Les accidents impliquant des véhicules à deux roues ont fait au moins 22 morts dans le département de Mbour (Ouest), en 2024, a appris l’APS, mercredi de l’adjudant-major, Jean Pierre Ndiaye, adjoint au commandant des sapeurs-pompiers de Mbour.
‘’Pour l’année 2024, nous avons enregistré 1.050 sorties. (Il y a eu) 1.422 victimes assistées et 22 décès impliquant les accidents de moto’’, a dit Jean-Pierre Ndiaye lors d’une réunion d’information sur la décentralisation des activités de régularisation des deux-roues.
Selon lui, ‘’les motos Jakarta ont fait le plus de dégâts’’.
‘’Ces chiffres alarmants appellent notre vigilance et notre réaction, pour arrêter cette hécatombe’’, a réagi Ngagne Ba, directeur régional des infrastructures et des transports terrestres de Thiès.
L’adjudant-major Jean-Pierre Ndiaye a insisté sur la sensibilisation des conducteurs, sur l’importance du port du casque, du permis de conduire et de l’assurance.
‘’L’usage des casques est formel et c’est une question non négociable’’, a-t-il précisé.
Le directeur régional des infrastructures et des transports terrestres de Thiès a annoncé le démarrage du processus d’immatriculation des cyclomoteurs, mercredi prochain à Mbour.
Comme partout à travers le monde, les autorités sénégalaises, déploient tous les moyens en leur possession, pour lutter contre cette « tragédie », à travers des politiques et stratégies, visant à « limiter les accidents de manière générale et ceux des deux-roues, particulièrement’’, a indiqué Ngagne Ba.
Pour M. Ba, ces « chiffres alarmants » réconfortent le gouvernement dans la pertinence de sa décision de généraliser l’immatriculation des deux- roues et de renforcer le contrôle, à travers une circulaire du Premier ministre.
La rencontre présidée par le préfet de Mbour, Amadou Diop, a regroupé les différents services déconcentrés de l’Etat dans le département, les élus territoriaux et les associations de conducteurs de mototaxis.
Elle a permis d’échanger avec les acteurs locaux sur le processus d’immatriculation des deux- roues, en vue d’une meilleure compréhension des nouvelles mesures.
Ngagne Ba a promis, dans le même sillage, de remonter les doléances des conducteurs de deux-roues, qui ont porté principalement sur le prolongement de la durée du processus et la facilitation de l’acquisition des documents requis pour l’immatriculation de leurs motos.
LE DÉPART DE L’ARMÉE FRANÇAISE INQUIÈTE A DAKAR
"Ne pas être les agneaux du sacrifice." Tel est le cri du cœur des employés sénégalais de l'armée française. La nouvelle politique de souveraineté de Diomaye menace directement les moyens de subsistance de près de 500 familles
(SenePlus) - Le départ programmé de l'armée française du Sénégal cette année provoque de vives préoccupations chez les employés locaux. Selon l'AFP, plusieurs centaines de civils sénégalais se sont rassemblés mercredi à Dakar pour exprimer leurs inquiétudes et revendiquer des conditions équitables de licenciement et de reclassement.
Cette décision historique s'inscrit dans le contexte politique du nouveau président Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en 2024. Son programme prévoit la fin de toute présence militaire étrangère sur le territoire national, marquant une rupture significative dans les relations franco-sénégalaises.
L'impact social de ce retrait s'annonce considérable. D'après l'AFP, les installations militaires françaises à Dakar et ses environs emploient directement environ 170 personnes, avec un effectif total oscillant entre 400 et 500 personnes en incluant les sous-traitants. Le secrétaire général du syndicat du personnel des Éléments français au Sénégal (EFS), Djibril Ndiaye, a exprimé les attentes des travailleurs : soit une réintégration dans les services de l'État sénégalais, soit un accompagnement pour leur réinsertion professionnelle.
L'histoire semble se répéter pour ces employés. En 2011, rappelle l'AFP, une précédente réorganisation de l'armée française avait déjà entraîné des centaines de pertes d'emplois. Les syndicats, refusant d'être les "agneaux du sacrifice", réclament aujourd'hui "un plan social meilleur que celui d'alors".
Face à ces inquiétudes, le commandant des EFS, le général de brigade Yves Aunis, a tenu à rassurer le personnel. Selon ses déclarations à l'AFP, l'État français est "très conscient des enjeux humains et des impacts sur les familles sénégalaises". Il a promis le respect du droit du travail sénégalais et de "bonnes conditions de départ", assurant qu'"il y aura un plan de licenciement" et qu'"il n'y aura pas de mesquinerie".
Comme le souligne l'AFP, bien que le Sénégal ait été l'un des alliés africains les plus fidèles de la France depuis son indépendance en 1960, la nouvelle administration souhaite désormais placer la France sur un pied d'égalité avec les autres partenaires étrangers, revendiquant une souveraineté pleine et entière.
LES ANNONCES EN CONSEIL DES MINISTRES ET LES RESULTATS DE LA DER
La presse de ce jeudi traite de divers sujets dont les annonces en Conseil des ministres et les résultats de la campagne nationale d’autonomisation initiée par la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ)
Les quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS), traitent de divers sujets dont les annonces en Conseil des ministres et les résultats de la campagne nationale d’autonomisation initiée par la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) entre septembre et octobre 2024.
Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé, mercredi au Palais de la République, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
‘’Le président Faye a pris au cours de ce Conseil des ministres plusieurs décisions. Sur le transport, il a invité les ministres en charge du secteur à veiller à la finalisation du plan d’action du gouvernement pour la modernisation du transport ainsi qu’à l’application des mesures d’amélioration de la sécurité routière’’, rapporte Sud Quotidien qui titre : ‘’Diomaye presse son gouvernement’’.
Selon EnQuête ‘’Diomaye accélère la cadence’’ pour la modernisation des transports. Le journal relève que ‘’la modernisation des transports dans tous leurs compartiments est une grande priorité pour l’Etat du Sénégal, qui entend accélérer le processus’’. ‘’Des décisions importantes ont été prises lors du Conseil des ministres, hier, concernant les transports terrestres et maritimes’’, souligne la publication.
Concernant les transports maritimes, ‘’Diomaye se jette à l’eau’’, titre Le Quotidien, qui noté que ‘’dans le cadre la nouvelle politique maritime et portuaire, le président de la République attend des réformes de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM), au Consortium sénégalais d’activités maritimes (COSAMA), à la Société des infrastructures de réparation navale (SIRN) et au Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC)’’.
Au sujet du Conseil des ministres toujours, Libération souligne que le président Bassirou Diomaye Faye »opère un chamboulement’’ dans les représentations diplomatiques et à la Douane. ‘’Diomaye secoue la diplomatie et chamboule la Douane’’, dit L’As.
Le même journal s’intéresse au »financement massif » opéré par la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) dans le cadre de sa campagne d’autonomisation financière sur la période de septembre à octobre 2024.
‘’La déléguée à la DER/FJ, Aida Mbodj, a fait le point mercredi sur les financements octroyés par sa structure, lors d’un point de presse. Elle indique qu’en moins de sept mois, la DER/DJ a financé 8667 projets pour un montant global de 5,6 milliards de francs CFA’’, note le journal.
La DER/FJ »débourse 5,6 milliards pour 8667 projets’’, rapporte WalfQuotidien, ajoutant qu’en 2025, »la DER prévoit un montant de 11 milliards de FCFA’’.
Source A relève qu’au départ, la DER/FJ avait prévu une enveloppe de 5 milliards francs CFA pour répondre aux besoins exprimés dans le cadre de sa dernière campagne d’autonomisation. ‘’Mais à la grande surprise générale de la déléguée générale, Dr Aissatou Mbodj, la DER a reçu une demande de financement globale de 60 milliards de francs CFA (…) », selon le journal.
UN COUP DUR POUR LES MENAGES ET LA SECURITE ALIMENTAIRE
La filière avicole sénégalaise traverse une crise sans précédent, marquée par une flambée des prix des poussins et des œufs à couver.
La filière avicole sénégalaise traverse une crise sans précédent, marquée par une flambée des prix des poussins et des œufs à couver. Cette situation, qui met en péril l'accès aux produits avicoles pour les ménages, soulève des inquiétudes quant à la sécurité et la souveraineté alimentaire du pays.
La filière avicole du Sénégal repose sur une interprofession composée de plusieurs collèges : accouveurs, provendiers, producteurs et prestataires. Cette industrie produit entre 70 et 90 millions de poussins par an. Mais elle est confrontée à des défis structurels majeurs
Les accouveurs, par exemple, se divisent en plusieurs catégories selon leurs modes d'approvisionnement : certains disposent de reproducteurs locaux, tandis que d'autres importent leurs œufs à couver. Les prix de ces œufs, qui ont explosé au cours des dernières années, atteignent aujourd'hui 350.000 francs CFA par carton, contre 250.000 francs CFA il y a peu. Cette hausse se répercute directement sur le coût des poussins, qui peut atteindre 27.500 francs CFA le carton de 50.
Cette flambée des prix affecte gravement les ménages et les petits éleveurs, qui représentent la majorité des acteurs de la filière. Les conditions d’élevage souvent précaires et les problèmes sanitaires récurrents amplifient leurs difficultés. Les périodes de froid, couplées à la propagation de maladies aviaires, aggravent encore leur vulnérabilité.
En conséquence, les ménages voient leur accès aux produits avicoles — source importante de protéines — se restreindre, accentuant ainsi l’insécurité alimentaire. Cette situation constitue également une menace pour la souveraineté alimentaire, le Sénégal demeurant dépendant des importations pour une partie de ses œufs à couver.
Face à cette crise, des efforts sont en cours pour assainir et structurer la filière. Le gouvernement s’est engagé à soutenir les accouveurs par des crédits spot, notamment pour accroître leur capacité de production. Cependant, l’assainissement du secteur passe également par une meilleure régulation des acteurs, un renforcement des normes sanitaires et un accompagnement technique des petits éleveurs.
Par ailleurs, des initiatives visent à atteindre l’autosuffisance en œufs à couver dans les années à venir. Ce projet, soutenu par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, est perçu comme une solution durable pour stabiliser les prix et réduire la dépendance aux marchés internationaux.
La filière avicole est un pilier essentiel de l’économie agricole sénégalaise et un vecteur crucial de sécurité alimentaire. La crise actuelle met en lumière les fragilités du secteur, mais aussi l’urgence d’agir pour préserver son avenir. Les réformes en cours devront être accompagnées d’un engagement soutenu des acteurs publics et privés afin de garantir une production avicole durable et accessible à tous les Sénégalais.
LE SENEGAL AVEC LE NIGERIA, LE CONGO ET LE SOUDAN
Le tirage au sort de la 8e édition des championnats d’Afrique des nations effectué hier, mercredi 15 janvier 2025 au Kenyatta International Convention Centre de Nairobi, au Kenya, a placé le Sénégal dans la poule D
Le tirage au sort de la 8e édition des championnats d’Afrique des nations effectué hier, mercredi 15 janvier 2025 au Kenyatta International Convention Centre de Nairobi, au Kenya, a placé le Sénégal dans la poule D. Le Tenant du titre, sera en compagnie du Nigéria, du Congo et du Soudan. Initialement prévue en février 2025, cette compétition réservée aux joueurs locaux, initialement prévue du 1er au 28 février 2025, a été décalée ce mardi au mois d’août prochain par la Confédération africaine de football (CAF)
L a Confédération africaine de football (CAF) a procédé hier, mercredi 15 janvier, à Nairobi, au Kenya au tirage au sort de la 8e édition des championnats d’Afrique des nations du CHAN 2025 qui sera organisée conjointement par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Les 19 équipes engagées, dont deux places à distribuer, ont été réparties en 4 groupes : trois groupes de cinq équipes et un groupe de quatre.
Pour sa quatrième participation à la compétition, réservée aux joueurs locaux, le Sénégal, tenant du titre est logé dans la poule D. Ce sera en compagnie du Nigeria, qui fait son retour après quatre éditions mais aussi le Congo et le Soudan. Le groupe B réunira la Tanzanie, l’un des pays hôtes, Madagascar, demi-finaliste de la précédente édition, la Mauritanie, le Burkina et la Centrafrique. Le groupe A qualifié « de la mort » est partagé par deux anciens vainqueurs de l’épreuve. Il s’agit de la RD Congo qui a remporté le trophée en 2009 et 2016 et du Maroc sacré en 2018 et 2020. Ce groupe de cinq équipes est aussi composé du Kenya, l'un des pays-hôtes, l'Angola et la Zambie. Un 2e tournoi de qualification est enfin prévu par CAF pour déterminer le groupe C. En attendant, seuls l'hôte ougandais, le Niger, et la Guinée figurent dans ce groupe. Les deux autres équipes valideront leur billet lors du 2e tournoi de qualification qui opposera 7 sélections à une date à déterminer. Il s’agit de l’Algérie, des Comores, de l'Egypte, du Gabon, de la Gambie, du Malawi, et de l'Afrique du Sud. C
ette édition du CHAN, initialement prévue pour 2024 puis reportée à février 2025, a été décalée et se tiendra en août 2025. Cette décision permet à l’instance confédérale de disposer plus de garanties concernant les infrastructures et installations aux niveaux des exigences nécessaires pour accueillir le tournoi.
L’AVENIR DES JEUNES FILLES EN DANGER
La lutte contre les grossesses en milieu scolaire peine encore à porter ses fruits. Pour cause, 1202 cas de grossesses ont été recensés dans 1332 lycées et collèges du Sénégal en 2024
La lutte contre les grossesses en milieu scolaire peine encore à porter ses fruits. Pour cause, 1202 cas de grossesses ont été recensés dans 1332 lycées et collèges du Sénégal en 2024. L’information est du Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP) dans son rapport d’observatoire. Ce phénomène de grossesses en milieu scolaire constitue une entrave à la politique de scolarisation et de maintien des filles à l’école. Il risque aussi de donner du fil à retordre à la Première Dame, Marie Khone Faye, qui s’est engagée récemment pour le maintien des filles à l’école.
Les grossesses en milieu scolaire sont une réalité au Sénégal. En atteste le rapport d’observatoire du Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP) qui indique avoir recensé 1202 cas de grossesses en milieu scolaire en 2024 sur tout le territoire sur des adolescentes âgées entre 12 et 19 ans. Selon le document, « en 2024, le recensement des cas de grossesses a couvert 1332 établissements publics de moyen secondaire sur un total de 1573 ciblés (Cem et lycées de la carte scolaire), soit un taux de couverture de 85% du réseau scolaire ». L’Académie de Fatick occupe la première place avec 166 cas de grossesses, soit 13,81. Elle est suivie de celle de Ziguinchor avec 157 cas, soit 13,06% et de celle de Sédhiou avec 134 cas, soit 11,15%. 100 cas de grossesses ont été recensés dans l’Académie de Tambacounda, celle de Kolda 91, celle de Matam 86 et celle de Thiès 83. Le département de Dakar occupe la dernière place avec 7 cas.
Selon le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal Authentique (SELS/A) qui condamne « ces chiffres alarmants », « le document du GEEP met en lumière une situation préoccupante concernant les grossesses précoces en milieu scolaire ». A l’origine, il pointe de doigt « l’absence de sensibilisation suffisante », « les failles dans l’encadrement social et familial », « la précarité socioéconomique » et « l’impact des conditions scolaires ». Il faut dire que les grossesses en milieu scolaire constituent une véritable menace à la scolarisation et au maintien des filles à l’école. Pour la plupart des jeunes filles, maternité rime avec la fin de la scolarité. Après la naissance de leurs enfants, elles ne reviennent jamais à l’école. Et pour celles qui ont de la chance de poursuivre les cours après l’accouchement, elles se retrouvent avec des mois ou des années de retard. Face à cette situation, le SELS/A exige « une prise de responsabilité immédiate de l’État et des collectivités locales pour instaurer des programmes de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive », « appelle à un renforcement de la protection des élèves en milieu scolaire, notamment à travers la sécurisation des établissements et des trajets scolaires » et « milite pour une collaboration entre enseignants, parents et partenaires sociaux afin de prévenir ce fléau ».
Même si la question des grossesses en milieu scolaire reste une équation irrésolue, des activités de plaidoyer et de sensibilisation contre le phénomène ne manquent pas. Le GEEP, par exemple, a mis en place depuis quelques années, la stratégie zéro grossesse à l’école. Dans ce cadre, le SELS/A recommande de « renforcer l’éducation à la santé reproductive dès le cycle moyen avec l’implication des enseignants, des ONG et des leaders communautaires », « mettre en place des centres de conseil et d’écoute dans les établissements pour offrir un accompagnement psychologique et social». Il propose également « d’encourager l’autonomisation des jeunes filles, notamment par l’accès aux bourses scolaires et la lutte contre le mariage précoce » mais aussi « d’impliquer la justice pour sanctionner tout adulte responsable d’une grossesse chez une mineure scolarisée ».
En plus d’être parfois une question de santé, les grossesses en milieu scolaire sont aussi une question de développement. C’est pourquoi, le maintien des filles à l’école reste encore un grand défi dans notre système éducatif.
COMPTE À REBOURS POUR LA LEVÉE DE L'IMMUNITÉ DE FARBA NGOM
L’Assemblée nationale va déclencher le compte à rebours de la procédure de l’examen de la demande de levée de l’immunité parlementaire du député
L’Assemblée nationale va déclencher le compte à rebours de la procédure de l’examen de la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba Ngom. Convoqués demain, vendredi 17 janvier, les députés vont, en effet, procéder à la ratification de la liste des onze membres désignés pour siéger au sein de la Commission chargée d’instruire cette procédure de levée de l’immunité parlementaire du député maire des Agnam.
Cette séance sera précédée par la réunion de la commission des lois prévue ce jeudi 16 janvier portant sur l’examen du projet de résolution pour la constitution de cette commission devant être entérinée demain par les députés.
Pour rappel, le député Mouhamadou Ngom est visé par une procédure initiée par le nouveau Pool Judiciaire Financier (PJF) sur la base de l’exploitation d’un rapport de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) relatif à des «flux financiers injustifiés » entre «ses comptes personnels et ceux de ses proches, et de ses sociétés partenaires» portant sur un montant de 125 milliards
Aussitôt installés, les membres de la Commission ad hoc à se réunir «immédiatement» à la sortie de la salle de plénière pour procéder à la désignation du président et du rapporteur de la commission ad hoc et aussi arrêter un calendrier de travail. La suite de cette procédure consistera à l’audition du député Mouhamadou Ngom par les membres de la Commission ad hoc en présence de son défenseur choisi parmi les autres députés. A la suite de cette étape, un rapport destiné à la plénière sera dressé.
L’APR ACCUSE OUSMANE SONKO
L’Alliance pour la République s’érige en bouclier contre la procédure de levée de l’immunité parlementaire initiée par l’Assemblée nationale sur demande du Parquet Judiciaire Financier (PJF)
L’Alliance pour la République (APR) s’érige en bouclier contre la procédure de levée de l’immunité parlementaire initiée par l’Assemblée nationale sur demande du Parquet Judiciaire Financier (PJF). Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 15 janvier, le Secrétariat exécutif national de l’ancien parti au pouvoir a, en effet, accusé l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko d’être l’instigateur de cette « grave forfaiture de liquidation » politique du député Mouhamadou Ngom dit Farba.
L’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR) vent debout contre la procédure de réédition des comptes initiée par le nouveau régime sous la conduite de la nouvelle juridiction des infractions financières : le Pool Judiciaire Financier (PJF) créé par le régime du Président Macky Sall à travers la Loi n°2023-14 du 2 août 2023. Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 15 janvier, le Secrétariat exécutif national de l’Apr a accusé l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko d’être derrière cette « grave forfaiture de liquidation » politique du Député Mouhamadou Ngom dit Farba. En effet, selon les membres de cette structure dirigeante de l’ancien parti au pouvoir, cette procédure n’est rien d’autre qu’un « acharnement clair et sans équivoque, suivant les injonctions et la volonté autocratique d'Ousmane Sonko qui avait imposé, en toute illégalité, la non - présence de Farba Ngom dans le Bureau de l'Assemblée nationale ».
« Tous nos compatriotes se souviennent des violents propos débités par Ousmane Sonko lors de la campagne pour les Législatives anticipées, à Agnam » rappelle par ailleurs le Secrétariat exécutif national de l’Apr dans ce document avant de faire remarquer « Après avoir offensé notre camarade Farba Ngom, Ousmane Sonko avait solennellement déclaré que " jamais plus" ce dernier " ne participera à une élection au Sénégal ! »
« Cette grossière et burlesque attaque ayant été sanctionnée par une humiliante défaite, Ousmane Sonko engage la bataille de la revanche dont la finalité n'est rien d'autre, qu'un emprisonnement de Farba Ngom ». Estimant ainsi que « nous sommes aujourd'hui à un tournant décisif de notre histoire » du fait selon lui des agissements du nouveau pouvoir qui est structuré selon lui, autour de la justice des vainqueurs et de la manipulation, le Secrétariat exécutif national de l’Apr appelle à la mobilisation pour résister. « La seule voie de salut qui s'offre à toutes les forces citoyennes, républicaines et démocratiques, est la Résistance. Pour l'Alliance Pour la République, la seule perspective qui s'impose, demeure l'unité politique et organisée de toutes les forces regroupées dans ATEL et dont la Coalition Takku Wallu Sénégal qui s'est remarquablement démarquée de l'opération de mise à mort du Député Farba Ngom, est la digne représentante à l'Assemblée nationale ».
TAHIROU SARR, LA VALSE DES MILLIARDS
L’homme d’affaires Tahirou Sarr, originaire de Horéfondé, dans le département de Matam est cité dans une affaire impliquant des transactions financières suspectes d’un montant total de 125 milliards de FCfa.
L’homme d’affaires Tahirou Sarr, originaire de Horéfondé, dans le département de Matam est cité dans une affaire impliquant des transactions financières suspectes d’un montant total de 125 milliards de FCfa.
Ces opérations, considérées comme des mécanismes potentiels de blanchiment de capitaux, impliqueraient des sociétés écrans et des transferts de fonds injustifiés entre différents comptes bancaires. Bien que son implication directe ne soit pas encore établie, son nom apparaît dans les rapports d’enquête.
Son nom a été, en outre, associé à plusieurs controverses judiciaires. En février 2024, il a été jugé par défaut pour des accusations de faux et usage de faux, ainsi que d’escroquerie au jugement, liées à une affaire foncière à Dakar. Les plaignants lui réclamaient des dommages et intérêts s’élevant à 3,9 milliards de FCfa.
MAHMADANE SARR, DANS LES FILETS DU PARQUET FINANCIER
Il est accusé d’avoir perçu plus de 14 milliards de FCfa entre 2020 et 2023 dans le cadre de contrats de location de véhicules de luxe avec l’État sénégalais, facturant en moyenne 2 milliards de FCfa par an.
Mahmadane Sarr a été placé sous mandat de dépôt par le Parquet du Pool judiciaire financier (Pjf). Il est accusé d’avoir perçu plus de 14 milliards de FCfa entre 2020 et 2023 dans le cadre de contrats de location de véhicules de luxe avec l’État sénégalais, facturant en moyenne 2 milliards de FCfa par an.
Les véhicules fournis comprenaient des modèles prestigieux tels que Toyota, Mercedes, Bmw et Nissan Patrol, utilisés notamment lors de déplacements officiels et de campagnes électorales. Mahmadane Sarr est un entrepreneur sénégalais, fondateur et Président Directeur Général de Lansar Auto, une Société Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (Suarl) créée en 2017.
En effet, en application du décret 2021-03 du 06 Janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs, l’Etat du Sénégal avait engagé une réforme en profondeur des modalités d’acquisition, d’utilisation et de gestion des véhicules administratifs.
Son principal objectif était de «réduire les dépenses budgétaires liées à l’acquisition, l’utilisation, la réparation et l’entretien des véhicules administratifs, tout en faisant participer le secteur privé à la prise en charge des besoins de déplacement des structures de l’Administration, en vue de rationaliser et d’optimiser son parc automobile», avait indiqué le communiqué d’alors daté du jeudi 13 octobre 2022.
Outre ces marchés de location annuelle avec la Présidence de la République, Mahmadane Sarr avait signé plusieurs contrats de location de véhicules avec les ministères et d’autres autorités du régime sortant de Macky Sall, ce qui lui rapportait beaucoup d’argent.
Fils de Mbaye Sarr, le patron de Senecartours, Dane Sarr est spécialisé dans le transport et la location de voitures. Son entreprise dispose d’un capital social de 25 millions de FCfa et offre une gamme diversifiée de véhicules, notamment des berlines, des 4×4, des voitures de luxe, ainsi que des bus et minibus.