ai perdu beaucoup de mes amis auxquels me liait une amitié sincère et profonde. Tel Imam Mouhamadou Lamine Sarr des Hlm qui a marqué non seulement des générations de jeunes de la cité et d’ailleurs mais aussi fait de moi un homme digne.
Quarante ans de compagnonnage avec ce monument des Hlm ça vous façonne et vous cramponne définitivement dans l’Islam. Quand je vois aujourd’hui sa progéniture, avec la même verve et la splendeur de la jeunesse, continuer son œuvre colossale, je ne puis que s’en réjouir. Une autre grande personnalité de la cité qui nous quittés il y a une dizaine d’années qui m’a marqué et m’a guidé, est le père de mon épouse adorée.
Lui, incarnait la bienveillance et le contraire de tout ce que les Occidentaux pensent des beaux-pères et belles-mères. Il me considérait comme son propre fils avec qui il échangeait sur tous les problèmes de la vie. Il m’a inculqué des valeurs rares qu’il se faisait un point d’honneur à respecter dans toutes les occasions de cette vie. Il adorait mes enfants qui étaient ses petits-enfants. Il les choyait et les gâtait autant que faire se pouvait. Des enfants qui le lui rendaient bien d’ailleurs.
Ce compagnon de Cheikh Anta Diop était d’une exigence sans pareille dans ses relations. Il n’a jamais tergiversé sur ses choix politiques, économiques et religieux que même des amis qu’il a accueillis en Guinée et devenus milliardaires n’ont point réussi à atténuer.
Des personnes comme Pa Souaré, Papa Diop, Boubacar Ndao et également Balla Nar Mbengue, plus que des pères étaient des amis. Ces gens-là, aujourd’hui dans les prairies célestes, m’ont beaucoup apporté. D’autres, les compagnons de ma génération nous ayant devancés dans l’au-delà, sont toujours présents. Leur absence physique est pesante et mordante mais nous nous devons de faire avec car à l’impossible nul n’est tenu !
Parmi ceux-là, Pape Malick Sylla qui nous quittés assez tôt et dans la surprise la plus totale. Un aristocrate il était et restera pour toujours. Assane Faye et son ami Mactar Diop que la mort a arrachés à notre affection étaient d’une bonté fabuleuse. Pape Wade, Lamine Dianté, Malick et Maodo Niang, Cheikh Aïdara, Iba Seck, Ibrahima Sock et Colonel Diack, Mame Birame Ndiaye, Baye Tamsir Mbaye et Badara Diouf sans compter les autres que j’oublie certainement, des compagnons de quarante ans avec qui j’ai partagé des moments agréables, inoubliables. Tous ces compagnons disparus que je pleure comme Enrico Macias et que je rejoindrai un jour au Paradis, ne les oubliez surtout pas, ici et maintenant dans vos prières.
KEEMTAAN GI – MISERABILISME
C’est parti ! Le nouveau slogan se résume à faire de 2023 une année du social. Entendez, une année pré-électorale propice à toutes sortes de cadeaux offerts aux citoyens-électeurs ! Et tant pis si l’Etat doit accroître son endettement pour financer toutes ces libéralités dont il n’a pas les moyens… « 2023, année du social » : vous verrez bientôt la formule faire florès chez les courtisans et flagorneurs constipés du Chef. Sauf que le refrain n’est pas nouveau. Pour nous autres qui n’avons pas la mémoire qui vacille, en 2017, l’alors Premier ministre du Chef avait déclaré devant des députés que 2018 serait sous le sceau du social. 2018, une année préélectorale exactement comme 2023 ! Et ça n’avait évidemment rien donné. Une année 2018 durant laquelle celle que l’on considère comme la vice-présidente de la République, faisant et défaisant des carrières, était si agitée, parcourant le pays, creusant des latrines et distribuant des matelas à des indigents à tour de bras. Sans compter les billets de banque distribués à la volée. Pendant ce temps, le Chef, son doux époux, parcourait les foyers religieux dont il avait entrepris la modernisation à coups de milliards. Dans un pays officiellement laïc ! La suite, on la connait. Il fut réélu dès le premier tour au nez et à la barbe d’une opposition désunie. Une opposition dont, il est vrai, les deux leaders les plus emblématiques avaient été auparavant jetés en prison et déchus de leurs droits… La politique sociale avait fait son effet avec l’achat des consciences des électeurs. Le pays s’est-il porté mieux depuis lors ? Apparemment non, puisque les ménages se sont davantage appauvris. En plus d’une masse de jeunes chômeurs dont certains continuent de se suicider en mer, ralliant l’Europe avec des pirogues de fortune. Soixanteneuf jeunes ont débarqué lundi en Espagne. Echappant ainsi à la misère qui prévaut dans leur pays prétendument « émergent » ! Les bourses familiales et les cash transferts ont été un pied de nez à la pauvreté qui tire toujours la langue à la plèbe. Consacrer 45 % des 6400 milliards du budget, donc 2880 milliards, au social, franchement c’est de l’argent jeté par les fenêtres alors qu’il aurait pu servir à des investissements productifs. A moins qu’ils ne veuillent nous manger à la sauce de l’année 2018. Pendant ce temps, le tissu industriel est à l’agonie et des centaines d’entreprises jettent leurs employés dans la rue. Avec 2880 milliards, ces entreprises se porteraient beaucoup mieux avec un effet d’entraînement sur tous les secteurs de notre économie. Mais allez expliquer cela à un président obnubilé par sa réélection en 2024 ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
COUP D’ETAT AU BURKINA FASO LES RAISONS DU REPORT DU SOMMET DE LA CEDEAO A DAKAR
En principe les chefs d’Etat de la Cedeao devaient se réunir le 14 octobre prochain à Dakar pour se pencher sur le coup d’Etat au Burkina. Mais cette rencontre a été finalement annulée. La révélation est du ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, et du commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, M. Abdel Fatah Musah. Ces deux personnalités prenaient part hier à une rencontre avec les journalistes en perspective du Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique prévu les 24 et 25 octobre prochain. «Pour expliquer ce report, il faut d’abord comprendre deux choses. Il y avait un sommet extraordinaire de la CEDEAO à la suite du second coup d’État. Entre temps nous avons tous suivi la déclaration du capitaine Traoré. Et par la suite, il y a eu une mission de la CEDEAO qui était partie au Burkina Faso dont d’ailleurs le commissaire paix et sécurité de la CEDEAO et nous avons vu des propres propos du médiateur, le président Issoufou, que tout s’est bien passé et ils se sont entendus avec le capitaine Traoré et qu’il confirme accepter de mettre en œuvre l’agenda de la CEDEAO. Alors à partir de ce moment on serait réuni pour quoi faire ? Cette rencontre s’inscrivait dans la tradition. C’était pour trouver un agenda de transition au Burkina Faso. Mais le président chef de la transition, le capitaine Traoré, a lui-même dit au médiateur qu’il se place dans le cadre de l’agenda qui lui a été imparti par la CEDEAO. Donc il n’était pas opportun pour les chef d’État de venir se réunir à Dakar pour une question qui a été déjà réglée», a estimé Me Aïssata Tall Sall.
FORUM DE DAKAR SUR LA PAIX ET SECURITE EN AFRIQUE
La 8ème édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique sur le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté » se prépare bien. Le ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, maitre d’œuvre de l’événement avait convié hier les éditorialistes de presse nationale et étrangère présents sur le sol sénégalais à un déjeuner de presse. La patronne de la diplomatie sénégalaise était bien entourée puisque les journalistes ont eu droit à des communications de très haute facture des anciens CEMGA Abdoulaye Fall et Babacar Gaye. Ces deux généraux de l’armée sénégalaise ont exposé leurs expériences des missions onusiennes qui ont fait l’objet de critiques quant à leurs efficacités et opérationnalités à travers le temps. Les éditorialistes ont aussi eu droit à des communications de très haute facture de El Ghassim Wone, le Représentant du SG des Nations-Unies pour le Mali et chef de la Minusma qui a évoqué la question de la sécurité au Mali et globalement au niveau du Sahel, et aussi du commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, M. Abdel Fatah Musah qui a évoqué la dimension du financement de la sécurité dans l’espace sous-régional. « Les questions sécuritaires ne sont pas seulement militaires. C’est également des questions de souveraineté alimentaire, de cherté de la vie. Tous les parlements dans le monde notamment en Europe sont entrain de débattre sur les questions de cherté de la vie. Notre loi de finances 2023 est sociale puisque près de 60 % du budget seront consacrés à des questions sociales pour faire en telle sorte que les Sénégalais subissent moins l’impact de la cherté de la vie qui est un impact mondial. C’est notre solution nationale, mais nous allons écouter les autres pays à l’occasion de ce forum pour encore améliorer ce que nous faisons. L’essentiel est que ce forum ne soit pas seulement utile pour le Sénégal, à l’Afrique, mais à la communauté internationale » a expliqué la ministre des Affaires étrangères. Elle ajoutera que l’Afrique devrait travailler à l’élaboration de mécanismes pérennes et contraignants de financement des opérations de maintien de la paix sur le continent. « Nous devons régler la question du financement des opérations de paix par un mécanisme pérenne. Il ne suffit pas de dire que nous allons prendre 3 % du Produit intérieur brut (PIB) et 2 % des exportations pour le faire, mais il nous faut un mécanisme contraignant permettant d’imposer aux Etats de payer’’, a souligné Me Aissata Tall Sall.
GROUPE TOURE-KUNDA EN SINGLE HOMMAGE A THIONE SECK !
C’est une exclusivité de votre quotidien préféré « Le Témoin ». Connaissez-vous Sixu Tidiane Touré ? Evidemment puisqu’il est l’un des frères Touré du mythique Groupe « Touré-Kounda » qui a marqué son époque après avoir séduit l’Afrique et conquis le monde des années 70-80. Justement, le célèbre chanteur sénégalais Sixu Touré a décidé de rendre un vibrant à Thione Ballago Seck rappelé à Dieu en 2021. Installé en France, Sixu Touré est présentement en studio à Paris pour l’enregistrement d’un single dédié au défunt père de Wally Seck. Une chanson qui sera probablement sur le marché musical avant fin décembre 2022. Réservez là d’ores et déjà dans les bacs !
MBOUR DIGERE MAL SON ABSENCE DU GOUVERNEMENT AMADOU BA
La récente formation du gouvernement dit de «combat » dirigé par le Premier ministre Amadou Ba n’a assurément pas fait que des heureux. Du côté de la capitale de la Petite côte, certains responsables de la majorité présidentielle comme les partisans de l’édile de la ville, Cheikh Issa Sall, n’arrivent toujours pas avaler la pilule. En effet, des militants de AMDEM, le mouvement créé par Cheikh Issa Sall, continuent de ruer dans les brancards et s’en prennent directement au président de la République, Macky Sall, qui a oublié, dans son partage du gâteau, de servir leur mentor pourtant dans une station fort enviée. L’un d’eux, El Hadj Ka, un proche du patron de l’Agence de développement municipal, (ADM) est particulièrement remonté et multiplie les posts de mécontentement à l’endroit du chef de l’Etat.
LE TELEPHONE DE SERIGNE ABDOU MBACKE BARA DOLLY RESTITUE
Le juge d’instruction du 1er cabinet près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar vient de restituer à Serigne Abdou Mbacké Bara Dolly son téléphone mis sous scellé depuis son arrestation pour offense au chef de l’Etat et diffamation. Le député avait dernièrement fait une sortie dans nos colonnes pour dénoncer la confiscation de son téléphone portable de marque IPhone 13 Pro Max Gold d’un coût de 1,5 million de FCFA environ.
JUSTICE UN AN DE PRISON REQUIS CONTRE KALIFONE
Kalifone Sall risque un an de prison avec sursis. L’insulteur public ami du président de la République a été hier jugé à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Il comparaît pour coups et blessures contre Adja Thiaré Diaw. Le Parquet a requis une peine de prison d’un an assortie du sursis contre l’activiste. Absente du tribunal pour des raisons de maladie, la victime présumée réclame la somme de 100 millions F CFA de dommages et intérêts à l’influenceur.
LE TAUX DE SUICIDE EN AFRIQUE INQUIETE
L’étroitesse de moyens de prévention et de traitement de facteurs de risque, notamment les troubles mentaux, serait à l’origine de ce triste décor.
Environ 11 personnes sur 100 000 se donnent la mort dans la région africaine, un chiffre supérieur à la moyenne mondiale de neuf cas de suicide pour 100 000 habitant, souligne le bureau Afrique de l’organisation mondiale de la santé dans un communiqué. Pas que, l’Afrique “abrite six des dix pays ayant les taux de suicide les plus élevés au monde”, précise-t-elle.
L’étroitesse de moyens de prévention et de traitement de facteurs de risque, notamment les troubles mentaux, serait à l’origine de ce triste décor. En matière de santé mentale, en effet, le continent est très mal loti : la région “compte un psychiatre pour 500 000 habitants. Environ 100 fois inférieur à la recommandation de l’OMS.
Face à ce tableau, l’organisation mondiale de la santé a annoncé jeudi, le lancement d’une campagne de prévention contre le suicide sur le continent. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre.
Menée sur les réseaux sociaux, elle “vise à atteindre 10 millions de personnes dans la région”. ‘’ Il s’agit, de “sensibiliser le grand public et de mobiliser le soutien des gouvernements et des décideurs pour qu’ils accordent plus d’attention et de financement aux programmes dédiés à la santé mentale”, souligne un communiqué de l’OMS .