SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 août 2025
UNE OPPOSITION DIFFICILEMENT RÉCONCILIABLE
L’intercoalition Yewwi-Wallu s’éloigne du soutien d'Aar Sénégal et des Serviteurs. Tout en réaffirmant leur ancrage dans l’opposition, aussi bien Pape Djibril Fall que Thierno Alassane Sall se sont démarqués de l’alliance conduite par Sonko
Jour après jour, l’intercoalition Yewwi-Wallu s’éloigne du soutien des députés d’Aar Sénégal et des Serviteurs. Tout en réaffirmant leur ancrage dans l’opposition, aussi bien Pape Djibril Fall que Thierno Alassane Sall se sont démarqués de l’alliance de l’opposition conduite par Ousmane Sonko. Sur la toile, la guerre est sans concession !
‘’Thierno Bocoum, est-ce que tamite doo bayi mu sedd, mingui niaaw de. Te soo continuer dafay gueneu niaaw’’. En français, cet internaute invite M. Bocoum à arrêter de répondre aux attaques (de partisans d’Ousmane Sonko sur sa page Facebook, NDLR), que s’il continue à rendre les coups, les choses risquent de s’envenimer. Telle est l’ambiance depuis les élections législatives du 31 juillet 2022 sur les différentes pages des leaders d’Aar Sénégal. Presque chaque sortie d’un des leaders de cette coalition pour parler des résultats est l’occasion, pour certains partisans d’Ousmane Sonko, de se déchainer et de ruminer toute leur colère contre cette opposition qu’ils ont toujours soupçonnée de jouer un double jeu. Ce qui en dit long sur les relations quasi irréconciliables entre ces deux coalitions de l’opposition.
Mais il ne faut pas compter sur le responsable d’Aar pour mettre un terme à la polémique. A ceux qui l’y invitent, voici la réponse de Thierno : ‘’Je ne comprends pas ceux qui me demandent de ne pas réagir à mes posts. Je ne construis pas des produits à consommer ; je développe des idées à discuter. Comment discuter sans interactions… ? Je ne comprends pas ceux qui viennent commenter en masse, faire le travail identique à celui des robots en disant la même chose sur un même sujet. Je n’ai jamais compris le but de leur coach. Et surtout, je n’ai pas compris que des lecteurs n’aient pas compris le jeu…’’
Il n’est point besoin d’être devin pour comprendre que les ‘’robots’’, ce sont les partisans de Sonko qui essaiment sur ses différents posts. Leur coach pourrait alors être leur mentor.
Ainsi, jour après jour, Aar Sénégal s’éloigne de Yewwi Askan Wi et, par ricochet, de l’intercoalition Yewwi-Wallu. Pour autant, ses leaders sont formels : il ne faut jamais s’attendre à ce qu’ils rejoignent le camp présidentiel. Dans un communiqué à la suite du scrutin, ils réaffirmaient leur position : ‘’La coalition Aar Sénégal, résolument ancrée dans l’opposition, jouera pleinement son rôle dans la volonté commune des leaders d’apporter de vrais changements de paradigme dans la manière de faire fonctionner l’Assemblée nationale et de représenter le peuple sénégalais. Elle réitère sa volonté de faire face à toutes velléités de troisième mandat.’’
La tête de liste de la coalition, Thierno Alassane Sall, s’est voulue encore plus tranchante lors d’une émission sur Sud FM. Il disait : ‘’Nous ne sommes pas des vendus. Pour l’instant, je fais partie de la coalition Aar Sénégal et on ne s'est pas encore prononcé. J’ai aussi mon propre avis. On est résolument du côté de l’opposition, moi en particulier. Quand j’ai quitté le président Sall, je l’ai fait pour des principes et jamais je ne vais retourner travailler avec lui. Il faut que les choses soient claires.’’
Voilà qui mérite d’être assez clair, sauf pour les partisans de Yewwi-Wallu qui estiment que ne pas être avec cette dernière, c’est ne pas être dans l’’opposition. Thierno Bocoum s’indigne : ‘’Le mensonge et la manipulation ont de beaux jours dans notre pays. Mentir sur des gens, le justifier à travers un autre mensonge et faire la promotion des deux mensonges, ça paie. Personne n’a le réflexe de demander des preuves. On trouve finalement au mensonge un côté séduisant. C’est l’arme fatale du ‘guerrier’.’’
A en croire le responsable de Pastef/Les patriotes Ababacar Sadikh Top, Aar a simplement joué et a perdu. ‘’… En définitive, réagit-il à une des nombreuses sorties de Bocoum, vous avez fait le choix de mettre une coalition, d’aller aux Législatives et les Sénégalais ont voté. Si la sortie d’un homme (Ousmane Sonko) qui a appelé à voter utile vous a fait perdre, alors apprenez pour une fois à respecter la dimension politique de ce leader. L’histoire retiendra cette 14e législature’’.
En fin politique, conscient que cette guerre intra-opposition ne risque de profiter qu’à la majorité présidentielle, le jeune leader a tenu néanmoins à tourner la page et à se pencher sur 2024. ‘’La force n’est pas toujours du bon côté, donc elle n’est pas vérité. L’histoire nous l’apprend, notre présent en donne une belle illustration avec un régime qui a échoué, mais qui continue à s’imposer par la force de l’électorat et des institutions. Restons véridiques. C’est d’abord pour nous-mêmes. Restons constants, c’est aussi pour nous-mêmes. Ensuite, préférons tirer les vertus avec nos frêles épaules que d’aider le mensonge à travers une vague déferlante envahir nos cités…’’.
Décidés à faire le vide dans l’opposition, à baliser le chemin à leur leader qu’ils tiennent vaille que vaille à présenter comme seule alternative possible pour 2024, les partisans de Pastef n’épargnent pas non plus l’autre non-inscrit. Quand ils ne l’accusent pas d’être un traitre, ils le traitent tout bonnement d’une sorte de 84e député de la majorité présidentielle. Pourtant, PDF a toujours réaffirmé son ancrage dans l’opposition, même s’il a tenu à marquer sa différence avec l’intercoalition. Il disait : ‘’Nous sommes dans l’opposition et nous allons travailler justement avec opposition. Mais ceux qui ont voté pour nous n’ont voté ni pour Yewwi Askan Wi ni pour Benno Bokk Yaakaar. Aujourd’hui, les Sénégalais ont montré une voie qui veut défendre l’intérêt général et les populations, en n’étant pas dans des jeux politiques ou d’appareils.’’
Ainsi, aux côtés des deux principaux blocs que sont Benno Bokk Yaakaar et Yewwi Askan Wi, il faudra compter sur le bloc des non-inscrits incarné par Thierno Alassane Sall d’Aar et Pape Djibril Fall des Serviteurs. Cette posture leur permet non seulement de prendre le lead d’une troisième voie, mais aussi de profiter des privilèges accordés par le règlement intérieur aux non-inscrits. Au-delà d’un temps de parole un peu plus conséquent, ils auront également le privilège de siéger à tour de rôle à la Conférence des présidents, qui est l’instance de décision par excellence de l’Assemblée nationale.
LE CONCOURS DE POÉSIE POUR LE PRIX INTERNATIONAL LÉOPOLD-SÉDAR-SENGHOR LANCÉ
Le concours annuel de poésie en vue de l’attribution du Prix international Léopold-Sédar-Senghor s’est ouvert récemment, a annoncé mardi son promoteur, le poète sénégalais Cheikh Tidiane Gaye
Dakar, 30 août (APS) – Le concours annuel de poésie en vue de l’attribution du Prix international Léopold-Sédar-Senghor s’est ouvert récemment, a annoncé mardi son promoteur, le poète sénégalais Cheikh Tidiane Gaye
Le but de cette compétition organisée chaque année depuis 2015 est de ‘’faire connaître la vision et diffuser les œuvres du grand poète Léopold Sédar Senghor’’, premier président du Sénégal, a expliqué M. Gaye dans un communiqué parvenu à l’APS.
Le concours sert également à ‘’promouvoir la culture de la paix, la solidarité et l’amour entre les peuples, par le biais de la poésie’’.
Le concours est ouvert aux candidats des pays francophones d’Afrique, des Caraïbes, d’Europe et d’Amérique âgés de 18 ans au moins, a précisé Cheikh Tidiane Gaye, président de l’association Africa Solidarieta basée en Italie.
Les candidats écrivant en français et en italien peuvent faire acte de candidature jusqu’au 20 novembre prochain et participer aux différentes catégories du concours, selon le communiqué du promoteur.
Le meilleur recueil de poèmes de langue italienne publié dans les quatre dernières années et le meilleur recueil de 40 à 80 poèmes inédits en langue italienne, ‘’avec des thèmes libres’’, seront récompensés.
Pour cette catégorie, le lauréat pourra publier gratuitement ses poèmes aux éditions Kanaga Edizioni (Italie), selon le communiqué.
Chaque candidat peut présenter un ou deux poèmes inédits et n’ayant pas déjà été récompensés d’un prix ou n’ayant pas été présentés à d’autres concours.
La section ‘’Poésie inédite’’ du concours est réservée aux auteurs de poèmes de langue française ‘’sans limite de vers’’ et consacrés à l’environnement et à l’émigration.
‘’La dégradation de l’environnement et les changements climatiques posent des problèmes importants sur le plan de la sécurité humaine et du développement économique et humain durable’’, souligne le communiqué.
Il annonce que le jury sera présidé par le journaliste et écrivain Pap Khouma, directeur de la revue littéraire ‘’El Ghilbi’’, qui est consacrée à la migration.
‘’Les premiers lauréats de chaque section recevront une récompense de 500 euros (environ 325.000 francs CFA)’’, affirme l’organisateur du concours.
La cérémonie de remise des distinctions aura lieu le 29 avril 2023 à Milan, en Italie.
ABDOU DIALLO DANS LE VISEUR DE RB LEIPZIG
Le mercato parisien connaît une soudaine accélération. Alors que le dossier Leandro Paredes est en passe d’être résolu et le départ de Gana Gueye pour Everton est acté, Abdou Diallo (25 ans) pourrait être le prochain joueur à quitter le PSG.
Le mercato parisien connaît une soudaine accélération. Alors que le dossier Leandro Paredes est en passe d’être résolu et le départ de Gana Gueye pour Everton est acté, Abdou Diallo (25 ans) pourrait être le prochain joueur à quitter le PSG. En effet, le RB Leipzig a accéléré ces dernières heures sur le profil du défenseur sénégalais sous contrat avec le PSG jusqu’en 2024, informe le média français, L’Equipe. Un prêt avec option d’achat est en discussion.
Le projet intéresse l’ancien joueur du Borussia Dortmund, qui ne figure finalement dans le groupe parisien pour le déplacement à Toulouse mercredi en Ligue 1 (19h00). Deux autres clubs Benfica et Galatasaray se sont positionnés également. L’international sénégalais devrait dans les prohaines heures quitter la capitale française. Surtout que nous sommes aux dernières heures du Mercato. Le natif de Tours pourrait donc retourner en Bundesliga, après ses expériences à Mayence (2017/2018) et au Borussia Dortmund (2018/2019).
PLAN ORSEC, KOUNOUNE DANS L'ATTENTE
Dans un communiqué rendu public hier mardi, le ministre, Antoine Félix Diome, a annoncé que 96 sites inondés ont été traités et libérés, sur les 192 recensés dans le cadre du Plan d’organisation des secours (Orsec). Mais, à Kounoune rien n'y fit.
Dans un communiqué rendu public hier mardi, le ministre, Antoine Félix Diome, a annoncé que 96 sites inondés ont été traités et libérés, sur les 192 recensés dans le cadre du Plan d’organisation des secours (Orsec). Mais, à Kounoune, près de Rufisque, les résidents des cités qui pataugent dans les eaux de pluie depuis quelques jours, crient leur ras-le-bol.
« Ici aussi, la zone de Kounoune particulièrement Sapco, et autres, on est concerné par le plan Orsec. Nous faisons appel aux autorités. Il ne faut pas attendre la dernière minute. Les populations sont désemparées. Il faut que les autorités viennent d’urgence. Toutes les maisons sont inondées », peste Moussa Kanouté, coordonnateur du collectif des 26 cités de Kounoune, au micro de notre correspondant sur place.
La menace des reptiles
Confinés dans leur maison, ils ne peuvent plus vaquer à leurs occupations et vivent sous la menace des reptiles, appuie Mame Coura Diop, une résidente : « nous sommes vraiment dans une situation très confuse surtout que c’est une zone habitée par des reptiles. C’est une zone qui n’est pas du tout sûre. Il y a beaucoup de problèmes qui sont cumulés avec l’eau qui stagne. Donc, on a des problèmes pour sortir faire des achats même pour se nourrir correctement, c’est un problème. Chaque jour nous prions Dieu qu’il n’y ait pas de malades parce que dans une telle situation on ne pourra pas les évacuer ».
Ils exigent le déploiement du Plan Orsec.
QUEL PROFIL POUR CONDUIRE LE PROCHAIN GOUVERNEMENT
Coup de projecteurs sur les profils susceptibles d’être les locataires du Petit Palais
Après les dernières élections législatives du 31 juillet 2022, le Sénégal fait face maintenant à son destin. C’est parce qu’il est confronté à un contexte sociopolitique bien particulier, un cas de figure jamais rencontré dans sa trajectoire depuis l’indépendance. En effet, au-delà des défis socio-économiques, marqués par le renchérissement du coût de la vie, consécutivement à un contexte mondial insupportable, le président Macky Sall faitface à un cliché politique inédit, avec une majorité pas très confortable à l’Assemblée Nationale, alors que l’élection présidentielle se tient dans deux ans. C’est dans un tel contexte que le bureau de l’Assemblée Nationale doit être élu ce 12 septembre, une opération périlleuse qui sera suivie de la formation du nouveau gouvernement. Justement pour cet attelage gouvernemental, la question qui taraude l’esprit de bien des Sénégalais est bien liée au profil adéquat et qui serait une denrée rare par ces temps qui courent, pour le conduire et faire face efficacement à ces défis majeurs.
En tout état de cause, les Sénégalais agitent des noms depuis quelques jours, comme celui de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, président du parti Rewmi. Mais selon certains observateurs, même s’il a de bonnes dispositions pour affronter les questions économiques, il souffre actuellement d’une certaine légitimité politique, un aspectfondamental devant l’agenda de 2024. En effet, il était perçu comme un baobab politique indéboulonnable à Thiès, son seulfief politique, mais il vient de subir deux revers électoraux qui risquent de désagréger le reste de sa carrière politique. Et pourtant, pendant plus de 15 ans, il a su maintenir son hégémonie dans la cité du Rail, avec des scores à la soviétique dont les différents régimes ont été des victimes. N’ayant que Thiès comme terrain politique favorable ces dernières années, Idrissa Seck a ainsi un handicap sur ce plan. Le nom de l’ancien ministre des Finances Amadou Bâ revient également comme un leitmotiv dans la liste des personnalités du régime pouvant assumer cette fonction. Mais il n’a pas la légitimité populaire à Dakar où il est politiquement contesté dans les rangs du parti.
Il y a aussi dans une certaine mesure Abdoulaye Seydou Sow, actuel ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique (MULHP) qui bouscule avec une forte dose d’activisme. Au-delà de sa transhumance du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) qu’iltraine comme un boulet, il peine à incarner un leadership fort même dans son fief. Autre chose, parce qu’il a fini de s’aliéner beaucoup de ses amis politiques à cause de son inaccessibilité. Quid du grand argentier de l’Etat Abdoulaye Daouda Diallo ? L’actuel ministre des Finances incarne un profil rare et il remplit à merveille le critère de
loyauté et de représentativité.
Mais cela est-il suffisant pour être à la tête d’une équipe de combat, afin d’affronter des défis de grande envergure ? En tout cas, force est aussi de constater qu’il parle peu. L’ancienne Première ministre Aminata Touré dite Mimi aurait été un bon cheval aussi sur certains points. Mais elle préférait sans doute la tête du parlement qui enrichirait son curriculum vitae. Le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome est également sur toutes les lèvres. Proches parmi les plus proches, l’ancien procureur spécial s’investit corps et âme pour consolider le régime. Même si sa légitimité politique est en cause. Il ne faut présager de rien avec le président Macky Sall qui a le don de déjouer tous les pronostics et de dérouter les analystes les plus pertinents. Il peut ainsi sortir comme une tour de magie un Premier ministre que personne n’attendait surtout qu’il dispose dans sa besace plusieurs profils à même de coordonner cette équipe choc. Sidiki Kaba, Aly Ngouille Ndiaye, etc. Le DG du Budget peut bien être la surprise du chef. Certains de nos interlocuteurs trouvent une bonne opportunité sur sa personne. Décrit comme une personnalité d’une extrême loyaut, pas trop trempé dans la chose politique, Mahamadou Moustapha Bâ fait presque l’unanimité sur ses compétences et sa courtoisie légendaire. Même si beaucoup le prédestinent à la tête du ministère du Budget, il peut valablement driver le prochain gouvernement de combat du président Macky Sall.
LE MADE IN SENEGAL DANS LES ECOLES
Le rappeur Simon Kouka a lancé une campagne de promotion du sac scolaire fabriqué par les artisans sénégalais, dans une démarche de vulgarisation du consommer local
Le rappeur Simon Kouka a lancé une campagne de promotion du sac scolaire fabriqué par les artisans sénégalais, dans une démarche de vulgarisation du consommer local, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.
‘’Nous avons lancé cette campagne ‘Jangi jee saaku fii’ (aller à l’école avec des sacs de fabrication locale) pour inciter les Sénégalais à acheter des sacs ‘made in Sénégal’, des sacs fabriqués par nos artisans’’, a dit Kouka lors d’une conférence de presse.
Le rappeur espère, avec cette initiative, contribuer à la promotion de l’artisanat et réduire la quantité de sacs importés et vendus aux parents d’élèves à l’occasion de la rentrée scolaire.
Les artisans sénégalais fabriquent des sacs ‘’solides et de qualité’’, que les écoliers peuvent utiliser, a souligné le rappeur.
‘’Je ne peux pas comprendre qu’on délaisse les sacs fabriqués par nos frères et sœurs pour aller acheter des sacs importés’’, a-t-il dit en présence de plusieurs artisans, à la maison des cultures urbaines de Ouakam.
Simon Kouka dit souhaiter que les Sénégalais s’approprient la notion de ‘’préférence nationale’’, grâce à la campagne ‘’Jangi jee saaku fii’’.
Les artistes et les sportifs seront associés à cette initiative, la mairie de Dakar aussi, selon le rappeur, qui a promis de dérouler la campagne en dehors de Dakar.
Le maître en maroquinerie Saliou Baldé, venu de Tambacounda (est), s’est réjoui de l’initiative de Kouka.
‘’Nous sommes là pour apporter notre soutien à ce projet, qui a été lancé l’année dernière à Tambacounda. Nous sommes en train de produire des sacs destinés aux élèves’’, a dit M. Baldé, invitant les parents d’élèves et les autorités à soutenir la campagne.
IL EST TEMPS QU’ON FORME DE BONS SEMENCIERS
L'École nationale des cadres ruraux de Bambey, devenue Institut supérieur de formation agricole et rurale est l’une des plus anciennes écoles de formation en Afrique. Ce pendant, elle rencontre des difficultés dont son Directeur Sérigne Modou en parle.
Fleuron de la formation agricole, l’École nationale des cadres ruraux (Encr) de Bambey, devenue Institut supérieur de formation agricole et rurale (Isfar) est l’une des plus anciennes écoles de formation en Afrique de l’Ouest. Créée en 1960, elle a formé 55 promotions, soit plus 2050 ingénieurs des travaux dont plus de 1700 Sénégalais et 377 étrangers de 21 nationalités. Dans cet entretien, le directeur, un ancien de l’Isfar, revient sur les difficultés que rencontre cette école. Serigne Modou Sarr préconise un paquet de mesures pour une autosuffisance alimentaire.
Vous dirigez depuis 2021 l’Isfar, comment se porte la formation ?
Nous n’avons pas de problème avec la formation. Nous sommes l’une des rares écoles où il n’y a pas une seule journée de grève durant toute l’année depuis 2 ou 3 ans. Malgré les difficultés que nous vivons, le Per (Personnel enseignant et recherche) et le Pats (Personnel d’appui technique et de services) sont mobilisés pour anticiper sur des problèmes. Ce qui fait que nous avons un calendrier scolaire non perturbé. Nous avons 350 étudiants répartis dans les quatre départements : le département Production forestière, le département Production végétale, le département Production animale et le département Conseil, formation et développement. Il y a aussi le centre d’application pratique qui est une année préparatoire. Chaque département abrite une formation. On forme des ingénieurs des travaux en agriculture, en des travaux des eaux et forêts, en élevage… Nous avons aussi la licence professionnelle agricole et rurale au niveau du département Conseil, formation et développement qui abrite un master en développement agricole et rural…
Votre intégration dans l’université a-t-elle été facile ?
C’est un peu difficile car on avait l’habitude d’être une école nationale et avoir une certaine autonomie sur beaucoup de choses. Mais maintenant, avec les procédures administratives et financières qui changent, tous nos programmes sont chamboulés. Par exemple, pour engager de l’argent, il faut que l’agence comptable valide d’abord. La procédure est vraiment lente. Et malheureusement, les étudiants ne le comprennent pas. C’est pourquoi on essaye toujours d’anticiper.
Avez-vous le budget nécessaire pour conduire la recherche et la formation ?
Le budget est insuffisant. Il y a les collectes de services sans lesquelles l’école n’allait pas fonctionner. Nous avons besoin d’une augmentation du budget.
Vos produits ont-ils des débouchés juste après la formation ?
L’emploi n’est pas garanti au Sénégal, il n’est pas automatique comme dans les formations en sécurité. Mais depuis 3 ou 4 ans, il y a un recrutement massif qui est opéré au niveau du département des eaux et forêts. Tous nos sortants de ce département sont recrutés. La preuve, cette année, au mois d’août, on a lancé un recrutement de 30 ingénieurs des travaux et ce qu’on a sur le marché ne dépasse pas 60 étudiants. Mais dans les autres secteurs, comme celui de l’élevage il y a un problème qui doit être réglé par son ministère de tutelle.
Êtes-vous confrontés aux difficultés de la massification ?
Oui, c’est notre principale difficulté. Nous avons un problème de capacité d’accueil avec nos infrastructures qui sont construites depuis 1958. Et les bâtiments étaient dimensionnés pour les effectifs de 10 personnes, au maximum 20. Avec l’orientation de tous les étudiants depuis quelques années, on est obligé de diviser nos étudiants par cohorte de 110 personnes. Sur le plan social, ils sont obligés de s’entasser dans les chambres jusqu’à 10. Nous avons besoin des amphithéâtres, des salles de travaux pratiques, de laboratoires, et les enseignants ont besoin de bureaux pour travailler. C’est vraiment un cri du cœur. Si c’est résolu, nous sommes d’accord avec l’augmentation des effectifs.
Le ministère de l’Enseignement supérieur est votre tutelle mais est-ce que vous recevez des aides venant des autres ministères comme celui de l’Elevage ou de l’Agriculture ?
Non, on ne reçoit pas d’appui venant de ces ministères. Il arrive même qu’on sollicite des sortants de cet établissement pour nos activités.
Faites-vous de la pratique ici, à l’Isfar ?
Oui, on fait la pratique. Nous avons un centre d’application pédagogique. Mais à ce niveau aussi, on est confronté à un problème de matériels pour travailler. Cette année, on a mis en place une politique pour relancer les activités du centre. On a nommé un nouveau coordonnateur pour nous apporter des solutions pour la production. Les bâtiments sont en ruines. Nous avons besoin de clôturer notre réserve agro pastoral de 40 hectares. L’autre problème, c’est la pression des populations sur nos ressources en cherchant du bois. Il faut une sécurisation de l’espace de production. On est même confrontés à une divagation de porcs dans nos campus. Si on a les animaux d’élevage, je pense qu’on peut produire pour satisfaire le marché de Bambey et de Diourbel en termes de viande et de lait.
Vous êtes un sortant de cette école depuis 2003 et nous sommes à l’ère du numérique. Avez-vous pensé à moderniser la formation ?
Oui, nous y sommes depuis longtemps. Des innovations sur le plan pédagogique sont en train d’être faites. Nous avons une salle informatique qui est fonctionnelle. Au mois d’août, on va en retraite pour l’évaluation de nos maquettes et l’intégration de nouvelles formations et de nouveaux programmes.
Nous sommes dans la saison des pluies, en tant que technicien de l’agriculture, quels conseils donnez-vous aux paysans pour avoir un bon rendement ?
Il faut d’abord qu’ils aient des semences de qualité et qu’ils suivent les conseils des techniciens. La diversification aussi est très importante. En effet, si on prend le bassin arachidier, je pense qu’il y a deux spéculations majeures qu’on a l’habitude de cultiver : c’est le mil et l’arachide. Et pourtant on peut mettre en place d’autres cultures pour l’autosuffisance alimentaire parce qu’on a besoin de diversité de productions. Après, il y a les activités post récoltes. Pour éviter les pertes, il faut aussi une bonne conservation du produit.
Pensez-vous que les semences distribuées sont de bonne qualité ?
La qualité des semences fait débat. Ici, dans la région de Diourbel, les gens étaient obligés de retourner des semences parce qu’elles n’étaient pas bonnes. Je pense qu’il est temps qu’on forme de bons semenciers pour mettre sur le marché une bonne production. On ne doute pas qu’il y ait un problème de semences. Donc, il appartient à l’Etat, producteur de semences, de rectifier le tir. Il faut qu’il y ait aussi un contrôle avant toute utilisation parce que si vous achetez des semences qui ne sont pas de bonnes qualités, vous n’allez pas récolter.
Le même débat revient chaque année, selon vous, y a-t-il une solution durable ?
Oui. De mon point de vue, il faut qu’il y ait des agréments aux personnes qui doivent donner les semences, une certification. Au-delà de cette certification aussi, il faut impérativement un mécanisme de suivi d’évaluation pour permettre à d’autres d’importer des semences de qualité. Il faut libéraliser.
Comment se comporte le maraichage dans la région de Diourbel ?
C’est le maillon faible de la production dans cette région. Les gens sont confrontés à un problème d’eau. Mais on est en train de se débrouiller pour produire quelque chose de local parce que les étudiants en ont besoin pour comprendre.
PASSER A LA VITESSE SUPERIEURE
Les travailleurs de la Sen Eau ont décidé de poursuivre la grève. En assemblée générale à Hann, l’intersyndicale des travailleurs de la Sen eau annonce la deuxième phase de son plan d’action actée par une grève de 48 heures.
Les travailleurs de la Sen Eau ont décidé de poursuivre la grève. En assemblée générale à Hann, l’intersyndicale des travailleurs de la Sen eau annonce la deuxième phase de son plan d’action actée par une grève de 48 heures. Ce mouvement d’humeur est sous tendue par la non prise en compte de leurs revendications liées à leurs conditions de travail. Des négociations avec la direction générale de ladite structure, se sont soldées par des échecs.
Sur cette lancée, Elimane Diouf indique : « ce combat là que nous avons entamé depuis presque un mois, nous avions suspendu le mot d’ordre de grève pour donner une chance à la direction générale de venir avec des propositions concrètes. Nous avons fait 4 séances de négociation ». A l’issu de ces séances de négociation, « aucune proposition concrète n’a été faite par la direction générale », a fait savoir le secrétaire général de l’intersyndicale. Tenant compte de cela, « nous avions observé que la direction générale n’était pas venue avec l’intention de trouver des solutions », a fustigé le secrétaire général de l’intersyndicale.
Revenant sur le sens du plan de lutte, M. Diouf rappelle : « Nous avions eu à faire une grève presque de deux semaines ponctuée par des débrayages et par une suspension sans avoir des stratégies. Il y a des stratégies sur lesquelles nous avions travaillé qui peuvent être dévoilées sur la place publique et d’autres non. Nous ferons face à cette direction générale jusqu’au bout pour avoir des résultats ».
Il rappelle que le premier point du mémorandum qui a été élaborée avec la réforme 2019 c’était l’augmentation généralisée des salaires. Il y avait aussi la revalorisation du système d’avancement, la révision de la grille salariale, les accompagnements qui sont attendus des travailleurs par rapport à tout ce qui est revalorisation de certaines conditions liées au travail.
« Ce que nous voulons, c’est la satisfaction totale de nos revendications légitimes des travailleurs », a réitéré M.Diouf.
Ainsi, dans cette deuxième phase du plan d’action, il est prévu une marche le vendredi 2 septembre à partir de 15 heures.
CHEIKH DIENG TOURNE LE DOS AU PDS
Le Parti démocratique sénégalais a ses 27 députés, « première force de l’opposition parlementaire », selon Abdoulaye Wade. Mais il perd tout de même hors de l’Assemblée puisqu’après Toussaint Manga la semaine dernière, Dr Cheikh Dieng a rendu le tablier
Le Parti démocratique sénégalais a ses 27 députés, « première force de l’opposition parlementaire », selon Abdoulaye Wade. Mais il perd tout de même hors de l’Assemblée puisqu’après Toussaint Manga la semaine dernière, Dr Cheikh Dieng a rendu le tablier hier et en a informé le secrétaire général du Pds par une lettre. « Ma démission fait suite aux profondes divergences intervenues avec Monsieur Karim Wade à qui vous avez confié les responsabilités de la gestion du Parti, notamment sur les options stratégiques pour le Parti lors de ces deux précédentes élections et la démarche opérationnelle pour la prochaine élection présidentielle de 2024 », a fait savoir l’ex « Monsieur Élections » du Pds. Il avait gelé ses activités à la suite des investitures de son parti, dans le cadre de Wallu Sénégal, aux dernière Législatives. Maire de Djeddha Thiaroye Kao jusqu’aux dernières Locales, Cheikh Dieng entend poursuivre son engagement politique « dans un autre cadre ».
DECES DE VORE GANA SECK
L’Environnement et le développement durable perdent une militante. Voré Gana Seck, une vraie lionne, un défenseur infatigable de la cause environnementale qui s’est illustrée au Sénégal et hors de nos frontières, est décédée ce mardi 30 août.
L’Environnement et le développement durable perdent une militante. Voré Gana Seck, une vraie lionne, un défenseur infatigable de la cause environnementale qui s’est illustrée au Sénégal et hors de nos frontières, est décédée ce mardi 30 août. La directrice de Green Sénégal a été membre du Conseil économique, social et environnemental. Native de Bargny, elle a été de tous les combats comme celui de la lutte contre l’érosion côtière.
Voré Gana Seck est née à Bargny, à 20 km de Dakar (Sénégal). Très tôt, cette fille d’un enseignant doublé d’un fermier, conseiller du territoire devenu député après l’indépendance du Sénégal, se découvrit une passion pour l’environnement. Quand elle n’avait que 5 ans, son père l’amenait visiter la ferme familiale. La petite Voré apprit à aimer les animaux et la nature et à en prendre soin. Elle fit ses études à Sainte Agnès et à Rufisque (Commune à 13 km de Dakar). Après le lycée de Rufisque, Voré Gana poursuivit ses humanités au lycée Notre Dame de Dakar. Elle obtint son baccalauréat en 1977, puis s’envola pour l’Université catholique de Louvain en Belgique pour des études supérieures en biologie et en agronomie. Elle revint au Sénégal avec son diplôme d’’ingénieure agronome en poche. Après une première expérience professionnelle dans une ONG américaine, Rodale international basée à Thiès qui s’active dans le domaine de l’agriculture organique, Voré Gana Seck obtint une bourse pour faire un master en environnement et en agro business en Arizona. Il s’en suit un tour à l’Université de Glasgow en Écosse.
De retour au pays, Voré, la Lionne, comme la surnomment les femmes victimes de l’érosion côtière à Bargny, Rufisque et un peu partout au niveau du littoral sénégalais, porte sur les fonts baptismaux en 1999 le Groupe de Recherche et d’Etudes Environnementales (GREEN-SÉNÉGAL). Il s’agit d’une ONG à but non lucratif qui a pour vocation, entre autres, de contribuer à la sécurité alimentaire et à lutter contre la pauvreté par l’amélioration de la productivité agricole ; de promouvoir la recherche-action pour une agriculture durable ; de conserver, gérer et préserver les ressources naturelles ; de protéger l’environnement et restaurer la biodiversité et, last but not least, d’appuyer les communautés de base dans la mise en place d’activités de production agricole, d’élevage, de génération de revenus, de formation, de sécurité alimentaire, de gestion des ressources naturelles et de protection de l’environnement en collaboration avec les partenaires techniques et financiers.