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23 mai 2025
LES MINISTRES DU DÉVELOPPEMENT DE L’AES CHEZ ASSIMI GOITA
La rencontre de 3 jours au Mali entre Assimi Goïta et les ministres de l’AES s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route adoptée par les Chefs d’État de la Confédération en juin dernier à Niamey.
La rencontre de 3 jours au Mali entre Assimi Goïta et les ministres de l’AES s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route adoptée par les Chefs d’État de la Confédération en juin dernier à Niamey. Parmi les projets clés abordés, la création d’une banque régionale d’investissement, destinée à soutenir le développement économique et les infrastructures des pays membres, a été largement discutée. Des experts du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont déjà entamé des travaux préparatoires pour établir les bases de cette nouvelle institution financière.
Nacanabo Aboubacar, ministre burkinabè de l’Économie, des Finances et de la Prospective, a souligné que l’Alliance des États du Sahel repose sur trois piliers fondamentaux : La défense, la diplomatie et le développement. Il a précisé que cette réunion de trois jours à Bamako, en présence des experts, vise à concrétiser les actions définies dans la feuille de route, notamment pour le pilier du développement. La rencontre avec le Président de la Confédération, le général Assimi Goïta, a permis de recevoir des instructions claires pour accélérer la mise en œuvre des actions concrètes au bénéfice des populations.
Le président Goïta a réaffirmé sa vision claire pour le développement de l’espace sahélien, exhortant les ministres à travailler de manière résolue afin d’assurer le développement pour le bien-être des populations. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts déployés depuis la création de l’AES en septembre 2023, visant à renforcer la coopération entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
La concrétisation de ces projets ambitieux témoigne de la volonté des États membres de l’AES de promouvoir un développement socioéconomique durable et de renforcer leur souveraineté face aux défis régionaux, à l’approche du retrait effectif de la Cédéao prévu pour le 29 janvier prochain.
FENERBAHÇE DEGAINE UN MILLIARD CFA POUR AMARA DIOUF
Actuellement en phase de convalescence après une opération du genou subie en juillet 2024, le jeune joueur reste au cœur des discussions sur le marché des transferts. Cette blessure n’a en rien diminué l’intérêt que lui portent les recruteurs européens
Un club européen, Fenerbahçe, a proposé la somme d’un milliard de F Cfa pour s’attacher les services de Amara Diouf. Formé à Génération Foot, le jeune prodige sénégalais, âgé de 16 ans, est déjà considéré comme l’un des plus grands espoirs du football africain.
Actuellement en phase de convalescence après une opération du genou subie en juillet 2024, le jeune joueur reste au cœur des discussions sur le marché des transferts. Cette blessure n’a en rien diminué l’intérêt que lui portent les recruteurs européens.
Sa situation contractuelle a récemment évolué. Initialement engagé avec Génération Foot jusqu’en 2028, un litige a réduit son contrat à 2025, ce qui ouvre la porte à un transfert dès la fin de la saison en cours.
Outre le club turc, des géants tels que le Fc Barcelone et Chelsea surveillent également de près l’évolution du jeune joueur qui a récemment perdu son père. La concurrence entre ces clubs témoigne de l’importance accordée aux talents africains émergents dans le football mondial.
Pour autant, la famille de Amara Diouf n’a pas encore répondu à l’offre turque. Privilégiant une réflexion approfondie, elle évalue les différentes options afin de garantir un développement optimal à la fois sportif et personnel pour la jeune pépite.
A seulement 16 ans, Amara Diouf se trouve à un moment charnière de sa carrière. Le choix de son futur club pourrait influencer son ascension sur la scène internationale. Les clubs intéressés rivalisent d’arguments en mettant en avant leurs infrastructures modernes et leurs projets sportifs pour séduire le joueur et son entourage.
Ce dossier illustre une tendance croissante : l’intérêt accru des clubs européens pour les jeunes talents africains. Les investissements massifs témoignent de la reconnaissance de leur potentiel.
Pour Amara Diouf, l’avenir reste prometteur. En attendant une décision, le jeune Sénégalais continue de capter l’attention des observateurs du football international, qui suivent avec intérêt chaque étape de son parcours. Ce transfert potentiel pourrait bien devenir un exemple inspirant pour d’autres jeunes Africains aspirant à atteindre les sommets du football mondial.
LA PAIX EST LE MEILLEUR DES REMÈDES
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi que 12 patients en provenance de Gaza ont atteint leurs pays de destination pour recevoir des soins médicaux spécialisés.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi que 12 patients en provenance de Gaza ont atteint leurs pays de destination pour recevoir des soins médicaux spécialisés.
Les patients sont arrivés en Albanie, en France, en Norvège et en Roumanie, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X, ajoutant qu'ils étaient accompagnés de 35 membres de leur famille et soignants.
Remerciant tous les pays pour leur coopération, Tedros a indiqué que "l'accord de cessez-le-feu offre une opportunité pour des évacuations médicales accélérées pour plus de 12 000 personnes, y compris de nombreux enfants, qui ont besoin de soins vitaux en dehors de Gaza."
"Nous espérons que cet accord sera maintenu, car des vies en dépendent", a-t-il ajouté. "La paix est le meilleur des remèdes !"
Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman, avait annoncé mercredi soir la conclusion d'un accord portant sur un cessez-le-feu en trois phases à Gaza et sur l'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, et dont l'entrée en vigueur est prévue à partir de dimanche.
LE NOUVEAU PRESIDENT GHANEEN A DAKAR CE VENDREDI
Le président ghanéen John Dramani Mahama, effectue, ce vendredi, dans l’après-midi, une visite de courtoisie au Sénégal, a-t-on appris auprès de la présidence sénégalaise.
Le président ghanéen John Dramani Mahama, effectue, ce vendredi, dans l’après-midi, une visite de courtoisie au Sénégal, a-t-on appris auprès de la présidence sénégalaise.
‘’Le président de la République du Ghana nouvellement élu, Son Excellence John Dramani Mahama, effectuera, ce vendredi 17 janvier 2025 dans l’après-midi, une visite de courtoisie à son homologue le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye’’, indique un communiqué transmis à l’APS.
La même source ajoute que ‘’cette visite, la première depuis sa prise de fonction, traduit l’excellente qualité des relations entre nos deux pays et la volonté commune de raffermir la coopération dans des domaines d’intérêt mutuel’’.
Le président Bassirou Diomaye Faye a participé, le 6 janvier, à Accra, à l’investiture du nouveau chef de l’Etat ghanéen, John Dramani Mahama.
Jon Dramani Mahama à remporté l’élection présidentielle ghanéenne du 7 décembre dernier avec de 56 % des suffrages devant le candidat du pouvoir, le vice-président sortant, Mahamudu Bawumia.
Le chef de l’Etat sortant Nana Akufo-Ado n’était pas candidat après avoir effectué deux mandats à la tête de ce pays d’Afrique de l’ouest.
GERMAIN COLY SALUE LE «DYNAMISME» DE L’ECOSYSTEME DU CINEMA SENEGALAIS
Avec une vingtaine de films et projets en sélection à la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), prévue du 22 février au 1er mars 2025, le Sénégal réalise un bond significatif.
Avec une vingtaine de films et projets en sélection à la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), prévue du 22 février au 1er mars 2025, le Sénégal réalise un bond significatif. Une situation qui reflète «le dynamisme» du secteur, selon le directeur de la Cinématographie, Germain Coly.
La sélection d’une vingtaine de films et projets sénégalais à la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), prévue du 22 février au 1er mars 2025, reflète le «dynamisme de l’écosystème du cinéma sénégalais», a salué le directeur de la Cinématographie, Germain Coly. «Je voudrais saluer tous ces films et projets sélectionnés dans les différentes catégories pour le prochain Fespaco 2025, cela montre que l’écosystème du cinéma sénégalais est dynamique», a-t-il dit à l’Aps lors d’un entretien téléphonique. Il s’est réjoui que le Sénégal soit présent dans beaucoup de sections en compétition officielle telles que le long métrage, les films courts, perspectives, panorama, animation, Fespaco Sukabé, Prix Thomas Sankara et dans Fespaco séries. Le Sénégal est absent dans la sélection documentaire long-métrage et dans les films d’école.
Selon le directeur de la Cinématographie, plusieurs paramètres ont permis d’avoir cette sélection «riche et qualitative», une première pour le Sénégal qui n’a eu que huit films sélectionnés au dernier Fespaco 2023. Germain Coly a expliqué que cela est dû «à la qualité des ressources humaines et aussi à l’efficacité de la politique cinématographique de l’Etat, avec la mise en œuvre, depuis 2013, du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Fopica), poussant les professionnels du cinéma à réaliser leur projet». Il a rappelé que le Sénégal avait inscrit, dans les différentes catégories, 51 films dont un projet en Yennenga post production. A l’arrivée, 26 films ont été sélectionnés dont sept porteurs de projets et une réalisatrice qui a préféré désister. Il s’agit de Mati Diop dont le film Dahomey ne figure pas dans les listes diffusées par le Comité d’organisation. Selon M. Coly, les préparatifs pour la participation sénégalaise sont enclenchés. «Nous allons préparer la participation sénégalaise dans des conditions meilleures. La ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture fera certainement le déplacement. Nous allons communiquer largement ici et sur place sur le soutien de l’Etat et accompagnerons les différents participants», a déclaré le directeur de la Cinématographie.
FIN DE LA PRÉSENCE MILITAIRE FRANÇAIS À L’ÉTÉ 2025
Le retrait de la présence militaire française, annoncée au Sénégal pour l’été, et reflétant une volonté de répondre aux aspirations de souveraineté des États concernés, intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes ...
Le retrait de la présence militaire française, annoncée au Sénégal pour l’été, et reflétant une volonté de répondre aux aspirations de souveraineté des États concernés, intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et plusieurs capitales africaines.
La France prévoit de fermer ses bases militaires permanentes au Sénégal ainsi que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre d’ici l’été 2025, rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS), citant une source militaire française.
Selon cette source, des discussions sont en cours pour organiser ce retrait. « À l’été 2025, il n’y aura plus de base militaire française permanente au Sénégal », a-t-elle précisé, tout en ajoutant que Paris privilégiera une coopération avec les autorités sénégalaises selon leurs besoins, sans implantation permanente.
Cette décision s’inscrit dans un changement stratégique visant à répondre aux aspirations de souveraineté exprimées par plusieurs pays africains. « La présence militaire française est aujourd’hui perçue comme une atteinte à la souveraineté. Nous en sommes conscients », a reconnu la source, notant que ces bases alimentaient des sentiments négatifs envers la France.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait déjà annoncé, le 31 janvier dernier, la fin de toute présence militaire étrangère sur le territoire sénégalais dès 2025, en prônant une nouvelle doctrine de coopération militaire.
L’accord militaire de 2012 entre la France et le Sénégal consulté à APA, prévoit des avantages mutuels. Les forces françaises disposent d’un accès gratuit à plusieurs infrastructures stratégiques, comme le camp de Ouakam et la base navale sénégalaise, ainsi que d’exonérations fiscales pour le matériel et les services nécessaires à leurs opérations. Elles bénéficient également de facilités de circulation et d’organisation d’exercices militaires.
En contrepartie, le Sénégal profite d’un soutien renforcé, notamment par l’accès prioritaire de ses militaires aux écoles françaises, l’assistance technique et la cession de matériel militaire. Les escales maritimes et aériennes sénégalaises en France sont également facilitées. L’accord peut être dénoncé par notification écrite avec un préavis de six mois, impliquant la restitution des installations sans compensation, sauf entente spécifique.
Un retrait global du dispositif français en Afrique
Ce retrait s’inscrit dans une réorganisation plus large des forces françaises en Afrique, amorcée à l’été 2023 avec les départs successifs du Mali, du Burkina Faso, du Niger et plus récemment du Tchad.
Au Tchad, les autorités ont dénoncé, le 28 novembre 2024, l’accord de coopération militaire signé avec Paris, jugeant qu’il était « obsolète » et « sans valeur ajoutée ». Début décembre, la France a entamé le rapatriement de sa flotte aérienne et le retrait progressif de ses bases, notamment à Faya-Largeau et Abéché. La base Adji Kossey de N’Djaména, la plus importante, sera rétrocédée d’ici au 31 janvier 2025, date butoir fixée par le gouvernement tchadien.
Le président Mahamat Idriss Déby Itno a qualifié cette décision de « tournant historique », tout en insistant sur la préservation des relations d’amitié entre les deux nations.
Tensions diplomatiques
Ce retrait militaire intervient dans un climat tendu marqué par des échanges vifs entre dirigeants africains et français. Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a récemment contesté les propos du président Emmanuel Macron, qui affirmait que le départ des bases françaises résultait de négociations préalables. Sonko a rejeté ces déclarations, affirmant que « la décision du Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre et souverain ».
Le gouvernement tchadien a également exhorté la France et ses partenaires à respecter les aspirations des peuples africains à l’autonomie. « Au lieu de s’en prendre à l’Afrique, le Président Macron devrait concentrer ses efforts sur la résolution des problèmes qui préoccupent le peuple français », a conclu un communiqué des autorités tchadiennes.
LA JUSTICE AMÉRICAINE MET TIKTOK AU PIED DU MUR
La Cour suprême vient de valider l'interdiction de la plateforme sur le sol américain, à moins que sa maison-mère chinoise ByteDance ne cède ses activités d'ici dimanche. Une décision qui menace directement les 170 millions d'utilisateurs
(SenePlus) - D'après les informations rapportées par Associated Press (AP) ce 17 janvier 2025, la Cour suprême des États-Unis a rendu une décision historique concernant l'avenir de TikTok sur le territoire américain. Dans un arrêt unanime, la plus haute instance judiciaire du pays a confirmé la constitutionnalité de la loi fédérale qui impose à ByteDance, la maison-mère chinoise de l'application, de vendre ses activités américaines sous peine d'interdiction.
Cette décision capitale intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. Comme le souligne AP, "la dispute autour des liens de TikTok avec la Chine est devenue l'incarnation de la compétition géopolitique entre Washington et Pékin". La Cour a notamment estimé que "le Congrès a déterminé qu'une cession était nécessaire pour répondre à ses préoccupations fondées en matière de sécurité nationale concernant les pratiques de collecte de données de TikTok et sa relation avec un adversaire étranger".
Les implications de cette décision sont considérables pour les 170 millions d'utilisateurs américains de l'application. Selon les précisions du Département de la Justice citées par Associated Press, si l'application ne disparaîtra pas immédiatement des téléphones des utilisateurs existants, "les nouveaux utilisateurs ne pourront pas la télécharger et les mises à jour ne seront pas disponibles", ce qui finira par rendre l'application inutilisable.
La situation est d'autant plus complexe que le président élu Donald Trump, qui compte lui-même 14,7 millions d'abonnés sur la plateforme, adopte une position plus conciliante. Associated Press rapporte qu'il a évoqué le sujet lors d'une conversation avec le président chinois Xi Jinping, suggérant la possibilité d'une solution négociée.
Les réactions à cette décision sont contrastées. Kate Ruane, directrice au Center for Democracy & Technology, citée par l'agence de presse américaine, a qualifié la décision de "sans précédent", estimant qu'elle "nuit à la liberté d'expression de centaines de millions d'utilisateurs de TikTok dans ce pays et dans le monde". Les créateurs de contenu s'inquiètent également des répercussions économiques, comme l'illustre le témoignage de Desiree Hill, propriétaire d'un atelier mécanique en Géorgie : "Je suis très, très inquiète de ce qui va se passer au cours des prochaines semaines".
La question de la vente reste au cœur des débats. Bien que ByteDance ait déclaré son refus de vendre, certains investisseurs, dont l'ancien secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et l'homme d'affaires Frank McCourt, ont manifesté leur intérêt. Cependant, comme le rappelle Associated Press, la loi chinoise restreint la vente de l'algorithme propriétaire qui a fait le succès de la plateforme, compliquant considérablement toute transaction potentielle.
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LE SAVOIR ET LA TRADITION, UN DIALOGUE NÉCESSAIRE
Le philosophe Souleymane Bachir Diagne et l'avocat Doudou Ndoye croisent leurs regards sur l'état du savoir dans la société contemporaine. Entre tradition familiale et nouveaux médias, ils dissipent les maux qui rongent la transmission du savoir
Dans un entretien d'exception diffusé jeudi 16 janvier 2024 sur Belles Lignes, le philosophe Souleymane Bachir Diagne et l'ancien ministre de la Justice, Me Doudou Ndoye, ont livré un dialogue riche sur l'essence du savoir et les défis de la société contemporaine. L'émission, présentée par Pape Alioune Sarr dans son nouveau format, a permis une rencontre inédite entre ces deux figures intellectuelles sénégalaises.
Au cœur de leur échange : l'amour du savoir comme fondement de l'humanité. Pour Souleymane Bachir Diagne, cette quête de connaissance commence par une curiosité naturelle qui, correctement cultivée, se transforme en une véritable aspiration intellectuelle. Me Ndoye a complété cette réflexion en soulignant la dimension spirituelle de cette quête, rappelant la tradition coranique et l'importance de la conscience de soi dans ce processus.
Les deux intellectuels ont particulièrement insisté sur le rôle pivot de la famille sénégalaise traditionnelle. Contrairement aux idées reçues sur l'incompatibilité entre famille étendue et modernité, ils ont défendu la pertinence contemporaine de ces structures sociales. Me Ndoye a notamment partagé son expérience personnelle, illustrant comment ces liens familiaux continuent de façonner positivement la société sénégalaise.
La conversation a ensuite abordé les transformations sociales actuelles, notamment l'impact des réseaux sociaux. Le philosophe Diagne a mis en garde contre leur tendance à créer des "bulles" tribales plutôt que de véritables espaces de partage du savoir. Les deux intervenants ont plaidé pour un retour à des échanges plus profonds et authentiques.
La discussion s'est conclue sur l'importance des centres traditionnels du savoir au Sénégal, notamment Touba, évoquant le développement récent de ses universités comme signe encourageant pour l'avenir de l'éducation. Les intervenants ont souligné l'importance de préserver ces espaces de réflexion qui permettent de transcender les divisions et de cultiver une véritable quête de connaissance.
L’ANGLETERRE VEUT JOUER LE SENEGAL
Ce sont nos confrères d’Afrik-foot qui ont donné l’info. A la recherche d’un match amical le 10 juin prochain, l’Angleterre a proposé au Sénégal de venir l’affronter à domicile.
Gérer l’après-Aliou Cissé par l’officialisation, via la tutelle, de l’arrivée de Pape Thiaw sur le banc des Lions et faire focus sur la suite des éliminatoires du Mondial 2026 dans deux mois, ce sont «les priorités du moment» du côté de la Fédération sénégalaise de football. On comprend que l’instance dirigeante, qui a confirmé l’info, prenne son temps pour donner suite à la proposition anglaise de jouer en amical les Lions, en juin prochain.
Ce sont nos confrères d’Afrik-foot qui ont donné l’info. A la recherche d’un match amical le 10 juin prochain, l’Angleterre a proposé au Sénégal de venir l’affronter à domicile.
D’après la source, la Fédération anglaise a en effet proposé à son homologue sénégalaise à ce que les Lions viennent affronter les Three Lions au City Ground, situé dans la commune de West Bridgford dans les Midlands, une enceinte d’une capacité de 30 600 places où évolue habituellement Nottingham Forest.
Pour la petite histoire, l’Angleterre ne s’est produite qu’à une seule occasion dans ce stade, le 15 mars 1909 en amical face au Pays de Galles (2-0). Les Anglais boucleraient ainsi leur saison, trois jours après un déplacement à Andorre dans le cadre de la troisième journée des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Et du côté de Londres, on attend désormais la réponse de la Fédération sénégalaise.
Justement, pour en savoir plus, Le Quotidien a accroché une source fédérale. Cette dernière a confirmé l’information concernant le projet de match amical contre l’Angleterre. «Effectivement, on a bien reçu la demande. On étudie la proposition», a répondu notre interlocuteur, sans plus de détails.
Il est vrai que du côté de l’instance fédérale, tout le monde fait focus sur l’après-Aliou Cissé. Un virage à ne pas rater, au vu du bilan impressionnant laissé par «El Tactico», après presque 10 ans de bons et loyaux services, avec au bout une première Can offerte au foot sénégalais.
Du coup, le cap est surtout mis sur l’officialisation de Pape Thiaw sur le banc des Lions. Après le choix unanime du Comité exécutif, il revient au ministère des Sports de valider l’arrivée du dernier vainqueur du Chan.
Fini ce processus qui est en cours, il reviendra au successeur de Aliou Cissé de peaufiner son nouveau staff et de reprendre le travail, avec la poursuite de sa tournée européenne entamée avant la double confrontation contre le Malawi. Et cela en perspective du rendrez-vous important de mars prochain, pour la suite des éliminatoires du Mondial 2026, avec un déplacement périlleux chez l’actuel leader du groupe, le Soudan.
Notons qu’au cas où le Sénégal accepte les conditions proposées par la Fédé anglaise, il s’agirait de la deuxième confrontation entre les deux sélections, après celle du 4 décembre 2022, lors des 8es de finale de la Coupe du monde au Qatar. Ce jour-là, à Al Khor, l’Angleterre s’était largement imposée (3-0). En tout cas, une telle rencontre aurait forcément un parfum particulier pour de nombreux internationaux sénégalais dont certains évoluent ou ont évolué en Premier League.
Signalons enfin que l’Angleterre n’est pas la seule sélection européenne à souhaiter accueillir les champions d’Afrique 2021. Selon nos confrères, l’Eire (60e au classement Fifa) a également proposé au Sénégal de lui rendre visite à Dublin, le 6 ou le 7 juin 2025. Les Irlandais et les Sénégalais ne se sont jusqu’à présent jamais affrontés.
LES BOULANGERS DANS LA FARINE
Le pain risque d’être une denrée rare au Sénégal, si l’on n’y prend garde. Les boulangers sont en train de mettre la clé sous le paillasson, depuis la baisse des prix du pain décidée par les nouvelles autorités.
«Des boulangers sont en train de mettre la clé sous le paillasson à cause du prix diminué du pain et de la pression fiscale.» Une annonce faite par Amadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs). Ce dernier tire la sonnette d’alarme et demande de la diligence aux nouvelles autorités pour sortir de l’ornière les boulangers. Plus de 72 boulangeries ont été déjà fermées entre Touba, Dakar et Fatick.
Le pain risque d’être une denrée rare au Sénégal, si l’on n’y prend garde. Les boulangers sont en train de mettre la clé sous le paillasson, depuis la baisse des prix du pain décidée par les nouvelles autorités. «Nous nous réunissons pour évoquer les défis que rencontre le secteur de la boulangerie sénégalaise. Depuis la décision des nouvelles autorités de baisser le prix du pain le 21 juin 2024, nous avons été témoins de la fermeture de plusieurs boulangeries à travers le pays. Pour ne pas être long, je peux citer le cas de Touba où dix-neuf boulangeries, plus neuf, ça fait vingt-huit boulangeries fermées. A Dakar, notre dernier décompte a fait état de trente-sept ; à Fatick, sept boulangeries ont été fermées», a révélé Amadou Gaye, pour attirer l’attention des autorités. Le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) animait hier, une conférence de presse à leur siège, en présence des autres membres de la structure qu’il dirige. Donc, dit-il, la situation est très inquiétante.
Plus de 72 boulangeries déjà fermées
«Il y a des boulangeries qui sont fermés à cause de la fiscalité qui est un danger pour ce pays. Aujourd’hui, nous concentrons des boulangeries qui sont fermées, à cause de l’impôt», affirme M. Gaye. «Trop de taxes tuent les boulangers. On ne peut pas nous dire que le pain est un produit social et que nous ne pouvons pas bénéficier d’une tarification sociale. Le pain n’est pas vendu à son véritable prix. Ce n’est pas la vérité des prix. Si nous appliquions la vérité des prix, le pain devait coûter au minimum 200 à 250 francs Cfa», argue le président de la Fnbs. Qui invoque d’autres goulots d’étranglement au fonctionnement du secteur des boulangers.
«Il y a des boulangeries qui sont fermées à cause d’un problème social aussi. Il y a des boulangers qui ne peuvent plus continuer, parce qu’ils n’ont pas de recettes.
L’industrie de la boulangerie sénégalaise est en crise. Une industrie qui se caractérise par plus de trente-mille emplois directs, quarante-mille emplois indirects, six-cents milliards de chiffre d’affaires. 3% du Produit intérieur brut (Pib).
Est-ce qu’un Etat doit pouvoir laisser cela continuer ? Donc, cette situation a entraîné des conséquences économiques et sociales désastreuses», dénonce M. Gaye.
Il considère que cela résulte également de la non-application de la réglementation et de ses conséquences sur le prix du pain et le poids du pain. «Cette situation est aggravée par le manque d’implication des autres ministères pour appuyer le ministère du Commerce et de l’industrie. Le ministère du Commerce essaie de faire de son mieux, pour régler les problèmes. Je peux témoigner ici sa ferme volonté de nous trouver des solutions. Mais en tant qu’industriels, ce dont nous avons besoin, ce sont des actes. C’est pourquoi nous avons tenu à faire cette conférence de presse, pour prendre à témoin la population, pour expliquer nos problèmes», déclare Amadou Gaye.
La Fnbs réclame ainsi, dans les meilleurs délais, l’assainissement du secteur avec le respect des dispositions du décret 22-117 et des arrêtés 113-118 du 3 mars 2020, arrêté 00-97-93 du 13 mai 2020 et l’arrêté 118-75 du 26 avril 2022.
«La Direction des hydrocarbures est en train de bloquer les quotas de diesel auxquels les boulangers ont droit», indexe M. Gaye, qui trouve cela anormal. L’autre contrainte soulevée, c’est la hausse des intrants. «La levure coûtait 20 000 francs Cfa. Aujourd’hui, ce produit coûte entre 26 000 et 30 000 francs Cfa», s’offusquent-ils. Cette hausse, selon lui, «est due simplement aux impôts, les prix de la levure et des améliorants augmentés sur le plan international».