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18 juin 2025
EPCM HOLDINGS RETENUE POUR CONSTRUIRE LE QUAI DES HYDROCARBURES
Epcm Holdings, une société sud-africaine a remporté le contrat de la construction du quai des hydrocarbures du Port de Bargny-Sendou. Une information livrée par FinancialAfrik.
Epcm Holdings, une société sud-africaine a remporté le contrat de la construction du quai des hydrocarbures du Port de Bargny-Sendou. Une information livrée par FinancialAfrik.
La société de projets d’ingénierie et de développement de produits, Epcm Holdings, basée en Afrique du sud, a remporté le contrat Engineering, procurement construction (Epc) de la construction du quai des Hydrocarbures du Port de Bargny-Sendou. Dans ce marché, il s’agit de la construction de pipelines d’importation de carburant liquide du port de Bargny-Sendou.
La société avait dans le passé, conduit l’étude de pré-faisabilité de ce projet. Epcm Holdings travaille en collaboration avec Sénégal minergy port (Smp), une société de droit sénégalais, mise en place pour entreprendre le projet de développement du port. Une partie du projet comprend le développement d’un pipeline de produits pour importer le carburant des bras de chargement sur la jetée vers l’installation de stockage avant qu’il ne soit distribué à divers clients. Epcm Consultants (Pty) Ltd (Epcm) a été chargé de finir les travaux. Le projet comprend l’achèvement des conceptions techniques détaillées pour les dessus de la jetée, qui comprennent quatre pipelines d’importation et d’exportation de carburant hors sol, qui relient les bras de chargement à l’installation de stockage.
Le port minéralier de Bargny-Sendou est un projet initié par l’Etat du Sénégal, pour prendre en charge les volumes d’importations et d’exportations de produits miniers, minéraliers, pétroliers et céréaliers. Le projet a pour but de désengorger la capitale et de mettre à la disposition des usagers, une infrastructure moderne dont la performance facilitera la réception de gros navires et la réduction considérable des coûts d’embarquement et de débarquement des produits. Il aura une capacité initiale de 20 millions de tonnes et traitera 15 millions de tonnes de marchandises au cours de sa première année d’activité.
DÉTHIÉ FALL SAISIT LA CENA
La polémique enfle. Déthié Fall a saisi la Commission autonome électorale autonome (CENA), qui supervise et contrôle le scrutin, d’une lettre de réclamation.
La polémique enfle. Déthié Fall a saisi la Commission autonome électorale autonome (CENA), qui supervise et contrôle le scrutin, d’une lettre de réclamation. « Par refus opposé au mandataire de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW) de contrôler les Procès-verbaux (PV), le président de la Commission nationale de recensement des votes a décidé de proclamer, avec précipitation, aujourd’hui (jeudi 4 août 2022), les résultats provisoires des élections Législatives du 31 juillet 2022 », s’insurge l’opposition, dans le document. Lequel, reçu à Emedia, exige « le respect de la loi électorale qui garantit à chaque mandataire le droit de vérifier les (PV) en vue de faire ses observations et réclamations éventuelles dans les délais légaux ».
Ainsi, l’opposant demande à Doudou Ndir et Cie « de prendre les mesures nécessaires et appropriées » de manière « à assurer la transparence, la sincérité du scrutin et la garantie aux mandataires en présence du libre exercice de leurs droits ».
Face à la presse ce matin, l’opposant a précisé que les résultats incriminés concernent les départements de Podor, Matam, Kanel, et Ranérou, motivant que « de grandes irrégularités (y) ont été notées ».
« TOUT RÉSULTAT PROCLAMÉ PAR LA CNRV N’ENGAGE PAS YEWWI-WALLU »
Vers un contentieux électoral. Le mandataire national de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Déthié Fall, est catégorique : « tout résultat proclamé par la Commission nationale de recensements des votes (CNRV) n’engage pas l’inter-Coalition (Yewwi-Wallu) »
Vers un contentieux électoral. Le mandataire national de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Déthié Fall, est catégorique : « tout résultat proclamé par la Commission nationale de recensements des votes (CNRV) n’engage pas l’inter-Coalition (Yewwi-Wallu) ». Une déclaration que l’opposant a faite, ce jeudi 4 août 2022, à quelques heures de la publication des résultats provisoires des élections Législatives du 31 juillet dernier. Ils sont attendus à 17 heures, cet après-midi.
L’opposant persiste et signe : « On s’est intéressé aux résultats issus de certains départements dont Podor, Matam, Kanel, Ranérou. On a ouvert certaines caisses et on a procédé à un échantillonnage. De grandes irrégularités ont été notées parce qu’il y a des Bureaux de vote (BV) où il n’y a ni les signatures du président, ni de son assesseur et de son secrétaire, ni des représentants de coalitions. Dans d’autres (BV), il n’y a que les signatures du président, de son assesseur, de son secrétaire, mais aucune signature des représentants des Coalitions ». Fort de ce constat, il note des « irrégularités flagrantes » présentées au président de la Commission nationale de recensements des votes.
L’ancien bras droit d’Idrissa Seck de poursuivre : « compte tenu de ces faits, on avait demandé ce matin à ouvrir toutes les caisses, les PV (Procès-verbaux) des BV de ces quatre départements », rappelant les dispositions prévues par l’article L.0 142, donnant « le droit » à toutes les Coalitions « d’accéder à tous les documents disponibles surtout qu’ils servent de base de calcul à la commission ».
En l’état, « c’est ce droit-là qui nous a été refusé par le président de (ladite) commission, nous disant qu’on a procédé à la vérification hier et que lui, il veut proclamer aujourd’hui à 17 heures », martèle-t-il. Avant d’enfoncer le clou : « (Il) n’a pas l’obligation de procéder à la publication aujourd’hui (jeudi) des résultats provisoires » et ce « d’autant plus que les délais courent jusqu’au vendredi (demain) à minuit. Cette activité que nous demandons entre dans le cadre de nos travaux. Tant qu’il y a une activité qui entre dans le cadre de nos travaux, et que les délais ne sont pas épuisés, c’est une activité à laisser s’opérer. »
Dans tous ses états, il a prévenu, dénonçant « une forfaiture », que celle-ci « ne passera pas ». Car, fulmine-t-il : « personne ne peut comprendre que la commission nous refuse cette activité de vérification qui doit conclure sur la transparence du vote ou pas. Après échantillonnage, on ne peut pas comprendre que des irrégularités soient notées et qu’ils ne veuillent pas ouvrir les caisses. Qu’est-ce qu’il y a dans ces caisses au point qu’on nous refuse de les ouvrir. Qu’est-ce qu’ils préparent au point de nous empêcher d’exercer une activité prévue par la loi ? De vouloir précipiter la publication des résultats provisoires aujourd’hui ? ».
Affaire à suivre.
JE NE PEUX DIRE QUE DU BIEN DE BONIFACE NDONG
L’équipe nationale A de basketball a démarré sa préparation, en prélude de la 4e fenêtre FIBA, prévue du 26 au 28 août à Monastir. Un premier regroupement externe qui va prendre fin vendredi avant que le coach Ngagne Desagana Diop entame un stage fermé
L’équipe nationale A de basketball a démarré sa préparation, en prélude de la 4e fenêtre FIBA, prévue du 26 au 28 août à Monastir. Un premier regroupement externe qui va prendre fin vendredi avant que le coach Ngagne Desagana Diop entame un stage fermé pour préparer le tournoi. Le manager Général des lions est confiant pour une qualification de ses poulains au mondial. Avec la fédération sénégalaise de basketball, il dit avoir pris les devants pour que l’équipe soit dans de meilleures conditions de performances. Concernant les sorties du désormais ex sélectionneur national Boniface Ndong, Maleye Ndoye ne retient que du bien de lui.
Le Manager Général des Lions garde de beaux souvenirs de sa collaboration avec l’ex sélectionneur national des lions. À ses yeux, Boniface Ndong est une personne formidable.
« Boniface m’a beaucoup apporté lors de la fenêtre d’Alexandrie (première fenêtre de Maleye en tant que manager général, ndlr. Il m’a beaucoup orienté et appris les choses que je ne connaissais pas, parce qu’il était manager de l’équipe nationale A (2014-2015, ndlr). Nous avons une très bonne relation. La preuve, à chaque fois qu’on était ensemble en équipe nationale, on partageait la même chambre. Donc il n’y a jamais eu de problèmes entre Boni et moi. Tout ce qui est dit dans la presse, je le comprends. Si c’est du négatif, je lui pardonne. Mais, je ne peux dire que du bien de coach Boniface ».
Concernant la fenêtre de Tunisie, le manager général entend prendre les devants, pour éviter que le scenario d’Alexandrie ne se reproduise.
« Nous avons déjà commencé à travailler sur le voyage à Monastir, concernant la 4e fenêtre FIBA. Nous avons pris les devants pour éviter que ce qui s’est passé lors de la dernière fenêtre en Égypte ne se reproduise. Cette fois, nous allons prendre un vol direct, avec la compagnie Tunis Air. »
L’objectif du manager général c’est de remporter les trois prochains matchs, pour maximiser les chances de se qualifier au mondial.
« Le coach (Desagana) a une idée de ce qu’il veut faire durant cette fenêtre. On est en train de travailler avec un groupe élargi de 20 joueurs. Après le coach fera sa liste de 15, puis 12 qui participeront au tournoi. Ngagne est très rigoureux. Il prendra ceux qui méritent d’être dans le groupe, pour représenter dignement le Sénégal. »
L’APPEL DES FORCES VIVES DU SÉNÉGAL AUX HUIT COALITIONS
Après avoir félicité l’ensemble des acteurs politiques, le Comité de médiation « Forces Vives du Sénégal » invite les coalitions qui étaient en lice le 31 juillet à accepter les résultats provisoires qui seront prononcés par voie légale
Après avoir félicité l’ensemble des acteurs politiques, le Comité de médiation « Forces Vives du Sénégal » invite les coalitions qui étaient en lice le 31 juillet à accepter les résultats provisoires qui seront prononcés par voie légale et à user des voies de recours juridictionnels le cas échéant et ce, dans le respect strict du choix des citoyens.
Le Comité de médiation adresse ensuite ses sincères félicitations à l’Etat du Sénégal, aux organes de gestion des élections ainsi qu’aux forces de défense et de sécurité pour la bonne organisation matérielle du scrutin.
Par ailleurs, le Comité relève l’engagement des missions nationales d’observation électorale déployées par les Organisations de la Société Civile dans le cadre de la surveillance du processus électoral et du scrutin et salue la maturité des électeurs sénégalais qui ont exercé librement leur droit de vote dans la paix et la concorde.
« Ce geste républicain participe à la consolidation de la démocratie et de la citoyenneté sénégalaises » a-t-il souligné.
Le groupe des six réitère enfin son engagement à accompagner les acteurs politiques, la société civile et l’État du Sénégal pour la mise en œuvre des conclusions et recommandations issues des concertations menées au mois de juin 2022 et qui avaient pour but d’apaiser le processus électoral ayant conduit aux élections législatives du 31 juillet.
Le Comité de médiation « Forces Vives du Sénégal » est composé de M. Alioune Tine, Fondateur d’AFRIKAJOM CENTER ; Pr Babacar Gueye, Président du COSCE ; M. Babacar Ngom, Président du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS) ; Pr Ndioro Ndiaye, Présidente AMLD / RFEFH ; M. Ababacar Fall, Secrétaire général du GRADEC ; M. Elimane Diouf, Secrétaire Général de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA).
par Nioxor Tine
LA PERTE DE MAJORITÉ DE BENNO COMMANDE D’OPÉRER DES RUPTURES AUDACIEUSES
Le verdict sorti des urnes, le 31 juillet 2022, se veut un message clair, voire un coup d’arrêt contre la lente descente aux enfers, que notre démocratie a amorcée depuis l’accession au pouvoir du président Macky Sall
Même si les observateurs électoraux ont délivré un satisfecit aux autorités sénégalaises, à l’issue de leur supervision des opérations de vote, à l’occasion des législatives du 31 juillet 2022, notre pays semble s’acheminer, tout droit vers une crise post-électorale, encore plus inquiétante que celle pré-électorale.
Mais le fait marquant de ces élections, au-delà des calculs d’épiciers électoraux, demeure la perte de majorité de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Le président, de par sa stratégie d’exclusion et d’éviction de candidatures crédibles en arrive à renforcer les pôles, qui lui sont le plus antagoniques, réduisant ainsi sa propre marge de manœuvre. Cela était arrivé lors de la présidentielle de 2019, qui ont servi de rampe de lancement au Pastef. Cette année également, son intolérance légendaire et ses pulsions tyranniques ont fait commettre au président Sall, des maladresses, ayant occasionné des effets dévastateurs, sur le plan électoral, au détriment du camp présidentiel.
Résultat des courses, après une campagne axée sur un bilan présidentiel enjolivé, fait de réalisations somptuaires, souvent non prioritaires et occultant l’évaluation du travail de la treizième législature, Benno Bokk Yakaar a perdu le vote populaire et subi des défaites, dont certaines écrasantes, dans la plupart des grandes villes, dont celles religieuses.
La situation est d’autant plus dramatique pour eux, que leur démarche politique prétentieuse est devenue obsolète, car reposant sur la ruse et l’intimidation, avec un arsenal politique essentiellement constitué de tripatouillages de textes de lois, de propagande mensongère, de persécution judiciaire, de répression policière, de débauchage d’adversaires politiques, de corruption électorale.
Pas étonnant, dès lors, qu’on cherche à falsifier les résultats, dans les contrées souvent rurales, où la coalition présidentielle a réalisé des scores senghoriens, car le vote affectif y joue un rôle capital, ayant permis un enrôlement massif d’électeurs. De plus, la faible implantation des coalitions d’opposition dans ces zones ne leur permet pas de siéger dans la plupart des bureaux de vote et laisse la voie libre aux fraudeurs de la majorité.
L’opposition est également interpellée, car si le plan Déthié Fall est un coup de maître en matière de stratégie électorale, on se demande quelle est sa finalité sur le plan politique, du moment qu’à notre connaissance, aucun programme ne lie encore l’Inter-coalition, qui pourrait être appelée à former un gouvernement en tant que nouvelle majorité, en cas de cohabitation. Sans compter qu’une recomposition de la majorité présidentielle avec des forces de l’opposition ne peut être exclue, encore que la perte de majorité de Benno Bokk Yakaar voulue par le peuple souverain commande d’opérer des ruptures audacieuses.
Le verdict sorti des urnes, le 31 juillet 2022, se veut un message clair, voire un coup d’arrêt contre la lente descente aux enfers, que notre démocratie a amorcée depuis l’accession au pouvoir du président Macky Sall.
Par ailleurs, depuis février-mars 2021, il y a eu plusieurs signaux (émeutes, contre-performances de Benno Bokk Yakaar aux locales de janvier dernier), qui se sont heurtés à un mur d’incompréhension et à l’autisme de cercles dirigeants de l’APR, qui ont préféré le statu quo, les manœuvres politiciennes (parrainage, invalidation de listes), le débauchage d’adversaires politiques par la corruption...
Pour cette fois, il s’agira de tirer les leçons du vote des Sénégalais, de faire preuve d’audace, en initiant des réformes pertinentes.
Ce faisant, une dernière chance est offerte au président de Benno Bokk Yakaar, dans le court laps de temps qui lui reste, de contribuer à ce que sa coalition politique renoue avec une pratique politique vertueuse, restant dans les limites de la bienséance et de l’élégance républicaine.
Il serait, dès lors, bien venu, dans le cadre d’une cohabitation apaisée, d’ouvrir de larges concertations nationales, en capitalisant sur l’héritage des Assises nationales.
Le président de la Commission nationale de recensement des votes a refusé de satisfaire la demande de l'opposition de vérifier les autres caisses contenant les PV provenant des départements de Kanel, Matam, Ranérou et Podor
Le président de la Commission nationale de recensement des votes a refusé de satisfaire la demande de l'opposition de vérifier les autres caisses contenant les PV provenant des départements de Kanel, Matam, Ranérou et Podor. Les raisons avancées sont d'après Déthié Fall que "cela a déjà été fait hier". Une décision que regrette le mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi. Selon le leader du PRP, "la commission n'a aucune raison d'empêcher la vérification des autres PV des quatre départements". Poursuivant, Déthié Fall rappelle que la vérification "est un droit que leur confère l'article 142, dernier alinéa".
Par ailleurs, il ajoute que "les délais ne sont pas encore épuisés donc il n'y a pas d'urgence pour publier les résultats provisoires".
La Commission de recensement a maintenu sa volonté de publier les résultats provisoires aujourd'hui à 17h alors que la loi leur donne la possibilité d'aller jusqu'à demain vendredi à minuit.
Autre prétexte avancé par Déthié Fall, "l'indisponibilité du quotient au niveau national".
Le mandataire de Yewwi, après ces constats, regrette "la précipitation notée chez la commission". Il soupçonne une volonté de "confiscation du vote des Sénégalais dans le but de donner au pouvoir un chiffre assez proche de la majorité c'est à dire 82 députés".
Il affirme, par ailleurs, que "les résultats qui seront publiés cet après-midi n'engageront nullement l'inter-coalition Yewwi Askan wi".
TOUT RÉSULTAT PROCLAMÉ PAR LA CNRV N’ENGAGE PAS YEWWI-WALLU
Le mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi, Déthié Fall, se désengage de tout résultat proclamé par la Commission nationale de recensements des votes en l'état actuel des choses, évoquant un processus émaillé d'« irrégularités flagrantes »
Vers un contentieux électoral. Le mandataire national de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Déthié Fall, est catégorique : « tout résultat proclamé par la Commission nationale de recensements des votes (CNRV) n’engage pas l’inter-Coalition (Yewwi-Wallu) ». Une déclaration que l’opposant a faite, ce jeudi 4 août 2022, à quelques heures de la publication des résultats provisoires des élections Législatives du 31 juillet dernier. Ils sont attendus à 17 heures, cet après-midi.
L’opposant persiste et signe : « On s’est intéressé aux résultats issus de certains départements dont Podor, Matam, Kanel, Ranérou. On a ouvert certaines caisses et on a procédé à un échantillonnage. De grandes irrégularités ont été notées parce qu’il y a des Bureaux de vote (BV) où il n’y a ni les signatures du président, ni de son assesseur et de son secrétaire, ni des représentants de coalitions. Dans d’autres (BV), il n’y a que les signatures du président, de son assesseur, de son secrétaire, mais aucune signature des représentants des Coalitions ». Fort de ce constat, il note des « irrégularités flagrantes » présentées au président de la Commission nationale de recensements des votes.
L’ancien bras droit d’Idrissa Seck de poursuivre : « compte tenu de ces faits, on avait demandé ce matin à ouvrir toutes les caisses, les PV (Procès-verbaux) des BV de ces quatre départements », rappelant les dispositions prévues par l’article L.0 142, donnant « le droit » à toutes les Coalitions « d’accéder à tous les documents disponibles surtout qu’ils servent de base de calcul à la commission ».
En l’état, « c’est ce droit-là qui nous a été refusé par le président de (ladite) commission, nous disant qu’on a procédé à la vérification hier et que lui, il veut proclamer aujourd’hui à 17 heures », martèle-t-il. Avant d’enfoncer le clou : « (Il) n’a pas l’obligation de procéder à la publication aujourd’hui (jeudi) des résultats provisoires » et ce « d’autant plus que les délais courent jusqu’au vendredi (demain) à minuit. Cette activité que nous demandons entre dans le cadre de nos travaux. Tant qu’il y a une activité qui entre dans le cadre de nos travaux, et que les délais ne sont pas épuisés, c’est une activité à laisser s’opérer. »
Dans tous ses états, il a prévenu, dénonçant « une forfaiture », que celle-ci « ne passera pas ». Car, fulmine-t-il : « personne ne peut comprendre que la commission nous refuse cette activité de vérification qui doit conclure sur la transparence du vote ou pas. Après échantillonnage, on ne peut pas comprendre que des irrégularités soient notées et qu’ils ne veuillent pas ouvrir les caisses. Qu’est-ce qu’il y a dans ces caisses au point qu’on nous refuse de les ouvrir. Qu’est-ce qu’ils préparent au point de nous empêcher d’exercer une activité prévue par la loi ? De vouloir précipiter la publication des résultats provisoires aujourd’hui ? ».
EXONERATION DE LA TVA, 7 ENTREPRISES ADMISES
La Direction générale des impôts et domaines (Dgid) vient de rendre publique la liste des entreprises de la Zone économique spéciale (Zes) exonérées de tva pour l’année 2022-2023.
La Direction générale des impôts et domaines (Dgid) vient de rendre publique la liste des entreprises de la Zone économique spéciale (Zes) exonérées de tva pour l’année 2022-2023. Pour le moment, elles sont au nombre de 7 à prévaloir d’une attestation pour pouvoir acheter en hors Tva…
Annuellement, la Direction des impôts et domaines (Dgid) publie sa liste des entreprises de la Zone économique spéciale (Zes) exonérées de Tva. Pour l’année 2022-2023, elles sont sept entreprises à bénéficier d’un paquet incitatif qui donne droit à des exonérations fiscales. Il s’agit d’Hercules global Sarl, qui intervient dans la production de lubrifiants, de carbone, de biodiésel, de lingot d’aluminium et de ferraille. Son site de production est basé dans la Zes de Sandiara. L’entreprise Polytek Sa, basée à la Rocade Fann Bel Air et spécialisée dans la fabrication de tubes en Pvc, est parmi les bénéficiaires de ce régime dérogatoire.
De même que Tosyali Sénégal Iron steel-Tiss Sa, promotrice d’un complexe sidérurgique ; Sen-Surgel-Sas intervenant dans la transformation et la surgélation de fruits et légumes destinés à l’exportation. A ces sociétés s’ajoutent Baobaoshu-Sa, fabriquant d’emballage en carton, Kitamba Sasu, évoluant dans la confection et la formation à la confection de serviettes hygiéniques lavables, et Galion Sénégal Sa, qui a des activités d’industrie plastique.
Pour l’année 2021-2022, la Dgid avait publié une liste de dix entreprises exonérées de Tva.
Pour rappel, les Zones économiques spéciales sont des espaces d’accueil d’activités économiques qui ont pour vocation d’offrir un ensemble d’infrastructures et de services qui assurent aux entreprises les meilleures conditions d’exercice de leurs activités.
Elles sont gérées par un administrateur, qui délivre les différents agréments, certificats et visas liés aux activités des entreprises, explique le chef du bureau des régimes fiscaux spécifiques à la Dgid. Sada Timéra d’ajouter qu’à chaque fois qu’une entreprise de la Zes sollicite une exonération, la Dgid vérifie si toutes les conditions par rapport à l’exportation, à la création d’emploi, le nombre de stagiaires à recevoir, entre autres, sont remplies. Si tel est le cas, une attestation annuelle lui est délivrée et elle va se prévaloir de cette attestation pour pouvoir acheter en hors Tva, être exonérée de taxe et d’impôt.
BENNO, LA FIN D’UN CYCLE
Et maintenant ? Si Macky Sall a fait du chemin en 10 ans au pouvoir, il lui reste à affronter l’avenir avec un peu d’angoisse. En écoutant les résultats des législatives, il devait avoir l’air déconfit, la mine un peu abattue…
Après l’ivresse des soirées victorieuses, Macky Sall et sa coalition entament la fin d’un cycle électoral marqué par 10 ans de succès. Après l’apogée de 2019, 2022 marque le début du déclin.
Et maintenant ? Si Macky Sall a fait du chemin en 10 ans au pouvoir, il lui reste à affronter l’avenir avec un peu d’angoisse. En écoutant les résultats des Législatives, il devait avoir l’air déconfit, la mine un peu abattue… En attendant que la Commission nationale de recensement des votes rende ce jeudi aux coalitions leurs copies, les résultats de ces Législatives closent un cycle électoral victorieux pour Benno et son leader. Si le premier tour de la Présidentielle 2012 fut un essai concluant, il arrive au pouvoir grâce à sa persévérance, la spontanéité de sa candidature, son enthousiasme et sa fraîcheur… Et il enchaîne les succès électoraux à la tête d’une coalition électorale inédite, qui regroupe le Ps, l’Afp, la Ld, le Pit,… plus d’autres partis satellites de l’Alliance pour la République. Sûr de sa force, il improvise un référendum qu’il gagne. Il récupère le département de Dakar lors des Législatives de 2017, après l’avoir perdu lors des Locales de 2014. Avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale, il gouverne tranquillement, échafaude des projets d’envergure…
C’est la période d’enchantement. L’adhésion est générale. En 2019, il remporte la Présidentielle au premier tour. C’est l’apogée du projet Sall. Le quinquennat est réglé comme du papier à musique, avec ses points d’orgue et ses succès et aussi ses soupirs. Car, les équilibres vont être secoués par des évènements inattendus avec la survenue brutale du coronavirus et les émeutes de mars 2021. Il y a eu des moments de correction avec la levée des mesures restrictives prises pour contenir la propagation du Covid-19, le lancement du programme Xeeyu ndaw ni. En apparence, ces décisions n’ont pas calmé la grogne des jeunes désœuvrés et lassés par la perte de leurs emplois. Il ne vacille pas, mais se rend pas compte que les relations avec une partie de la population sont devenues fraîches.
Alors que les résultats des Locales dans les grands centres urbains annoncent le début de la fin d’un cycle électoral glorieux. Bien meil¬leurs que prévus, les scores de l’opposition à Dakar, Gué¬diawaye, Ziguin¬chor, Pikine, Thiès en janvier dernier permettent surtout de commencer à dessiner les contours d’une cohabitation. Pari réussi ! Personne n’y croyait quand l’opposition avait donné le mot d’ordre : qui aurait pu s’imaginer que Yaw aurait fait son nid dans les départements de Saint-Louis et Thiès lors des Législatives ?
Alors que Bby chute inexorablement dans les votes annonçant le début du déclin, finalité de tout projet construit avec une vision et des promesses. Sans qu’il y ait une forme de discours de dramatisation de la situation, les résultats de janvier ont installé une mauvaise ambiance dans la mouvance présidentielle. Car, le Président Sall a préféré maintenir le statu quo dans ses rangs. Quelle mouche a piqué Macky, à qui plusieurs victoires électorales avaient pourtant appris à garder la tête froide, à rester sourd à ces signes annonciateurs d’une rupture avec l’électorat surtout jeune ? A ce stade, il n’avait pas mesuré que les réalités sociales étaient devenues pesantes sur les ménages en dépit du renoncement à certaines taxes pour soulager les chefs de famille. Aux Législatives, l’ennemi est resté la hausse des prix, l’usure du pouvoir,… qui ont perdu le pouvoir.
Pour Bby et son chef, le sérieux du travail de l’Admi¬nistration et la transparence du scrutin resteront néanmoins des motifs de satisfaction et de confiance dans la solidité des institutions sénégalaises pour ces élections. Après le temps de la déroute électorale et de la désespérance.