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15 juillet 2025
par Ibou Fall
L’ABÉCÉDAIRE DU CATASTROPHISME
Lorsque l’on parvient à vendre la haine à une faune en colère, il faut bien lui justifier le pourquoi du comment par qui, n’est-ce pas ? Le catastrophisme a simplement changé de camp, servant désormais d'excuse à ceux qui promettaient la lune hier
Lorsque l’on parvient à vendre la haine à une faune en colère, il faut bien lui justifier le pourquoi du comment par qui, n’est-ce pas ? Le catastrophisme se présente comme l’explication logique au misérabilisme que l’actuel régime distille depuis une dizaine d’années, depuis les réseaux sociaux incendiaires jusqu’aux meetings exaltés d’une opposition définitivement va-t-en-guerre…
L’ennemi du peuple : le régime de Macky Sall, qui ne s’encombre pas de scrupule. La preuve par les embastillements de Khalifa Sall et Karim Wade, tous deux coupables de juste lorgner le fauteuil présidentiel. Si ce n’était que ça : ce gang non seulement verse le sang des Sénégalais, mais il pille le pays, comme dirait l’autre, «il arrose son couscous de leur sueur».
Passons sur ce qui relève de la gnognotte : les partages écœurants de terres à coups de lotissements sauvages, l’avion présidentiel qui fait la navette entre Dakar et La Mecque pour que la Camorra puisse aller y déposer son sac de péchés…
Bref, le train de vie agaçant de ces épicuriens qui nous gouvernent alors… Les scandales à milliards se suivent sans se ressembler, entre les six mille milliards Cfa de Aliou Sall, qui vend notre pétrole avant même le premier forage (devenant de la sorte le débiteur de chaque Sénégalais à hauteur de quatre cent mille francs), et les vingt-neuf milliards de Mame Mbaye Niang, s’intercalent les mille milliards du fonds Covid et les quatre-vingt-quatorze milliards de Mamour Diallo et Tahirou Sarr…
Et quand l’héroïque peuple se rebiffe pour sauver son «Projet», ça le canarde comme un tir aux pigeons de kermesse : cinquante-et-un Sénégalais meurent alors par balles entre mars 2021 et février 2024. La «mackyavélique» ploutocratie est doublée d’une dictature sanguinaire qui charrie des rivières d’hémoglobine. Voilà la catastrophe dont le duo «Sonko môy Diomaye» sauve les Sénégalais par la magie des urnes le 24 mars 2024, une semaine après être sorti de prison par on ne sait quelle pirouette. Bien sûr que ce tandem qui échange les petites attentions l’un envers l’autre est capable de miracles. Il pilote un projet que quatre mille cadres, d’authentiques Sénégalais, peaufinent depuis une décennie. Retrouver notre souveraineté perdue depuis plusieurs siècles, en sortant du Cfa en virant la France, et les bailleurs de fonds ; ils vont faire mieux : rendre à la justice son véritable lustre et jeter en prison toute cette mafia qui suce le sang du pauvre Sénégalais.
Ça va démarrer au quart de tour après la passation de pouvoir entre l’imberbe rondouillard Macky et le barbu svelte Diomaye. On change de planète, en résumé, mais que d’émotions pour en arriver à ça…
Et puis, patatras, une fois aux commandes du navire Sénégal, qui ressemble de loin à un majestueux yacht, ça se rend compte que l’héritage est un rafiot rafistolé qui prend l’eau de toutes parts.
Alerte : c’est la cata !
Il ne faut pas attendre longtemps pour que le tandem commence à étaler ses états d’âme sur la place publique. Sortez les mouchoirs, snif : c’est le Premier ministre qui ouvre le feu, annonçant urbi et orbi que la mafia qu’ils viennent de virer du pouvoir est de surcroît un repaire de faussaires qui truquent les chiffres comme un compteur de casino, et que la dette crève les plafonds. On ne vous dit pas, les institutions budgétivores à dissoudre dans de l’acide parlementaire, les recrutements fantaisistes dans les sociétés nationales, les salaires mirobolants aux copains…
Bien entendu, le Fmi, qui compte jusque-là poursuivre sa collaboration avec l’Etat sénégalais, est pris subitement d’un doute ; il faudra réfléchir et attendre que les vrais chiffres sortent ; sur les marchés financiers également, la signature du Sénégal devient sujette à caution ; les bailleurs traditionnels deviennent plus regardants, surtout après avoir découvert que l’Etat sénégalais «aura emprunté alors qu’il n’en avait pas vraiment besoin»… Sur cette délicate question, la demande d’explication tarde à obtenir une réponse convenable. Et puisqu’on est dans le redressement de torts, dans la foulée, ça dédommage tous les braves casseurs de mars 2021 à janvier 2024, les rescapés du massacre, tout de même victimes des exactions des Forces de l’ordre. Quant aux proprios des biens saccagés, ils peuvent s’estimer heureux de ne pas être poursuivis pour détention de biens mal acquis.
En attendant, la traque aux Rapetous est lancée avec comme principal repère le délit de sale gueule : ils sont quelques-uns à vite se retrouver au cachot, pour avoir commis l’impardonnable péché d’arborer des mines trop réjouies et de l’embonpoint en ces temps d’austérité.
En attendant que le «chef de gang», comprenez Sa Rondeur Macky Sall, se retrouve devant la Haute cour de Justice ?
LE GOUVERNEMENT ADOUCIT LE TON
Le Premier ministre, qui s'était montré intransigeant jusqu'alors, semble désormais prêt à négocier l'apurement de la dette intérieure. Cette nouvelle orientation vise à rassurer le secteur privé tout en préparant un "Pacte national de stabilité sociale"
Le chef du gouvernement ne cache pas la nécessité d’aboutir à ce qu’il appelle un Pacte national de stabilité sociale avec les partenaires sociaux, en tête desquels les syndicats des travailleurs. Pacte qui permettra d’éviter les grèves et arrêts de travail. Pour le Patronat, l’apurement d’une bonne partie de la dette intérieure devrait l’amener à des bons sentiments.
Après ses sorties martiales envers le Patronat et les syndicats, le Premier ministre, sous l’instigation de son Président ?, a entrepris de mettre du bissap dans son eau. Le communiqué du Conseil des ministres d’hier, nous apprend que «le Premier ministre a pris bonne note des directives du chef de l’Etat, en exhortant le ministre des Finances et du budget à lui soumettre, dans les plus brefs délais, la stratégie d’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises». Après avoir longtemps invoqué le besoin pour les différents partenaires de l’Etat d’être résilients au regard de la situation des finances du pays, le chef du gouvernement semble se faire à l’idée qu’il ne pourrait rien obtenir d’une machine à court de carburant.
Sans doute aussi s’est-il rappelé le discours du président du Conseil national du Patronat (Cnp), Baïdy Agne, lors de la rencontre tripartie au Grand Théâtre. M. Agne, dans son langage des plus policés, n’avait pas fait montre d’un grand optimiste, quand il a fait appel aux partenaires techniques et financiers «à maintenir leurs engagements pour permettre le plus tôt possible l’apurement progressif de la dette intérieure». Pour indiquer à quel point la situation dans certaines entreprises était dramatique, le patron des patrons du Sénégal avait souligné la nécessité pour des entreprises d’avoir une idée des échéances de remboursement de leurs créances par l’Etat : «Si l’Entreprise a plus de visibilité sur les échéances de paiement, elle peut se réorganiser en conséquence pour maintenir les emplois et poursuivre ses activités et ses investissements.»
Sans doute qu’avant le prochain Conseil des ministres, des entreprises commenceront à recevoir des notifications de paiement de certaines créances. Les statistiques de l’Etat indiquent que la dette intérieure, à la fin 2024, était de plus de 3000 milliards de F Cfa. Celle due aux banques locales dépassait à l’époque, les 2500 milliards de francs Cfa, menaçant le fragile équilibre de l’économie nationale.
Cela explique d’autant le besoin de l’Etat, comme exprimé dans le compte-rendu du gouvernement, d’associer des entreprises du secteur des Bâtiments et travaux publics (Btp) à la relance de certains travaux d’infrastructures comme les écoles, universités et hôpitaux ainsi qu’au «démarrage des nouveaux chantiers». Ainsi, certainement, on verra des entreprises motivées et encouragées à postuler pour remporter les nouveaux marchés que l’Etat s’apprête sans doute à ouvrir.
Et pour faire bonne mesure, le gouvernement du Sénégal, avec l’approche du 1er mai, veut indiquer qu’il prend compte des revendications du monde du Travail, aux côtés des préoccupations du capital.
S’il veut se pencher avec diligence sur des points de revendications soulevés lors de la Rencontre tripartite et de ceux notés au cours de mouvements d’humeur de certains travailleurs, comme ceux de la Santé et de l’Enseignement supérieur, le gouvernement tient tout de même fort à son Pacte de stabilité. Une sorte de cessez-le feu avec les travailleurs, par rapport à certaines revendications. Le communiqué note : «Le Premier ministre a rappelé l’urgence attachée à un dialogue social inclusif et sincère en vue de la conclusion d’un Pacte national de stabilité sociale, au plus tard le 1er mai 2025, avec l’objectif de parvenir à des décisions équilibrées pour répondre aux revendications tout en prenant en compte la situation économique et financière du pays.» Situation du pays dont ils ne le diront jamais assez, est difficile, et a été «héritée du régime précédent», ainsi que l’a souligné le dernier rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances sous les mandats de Macky Sall.
UN PROCHE DE FARBA NGOM CONDAMNE
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, mercredi, Abdoulaye Ndiaye, chargé de communication du député Farba Ngom, à six mois de prison ferme avec une amende de 200.000 francs CFA pour diffusion de fausses nouvelles...
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, mercredi, Abdoulaye Ndiaye, chargé de communication du député Farba Ngom, à six mois de prison ferme avec une amende de 200.000 francs CFA pour diffusion de fausses nouvelles, discours contraires aux bonnes mœurs et discours de nature à inciter à la discrimination ethnique, a appris l’APS.
Dans une vidéo de 12 minutes, le mis en cause appelait la communauté pulaar à s’en prendre aux diolas tout en diffusant de fausses informations concernant un prétendu scandale lié au gaz et à l’arrestation de Samuel Sarr. Abdoulaye Ndiaye avait aussi soutenu que les peuls étaient systématiquement discriminés dans l’administration sénégalaise.
Des propos qu’il a niés lors de sa comparution devant le tribunal avant de passer aux aveux. Selon lui, c’est dans un live de Kaliphone qu’il a tenu les propos incriminés.
Pour se défendre, Abdoulaye Ndiaye a expliqué qu’il s’agissait plutôt de discours politique prononcé sous le coup de la colère.
Lors de l’audience, il a été recadré par le représentant du ministère public, selon qui, le prévenu est ‘’trop petit pour saper la cohésion sociale dans ce pays’’.
Il a requis une peine d’emprisonnement de six mois dont trois mois ferme.
Le tribunal a reconnu le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés malgré la plaidoirie de son avocat.
FIN DE MISSION DU REPRESENTANT RESIDENT DE LA CEDEAO AU MALI
Le 28 février 2025, la Représentation résidente de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali a organisé une cérémonie officielle marquant la fin de mission de Mário Gomes Fernandes en tant que Représentant Résident.
Le 28 février 2025, la Représentation résidente de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali a organisé une cérémonie officielle marquant la fin de mission de Mário Gomes Fernandes en tant que Représentant Résident. Cette transition survient dans un contexte régional en pleine évolution, marqué notamment par la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) et le retrait progressif de plusieurs pays de la CEDEAO.
Durant son mandat, Mário Gomes Fernandes a été témoin d’événements majeurs affectant la région sahélienne. Le 16 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé la Charte du Liptako-Gourma, instituant l’AES, une alliance destinée à renforcer la coopération en matière de défense et de sécurité face aux menaces communes.
En janvier 2024, ces trois pays ont annoncé officiellement leur intention de quitter la CEDEAO, jugeant que l’organisation était instrumentalisée par des puissances étrangères et ne servait plus les intérêts de leurs populations. Leur départ est devenu effectif le 29 janvier 2025, après un préavis d’un an, marquant ainsi une réorganisation géopolitique majeure en Afrique de l’Ouest. Une période de transition de six mois, jusqu’au 29 juillet 2025, a été prévue pour régler les modalités de cette séparation.
Ce retrait a suscité de vives réactions. La CEDEAO a exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences politiques, économiques et institutionnelles de cette décision. Au Mali, certains acteurs de l’opposition ont critiqué ce choix, le qualifiant d’illégitime et regrettant l’absence de concertation nationale. La coordination des organisations de l’Appel du 20 février a, quant à elle, déploré une remise en cause de l’intégration régionale.
Sur le plan pratique, le retrait de la CEDEAO pourrait engendrer des restrictions de mobilité pour les citoyens maliens, avec la possible introduction de visas pour voyager dans les pays membres restants. Sur le plan économique, bien que les exportations du Mali soient majoritairement destinées à des partenaires hors CEDEAO, environ 37 % de ses importations proviennent de la région, incluant des produits essentiels comme les denrées alimentaires et l’électricité. Cette situation pourrait perturber les échanges commerciaux et affecter l’approvisionnement du pays.
Le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger représente un défi de taille pour la CEDEAO, qui doit repenser sa cohésion et sa stratégie face aux enjeux sécuritaires et économiques de la région. De son côté, l’AES se positionne comme une nouvelle entité régionale, affirmant sa volonté de renforcer les liens entre ses membres pour relever les défis communs.
La fin de mission de Mário Gomes Fernandes au Mali s’inscrit ainsi dans une période de profonds bouleversements géopolitiques en Afrique de l’Ouest, où les alliances se redessinent et où les organisations régionales doivent s’adapter à de nouvelles réalités.
DIOMAYE MET UN POINT D'HONNEUR SUR L'AUTONOMISATION ECONOMIQUE DE LA FEMME
Le président de la République a rappelé, mercredi, en Conseil des ministres, l’urgence de finaliser le projet de loi relatif à l’autonomisation économique des femmes.
Le président de la République a rappelé, mercredi, en Conseil des ministres, l’urgence de finaliser le projet de loi relatif à l’autonomisation économique des femmes.
‘’Ce nouveau cadre législatif innovant permettra d’élargir et de mutualiser les opportunités et possibilités de formation, d’encadrement et de financement des activités des femmes’’, indique notamment le communiqué de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
D’après le texte, Bassirou Diomaye Faye, a invité le ministre de la Famille et des Solidarités à prendre les diligences pour la finalisation de cette loi qui facilitera notamment l’ancrage national de l’économie sociale et solidaire ainsi que le développement communautaire dans toutes les localités du pays.
A ce titre, souligne le document, il est indispensable d’actualiser le recensement des groupements et organisations féminins dans les 46 départements.
Cette opération permettra au gouvernement de disposer d’une cartographie exhaustive et d’un système d’information fiable et performant pour mieux orienter les interventions de l’Etat envers les cibles.
Au cours du Conseil des ministres, le président Faye a également évoqué la célébration, samedi prochain, de la Journée internationale des droits des femmes, demandant ainsi au ministre de la Famille et des Solidarités de poursuivre et d’intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le chef de l’Etat a en outre magnifié le rôle fondamental des femmes dans le développement économique et social du Sénégal et salué l’organisation de la Semaine nationale de la femme, lancé Samedi à Thiès sous le thème : ‘‘Les femmes, droits – équité et autonomisation au cœur de la vision Sénégal 2050 : les femmes s’engagent et mobilisent les communautés”
UN SCANDALE D’OR A 1 500 MILLIARDS DE FRANCS CFA
Selon les déclarations du Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (Somisen), Ngagne Demba Touré, des quantités colossales d’or estimées à 2,7 milliards de dollars ont quitté le pays de façon frauduleuse entre 2013 et 2022
Entre 2013 et 2022, près de 2,7 milliards de dollars (environ 1 500 milliards de francs CFA) en or ont été exportés illégalement du Sénégal, sans aucun contrôle de l’État. C’est ce qu’a révélé Ngagne Demba Touré, le Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (Somisen), soulevant de vives inquiétudes sur la gestion des ressources minières du pays.
Le Sénégal fait face à un scandale minier d’une ampleur inédite. Selon les déclarations du Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (Somisen), Ngagne Demba Touré, des quantités colossales d’or estimées à 2,7 milliards de dollars ont quitté le pays de façon frauduleuse entre 2013 et 2022, échappant ainsi au contrôle des autorités.
« Ce volume d’or est sorti sans déclaration officielle, privant l’État de ressources fiscales majeures », a-t-il affirmé lors d’une conférence consacrée à la transparence dans le secteur extractif. Ces révélations ont provoqué une onde de choc, relançant le débat sur l’opacité des circuits d’exportation et la faiblesse des mécanismes de contrôle.
Un système de contrôle défaillant
Malgré un cadre légal renforcé avec le Code minier de 2016, cette affaire révèle des failles préoccupantes dans le suivi des activités minières. Comment un tel volume d’or a-t-il pu quitter le territoire sans être détecté ? s’interrogent plusieurs experts du secteur.
Des sources proches du dossier évoquent des complicités internes et des circuits parallèles bien organisés, profitant d’un manque de coordination entre les différentes administrations concernées. « L’exportation illicite d’or n’est pas un phénomène nouveau, mais ces chiffres dépassent toutes les estimations », déclare un analyste spécialisé en ressources naturelles.
En 2021 déjà, un rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives(ITIE) avait pointé des écarts importants entre les volumes d’or produits, déclarés et exportés, suggérant l’existence d’un marché noir florissant.
Des pertes économiques colossales
Les conséquences financières pour le Sénégal sont considérables. Le manque à gagner lié à ces exportations clandestines représente des centaines de milliards de francs CFA en recettes fiscales non perçues. Ces fonds auraient pu être investis dans des secteurs stratégiques comme la santé, l’éducation ou les infrastructures publiques.
« Ce sont des ressources nationales qui s’évaporent au détriment du développement du pays », déplore un économiste, qui souligne également le risque de déstabilisation économique si de telles pratiques perdurent.
Des appels à l’action et à la transparence
Face à l’ampleur du scandale, des voix s’élèvent pour exiger une enquête indépendante et des sanctions exemplaires contre les responsables. Plusieurs organisations de la société civile appellent l’État à renforcer les dispositifs de contrôle aux frontières et à imposer des audits réguliers sur l’ensemble de la chaîne d’exploitation minière.
Le ministère des Mines, quant à lui, promet des mesures fortes pour éviter que de tels faits ne se reproduisent. Parmi les pistes envisagées : la mise en place d’un système numérique de traçabilité des métaux précieux et des contrôles renforcés sur les sociétés d’exploitation artisanale, souvent pointées du doigt dans ce type de trafic.
Un test pour la volonté politique
Ce scandale constitue un test majeur pour les autorités sénégalaises en matière de gouvernance des ressources naturelles. Si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement, le pays risque de devenir un terrain propice aux activités illégales et de perdre une part significative de sa richesse minière.
Pour l’heure, l’opinion publique attend des réponses claires. Qui sont les bénéficiaires de ce trafic d’or ? Quelles complicités ont permis ces exportations illégales ? Autant de questions auxquelles l’État devra répondre sous peine de voir la confiance des citoyens s’éroder davantage.
LE SENEGAL EST UN PAYS A RECONSTRUIRE
Serigne Abdou Khadre Kéké, président du mouvement Taxaw Jonn ngir Mbaax et membre actif du projet Pastef et figure politique influente à Touba, livre son analyse sur la situation actuelle
Un an après l’accession au pouvoir du duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins. Entre un lourd passif économique hérité du régime précédent et la nécessité de réformes structurelles, les défis sont immenses. La gestion de la dette, la relance économique et la justice sociale figurent parmi les priorités du gouvernement. Serigne Abdou Khadre Kéké, petit-fils du regretté 5e khalife général des Mourides, Serigne Saliou Mbacké par ailleurs président du mouvement Taxaw Jonn ngir Mbaax et membre actif du projet Pastef et figure politique influente à Touba, livre son analyse sur la situation actuelle, les erreurs à éviter et les solutions possibles pour remettre le pays sur la voie du progrès.
Serigne Abdou Khadre, vous êtes un membre du Projet de Pastef pour lequel vous vous êtes battu à Touba. Après près d’un an de magistère, quelle est votre appréciation du duo Diomaye-Sonko ?
Nous avons identifié plusieurs problèmes. Pastef est arrivé au pouvoir après un long combat marqué par une résistance farouche pour contraindre Macky Sall à quitter la Présidence. Sur le plan économique, l’ancien régime a laissé une situation très préoccupante. L’économie du pays a été fragilisée par une mauvaise gestion et une dette publique qui a explosé. Certes, Macky Sall a réalisé des infrastructures comme des autoroutes et le Train Express Régional (TER), mais ces projets ont souvent été entachés de malversations et de surfacturations qui ont aggravé la dette du pays. Il a hérité d’une dette inférieure à 3 000 milliards de francs CFA, et avant son départ, elle a atteint 18 000 milliards. Le Sénégal est un pays à reconstruire sur tous les plans. Le rapport de la Cour des comptes est un élément éloquent de cette situation et doit servir de base pour refonder une gouvernance saine.
Quelle est votre analyse de la situation économique actuelle et quelles sont les solutions pour sortir de la crise, selon vous ?
L’état actuel de l’économie s’avère catastrophique en grande partie à cause de la gestion du précédent régime. Toutefois, accuser continuellement Macky Sall ne constitue pas une stratégie viable. Pastef a été élu pour résoudre les problèmes des Sénégalais. Il est donc crucial de se focaliser sur des solutions concrètes. Actuellement, l’économie repose essentiellement sur les recettes de la Douane et les impôts. L’assiette fiscale demeure trop restreinte, et l’éventuelle fin des subventions risque d’entraîner une récession.
Il est urgent d’opérer un changement de paradigme économique. Le Sénégal doit investir dans des secteurs porteurs afin de diversifier ses sources de revenus. L’exploitation des ressources naturelles, la création d’usines de transformation et le développement d’autres secteurs stratégiques pourraient significativement booster l’économie. De plus, l’agriculture reste un secteur clé : bien organisé, il pourrait générer un nombre considérable d’emplois et renforcer l’autosuffisance alimentaire.
Il est également primordial d’engager des discussions avec les bailleurs internationaux pour réévaluer la dette et tenter de l’alléger. La priorité doit être accordée au paiement de la dette intérieure, car le non-paiement des salaires et des créances dues aux entreprises locales risque d’entraîner une stagnation économique. En tant qu’entrepreneur, j’ai été contraint de suspendre mes activités, une situation que partagent de nombreuses entreprises, notamment dans le secteur du BTP.
Les licenciements massifs projettent une image négative de l’État. Il est donc nécessaire de repenser l’économie et éviter les tensions inutiles. Par ailleurs, la réduction du train de vie de l’État annoncée par le Premier ministre Ousmane Sonko est une mesure pertinente. Cependant, lorsque El Malick Ndiaye, Président de l’Assemblée nationale, évoque l’achat de nouveaux véhicules pour les députés, cela démontre un certain décalage avec les réalités budgétaires du pays. Il est essentiel de supprimer ou de réduire considérablement les fonds politiques et la caisse noire pour éviter des dépenses inutiles. Il est également crucial d’apaiser le climat politique et économique. Les menaces et les intimidations ne sont pas productives. Macky Sall, malgré ses erreurs, possède une solide expérience en gestion politique et économique, tout comme Karim Wade, qui maîtrise les rouages financiers des pays du Golfe, et Amadou Ba, un technocrate reconnu. Collaborer avec de telles figures pourrait être bénéfique pour le pays. Nous devons aller au-delà des clivages politiques et privilégier l’intérêt national.
L’État est actif et, malgré les difficultés héritées, les salaires continuent d’être payés et il n’y a pas de délestages énergétiques. Le rapport de la Cour des comptes et les audits entrepris sont encourageants et illustrent une volonté de transparence. Il est indispensable de dire la vérité à Ousmane Sonko et de l’encourager à adopter une gouvernance inclusive, notamment en associant des figures influentes de Touba et en sollicitant l’appui du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
La reddition des comptes doit-elle être priorisée au détriment des urgences économiques ?
La reddition des comptes est essentielle dans un État de droit, car elle renforce la démocratie et la bonne gouvernance. Cependant, elle ne doit pas prendre le pas sur les urgences économiques. Actuellement, certaines personnes assimilent cette démarche à un règlement de comptes politique. Nombreux sont ceux qui estiment que l’arrestation du maire des Agnam, Farba Ngom, s’inscrit dans une dynamique de vengeance, alors qu’il s’agit en réalité d’une procédure judiciaire normale. Le pouvoir aurait dû attendre trois ans avant de lancer cette campagne de reddition des comptes, afin de prioriser les problèmes quotidiens des Sénégalais. Les détournements de fonds doivent être sanctionnés, mais la gestion économique et la relance du pays doivent être la priorité absolue. De plus, la criminalisation des délits d’opinion doit être abandonnée pour garantir un débat démocratique serein. En somme, le gouvernement doit adopter une posture pragmatique en conciliantjustice et développement économique. L’heure est à la construction, etseule une gouvernance efficace permettra de relever le Sénégal.
LE COMMERÇANT M. BADIANE RISQUE 10 ANS FERME
Le commerçant M. Badiane a été jugé hier par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Pikine Guédiawaye. Il est poursuivi pour les crimes de viol sur une mineure de 14 ans suivi de pédophilie.
Le commerçant M. Badiane a été jugé hier par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Pikine Guédiawaye. Il est poursuivi pour les crimes de viol sur une mineure de 14 ans suivi de pédophilie. Le procureur a requis dix ans d’emprisonnement ferme. Le délibéré est fixé pour le 01 avril prochain.
M. Badiane réfléchira désormais par deux fois avant de suivre ses pulsions. Marié et père de trois enfants, l’accusé n’a pu se maîtriser après le déménagement de sa famille dans la ville sainte de Touba. Sa femme partie à Touba, M. Badiane jette son dévolu sur A. D, âgée de 14 ans. A en croire la victime qui est également une amie de l’épouse du mis en cause, celui-ci profitait d’une heure tardive (trois heures du matin) et de l’obscurité pour s’introduire dans la chambre qu’elle partageait avec ses sœurs afin de commettre son forfait.
Lors de l’interrogatoire d’audience, elle a précisé que la chambre ne se fermait pas à clé. La première fois, explique-t-elle, il m’a forcé à entretenir des rapports sexuels en me bâillonnant. « Le lendemain matin, lorsque ma mère a vu le sang, j’ai alors prétexté que j’avais vu mes règles. Ma mère m’acheta des serviettes hygiéniques. La seconde fois, il a usé d’un mouchoir qu’il a mis sur mon nez et je me suis endormie. Une autre fois, je l’ai menacé de crier et il est reparti en enjambant le mur de clôture de la maison », raconte la victime
Pour se défendre, M. Badiane sert au juge qu’il sortait avec la fille. « On sortait ensemble depuis trois ans. Elle me rendait visite dans ma chambre. La maison où j’habite faisait face à la leur. On sortait pour aller manger ensemble et elle faisait même le linge pour moi. On a entretenu plusieurs rapports sexuels chez moi, contrairement à ce qu’elle prétend », a soutenu M. Badiane.
La mère de la partie civile indique que lorsqu’elle a vu un changement morphologique chez sa fille, elle l’a aussitôt amené à l’hôpital où la sage-femme a confirmé ses doutes. Celle-ci lui suggère d’aller à la police pour porter plainte car le certificat médical produit fait état d’une déchirure hyménale récente suivie d’une grossesse de 17 semaines.
Le procureur pense que le cas est simple car l’accusé avait reconnu les faits lors de l’enquête préliminaire. « A la barre, M. Badiane conteste les faits. Il avait reconnu pourtant avoir entretenu des rapports sexuels avec la plaignante. La victime était mineure au moment des faits. Le viol avait été commis avec des actes de violence (...) je requiers de le condamner à dix ans de réclusion criminelle », a dit le maître des poursuites.
Quant à l’avocate de la défense, elle estime qu’Il résulte de l’interrogatoire d’audience ainsi que du dossier que la victime aurait été victime de viols par deux fois. « Cela s’est passé dans la chambre qu’elle partageait avec ses sœurs. Elle s’est retrouvée enceinte au bout de deux mois. Dans le PV, on prête à mon client des aveux qu’il faut prendre par des pincettes. Beaucoup de déclarations faites par l’accusé à l’enquête préliminaire sont niées à la barre. Sur la matérialité de l’acte, la fille portait une grossesse et a accouché d’un enfant. Quelqu’un qui est capable de rapports sexuels peut consentir. Son père, entendu par les agents enquêteurs, a dit que M. Badiane était trop proche de sa fille. Juridiquement, rien ne nous prouve que la victime fût mineure au moment des faits. Il n’y a aucun acte d’état civil qui a été produit dans le dossier. Je sollicite qu’il vous plaise de le renvoyer des fins de la poursuite aussi bien pour les crimes de viol que pour la pédophilie », a plaidé Me Fatou Sarr. Le délibéré est prévu pour le 01 avril 2025.
JE JOUE OU LE COACH ME VEUT
Titulaire indiscutable du côté de la Lazio Rome, Bouaye Dia fait partie des hommes clés du dispositif de Marco Baroni.
Utilisé au poste de milieu offensif depuis son arrivée à la Lazio Rome, l’international sénégalais Boulaye Dia a donné sa préférence en conférence de presse hier, mercredi 5 mars 2025. À la veille du match aller des huitièmes de finale de Ligue Europa contre le Viktoria Plzeň, l’attaquant sénégalais s’est également confié sur l’objectif des siens dans la compétition.
Titulaire indiscutable du côté de la Lazio Rome, Bouaye Dia fait partie des hommes clés du dispositif de Marco Baroni. L’attaquant international sénégalais de 28 ans est même un couteau suisse capable de jouer comme d’évoluer derrière l’avant-centre dans l’inamovible 4-2-3-1 de son entraîneur. Présent en conférence de presse hier, mercredi 5 mars 2025, à la veille de défier le Viktoria Plzeň en huitième de finale aller de Ligue Europa, Dia a évoqué son positionnement et ne se pose pas de problèmes à jouer dans son poste qui ne lui permet pas toujours d’être très proche des buts.
« Je joue où le coach me veut, s’il me met milieu offensif il le fait parce qu’il estime que j’ai la qualité pour jouer derrière l’attaquant, déclare-t-il. Je ne m’inquiète pas du but, si vous jouez bien, les buts arriveront immédiatement. Il faut d’abord travailler pour l’équipe, car si on joue bien, il y aura plus d’opportunités. Je sais que les gens me demandent plus de buts, j’ai marqué sept buts en Championnat et je sais que les gens me voient comme un attaquant, mais je suis un milieu de terrain offensif. Je joue où l’entraîneur veut, je fais toujours mon travail.»
« CE QUI M’INTÉRESSE LE PLUS, … »
Cette saison, Boulaye Dia a inscrit onze buts, dont deux avec la Salernitana, et délivré 4 passes décisives toutes compétitions confondues. Mais il lui arrive d’enchaîner les rencontres sans trouver le chemin des filets, et il reste d’ailleurs sur un but marqué lors de ses 9 dernières sorties. Mais il reste clair sur son poste. « Je suis un deuxième attaquant, je peux aussi jouer comme milieu offensif. Il faut juste voir comment combiner avec l’autre attaquant. L’interaction entre l’attaquant et le joueur derrière est fondamentale, je peux jouer aussi bien devant que derrière. Parfois je suis loin du but, mais à chaque match j’ai au moins une occasion de marquer et c’est ce qui m’intéresse le plus. »
Première à l’issue de la phase de ligue de Ligue Europa et actuelle cinquième en Serie A, la Lazio peut rêver d’une belle fin de saison, d’autant plus, qu’avec Boulaye Dia, Baroni dispose d’un bel effectif pour aller au bout de la C3. « Nous avons montré dimanche soir (victoire 2-1 contre l’AC Milan) que nous pouvions jouer à un haut niveau contre les grandes équipes de Serie A, soutient Boulaye Dia. J’ai joué en demi-finales de la Ligue des Champions et je pense que dans cette équipe il y a beaucoup de joueurs expérimentés comme Provedel, Romagnoli et Patric qui n’en sont pas à leur première expérience dans des tournois comme celui-ci. Nous sommes prêts à jouer et à bien faire les choses.»
KEEMTAAN Gi - COUP DE SANG
De quel droit devrions-nous passer par pertes et profits les rapines de certains messieurs et dames de la République de Macky Sall ? Celui-là même qui nommait et renvoyait selon ses humeurs, et mettait sous le coude des dossiers compromettants pour protéger des vampires. Suprême honneur, il avait fait ministre de la République un énergumène qu’on lui avait recommandé d’éloigner de la gestion des affaires publiques. Les indicibles souffrances du monde rural, l’état chaotique du secteur de la santé, l’école dans des lieux qui ne devraient même pas recevoir des humains et la pauvreté galopante, entre autres fléaux, ne nous autorisent pas à nous taire. Nous devons exiger la vérité de ceux qui ont été accusés de rapine et qui semblent tirer la langue aux nouvelles autorités par leurs nombreuses sorties. Et les plus grandes gueules qui envahissent l’espace médiatique et les réseaux sociaux sont celles sur qui pèsent de grands soupçons de prévarication de nos ressources. On nous apprend ainsi qu’entre 2013 et 2022, près de 2,7 milliards de dollars (environ 1 500 milliards de francs CFA) en or ont été exportés illégalement du Sénégal, sans aucun contrôle de l’État. Un régime dont la gouvernance a été jalonnée de scandales les plus répugnants. Au même titre que l’on réclamait 138 milliards à Karim Meissa Wade et 1, 8 milliard à Khalifa Sall et Cie, nous devons exiger toute la lumière sur l’affaire Prodac dans laquelle Mame Mbaye Niang, sorti du territoire et refugié au Maroc, est au banc des accusés, empêtré jusqu’au cou sans convaincre de son innocence. L’ancien Directeur des Domaines, Mamour Diallo, lui aussi hors du pays, est accusé d’avoir détourné… 94 milliards de francs CFA dans le cadre d’une affaire foncière, l’intéressé que l’on n’a jamais cessé d’accuser de malversations fait le dos rond. Last but not least, le rapport du contrôle des fonds Force Covid-19 et chaque jour son lot de révélations de la gestion mafieuse de ceux qui ouvrent la gueule et qui auraient pu avoir la pudeur de la fermer en rasant les murs. Des milliards ne doivent pas se volatiliser ainsi. Tout cela fait assurément désordre. Il faudra que tout le monde rende compte et gorge. KACCOOR BI - LE TEMOIN
SOUTIEN AUX ORPHELINATS ET POUPONNIERES - LA PRIMATURE OCTROIE 241 MILLIONS DE FCFA EN SUBVENTIONS
La Primature a accordé une subvention globale de 241 millions de FCFA à 22 orphelinats, pouponnières et centres d’accueil à travers le pays. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la gestion 2025, vise à renforcer l’accompagnement des structures prenant en charge les enfants vulnérables. Un travail préalable de cartographie et d’identification des bénéficiaires a été mené en collaboration avec l’Agence Nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits (ANPECTP). L’objectif était de garantir une répartition équitable des fonds, dans le respect des principes de transparence et d’inclusion. La cérémonie de remise des chèques a été présidée, hier, par le Directeur de cabinet du Premier ministre. À cette occasion, il a rappelé que cette démarche s’aligne avec le Référentiel 2050, qui place le développement du capital humain au cœur des priorités gouvernementales. L’ANPECTP, en première ligne dans la mise en œuvre de cette politique, a souligné l’importance de cette subvention pour assurer le bon fonctionnement des structures d’accueil et garantir des conditions de vie dignes aux enfants pris en charge. «Ce soutien permet de renforcer les capacités des centres et d’éviter que certains enfants ne se retrouvent en situation de précarité», a affirmé un responsable de l’agence. Cette initiative gouvernementale marque une avancée significative dans la protection de la petite enfance et témoigne de l’engagement de l’État en faveur des populations les plus vulnérables.
YERIM SOW/ETAT DU BENIN LE DOSSIER DEVANT LE CRDI
Yérim Sow, le fils de Aliou président de la CSE, entreprise du bâtiment travaillant partout en Afrique et qui a tiré sa révérence il y a quelques années, affronte l’Etat béninois qu’il accuse d’avoir détruit son hôtel dans lequel il a déjà investi une vingtaine de milliards. Yérim s’est acheté les services d’avocats de renom comme les cabinets Klein Warmer, Far Avocats et L.pa, Cgr pour défendre son dossier. Ces derniers affirment que l’hôtel était déjà en difficultés financières avant sa destruction par le gouvernement Talon. Ce litige de notre entrepreneur milliardaire contre le Bénin sera tranché par le CRDI. Cette institution créée par la Banque mondiale qui a reçu le dossier depuis cinq ans. Le centre international pour le règlement des différends relatifs à l’investissement a été confié à une franco-iranienne, Yas Banifeterni figure reconnue dans le domaine de l’arbitrage international. L’Etat béninois a aussi pris du lourd dans ce dossier contre Yérim Sow en s’entourant d’avocats de renom qui vont plaider sa cause, les deux camps semblent décidés à ne pas perdre. Le CRDI tranchera au cours de l’année 2025
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires :
• Monsieur El Hadji Mady FAYE, Ingénieur des Pêches et de l’Aquaculture, matricule de solde n° 689 569/A, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdoulaye DIOUF, Enseignant-chercheur en Transformation des produits halieutiques, matricule de solde n° 615 677/D, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), est nommé Directeur de l’Ecole nationale de Formation maritime (ENFM), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, poste vacant. Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
• Monsieur Alioune Badara KANDJI, Professeur titulaire de littérature anglaise, matricule de solde n° 603 329/A, est nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, poste vacant.
Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères :
• Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde n° 604 132/J, précédemment Ambassadeur du Sénégal à Lisbonne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la transition, Chef de l’Etat de la République du Mali, en remplacement de Monsieur Moustapha NDOUR, appelé à d’autres fonctions ;
GESTION DES DECHETS LE GOUVERNEMENT ACCÉLERE LES TRAVAUX DU PROMOGED
Le ministre Moussa Bala Fofana, en charge de L’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires a procédé mardi à une visite de suivi des travaux du Programme de modernisation de la gestion des déchets solides du Sénégal. Il a présidé une séance de travail avec l’équipe technique du projet à laquelle ont participé ses conseillers. Cette séance a permis de faire le point sur l’état d’avancement des infrastructures et des réformes nécessaires à la viabilité du réseau secteur des déchets, en cohérence avec les objectifs du nouveau Référentiel des politiques publiques. Avec ce Programme gageons que Dakar et le reste du Sénégal bénéficieront d’une collecte et d’une transformation des déchets susceptibles de créer la satisfaction des populations. Ce qui nous fera oublier l’environnement des marchés qui rime avec décharges et odeurs pestilentielles.
SENEGAL-MAROC LES MAIRES SIGNENT DES CONVENTIONS
Au terme de la mission de la Master class des formations et benchmarking sur le Coaching Territorial orienté climat qui s’est tenue Rabat au Maroc du 15 au 25 février 2025, le DG de l’ADM, Dr Mamouth Diop a signé dans le cadre de la Coopération internationale Sud-Sud, des conventions avec l(Institut national d’Aménagement et d’Urbanisme (INAU) du Maroc et la CGLUA-Cités et gouvernements locaux Unis d’Afrique. Et bientôt trois autres entités marocaines d’assistance technique et financière aux collectivités territoriales vont suivre. Les maires présents à cette formation ont salué à sa juste valeur, le leadership du Dr Mamouth Diop. Ces maires ont exprimé un profond remerciement au Dr Diop, Directeur général de l’ADM pour avoir organisé et dirigé avec un grand professionnalisme leur participation. Voilà les pistes qu’il faut explorer si les maires aspirent à développer réellement leurs cités. Les appuis budgétaires de l’Etat et les collectes des taxes ne suffisent guère pour des sauts dans le futur. Ces apports financiers de la coopération internationale seront les bienvenus pour booster le développement de nos communes
ODCAV DE PIKINE BASSIROU DIENG CONFIRMÉ SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
À l’issue de l’Assemblée générale de l’ODCAV de Pikine tenue le mardi 04 mars 2025 au siège de ladite structure sis dans les locaux du complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine, Bassirou Dieng a été confirmé Secrétaire général de l’Odcav de Pikine. Par la même occasion, l’Assemblée l’a aussi choisi parmi les délégués de l’ODCAV à l’ORCAV de Dakar. « Je tiens à remercier du fond du cœur mon grand frère et ami, le Président de l’ODCAV de Pikine, Ibrahima Mika Sy, le comité directeur de l’ODCAV, mon grand frère Youga Ndiaye, confirmé Président de la CQRP de l’ODCAV, le comité directeur de la Zone 9 de Diamaguene, en premier lieu son Président Soultane Ka, mon ASC Dioubo, qui a été la première à porter sa confiance sur ma modeste personnei. Sans oublier mon oncle et ami, Amadou Kane, Président de l’ONCAV et le Président de l’ORCAV Arona Bathily. Aux membres et sympathisants du mouvement Nawetaan, sachez que nous tâcherons de matérialiser toutes les recommandations issues des concertations sur les réformes du mouvement notamment les activités civiques et citoyennes ainsi que les activités socioéconomiques. Ce mandat sera, comme le veut le Président de l’ONCAV et les plus hautes autorités, le début d’une nouvelle ère pour le mouvement Nawetaan », a déclaré Bassirou Dieng à l’issue des travaux.
LE RAMADAN DE DJIDIACK - LE MALADE IMAGINAIRE
Depuis ce matin Djidiak semble ne pas avoir bonne mine. Il ne cesse de se tordre le ventre. «Sama estomac bi !» crie-t-il, ce qui a apeuré Ndew, sa seconde épouse qui tente en vain de le calmer. C’est la première fois qu’elle voit son mari dans cet état. Mais quand elle lui suggère d’aller consulter un médecin Djidiak refuse catégoriquement. «C’est vraiment bizarre ! A chaque fois que le Ramadan commence c’est comme ça. Cette séditieuse maladie qui veut m’empêcher de m’acquitter de mes obligations «, lance-t-il en ordonnant à sa douce moitié- si on peut l’appeler ainsi Djidiack étant polygame- de l’aider à se relever. «Je parie que je la vaincrai cette maudite maladie. Sinon, à l’impossible nul n’est tenu», conclut-il