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24 août 2025
UNE FORTE NÉGLIGENCE A CAUSÉ UN NOUVEAU DRAME AUTOUR DE L'ACCOUCHEMENT
Mme Doura Diallo s'est présentée mardi au centre de santé de Kédougou pour un accouchement avant une décision du personnel médical de faire une "intervention chirurgicale" faite "trop tard car la situation était déjà devenue inextricable"
"Une forte négligence médicale" a causé le décès cette semaine au Sénégal d'une femme et son bébé et justifie la garde à vue de trois personnels de santé, a déclaré un procureur d'un tribunal sénégalais.
"Eu égard à la gravité des faits", trois "personnes mises en cause sont arrêtées et placées (depuis mercredi) en position de garde à vue pour homicide volontaire et complicité de ce chef", a indiqué le procureur du tribunal de grande instance de la ville de Kédougou (sud-est), Baye Thiam dans un communiqué, daté de mercredi et parvenu vendredi à l'AFP.
Mme Doura Diallo, dont l'âge n'a pas été précisé, s'est présentée dans la journée de mardi au centre de santé de Kédougou pour un accouchement avant une décision du personnel médical de faire une "intervention chirurgicale" faite "trop tard car la situation était déjà devenue inextricable". Les centres de santé sont des structures intermédiaires entre postes de santé et hôpitaux au Sénégal.
Selon le procureur, citant un rapport médical, "les manoeuvres du gynécologue pour extraire le nouveau-né ont causé (son) décès" et ont "certainement provoqué une rupture utérine qui a immédiatement conduit au décès de la mère suite à une hémorragie externe et un arrêt cardiaque". "Une forte négligence médicale ainsi qu'un manquement manifeste aux règles élémentaires de la médecine ont été relevés", indique-t-il. Les trois personnes en garde à vue sont un gynécologue, un anesthésiste et un infirmier, a indiqué à l'AFP un représentant syndical.
La presse sénégalaise a rapporté des circonstances terribles pendant l'accouchement et la prise en charge par l'équipe médicale. Cette affaire fait écho à une autre qui a suscité un vif émoi. Astou Sokhna, la trentaine, mariée et enceinte de neuf mois, est décédée le 7 avril à l'hôpital de Louga (nord) après avoir attendu dans de grandes souffrances pendant une vingtaine d'heures la césarienne qu'elle réclamait.
Trois sages-femmes ont été condamnées en mai à Louga à six mois de prison avec sursis pour "non assistance à personne en danger". Onze bébés ont péri le 25 mai dans un incendie dans l'hôpital de la ville de Tivaouane (ouest). Trois personnes qui étaient en détention préventive dans le cadre de l'enquête ont bénéficié d'une liberté provisoire entre le 23 août et le 30 août, a rapporté la presse. Quatre nouveau-nés avaient également péri dans l'incendie d'un service de néonatalogie à l'hôpital de Linguère (nord) en avril 2021.
Le président Macky Sall a reconnu "l'obsolescence" du système de santé et ordonné son audit après le drame de Tivaouane.
LE GIE ’’NDOOF DIAM’’ REPRÉSENTERA LE SÉNÉGAL AU BLUE INVEST AFRICA
Le groupe d’intérêt économique ’’Ndoof Diam’’ de Nguéniène (Petite Côte) et Loul Sessène (Sine Saloum) représentera le Sénégal à la première édition du Blue Invest Africa, une manifestation dédiée à la promotion de l’économie bleue, les 7 et 8 septembre
Dakar, 2 sept (APS) - Le groupe d’intérêt économique ’’Ndoof Diam’’ de Nguéniène (Petite Côte) et Loul Sessène (Sine Saloum) représentera le Sénégal à la première édition du Blue Invest Africa, une manifestation dédiée à la promotion de l’économie bleue, prévue les 7 et 8 septembre aux Seychelles, a-t-on appris d’un communiqué.
‘’Cet évènement, une initiative de l’Union européenne (UE), réunira des investisseurs d’Afrique et d’Europe et des start-up africaines afin de générer des opportunités d’affaires et de promouvoir le secteur de l’économie bleue en Afrique’’, indique le document parvenu à l’APS.
Le texte précise que les entreprises qui seront présentes lors de cet événement ont été sélectionnées suite à un appel à projets.
La source fait savoir que cet événement offrira aux entreprises sélectionnées une ‘’opportunité unique de réseautage avec des institutions financières, y compris des institutions internationales telles que la Banque européenne d’investissement et la Banque mondiale ainsi que des investisseurs privés’’.
A noter qu’en plus du Sénégal, 22 pays africains seront représentés aux Seychelles par des start-up toutes sélectionnées afin de présenter aux investisseurs d’Afrique et d’Europe leurs projets innovants dans les sous-secteurs majeurs de l’économie bleue, selon la source.
Elle ajoute que les projets concernent le tourisme durable, l’énergie bleue, les sciences robotiques et l’ingénierie au service des ressources marines, l’aquaculture durable, le recyclage des déchets plastiques et lutte contre la pollution marine.
Les représentants de start-up auront l’occasion de visiter des projets, de participer à des rencontres B2B, d’assister à une exposition de projets en Afrique et prendre part à des sessions d’échange entre participants, a-t-on appris par la même source.
LE 1ER BARIL ATTENDU AU SECOND SEMESTRE 2023
Le projet pétrolier Sangomar détenu par Woodside Energy Group Ltd avance à grand pas. C'est ce qu'on pourrait retenir des propos Shiva McMahon, la vice-présidente exécutive des opérations, lors du deuxième du Sommet «MSGBC Oil Gas & Power à Diamniadio
Le projet pétrolier Sangomar détenu par Woodside Energy Group Ltd avance à grand pas. Lors de la deuxième édition du Sommet « MSGBC Oil, Gas & Power » qui se tient à Diamniadio, la vice-présidente exécutive des opérations internationales, Shiva McMahon a déclaré que Sangomar, le premier projet pétrolier offshore du Sénégal est achevé à 60% avec le premier baril de pétrole ciblé au second semestre 2023. Il y a quelques jours de cela, lors de la présentation de leur bilan annuel, Meg O’Neill, la PDG de Woodside Energy, avait affirmé que la phase 1 de développement du champ de Sangomar progresse fortement. « Avec des activités en cale sèche pour la conversion des opérations de stockage flottant et de production achevées au cours de la période et la campagne d’installation sous-marine commençant en août. Un deuxième navire de forage a commencé à forer en juillet, soutenant la campagne de forage de développement de 23 puits », disait madame O’Neill.
La plus grande société énergétique australienne a révélé que la flambée massive des prix mondiaux du gaz avait fait grimper son bénéfice sous-jacent semestriel de plus de 1 milliard de dollars par rapport à la même période il y a un an. Elle ajoute que cela a renforcé sa détermination à produire de plus en plus de gaz. Notons que Sangomar qui doit démarrer en 2023, produira du brut utilisé par les raffineurs européens. L’australien Woodside détient 82% des gisements de pétrole et de gaz en cours de développement, tandis que la compagnie pétrolière nationale sénégalaise Petrosen en détient 18%. Dans un communiqué, la société Petrosen prévoit également de visiter prochainement les plateformes pétrolières et gazières de Sangomar.
Par Assane Guèye
LA PLUIE DU MATIN N’ARRÊTE PAS LE PÈLERIN
La pluie est ce qui lie le ciel et la terre. Elle est bienfaitrice dans un pays sahélien comme le nôtre. La sécheresse qui nous étrangle depuis un demi-siècle a fait d’énormes dégâts.
La pluie est ce qui lie le ciel et la terre. Elle est bienfaitrice dans un pays sahélien comme le nôtre. La sécheresse qui nous étrangle depuis un demi-siècle a fait d’énormes dégâts. Au-delà de l’exode rural et la mort des écosystèmes, les déficits de précipitations sont comme un poison lent qui liquéfie l’âme de nos terroirs. La pluie est au rendez-vous en 2022. Il faut rendre grâce à Dieu. C’est une bénédiction que d’avoir à respirer aussi fréquemment l’odeur de la terre humide après une bonne pluie. Les contrées arides sont de plus en plus inhabitables. Les réfugiés climatiques n’y restent pas.
Dire que Dakar est en passe d’être inhabitable n’est du catastrophisme. La capitale souffrait déjà de macrocéphalie. Aujourd’hui, elle est violente et horriblement mécanisée. C’est le bilan affligeant du manque de méthode et de sérieux des gouvernements successifs. Les inondations qui s’ajoutent à ces déconvenues sont la conséquence immédiate d’un climat d’anarchie et d’un système de malversations qui ne datent pas d’aujourd’hui. Le programme décennal qui aurait coûté près de 800 milliards a dû avoir quelques impacts sur les torrents d’eau. Mais l’opacité dont il est imprégné est susceptible de foirer les plans les plus minutieux. Sans rigueur, on se plante souvent. Et sans être expert, il est facile de voir à l’œil nu l’état épouvantable de l’assainissement global.
Le pays n’est pas assaini. On n’en prend pas le chemin au rythme où vont les choses. Les mœurs se délabrent chaque jour. Les politiciens sont des spécimens décevants. Ils ne connaissent pas le compromis qui est une nouvelle forme de noblesse. Ils savent plutôt se compromettre en donnant l’image de rentiers en cette veille de rentrée parlementaire. Que les villes et bourgades du Sénégal en soient à l’eau et au pain sec ne coupe pas les appétits pour la dégustation des postes juteux. Les politicards se serviront de l’Assemblée. Il n’est pas certain qu’ils la servent honorablement.
Le service présidentiel, c’est aussi de la servitude quasiment. Monsieur le Président le sait. La crise multiforme catapulte son narratif. Avec le temps, la baraka s’étiole. Est-il tenté de faire du neuf avec du vieux en désignant un Premier ministre dont l’étoile a pâli ? Ce n’est pas ce que veulent les Sénégalais. Ils espèrent que le chef de l’Etat fasse le ménage. Qu’on arrête de brouiller les pistes. Qu’on ferme cette parenthèse d’apathie beaucoup trop longue. Les gens ont eu assez de temps pour réfléchir. Face à la déconfiture sociale, on ne peut plus donner du temps au temps en se vautrant dans le silence. Le monde entier est sur une pente glissante par le fait d’une accumulation de mauvaises politiques. Ce monde déboussolé a soif de nouveaux pèlerins que la pluie ne dissuade pas. Des géants qui traversent les paysages sans les abîmer, sans être « maîtres et possesseurs de la nature ». La certitude de Descartes était une folie et une arrogance. Pour être grand, il faut apprendre à être petit. L’humilité, c’est le vêtement des grands. Un pèlerin n’est pas un philistin.
L'AFFAIRE DROIT TV FAIT ECHO
Le différend Emedia-New World et l’attribution des droits Tv à la Rts fait le tour du monde. Et c’est Jeune Afrique (JA) qui en parle en long et en large. L’hebdomadaire panafricain s’interroge sur l’opérateur togolais qui a tout driblé.
Le différend Emedia-New World et l’attribution des droits Tv à la Rts fait le tour du monde. Et c’est Jeune Afrique (JA) qui en parle en long et en large.
L’hebdomadaire panafricain s’interroge sur l’opérateur togolais qui a dribblé toutes les grandes concurrences. Avec la saisine du Tribunal arbitral suisse, JA écrit : « Devant le tribunal arbitral de Zurich, outre le litige commercial entre les deux entités, une question fondamentale permettra sans doute d’éclairer d’un jour nouveau la question qu’une poignée de médias internationaux (dont JA) ou spécialisés (comme le site Josimar) se sont posés au cours des tout derniers mois : comment le petit poucet des chaînes africaines francophones, New World TV, qui affiche une centaine de milliers d’abonnés et une diffusion jusque-là limitée au territoire togolais, a-t-il pu toucher le jackpot de la Coupe du monde et d’autres compétitions sportives de premier plan au nez et à la barbe des poids lourds du secteur ? » Et ce n’est pas fini.
« Selon plusieurs sources interrogées par JA, des jeux d’influence entre la Fifa et la Caf expliqueraient l’irruption inopinée de New World TV dans le ‘’grand bain’’ des institutions internationales du football », ajoute l’hebdo.
L’ÉVACUATION DES EAUX DE PLUIES TARDE DANS CERTAINS SITES À CAUSE DE LA NAPPE PHRÉATIQUE
Le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome et son collègue Serigne Mbaye Thiam, ont fait face à la presse, ce vendredi 02 septembre, pour faire un tour d’horizon de la mise en œuvre du Plan national d’organisation des secours (ORSEC)
Le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome et son collègue Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’eau et de l’assainissement, ont fait face à la presse, ce vendredi 02 septembre, pour faire un tour d’horizon de la mise en œuvre du Plan national d’organisation des secours (ORSEC) après son déclenchement le 05 août 2022. « Dans beaucoup de pays du monde les pluies ont été exceptionnelles, provoquant de graves inondations mais aussi beaucoup de dégâts matériels et des pertes en vies humaines.
Chez nous, il faut dire que l’État du Sénégal a pris les devants pour faire face aux inondations en multipliant la construction d’ouvrages d’assainissement, mais aussi en pré-positionnant des unités de sapeurs-pompiers avec du matériel de pompage (motopompes et électropompes) dans les zones réputées endémiques », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « c’est ainsi que, depuis le début de l’hivernage les équipes sont à pied d’œuvre pour une évacuation rapide des eaux.
Le Plan ORSEC quant à lui, est venu renforcer le dispositif en place, en mutualisant tous les moyens de l’État à travers ses différents services concernés. Ainsi, depuis le début des opérations, les Sapeurs-pompiers sont intervenus sur 194 sites, dont les 73 sont effectivement libérés à ce jour et les 121 en cours de traitement. Sachant que, plusieurs sites libérés sont souvent ré-envahis par les eaux du fait de nouvelles pluies ou de la remontée de la nappe phréatique ».
Selon toujours le ministre de l’intérieur, l’ONAS a de son côté pompé un volume total de 447.734 m3 d’eau par le biais de ses 75 stations de pompage d’eaux pluviales. 4.572 sites ont pu être désinfectés et désinsectisés par le Service national d’hygiène, qui a aussi effectué 642 visites à domiciles et distribué 675 kits d’hygiène aux familles et personnes sinistrées. Le Fonds de solidarité national quant à lui a appuyé 348 ménages sinistrées à travers des kits de solidarité composés de riz, d’huile, de sucre, de savon, de ciment, de fer et de tôle en zinc.
Il faut dire que beaucoup d’hydro-cureurs et de motopompes sont mis à la disposition des autorités territoriales et même souvent directement à la disposition des populations sinistrées, pour une évacuation rapide des eaux. Mais, l’évacuation des eaux de pluies tarde dans certains sites. Antoine Félix Diome relève que « les sites libérés sont réenvahis par les eaux du fait de nouvelles pluies ou de la remontée de la nappe phréatique ». Pour cette année, il faut noter par ailleurs, beaucoup d’efforts qui ont aussi été fait dans le cadre de la communication avec les populations.
Il s’agit tout d’abord du bulletin météorologique journalier que la cellule de communication du Plan ORSEC met à disposition de nos concitoyens, dans un langage accessible au grand public et avec des conseils pratiques sur la conduite à tenir relativement à l’occurrence des pluies et à leur intensité. Des alertes sont aussi partagées en cas de pluies intenses, afin de donner des informations utiles aux automobilistes pour qu’ils puissent éviter les désagréments liés aux longues files d’attente dans les embouteillages, à cause de la présence d’eau sur la chaussée.
Antoine Diome a soutenu qu’il s’agit aussi des communiqués quotidiens qui sont partagés à large échelle depuis quelques jours, pour informer nos concitoyens sur la mise en œuvre du plan ORSEC et des résultats obtenus, mais aussi et surtout pour sensibiliser les populations sur les bons comportements à adopter en cas d’inondations.
LE PARCOURS FULGURANT DE MAMADOU BADIO CAMARA
La voie était toute tracée. Mamadou Badio Camara, magistrat, est le nouveau président du Conseil constitutionnel poste auquel il était d’ailleurs pressenti. Il a été nommé par décret présidentiel hier 1er septembre, remplaçant Pape Oumar Sakho
La voie était toute tracée. Mamadou Badio Camara, magistrat, est le nouveau président du Conseil constitutionnel poste auquel il était d’ailleurs pressenti. Il a été nommé par décret présidentiel hier 1er septembre, remplaçant Pape Oumar Sakho, nommé en 2016 et dont le mandat est arrivé à terme depuis le 11 août dernier.
Le parcours professionnel impressionnant d’un parquetier de carrière
Une nomination qui sanctionne une longue carrière de parquetier. Il capitalise plus de quarante ans d’expérience, jalonné par un parcours professionnel impressionnant.
Diplômé de l’École nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), section Magistrature, faisant partie de la 2e promotion, le Sage a occupé de 1977 à 1991, des fonctions dans les tribunaux de grande instance en tant que Substitut du procureur, premier substitut au parquet de Dakar, de 1977 à 1984, puis Procureur de la République à Kaolack puis à Ziguinchor, à partir de 1984. De 1991 à 1993, il a été à la Cour d’appel de Dakar comme Substitut général.
De 1993 à 1998, il a été Procureur-adjoint à Dakar. Avant d’être nommé conseiller puis secrétaire général, à la Cour de cassation jusqu’en 2008. Année à laquelle, il a été nommé à la Cour suprême
D’abord comme Secrétaire général et président de chambre (2008 à 2013), puis Procureur général (août 2013) et enfin Premier président, en avril 2015.
Mamadou Badio Camara, ancien expert des Nations-Unies, membre de la commission d’enquête sur la situation des prisonniers politiques au Burundi (Bujumbura, 1999-2000), est également ancien expert de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour des missions d’appui à la justice pénale en Haïti (2007 et 2008), ancien vice-président du Comité des Nations-Unies contre les disparitions forcées (Genève, 2011-2015) et Vice-président de l’AHJUCAF.
« L’indéboulonnable »
Il a été jugé partial par des opposants dont Karim Wade qui l’accusait dans une lettre qu’il a adressée en 2018 d’être « au cœur du dispositif mis en place par Macky Sall pour instrumentaliser la justice contre ses opposants politiques ».
En mai 2020, des magistrats réclamaient le départ de « l’indéboulonnable » premier président de la Cour suprême, l’envoyant à la retraite à 68 ans.
Aujourd’hui, en tant que président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara devra trancher le débat sur la tentation du 3e mandat prêtée au président en exercice depuis 2012, réélu en 2019, Macky Sall. Pour l’heure, le chef de l’État sénégalais continue de laisser planer le doute. Mais, le dernier mot appartient aux sept Sages, comme en 2012, la jurisprudence rendue en faveur de l’ancien président Abdoulaye Wade.
COURSE OUVERTE POUR LES ÉLECTIONS DE MI-MANDAT
Inflation, dettes estudiantines, démêlées judiciaires de Trump... Les thèmes de campagne ne manquent pas à deux mois d'un scrutin pour lequel Démocrates et Républicains affutent leurs armes. Analyse de René Lake, Marilyn Sephocle et Jean-François Seznec
À deux mois des élections de mi-mandat, c'est l'effervescence aux États-Unis. Entre la perquisition inédite au domicile de l'ex-président Trump et l’effacement d’une partie de la dette estudiantine, en passant par l’inflation, les sujets opposant démocrates et républicains ne manquent pas. Ceci alors que le président Biden a connu un léger rebond dans les sondages.
Mais cela suffira-t-il aux démocrates pour garder le contrôle du Congrès en novembre alors que les républicains continuent de croire que le niveau élevé de l’inflation jouera en leur faveur ?
René Lake, Marilyn Sephocle et Jean-François Seznec sont les invités de l'émission Washngton Forum sur VOA.
MAMADOU BADIO CAMARA, NOUVEAU PRÉSIDENT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Issu de la promotion de 1977 de l’Enam, le nouveau patron du Conseil constitutionnel a intégré la justice avant la trentaine. Il a occupé de novembre 2008 à juillet 2013, les fonctions de président de la chambre criminelle de la Cour suprême
Le Conseil constitutionnel a un nouveau président. Il s’agit du magistrat Mamadou Badio Camara, qui remplace à ce poste, Papa Oumar Sakho, dont le mandat est arrivé à terme, depuis quelques semaines.
Par décret n°2022-1573 signé, ce jeudi 1er septembre 2022, le président de la République, Macky Sall, a nommé Mamadou Badio Camara, président du conseil constitutionnel. Il remplace à ce poste papa Oumar Sakho, dont le mandat est arrivé à terme depuis le 11 août dernier.
Selon toujours le communiqué signé du Ministre-secrétaire général de la présidence de la République, Oumar samba Ba, la haute juridiction a un nouveau membre. Il s’agit de maitre Awa Dièye, avocate à la Cour, qui est également nommée par le chef de l’Etat.
Homme du sérail
Issu de la promotion de 1977 de l’Ecole nationale d’ administration et de magistrature (Enam), le nouveau patron du Conseil constitutionnel a intégré la justice avant la trentaine. Il a occupé de novembre 2008 à juillet 2013, les fonctions de Président de la chambre criminelle de la Cour suprême, (cumulativement avec les fonctions de Secrétaire général de la Cour suprême du Sénégal). Mais, il est passé à la Cour de cassation où il occupait, de février 2004 à novembre 2008, le poste de Secrétaire général. En 1993, il était le Procureur-adjoint au tribunal régional hors classe de Dakar. Mais déjà en 1977, il est nommé Substitut du Procureur à Dakar. Mamadou Badio Camara a été nommé Chargé de mission de l’Organisation Internationale de la Francophonie (O.I.F): mission d’audit organisationnel de la Cour de cassation d’Haïti (Port-au-Prince, juin 2007) et mission d’appui à la justice pénale (Port-au-Prince, juin 2008). Il est aussi élu membre du comité des Nations-Unies sur les disparitions forcées, le 31 mai 2011.
MAÇONS ET CLIENTS DOS AU MUR SUR LE MARCHÉ DU CIMENT
Une tension sur le marché du ciment est constatée depuis quelques mois. Ainsi, le produit est devenu rare et cher. Une situation qui porte préjudice aux clients partagés entre les retards des travaux et les spéculations
Une tension sur le marché du ciment est constatée depuis quelques mois. Ainsi, le produit est devenu rare et cher. Une situation qui porte préjudice aux clients partagés entre les retards des travaux et les spéculations, puisque certains commerçants vendent la tonne entre 72 000 et 75 000 FCfa.
Le contexte international n’épargne aucun pays. Au Sénégal, l’une des répercussions, c’est la cherté des denrées alimentaires. Mais pas que ça, le marché de la construction est également affectée avec la hausse du prix du ciment. Mais plus que le renchérissement (somme toute modeste), c’est la rareté du produit qui inquiète Ousmane Faye. En cette matinée du samedi, sa quincaillerie, logée à quelques encablures de la passerelle de Poste Thiaroye, expose plusieurs matériaux de construction. Le fer, des pots de peinture, des caisses de carreaux sont soigneusement rangés dans un coin. L’un des produits les plus demandés par les clients, le ciment, est absent de son commerce. Pourtant, il a fait des commandes. « J’espère recevoir 30 tonnes au plus tard mardi. La situation n’est pas nouvelle. Depuis six mois, on s’approvisionne difficilement. Les cimentiers ne produisent pas assez à cause de la cherté des intrants », renseigne-t-il, assis à côté des motopompes. Cette situation est lourde de dommages pour quelqu’un qui a une clientèle fixe. « J’ai reçu des dizaines de commandes et reçu l’argent. Malheureusement je peine à leur fournir le produit », regrette-t-il. À quelques mètres de lui, Abdoul Sall tient sa quincaillerie. « La situation est inédite et complexe », se plaint-il d’entrée, lui qui évolue dans le secteur depuis plus de vingt ans. D’ailleurs, il ne lui reste que 4 tonnes qui sont déjà vendues. « Le produit est devenu rare et cher », dit-il. Il vend la tonne à 72 000 FCfa, transport inclus. À Guinaw rails, non loin du pont de Thiaroye, femmes et hommes s’activent autour du commerce de légumes. Pendant ce temps, au fond de sa quincaillerie, Ibrahima fait une facture pour un de ses clients. Ce lundi matin, il dispose d’un stock de plus de dix de tonnes dans son dépôt. « Le produit est stocké à l’intérieur », avertit-il. Mieux loti que les autres, il déplore malgré tout la cherté du produit. Il renseigne que la tonne est passée de 60 000 à presque 75 000 FCfa. Une situation « problématique » qu’il justifie par la hausse du prix du transport. « Nous sommes obligés de nous aligner sur le prix usine et de répercuter le coût du transport », souligne-t-il vêtu d’un boubou marron.
Clients dans le désarroi, chantiers retardés
À l’image de Pape Niang que nous avons trouvé en train de réfectionner sa maison au quartier Lansar, les clients subissent une double peine. Aujourd’hui, souligne-t-il, la rareté du ciment est à l’origine du retard constaté dans ses travaux. « Un jour, j’ai marché de Lansar à Fass Mbao car j’avais besoin en urgence de 2 tonnes de ciment. Malheureusement, je suis rentré bredouille », se rappelle-t-il. Ensuite, il lui a fallu attendre deux semaines avant de pouvoir s’approvisionner. Quelques mois après, un autre élément est venu s’ajouter à sa souffrance. C’est l’augmentation du prix. « Les commerçants spéculent. C’est anormal que le prix de la tonne de ciment passe de 65 000 à presque 75 000 FCfa en quelques mois. Notre pouvoir d’achat est réduit et les chantiers sont ralentis », souligne M. Niang. Ameth Sall, lui, a vu son projet stagner. Il s’est engagé, il y a peu de temps, dans la fabrication et la vente de briques. L’envol de son entreprise semble plombé par la cherté du ciment. Et il attend patiemment une éventuelle baisse. « Impossible d’acheter la tonne de ciment à 72 000 ou 75 000 Fcfa et de vendre la brique à 250 ou 275 FCfa. Actuellement, les commerçants spéculent. Ainsi, nous sommes lésés, nos projets sont retardés », déplore Ameth. Devant un chantier, Ndiaga Niang aide des jeunes à décharger du sable marin. Cette charge est destinée au crépissement d’une façade. Le maçon, riche de plus d’une dizaine d’années d’activité, a subi les impacts de la rareté du ciment car, parfois, il est obligé d’attendre longtemps avant de trouver le produit. « Nous sommes obligés d’attendre des jours. Ce qui ralentit nos travaux », s’inquiète Ndiaga, lui aussi pointant le renchérissement du produit.