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19 juin 2025
PAR Ndiaga Gueye
DAKAR N'A OBTENU QUE 5042 NOUVEAUX ÉLECTEURS EN DIX ANS
Il apparaît que le poids électoral des départements favorables à la coalition politique au pouvoir, est augmenté tandis que ceux ne l’étant pas est réduit
Depuis la proclamation des résultats provisoires des élections législatives du 31 juillet 2022, ceux de certains départements du nord du Sénégal, notamment Podor, Matam, Kanel et Ranerou, suscitent des interrogations. Ces dernières découlent de l’ampleur des suffrages obtenus par la coalition politique au pouvoir dans les bureaux de vote. Ces victoires électorales génèrent des suspicions sur l’existence de faux électeurs qui ont voté. Autrement dit, des électeurs domiciliés à des adresses prétextes, c’est à dire, qui n’existent pas, ou bien ils y sont inconnus. En somme, des électeurs avec de fausses domiciliations.
Aussi, il nous semble que l’analyse de l’évolution du corps électoral de ces quatre départements est nécessaire pour être édifié sur ces allégations. A cet effet, nous avons choisis d’étudier les cas de Podor et Matam, en comparaison avec deux autres départements du centre du Sénégal : Dakar et Mbacké. La recherche se fera en prenant comme situation de référence la carte électorale de l’élection législative de 2012. Le choix du scrutin de 2012, se justifie parce que l’actuel président de la coalition politique au pouvoir n’avait aucun contrôle sur le processus électoral d’alors, encore moins sur le fichier électoral. Donc, la carte électorale de 2012 peut être qualifiée de pertinente par rapport à l’étude des élections législatives de 2022. La population de l’année n-1 du scrutin est considéré comme année de référence du corps électoral des zones étudiées.
Les suspicions sur l’existence d’électeurs fantômes dans certains départements du nord du Sénégal, en particulier, Podor et Matam, sont fondées sur le fait qu’étant d’origine du nord du Sénégal, le président de la coalition politique au pouvoir, par ailleurs, président du Sénégal, est assuré d’avance d’y gagner le scrutin. Donc, il a un intérêt à augmenter leurs nombres d’électeurs. Aussi, pour mieux apprécier l’évolution du corps électoral de ces zones, elle se fera en comparaison avec deux départements ou la coalition au pouvoir est certain de perdre les élections législatives, au regard des suffrages qu’il y a obtenu lors de scrutins antérieurs : Dakar de Mbacké. Les résultats permettront, ainsi, d’avoir des indices de l’existence électeurs avec de fausses domiciliations à Podor et Matam.
Le taux d’inscription au fichier électoral des populations de Podor (48,73%) et de Matam (41,29%) en 2022, révèle que pratiquement tous les habitants en âge de voter (de 18 ans à 80+) sont des électeurs. En considérant, la population électorale du Sénégal en 2021 , qui est de 8 960 157 pour une population de 17 197 482 habitants et le nombre de 6 727 759 électeurs en 2022, ce scenario relative à l’inscription au fichier électoral de la quasi-totalité de la population électorale de ces départements semble peu probable. En effet, une telle situation exceptionnelle, quel que soit le département considéré, correspondrait difficilement à la réalité dans un pays ou le vote n’est pas obligatoire. Par conséquent, nous estimons qu’il existe des électeurs fantômes dans les départements de Podor et Matam.
A la lumière de ce qui précède, il apparaît que le poids électoral des départements favorables à la coalition politique au pouvoir, est augmenté tandis que ceux ne l’étant pas est réduit. Ainsi en 10 ans, Podor, a connu une augmentation de 80 248 électeurs alors que la population a augmenté de 60 653 habitants. Pendant la même période, Dakar, avec une augmentation de sa population de 382 716 habitants, n’a obtenu que 5 042 électeurs. Dakar, avec 5 042 électeurs en 10 ans a été le département le plus affecté par ces manipulations du fichier électoral.
Le vote des électeurs fantômes dans les départements du nord du Sénégal peut aussi être étayé, d’une part, par un examen minutieux de tous les procès-verbaux des élections législatives du 31 juillet 2022, et d’autre part, par une enquête de terrain pour vérifier l’existence réelle de ces électeurs.
A cet effet, il est à remarquer que ce travail d’investigation demande la mobilisation de ressources humaines, matérielles et financières importantes. Quant au traitement des observations sur les procès-verbaux, il est titanesque en peu de temps. En effet, les procès-verbaux ne sont pas traitées au niveau départemental mais national. En conséquence, le comité national de recensement des votes, ainsi que les représentants des candidats, vu le temps imparti pour publier les résultats, n’ont pas le temps pour considérer toutes les observations sur tous les procès-verbaux des bureaux de vote des départements du nord du Sénégal. Un tel travail ne peut être réalisé qu’en faisant de preuve de détermination pour une élection législative honnête. A défaut, des résultats probablement frauduleux, seront ainsi validés, comme ce fut le cas lors de l’élection présidentielle de 2019 car le comité national de recensement des votes n’a pas pu traiter les procès-verbaux de 15.397 bureaux de vote en peu de temps.
Ndiaga Gueye est Doctorant en Sciences de l'Information et de la Communication, Chercheur en marketing politique à l'ère du big data
Laboratoire: LARSIC, École Doctorale: ED-ETHOS
GESTION DU POUVOIR, MACKY SALL 100 CHOIX
A défaut de conforter la politique du gouvernement, les Sénégalais ont choisi d’écrire une belle page de l’histoire démocratique du pays. Ce qui entraîne naturellement des conséquences au niveau politique
Néné Fatoumata Tall perdue par la fougue de la jeunesse, Mansour Faye jeté à la mer par les Saint-louisiens, Aly Ngouille, la force tranquille de Linguère, Abdoulaye Seydou Sow, le sauveur … fortunes diverses pour les dignitaires de Bby. Dans ses calculs pour la fin de son mandat, Macky devra cette fois opérer des choix devenus très difficiles par la force des choses.
A défaut de conforter la politique du gouvernement, les Sénégalais ont choisi d’écrire une belle page de l’histoire démocratique du pays. Ce qui entraîne naturellement des conséquences au niveau politique. En attendant les résultats officiels, le Président Macky Sall a été affaibli. Les tendances lui donnent moins de 55 députés sur les listes départementales. Une situation que certains de ses ministres vont, probablement, payer de leurs postes. En effet, alors que les élections locales avaient fini d’installer, dans les grandes villes, la Coalition Yewwi askan wi, Macky Sall avait décidé de ne point sanctionner les perdants. Le chef de Benno bokk yaakaar a prêté une oreille attentive à ceux qui expliquaient la défaite par les listes dissidentes. Après des concertations, les querelles internes ont laissé la place à l’union sacrée. Aujourd’hui, cette explication est devenue obsolète. L’opposition confirme sa percée et Macky Sall se trouve face à des choix difficiles. Va-t-il reconduire les perdants pour éviter la dispersion à moins de 19 mois de la Présidentielle de 2024 ? Quid de ceux qui, bien que mis à l’écart, ont pu conserver leur fief ?
Mansour Faye, emporté par la houle
Ils n’étaient pas nombreux, ceux qui avaient misé une pièce sur la victoire de l’opposition à Saint-Louis. Le beau-frère du chef de l’Etat avait sauvé les meubles de Bby à Saint-Louis lors de la percée de Yaw aux Locales. Légitime, il l’était pour conduire la liste dans ce département. Mais la vérité changeante des urnes lui ôte toute ambition de figurer dans le prochain gouvernement. Est-ce que Macky Sall va faire abstraction de ces considérations et reconduire son parent ? En politique, c’est connu, il ne faut jamais dire jamais. Le précédent de Karim Wade en 2009 est là pour le rappeler.
Alioune Ndoye, perdu en mer
Le costume de sauveur était taillé pour lui : ancien membre de Taxawu, charismatique probable remplaçant de Khalifa Sall dans la capitale, le Lébou était choisi pour enfin ramener Dakar dans l’escarcelle de Bby et ce, après plusieurs échecs du régime. Visiblement la pêche n’a pas été bonne. L’écart de 92 mille voix creusé par Diouf Sarr aux Locales, était trop large pour le maire du Plateau. Il a échoué. A la différence de Mansour Faye, membre de l’Apr, Macky Sall n’aura aucun état d’âme à se séparer d’un allié incapable de gagner son département, même s’il peut revendiquer la légitimité de son poste de maire du Plateau.
Bamba Fall, un pari pas gagnant
Maître incontesté de la Médina, Bamba Fall est arrivé dans le camp du pouvoir avec une certaine légitimité. Il a fait des misères à plusieurs reprises à plusieurs ministres et hauts dignitaires du régime. Il a, entre autres, rendu Seydou Guèye constant dans la défaite avant de se rallier. Ministre-conseiller, Bamba Fall n’a pas été suivi par ses électeurs. Il ne perd pas seulement la Médina, il vient d’y laisser sa base politique. Un conseiller un peu trop encombrant pour Macky ? La question est légitime car Bamba Fall est perçu comme ce qu’il ne faut surtout pas faire en politique. Il était là pour faire basculer Dakar. Il a échoué.
Néné Fatoumata Tall, trop tendre pour Guédiawaye
La fougue de la jeunesse peut conduire à des victoires inespérées mais généralement, ce sont des échecs cuisants qui sont derrière. Néné Fatoumata Tall était dans cette logique. La ministre de la Jeunesse avait l’ambition de gagner là où le frère du Président, le ministre de l’Education nationale, les directeurs généraux de la Lonase et de la Rts, réunis, ont échoué. Finalement, elle n’aura que ses yeux pour constater la confirmation de la percée de l’opposition. Les tendances à Guédiawaye font état d’un écart de 20 mille voix. Et c’est clair pour Macky Sall : Néné Fatoumata Tall n’était pas la solution à Guédiawaye !
Aly Ngouille, indémodable
Ponte du régime, Aly Ngouille Ndiaye est l’un des grands absents au gouvernement. L’ancien ministre de l’In¬térieur n’a montré aucun signe de désapprobation. Il est retourné dans sa Linguère natale pour travailler. Il a gagné les Locales et vient de confirmer sa suprématie dans ce département en gagnant les Légis¬latives. Il fait partie des hommes incontournables pour le régime.
Abdoulaye Seydou Sow, imam chez lui !
Il est de ceux qui hier, devaient être très à l’aise autour de la table du Conseil des ministres. Abdoulaye Seydou Sow a écarté l’opposition avec près de 15 mille voix de différence selon les tendances. Kaffrine a choisi Bby avec la manière. Et cela, Macky Sall devra certainement en tenir compte pour le futur.
Mimi Touré, l’as du rebond !
Battue dans son bureau de vote, Mimi Touré, la tête de liste de Bby, pourrait néanmoins se retrouver au Perchoir de la 14ème Législature. En effet, si le pouvoir venait à décrocher la majorité, l’ancienne Première ministre pourrait devenir la première présidente de l’Assemblée nationale. Seulement, elle ne sera probablement pas la mieux élue. Sa défaite à Kaolack rappelle malheureusement son échec dans la conquête de la mairie de Dakar, face à Khalifa Sall. Habituée aux échecs, Mimi accélère pourtant la cadence dans les rebonds. Une vraie chanceuse ?
Parmi les dignitaires qui ont perdu leur base si les tendances se confirment, Macky trouvera également, entre autres, Diouf Sarr, Modou Diagne Fada, Amadou Ba, Yankhoba Diat¬tara, Abdou Karim Sall, Mame Boye Diao, Racine Talla, Lat Diop, Assome Diatta. De quoi lui donner encore matière à réfléchir pour savoir ce qu’il devrait en faire !
«IL EST IMPORTANT POUR MOI D'AVOIR CETTE OPPORTUNITÉ…»
Ayant fraîchement débarqué en Angleterre en s’engageant avec Reading en championship, Mamadou Loum Ndiaye ne manque pas d’ambitions.
Ayant fraîchement débarqué en Angleterre en s’engageant avec Reading en championship, Mamadou Loum Ndiaye ne manque pas d’ambitions. Prêté par Porto avec option d’achat, le milieu de terrain a livré ses premières impressions à son arrivée dans son nouveau club.
Mamadou Loum Ndiaye veut écrire son histoire avec Reading. Prêté par Porto (Portugal) avec option d’achat, le milieu de terrain veut aider son nouveau club à retrouver l’élite anglaise. Après son passage à Alaves où il a disputé 31 matchs en Liga, le joueur se dit impatient de relancer sa carrière en Angleterre. «Je me sens bien et je suis très heureux d'être ici. C'est une grande opportunité pour moi, et je suis venu aider mon équipe à monter au classement. J'ai parlé avec le manager qui est un bon entraîneur, et il m'aidera à m'améliorer chaque jour à l'entraînement», a déclaré le milieu de terrain.
Avec le championnat réputé pour sa compétitivité, Loum s'attend à s'améliorer en tant que footballeur lors de sa saison avec les Royals. «C'est un grand défi et il est important pour moi d'avoir cette opportunité, car cela m'offre la chance de mûrir, d'acquérir plus d'expérience et de gagner des matchs pour ce club», a-t-il ajouté.
Agé de 25 ans, le Sénégalais se dit prêt à apporter son soutien à son nouvel entraîneur Paul Ince pour qu’il puisse atteindre ses objectifs. «Je suis très heureux d'être ici et cela m'aide à connaître certains joueurs comme Yakou Meite. J'ai vu des vidéos sur YouTube de Paul Ince (actuel entraîneur de Reading) quand il était plus jeune, quand il était joueur et il était très bon. Le vestiaire a une bonne mentalité, et depuis que je suis arrivé, tout le monde m'aide ; ce qui, je pense, est très important dans le football», dit-il.
Avec l’approche de la Coupe du monde Qatar 2022, Loum Ndiaye espère retrouver une confiance et sa combativité afin de gagner une place dans l'équipe d’Aliou Cissé pour cette compétition mondiale où les Lions partagent leur poule avec le pays hôte, Qatar, l’Equateur etles Pays Bas. «L'équipe nationale est très importante pour moi et quand je joue bien ici, j'espère pouvoir partir avec l'équipe nationale cette année ». Absent le week-end dernier lors de la défaite contre Blackpool(1- 0), Loum Ndiaye devrait être présent pour la réception de Cardiff, ce samedi, pour le compte de la deuxième journée.
SORTIE INTEMPESTIVE DE RACINE TALLA, DES PROFESSIONNELS DES MÉDIAS RUENT DANS LES BRANCARDS
Les professionnels des médias sont montés au créneau hier pour condamner avec la dernière énergie le comportement du directeur général de la RTS, dimanche dernier lors de la soirée électorale sur la télévision nationale.
Les professionnels des médias sont montés au créneau hier pour condamner avec la dernière énergie le comportement du directeur général de la Rts, Racine Talla, dimanche dernier lors de la soirée électorale sur la télévision nationale. Le spécialiste des médias, Ibrahima Sow, ainsi que le journaliste Ibrahima Lissa Faye (président d’Appel) remettent en cause la nomination et le management des médias publics au Sénégal.
L’irruption du directeur général de la Rts, Racine Talla, sur le plateau de la télévision nationale lors de la soirée électorale de dimanche dernier une émission pour réorienter le point d’échange des journalistes et universitaires continuer encore de faire couler beaucoup d’encre et de salive dans les médias.
Selon le spécialiste des médias, Ibrahima Sow, qui s’est penché sur la question, cet acte constitue « le énième incident qui s’est passé avec le Dg de la Rts et les journalistes». Considérant cette situation comme une conséquence, il propose de s’attaquer à la cause. «Il ne faut pas qu’on se trompe d’angle sur le management des médias publics au Sénégal. Il faut s’attaquer aux causes. J’ai honte… La diversité et le pluralisme sont consacrés par la loi. Ce n’est pas possible qu’en 2022 le pluralisme soit zéro à laRts», déplore le membre du comité scientifique de rédaction du code de la presse.
Poursuivant, il estime que le problème est également d’ordre structurel. «C’est pourquoi, le Cored a posé un acte très louable. D’autant que vers la fin du texte du Conseil, il y a un chapitre très important sur lequel il faut faire très attention pour régler la cause du problème. C’est la nomination des dirigeants du service public de l’information. Il faut qu’on fasse la mue. Il faut que le saut qualitatif soit fait », souligne Ibrahima Sow. Ce saut est la nomination d’un directeur général de la Rts sur la base d’un appel d’offres, à la suite de laquelle il serait soumis au chef d’État trois noms parmi lesquels il fera le choix final. «Tant qu’on ne règle pas le mode de nomination des directeurs généraux de l’Aps, du Soleil et de la Rts, le problème restera entier. Il ne faut pas qu’on ait une fausse solution aux vrais problèmes», dit-il.
Enfonçant le clou, le président de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (Appel), Ibrahima Lissa Faye, trouve que c’est plus un problème de système que de personne. Raison pour laquelle, il préconise la soumission d’un contrat de performance aux directeurs généraux, pour que même s’ils font la promotion de la politique gouvernementale, ils laissent également la place aux autres partis de l’opposition afin d’assurer la pluralité. «On ne peut pas comprendre dans une maison comme la RTS que le Dg fasse une incursion intempestive pour rabattre le caquet aux invités et aux journalistes. C’est inacceptable ! C’est parce qu’il sait qu’il n’y aura aucune conséquence qu’il a eu à faire cet acte. Malheureusement depuis 2012, ce sont des hommes colorés politiquement qui sont nommés à la tête de ces structures et qui pensent qu’ils sont au service du parti-État. Tant qu’ils ont en tête cela, les autres sensibilités politiques ne pourront pas espérer de temps d’antenne», clame le président de l’Appel, Ibrahima Lissa Faye.
ENTRE MACKY ET MACRON AU SUJET DES LEGISLATIVES
Le président français, Emmanuel Macron, a joint son homologue sénégalais, Macky Sall, après le scrutin de dimanche dernier, 31 juillet.
Le président français, Emmanuel Macron, a joint son homologue sénégalais, Macky Sall, après le scrutin de dimanche dernier, 31 juillet. « Merci au Président @Macky_Sall, pour notre appel hier (ndlr : mercredi) », a-t-il écrit sur twitter.
Dans son message, il a adressé ses « félicitations » au peuple sénégalais et à la démocratie sénégalaise « pour l’esprit de calme et de responsabilité dans lequel se sont déroulées les élections législatives ».
PAR Ibrahima Makama DIAKHATÉ
CES POIDS PLUMES QUI RISQUENT DE DÉTERMINER LE SENS DE L’AIGUILLE DE LA BALANCE
C’est une forte probabilité : tel Atlas, les petits poucets vont porter le poids de l’Assemblée sur leurs épaules. Conformément au mythe, ils purgeront leur peine en jouant à l’équilibre devant la représentation nationale
C’est une forte probabilité : tel Atlas, les petits poucets vont porter le poids de l’Assemblée sur leurs épaules. Conformément au mythe, ils purgeront leur peine en jouant à l’équilibre devant la représentation nationale. Dans la posture du "porteur", la nature du démembrement de l’hémicycle donnera à ces formations atomes, le rôle d’Atlas, à l’image de ce petit os qui supporte la tête ! Atlas qui supporte le poids du monde, les petits qui supportent des grands, des nains remorquant des géants. Yawou diaal qui manœuvre Balla Gaye 2, ..tel sera le tableau de l’Assemblée nationale.
La 14e législature inaugurera, à coup sûr, l’ère des négociations et des combinaisons à l’Assemblée nationale. Pape Djibril Fall et Thierno Alassane Sall (et Pape Diop, peut-être) risquent de jouer aux arbitres dans l’hémicycle. Ce qui est remarquable, c’est que ceux qui étaient chahutés et voués aux gémonies seront courtisés par les coalitions mastodontes à la représentation nationale du fait du sifflet à la bouche. A partir de ce moment, tout rapport de force sera arbitré par ces formations snobées, naguère ! En d’autres termes, la configuration va inaugurer l’ère des alliances. S’il en est ainsi, les désormais faiseurs de rois définiraient le sens de l’aiguille de la balance sur les décisions de l’Assemblée. Pour bien purger leur punition, ils assureront l’équilibre jusqu’à... la fin de la 14e législature !
Le mandat de député vient d’engranger une autre valeur ! De la dignité de plus !
LES ACCUSATIONS DE ’’FRAUDES’’ AUX LÉGISLATIVES ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
L’attente des résultats provisoires des élections législatives sur fond d’accusations de ’’fraudes’’ et de ’’bourrages d’urnes’’ à Podor, Matam, Kanel et Ranérou, quatre départements du nord du Sénéga, à une de l'Aps
Dakar, 4 août (APS) – L’attente des résultats provisoires des élections législatives sur fond d’accusations de ’’fraudes’’ et de ’’bourrages d’urnes’’ à Podor, Matam, Kanel et Ranérou, quatre départements du nord du Sénéga, portées par la coalition Yewwi Askan Wi (opposition), et d’autre sujets, sont largement traités par les journaux reçus jeudi à l’APS.
La Commission nationale de recensement des votes a prévu la publication des résultats des élections législatives du 31 juillet ce jeudi. En attendant, les coalitions Benno Bokk Yakaar (pouvoir) et Yewwi Askan Wi se livrent une guerre des chiffres.
Vox Populi indique qu’en attendant la proclamation des résultats provisoire aujourd’hui, ‘’Yewwi refuse tout +Addu Kalpé+ par le vol et la fraude au Fouta’’.
Selon la publication, le mandataire de cette coalition de l’opposition, Déthié Fall, soutient avoir relevé ‘’des manœuvres frauduleuses de la coalition au pouvoir’’, à Podor, Matam, Ranérou et Kanel (nord du pays) ‘’pour inverser la tendance’’ en faveur du scrutin proportionnel.
’’Soupçons de fraude : Yewwi réclame le report de la publication des résultats’’, affiche à sa Une Walfquotidien. Le journal rapporte à ce propos, la sortie des leaders de Yewwi Askan Wi qui parlent de ‘’bourrages des urnes à Kanel, Ranérou, Matam et Podor’’.
Il note que cette coalition ‘’soupçonne une fraude sur 240 mille voix’’, dans ces départements du nord du Sénégal.
‘’On est encore loin de l’épilogue des élections législatives de dimanche dernier. La coalition Yewwi accuse la mouvance présidentielle de fraude et de bourrage d’urnes. C’est pourquoi, elle réclame le report de la publication des résultats prévue aujourd’hui 17 heures pour donner ses preuves’’, poursuit Walfquotidien.
Parlant de ces législatives 2022, Sud Quotidien titre : ‘’Proclamation des résultats provisoires cet après-midi : Yewwi et Benno bandent leurs muscles’’.
Selon la publication, Sonko et Cie parlent de bourrage des urnes et menacent. Abdoulaye Saydou Sow, responsable de BBY à Kaffrine et ministre de l’Urbanise réplique en déclarant : ‘’nous allons faire face’’.
Sud relève que ‘’la bataille autour des chiffres obtenus par chaque liste par presse interposée constitue une violation flagrante de la Loi par ces deux coalitions’’.
Le journal ajoute : ‘’en effet, tout comme les autres étapes du processus électoral, le recensement des votes et la proclamation des résultats des élections au Sénégal, y compris ceux des législatives obéissent à une procédure bien encadrée par le Code électoral’’.
’’BBY-Yewwi, une guerre de haut vol électoral au nord’’, titre L’Observateur.
Selon le journal ’’c’est aujourd’hui jeudi 4 août que la commission nationale de recensement des voix va publier les résultats provisoire des élections législatives du 31 juillet dernier, mais l’intercoalition Yewwi-Wallu parle déjà de fraudes au nord. En face, la réplique de Benno Bokk Yakaar n’a pas tardé’’.
Le Quotidien parle de ’’décadence’’ de Benno Bokk Yaakaar ’’après une décennie de triomphe’’.
’’Après l’ivresse des soirées victorieuses, Macky Sall et sa coalition entament la fin d’un cycle électoral, marqué par 10 ans de succès. Après l’apogée de 2019, 2022 marque le début du déclin’’, relève le journal.
L’Info s’intéresse aux ’’performances électorales’’ et note que ’’le PDS renait de ses cendres’’. ’’Empêtré dans une crise multiforme depuis la chute d’Abdoulaye Wade en 2012, le Parti démocratique sénégalais s’est refait une santé politique avec ses performances réalisés lors des élections du 31 juillet dernier’’, écrit le journal.
Le quotidien Bës bi Le Jour s’est fait écho du premier Conseil des ministres après le scrutin de dimanche et rapporte que le président Macky Sall a informé ses ministres de l’installation prochainement d’un nouveau gouvernement.
’’Au lendemain des élections de dimanche où la coalition au pouvoir est sortie presque groggy et pas sûre d’avoir la majorité, le chef de l’Etat a demandé aux membres du gouvernement de préparer les dossiers et de gérer les affaires courantes’’, souligne la publication.
Selon le journal, ’’lors de cette réunion qui n’a pas duré plus d’heure, d’après des témoignages, le président Sall n’a pas pris de décret de dissolution du gouvernement mais a félicité les ministres vainqueurs dans leurs localités tout en encourageant les vaincus’’.
Le journal Les Echos aussi est revenu sur cette réunion hebdomadaire du gouvernement post-législatives et écrit : ’’Première rencontre avec son équipe après les élections : Macky Sall vire son Gouvernement’’.
Le journal indique le chef de l’Etat ’’demande aux ministres de préparer les dossiers de passation, d’expédier les affaires courantes en attendant la proclamation des résultats officiels’’. Il parle d’un Conseil des ministres qui a duré une heure environ.
Le Soleil met en exergue ’’les directives du chef de l’Etat’’ pour le développement de l’Artisanat national.
Lors du Conseil des ministres, ’’le président de la République a indiqué au Gouvernement, la nécessité de bâtir un système d’entrepreneuriat intégré du secteur, en assurant la formation professionnelle et l’apprentissage adaptés, l’installation et l’équipement adéquats, la formalisation et le financement des artisans via, en particulier, les mécanismes du 3FPT, de la DERFJ, du FONGIP, de l’APDA et de l’ADEPME’’.
Papito Kara placé sous mandat de dépôt
Le dossier de Pape Ibra Guèye alias Papito Kara a été transmis au juge du 2e cabinet. Selon son avocat, Me Cheikh Koureyssi Ba, le procureur de la République a requis l'inculpation du célèbre «revueur » de presse pour diffusion de fausses nouvelles, d'une part, et d'autre part d’effacement, de modification, de fabrication et d’introduction de données informatiques. A l’en croire, le réquisitoire implacable et dûment motivé du Procureur «a eu l'effet escompté sur le magistrat instructeur qui a ignoré de ce fait un détail de taille signalé par la défense du jeune tailleur, éleveur et animateur de sa propre chaîne YouTube et de la page Facebook Papito Kara l'Officiel». Selon la robe noire, l'oubli du visa de l'article 139 du Code de procédure pénale qui lie le juge en présence du chef de diffusion de fausses nouvelles devant profiter à l'inculpé, le juge Seck n'a pas hésité à y suppléer et a fini au terme d'un débat passionnant par faire droit à la demande de décerner le titre de détention à l'endroit de Pape Ibra Guèye alias Papito Kara. Avec l’inculpation de Papito Kara, l’avocat estime que l'humour a un coût plutôt amer dans le Sénégal d'aujourd'hui. Son client a été placé sous mandat de dépôt à la prison de Rebeuss. Le mis en cause a été arrêté pour sa revue de presse de "Unes" détournées.
L’hébergeur de Papa Mamadou Seck en liberté provisoire
Restons avec Me Cheikh Koureyssi Ba, avocat aussi de l’hébergeur de Papa Mamadou Seck après sa fugue du Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec. Bilal Ndao, agriculteur-éleveur à Touba, a été arrêté en même temps que Papa Mamadou Seck. Il est poursuivi pour recel de malfaiteur alors que, soutient Me Ba, sa responsabilité n'est nullement engagée dans l'hébergement du fugitif Pape Mamadou Seck. Il a été inculpé hier par le juge du 2e cabinet d’instruction, et remis en liberté provisoire. Journée de l’arbre Le Président Macky Sall veut la réussite de l’édition 2022 de la Journée nationale de l’Arbre qui est célébrée le 08 août. A cet effet, il a demandé au ministre de l’Environnement et du Développement Durable de prendre toutes les dispositions, en relation avec les autorités administratives, les structures et acteurs partenaires, pour une organisation des manifestations sur l’ensemble du territoire national.
Campagne agricole
Restons à la réunion hebdomadaire du gouvernement pour souligner que le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural et les autorités administratives ont été invités par le chef de l’Etat à renforcer les dispositifs de suivi de proximité de l’évolution des cultures, de la cession du matériel agricole et des engrais subventionnés aux producteurs.
Démarrage des travaux de l’hôpital Aristide le Dantec en septembre
Ne quittons pas le conseil des ministres sans signaler que le chef de l’Etat veut le démarrage des travaux de l’hôpital Aristide le Dantec. A la suite de la communication du ministre de la Santé et de l’Action sociale sur le projet de reconstruction du Centre hospitalier national Aristide le Dantec, le Président Macky Sall a demandé l’accélération de l’exécution du projet de reconstruction du Centre hospitalier national Aristide Le Dantec. A ce propos, il a instruit le ministre de la Santé et de l’Action sociale et ses collègues en charge des Finances et de l’Économie, tutelles du Fonsis, d’engager toutes les diligences requises pour le lancement des travaux, au plus tard en début septembre 2022.
Saliou Samba nommé Directeur de la Géologie
Le coordonnateur de la Cellule de Suivi du Contenu local du ministère des Mines et de la Géologie est promu Directeur de la Géologie. L’ingénieur géologue, Saliou Samba remplace Rokhaya Samba.
Cames 2022 : 21 admis aux différents grades à l’UGB
Les résultats obtenus par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis à l’occasion de la 44ème Session des Comités Consultatifs Interafricains (Cci) du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (Cames) 2022 ont été satisfaisants. Le temple du savoir a enregistré un taux de succès de 75%. Sur un total de 28 candidats inscrits, 21 sont admis aux différents grades. L’Ufr des Lettres et Sciences humaines, a eu un Professeur titulaire, 04 Maîtres de Conférences et 04 Maîtres-Assistants. Quant à l’UFR des Sciences Agronomiques, de l’Aquaculture et des Technologies Alimentaires, elle a obtenu un Professeur Titulaire et deux Maîtres de Conférences. L’Ufr Sciences de la Santé et celles des Économiques et de Gestion se contentent chacune d’un Professeur Titulaire et d’un MaîtreAssistant. Alors que l’UFR Sciences appliquées et de Technologie se retrouve avec un Maître de Conférences. L’Ufr de Sciences Juridiques et Politiques s’adjuge 02 Maîtres-Assistants. Pour l’UFR des Sciences de l’Éducation, de la Formation et du Sport, il n’y a qu’un Maître-Assistant, de même que l’UFR des Civilisations, Religions, Arts et Communication. Le Recteur Ousmane Thiaré se félicite de cette belle performance de l’université. Non sans remercier les membres de la Commission institutionnelle du Cames chargée de l’accompagnement des candidats de l’UGB.
Cojer du département de Kanel
La convergence des jeunesses républicaines du département de Kanel (COJER) remercie les 43 332 électeurs, (soit, 86,77% des votes) qui ont voté pour la coalition Benno Bokk Yaakaar aux élections législatives. Dans une déclaration reçue à «L’As», ces jeunes, fidèles à la tête de liste départementale Daouda Dia, sont d’avis que ces voix ont pesé aujourd’hui sur la liste nationale. Par ailleurs, en dépit des nombreuses réalisations dans le département, la convergence des jeunesses républicaines demande au Président Macky Sall de prendre en compte les doléances de la région de Matam et de mettre à contribution sa jeunesse dans l'exercice du pouvoir.
HCCT : Le dépôt des candidatures fixé entre le 09 et le 14 août
Le ministre de l’Intérieur est très avancé dans les préparatifs des élections des Hauts conseillers des Collectivités Territoriales (HCCT). Antoine Félix Diome a pris un arrêté pour fixer la date de dépôt des candidatures. Les partis et coalitions de partis politiques peuvent déposer les dossiers entre le 09 août et le 14 août 2022. La commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures est composée du Président Abdoul Aziz Sarr, Directeur des Opérations électorales, de Biram Sène, Directeur de la Formation et de la Communication de la direction générale des élections, de Cheikh Alioune Ndiaye, Mamadou Bocar Niane, d’Alioune Thiam, de Saloum Dieng, d’Aliou Diallo, de Daouda Thiam et de Fatoumata Thiello. Quant à la Commission Électorale Nationale Autonome (Cena), elle aura un représentant. Pour les besoins du fonctionnement de la commission, indique Antoine Diome, le président peut s'adjoindre tout autre agent du ministère de l'Intérieur dont le concours est jugé nécessaire. Dans un autre arrêté, le ministre de l’Intérieur précise que le vote pour l’élection des hauts conseillers du 04 septembre a lieu sous enveloppe de couleur blanche.
«And Gueusseum» dépose un préavis de grève
Après une pause de quelques mois, l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) «And Gueusseum» déterre la hache de guerre. Elle a déposé le 1er août dernier un préavis de grève. La nouvelle ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, fera face au premier mouvement d’humeur de «And Gueusseum» depuis son arrivée à la tête du département. Le préavis a été adressé au ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public, Mariama Sarr. Il couvre la période allant du 03 septembre au 31 décembre 2022, selon Sidiya Ndiaye. L’alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) exige du Gouvernement la régularisation des augmentations salariales (indemnité de logement) des personnels administratifs et techniques, des travailleurs sociaux, des contractuels, des chauffeurs, des municipaux entre autres ayants droit en vertu des accords signés le 10 mai 2022. «And Gueusseum» espère que le gouvernement respectera les accords sans délai pour un souci d’équité et de justice sociale.
Fête de l’Achoura : hausse des prix au marché Tilène
A cinq jours de la fête de l’Achoura prévue ce lundi, des commerçants et clients du marché Tilène font état d’une hausse des prix des denrées de première nécessité. En perspective de cette fête communément appelée Tamxarit au Sénégal, la demande explose pour les légumes, la viande ou le poulet. Ces ingrédients sont destinés à accompagner le couscous sénégalais, le plat de cette fête célébrée le 10e de Mouharram, correspondant au premier mois de l’année dans le calendrier musulman. Ce plat fait souvent à base de mil est très prisé lors de cette fête. Mais cette année, l’inflation notée sur le marché des légumes inquiète les ménages, avec le risque de voir le couscous moins garni que par le passé. Au milieu des allées et venues des commerçants et clients, le marché s’anime des conversations et des marchandages. Juste à l’entrée, Ndèye Guèye tient un étal de légumes posés sur une table. La trentenaire, elle vend entre autres des oignons, des carottes, des aubergines et des pommes de terre. «Les prix ont augmenté. Les clients se plaignent, mais ce n’est pas de notre faute», se défend-elle. «Les prix varient entre 600 francs et 1700 francs. Par exemple, un kilogramme d’oignon ou de pomme de terre coûte 600 francs. Les carottes sont plus chères actuellement, car on vend le kilogramme à 1700 francs CFA », explique-telle à l’APS. Le commerçant Mamadou Fall déclare que les prix ne sont pas accessibles puisque le sac d’oignon coûte 12 000 francs CFA, celui de la pomme de terre se négociant à 11 000 francs. «Nous achetons les produits à des prix élevés, donc forcément le coût sera élevé pour les clients», justifie-t-il.
34 cas de Covid-19 recensés
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a enregistré hier 34 nouveaux cas de coronavirus sur 1 100 tests réalisés, soit un taux de positivité de 3,06%. On indique dans le bulletin quotidien sur la situation de la pandémie qu’un cas importé a été enregistré à l’AIBD. Les 33 cas issus de la transmission communautaire, 24 cas sont recensés dans la région de Dakar et 09 cas dans les autres régions. D’après la même source, 65 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Le ministère de la Santé ne déplore aucun décès lié à la pandémie, ni de cas graves. A ce jour, 87 479 cas ont été déclarés positifs, dont 85 302 guéris, 1 968 décès et 208 personnes encore sous traitement. Selon le ministre de la Santé, 1 506 394 personnes ont été vaccinées contre la Covid-19.
Tout le quartier Miname dans la commune de Rufisque Nord est encore sous le choc. Mamadou Junior Bâ a été brulé vif par son épouse alors qu’il était dans les bras de Morphée
Alioune NDOYE correspondant permanent à Rufisque |
Publication 04/08/2022
Tout le quartier Miname dans la commune de Rufisque Nord est encore sous le choc. Mamadou Junior Bâ a été brulé vif par son épouse alors qu’il était dans les bras de Morphée. Les faits ont eu lieu à la maison familiale de sa femme dans la nuit du mardi 02 au mercredi 03 aout.
Après une semaine d’internement à l’hôpital de Diamniadio puis à l’hôpital Principal de Dakar, le jeune âgé d’une trentaine d’années a finalement rendu l’âme. La voix étreinte par l’émotion, la maman de la victime tente d’apporter des éléments de réponse suite à ce meurtre. « Je n’ai pas assisté à l’horrible scène puisque j’étais au chevet de mon père qui est alité depuis un certain temps. Il a d’ailleurs finalement rendu l’âme ce jeudi, les funérailles ont été organisées le samedi dernier », témoigne la dame Marie Faye, mère de la victime. « Son père m’a appelé pour m’informer de la situation urgente dans laquelle était mon fils Mamadou. C’est ainsi que j’ai accouru. En cours de route j’ai été informé de la douloureuse nouvelle », regrette-t-elle submergée par la douleur due à la perte brutale dans des circonstances dramatiques de son enfant. Une fin tragique qui vient ainsi couronner la vie de ce couple qui était en proie à des disputes quotidiennes selon les voisins.
« Ma femme m’a brulé vif »
Selon les membres de la famille, le défunt aurait confié à son jeune frère que sa femme l’a brûlé vif. En effet, lors de son internement à l’hôpital, le défunt a eu à échanger avec son jeune frère qui était à son chevet sur les circonstances de sa mésaventure.
Inconsolable, la famille Bâ sise au quartier Miname sur l’extension du populeux quartier de Dangou Nord est dans l’émoi. « Ils se disputaient très souvent. Des disputes récurrentes qui ameutent tout le voisinage. C’était un secret de polichinelle que leur relation battait de l’aile. Il l’avait même répudié un moment et a finalement consenti à la reprendre », confie la maman. Pour l’heure la famille attend les résultats de l’enquête.« Nous attendons les résultats de l’enquête. Il y a beaucoup de versions concernant cette affaire dramatique. D’aucuns parlent de pétrole, d’autres parlent d’essence. Il y’en a qui parlent même d’acide », tempère la maman parlant de la substance inflammable qui aurait emporté Mamadou Junior Bâ. Le défunt est dépeint comme une personne sociable et de commerce facile.