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16 juin 2025
OUI A CE CUMUL DE MANDAT...
Le cumul des mandats suscite le débat ces temps-ci suite à l'élection législatives. En effet, certains maires ont gagné leur chaise à l’Assemblée nationale. Pour Serigne Mbacké Ndiaye, ‘’ il y’a un cumul de mandats nécessaires’’ et précise.
Le cumul des mandats suscite le débat ces temps-ci suite à l'élection législatives. En effet, certains maires ont gagné leur chaise à l’Assemblée nationale. Pour Serigne Mbacké Ndiaye, ‘’ il y’a un cumul de mandats nécessaires’’ et précise.
‘’Le débat autour du cumul de mandats est encore lancé, dans le camp de l' opposition surtout qui est ainsi rattrapée par ses promesses électoralistes incohérentes. En effet s’il y a un cumul de mandats nécessaires et souhaite c’est bien celui de Maire et de Député. En effet le Maire n’est pas tenu d’être à son bureau tous les jours de 8h à 18h, d' ailleurs presque aucun Maire ne le fait. Le Député quant à lui à deux sessions ordinaires. Ensuite les questions qui concernent le fonctionnement des mairies sont discutées et réglées à l’Assemblée. Enfin c’est à l’Assemblée que les maires qui sont également députés discutent avec les Ministre, même en off, pour régler les problèmes de leurs communes. Alors sans démagogie aucune, ce cumul est souhaité parce que nécessaire et utile’’ ; lit-on sur sa page facebook.
LES ÉTUDES DE LA PREMIÈRE PHASE DU PROJET DE RESTAURATION DU LITTORAL ACHEVEES
Le ministre de l’Environnent et du Développement durable, Abdou Karim Sall a annoncé, mercredi, l’achèvement des études relatives à la première phase d’un projet de restauration du littoral dakarois allant de Hann à Mbao.
Mbao (Pikine), 17 août (APS) - Le ministre de l’Environnent et du Développement durable, Abdou Karim Sall a annoncé, mercredi, l’achèvement des études relatives à la première phase d’un projet de restauration du littoral dakarois allant de Hann à Mbao.
"Pour ce qui concerne le littoral de Hann à Mbao en passant par Thiaroye sur Mer et Petit Mbao, les études pour la protection des côtes sont presque bouclées. Le lancement de l’appel d’offre du projet de restauration du littoral a été fait, l’entreprise en charge des travaux a déjà fait des propositions qui sont en cours de validation", a-t-il dit.
Abou Karim Sall effectuait en compagnie d’autorités administratives et municipales une visite des sites touchés par l’avancée de la mer, notamment à Mbao, commune dont il est le maire et Bargny dans le département de Rufisque.
Il signale que la solution au phénomène de l’avancée de la mer était de construire des infrastructures qui pourraient protéger les maisons et les plages et aire de sorte que les vagues soient repoussées à 150 mètres des habitations.
Le ministre de l’Environnement a cité l’exemple de Mbao (département de Pikine) où le cimetière a presque été en partie englouti par les eaux en dépit de la construction en 2007 d’un mur afin d’enrayer le phénomène.
"Nous pensons à des solutions plus adaptées à la situation. Avec l’appui financier de l’Union Européenne, nous allons faire le suivi de ce projet pour qu’il soit bouclé d’ici à neuf mois ", a-t-il assuré.
Il a dans la foulée insisté sur le fait que les habitations et les cimetières allaient pouvoir être protégés à la faveur de la mise en œuvre d’un tel projet. Abdou Karim Sall a cité l’exemple d’un projet similaire qui avait permis de récupérer des plages à Saly, une commune du département de Mbour (ouest).
"Avec un autre projet dénommé Waca, nous envisageons de prolonger les travaux jusqu’à Bargny, Sendou et Yène Todd’’, a-t-il fait savoir.
A Mbao, première étape de la visite, la délégation a constaté les dégâts engendrés par l’avancée de la mer. Plusieurs maisons ont été en partie détruites par l’eau. Il en est de même du cimetière de la localité désormais fermé en raison de l’avancée de la mer.
Une situation quasi identique a été constatée par la délégation à Bargny. Sur place le ministre de l’Environnement et du Développement durable a redit l’engagement de l’Etat à se mettre du côté des populations afin de résoudre définitivement le problème de l’avancée de la mer.
QUID DES DETENUS DU PARVILLON SPECIAL DE L'HÔPITAL LE DANTEC
Officiellement, l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a fermé ses portes à compter du lundi 15 août, pour sa reconstruction. Une mesure qui nécessite une réorientation des milliers de malades qui y étaient régulièrement pris en charge. Parmi eux les déten
Officiellement, l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a fermé ses portes à compter du lundi 15 août, pour sa reconstruction. Une mesure qui nécessite une réorientation des milliers de malades qui y étaient régulièrement pris en charge. Parmi eux les détenus du Pavillon spécial. Cette maison d’arrêt et de correction ne sera pas démolie, mais les malades seront orientés vers les services des hôpitaux ciblés.
Construit en 1912 et jugé vétuste, l’hôpital Aristed le Dantec est officiellement fermé depuis ce lundi 15 août 2022, pour une réhabilitation. Et ce mardi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a publié le plan de redéploiement des services et du personnel. Ce afin d’assurer la continuité de soins de l’hôpital. Mais force est de reconnaître que depuis l’annonce de la fermeture de cette structure sanitaire et toute la polémique qui s’en est suivie, le cas du Pavillon spécial, logé à l’intérieur de l’hôpital Dantec, n’a pas été soulevé.
Interpellé sur la question, le Directeur de l’hôpital Aristide Le Dantec a d’emblée tenu à rappeler que « le Pavillon spécial est une prison et il n’est pas concerné par la démolition ni par la délocalisation ». Selon Dr Babacar Thiandoum, la Maison d’arrêt et de correction du Pavillon spécial est sous la tutelle du ministère de la Justice et est gérée par la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap). « Le Pavillon spécial n’est pas un service de l’hôpital Le Dantec, même si les prisonniers utilisent ses services. À chaque fois qu’un prisonnier a besoin de soins, il est orienté vers le service dédié. Et dès lors que les services bougent, le responsable de la Mac a le plan de déploiement. Donc, à chaque fois qu’un détenu aura besoin d’un service, il sera évacué vers le site dédié à sa maladie pour sa prise en charge », a expliqué le directeur de l’Hôpital Dantec.
Pour rappel, le Pavillon spécial a été construit en 1986 et est l’unique établissement pénitentiaire réservé aux détenus malades. D’ailleurs, il a été rénové par le ministre Garde des Sceaux, Malick Sall, en août 2019. La réhabilitation de cet établissement entre dans le cadre de l’amélioration des conditions de détention. Cet établissement pénitentiaire pour malades qui a été remis à neuf, peut désormais accueillir plus de 90 détenus. En effet, au-delà des chambres de détention, les postes de police ainsi que les bureaux administratifs ont tous été réhabilités.
Par Ibrahima SENE
NONDATIONS, QUELLES LEÇONS ?
L’ampleur des inondations a montré les limites techniques et sociales du Plan décennal de lutte contre les inondations. En effet, comme le « Plan Jaxaay » du président Wade et celui décennal 2012/2022 de Macky Sall a montré sa limite
L’ampleur des inondations a montré les limites techniques et sociales du Plan décennal de lutte contre les inondations. En effet, comme le « Plan Jaxaay » du Président Wade pour lutter contre les inondations de 2004 et 2005, le Plan décennal 2012/2022 du Président Macky s’est heurté à la même problématique de l’absence d’une politique appropriée de gestion de la nappe phréatique !
En effet, les pompiers se sont heurtés au même problème que le Président Wade avait voulu éviter avec son « Plan Jaxaay », à savoir, l’impossibilité d’évacuer de façon durable les eaux de surface qui inondent certaines zones de Dakar et sa banlieue, du fait de la remontée constante de la nappe phréatique !
En effet, les cités » Jaxaay » revivent le même syndrome des inondations à chaque grosse pluie, reproduisant le calvaire vécu par les populations dans les zones qu’elles ont dû quitter pour se mettre à sec !
De la même manière, nos pompiers se désolent de « tourner en rond », puisqu’après chaque évacuation des eaux de surface le jour, le lendemain, ils trouvent les mêmes places inondées tout en se plaignant de la remontée de la nappe phréatique !
L’absence d’une politique appropriée de gestion de la nappe phréatique, comme l’avait révélée le PIT /SENEGAL, dans un « Mémorandum sur les inondations » en 2005, est le véritable « talon d’ Achille », qui est commun au « Plan Jaxaay » et au « Plan décennal ».
Ces deux plans se sont focalisés sur les eaux de surfaces pour permettre leur évacuation le plus rapidement possible couplé d’un « déménagement de populations » !
C’est cette approche qui a fit fleurir le « business juteux des motopompes et des tuyaux d’évacuation, sur financement du « Plan ORSEC » !
L’on dirait que ce sont ceux qui s’enrichissent grâce aux financements du « Plan ORSEC », qui sont à l’origine de cette obsession sur la gestion des eaux de surface, en ignorant superbement l’alerte du PIT/SÉNÉGAL donnée depuis 2005 sur la nécessité de prendre en compte la gestion de la nappe phréatique dans la lutte contre les inondations !
Aujourd’hui, à l’heure du bilan du « plan décennal » pour envisager , la suite à donner dans la lutte contre les inondations, il urge de prendre le taureau par deux cornes, à savoir la » gestion simultanée des eaux de surfaces et de la nappe phréatique »,
Au niveau de la SONES, comme au niveau du ministère de l’Hydraulique, il ne manque pas de compétences avérées pour mener à bien cette vision, qui est éminemment politique.
Les inondations à Dakar et banlieue ne sont ni une fatalité, ni une malédiction !
BOULAYE DIA EN ITALIE
Annoncé à Nice, en France, Boulaye Dia file en Italie plus précisément à Salernitana pour un prêt d’un an, avec une option d’achat de 12 millions d’euros, soit 7,8 milliards F CFA
Annoncé à Nice, en France, Boulaye Dia file en Italie plus précisément à Salernitana pour un prêt d’un an, avec une option d’achat de 12 millions d’euros, soit 7,8 milliards F CFA, a appris Emedia.
Le club de Série A versera une indemnité d’un million d’euro au club espagnol, Villarreal, où évoluait le champion d’Afrique. D’ailleurs, il ne reste que quelques détails à régler sur des clauses pour qu’il puisse voyager et signer son contrat.
Poussé vers la sortie, l’attaquant sénégalais sous contrat jusqu’en juin 2026 trouve un point de chute à trois mois de la Coupe du monde Qatar 2022.
Par Ndioro Ndiaye
ET S'IL ETAIT TANT DE BRISER LE PLAFOND DE VERRE CHEZ NOUS?
Les élections législatives de juillet 2022 ont été un tournant décisif dans la praxis politique au Sénégal. Elles ont été cruciales à plus d’un titre, et restent tout aussi déterminantes pour les stratégies politiques mises et/ou à mettre en œuvre
Les élections législatives de juillet 2022 ont été un tournant décisif dans la praxis politique au Sénégal. Elles ont été cruciales à plus d’un titre, et restent tout aussi déterminantes pour les stratégies politiques mises et/ou à mettre en œuvre d’ici 2024.
De la même manière, cette 14ème législature a su révéler à tous les niveaux la maturité de la Démocratie Sénégalaise, qui a su aller au – delà des clivages et des préjugés pour aller à l’essentiel. Les élections législatives que nous venons de vivre nous ont donné des leçons significatives de démocratie. Chaque parti, chaque groupe y compris la société civile a pu, au-delà des surprises et chocs, se redresser et construire une ou des stratégies de sortie compatibles avec sa ligne générale.
La grande constance de ces joutes a été: la présence des femmes et des jeunes non seulement dans le déroulement des campagnes des différents partis et /ou coalitions mais aussi dans les endroits de décision, de gouvernance des programmes de campagnes. Et pourtant, pas tous les leaders politiques hommes (vieux et jeunes) n’ont eu ni l’élégance ni la conviction de positionner des femmes de qualité qu’ils ont dans leurs partis et coalitions à des positions difficilement « évitables ou ratables ».
Ainsi, tout le long de la Campagne Electorale, nous avons pu constater toute la force magistrale et le savoir – faire des femmes, membres des partis et de la société civile.
De mémoire de militante républicaine, je viens d’assister à l’une des rares fois où la Femme Sénégalaise a été tant identifiée, reconnue et a été centrale dans des enjeux politique hautement stratégiques et à tous les niveaux, faisant de cette 14ème législature un atout de taille pour notre pays et pour ses populations et pour la marche de nos institutions républicaines.
Et nous avons vu une femme à la tête de la liste nationale d’une coalition. !!!!!..La seule !!!
On aurait pu en avoir d’autres d’ailleurs !nous le méritions. L’essentiel est qu’elle a fait le travail partout où il le fallait, souvent sourire aux lèvres, mais aussi griffes dehors quand il le faut, et c’est cela aussi notre nature !
Et pour avoir mené de main de maître cette campagne électorale qui a su donner la victoire à la coalition qui l’a investie, elle mérite toute l’attention des responsables de sa coalition et au premier Chef, son leader pour que notre pays montre au monde entier sa capacite à respecter les lois de la démocratie.
Installer le Dr Aminata Touré à la Présidence de l’Assemblée Nationale du Sénégal pour cette 14 -ème législature est une question de justice sociale. Les reformes décisives que l’on attend de cette future assemblée doivent transformer notre pays telles que réclamées par nos femmes et nos jeunes tout au long de la campagne électorale et même avant.
Pourquoi alors repousser encore l’échéance et empêcher notre pays de vivre une expérience Démocratique majeure dans le monde ?
LUEUR D'ESPOIR A TAMBA
Après des années de désespoir, place à l’espoir. Ainsi se résume la vie des femmes porteuses de fistules obstétricales, une maladie qui se caractérise par les contraintes de contenir des urines et des matières fécales.
Après des années de désespoir, place à l’espoir. Ainsi se résume la vie des femmes porteuses de fistules obstétricales, une maladie qui se caractérise par les contraintes de contenir des urines et des matières fécales. De ce fait, ces patientes sont victimes de tous les préjugés. Certaines sont même répudiées par leur époux. Elles vivent en marge dans la société. Heureusement, dans les contrées de Tambacounda, la chirurgie qui a permis de soigner beaucoup de femmes commence à faire reculer les pesanteurs socioculturelles.
Dans les contrées de Tambacounda, une région située à l’Est du Sénégal, la vie d’une dame en âge de reproduction peut basculer lors d’un accouchement. Elles sont nombreuses à être en marge de la société à l’issue d’un accouchement. Rouguiatou Sow fait partie de ces femmes qui ont vécu ce drame. En 2016, elle était dans l’obligation de quitter son village de Diam Welli pour aller accoucher en toute urgence dans une structure sanitaire la plus proche qui était à une dizaine de km. C’est en cours de route qu’elle donna naissance. Sans assistance sanitaire durant le travail. La délivrance a suivi dans un premier temps l’accouchement. La dame chérit son nouveau-né. Mais au fil du temps, elle fera face à la douloureuse réalité : la fistule obstétricale, une pathologie qui se caractérise par une défaillance de retenir les urines et les matières fécales, a été diagnostiquée. Tout bascula pour Rouguiatou Sow. La profondeur de sa souffrance transmet la compassion. « Je ne pouvais même plus prier. Je soufrais dans ma chair et dans mon intimé de femme », confesse-t-elle.
“Les femmes victimes de fistule obstétricale sont incapables de retenir leur urine et leurs excréments, note le docteur Amadou Bayal Cissé, médecin Chef de région de Tambacounda. Rougui vivait cette situation mais n’était pas seule dans ce combat”.
Rougui ne se laisse pas submerger par les préjugés et le regard du voisinage. Elle part d’hôpital en hôpital, elle parcourt des hameaux et des villages à la recherche du remède de cheval. Elle épuise ses maigres économies pour recouvrer sa santé et retrouver sa place au sein de la société. « Je suis épuisée et ruinée par la fistule obstétricale. J’ai vendu presque tous mes biens pour recouvrer la santé. En plus de la médecine moderne, je me suis aussi ouverte à la médecine traditionnelle, et autres guérisseurs, j’ai tapé à toutes les portes pour recouvrer la santé », relate la dame.
Un drame social
Les conséquences de la fistule sont énormes. On perd ses activités et sa sociabilité. Les malades sont mises au banc de la société à cause des préjugés. Elles ne mènent plus des activités génératrices de revenus et les tâches ménagères. Elles se replient sur elles-mêmes. En somme, elles ne vivent pas. « La jeune fille ou la dame qui a cette maladie n'est pas intégrée au sein même de sa famille. Ceci est dû sans doute à l'odeur. Elles sont mal à l'aise. Elles s'isolent souvent pour ne pas se sentir gênantes ou être stigmatisées. Ce qu'il y a de pire c'est qu'il y a des femmes qui sont abandonnées par les maris avec leurs enfants. Ça devient dès lors un problème délicat et c'est la famille d'origine qui est obligée de prendre en charge la victime », a indiqué Amadou Tidiane Diaw, Secrétaire général du comité de lutte contre les violences basées sur le genre dans la région de Tambacounda.
Rouguiatou Sow a eu plus de chance. Elle a eu le soutien de sa famille contrairement à d’autres femmes. « Je n’étais pas stigmatisée par mon mari, il m’a soutenue et accompagnée. Tous les membres de ma famille m’ont soutenue aussi bien dans les soins que dans la prise en charge de mes enfants », a reconnu Rouguiatou Sow. Elle a tenu bon durant trois longues années.
2019, le bout du tunnel, 94 femmes fistuleuses opérées
En 2019, trois ans après son dernier accouchement, elle entreverra enfin le bout du tunnel. Elle a été repérée dans le cadre du projet d'amélioration de la santé et du bien-être de la femme et des jeunes filles des régions du sud du Sénégal. Depuis 2018, on travaille dans l'identification, le référencement et l'accompagnement psychosocial et médical des femmes porteuses de fistule. En tant que prestataire de santé avec des mots clés, on utilise pour repérer les femmes malades et les référer, auprès des structures sanitaires pour confirmation. « Nous organisons des camps pendant lesquels des femmes sont opérées. 94 au total ont subi l’opération depuis l'avènement du projet », informe la dame.
Sous le leadership du médecin-chef de région, ce projet est appuyé par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et le projet Canada (projet d'amélioration de la santé et du bien-être de la femme et des jeunes filles des régions du sud du Sénégal). Rougui fait partie des bénéficiaires et elle est aujourd’hui guérie complètement. « Je peux aller jusqu’en Europe si l’occasion se présente » a-t-elle ironisé.
Une réinsertion sociale réussie
En plus de la prise en charge médicale, le projet a facilité l’insertion sociale de Mme Sow. « La réinsertion sociale est importante à travers les activités génératrices de revenus », a expliqué le coordonnateur du projet. Rougui refait sa vie avec une unité de transformation de céréalières. Cette unité est composée de deux machines et d’un réfrigérateur. Les recettes générées par ces activités lui permettent de subvenir aux besoins de ses enfants en termes de médicaments, de fournitures scolaires entre autres. « Avec le moulin et le réfrigérateur, je parviens à subvenir à mes besoins », nous souffle Rougui.
En plus de la réinsertion économique, Rougui participe au repérage des femmes victimes de fistule. « Ma propre sœur victime de la maladie avait été abandonnée par son mari. Je l’ai récupérée et soutenue. Après son opération aussi dans le cadre du projet, l’homme est venu s’excuser. Actuellement, elle a repris sa femme avec la médiation de Ahmadou Tidiane Diaw et le Chef de quartier », raconte-t-elle.
La fistule, une maladie douloureuse,
La fistule obstétricale est une maladie douloureuse. Elle se localise au niveau de l'appareil génital de la femme. Elle survient souvent après un accouchement non assisté et un long travail. Selon le docteur André Yebadokpo, coordonnateur du projet Canada Luxembourg, c'est durant la période de travail, d'accouchement que survient cette pathologie. En effet, explique le docteur, la tête de l'enfant, pour une raison ou une autre reste coincée sur les tissus du vagin et peut les détruire. " La progression de la tête fœtale qui doit sortir pour que tout le corps de l'enfant sorte est bloquée" dit-il.
Quand la vessie, l'utérus et le vagin sont comprimés pendant longtemps, il y a des complications. La durée du travail est alors un facteur à risque. Cette compression de la tête qui est un os par rapport à la vessie, détaille le praticien, fait qu'il y a perte de vitalité. Autrement dit, le sang ne circule pas correctement. La conséquence, cette situation altère des tissus, juste après l'accouchement une ouverture se forme. « La vessie qui ne doit pas communiquer avec l'utérus ou avec le vagin commence par communiquer avec eux, et dans certains cas avec le rectum. S'en suivent ainsi des fuites d'urines ou de matière fécales via le vagin et cela est incontrôlable », renseigne le spécialiste. La défaillance de contenir ses urines et ses matières fécales oblige la patiente à se mettre en marge de la société à ne plus mener des activités génératrices de revenus.
L’alternative face à cette situation, c’est la chirurgie. Elle peut marcher au premier coup d’essai parfois on est obligé de faire trois opérations pour recouvrer la santé et revenir à la vie.
LA DECISION DE FERMETURE DE DANTEC EST INHUMAINE, INOPPORTUNE
Malgré les assurances données par le Directeur général de l’Hôpital Aristide Le Dantec, Docteur Babacar Thiandoum, des frustrations, des craintes continuent d’accompagner la décision de fermeture de ce centre hospitalier.
Malgré les assurances données par le Directeur général de l’Hôpital Aristide Le Dantec, Docteur Babacar Thiandoum, des frustrations, des craintes continuent d’accompagner la décision de fermeture de ce centre hospitalier. Du personnel médical aux malades en passant par les activistes et mouvements de soutien, tous ont dénoncé cette mesure. La dernière est l’analyse faite par le Professeur Moustapha Ndiaye du Service de Neurologie au CHNU de Fann. Selon lui, la « fermeture de l’hôpital Le Dantec est un drame sanitaire et social ».
« L’Etat a décidé de la fermeture de l’Hôpital Aristide Le Dantec pour le « réhabiliter sur la moitié de la surface originelle », le reste est cédé à des Privés. C’est une décision gravissime.
Elle est gravissime parce que l’Hôpital Aristide Le Dantec est un patrimoine historique, un symbole de l’histoire de la Médecine moderne au Sénégal. Tout projet de restructuration doit garder cela en perspective
Elle est gravissime parce que l’Hôpital Aristide Le Dantec est le creuset de la formation des personnels de santé dans notre pays et que sa fermeture va déstructurer toute la chaîne de formation médicale
Toutes les générations de Médecins, Pharmaciens, Dentistes, Infirmiers et Sage-femmes ont été formées dans le dit établissement. C’est le terrain de stage et de formation de milliers d'étudiants des formations pré et post-Doctorat. Aucune structure hospitalière ne pourra les accueillir après fermeture, les hôpitaux de Dakar étant présentement submergés par le nombre d’Étudiants qu’ils reçoivent.
L’Hôpital Aristide Le Dantec dispose de l’expertise médicale la plus dense de ce pays. Ces professionnels vont se retrouver en situation de quasi-chômage technique et être privés de ce qu’ils savent faire le mieux : soigner et enseigner. La fermeture va impacter négativement la qualité de la formation des élites médicales de notre pays. Ce sont des générations d’Étudiants en Médecine qui seront sacrifiées et le retentissement ira au-delà des frontières. Bon nombre de pays de l’Afrique francophone envoient des Étudiants pour les formations de spécialisation médicale. Ils iront se former ailleurs.
Elle est gravissime parce que c’est toute la chaîne de soins de ce pays qui sera durablement désorganisée. La détresse et l’incrédulité des patients, déjà relayées par certains médias, donnent un avant-goût des indicibles souffrances que ces populations vont vivre. Je trouve incompréhensible la célérité des autorités publiques de la santé dans l’exécution de cette décision sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise pour amoindrir le choc et répondre aux légitimes interrogations des populations.
Cette décision de fermeture de l’Hôpital Aristide Le Dantec est inhumaine, impertinente et inopportune. L’Etat en porte la responsabilité morale.
Ma conscience est troublée et je m’interroge devant le silence des Médecins de ce pays et singulièrement des Universitaires. Convaincu que cette décision n’aurait jamais été prise si l’élite médicale de ce pays s’y était opposée ».
SITUATION DES RESSORTISSANTS SENEGALAIS AU NIGER, DES ONG TIRENT SUR LA SONNETTE D'ALARME
Dans un communiqué conjoint, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme et Amnesty International Sénégal crient à l'Etat concernant la situation de détresse que vivent des sénégalais au Niger
Dans un communiqué conjoint, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et Amnesty International Sénégal ont fait part de leur préoccupation concernant la situation de « détresse » que vivent au Niger, depuis plusieurs mois, des ressortissants sénégalais expulsés d’Algérie.
Selon des informations des ONG recueillies auprès des représentants de ces Sénégalais, ils seraient cent quinze (115) sénégalais actuellement au Niger, dont soixante-dix (70) personnes à Agadès et quarante-cinq (45) autres à Arlit. Il y aurait des malades parmi ces personnes.
Pour une résolution rapide de cette affaire, les 3 ONG invitent le gouvernement à intervenir : « Nos organisations exhortent l’Etat du Sénégal à prendre des mesures urgentes, en rapport avec l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), pour diligenter leur retour au pays ».
Pr Alain Khassim Ndoye
PR MOUSTAPHA NDIAYE, HALTE AU POPULISME
Pr Moustapha Ndiaye, la sagesse commence quand "on parle de ce qu'on maîtrise. Avez-vous demandé les rapports de la protection civile sur les bâtiments de cet hôpital centenaire? Vous comprendriez mieux l'urgence de la fermeture de cet établissement.
Pr Moustapha Ndiaye, la sagesse commence quand "on parle de ce qu'on maîtrise. Avez-vous demandé les rapports de la protection civile sur les bâtiments de cet hôpital centenaire? Vous comprendriez mieux l'urgence de la fermeture de cet établissement...Quand vous dites que les étudiants iront se former ailleurs, vous avez raison car dans ces conditions où l'hôpital ne peut même pas leur assurer des toilettes décentes, des locaux qui respectent leur dignité, leur sécurité, je ne vois pas comment “cet hôpital pourrait conserver” son leadership...Demandez aux universitaires, ceux qui ont déserté depuis belle lurette cet hôpital , car frustrés du peu de respect aux praticiens et patients…
Faites une enquête de satisfaction auprès des étudiants que vous prétendez défendre...Avez vous vu les images du bloc opératoire inondé? Etiez vous au courant de cet enfant qu'on a failli perdre à cause d'un court circuit en pleine intervention? Avez vous simplement pris la peine de demander à vos collègues de Le Dantec, que nous sommes, le pourquoi et le comment on en est arrivé là ?
Non il n'y aura pas de drame social si les autres hôpitaux consentent à baisser leurs tarifs pour prendre en charge les patients dans les mêmes conditions que Dantec pendant 18 mois et donc jouer le rôle social que Le Dantec assure seul depuis 100 ans.
Non il n'y aura pas de baisse de la qualité de la formation si les autres hôpitaux acceptent d'encadrer un peu plus d'étudiants juste pendant 18 mois grâce à l'appui du personnel de Le Dantec délocalisé.
Si vous aviez travaillé ne serait-ce que le temps de votre courte carrière dans nos conditions, sous les railleries des populations et de certains de nos collègues, si vous vous étiez intéressés à nos conditions d'exercice avant de monter dans le train du buzz de la reconstruction de Dantec, si vous aviez mis autant de cœur dans la rédaction de notre projet d'établissement, votre texte serait apparu moins superficiel et populiste.
Enfin, si vous aviez mis le patient au centre de vos préoccupations, vous auriez compris que les conditions de traitement de nos patients, fussent-ils des indigents par les risques que nous leur faisions courir et les injustices vécues au quotidien, ne pouvaient perdurer.
Pr Ndiaye, vous avez été mon étudiant en 4e année de médecine. je n'ai aucune leçon à recevoir de vous comme médecin ou universitaire. L'enseignement en médecine se fait de haut en bas et vous n'êtes pas prêt d'y changer quoi que ce soit. Les liens que je partage avec cet hôpital sont vieux de 30 ans et je suis pour sa reconstruction. Je vous prie de respecter le silence des universitaires. Le silence peut être une forme de mépris comme aussi une forme d'intelligence. Dans les deux cas, en faire la juste interprétation est une qualité qui n'est pas à la portée de tous.
Il y a des réalités qui se passent, des émotions soudaines en espérant vous voir dans 18 mois à l'inauguration de notre nouvel hôpital si Dieu nous prête vie. Nous vous invitons si vous vous sentez autant “concerné” à venir nous rejoindre dans la réflexion qui a déjà commencé sur le fonctionnement de notre nouvel hôpital.