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21 juin 2025
KREPIN DIATTA A NOUVEAU SUR PIED
L’attaquant sénégalais Krépin Diatta, blessé en novembre dernier et indisponible depuis lors, prépare activement la saison 2022-2023 avec ses coéquipiers de l’AS Monaco, qui joueront les préliminaires de la Ligue des champions.
Dakar, 7 juil (APS) – L’attaquant sénégalais Krépin Diatta, blessé en novembre dernier et indisponible depuis lors, prépare activement la saison 2022-2023 avec ses coéquipiers de l’AS Monaco, qui joueront les préliminaires de la Ligue des champions.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’attaquant sénégalais, après avoir raté la CAN en janvier et février derniers à cause d’une blessure, multiplie les exercices collectifs et individuels devant les dirigeants du club, notamment le Belge Philippe Clément, son ancien entraîneur au Club Bruges (Belgique).
Le technicien belge a remplacé en janvier dernier le Croate Niko Kovac, qui avait fait venir l’international sénégalais à l’AS Monaco.
Le Belge s’est réjoui du retour de Diatta et du travail fait par l’équipe médicale du club en vue de sa guérison.
‘’Il s’est bien entraîné, on doit être patient. Il y a beaucoup de travail à faire pour qu’il retrouve sa meilleure forme’’, a dit Clément à la fin d’une séance d’entraînement.
‘’Nous avons travaillé ensemble à Bruges, et c’est un joueur que je connais bien. Retrouver le groupe peut lui permettre d’avoir plus de confiance en lui et de retrouver son meilleur niveau’’, a-t-il ajouté.
Krépin Diatta a fait part de sa volonté de rejoindre le groupe de performance du club. ‘’Aujourd’hui, on voit le bout du tunnel’’, a dit le joueur resté plus de six mois sur le flanc.
HARO SUR SONKO
Les propos du maire de Ziguinchor indiquant que le président Macky Sall « stigmatise la Casamance » ont provoqué une vague nationale d’indignations au sein de l'opinion. Beaucoup condamnent des propos électorialistes de la part du leader de Pastef
Les propos de Sonko indiquant que le président Macky Sall « stigmatise la Casamance » ont provoqué une vague d’indignations. Beaucoup de personnalités politiques ont réagi pour condamner les allégations du leader du Pastef.
La déclaration d’Ousmane Sonko selon laquelle le président Macky Sall « stigmatise la Casamance » est visiblement une pilule qui a du mal à passer chez l’opinion. Une chose qui confirme que les considérations ethniques et religieuses ne sont pas déterminantes au Sénégal dans le choix des populations. Pour preuve, malgré ses réalisations à Dakar et Touba, Macky Sall peine à gagner dans ces deux zones au regard des dernières élections. À la suite des propos tenus donc par le leader du Pastef, beaucoup de personnalités de la scène politique ont réagi pour condamner les propos de Ousmane Sonko.
C’est le cas d’Aminata Touré. «Le Sénégal est un pays de diversité ethnique positive, la plupart de nos compatriotes ont des parents d’ethnies différentes et cela n’a jamais posé de problème à qui que ce soit. La Casamance est un lieu de brassage où se côtoient Diolas, Peuls, Wolofs Mandingues, Mankagnes, Baïnouks, etc. Les propos de Ousmane Sonko sont totalement irresponsables ! Je suis sûre que l’écrasante majorité des Casamançais qui vivent en harmonie avec les autres groupes ethniques condamnentfermement ses propos. Le président Macky Sall a fait des investissements sans
précédent en Casamance car il a fait de l’équité territoriale un axe central de sa gouvernance depuis 2012», a écrit la tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour les
prochaines élections législatives sur sa page.
Selon l’ancienne Première ministre, le programme spécial de développement de la Casamance du président Macky Sall en est une illustration. «En sus des investissements infrastructurels importants comme le pont de la Gambie, les routes de désenclavement comme la boucle du Boudié, les bateaux Diambogne et Aguène, parmi d’autres projets de développement. Les propos de Ousmane Sonko sont tout simplement consternants et montrent qu’il est prêt à tout pour le pouvoir, y compris diviser le pays. Après ses tentatives infructueuses de mobiliser la rue et son concert raté de casseroles, il essaye de rebondir mais là encore, il a raté son salto. L’unité nationale doit faire l’objet d’une union sacrée et les propos éthnicistes de Sonko sont à condamner fermement par tous ceux qui tiennent à « notre vivre ensemble», a-t-elle expliqué.
En réponse à Ousmane Sonko, Aminata Assome Diatta appelle les Sénégalais à plus de maturité. «C’est assez curieux d’entendre certains tenir de tels propos sur un président qui a énormément
fait pour la Casamance. Ce qu’il faut noter, c’est que le Sénégal est indivisible, que chacun le comprenne. Il faut que tous les Sénégalais se mettent debout comme un seul homme pour barrer la route à tous les fractionnistes», a-t-elle lancé. En effet, la ministre du Commerce de renchérir que depuis quelque temps, ce genre de discours est de plus en plus fréquent tantôt dans le camp de Ousmane Sonko et Cie, tantôt du côté de la presse. Chose qui pourrait gravement attenter à la stabilité, à la paix et à l’entente qui règnent depuis toujours dans ce pays. «Pour ma part, je condamne fermementles propos tenus par monsieur Ousmane Sonko. Etje voudrais lui rappeler que le Sénégal est indivisible ; il peut avoir ses ambitions, mais il ne peut pas mettre en péril la stabilité du Sénégal.Nous l’appelons vraiment à la raison, mais également nous demandons aux Casamançais d’être le bouclier du Sénégal parce que nous avons vécu la crise et nous savons combien c’est difficile pour les populations de vivre dans une situation de crise. Donc aujourd’hui, nous devons faire face à Ousmane Sonko qui véritable-
ment ne pense qu’à ses intérêts. Il faudrait que nous lui montrions que le Sénégal est au-dessus des intérêts personnels», a-t-elle déclaré.
Réagissant, le patron de l'Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), Abdoul Mbaye a indiqué : «Je suis contre et resterai contre tout propos,toute déclaration visant à exploiter politiquement la haine éthniciste ou raciale. Une logique similaire avait osé identifier davantage de morts mourides lors des manifestations de 2021, comme si les forces de l’ordre les visaient spécifiquement. Il faut arrêter cette stratégie de recherche de chaos, quel que soit le bord politique ! » Pour le ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé, «ethniciser la politique, c’est irresponsable et inacceptable. Sonko doit présenter ses excuses aux Sénégalais». Quant à Mary Teuw Niane, il a estimé : «Le discours, la langue qui le porte, les mots exprimés peuvent être le venin de la cause qu’ils sont censés défendre, du plaidoyer qu’ils veulent porter. Le Sénégal est un etindivisible. Aucun discours qui a un relent ethnique ne doit être tenu, encore moins soutenu. Il y a une ligne rouge qu’aucun citoyen, qu’aucun
homme politique et qu’aucune femme politique ne doivent franchir dans tous les pays, particulièrement en Afrique, notamment dans notre pays le Sénégal : le transfert du combat politique sur le terrain ethnique».
OPÉRATION CASH TRANSFERT, 2 MILLIARDS 515 MILLIONS AFFECTÉS A SAINT LOUIS
Deux milliards cinq cent quinze millions de francs seront affectés aux ménages de la région de Saint-Louis (nord) inscrits sur le Registre national unique (RNU) dans le cadre de l’opération de transferts monétaires exceptionnels dit cash transfert
Saint-Louis, 7 juil (APS) - Deux milliards cinq cent quinze millions de francs seront affectés aux ménages de la région de Saint-Louis (nord) inscrits sur le Registre national unique (RNU) dans le cadre de l’opération de transferts monétaires exceptionnels dit cash transfert lancé par le gouvernement, a appris l’APS de source officielle, jeudi.
L’annonce a été faite par le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka, lors du lancement de cette opération à la place Beuya Ndar, à Saint-Louis, en présence du maire de la ville, Mansour Faye.
Le ministre a précisé qu’un montant de 313 millions de francs CFA est dédié aux 3.919 ménages inscrits sur le RNU, dans cette commune.
Samba Ndiobène Ka a rappelé que ces transferts monétaires exceptionnels visent à permettre aux populations économiquement faibles de faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19.
A l’échelle du pays, 43 milliards de francs CFA ont été mobilisés par le gouvernement au profit des 542.956 ménages du RNU, a précisé le ministre selon qui la volonté des pouvoirs publics est de renforcer la résilience économique de ces ménages.
Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a rappelé les différentes initiatives prises par le régime actuel pour accompagner les ménages faibles.
Il a promis que le gouvernement continuera à les assister en prenant d’autres initiatives, pour atténuer les effets de la crise économique actuelle qui résulte notamment de l’impact de la Covid-19.
L’opération de transferts monétaires d’un montant de 43 milliards de francs Cfa destinés aux 542 mille 956 ménages répertoriés dans le Registre national unique (RNU) a été lancé le 10 mai dernier par le chef de l’Etat, Macky Sall.
Il avait alors expliqué qu’elle allait consister à ‘’donner 80 mille francs par ménage et améliorer ainsi leur niveau de consommation et l’éducation de leurs enfants’’.
Avec son lancement, a souligné Natan Belete, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, l’Etat sénégalais ‘’rejoint ainsi un petit nombre de pays dans le monde hors-Ocde qui ont déployé des transferts monétaires ciblés, comme l’Argentine, le Brésil et les Philippines’’.
L'ANCIEN PRÉSIDENT ANGOLAIS JOSÉ ÉDOUARDO DOS SANTOS N'EST PLUS
José Eduardo dos Santos avait régné pendant 37 ans sur l’Angola avant de finalement mettre fin, en 2018 à 76 ans, à sa longue carrière politique. Il est décédé dans la clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis un arrêt cardiaque le 23 juin 2022
José Eduardo dos Santos avait régné pendant 37 ans sur l’Angola avant de finalement mettre fin, en 2018, à 76 ans, à sa longue carrière politique. Il est décédé dans la clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis un arrêt cardiaque le 23 juin 2022, a annoncé le gouvernement sur sa page Facebook.
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L'ex-dignitaire angolais était malade depuis de longues années, mais ces derniers mois sa santé s'était beaucoup dégradée. En juin, un quotidien portugais le disait « entre la vie et la mort ». Il est finalement décédé à Barcelone ce vendredi 8 juillet 2022.
« Le gouvernement angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès » de M. dos Santos, affirme un court message publié par le gouvernement sur les réseaux sociaux, précisant que le décès est intervenu en fin de matinée.
« Zedu » comme on l’appelait, était parti de rien. Fils de Maçon, José Eduardo dos Santos a grandi dans le « barrio » de Sanbizanga, un bidonville de la capitale Luanda. Militant contre les colons portugais, il s’engage à seulement 19 ans dans le MPLA, avant de rejoindre la lutte armée.
À l’indépendance, en 1975, « Zedu » siège déjà au comité central du MPLA. Puis intègre le gouvernement, devient Premier ministre et enfin président en 1979, à la mort d’Agostinho Neto. Fin stratège, « Zedu » conservera, sans jamais être élu, les rênes du pouvoir pendant presque quatre décennies.
L’ÉCONOMIE EST PRISE EN OTAGE PAR LES POLITIQUES
Économiste chevronné, l’ancien candidat à l’élection présidentielle en Guinée-Bissau entend toujours rappeler qu’il est issu d’une lignée dévouée au mouvement de libération ayant conduit à l’indépendance.
Économiste chevronné, l’ancien candidat à l’élection présidentielle en Guinée-Bissau entend toujours rappeler qu’il est issu d’une lignée dévouée au mouvement de libération ayant conduit à l’indépendance. Après un passage dans l’administration, à la planification stratégique puis aux finances, il fait cap sur Washington, pour la Banque mondiale. Président de Constelor Investment Holdings, Gomes qui siège au conseil d’administration de plusieurs sociétés a choisi Emedia pour s’exprimer sur les questions qui préoccupent son pays, l’Afrique et le monde. Entretien.
M. Paulo Gomes, on vous colle souvent l’étiquette du panafricaniste, à cheval sur les idéaux défendus par Amilcar Cabral. Partagez-vous une telle perception ?
Je suis très passionné par tout l’agenda panafricain. Je suis né en quelque sorte dans cela. D’abord je vous remercie de cette opportunité de pouvoir échanger avec vos lecteurs et autres. Très tôt, dès mon enfance, j’ai eu le privilège d’être dans une école pilote qui a été créée par A. Cabral, Lama et autres. On nous a inculqué cette culture panafricaine très tôt. Donc, ça m’a suivi dans tout mon cursus éducatif et carrière professionnelle. À chaque fois qu’il s’agit d’agréger les africains autour d’une cause, ou d’une entreprise, j’ai tendance à être appelé et je saute immédiatement sur l’opportunité. C’est ce qui me fait courir. Une passion pour l’Afrique, une Afrique intégrée.
Vous faites le tour du monde et qu’est-ce que cette universalité vous a apporté ?
Énormément. C’est beaucoup d’opportunités et beaucoup de chance. Je dis toujours on m’attire par la carrière internationale ou disons par la carrière tout court. Il faut aussi beaucoup de chance. Si vous n’êtes pas chanceux au point de rencontrer la personne qu’il faut, ou d’être à la place qu’il faut à un moment donné, vous n’aurez pas toute cette bande passante que je dirais d’opportunités. (…) Il faut garder la tête froide et être assez humble dans ses rencontres et aussi de privilégier l’esprit d’équipe dans le cadre d’une carrière. Ça m’a rapporté énormément et j’essaye de le partager avec les plus jeunes aujourd’hui.
Les sanctions financières et économiques contre le Mali viennent d’être levées. Quelle réflexion vous inspire cette décision prise par la CEDEAO vis-à-vis du Mali ?
Je pense que c’est utile. Il faut toujours privilégier le dialogue parce que c’est le meilleur tunnel pour la prise de décision. Je pense que ne pas avoir le Mali qui est l’épicentre du grand empire panafricain occidental est une chose qui va peser négativement sur tous les autres pays. C’était un aspect important et je dis aussi que les questions politiques ont pris le dessus sur la CEDEAO. Le fort de la CEDEAO c’était sa capacité de pousser l’agenda économique d’intégration. C’était un exemple pour tous les autres. Malheureusement l’agenda politique est en train de ronger toute l’énergie que cette institution avait. Vous savez que la crise économique que nous vivons au niveau mondial fait que nous n’avons ni les outils, ni les institutions pour pouvoir gérer cette crise mondiale. C’est donc l’opportunité de regarder la CEDEAO dans le sens d’avoir de nouveaux outils et un nouveau cadre institutionnel qui permettent de ne pas phagocyter totalement l’aspect économique en quelque sorte. Ce qui va permettre de résoudre les grands problèmes.
Quand vous parlez de nouveaux cadres institutionnels, faut-il entendre une réforme de la CEDEAO ?
Je n’ai pas pu réfléchir à tous les outils mais ce qui est sûr, que ce soit les institutions de Breton Wood ou même les Nations unies, le nouveau cycle d’instabilité et d’incertitude nous poussent à devoir avoir de nouveaux instruments et de nouvelles institutions parfois à l’intérieur des institutions existantes, mais nous sommes obligés d’y aller. S’agit-il d’inventer l’avenir comme le disait Sankara ? Il s’agit en quelque sorte de le faire puisque le monde a beaucoup changé, la technologie a beaucoup accéléré et tout ce qui est économie de la vie est en train de défier de plus en plus la santé et l’éducation. Donc, il s’agit de prendre du recul. Nous ne prenons pas assez de recul parce que nous sommes dans une dynamique de réunions constantes qui sont fixées à des calendriers précis. On ne prend pas le temps de faire un pas en arrière pour réfléchir à faire les choses autrement. Il faudra qu’on ait cette attitude parce que des crises il y en aura.
Comment parvenir à mettre la CEDEAO à l’abri des agendas des contingences politiques ?
Parfois vous pouvez le faire en créant des spots d’innovation à l’intérieur d’une organisation pour pouvoir protéger un nombre de personnes et d’individus et peut-être même de dirigeants pour qu’ils puissent être dans une dynamique de réflexion qu’ils ne soient pas complètement happés par l’actualité ou les crises. Il s’agit pour la CEDEAO maintenant d’apprendre à gérer des crises. Nous devons créer des instruments à l’intérieur puisque nous savons qu’il y aura des crises sanitaires, politiques, etc. Donc, il faut avoir des instruments nouveaux de gestion des crises. Et ça sera la force d’un continent qui a plus d’un milliard de personnes et qui est très résilient. La crise de Covid nous a montré que nous avons une capacité de pouvoir gérer des crises. Mais il faut que nous puissions reprendre cet état d’esprit et cette organisation au sein de la plupart de nos organisations. Donc, une réforme indispensable y compris aussi dans nos propres pays.
Vous parlez de gestion de crises, avant même, il y a prévention, il y a également la résolution. Comment arriver à une station beaucoup plus stable ?
Pour parler de façon imagée, ce sont des ingrédients qui nous sont spécifiques qui ne sont pas toujours utilisés. Cabral disait que notre lutte armée est un acte culturel. Beaucoup de gens n’arrivaient pas à comprendre pourquoi, il disait ça alors que nous étions dans le maquis en utilisant des armes pour pouvoir combattre pour notre libération. Je crois qu’il nous manque cette partie de l’équation culturelle à introduire dans notre recherche de solutions. Nous sommes trop économicistes, peut-être, un peu trop basés sur le système institutionnel que nous avons appris ou importé du système colonial. Tant que nous n’arrivons pas à mettre ces aspects culturels et l’état d’esprit qui nous sont propres en tant qu’Africains, nous aurons du mal à trouver des solutions. Nous voulons rattraper les autres qui nous ont donné ce cadre institutionnel alors que nous n’avons pas besoin de les rattraper. Nous avons ce problème, mais nous ne voulons pas le reconnaître.
La CEDEAO, c’est aussi la monnaie unique, l’Eco, en perspective. Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour y arriver ?
C’est toute la question des priorités. Est-ce que c’est vraiment la monnaie qui est la plus grande priorité ? Ou est-ce qu’il s’agit du mouvement des biens et des personnes ? Est-ce que c’est l’adaptation des politiques publiques pour notre environnement ? Est-ce que si nous avons une monnaie propre on aurait pu faire ce que les autres pays ont fait à la sortie du Covid-19 ? C’est-à-dire, de pouvoir utilisé l’équivalent de 20% de leur PIB en imprimant leur propre monnaie. C’est ce qui s’est passé au Japon, aux États-Unis. Ils ont carrément fait la photocopie de leur monnaie pour relancer leur économie.
Vous êtes partisan de l’Eco ?
Je suis partisan de tout ce qui touche l’intégration. C’est là où je prends mon énergie et ma passion qui me permettent, parfois de faire face aux frustrations que je pourrais avoir dans mon propre pays. Mais il faut se poser la question de savoir si la monnaie est la plus grande priorité dans cet exercice qui nous mènera vers l’intégration. Cette monnaie au niveau de l’Afrique de l’Ouest, si le Nigeria ne sera pas en première ligne, elle ne se fera pas. Ou si elle se fait, ça sera à plusieurs vitesses. Et là, je ne sais pas si nous aurons les mêmes résultats.
Avez-vous l’impression que le Nigeria n’est pas très chaud vis-à-vis de l’Eco ?
Il faudra voir. Le seul défi est que le Nigeria est un grand pays. J’ai travaillé avec eux pour monter Africa Finance Corporation qui est aujourd’hui une grande institution au niveau de l’Afrique qui a un bilan de 19 milliards de dollars et pour lequel le premier pays membre après le Nigeria, c’est la Guinée-Bissau. Cette institution a un rôle important dans le financement des infrastructures nigérianes. Encore une fois, je crois que le Nigeria, il faudra le scanner en fonction de ses réalités. Ils vont maintenant aux élections, tous ce que vous mettez sur la table, les pouvoirs publics ou les acteurs publics du Nigeria, dans les prochains mois, ils ne regarderont pas, ils ne s’y intéresseront pas. Donc, il y a le contexte. Il y a le calibrage des priorités, à mon avis, pour ce qui est de la monnaie, il faudrait que le Nigeria soit totalement impliqué. Peut-être qu’il est impliqué, je n’ai pas tous les éléments. Mais il faudrait qu’il soit engagé à fond pour la réussite de la monnaie.
À côté du Nigeria, on semble soupçonner le Sénégal et la Côte d’Ivoire de ralentir le processus. Est-ce que vous avez cette impression ?
Je n’ai pas les éléments pour apprécier cela. Je connais peut-être mieux l’environnement sénégalais que celui ivoirien, sur le point de vue de l’état d’esprit des acteurs politiques. Est-ce que les Ivoiriens voudraient le ralentir parce qu’ils ont un positionnement fort au niveau du CFA ? Le Sénégal quel serait son intérêt ? Vous savez, je crois fortement que les deux pays comprennent qu’il y a une urgence. Et qu’il n’y aura jamais de Sénégal fort et de Côte d’Ivoire forte sans le reste de l’Afrique de l’Ouest. Donc, ça ne pourrait être qu’un élément temporaire de puissance. Elle sera vraiment solide et soutenable que si les autres pays adhèrent.
L’Eco doit-elle être aujourd’hui une grande priorité pour la CEDEAO ?
Je me pose encore la question de savoir si ça devrait être la priorité.
Pourtant en écoutant des panafricanistes et même des activistes, ils disent que tout notre problème c’est la monnaie. Vous n’avez pas cette perception ?
Les activistes et les réseaux ont tendance à payer tout le monde dans le même débat. Et parfois le plus facile. Mais est-ce que l’on se pose parfois la question de savoir pourquoi on a autant d’instabilités politiques dans nos pays ? Et quelles sont les raisons ? Est-ce que, c’est le fait du cycle électoral qui fait que les gens sont tendus ? Est-ce que, c’est le fait d’un système qui nous permettrait de mieux partager le pouvoir ? Les questions qui permettraient de mieux résoudre les différences qui peuvent être liées à des nations ou des États où les populations pensent encore à la loyauté éthique plus forte que celle à l’État.
On va fermer la thématique institution sous régionale. La CEDEAO, il y a quand même le Président Mballo de la Guinée-Bissau qui est maintenant Président en exercice de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Qu’est-ce que la Présidence de la Guinée-Bissau peut apporter à la CEDEAO et peut-on penser aussi que c’est le retour de votre pays sur la scène internationale ?
J’ai pu féliciter le président et la ministre des Affaires étrangères pour ça, parce que c’est bien, mais comme dit Cabral « l’indépendance, pourquoi faire ? » Mais tout dépendra de ce que nous allons en faire, mais je lui souhaite bonne chance, pour ce mandat qui dure un an, mais je pense que la Guinée-Bissau a pas mal de choses à proposer dans ce processus. Comme par exemple sur cet équilibrage des réformes, puisque nous rentrons dans une période longue de crises successives.
Vous allez y aider ?
Je pense que suis toujours utile pour mon pays, mais il s’agit de savoir exactement comment on vous le demande et comment vous pouvez être utile.
Quelle évaluation faites-vous de l’exploitation commune du pétrole entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, à travers l’agence de gestion et de coopération ?
Pour vous dire la vérité, je n’ai pas les informations sur ce dossier qui suscite beaucoup de passions dans mon pays.
Comme récemment cet accord signé en octobre à Dakar qui consacre 30% pour la Guinée- Bissau, 70% pour le Sénégal, ça été rejeté par le parlement de la Bissau-Guinée ?
C’est gênant de voir que ça entraîne tellement de passion. Parce que nous avons des choses, un potentiel qui peuvent nous permettre d’avancer plus vite. Je ne crois pas que c’est le pétrole qui va changer structurellement la Guinée-Bissau. Nous avons une zone économique exclusive énorme avec beaucoup de ressources halieutiques. Nous avons des terres qui sont exceptionnelles dues à la nature du microclimat. Donc, c’est l’agriculture, la pêche et certainement les ressources humaines. Parce que, nous avons une diaspora énorme. Je pense que ça appartient à nos dirigeants de se concentrer sur ce qui est plus important, mais, je n’ai pas les éléments. Je ne sais pas maintenant ce qui se passe, mais encore une fois, c’est un débat que je ne suis pas parce que, je ne pense pas que c’est la priorité pour notre pays maintenant.
«LES SMARTPHONES SONT RESPONSABLES DE PLUSIEURS PATHOLOGIES CHEZ L’ENFANT»
Saliou Diouf coordonnateur du projet 1 000 premiers jours de la vie, sensibilise sur la situation de la santé et du bien-être de l’enfant
Sensibiliser sur la situation de la santé et du bien-être de l’enfant au cours des 1 000 premiers jours de la vie, tel est le but du projet initié par l’institut social de pédiatrie de l’Ucad. Selon le coordonnateur du projet, Pr Saliou Diouf, les Smartphones sont les causes de beaucoup de pathologies chez les enfants comme les convulsions.
Les parents sont avertis sur l’utilisation abusive des Smartphones et de la télévision. Ils sont responsables de plusieurs pathologies ; c’est du moins ce qu’a annoncé Pr Saliou Diouf coordonnateur du projet 1 000 premiers jours de la vie de l’enfant. D’abord, il définit les 1 000 premiers jours comme la période qui va de la conception à la fin de la 2e année de vie. Selon lui, aujourd’hui, il est reconnu que c’est la période la plus importante durant toute notre vie. «Le concept est né à partir du constat que les maladies chroniques sont en train d’exploser et beaucoup de données scientifiques ont montré que la racine de ces maladies chroniques se situe au niveau des 1 000 premiers jours», révèle-t-il.
Pr Diouf d’ajouter que c’est une période cruciale en termes d’opportunités pour un bon développement physique de l’enfant, un développement comportemental cognitif et intellectuel mais aussi pour que l’enfant, futur adolescent et adulte, soit en très bonne santé. «Il y a aussi les facteurs néfastes comme la mauvaise nutrition qui est un gros problème chez les nourrissons, notamment à l’étape de la diversification alimentaire où les besoins nutritionnels de beaucoup d’enfants sénégalais ne sont pas satisfaits, et 80% d’entre eux n’ont pas une bonne alimentation», souligne-t-il.
A l’en croire, durant cette période, le cerveau est en train de se développer de façon extraordinaire. «Il faut que les parents stimulent leurs enfants, parlent et jouent avec eux. Il faut que l’on ait plus de crèches pour que les enfants s’ouvrent à d’autres personnes. On sait que la 1ère figure d’attachement, c’est d’abord la mère, mais le père doit jouer un rôle important. Dans beaucoup de pays, le congé des mères a été augmenté mais aussi, il y a cette notion de congé du père qui est en train d’être introduite dans beaucoup de pays», dit-il.
En outre, il révèle que le téléphone, la télévision abusive à cet âge n’est pas très indiqué parce qu’on sait qu’il y a de plus en plus des pathologies qui sont en train d’apparaître avec l’utilisation abusive de ces Smartphones. «Ils deviennent irritables, ils ne dorment pas bien et il y a même des convulsions qui sont liés plus ou moins à cette utilisation abusive. L’utilisation abusive du portable chez un enfant de moins de 2 ans est une catastrophe», affirme-t-il.
A cet âge, il a besoin de la famille, «aujourd’hui, l’éducation des enfants est devenue nucléaire ; les parents vont au travail et la femme de ménage s’occupe de ses tâches ; donc l’enfant est mis devant la télévision ou on lui donne un téléphone. Les parents, au retour, doivent passer un minimum de temps avec les enfants», prône-t-il.
Par ailleurs, il déclare qu’une femme enceinte qui se dispute avec son mari développe des substances qui stressent et qui impactent sur le cerveau de l’enfant. «Les facteurs qui entravent le développement comportemental, émotionnel et cognitif de l’enfant estle manque d’amour, d’attention.»
LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ MET EN PLACE UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE PRÈS DE 50 MILLIARDS
Le ministère de la Santé a constaté beaucoup d’insuffisances pour mettre en place un plan national de développement des ressources humaines de la santé et de l’action sociale
Dans le souci de contribuer à un système de santé résilient, le ministère de la Santé a investi sur les ressources humaines qualifiées pour un budget de plus de 48 milliards de FCFA, en mettant en place un plan national de développement des ressources humaines de la santé et de l’action sociale 2020-2028, qui a été validé hier.
Le ministère de la Santé a constaté beaucoup d’insuffisances pour mettre en place un plan national de développement des ressources humaines de la santé et de l’action sociale. Ainsi, il s’est doté de ce plan dont l’une des ambitions est de contribuer à la mobilisation des ressources pour alimenter un budget estimé à 48 794 996 654 de francs CFA. Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Alassane Mbengue, c’est un document stratégique et un cadre d’évolution en vue d’améliorer les ressources humaines dans le domaine de la santé.
A l’en croire, il y a beaucoup d’insuffisances qui ont été notées, notamment le manque de ressources humaines, le déficit de qualification de certains agents et une inégale répartition des effectifs sur le territoire national. «Il faut compter sur ses propres ressources mais il faut aller vers les partenaires et les convaincre de la nécessité de financer ce plan en plus des collectivités territoriales et du secteur privé», dit-il.
Poursuivant son propos, il indique que le plan a posé, sur le secteur, un regard-diagnostic qui a mis en relief des questions pouvant impacter négativement le système de santé et de protection sociale, et compromettre sa contribution au développement économique et social du pays. «Ces questions sont relatives, entre autres, au déséquilibre dans la répartition du personnel de santé et de l’action sociale sur le territoire national, au déficit en personnel dans certaines spécialités, aux écarts par rapport aux normes professionnelles définies par le ministère et aux ratios de comparaison édictés par l’OMS, et enfin à l’absence d’un plan de production, d’acquisition et de développement continu des ressources humaines». A cet effet, il souligne qu’il y a actuellement quelque 21 000 agents répartis sur l’ensemble du territoire national.
Pour sa part Dame Camara, du service des ressources humaines du ministère de la Santé, soutient qu’il y a plusieurs défis et il faut corriger les déséquilibres et la mise en œuvre d’une stratégie de fidélisation des ressources humaines dans les zones dites difficiles. «Il faut définir les voies et moyens pertinents pour acquérir, gérer, développer et promouvoir des ressources humaines de qualité et en quantité suffisante, à l’horizon 2028, afin de contribuer à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle en assurant la disponibilité des ressources humaines qualifiées et motivées, conformément aux besoins des structures sanitaires et sociales».
LE NEW DEAL DE DAKAR
Les chefs d'état africains, se sont engagés à rendre opérationnels, et de façon urgente et optimale, les projets qui permettront de relever les défis de développement du continent dans le cadre de l'IDA
Les chefs d'état africains, dans une déclaration conjointe lue par le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, se sont engagés à rendre opérationnels, et de façon urgente et optimale, les projets qui permettront de relever les défis de développement du continent dans le cadre de l'IDA.
La déclaration d'Abidjan du 15 juillet 2021 établissait 3 priorités pour l'Afrique : ''l'amélioration du capital humain, la création d’emplois et la relance économique. ''Lors de la dernière réunion de reconstitution de l’IDA20, organisée virtuellement par le Japon, du 14 au 15 décembre 2021, une coalition mondiale de partenaires de développement avait convenu d’un ensemble de financements historiques de 93 milliards de dollars pour aider les pays à faible revenu à répondre à la crise du COVID-19 et à construire un avenir plus vert, plus résilient et inclusif'', ont fait savoir les chefs d'Etats dans leur déclaration présentée par le ministre des Finances avant d'ajouter : ''Cet appel à l’action exprime notre engagement en faveur d’une relance forte et d’une transformation durable et inclusive de nos économies, en partenariat avec l’IDA.’’
L'argentier de l'Etat a fait savoir que les dirigeants se sont engagés aussi à accélérer la transformation économique de l’Afrique pour atténuer les chocs futurs. Ainsi que, d'après lui, de prendre l’engagement de réussir le défi de la reprise post-Covid-19 et de modifier leur trajectoire de développement. ''Nous réaffirmons que ces actions sont des prérequis indispensables au développement de nos économies’’, renchérissent le président Macky Sall et Cie non sans annoncer aussi des actions volontaristes, notamment dans les domaines de la bonne gouvernance, de la sécurité et de la paix.
En outre, ils s'engagent avec les ressources de l'IDA 20 à investir dans les domaines prioritaires de développement pour surmonter les défis structurels. Ils ont promis aussi d'améliorer la productivité agricole par l'innovation dans les chaînes de valeur alimentaire et de développer une agriculture adaptée au changement climatique afin de réduire la dépendance de l'Afrique à l'égard des importations de produits alimentaires.
Dans la foulée, ils réaffirment leur volonté de mettre en œuvre la Zlecaf et de mettre un accent fort sur le commerce intra-africain. ''En éliminant les goulots d'étranglement et en favorisant les investissements transfrontaliers dans les infrastructures de transport et d'énergie'', rassurent les chefs d'Etat africains dans leur déclaration.
Rappelons que l’Association internationale de développement(IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Créée en 1960, l’IDA vise à réduire la pauvreté en accordant des prêts (appelés «crédits») et des dons destinés à des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire les inégalités et à améliorer les conditions de vie. L’action de l’IDA complète celle de la branche de prêt initiale de la Banque mondiale, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).
L’IDA soutient une gamme d’activités de développement qui ouvrent la voie à l’égalité, à la croissance économique, à la création d’emplois, à des revenus plus élevés et à de meilleures conditions de vie. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 74 pays les plus pauvres de la planète et représente la plus importante source de contributions des donateurs destinées aux services sociaux de base dans ces pays.
L’IDA prête des fonds à des conditions concessionnelles. Cela signifie que les crédits de l’IDA portent un intérêt très faible ou nul et que les remboursements sont étalés sur 30 à 40 ans. Plus de la moitié des pays IDA reçoivent la totalité ou la moitié de leurs ressources IDA sous forme de dons, qui n’entraînent aucun remboursement. Ces subventions ciblent les pays à faible revenu les plus exposés au surendettement.
Macky Sall va rénover la grande mosquée de Ziguinchor
La grande mosquée de Ziguinchor va faire peau neuve, très bientôt. L’édifice sera entièrement réfectionné par le Président Macky Sall qui a décidé de financer les travaux sur fonds propres. Dans ce sens, il a donné des instructions fermes au ministre de l’Intérieur pour que les Ziguinchorois puissent disposer d’une grande mosquée avec toutes les commodités requises à l’instar des villes religieuses de ce pays. Pour rappel, après Pikine et Guédiawaye, le Président Macky Sall a procédé récemment à l’inauguration de la mosquée Blanchot, située au cœur du Plateau. Sa rénovation a coûté plus de 1,177 milliard F CFA.
Sonko reçu par le Président Ùmaro Sissocco Embalo
En marge du sommet des chefs d'États pour la mise en œuvre du programme de l'Association internationale de Développement (IDA-20), le Président de la Guinée Bissau, Ùmaro Sissocco Embalo, a reçu le leader de Pastef et maire de Ziguinchor. Ousmane Sonko lui-même a fait l’annonce informant avoir répondu à l’invitation du Président Ùmaro Sissocco Embalo, président de la République de Guinée Bissau et Président en exercice de la CEDEAO. A l’en croire, ils ont eu des échanges très profonds et ont partagé leurs préoccupations sur les situations politiques intérieures de la Guinée, du Sénégal et des grands chantiers de la CEDEAO. Sonko se réjouit de cette discussion franche et directe et remercie le Président Embalo pour ses égards.
Coupure d’électricité en plein sommet…
Alors que le Directeur général des opérations de la Banque mondiale était en train de parler d’énergie, une coupure d'électricité s'est produite. Une pilule qui passe mal pour le Président Macky Sall qui a piqué une colère noire. « Cette coupure est un signe de contre-performance. Ce n'est pas acceptable par rapport à notre volonté d'émergence. En Afrique, on n’a pas l'esprit de la sanction. Je trouve que cet incident doit être sanctionné», s'insurge-t-il avec véhémence devant ses homologues. Aux dernières nouvelles, l’As a appris que des sanctions sont tombées avec un remue-ménage au niveau du top management de Senelec. On parle de limogeage de cinq directeurs techniques dont celui de la production et de la distribution.
S. J. Keita tombe à Thiaroye
Après avoir commis un parricide dans son pays, S. J. Keïta de nationalité gambienne s’était réfugié au Sénégal. Pensant avoir échappé aux forces de l’ordre de la Gambie, le mis en cause menait tranquillement ses activités au Sénégal. Il ignorait qu’il était recherché activement par la justice gambienne. En effet, les autorités judiciaires du pays du président Adama Barrow ont saisi la police internationale (interpol) qui a très vite localisé S. J. Keïta au Sénégal. Dans un premier temps, il a été arrêté par la gendarmerie. Ensuite, il a été mis à la disposition du commissariat de Thiaroye qui a transmis le dossier à la division des investigations criminelles (Dic). Nos sources renseignent d’ailleurs que des limiers gambiens, à leur tête O. B. S. D., étaient à Dakar pour procéder à l’extradition de S.J. Keita âgé de 27 ans. Pour rappel, ce dernier a tué son père du nom de F. K.
Cheikh Oumar Diagne en route pour une Lp
Tout indique que Cheikh Oumar Diagne n’est pas loin du bout du tunnel. Après 90 jours de détention, il a été auditionné hier dans le fond du dossier par le juge d’instruction du 8e cabinet, Mamadou Seck. Aussitôt, les avocats de la défense à savoir Me Babacar Ndiaye, Me Patrick Kabou et Me Cheikh Khoureysi Ba ont déposé une demande de mise en liberté que le juge Mamadou Seck a aussitôt transmise au procureur. Pour rappel, Cheikh Oumar Diagne est poursuivi pour menaces, injures publiques, diffamation et insultes via un système informatique. C’est une plainte de MeDjibril War qui lui a valu ce séjour carcéral. Mais les partisans de M. Diagne estiment qu’il est envoyé en prison non pour les délits susdits, mais pour le combat qu'il mène contre les lobbies lgbt.
Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly auditionné dans le fond
Restons au palais de justice de Dakar pour dire que le dossier du député Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly est bouclé par le juge du premier cabinet. Le député libéral a été entendu dans le fond par le doyen des juges d’instruction. D’après Libération on line qui cite Me Abdy Nar Ndiaye, face au juge d’instruction, « le député a considéré que si ses propos ont porté atteinte au président de la République, il fait amende honorable et présente ses excuses auprès du chef de l’Etat mais aussi auprès des populations sénégalaises». Les avocats du parlementaire ont immédiatement déposé une demande de mise en liberté provisoire que le juge a transmise au parquet. Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly est poursuivi pour offense au chef de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles et diffamation. Il a tenu des propos jugés insultants à l’endroit du chef de l’Etat lors du meeting de la coalition yewwi askan wi, le 8 juin à Dakar. Le député originaire de Touba est placé sous mandat de dépôt, le 10 juin.
120 milliards pour les ressources naturelles et les bourses familiales
La Banque mondiale vient de renflouer encore les caisses de l’Etat du Sénégal pour le financement de programmes. En marge du sommet ida-20 hier, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et le directeur des opérations de la Banque Mondiale au Sénégal, Nathan Belete, ont signé deux accords de financement. Le premier est relatif au projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal d’un montant de 100 millions de dollars. Le second porte sur le projet d'appui à la protection sociale adaptative, communément appelé bourses de sécurité familiale d'un montant également de 100 millions de dollars. En tout, le financement des deux projets s’élève à plus de 120 milliards de FCFA.
Ouf de soulagement du Directeur général du PAD
La levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un ouf de soulagement pour le Port autonome de Dakar. Dans une note parvenue hier à «L’As», Aboubacry Sédik Bèye estime que la levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali est une bonne chose pour le Port. Il remercie les autorités de la CEDEAO qui ont bien voulu enlever ce goulot d’étranglement du commerce sous régional et régional. D’après la même source, l’embargo sur le Mali a été pendant plusieurs mois un handicap pour le Port de Dakar. Les autorités portuaires souhaitent dans le futur que tous les pays et les acteurs fassent en sorte que les échanges ne connaissent aucun handicap, aucun frein parce que nous avons des économies aux potentialités tellement énormes mais fragiles.
Partenariat entre le PAD et le Port de Tanger Med Engineering
Restons au Port autonome de Dakar (PAD) qui a signé hier à Dakar un accord-cadre de partenariat avec le Port de Tanger Med Engineering. La cérémonie s’est déroulée en marge d’une visite au Sénégal du staff du Port de Tanger Med conduit par son directeur général Monsieur Nasser Tlassellal. Dans le cadre de ce partenariat, les deux parties s’engagent à un échange d’expériences et de connaissances en matière de conseil et d’accompagnement dans la planification, le développement, l’aménagement et la construction des infrastructures portuaires et des plateformes logistiques. Les deux ports vont également échanger leurs expériences et leurs connaissances en matière de gouvernance et d’organisation des installations portuaires et logistiques, de gestion et d’exploitation portuaires. Les deux parties s’engagent également au développement des activités visant l’aménagement des installations industrialo-portuaires, le commerce maritime et portuaire et les lignes maritimes. Le Port de Tanger Med est un complexe industrialo-portuaire logistique situé sur le Détroit de Gibraltar. Il a une capacité de traitement jusqu’à 9 millions de conteneurs, 7 millions de passagers et un trafic de 700 000 camions.
LA FAMILLE D'OMAR BLONDIN DIOP DEMANDE LA RÉOUVERTURE DE SON DOSSIER
C’est avec beaucoup d’intérêt que le public du Théâtre national Daniel Sorano a suivi la grande première du film Omar Blondin Diop, un révolté, écrit et réalisé par Djeydi Djigo, producteur et réalisateur sénégalais
Le 11 mai 1973, Omar Blondin Diop, jeune philosophe sénégalais, opposant au régime du président Léopold Sédar Senghor, était retrouvé mort en détention sur l’île de Gorée. La version officielle du suicide a été largement contestée par de nombreuses voix, dénonçant un assassinat. Quarante-neuf ans après, le documentaire écrit et réalisé par Djeydi Djigo qui revient sur l’affaire, a été projeté ce mercredi au Théâtre national Daniel Sorano. Occasion pour la famille de demander une réouverture du dossier.
C’est avec beaucoup d’intérêt que le public du Théâtre national Daniel Sorano a suivi la grande première du film Omar Blondin Diop, un révolté, écrit et réalisé par Djeydi Djigo, producteur et réalisateur sénégalais. Il régnait une ambiance lourde mercredi soir à la salle de Daniel Sorano. Les cinéphiles ont été bien servis en émotion à travers ce long métrage qui retrace la mort et l’idéologie que défendait Omar Blondin Diop. Il met aussi en lumière différentes pistes possibles pour éclairer ce drame. Une heure avant la projection, une longue file s’était déjà formée sur le trottoir, aux abords du Théâtre Daniel Sorano. Il faut présenter son carton d’invitation pour entrer dans la salle. La projection a débuté par un hommage appuyé en la mémoire du juge Moustapha Touré, le premier Doyen des juges d’instruction de l’histoire de la magistrature. C’est lui qui a instruit le dossier de Omar Diop. Et le film s’est achevé sous une salve d’applaudissements, à 20h 02 minutes précises. Fruit de 4 années de re-cherche, le film Omar Blondin Diop un révolté est essentiellement composé d’images d’archives et de vidéos récupérées de l’Institut national de l’audiovisuel de la France (Ina). A 31 ans, Djeydi Djigo dresse un portrait passionnant de Omar Blondin Diop dont la fougue et les idées continuent d’impressionner les jeunes sénégalais. Aujourd’hui, quarante-neuf ans après sa mort violente dans la geôle de l’île de Gorée à Dakar, Djeydi Djigo signe un film d’une grande intelligence esthétique, qui enquête sur la vie et les circonstances tragiques de la mort de ce jeune révolutionnaire des années Senghor.
Ce film visiblement bien apprécié, a plongé les spectateurs dans cette période durant laquelle, selon Ousmane Diop Blondin, membre de la famille de Omar, «le pays vivait sous le régime du parti unique avec une presse, une radio, une télévision publique sous contrôle». Une autre raison consécutive de ce qui précède, dit-il, «c’est que l’affaire Omar Blondin Diop peut être probablement considérée comme l’un des facteurs qui ont accéléré l’ouverture démocratique et l’avancée des libertés publiques au Sénégal». Dans ce long et inlassable travail de l’histoire à la recherche de la vérité des faits, «un homme aura joué un rôle discret mais souvent méconnu». Il s’agit du juge Moustapha Touré, indique le frère de Omar, Ousmane Diop Blondin. Alors, d’après son réalisateur, par devoir de mémoire et par devoir historique, on devait connaître la vérité sur ce drame. «L’objectif de ce documentaire, ce n’est plus de découvrir Omar, mais la réouverture du procès pour que la vérité soit rétablie», a expliqué Djeydi Djigo juste après la projection. Il existe assez d’éléments dans le documentaire qui prouvent que la thèse officielle est fausse et que finalement, la vérité doit être sue de tous, dit-il. Et ce documentaire plaide pour une ouverture du procès afin que la vérité soit rétablie, indique le réalisateur. Dans Omar Blondin Diop, un révolté, les témoignages historiques pourraient changer les choses. Ce film, selon son réalisateur, peut être perçu comme un médium pour que ce procès soit rouvert. Et signant ce documentaire engagé, cet essai filmique autour d’une comète politique, Djeydi Djigo entend bousculer l’histoire officielle. Il fait acte de courage. «Il existe assez d’éléments dans le documentaire, qui prouvent que la thèse officielle est une fausse thèse. Et le juge Touré l’a bien dit dans le film et tous les témoignages vont dans ce sens-là. J’espère qu’il y aura une réouverture du procès», a-t-il laissé entendre. A la fin de la projection, le public était partagé entre joie, tristesse et espoir.
Il y a 49 ans, était assassiné Oumar Blondin Diop…
Omar Blondin Diop est une étoile filante dont la trajectoire s’est s’arrêtée dans la geôle de Gorée, le 11 mai 1973. Les incohérences de la version officielle de l’Etat embrasent le pays. La population, en réaction, exprime sa colère. Le pays est au bord du chaos. Toute une Nation réclame la vérité. Mais qui était Omar ? Opposant à la politique «pro-occidentale» et «antipopulaire» du pouvoir de Léopold Sédar Senghor, Omar Blondin Diop est mort dans sa cellule, à la Prison centrale de Gorée où il avait été détenu depuis sa condamnation, à trois ans de réclusion, pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», par un Tribunal spécial le 23 mars 1972. Sa photo trône aujourd’hui dans la salle du Musée historique de l’île de Gorée, qui fut à l’époque le Fort d’Estrées et servait de prison civile pour les détenus politiques. Omar Blondin Diop avait 26 ans lorsque l’administration pénitentiaire sénégalaise annonça son suicide par pendaison dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. En 2013, un de ses frères cadet, le docteur Dialo Diop, a saisi la Justice sénégalaise pour une demande de réouverture du dossier, afin de faire la lumière sur ce drame. Toujours rien. Hélas ! Pour Ousmane Diop Blondin, la famille mène des investigations supplémentaires. Et il y a déjà, dit-il, des éléments qu’ils peuvent mettre à l’actif de la démarche pour la réouverture du procès. D’après Ousmane Diop Blondin, aujourd’hui, si on veut que la Justice sénégalaise soit crédible aux yeux de tout le monde, il ne faut pas laisser le dossier inachevé dans les couloirs et dans les tiroirs de la Justice. «Il faut qu’on accepte d’aller jusqu’au bout de la recherche de la vérité et pas s’arrêter au milieu de la rivière. Et là, on est au milieu de la rivière», a-t-il expliqué en marge de l’évènement.
«Quel gâchis que Omar ne soit plus là !»
Ce film est un sérieux et méthodique travail d’investigation qui a duré des années, avec peu de moyens. Mais il met en lumière différentes pistes possible, a révélé le frère de Omar. Depuis 1973, l’instruction est inachevée et ce n’est pas possible. «Quel gâchis que cet homme ne soit plus là ! Ce n’est pas parce que c’est mon frère que je dis ça. Mais c’est parce qu’ils sont nombreux dans les pays africains, des gens qui sont fauchés dans leur jeunesse comme Sankara. Omar était un homme de valeur», témoigne-t-il. Enfin, l’assistance aura appris de la projection du documentaire de Djeydi Djigo, que la vie est un combat. Et les idées servent à se battre. «Omar a perdu mais il n’a pas perdu devant l’histoire. Il a perdu devant un pouvoir d’une certaine époque. Et son combat reste juste aujourd’hui. Même s’il y a décalage de contexte, les grosses tendances de l’humanité n’ont pas changé. On est entrain toujours de jouer à la loi du plus fort et l’Afrique reste toujours dans la position du plus faible», déplore sur un ton émouvant Diop Blondin.