Vous avez parlé dans votre présentation de l’infertilité, est-ce que c’est un sérieux problème au Sénégal ?
Oui c’est un problème au Sénégal du fait de sa fréquence. 15% des couples ont des soucis pour concevoir du fait du coût de la prise en charge. C’est une prise en charge qui coûte cher. Mais également, il y a aussi un vécu social lié à cette question. Des études ont été réalisées et ont montré la souffrance mentale dans laquelle résident ces couples qui sont infertiles. Il y a une très forte demande au Sénégal. Ce sont 15% des couples qui nous consultent en gynécologie pour infertilité. C’est aussi une réalité parce qu’il y a un impact psycho-social. Du fait de manque de concertation, il y a un impact psycho-social très négatif dans la vie des femmes ainsi que celle des hommes. L’autre problème, c’est le coût de la prise en charge qui est excessif pour le moment.
Quelles sont les causes de cette infertilité ?
Les causes réelles peuvent être féminines. Quand c’est féminin, il s’agit de cause ovarienne. Soit L’ovaire travaille trop ou l’ovaire est faible en quantité d’œufs qu’on appelle les follicules, ça peut être aussi une cause liée aux trompes. Les trompes ce sont deux petits bras qui ramènent l’œuf jusqu’à la cavité utérine. Quand c’est fermé, l’œuf n’arrive pas à la cavité utérine. Ça peut être aussi des problèmes de l’utérus. Des tumeurs qui empêchent la nidation de l’œuf. Quand c’est une infertilité masculine, il y a beaucoup de causes qui sont trouvées. Il y a les varicocèles, des dilatations d’ovaires, mais également des problèmes génétiques. Parfois on ne retrouve pas de causes.
Quelles sont les solutions ?
Plusieurs solutions sont disponibles. Tout dépend du premier bilan que l’on fait. Le couple vient se faire consulter et on fait un premier bilan. Et c’est ce premier bilan qui nous permet de savoir qu’elle est la solution la mieux adaptée pour la personne. Ça peut être une opération, ou une stimulation simple ou on aide l’ovaire à développer des œufs. Où ça peut-être une prise en charge, une fécondation in-vitro.
Vous avez aussi évoqué, dans votre présentation, la mise en place d’un centre de traitement. Où en est-on réellement ?
Depuis quelques années, il y a eu la construction du centre de fécondation in-vitro. Le premier centre public au Sénégal qui est en train d’être érigé à l’hôpital Dalaal Jamm qui ouvrira bientôt ses portes pour le grand bonheur des couples.
Est-ce que le Sénégal a déjà enregistré des résultats satisfaisants dans ce domaine ?
Beaucoup de résultats ont été faits, malheureusement c’est inconnu. Ça se fait en partenariat avec des biologistes, qui sont des spécialistes de la fécondation in-vitro. Ima¬ginez-vous que le taux de grossesse que l’on a ici au Sénégal par fécondation in-vitro est de l’ordre de 30 % et que quand vous regardez les résultats de bio-médicine en France, nous sommes exactement au même niveau de compétence en termes de résultats.
RÉVOLUTION EN MARCHE
L’endoscopie est en train de faire ses premiers pas au Sénégal.
La Société sénégalaise d’endoscopie a organisé ses premières journées scientifiques. L’objectif recherché, c’est de voir comment développer la pratique de l’endoscopie en Afrique subsaharienne. Une chirurgie qui s’effectue sans faire de grandes ouvertures et qui ne présente pas de douleurs et de complications post-opératoires.
L’endoscopie est en train de faire ses premiers pas au Sénégal. Cette nouvelle façon d’opérer sur le plan chirurgical se pratique maintenant sous nos cieux. La révolution est en marche. «On opère les patients sans faire de grandes ouvertures comme jadis avec la laparotomie qui ouvre tout le ventre et l’expose à l’air libre», explique professeur Maguette Mbaye, gynécologue-obstétricien.
Enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Maguette Mbaye explique le procédé : «Il s’agit d’opérer avec une caméra à travers de petits orifices à travers lesquels on introduit des pinces et des trocarts et qui nous permettent sur un moniteur (un écran géant), de voir toute la cavité abdominale et de faire toutes les possibilités opératoires qui s’offrent à nous à travers cette voie.»
Pour lui, «c’est une voie qui a plusieurs avantages du fait de l’esthétisme, du fait de la réduction de la douleur post- opératoire, des complications post-opératoires infectieuses, mais également le séjour hospitalier qui est réduit et soulage nos structures hospitalières». «Il s’agit d’une chirurgie plus élégante, plus élaborée et plus avantageuse», ajoute-t-il.
Pour faire profiter cette nouvelle chirurgie au pays et à l’Afrique subsaharienne, la Société sénégalaise d’endoscopie en gynécologie a organisé mardi et mercredi, ses premières journées scientifiques sous le thème : «Endoscopie gynécologue en Afrique subsaharienne, quelles stratégies pour son développement ?»
Ce fut une occasion pour les différents membres de la Société sénégalaise d’endoscopie en gynécologie, d’aborder les différents moyens de développement de cette science et la stratégie qui leur permettrait de développer l’endoscopie, en particulier gynécologue, en Afrique subsaharienne. C’est un pari loin d’être gagné et il faudra plusieurs années pour démocratiser l’accès à cette chirurgie. Pourquoi ? «L‘Afrique souffre encore d’un manque de moyens matériels, financiers et d’un manque de praticiens capables de faire cette technique opératoire aux multiples avantages», tempère Pr Maguette Mbaye. Que faire pour changer la situation ?
Evidemment, cela passe par la formation. Chaque année, un endoscopiste, un technicien de bloc opératoire, un anesthésiste-réanimateur sont formés grâce au soutien financier de la Principauté de Monaco qui accompagne la Société sénégalaise d’endoscopie dans sa démarche. Dans le même sens, un diplôme interuniversitaire est aussi ouvert dans ce domaine. «Lequel, poursuit le gynécologue-obstétricien, va permettre aux membres de la société de retour de formation à Monaco, de pouvoir entendre et former d’autres, si bien que chaque année nous formons 8 à 9 endoscopistes pour cette technique nouvelle.»
Il faut combler très rapidement ce manque de praticiens, qui s’explique par le manque de moyens financiers. Pendant ces journées, des activités de formation, de l’enseignement, du développement des activités de recherche, du développement des stratégies visant à améliorer l’obtention matérielle, à faire la propagande de la mobilisation de la ressource pour avoir du matériel, ont été organisées pendant les deux premiers jours de ce symposium.
Pour cette première édition, les membres de la Société sénégalaise d’endoscopie ont choisi comme parrains, Jean-Charles Moreau et Bruno Veninrenshel. D’après l’enseignant-chercheur, Jean-Charles Moreau, défini comme le maître de cette science, a voulu que la technique d’endoscopie se développe. C’est ainsi qu’il a fait des choix de mettre en place une équipe pour les différentes branches de la chirurgie gynécologique. En attendant de généraliser l’accès à la formation, les gynécologues comptent sur le soutien de leurs partenaires étrangers comme la Principauté de Monaco, l‘hôpital Princesse Grâce de Monaco, qui les appuient pour constituer des équipes au Sénégal.
Par Serigne Saliou DIAGNE
LE VERBE IRRESPONSABLE DE LA DIVISION
Le maire de Ziguinchor a évoqué une stigmatisation à l’égard de nos compatriotes de la Casamance. Le propos en plus d’être irresponsable, tendancieux et surtout germe de division, en dit beaucoup sur la logique discursive qui anime nos hommes politiques
Le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, a profité d’une cérémonie de présentation de condoléances à des familles de victimes des manifestations interdites du 17 juin 2022 à Bignona pour théoriser que «Macky Sall a un problème avec la Casamance et les Casamançais». Le premier magistrat de Ziguinchor a évoqué une stigmatisation à l’égard de nos compatriotes de cette région et de son groupe ethnique d’appartenance. Le propos en plus d’être irresponsable, tendancieux et surtout germe de division, en dit beaucoup sur la logique discursive qui anime nos personnalités politiques. On cherche par le verbe à convaincre, délégitimer les rivaux et se légitimer en prenant la parole tout en se fichant royalement des dommages d’une sortie irresponsable. Ce n’est pas son premier coup de glotte assassin sur de supposés sentiments peu nourris du président de la République à l’égard de la Casamance, donc on n’est guère surpris. Si par contre, le projet du maire de Ziguinchor était par son discours, de mettre à mal la Casamance et le premier Sénégalais, il s’est davantage présenté comme un piètre politique et un militant du chaos malgré toute la logique de défense abjecte mise en place par les éternels nihilistes, peinant à voir au-delà de l’adversité politique, le gouffre moral et l’anti-républicanisme sans limite dans lesquels ils s’enlisent. A l’exception du Forum du justiciable, la Société civile sénégalaise se targuant d’être la militante active de l’unité nationale et de l’inclusion républicaine, est bien aphone !
La parole d’un maire est tant représentation qu’incarnation. Sa voix dans l’espace public est la représentation de communautés et de terroirs, son verbe est doté d’une légitimité conférée par des suffrages exprimés toute la durée de son mandat d’élu local. S’il peut se permettre de parler et d’avoir une voix audible et une parole en surplomb, c’est parce qu’il est mandaté par des gens pour faire de tel, en leur nom. C’est dans une telle logique de sacralité de la parole politique que l’irresponsable sortie du député Aliou Dembourou Sow de l’Apr, avec des relents ethnicistes, avait été condamnée de vive voix dans tout le Sénégal pour la menace représentée à notre vivre-ensemble. On se rappelle encore de la verve de nos bons censeurs de la Société civile sur ce dossier ! La parole d’un élu ne doit pas être vendangée, travestie ou détournée en usant de mécanismes de division ou en convoquant toutes les trames de l’ethnicisme, du communautarisme et du régionalisme dans une République unie dans la diversité. On ne peut pas pardonner à Ousmane Sonko son propos irresponsable, séditieux et moteur de haine. Il peut penser qu’il fait mal à un adversaire qui a atteint le stade d’ennemi politique, mais il heurte tout un pays dans ce qu’il a de plus cher : son unité. Peut-être que par sa déclaration, sa logique de fabrication d’un ennemi arrive à maturation.
Ce projet d’une fabrication d’ennemi afin de pouvoir le tuer avec pleine conscience est à déconstruire sous toutes ses coutures. Le chercheur Pierre Conesa a pu démonter tous les mécanismes par lesquels la création d’un ennemi sur mesure est faite pour justifier toute l’hostilité et l’adversité à l’égard de ce dernier. L’ennemi est la denrée la plus courue en politique aujourd’hui, on vit par lui. Le schéma entrepris à travers le discours du maire de Ziguinchor épouse les contours de la fabrication d’un ennemi qui répond «à un besoin social». Il y a une nécessité de dresser une altérité qu’il faut «noircir et rendre menaçante» pour que l’usage de la violence et tous les excès face à lui soient légitimes, en cas de confrontation. Quoi de mieux que de convoquer l’ethnicisme et le régionalisme dans ce sordide procédé ! Il faut mettre à dos toute une région et ses populations face à une personnalité politique. Les éléments sont bien disponibles, il faut les mettre en place et laisser la mécanique opérer. L’ennemi a un nom, c’est le Président Macky Sall. Le théâtre est la région de Casamance, éprouvée pendant plusieurs décennies par un conflit qui a fini d’exaspérer et de saigner le Sénégal dans toutes ses couches. La hantise de la persécution et de l’ostracisme est dans tous les esprits, réveiller les peurs enfouies des masses fera mouche et renforcera le sentiment d’hostilité. Les populations de Casamance, par un discours fallacieux, sont appelées à se voir comme les victimes de cet «ennemi intime». La voix légitime, en l’occurrence le maire de Ziguinchor, a fini de se dresser comme rempart face à son ennemi tout créé avec la complicité de nous tous. Bonjour les dégâts !
Sénèque s’interrogeait sur les progrès des «gens à l’âme méchante, dont les erreurs vont toujours en croissant» qu’il ne distinguait guère des enfants à l’exception de leurs attributs physiques. Le progrès de ces âmes au Sénégal se lit comme la formation d’une graisse tendre faite d’insolence, d’irresponsabilité et d’irrévérence dont ils ne cessent de s’enduire et de jeter à toutes les figures pourvu que leur projet ultime se réalise. Ils brillent fort un moment, mais leur lustre finira par les perdre. La «garderie d’adultes» qu’est la scène publique sénégalaise, pour reprendre le mot du journaliste Ibou Fall, a encore de longs jours devant elle si on se permet de jouer avec des cordes aussi sensibles pour du gain politique. Il n’y a plus de doute à se faire, le damné de Satan s’est bel et bien libéré des enfers, il se pavane dans Salem et crie tout haut, dopé par les acclamations de sa suite de sorcières et la passivité de toute une élite politique, intellectuelle, économique et religieuse. Pauvre Sénégal !
Par Abdoul Aly KANE
LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES INTERNATIONALES, LES ETATS AFRICAINS ET L’AFRIQUE
Le directeur de Département Afrique du FMI a entrepris une tournée sur le continent à l’effet de s’enquérir sur le terrain de l’état des économies africaines touchées par les chocs exogènes du Covid et de la guerre en Ukraine
Le directeur de Département Afrique du FMI a entrepris une tournée sur le continent à l’effet de s’enquérir sur le terrain de l’état des économies africaines touchées par les chocs exogènes du Covid et de la guerre en Ukraine.
Au terme de cette tournée, M. Selassié a tiré des conclusions et formulé des recommandations sur lesquelles nous souhaiterions nous attarder quelque peu, en nous adossant bien entendu au rôle que ce partenaire joue depuis près d’un demi-siècle auprès de nos gouvernants en matière de conseils de politiques publiques et de financement des besoins à court terme de notre économie. « Le FMI n’a jamais été aussi engagée pour l’Afrique » a-t-il soutenu d’emblée.
Au regard de la situation actuelle, nous pensons qu’il aurait été mieux indiqué de parler de l’aide du FMI aux Etats africains pris individuellement, plutôt qu’à une Afrique dont nous appelons de tous nos vœux l’intégration économique de ses composantes. L’aide aux Etats a souvent abouti à une sorte de sédimentation de la dette.
Hélas, malgré les importants concours financiers du FMI et de la Banque mondiale durant près d’un siècle, les bilans des Etats africains sont en deçà des attentes, pour ne pas dire peu reluisants, en termes de développement économique.
Faute de pertinence dans les emplois des ressources empruntées, et du fait de l’exigüité des marchés intérieurs, les Etats bénéficiaires finissent généralement par demander des annulations de dette pour réenclencher un nouveau cycle. Cela a été le cas après l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés). C’est le cas actuellement après le COVID.
L’aide ou l’investissement en faveur du continent en tant que tel, ne devrait être évoqué que lorsqu’il s’agit de programmes communs d’infrastructures de désenclavement, de promotion du marché régional, de création de monnaie, d’éducation, de formation ou de politique de santé.
L’une des principales causes de l’inefficience des prescriptions des institutions de Bretton Woods tient, selon nous, à l’absence de viabilité économique de la majorité des Etats africains dont les produits arrivent sur un marché mondial où les prix leur sont imposés, parce que formés en dehors d’eux.
L’échange inégal amplifié par le peu d’envergure de nos Etats, donc de nos productions respectives, a été décrié par tous, de Léopold Senghor (détérioration des termes de l’échange) aux tenants de la théorie de la dépendance (Samir Amin, Ander Gunder Frank etc..).
Toutes les organisations africaines créées depuis près de 50 ans pour unifier le continent, en particulier sur le plan économique, se sont avérées inefficaces faute de volonté politique des chefs d’Etat, aidés en cela par un certain désintérêt des populations.
Jaloux de leurs prérogatives et sidérés par l’étendue de leurs pouvoirs s’apparentant à ceux des rois d’avant, les chefs d’Etat post indépendance ont vite fait de ranger dans les tiroirs les rêves de leurs prédécesseurs tels que Kwamé Nkrumah du Ghana, Namdi Azikiwe du Nigeria, Jomo Kenyatta du Kenya etc.
Nous devons à la vérité de dire que les pères du NEPAD à savoir Abdel Aziz Bouteflika, Thabo Mbéki, Hosni Moubarack, Olusegun Obasanjo et Abdoulaye Wade se sont lancés dans la direction de l’intégration économique. Cependant, malgré les promesses faites à ces dirigeants lors du sommet du G8 de Gleneagles en 2008 et la création de structures dédiées comme le PIDA avec l’implication des banques africaines de développement (BAD) dans l’exécution, les choses sont restées en l’état.
L’idéal aurait été que des structures comme la CEDEAO ou l’UA, accompagnées par les banques de développement africaines (BCEAO, BAD) et vigoureusement soutenues par les bailleurs de fonds, puissent initier et réaliser des projets d’infrastructures de désenclavement financées avec la garantie des Etats riverains.
A notre connaissance, parmi les projets d’infrastructures de désenclavement identifiés par le NEPAD, seul le projet de développement de l’autoroute du « corridor Abidjan – Lagos » est en voie de réalisation.
Longue de 1 028 kilomètres et devant relier les capitales de cinq États d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigéria), elle a pour objet de «promouvoir le commerce transfrontalier, d’intégrer les économies au sein de l’espace CEDEAO, de réduire les coûts de transport, de stimuler le commerce interrégional et de renforcer l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Last but not least, cette infrastructure routière doit contribuer à accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)».
En définitive, contrairement aux dires du représentant du FMI, les Etats africains ne sauraient être « l’Afrique », faute d’homogénéité de l’espace, de libre circulation des biens et des personnes, d’infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, ferroviaires, reliant les uns aux autres.
Vers un nécessaire désenclavement infrastructurel du continent
Toutefois, il semblerait que l’idée du nécessaire désenclavement infrastructurel de l’Afrique continue à faire son chemin. « Avec les partenaires du G7, nous visons à mobiliser 600 milliards de dollars, d’ici 2027, pour des investissements mondiaux dans les infrastructures », vient de déclarer la Maison Blanche pendant le sommet du mois de juin du G7 à Elmau. D’aucuns ont commenté cette annonce en ces termes : « C’est pour répondre aux projets portés par la Chine en Afrique, et à l’intérêt accru de la Russie pour le continent ».
En effet, faute de fluidité dans le transport africain, quelle efficacité attendre de la Zlecaf si les marchandises restent encore en souffrance, en proie à la qualité des routes et aux tracasseries administratives aux frontières ?
Si le Mali a absorbé 20 % des exportations du Sénégal en 2021, c’est bien parce qu’il est relié à notre pays par la route et le chemin de fer ; par conséquent, investir dans l’amélioration de l’état de la route et du chemin de fer vers ce pays est autrement plus profitable en termes de croissance et d’emplois que la réalisation d’infrastructures de transport à portée locale.
C’est la libération du marché africain de ses entraves en matière de circulation de biens qui permettra d’enclencher un processus d’accumulation primitive et « densifier » à terme le tissu économique africain.
Pour conclure, citons quelques conclusions d’un rapport intitulé « Des infrastructures de qualité pour l’Afrique du 21ème siècle », élaboré à la demande de Nana Akufo-Addo, président du Ghana, par l’OCDE, le Centre Africain pour la Transformation Économique (ACET) et l’AUDA-NEPAD : « En 2050, l’Afrique comptera 2.5 milliards d’habitants, soit près de deux fois plus qu’aujourd’hui. Face à ce bouleversement, le continent doit de toute urgence accélérer la construction d’infrastructures (routes, ponts, réseaux d’énergie, ouvrages hydrauliques, réseaux numériques, etc.) tout en veillant à leur qualité », selon un nouveau rapport publié par le Centre de développement de l’OCDE et en partenariat avec, Agence de Développement de l’Union Africaine.
Les modèles économiques habituels de réalisation de projets n’ont pas réussi à fournir les services d’infrastructures que requiert la dynamique de la croissance démographique et de l’urbanisation à l’œuvre en Afrique. Trente voire quarante années peuvent s’écouler entre la conception et l’achèvement d’un projet élémentaire, au terme desquelles les infrastructures mises en place ne correspondent plus aux besoins de la population et de l’économie.
Cela suppose de remédier aux lacunes des deux principales approches des partenaires financiers et techniques des pays africains : celle qui vise à aider à renforcer le cadre institutionnel parallèlement à la construction de l’infrastructure, et celle qui a pour objet de développer les infrastructures rapidement, la mise en place des institutions étant considérée comme une question locale et évolutive » (fin de citation).
AVEC LES ICS, POURQUOI CHERCHER DE L’ENGRAIS ET DES SEMENCES EN RUSSIE ?
Le déplacement du président Sall à Moscou dans le cadre de la recherche de solution à la crise alimentaire mondiale due au conflit russo-ukrainien s’apparente pour certains à de la mendicité alors que le pays est assis sur une mine d’or
Le voyage du chef de l’Etat en Russie a été salué comme un succès. L’objectif était de trouver une issue pour la crise alimentaire qui impacte le monde et particulièrement le Sénégal. Cependant ce déplacement du président Sall s’apparente pour certains à de la mendicité alors que le pays est assis sur une mine d’or. En effet, avec les Industries chimiques du Sénégal (ICS), le plus gros producteur d’engrais de la zone Uemoa, les agriculteurs restent confrontés à la disponibilité de l’urée.
A Saraya, Diourbel, Mboro, Kaffrine, Bounkiling, Fatick, Keur Socé, Kédougou, Sédhiou, partout à l’intérieur du pays, les paysans, en cette période hivernale, ont le même cri du cœur et la même angoisse : « A quand nos engrais, nos semences ? » Comme annoncé par l’Anacim, dans plusieurs parties sud du Sénégal, l’hivernage précoce s’est installé. Et pourtant, bien avant, les paysans comme par prémonition, avaient déjà commencé à réclamer des engrais et semences aux autorités. En vain.
Se voulant rassurant, il y a un mois, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural avait annoncé que la campagne de distribution des semences suit son cours. « Tout opérateur qui n’amène pas les semences aux différents endroits indiqués par le ministère, on va reprendre les produits et les donner à un autre. Nous espérons que d’ici une semaine, tout le monde recevra ses semences. J’ai reçu aujourd’hui des photos de paysans qui me confirment qu’ils ont reçu les produits. On veut commencer par le sud où il pleut d’habitude très tôt avant de remonter dans le nord », déclarait avec assurance le ministre de l’Agriculture. Mais l’aveu étant une faute à moitié pardonnée, Moussa Baldé avait reconnu que des experts de la CEDEAO, qui se sont réunis récemment, se sont rendu compte qu’il un manque un million et demi de tonnes d’engrais dans la sous-région. Et au Sénégal, le président de la République Macky Sall les avait instruits de faire tout pour qu’il n’y ait pas un déficit en engrais. Mais chose curieuse, comment un pays comme le Sénégal avec les Industries chimiques du Sénégal (ICS), le plus gros producteur d’engrais en Afrique occidentale française, peut-il être confronté à une indisponibilité de l’engrais ?
Avec l’existence de cette grosse unité industrielle, des spécialistes du secteur s’interrogent sur l’utilité réelle du voyage du chef de l’Etat en Russie pour quémander de l’engrais et des semences alors que les ICS peuvent satisfaire la demande. Comme en réponse par anticipation, le ministre Moussa Baldé avait avancé qu’« après des discussions avec les ICS, l’entreprise a produit 60 000 tonnes pour l’hivernage 2022. L’année dernière, la tonne d’urée coûtait 330 000 FCFA, alors qu’actuellement le prix est à 750 000 francs CFA. On a demandé à tous les acteurs concernés de faire des efforts en réduisant le prix par patriotisme ». Mais selon d’autres voix autorisées, la réalité est autre. « Les ICS, majoritairement détenues par des Indiens, vendent leurs produits hors de portée de nos braves paysans. Avec une faible part dans l’actionnariat, nos autorités ne peuvent nullement les contraindre à des prix préférentiels pour les nationaux. Sinon l’unique autre possibilité de nos autorités est la subvention qui est aussi un poids financier », expliquent des spécialistes du secteur.
Assis sur de l’or et des trésors, le Sénégal vend des cailloux…
Fatoumata Sissi Ngom, une analyste de politiques, écrivaine et ingénieur en informatique et en mathématiques financières, soulignant le potentiel sénégalais, avait noté dans une publication que, face à la crise pandémique, chaque ville, chaque commune a son capital historique. Mboro (qui héberge l’ICS, NDLR) est surtout reconnue pour son héritage industriel, agricole et halieutique. Bénies par la mer, Mboro et ses voisines sur la grande côte constituent également un important hub de pêche. La ville de Mboro et les communes environnantes de la zone des Niayes sont ainsi un maillon central pour la sécurité alimentaire nationale et régionale ainsi que l’emploi. Mamadou Lamine Diallo, député mais aussi un pertinent analyste économique, avait constaté avec regret que « les ICS devraient être un des piliers de l’industrialisation et de la révolution agraire du Sénégal. Mais elles ont été bazardées, sans vision, à des intérêts indiens. Les investisseurs multinationaux indiens défendent l’Inde avant tout. »
Faisant le rappel, il souligne qu’il y a quelques années, une panne de chaudière pour six cent millions de FCFA avait mis à genou la société. Ce fut le prétexte tout trouvé pour que Macky Sall procède à la recapitalisation avec ses Indiens à lui, ceux d’Indorama. Il y a trente ans, un seul expatrié travaillait aux ICS. Ils sont aujourd’hui soixante-dix (70) sur deux mille quatre cent agents (2400). Le directeur des ressources humaines, un Indien qui ne sait ni parler le français et le wolof, encore moins le pulaar, règne en maître. » Dans cette même logique, interrogé par nos confrères du journal « Le Témoin », un membre du Cadre de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), s’est voulu concis. En effet, par la voix de son chargé de communication, Sidy Bâ, il soutient que la meilleure manière d’éviter des manquements liés à l’indisponibilité de l’engrais, c’est, selon lui, « de renationaliser l’usine de production d’engrais cédée aux Indiens ».
Comment l’Etat du Sénégal en est-il arrivé à une part de 12 % sur les revenus des ICS aujourd’hui ?
Selon nos sources au moment de la vente des ICS, la société pesait plus de 700 milliards de francs CFA. Ce contrairement à cette faillite qui a été annoncée comme prétexte. Madické Niang, Ousmane Ngom, Alé Lô et Karim Wade seraient les quatre responsables qui ont diligenté la vente des ICS pour une minable somme de 42 milliards de francs à des Indiens. Une situation qui aurait surpris la majorité des employés qui étaient sur place. Aujourd’hui les ICS exportent au minimum trois bateaux d’acide phosphorique PDO 5 d’une valeur de 47 milliards de francs CFA à quai par bateau, soit 141 milliards de francs CFA par mois et 1692 milliards de francs CFA l’année.
L'EX-PREMIER MINSTRE JAPONAIS SHINZO ABE MEURT APRÈS UNE ATTAQUE PAR BALLES
L'ancien chef de l'exécutif âgé de 67 ans prononçait un discours lors d'un rassemblement de campagne en vue des élections sénatoriales de dimanche, lorsque des coups de feu ont été entendus, ont indiqué la chaîne nationale NHK et l'agence de presse Kyodo
L'ancien Premier ministre du Japon Shinzo Abe est mort après avoir été atteint par des tirs lors d'un discours en public. Un suspect a été arrêté.
L'ancien Premier ministre du Japon Shinzo Abe est mort, vendredi 8 juillet, après avoir été atteint par des tirs lors d'un discours en public, a rapporté la chaîne NHK. Ce dernier a été attaqué lors d'un rassemblement électoral à Nara (ouest).
"On a tiré sur l'ancien Premier ministre vers 11 h 30 (2 h 30 GMT) à Nara. Un homme suspecté d'être le tireur a été interpellé", a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Hirokazu Matsuno, à la presse.
L'actuel Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a, plus tôt vendredi, qualifié d'"absolument impardonnable" l'attaque dont a été victime son prédécesseur.
Citant des sources policières, la chaîne de télévision publique NHK avait déclaré plus tôt qu'un homme d'une quarantaine d'années avait été arrêté pour tentative de meurtre et qu'une arme à feu lui avait été confisquée.
"Un homme arrivé par derrière"
L'ancien chef de l'exécutif âgé de 67 ans prononçait un discours lors d'un rassemblement de campagne en vue des élections sénatoriales de dimanche, lorsque des coups de feu ont été entendus, ont indiqué la chaîne nationale NHK et l'agence de presse Kyodo.
"Il prononçait un discours et un homme est arrivé par derrière", a déclaré à NHK une jeune femme présente sur les lieux. "Le premier tir a fait le bruit d'un jouet. Il n'est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était plus visible, on pouvait voir l'étincelle et de la fumée", a-t-elle ajouté. "Après le deuxième tir, des gens l'ont entouré et lui ont fait un massage cardiaque", a-t-elle encore témoigné.
Shinzo Abe s'est effondré et saignait du cou, a déclaré une source du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir à l'agence de presse Jiji.
NHK et Kyodo ont toutes deux rapporté que Shinzo Abe a été emmené à l'hôpital et semblait être en arrêt cardio-respiratoire – un terme utilisé au Japon pour indiquer l'absence de signe de vie, et précédant généralement un certificat de décès officiel.
Shinzo Abe est le Premier ministre japonais qui est resté le plus longtemps au pouvoir. Il a été en poste en 2006 pour un an, puis de nouveau de 2012 à 2020, date à laquelle il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé.
Émoi à l'international
L'ambassadeur américain au Japon, Rahm Emanuel, a déploré cette attaque. "Nous sommes tous tristes et choqués par l'attaque par balle contre l'ancien Premier ministre Abe Shinzo. Abe-san a été un dirigeant exceptionnel du Japon et un allié indéfectible des États-Unis.
Les États-Unis sont "profondément préoccupés" par l'attaque par balle contre Shinzo Abe, a plus tard déclaré le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.
Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est quant à lui dit "profondément bouleversé" par l'attaque, décrivant l'ex-Premier ministre japonais comme un "ami cher".
"Profondément bouleversé par l'attaque contre mon cher ami Abe", a-t-il écrit sur Twitter. "Nos pensées et nos prières sont avec lui, sa famille et le peuple japonais."
De son côté, la Chine s'est dite "choquée" par l'attaque contre Shinzo Abe, exprimant sa "sympathie" à l'égard de sa famille.
Sur Twitter, Emmanuel Macron s'est dit "profondément choqué par l'attaque odieuse" contre Shinzo Abe.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a lui aussi réagi sur Twitter, se disant "choqué et attristé par l'attaque lâche" contre Shinzo Abe.
Le Japon dispose de l'une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, et le nombre annuel de décès par de telles armes dans ce pays de 125 millions d'habitants est extrêmement faible.
L'obtention d'un permis de port d'arme est un processus long et compliqué, même pour les citoyens japonais, qui doivent d'abord obtenir une recommandation d'une association de tir, puis se soumettre à de stricts contrôles de police.
YANKHOBA DIATTARA DÉSAVOUÉ PAR IDY À THIÈS ?
Selon des observateurs de la vie politique dans la capitale du Rail, Yankhoba Diattara serait désormais « relégué à la périphérie de l’appareil politique du président Idrissa Seck »
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 08/07/2022
«Depuis quelques temps le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique n’est plus au-devant de la scène par rapport à la vie du parti Rewmi à Thiès ». Selon des observateurs de la vie politique dans la capitale du Rail, Yankhoba Diattara serait désormais « relégué à la périphérie de l’appareil politique du président Idrissa Seck ». En effet, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) se serait résolu à reprendre les commandes pour tenir la situation en main. De multiples raisons sont évoquées par ces observateurs pour expliquer la disgrâce politique du ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique. En particulier, « la bataille de Thiès lors des élections locales de janvier 2022, où le candidat de la coalition Benno à la ville, le ministre Yankhoba Diattara, a joué sur deux fronts, entre le président Macky Sall et son mentor Idrissa Seck, et perdu, mettant fin sa carrière politique ».
A en croire ces analystes, « les élections territoriales du dimanche 23 janvier dernier ont surtout eu pour effet de diviser la mouvance présidentielle à Thiès. » Lors de ces élections, des leaders de la mouvance présidentielle auraient choisi de « ramer contre les intérêts du ‘’Mburu ak Soow’’ parce que conscients du fait que la victoire de Yankhoba Diattara équivaudrait à scier définitivement la branche sur laquelle ils sont assis, donc à signer leur liquidation politique à Thiès ». De fait, le ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar à la mairie de la Ville de Thiès, n’avait investi que ses proches au détriment souvent de responsables plus populaires qu’ils soient de l’Apr ou de Rewmi. « On a fait des investitures dont le plus grand bénéficiaire était Yankhoba Diattara, parce que placé à la tête de la liste de Ville, il a d’abord pensé solder ses comptes avec le maire sortant Talla Sylla. En plus, il a placé ses éléments têtes de listes dans les trois communes de l’Est, de l’Ouest et du Nord, en remplacement des maires sortants de Thiès-Est, Pape Bassirou Diop, et de Thiès-Ouest, Alioune Sow, avec qui il ne s’entendait plus. Au Nord, par contre, c’est un de ses inconditionnels, en l’occurrence le maire sortant Lamine Diallo, qui était maintenu en guise de récompense à sa loyauté au ministre de l’Economie numérique. Sans compter qu’au niveau départemental également, Diattara avait réclamé 40 conseillers sur 100, pour avoir une mainmise sur le conseil départemental, même étant maire de Ville. Pour dire donc que le plus grand gagnant dans ces investitures, c’était bien lui ».
Hélas pour Yankhoba Diattara, ses plans ont foiré puis que « les populations ont refusé de suivre, de voter pour lui ». Les listes de Benno Bokk Yaakar ayant été laminées aussi bien pour la ville qu’au niveau des trois communes d’arrondissement, cela a eu comme conséquence « sa disparition du champ politique ». Modou Pouye, analyste politique, de remarquer : « il y a un ‘’grand pas’’ entre les investitures et les élections. S’il avait gagné il serait devenu maitre du jeu, malheureusement il a perdu et ferait mieux de ranger ses bagages, parce que là, il est fini ». À l’en croire, « ces locales qui étaient donc ses élections étaient un pari hautement risqué pour lui. Les Thiessois ne l’ayant pas choisi pour diriger leur ville, alors là, il est condamné à arrêter prématurément sa carrière politique ».
Fabriquer Diattara pour qu’il prépare l’« après Idy »
Cachant mal leur joie, les adversaires du ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications lui reprochent d’avoir délibérément « délaissé à tort les têtes de pont de la jeunesse du parti Rewmi à Thiès » pour se « bâtir sa propre dynastie ». Mieux, expliquent-ils, « la bataille de Thiès a été rude et fatale lors des locales parce que c’est la relève de Idrissa Seck qui se jouait ». Parlant de Yankhoba Diattara, ils disent qu’« on lui a donné les moyens d’emprunter à l’aise le ‘’boulevard politique’’ qu’on lui a ouvert, des moyens colossaux politiques et étatiques, pour réussir son élection. Mais il a victime du choix populaire ».
Selon eux, « la finalité de l’investiture de Diattara à la Ville, n’’était rien d’autre que de préparer la relève de Idrissa Seck. Malheureusement, les Thiessois en ont décidé autrement, mettant fin à sa carrière politique ». Le ministre Yankhoba Diattara, que le leader des Forces démocratiques du Sénégal, le nouveau maire de la Ville Dr Babacar Diop, taxe de « nouveau chambellan désigné de Macky Sall poussé au suicide politique par les délices du pouvoir, avec un discours de honte, de larbinisme et de soumission », est donc allé tout droit vers un « carnage électoral ». Et s’il en a été ainsi, pensent certains habitants de la ville-aux-deux-gares, c’est parce qu’ « Idrissa Seck n’est pas venu à la rescousse de Benno Bokk Yakaar durant la campagne ». Lui aussi observateur de la scène politique locale, Mbaye Tine renchérit : « le jour de l’inauguration de l’Isep, à Thiès, le président de la République, dans son discours, lui avait dit : « Ministre Yankhoba Diattara, je vous félicite, vous avez réussi votre test ». À ses yeux, « ce message plein de sens du président de la République, faisant allusion à la mobilisation, justifie amplement les investitures opérées au niveau de Thiès aux élections locales. On allait vers une phase de transition, pour voir si Idrissa Seck peut être remplacé ou pas. Il s’agissait, à travers ces élections, de préparer l’après-Idy ».
Poursuivant, Tine ajoute que « dans cet ‘’après-Idy’’, Yankhoba Diattara était testé lors de l’inauguration de l’Isep, l’organisation de la mobilisation lui a été confiée et il a été déclaré admis à son test par le président de la République qui ne parlait pas aux responsables de Benno Bokk Yakaar. Tout est parti de là, donc l’enjeu des élections locales, c’était de ‘’fabriquer’’ Diattara pour qu’il prépare ‘’l’après Idy‘’ ». Malheureusement, l’amer constat sera que l’ex 1er vice-président du Conseil départemental de Thiès, pour qui ces locales constituaient un « référendum », ne pourra pas assurer une telle relève. Hélas, avec des investitures à sa guise, marquées par la mise hors circuit de toutes les personnes qui le dérangent, une manière de lui déblayer le boulevard, le ministre de l’Economie numérique « n’a malheureusement pas su convaincre les Thiessois ». Conséquence : « la carrière politique de Diattara est finie et il doit en tirer toutes les conséquences qui s’imposent. Ces élections ont été un référendum pour la relève de Idrissa Seck. Hélas, le ministre de l’Economie numérique l’a perdu ».
Yankhoba Diattara n’a jamais rien prouvé dans sa vie
Selon toujours ses adversaires, qui sot décidément des langues pendues, « Yankhoba Diattara n’a jamais rien prouvé dans sa vie. Il était là sous l’ombre d’un être majestueux à qui la chance avait souri, qui déléguait tout ce qu’on lui donnait ». Aussi de relever : « pour la première fois, avec les locales de janvier 2022, le ministre Diattara allait au charbon lui-même et il est tombé de la façon la moins glorieuse. Il n’a jamais rien eu, il a toujours été délégataire de pouvoir aux cotés d’Idrissa Seck à qui les gens donnaient et qui redistribuait. Nulle part Diattara n’a jamais été un bon premier, peut-être un second ». Ils rappellent avec perfidie que, il n’y a trois ans à peine, « le ministre des Télécommunications était dans la bande aux Khalifa Sall, Ousmane Sonko et consorts, pour attaquer le TER, la gestion du président de la République Macky Sall. Il a suffi qu’il franchisse le portail du Conseil des ministres, pour se métamorphoser sans aucune forme de retenue. Il insulte à tout vent, plus que les gens de l’Apr eux-mêmes, il attaque à outrance les Barthélémy, Sonko et tout le monde, il est même allé jusqu’à parler de les allumer, donc aujourd’hui, il est tombé de son piédestal ».
Par Moussa KAMARA
LOI DU TALION
Ce qui s’est passé à l’aéroport d’Istanbul avec les Lions du Basket prouve que l’Egypte ne démord toujours pas de sa volonté farouche de laver l’affront des rayons lasers.
Ce qui s’est passé à l’aéroport d’Istanbul avec les Lions du Basket prouve que l’Egypte ne démord toujours pas de sa volonté farouche de laver l’affront des rayons lasers.
Et pourtant, c’est bien les ressortissants du pays des Pharaons qui avaient ouvert les hostilités contre le Sénégal au Caire lors du match aller. Au retour nous leur avons outrageusement rendu la monnaie de leur pièce. Et ce qui aurait dû se limiter au football a migré vers le basket.
Depuis les années 60, le Sénégal ne faisait que tendre l’autre joue après avoir reçu une bonne claque. Les supporters sénégalais ont décidé que cet état de fait ne doit plus perdurer. C’est à présent la loi du talion qui va s’appliquer pour tous les désagréments subis dans nos matchs à l’étranger. On a joué longtemps aux bons Samaritains presque partout en Afrique et maintenant que nous avons glané notre premier titre de champion d’Afrique de football, il nous faut défendre notre honneur partout où besoin sera. C’est si simple parce que désormais il sera difficile de parler football en Afrique sans penser au Sénégal.
Pour ce couronnement à Yaoundé derrière lequel nous avons couru depuis une soixantaine d’années, jamais les manifestations de l’accueil n’avaient été si populaires et si monstrueuses. Nous avons tellement rêvé de cette étoile floquée sur le maillot à la poitrine de nos « Lions » que beaucoup de nos grands sportifs n’ont pas eu le bonheur de fêter parce que définitivement partis. Nous avons longtemps subi dans notre chair les avanies que nous ont fait endurer nos ‘’amis’’ d’Afrique du Nord.
De Rabat au Caire en passant par Tunis, Alger et Tripoli, les Arabes et le fair-play, c’est toujours zéro. Ici au Sénégal, les problèmes du Sport sont gérés par un seul ministre quand chez les Arabes c’est tout un Etat qui s’aligne derrière les fédérations.
Quand l’Egypte refuse d’accorder un visa après des heures d’attente dans des conditions effroyables à un supporter sénégalais qui a accompagné tous nos sportifs dans tous les lieux de compétition à l’extérieur, on s’en désole puis on en rit. Les Sénégalais sont des champions qui apprennent vite et bien.
Le gouvernement peut s’accommoder de bonnes relations diplomatiques mais le public sportif a des ressentis pas du tout protocolaires. Il réclame du respect et de la sportivité sans quoi il va toujours appliquer la loi du talion.
LA RECONSTITUTION DE RESSOURCE DE L’IDA AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Le Sommet de Dakar sur la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (IDA 20) et d’autres sujets dont la célébration de la fête de tabaski sont au menu des quotidiens reçus vendredi à l’APS.
Dakar, 8 juil (APS) – Le Sommet de Dakar sur la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (IDA 20) et d’autres sujets dont la célébration de la fête de tabaski sont au menu des quotidiens reçus vendredi à l’APS.
Le Soleil met en exergue ‘’l’Appel de Dakar’’ pour le financement de l’IDA-20 par des mécanismes allégés et souligne que la Banque mondiale s’engage pour 93 milliards de dollars.
’’Dans ce contexte critique pour l’Afrique, nous nous félicitons du succès de la reconstitution record des ressources de l’IDA, pour un montant total de quatre-vingt-treize (93) milliards de dollars US’’, a lancé le ministre sénégalais du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo en lisant l’Appel de Dakar.
Des dirigeants africains, réunis à Dakar aux côtés du président Macky Sall, se sont engagés jeudi à définir et rendre opérationnels, de façon urgente et optimale, les projets à mettre en œuvre dans le cadre du programme de l’Association internationale de développement (IDA-20).
Ils en ont pris l’engagement dans une déclaration dite Appel à l’action de Dakar, qui a sanctionné une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains afin de mobiliser les pays d’Afrique en vue de la mise en œuvre de l’IDA-20.
Le sommet a vu la présence des présidents du Nigéria (Muhammadu Buhari), de la Guinée Bissau (Umaro Sissoco Embaló), du Libéria (George Weah), de Sierra Leone (Julius Maada Bio), du Congo (Denis Sassou Nguesso)
Selon WalfQuotidien, la Banque mondiale va octroyer 93 milliards de dollars aux pays africains.
’’Des pays africains recevront 93 milliards de dollars de l’Association internationale de développement (Ida), filiale de la Banque mondiale. Cette somme leur permettra de faire face aux crises. Les Etats, présents à Dakar, ont fait une déclaration, qui traduit leur engagement’’, écrit le journal.
Pour la ’’reconstitution de 93 milliards de dollars Us de l’Ida-20’’ les chefs d’Etat ’’s’engagent à relever les défis du développement’’, souligne Bës Bi Le Jour.
’’Le Sénégal et le Groupe de la Banque mondiale ont organisé hier, une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains, afin de mobiliser les pays d’Afrique pour la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (Ida20)’’, écrit le quotidien.
’’Les gouvernements africains se sont félicités de la reconstitution de 93 milliards de dollars américains, des ressources de l’Ida, tout en s’engageant à définir et à rendre opérationnels les projets et programmes permettant de relever les défis du développement’’, ajoute t-elle.
Lors de cette rencontre, ’’Macky Sall à plaidé l’assouplissement des procédures de décaissement des fonds de l’IDA (….)’’, rapporte Le Quotidien.
Selon L’As, ’’Macky Sall élève la voix de l’Afrique’’. ’’Il plaide pour l’absorption des ressources’’ avec des procédures de décaissement améliorées, écrit Kritik.
Sud Quotidien met en exergue la célébration de l’Aïd el Kébir, samedi et dimanche, et affiche à sa Une : ’’Tabaski incertaine pour les +goorgorlu+’’.
Selon le journal, ’’les moutons sont intouchables pour bon nombre de Sénégalais moyens et +goorgorlu+. Alors que les prix des denrées de grande consommation utilisées à l’occasion de cette fête ont pris l’ascenseur’’.
Le quotidien Enquête aborde les élections législatives dont la campagne officielle s’ouvre dimanche et déplore ’’un débat au ras de pâquerettes’’.
’’En lieu et place des débats de programmes, certains aux prochaines législatives rivalisent surtout de vulgarité et de haine dans leurs discours’’, écrit le journal.
WalfQuotidien revient sur la démission du Premier ministre britannique, Boris Johnson, de la tête de son parti, ouvrant ainsi la voie à la désignation d’un nouveau chef du gouvernement.
’’Boris Johnson emporté par les affaires, belles leçons anglaises aux Africains’’, selon Walf qui écrit : ’’acculé par son parti et son gouvernement, le Premier ministre britannique, Boris Johnson a finalement démissionné (…), donnant une belle leçon d’exigence de transparence aux dirigeants africains, souvent insensibles même devant les plus grands scandales’’.
LE DRAME DE KING FATHD PALACE ET LA VAGUE D'INDIGNATION CONTRE SONKO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les parus de ce vendredi 8 juillet informent de la coupure d'électricité qui fâche l'assistance lors d'un sommet de haut niveau au King Fathd Palace ainsi que la vague de réactions qui suite à la sortie de Ousmane Sonko.
Les parus de ce vendredi 8 juillet informent de la coupure d'électricité qui fâche l'assistance lors d'un sommet de haut niveau au King Fathd Palace ainsi que la vague de réactions qui suite à la sortie de Ousmane Sonko. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.