SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 août 2025
L'ADEPME LANCE AGORA
C'est une ressource de service public mondial qui facilitera les connexions entre les entrepreneurs des économies émergentes, frontalières, et en développement avec des partenaires potentiels - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) daté du 1er septembre 2022, relatif au lancement mercredi 31 août, de la plateforme investisseurs-PME dénommée AGORA.
"L’ADEPME, partenaire principal au Sénégal, lance AGORA, la plateforme Investisseurs-PME développée par United Nations Capital Fund (Nations-Unies, New-York) et promue dans trois pays-pilotes africains.
Ce mercredi 31 août 2022, l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) a organisé un talk de lancement de la plateforme Investisseurs-PME, dénommé AGORA, développée par le United Nations Capital Development Fund (Nations Unies, New-York). Agora est consultable au lien suivant, dans des dizaines de langues, dont le français : https://agora-sme.org.
Ce dernier jour du mois d’août 2022, AGORA était lancé dans trois pays-pilotes africains, en attendant son déploiement mondial : le Sénégal, l'Ouganda et Sao Tomé et Principe. Ce talk de lancement dakarois, tenu en ligne, et cornaqué par Idrissa Diabira, Directeur Général de l’ADEPME, aux côtés de son top management dont Dr Soyibou Ndao, Directeur du Risque et de l’Intermédiation, a vu la participation actives de plusieurs PME sénégalaises invitées : Geobat Sarl, Afrique Merveilles, Afrique Communication, Dadch & Co, Suqalisunumbaay, Ma Féminité, etc. Il s’agit là, pour la plupart, de PME clientes de l’ADEPME, qui ont eu à bénéficier de son accompagnement et de son encadrement, dans le cadre de programmes précédents. Des staffs de l’UNCDF, y compris son top management, en la personne de Xavier Michon, Directeur Exécutif Adjoint, ont pris part au talk, de même que notre compatriote Serigne Moustapha Sène, du Ministère de l’Economie, de la Coopération et du Plan du Sénégal, actuellement en détachement auprès de l’UNCDF. La GIZ (coopération allemande), partenaire de l’ADEPME dans la mise en œuvre de la plateforme pour l’accès au financement des PME du COMPACT WITH AFRICA a également été représentée. Débutée à 11h, la rencontre digitale a été riche de présentations et de débats, durant deux tours d’horloge.
AGORA est une ressource de service public mondial qui facilitera les connexions entre les entrepreneurs des économies émergentes, frontalières, et en développement avec des partenaires potentiels, y compris des investisseurs, qui peuvent fournir des connaissances essentielles, un soutien technique et des capitaux pour favoriser les opportunités de croissance.
AGORA a l'intention de fournir aux gestionnaires d'investissement une recherche de prospects innovante, une flexibilité de sélection, une connexion directe avec les mandants et une éventuelle collaboration avec des co-investisseurs. De même, les demandeurs de capitaux auront accès à des fonctionnalités similaires pour se connecter avec les apporteurs de capitaux, et pourront se faire connaître auprès des investisseurs, des entreprises de leur écosystème, et d'autres partenaires. Cela donnera aux entrepreneurs des économies émergentes, frontalières, et en développement une visibilité auprès des investisseurs du monde entier, facilitant ainsi l'accès au financement local, régional et mondial non traditionnel.
AGORA utilise les informations fournies par les entreprises participantes au moyen d'un questionnaire structuré et à choix multiples afin d’établir la qualification de l'entreprise à l'aide d'un algorithme propriétaire appelé EQUAL (Enterprise Qualification Algorithm) en utilisant les points de données fondamentaux, techniques et de marché. En cours de déploiement progressif, Agora espère devenir une étape importante dans la mise en relation des entreprises avec des partenaires et de nouveaux pools de financement cherchant à investir dans les économies émergentes, frontalières, et en développement.
Pendant le talk de lancement, il a été souligné qu’AGORA est une première mondiale. Les plateformes similaires qui existent, ont été notées dans deux pays du monde, mais elles restent nationales et sont commerciales.
Pour ce qui est des questions opérationnelles, l’UNCDF a informé que les investisseurs doivent répondre à seize questions pour être présents sur la plateforme et indiquer notamment les secteurs économiques et les aires géographiques dans lesquelles ils souhaitent intervenir. Il faut noter que l'UNCDF n’a pas transféré de capital, ni de fonds dans la plateforme Agora : c’est une ressource de mise en relation investisseurs – PME.
Pour les entreprises appelées à s’inscrire sur la plateforme, 140 questions sous 7 chapitres sont prévues, avec des réponses pré-identifiées qui sont libellées de façon à refléter la réalité des PME, sur 90% des questions. Quelques données financières sont demandées aux PME candidates.
Durant la session de lancement, Xavier Michon a indiqué que l’UNCDF est à disposition pour tenir des séances techniques de travail d'une heure afin d’accompagner les dirigeants de PME à répondre aux questions pour s’inscrire sur la plateforme AGORA.
Idrissa Diabira a déclaré : ‘‘La nature de l'accompagnement est l’un des principaux défis, dans l'accès au financement. Ce que la BCEO a institutionnalisé, c'est le rôle primordial des SAE (Structures d’Accompagnement et d'Encadrement) pour aider dans l’éligibilité des PME au financement car c'est un point très critique. Donc, l’accompagnement est partie intégrante du processus. Le Sénégal, sous l’égide du Chef de l’Etat Macky Sall, en fait une sur-priorité pour que l’économie puisse prochainement être portée par le secteur privé. L'enjeu de la plateforme AGORA et son grand intérêt, c’est que nous avons un ensemble d'acteurs financiers internationaux intéressés par des PME africaines et sénégalaises en particulier.
A sa suite, Xavier Michon de l’UNCDF a remercié l’ADEPME, partenaire principal d’AGORA au Sénégal et a salué la participation des PME sénégalaises présentes à ce talk de lancement. Il a déclaré : ‘‘Jouez avec le système, mettez la main à la pâte ! Nous avons développé AGORA de la manière la plus intuitive. Vous pouvez compléter votre profil à 90% et le finir sur deux jours. Si vous avez un dilemme sur une question et voulez une réponse, envoyez-nous un mail à travers l'ADEPME. N'hésitez pas non plus à nous donner votre feedback, ce produit est nouveau : on le lance mais nous pensons déjà à la version 2. C'est un honneur de le faire avec vous et je suis convaincu que nous irons loin ensemble’’.
Au total, l’enjeu de ce lancement était surtout de faire de la pédagogie, en direction des PME. Car le financement requiert de l'accompagnement : pour mieux se connaitre, pour aussi mieux adapter ses besoins aux types de financements.
AGORA est un outil supplémentaire qui apporte une vraie valeur ajoutée dans la typologie de financements, pour mieux se connaître entre investisseurs et PME. La capacitation pour accéder au financement est fondamentale. L’ADEPME a promis de donner rendez-vous de manière plus pédagogique, pour qu'un groupe-pilote de PME puisse rapidement créer un profil adapté à ce qu'ils sont, sur AGORA.
Pour finir, les participants se sont accordés sur la conclusion que des outils comme ceux de l'UNCDF peuvent contribuer à rehausser le crédit, à améliorer la capacité de financement des PME et à faciliter les évolutions nécessaires à faire en direction des financeurs pour arriver à des relations productives pour les PME. Dans quelques mois, une enquête sera menée pour mesurer l’adoption de cette plateforme AGORA et le taux de satisfaction de ses utilisateurs. L’UNCDF et l’ADEPME ont conjointement insisté sur le fait que l‘appropriation nationale et participation seront les seules clés de succès, pour cette initiative innovante de mise en relation pour l’accès au financement par les PME.
L’ADEPME a été classée 1ère SAE dans la CEDEAO, 3ème en Afrique et 18ème sur 64 dans le monde en 2019 par ITC agence sous la tutelle conjointe de l’ONU et de l’OMC. Elle a aussi obtenu les certifications ISO 9001 et 27001 en 2021 sur le périmètre « Unité de scoring: évaluation, suivi-réévaluation des entreprises »."
NOUS DEVONS TRAVAILLER ENSEMBLE À LA CRÉATION D'UNE GÉOPOLITIQUE AFRICAINE
Fondateur du think tank Afrikajom Center, Alioune Tine tire, pour le Sénégal et pour l’Afrique, les leçons des législatives historiques du 31 juillet dernier
Le Point Afrique |
Malick Diawara et Karo Diagne-Ndaw |
Publication 02/09/2022
Alors que dans le sillon du reflux de la démocratie sur le continent, d'aucuns craignaient une déflagration autour des élections législatives du 31 juillet 2022 au Sénégal, il y a bien eu une déflagration mais pas celle redoutée, qui aurait consisté dans une crise postélectorale comme l'Afrique en a connu sous plusieurs de ses cieux, en Côte d'Ivoire, au Kenya, en Ouganda, au Zimbabwe, et la liste n'est pas exhaustive. La déflagration que s'est offerte le Sénégal s'est cristallisée autour de l'échec pour la coalition soutenant le président Macky Sall, Benno Bokk Yaakar, à obtenir, seule, la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Et dire qu'en face d'elle, la liste de la principale coalition de l'opposition, Yewwi Askan Wi, a dû, pour cause de rejet de sa liste de titulaires par le Conseil constitutionnel, aller à la bataille avec sa liste de suppléants. En effet, sur les 165 députés de la 14e législature qui vont être installés à l'Assemblée nationale le 12 septembre prochain, pas moins de 82 se réclament de l'opposition, autour de la coalition Yewwi Askan Wi, dont Ousmane Sonko et Khalifa Sall sont les figures tutélaires, de celle de Wallu Sénégal, dont le leader est l'ex-président Abdoulaye Wade, désormais doyen de l'hémicycle parlementaire, de celle de l'Alternative pour une Assemblée de rupture, avec Thierno Alassane Sall, et, enfin, de celle dénommée Les Serviteurs-MPR, représentée par Pape Djibril Fall. Désormais ralliée par Pape Diop, ex-président du Sénat et de l'Assemblée nationale, ex-maire de Dakar et tête de liste de la coalition Bokk Gis Gis, la coalition Benno Bok Yaakar peut compter sur 83 députés, soit la majorité absolue pour faire passer ses mesures.
Pour décrypter toutes les implications de la configuration de cette nouvelle Assemblée, Alioune Tine, expert indépendant des Nations unies sur les droits humains, ex-président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) et du Comité sénégalais des droits de l'homme, ancien directeur régional d'Amnesty International et fondateur du think tank Afrikajom Center, s'est confié au Point Afrique.
Le Point Afrique : Le Sénégal vient de vivre une séquence électorale inédite, où le camp présidentiel a été envoyé dans les cordes. D'abord aux municipales, ensuite aux législatives. Comment expliquez-vous ce reflux des partisans du président Macky Sall et surtout cette poussée des oppositions ?
Alioune Tine :C'est une bonne question dans la mesure où le président Macky Sall a fait beaucoup de réalisations dans le domaine des infrastructures, surtout dans la capitale à Dakar, où les huit sièges de députés ont été raflés par l'opposition, il a également fait des réalisations concrètes à l'intérieur du pays. Alors qu'est-ce qui n'a pas marché ? Je pense que d'abord, c'est l'usure d'un pouvoir présidentiel quasi absolu, très solitaire pendant pratiquement une dizaine d'années. Ensuite, c'est l'incertitude et la quasi-obsession sur la question du troisième mandat.
L'impression qu'il donne d'être un président autoritaire au regard des arrestations, des détentions d'opposants ou de membres de la société civile et l'impunité de ses proches collaborateurs et des forces de l'ordre soupçonnés d'avoir commis des violences sur des manifestants. Je pense également que la plupart des « transhumants » qui l'ont rejoint n'ont pas été d'une très grande utilité s'ils n'ont pas eu d'ailleurs un effet tout à fait négatif sur son image et sur la campagne. Aussi, l'image de la Justice, du Parlement dans ces temps de défis n'est pas des plus reluisantes.
Qu'est-ce que cette courte majorité obtenue après le ralliement de Pape Diop de la coalition Bokk Gis Gis va impliquer pour le fonctionnement des institutions ?
Le ralliement de Pape Diop ne change rien à la chose. Aujourd'hui après un vote des Sénégalais, l'opposition et la majorité sont pratiquement à égalité dans l'Assemblée nationale, c'est unique dans l'histoire politique du Sénégal depuis les indépendances. Et cette situation arrive au moment où nous avons partout l'effondrement des démocraties dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, voire des transitions politiques dirigées par des militaires, après des coups d'État.
VIOLENT CAMBRIOLAGE AU DOMICILE DE PIERRE-EMERICK AUBAMEYANG
L’ex-international gabonais a subi la loi des brigands à son domicile espagnol, dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 août 2022. Conséquence : une blessure à la mâchoire et des objets volés
Grosse frayeur pour Pierre-Emerick Aubameyang après la large victoire de son équipe du FC Barcelone contre le Real Valladolid (4-0), dimanche, 28 août 2022, dans le cadre de la troisième journée de la Liga. Resté sur le banc tout le long du match, le Gabonais a en effet reçu quelques heures plus tard, la visite de cambrioleurs à sa résidence située à Castelldefels, une ville de la province catalane.
Selon la presse espagnole, au moins quatre individus ont pénétré dans la maison vers une heure du matin, armés de fusils et de barres de fer. Ils ont menacé le joueur, son épouse, ses enfants et une autre personne identifiée par le quotidien El Pais comme Babanzila Meshak, jeune footballeur gabonais évoluant en seconde division.
Blessure à la mâchoire et affaires dérobées
Les agresseurs sont repartis avec des objets dérobés dans le coffre-fort d’Aubameyang. Leur valeur n’a pas été communiquée. On ignore également les conditions dans lesquelles l’attaquant du Barça s’est cassé la mâchoire lors de l’incident, ainsi qu’il l’a lui-même déclaré sur Twitter.
"Des individus ont fait irruption chez moi, menaçant ma famille, juste pour voler quelques affaires. Ils m’ont blessé à la mâchoire, mais je vais me rétablir très vite. Ce sentiment d’insécurité dans notre propre demeure est difficile à comprendre", a-t-il notamment écrit sur le réseau social.
C’est en effet la deuxième fois en quelques mois que des voleurs s’en prennent à l’ancien capitaine des Panthères du Gabon depuis son transfert in extremis au FC Barcelone en provenance d’Arsenal, fin janvier 2022. À en croire les médias espagnols, il n’était pas présent chez lui lors du premier cambriolage.
Forfait pour quelques matchs
L’enquête confiée à la police se poursuit afin de retrouver les auteurs du forfait. La blessure à la mâchoire de Pierre-Emerick Aubameyang devrait l’éloigner des terrains durant quelques matchs.
Les footballeurs font régulièrement l’objet de vols. Cette situation suscite des interrogations sur l’efficacité des mesures de sécurité déployées à grands frais par les joueurs en relation directe avec leur club. Plusieurs coéquipiers ou ex-coéquipiers d’Aubameyang au Barça tels que Gerard Piqué, Jordi Alba, Samuel Umtiti, Ansu Fati ont, eux aussi, été victimes de cambriolages ces dernières années.
SACS CONFECTIONNES PAR LES ARTISANS LOCAUX, SIMON KOUKA PRONE LA PREFERENCE NATIONALE
Faire la promotion du consommer local, c’est l’objectif de la campagne lancée, mardi dernier, par l’artiste Simon Kouka. «Jangi jee saaku fi» est un volet du concept «Solo fi» (s’habiller local) que l’artiste mène depuis deux ans.
Faire la promotion du consommer local, c’est l’objectif de la campagne lancée, mardi dernier, par l’artiste Simon Kouka. «Jangi jee saaku fi» est un volet du concept «Solo fi» (s’habiller local) que l’artiste mène depuis deux ans. L’objectif étant d’inciter les Sénégalais à acheter les sacs d’écolier confectionnés par les artisans locaux.
Depuis quelques années, il est devenu le porte étendard du «Made in Sénégal». Le rappeur Simon Kouka a lancé, en début de semaine, une campagne na¬tionale pour inciter les Sé¬négalais à se tourner vers les sacs d’écolier confectionnés par les artisans locaux. «Jangi jee saaku fi», le nom de la campagne, renvoie à une autre qui, elle, s’intitule «Solo fi».
Ces deux concepts ont cela de commun qu’ils appellent à la consommation locale et à tendre la main aux artisans locaux. «Cette campagne «Jangi jee saaku fi» (Aller à l’école avec des sacs confectionnés par nos artisans) est un volet du concept «Solo fi» (S’habiller local) que je développe depuis 2 ans. Il s’agit d’inciter les parents d’élèves à acheter des sacs made in Sénégal, plutôt que des sacs importés», explique-t-il. Entouré d’artisans venus des régions du Sénégal, Simon a lancé un cri du cœur : «Comme vous le voyez autour de moi, il y a des artisans venus de partout qui confectionnent des sacs difficilement et qui veulent dire aux Sénégalais qu’ils sont capables de produire des sacs de qualité, des sacs solides, avec lesquels leurs enfants pourraient aller à l’école.»
Pour cette année, le message est clair. «Je ne peux pas comprendre qu’on ait des frères et sœurs sénégalais qui confectionnent des sacs, qu’on les laisse ici pour aller acheter ailleurs des sacs qui ne sont pas de qualité et qu’on doit remplacer plusieurs fois dans l’année», s’insurge le chanteur et activiste. Selon Simon, en achetant des sacs confectionnés par des artisans locaux, les Sénégalais participeront à booster l’économie nationale. «Acheter chez les artisans locaux, c’est booster l’économie locale et c’est le Sénégal qui gagne parce que cet artisan paie ses charges avec ce qu’il gagne et il paie aussi la scolarité de ses enfants.»
Simon appelle ainsi les autorités à montrer l’exemple et à participer à installer ce réflexe de la Préférence nationale pour tout ce qui est habillement ou maroquinerie. «Nous avons fait le tour du Sénégal pour voir les artisans et nous voulons installer ce reflexe chez les Sénégalais, d’aller vers les artisans locaux quand ils ont besoin de sacs, de vêtements, etc. La campagne a été lancée aujourd’hui (mardi 30 aout). Que chacun s’intéresse à l’artisan qui travaille à côté de lui», lance comme un leitmotiv l’activiste. Saliou Baldé est un maître maroquinier venu de Tam¬bacounda. Formé en Italie, il donne l’assurance que les produits confectionnés au Sénégal sont de qualité.
En attendant, les sacs locaux déjà confectionnés par ces artisans ont été exposés. Et selon Simon, il est possible de se les procurer très facilement. En effet, en relation avec la Ville de Dakar, des boutiques-conteneurs vont être installées dans certains quartiers de la capitale. Des boutiques destinées à vendre du Made in Sénégal uniquement.
LE SENEGAL VEUT DES EXPERTS PETRO-GAZIERS BIEN FORMÉS
Le président de la République prône la formation des ressources humaines qualifiées à tous les niveaux, afin de maîtriser le savoir et le savoir-faire dans ce domaine si complexe des hydrocarbures
Khady SONKO et Dialigué FAYE |
Publication 02/09/2022
L’Afrique regorge de ressources naturelles dans son sol et sous les fonds sous-marins africains. Ce qui devrait assurer la souveraineté énergétique du continent dans la rentabilité. Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie, évoqué par le chef de l’Etat, même si l’Afrique exploitait toutes les découvertes gazières, estimées à plus de 5000 milliards de mètres cube sur 30 ans, le cumul de toutes ces émissions représenterait à peine 3,5% des émissions de Co2. Ce qui est d’ailleurs une thèse maximaliste, d’après le président de la République, puisqu’on ne peut exploiter en même temps pendant 30 ans. Pour lui, le débat sur le climat ne se pose plus, même s’il faut continuer à défendre l’exploitation des ressources énergétiques pour une transition énergétique. Le vrai défi, d’après Macky Sall, c’est d’assurer les meilleures conditions pour l’exploitation de ces ressources.
Pour ce faire, le président de la République prône la formation des ressources humaines qualifiées à tous les niveaux, afin de maîtriser le savoir et le savoir-faire dans ce domaine si complexe des hydrocarbures. Il cite à titre d’exemple, les soudeurs sous-marins, les ingénieurs, les experts financiers, les comptables, les fiscalistes et les experts des contrats, entre autres. «Toujours on nous oppose nos contrats. Au moment de les signer, on a toujours des volontaires qui sont très prompts à voyager, à aller signer et revenir sans aucune mesure d’accompagnement pour protéger les intérêts de leurs pays, ils engagent l’Afrique sur des décennies», dénonce Macky Sall. Il invite les signataires à respecter leur signature en s’entourant de toutes les garanties puisqu’ils engagent dans leurs actes, les intérêts vitaux de leurs pays. «Nous devons former ces cadres dans la négociation de contrats complexes», a déclaré le président de la République.
D’ailleurs, rappelle-t-il, lors de la rencontre du G7 en 2014, il y avait une décision qui consistait à accompagner les Africains en les dotant de tout l’accompagnement juridique nécessaire dans le projet intitulé Connexe. L’idée était d’éviter aux pays africains, de signer des contrats pétroliers à l’aveuglette. «On est ingénieur, on veut signer des contrats en juridique, cela n’a pas de sens. On a beau être le meilleur des ingénieurs, on n’est pas qualifié pour avoir la subtilité juridique d’un contrat complexe. A chacun son métier et il faut que nous formions nos gens de manière pointue», appelle Macky Sall. Qui dit que c’est tout le sens de la création de l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg), qui doit continuer à élargir les filières de formation.
Au-delà de continuer à développer le contenu local, l’autre enjeu reste la diversification des partenaires. Le monde étant devenu multipolaire, le président de la République invite à diversifier les partenaires, mais surtout à partir des partenariats gagnant-gagnant. Cela, en travaillant ensemble, les compagnies avec leurs technologies, les capitaux, les pays avec leurs ressources ; le tout pour un intérêt partagé. Macky Sall informe avoir été choqué il y a quelques mois, lorsqu’à Strasbourg, les pays industrialisés ont décidé, de manière unilatérale, qu’il n’y aurait plus de financement à l’étranger pour les énergies fossiles, même peu polluantes, comme le gaz, en se réservant le droit de continuer l’exploitation locale de leurs sources même si c’était le charbon. Ce qui était un coup mortel qui devait être porté au continent africain et lui, le président de l’Union africaine, a dénoncé là où il fallait le dénoncer. «Cette décision injuste et inéquitable pourrait gravement porter atteinte à nos objectifs de compétitivité économique et d’accès universel à l’électricité. Au moment où 600 millions d’Africains sont sans électricité alors même que nous contribuons pour moins de 4% aux émissions mondiales de Co2», condamne M. Sall.
Questionnement autour de l’intérêt porté sur les énergies renouvelables
Il salue la nouvelle dynamique plus consensuelle sur la transition énergétique, qui a vu le jour grâce aux événements géopolitiques. «Il faut s’en réjouir parce que là au moins, la raison est revenue. Mais, il nous faut continuer la défense des intérêts africains dans la perspective de la Cop27 en Egypte», appelle Macky Sall.
Il invite les intellectuels, surtout les scientifiques et les ingénieurs africains, à ne pas suivre sans questionnement les thématiques qui sont dégagées. «Pourquoi subitement tout doit tourner autour des énergies renouvelables ? Pour une transition énergétique, il faut d’abord avoir de l’énergie. La transition, c’est pour ceux qui ont de l’énergie, mais vous n’avez pas d’énergie, en plus avez plus de 600 millions de concitoyens qui sont encore à la bougie, on vous embarque dans des transitions, on va faire des thèses là-dessus, financer quelques laboratoires dans nos universités et on va tuer l’essence même de la maîtrise de nos ressources naturelles que sont le pétrole et le gaz», argumente le président de la République.
Par ailleurs, le Sénégal fait du mix énergétique et est à 31% de la production énergétique re¬nouvelable. On ne peut donc pas nous donner des leçons là-dessus puisque, selon Macky Sall, très peu de pays développés vont atteindre ce taux d’ici 10 ans.
«Nos universitaires et scientifiques doivent avoir une conscience claire des perspectives qui sont devant nous sur ces sujets», interpelle-t-il.
Le thème de la 2e édition de la conférence Msgbc porte sur le futur du gaz naturel et la croissance à travers l’investissement stratégique et la réglementation. En posant cette problématique, indique le chef de l’Etat, il s’agit de mettre en évidence la logique qui sous-tend nos projets gaziers en tant que sources principales d’énergie et de revenus. Macky alerte sur le piège qu’il décèle à ce niveau. «Sources principales d’énergie et de revenus et lorsqu’on parle que du Gnl gaz naturel liquéfié, il ne faut pas que tout notre gaz soit destiné à l’exportation pour d’autres pays, on ne va rien régler.»
LA CONQUETE SPATIALE COMMENCE A DIAMNIADIO
La stratégie spatiale est en marche avec la construction future du Centre de fabrication, d’assemblage, d’intégration et de test de satellites, qui sera érigé à Diamniadio.
La stratégie spatiale est en marche avec la construction future du Centre de fabrication, d’assemblage, d’intégration et de test de satellites, qui sera érigé à Diamniadio. Si le premier satellite doit être lancé en 2023, plusieurs ingénieurs et techniciens sont aussi en formation au Centre spatial de Montpellier où s’est rendu le ministre de l’Enseignement supérieur.
Le projet du Sénégal de conquérir l’espace n’est pas une chimère. Le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri), qui commande cette am¬bition du pays, est à Montpellier pour faire le point sur la stratégie spatiale du Sénégal. «Cette mission va permettre de faire le point, d’échanger avec les autorités du centre spatial sur les cahiers de charge et d’avoir également un aperçu sur les installations, infrastructures et dispositions à prendre pour la construction future du Centre de fabrication, d’assemblage, d’intégration et de test de satellites, qui sera érigé à Diamniadio», indique le Mesri.
Evidemment, les ambitions sont le moteur de la vie… Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, «le premier satellite sénégalais devrait être mis en orbite en 2023 et des techniciens et ingénieurs du pays sont impliqués dans sa conception». En gagnant ce pari, le Sénégal rejoint un cercle fermé de pays africains qui sont partis à la conquête de l’espace comme l’Algérie, l’Angola, l’Egypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Soudan, le Rwanda et l’Ethiopie.
Aujourd’hui, le Sénégal n’entend pas se laisser distancer dans la conquête de l’espace sur le continent. Pour les autorités, c’est une question de souveraineté et une nécessité stratégique, notamment dans la collecte d’informations sécuritaires, environnementales, météorologiques. «C’est un projet visionnaire qui, à terme, va positionner le Sénégal parmi les pionniers du domaine spatial en Afrique grâce à sa politique et stratégie spatiale», note Cheikh Oumar Hann. Il compte sur l’accompagnement du Cen¬tre spatial universitaire de Montpellier concernant la formation des ressources hu¬maines.
Cette idée mûrit dans la tête des autorités depuis plusieurs mois. En marge du dernier Sommet Afrique-France, le chef du Laboratoire de télédétection appliquée, qui se trouve à l’Institut des sciences de la terre (Ist) de l’Ucad, avait accordé une interview exclusive au Quotidien sur les ambitions du Sénégal, dans la conquête et la maîtrise des données spatiales, et la manière dont elles peuvent contribuer à l’avancement du pays. Il détaillait ainsi le programme spatial sénégalais : «Les sciences spatiales offrent aujourd’hui beaucoup d’opportunités. Le Sénégal a l’ambition de tirer profit de ces sciences spatiales pour accompagner son développement. Le Sénégal a misé, dans la première phase, sur les ressources humaines. Cela a commencé l’année dernière par l’envoi, au Centre spatial de Montpellier, de trois étudiants issus des écoles d’ingénieurs du Sénégal, pour faire un Master dans le domaine spatial.»
Il soutenait que 5 techniciens et 5 ingénieurs allaient être envoyés cette année à Montpellier. Ils devaient commencer à partir du mois de mars, sur le premier satellite sénégalais. «Il s’agit donc d’étudiants formés dans les universités sénégalaises, qui vont compléter leur formation appliquée dans le domaine spatial et fabriquer le premier satellite sénégalais à partir du mois de mars 2022. Un satellite dont le lancement était prévu en 2021 mais, avec les aléas du Covid, cela a été reporté en 2023. Et on ne va pas se limiter à cela. Après ce lancement, on va aller vers des satellites plus grands, avec d’autres applications, les traitements et l’utilisation des données…», avançait le chef du Laboratoire de télédétection appliquée. Le projet a pris forme…
Par Serigne Saliou DIAGNE
LE SENEGAL A PLEIN GAZ
L’Afrique est l’une des régions au monde où les plus grandes découvertes en gaz ont été faites dans cette dernière décennie.
Il faudra de l’audace et beaucoup de courage pour permettre à l’Afrique, et tout particulièrement les pays disposant d’importants gisements de gaz, d’exploiter le plein potentiel de leurs ressources et d’en tirer le meilleur des profits pour leurs populations. C’est l’un des enseignements qu’on peut retenir des différents travaux se tenant dans le cadre de la Conférence Msgbc oil, gas & power, qui a pour thème : «Le futur du gaz naturel : investissements stratégiques et réglementations.»
Cette rencontre des acteurs de l’industrie des hydrocarbures vise à mettre en valeur le potentiel énergétique des pays que sont la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry. Elle donne à des voix nouvelles, dans une industrie complexe, les moyens de se faire entendre et surtout d’explorer des paradigmes nouveaux. L’exploitation des hydrocarbures du continent africain est un enjeu pour lequel un paradigme nouveau est à proposer afin de ne pas annihiler la marche d’une puissante source de progrès. On peut dire que sur la question de la transition énergétique, la position de Macky Sall, sur une Afrique qui assume ses ressources et l’usage qu’elle comptera en faire, fera date.
L’Afrique est l’une des régions au monde où les plus grandes découvertes en gaz ont été faites dans cette dernière décennie. Les cas du Sénégal et de la Mauritanie, du Mozambique et tout récemment de la Namibie, avec des découvertes de gisements positionnant ces pays dans la carte des acteurs énergétiques qu’il faudra prendre en compte dans un avenir proche, sont assez évocateurs sur la dynamique de croissance qui peut être menée avec une bonne exploitation du potentiel gazier. Le président de la Chambre africaine de l’énergie, NJ Ayuk, est catégorique quand il dit que «le gaz va façonner l’Afrique. Nous voyons déjà le marché changer mois après mois, à mesure que les gouvernements et d’autres acteurs s’unissent pour faire avancer le gaz aux niveaux régional et mondial».
Le potentiel gazier africain sera une source de développement si les décideurs africains s’engagent, avec leurs partenaires, à en faire leur vecteur de développement. Il est heureux dans ce sens de voir que la voix de l’Afrique, teintée d’audace et de courage, a pu être portée par le Président Macky Sall. Il est incompréhensible qu’au moment où l’Afrique envisageait à plein gaz sa marche rapide vers le progrès, la Cop 26 de Glasgow esquisse un agenda d’une sortie des énergies fossiles en suggérant l’arrêt de tout financement extérieur d’énergies fossiles, même celles non polluantes comme le gaz. Un tel agenda, s’il aboutissait, annihilerait les chances immenses d’essor industriel, économique et technique de notre continent, tout en réservant aux nations promotrices d’une telle initiative, le droit de continuer l’exploitation de leurs ressources sur le sol.
Le Président Macky Sall a eu raison, avec ses pairs, de dénoncer ce compromis tout en clamant fièrement la nécessité, pour l’Afrique, d’assumer l’exploitation de ses ressources. «Pour une transition énergétique, il faut d’abord avoir de l’énergie. La transition énergétique, c’est pour ceux qui ont de l’énergie», soutient Macky Sall. Propos ne pourrait être plus juste, d’autant plus que ceux qui font la morale sur l’exploitation des hydrocarbures, ne se sont pas gênés à piller la nature et à tout puiser des sous-sols pour assurer un certain confort à leurs nations. Il serait bien qu’on les invite à lire la belle fresque qu’est l’ouvrage de Matthieu Auzanneau, Or noir : la grande histoire du pétrole, pour se rendre compte que la terre a saigné pour que des économies carburent à plein régime.
L’Afrique a son développement comme urgence et celui-ci ne peut se faire sans éradiquer la pauvreté énergétique de nos populations. Un continent avec 600 millions de personnes dépourvues de source d’électricité, ne peut renoncer à l’utilisation de son gaz pour donner de l’électricité en quantité et en qualité. La voix d’un Macky Sall, criant que l’urgence à ses yeux est de donner de l’électricité à tous les Sénégalais dans le noir avec les ressources de son sous-sol, fait écho du Cap au Caire. Il serait plus qu’absurde pour des nations assises sur des puits pétro-gaziers, de s’empêcher d’exploiter leurs ressources pour protéger une nature dont ils sont ceux qui polluent le moins. Pour preuve, l’Afrique représente près de 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, bien qu’elle encaisse les effets néfastes de la pollution d’ailleurs.
Face à l’agenda de Glasgow, des hommes ont refusé et dit non. Ce «non» sera davantage audible et crié en chœur à la Cop 27 de Sharm El Sheikh. Il faudra cette audace et ce courage pour l’Afrique et une exploitation viable de ses hydrocarbures, pour améliorer le sort de ses populations. On flambera l’indignation des environnementalistes «soucieux» de l’Afrique à la tête du puits.
MACKY DEGAZ LES PREJUGES
Macky Sall demande d’arrêter le débat «malsain» sur la gouvernance des ressources, alors qu’on n’a même pas extrait le moindre mm3 de gaz ou la moindre goutte de pétrole.
Khady SONKO et Dialigué FAYE |
Publication 02/09/2022
Le chef de l’Etat invite les experts en la matière à sortir des sentiers battus pour mieux expliquer aux Sénégalais, les tenants et aboutissants des contrats pétroliers et gaziers, lors des débats sur l’exploitation de nos ressources énergétiques. Macky Sall demande d’arrêter le débat «malsain» sur la gouvernance des ressources, alors qu’on n’a même pas extrait le moindre mm3 de gaz ou la moindre goutte de pétrole.
Au Sénégal, dès qu’on parle de gaz, toutes les langues se délient. Au-delà des commentaires tous azimuts, les experts autoproclamés en la matière sont de plus en plus nombreux. «Tout le monde pense que ça y est, c’est l’Eldorado, on est riches et on fait n’importe quoi. Ce n’est pas cela, il faut qu’on y aille de façon responsable. Pour cela, notre gouvernement, nos autorités ont une grande responsabilité dans le comportement, dans le suivi des projets et dans leur management», indique le chef de l’Etat.
Macky Sall engage, à ce titre, les vrais experts à sortir des sentiers battus pour expliquer davantage les tenants et aboutissants des options stratégiques et des partenariats de l’Etat du Sénégal. C’est d’ailleurs, pour lui, une conséquence logique de notre adhésion, depuis 2013, à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie).
Le chef de l’Etat insiste sur cet aspect et estime que le débat autour des ressources énergétiques doit rester serein, «un débat informé au lieu d’être parasité par des préjugés et jugements de valeur sans lien avec la réalité».
S’agissant du cas particulier du Sénégal, rappelle-t-il, le Conseil d’administration de l’Itie a conclu, en octobre 2021, que le pays a atteint le score très élevé de 93 points sur 100 dans la mise en œuvre de l’Itie et qu’au cours des trois dernières années, le Sénégal a mis en ligne des informations toujours plus nombreuses sur le secteur extractif.
Evoquant le rapport de l’institution, M. Sall dit : «L’Itie Sénégal a contribué à l’amélioration des systèmes de gestion de l’information du gouvernement et de l’échange de données inter-agences. Le secteur minier, tout comme le secteur pétrolier et gazier, dispose désormais de registres accessibles en ligne pour le public. Les contrats miniers et gaziers au Sénégal sont publiés sur le site de l’Itie Sénégal, ainsi qu’un aperçu de tous les contrats et de leur statut de publication.»
A la lumière de ce rapport, le président de la République estime que le moment est venu d’arrêter les débats puérils. «On doit arrêter le débat malsain sur la gouvernance des ressources alors qu’on n’a même pas extrait le moindre mm3 de gaz ou la moindre goutte de pétrole», a soutenu M. Sall.
Au-delà des débats techniques entre experts, la conférence annuelle du Msgbc doit servir également, selon lui, à informer le grand public sur les enjeux, conditions et modalités d’exploitation de nos ressources gazières et pétrolières, d’où l’importance de mettre dans les boxes de traduction, la langue wolof, afin que tout le monde comprenne.
Macky Sall pense que dans le contexte mondial de pénurie des fertilisants, il serait indiqué d’expliquer que le gaz, en plus d’être une source d’énergie peu polluante, est une composante essentielle de la pétrochimie, qui contribue entre autres à la fabrication des engrais organiques. «On fait importer beaucoup d’urée et d’ammonium dans ces pays, le jour où le gaz sera disponible chez nous, nous allons produire cela et cette économie est beaucoup plus importante que ce qu’on attend de l’exportation de gaz Lng», informe M. Sall.
Il exhorte cependant à combiner et à trouver les équilibres. C’est dans cette dynamique qu’il a engagé Petrosen à développer des pourparlers avec Mitsu¬bishi, pour voir la possibilité de la production d’urée. Chose qu’il faut faire en partenariat avec le secteur privé, qu’il soit national ou international, parce que l’Etat n’a pas pour vocation d’investir des centaines de milliers de milliards. «Le gaz est une nouvelle opportunité d’industrialisation, de transfert de technologie, de création d’emploi et surtout de croissance et de prospérité. Il est essentiel que le volet information soit davantage pris en compte par les conférences Msgbc, particulièrement en direction de la presse pour l’aider à son tour à informer juste et vrai», dira Macky Sall.
Ce qui compte pour le président de la République, c’est que l’exploitation de nos ressources se fasse dans de meilleures conditions de transparence et d’efficacité pour améliorer les conditions de vie de nos populations et augmenter le progrès de nos pays. «C’est notre devoir et la finalité même de ce rendez-vous annuel», dixit tout en saluant la possibilité des conférences Msgbc tournantes à partir de l’année prochaine.
Par Wagane FAYE
DE LA NATURE DES HOMMES, DE LA POLITIQUE, DES INSTITUTIONS
L’homme nait bon, c’est la société qui le corrompt. Nous avons l’habitude d’entendre répéter cette maxime à outrance. Cependant les femmes et les hommes vivent dans les sociétés avec des profils et des approches multiples.
L’homme nait bon, c’est la société qui le corrompt. Nous avons l’habitude d’entendre répéter cette maxime à outrance. Cependant les femmes et les hommes vivent dans les sociétés avec des profils et des approches multiples.
Des fortunes diverses
La famille, l’éducation, la formation et le parcours déteignent sur l’individu. Ce qui fait que, souvent, des Sénégalaises, des Sénégalais reflètent le modèle achevé de la citoyenne ou du citoyen modèle. Cependant, les citoyens qui n’auraient pas bénéficié du cadre, de l’éducation, de la formation et du vécu positifs pourraient ne pas avoir une démarche citoyenne dans les actes qu’ils peuvent être amenés à poser. Avec des manifestations plus ou moins gérables.
La politique étant le fait de gérer les affaires de la Cité ceux qui s’y exercent doivent prendre la mesure de ce qui précède. Penser et agir en mettant en avant les intérêts du pays. Pour prétendre le mener à un développement harmonieux. À l’essor des populations qui le composent. Le champ politique ne demandant aucune compétence particulière, n’exigeant aucune morale, tant qu’on ne commet pas l’irréparable, on peut y être acteur.
L’éthique et la morale en politique sont des concepts qu’on utilise souvent sans se soucier de leur valeur
Mensonges, entourloupes, bluffs, violences physiques, verbales..... Tout est utilisé pour se maintenir ou accéder au pouvoir. Dans bien des cas la véritable nature de l’homme apparaît au grand jour. Dès lors les démarches qui jurent d’avec les normes, les manifestations qui ne prennent en compte que l’intérêt des initiateurs trouvent leur explication. L’intérêt supérieur du pays est rarement mis en avant. Or, ce qui empêche nos pays de décoller, en dehors des goulots d’étranglement que nous connaissons, c’est l’attitude de leurs filles, de leurs fils vis à vis de leur patrie. Ce qui nous transcende tous.Ce que nous retenons de Senghor, entre autres, c’est qu’il savait que pour mener le pays à l’indépendance réelle et au développement il fallait un Sénégalais nouveau. Me Wade, pour ce que nous en savons, décrit ce Sénégalais nouveau comme suit : « Techniquement compétent et politiquement conscient». C’est à dire une personne qui, non seulement, excelle dans son domaine de compétence mais pense et agit en mettant en avant l’intérêt supérieur du pays. Si de telles valeurs sont absentes du champ politique le pays sera livré à une caste de politiciens sans foi ni loi qui utiliseront tous les moyens ( les leurs et surtout ceux des lobbies) pour conserver le pouvoir ou y accéder.
Nous ne serons pas de ceux qui diront que ceux du pouvoir sont pourris et que ceux de l’opposition sont propres. L’opposition d’hier est au pouvoir, le pouvoir d’hier dans l’opposition. Avec les mêmes méthodes, les mêmes approches et la même agit prop.
Un camp s’évertuant à plonger le pays dans un nuage de cendres pour faire peur à l’autre et s’installer au pouvoir. L’autre camp utilisera tous les moyens possibles et imaginables pour ne pas lâcher le morceau. Le peuple, alors, transformé en bétail électoral aurait à choisir entre la peste et le choléra Les institutions valent par les hommes qui les représentent.
Le Sénégal a un problème majeur depuis 2012. Il est gouverné par une pègre qui se livre à toutes les formes de forfaitures imaginables, dirigée par un président pétri de rancœur contre les sénégalais
Le Sénégal a un problème majeur depuis 2012. Il est gouverné par une pègre qui se livre à toutes les formes de forfaitures imaginables, dirigée par un président pétri de rancœur contre les sénégalais. Le Robert définit « La pègre » comme « Un Monde de voleurs, d’escrocs formant une sorte de classe ».
Ce qui rend cette pègre puissante est qu’elle est composée de hauts fonctionnaires aussi riches que voleurs, de hauts magistrats aussi véreux que carriéristes, de médias aussi menteurs que corrompus, d’un pouvoir judiciaire aussi complice que malveillant, de politiciens aussi nocifs qu’inconstants, de pseudo religieux aussi manipulateurs que matérialistes.
Le fait de constater que cette pègre n’a qu’une seule et même cible, à savoir Mr Ousmane Sonko, et ignore quasiment tous les autres acteurs politiques, alors cela signifie que c’est l’homme qu’il faut à la tête du Sénégal afin d’être débarrassé de cette gangrène. Il ne s’agira pas seulement de s’en débarrasser, mais il faudra surtout récupérer les avoirs volés par ces criminels économiques. Ces avoirs, les uns les ont bel et bien cachés dans leurs maisons, ils y ont puisé pour construire des villas et des immeubles, pour fonder des sociétés, pour créer des fermes et des ranchs, pour acheter des bolides, pour en planquer à l’étranger.
C’est l’idée de perdre ces avoirs mal acquis, et très certainement d’aller séjourner en prison avec leurs familles coupables de recels de bien volés, que les membres de cette pègre est prête à tout pour liquider (politiquement ou physiquement) le seul acteur politique qui leur a promis ouvertement d’en faire sa mission, à savoir Mr Ousmane Sonko. Il faut reconnaître que la popularité de Mr Ousmane Sonko est unique en son genre et force le respect, car elle a été conquise en très peu d’années (2016 à nos jours), sans moyens particuliers, sans avoir occupé de haute fonction étatique, et malgré les coups bas d’un pouvoir extrêmement lâche. Son franc parler, ses dénonciations partagées par la majorité des sénégalais d’en bas, ses promesses de sévir contre ceux qui ont pillé et vendangé le Sénégal, y sont certainement pour quelque chose dans cette montée en flèche de sa popularité. Aux yeux des populations, le fait que la pègre manifeste une telle peur et une si profonde hostilité à l’égard de Mr Ousmane Sonko le blanchit donc de toute opposition de façade ou de circonstance à l’image des Pape Diop, Bamba Fall, Idrissa Seck, et autres qui en réalité ne cherchaient qu’à monnayer leur âme au diable.
La force de combat de Mr Ousmane Sonko est digne de celle d’un Titan, car il a contre lui tout seul : un Président de la République peureux mais investi de tous les pouvoir de nuire, une cinquantaine de ministres prédateurs, des dizaines de conseillers présidentiels, 140 députés de la 13ème législature, un ministère de la justice si sournois, un ministère de l’intérieur si nocif, le Procureur Général et ses subordonnés, une panoplie de juges couchés, l’Union des Magistrats Carriéristes et Alimentaires, des ténors de la police, des ténors de la gendarmerie, des milliers de mercenaires semés sur le terrain et la toile. Un seul homme donc, face à des milliers de vautours, intouchables, surarmés, dotés de moyens financiers colossaux, munis de permis de tuer pour certains, bénéficiant tous sans exception de la protection du coude du Président.
Malgré tout cela, la panique est du côté des vautours. Pourquoi ? Les évènements de Mars 2021 ont répondu à cette question. Les caravanes de Mr Ousmane Sonko lors des élections locales et surtout celles des législatives répondent également à la question. Mr Ousmane Sonko semble être devenu une demande sociale, la principale demande sociale d’un peuple résolu à en découdre avec les membres de cette pègre et son patron. 2024 devrait donc être une formalité si cette pègre n’a pas opté de faire basculer le Sénégal dans le chaos comme elle s’y attelle.