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25 août 2025
NOUS ALLONS NOUS ORIENTER VERS CE QUE LE SENEGAL VEUT
Le délégué général du Québec au Sénégal, Iya Touré, s’est félicité, dans un entretien, du renforcement des liens entre le Sénégal et sa province le Québec. Il indique que sa structure installée à Dakar compte intensifier ses efforts pour aider le Sénégal
Le délégué général du Québec au Sénégal, Iya Touré, s’est félicité, dans un entretien, du renforcement des liens entre le Sénégal et sa province le Québec. Il indique que sa structure, installée à Dakar et couvrant 14 pays d’Afrique, compte intensifier ses efforts pour aider le Sénégal à exploiter toutes ses potentialités de développement.
Le délégué général du Québec à Dakar, Iya Touré, souligne que la coopération bilatérale entre sa province et le Sénégal va se renforcer. Ancien vice-président de la société d’État, Investissement Québec international (Iqi), ce banquier a été nommé, par décret, par le Premier ministre du Québec, comme délégué général de cette province canadienne, le 15 décembre 2020. L’homme, qui se vante de ses origines sénégalaise et guinéenne, a laissé entrevoir, dans un entretien avec Le Soleil, une volonté de contribuer au décollage économique du Sénégal. « C’est une première dans l’histoire de l’Afrique. Des actes sont en train d’être posés pour opérer un nouveau tournant et renforcer notre partenariat économique avec le Sénégal », a-t-il souligné d’emblée. Ce n’est pas fortuit, explique-t-il, si le Québec a pris la décision d’envoyer un représentant permanent à Dakar. Pour Iya Touré, sa représentation diplomatique s’est donné comme objectif d’apporter une plus-value en accompagnant les entreprises québécoises dans l’exploration de marchés en Afrique. « Nous assurons la mise en relation entre les entreprises, les organisations et les associations des pays couverts. Nous voulons que notre partenariat soit profitable à l’Afrique », ajoute-t-il.
Un acteur économique important
Les missions confiées à la délégation générale du Québec, un prolongement du gouvernement québécois à l’étranger, reposent sur quatre axes, avec un accent particulier sur la promotion des programmes d’immigration et l’éducation. Cette structure compte offrir d’importantes opportunités aux jeunes. « L’éducation est fondamentale. Chaque année, un contingent d’étudiants est versé sur le marché du travail au Sénégal. C’est un problème criant. Le Québec essaie de se distinguer des autres partenaires. Il veut vraiment être un acteur économique important au Sénégal », a-t-il indiqué. Et il ajoute : « en termes d’approche de travail, nous avons notre spécificité qui se fonde sur le concret et le pragmatisme ». Il poursuit : « Nous avons la chance, en tant que membre de la diaspora, de comparer les deux cultures et d’apporter notre touche. Le ciblage des entreprises, qui vont venir avec des Pme, peut constituer le début de la redynamisation de notre partenariat ».
Selon les explications de son chef Iya Touré, la délégation générale du Québec à Dakar s’est résolue à apporter une touche novatrice en termes de relations diplomatiques. « Nous ne venons pas pour uniquement couper les rubans. Il nous faut éviter les effets pervers de la coopération et prendre en considération les priorités des pays africains pour plus d’impact », fait-il savoir. Il s’est aussi réjoui de l’intérêt accru que les Québécois manifestent pour le Sénégal, ces dernières années. « Les gens aiment, de plus en plus, venir ici. La stabilité du Sénégal est un atout majeur et le pays doit se battre pour préserver ce climat, car, c’est important pour l’image qu’on projette de l’extérieur ».
M. Touré annonce, dans ce sillage, le renforcement de son équipe qui passe d’un effectif de 5 à 14 personnes. Tout en soutenant que la destination sénégalaise est bien appréciée, il souligne que cet acte est une marque de confiance pour le Sénégal. « Notre souhait est que la délégation devienne hyper importante dans la sous-région et que nos actions puissent s’inscrire dans la durée », renseigne-t-il.
Il est aussi revenu sur l’importance duprojet de liaison aérienne entre Dakar et Québec, soulignant que les discussions sont avancées, avec les autorités sénégalaises. « Si nous voulons accroitre nos échanges commerciaux, il y a deux variables qui sont importantes : la langue et la proximité. Ce dossier sera à l’ordre du jour lors de la prochaine rencontre de nos deux dirigeants », a-t-il ajouté.
Trajectoire ascendante
Estimant que les Africains doivent encourager leurs partenaires à calibrer les choses et à s’adapter à leurs priorités, M. Touré indique que le Québec entend s’inscrire dans cette dynamique. « Le ministre de l’Économie, Amadou Hott, a exprimé son souhait de voir des banques québécoises, notamment la Caisse de dépôts et de placements, ouvrir des antennes en Afrique. Son discours est d’une grande portée. Ma prochaine rencontre avec les dirigeants à Ottawa sera axée sur cela. Nous allons nous orienter vers ce que le Sénégal veut ». Il estime que le Sénégal qui se donne les moyens de se mettre sur une trajectoire ascendante peut réaliser d’autres marges de progression eu égard à ses énormes potentialités.
« Les Sénégalais sont très respectés un peu partout dans le monde et sont sollicités par les grandes institutions pour leur expertise. En termes d’infrastructures, de standing, par exemple, il a pris une longueur d’avance sur beaucoup de pays de la sous-région. Le pays est en mesure d’accueillir des manifestations de grande envergure. Le salon de l’eau, organisé ici, a été un succès et a suscité un sentiment de fierté. Les participants étaient contents. Ils ne s’attendaient pas à ce qu’on puisse organiser des activités du genre ici », a-t-il indiqué.
BILAN DU PLAN ORSEC EN CHIFFRES
Depuis le début des inondations au Sénégal un important volume d’eau a été évacué par les secouristes notamment les éléments de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, l’Onas et le Génie militaire. Le cumul du volume d’eau évacué s’élève à 5 277 096 m3
Depuis le début des inondations au Sénégal, un important volume d’eau a été évacué par les secouristes, notamment les éléments de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, l’Onas et le Génie militaire. Le cumul du volume d’eau évacué s’élève à 5 277 096 m3, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Rien que dans la journée du 29 août dernier, avec les fortes pluies connues à Dakar et à l’intérieur du pays, « un volume de 169 225 m3 a été évacué », selon la même note. Depuis le début du Plan Orsec, 192 sites inondés ont été recensés dont 69 sont déjà libérés et 96 autres en cours de traitement.
Dans le même communiqué, il est indiqué que de nombreux sites, du fait de la multiplication des précipitations et/ou de la nappe phréatique ont été libérés plusieurs fois. Pour ce qui est de l’assistance aux victimes, le Fonds de solidarité nationale est entré en action en appuyant 348 ménages. Ces sinistrés proviennent de Grand Yoff, Grand Médine, Yenne Todd, Yarakh, Ouakam et Matam. Plusieurs denrées ont été distribuées à ces familles, notamment celles alimentaires constituées de riz, d’huile, de sucre et de savon. De même, du matériel de construction constitué de ciment, de fer, de tôles en zinc, etc., a été offert aux sinistrés.
LE MAGAL MENACÉ PAR LA SOIF
Du 15 au 17 septembre 2022, la soif va s’emparer d’une bonne partie du pays, en particulier du monde rural
Contrairement aux vœux du Khalife général des Mourides, Cheikh Mountakha Mbacké, de voir l’édition 2022 du Magal de Touba se dérouler dans les meilleures conditions, les millions de pèlerins risquent de célébrer ce grand évènement religieux avec de sérieuses difficultés du fait d’une pénurie d’eau grave durant 72 heurs. A l’origine, le maintien du mot d’ordre de cessation de travail de 72 heures, du 15 au 17 septembre 2022, des travailleurs prestataires de l’hydraulique rurale du Sénégal, avec des risques d’impacter le fonctionnement de plus de 2000 forages sur l’ensemble du territoire national et des millions de Sénégalais dans le monde rural, et particulièrement dans la ville de Touba, qui seront assoiffés. Les grévistes, qui réclament des «contrats de travail», dénoncent «les lenteurs notées dans notre intégration dans la Fonction publique».
Du 15 au 17 septembre 2022, la soif va s’emparer d’une bonne partie du pays, en particulier du monde rural. Le Collectif des 112 travailleurs prestataires de l’hydraulique du Sénégal présents dans 17 brigades de l’hydraulique au niveau national, dans le cadre de son troisième plan d’actions, a décrété trois jours d’une grève générale, qui impactera gravement le fonctionnement de plus de 2000 forages couvrant les localités de Louga, Tamba¬coun¬da, Kaolack, Ndioum (Saint-Louis), Matam, Lin¬guère, Tou¬ba, Ziguinchor, Thiès, Sé¬dhiou, Kolda, Fatick, Diourbel, Kédou¬gou, Goudiry et Ranérou. Le Se¬crétaire général du collectif, Ba¬ba¬car Ly, et ses camarades regrettent déjà «les conséquences de cette grève générale qui seront dures pour les populations dans les zones rurales en général et celles des zones urbaines en particulier. Surtout nous risquons de priver gravement d’eau des millions de pèlerins durant le Magal de Touba, ce avec des conséquences désas¬treu¬ses. Nos camions citernes, qui approvisionnent régulièrement durant cette période tous les coins et recoins de la ville sainte, seront à l’arrêt durant la grève».
Notre recrutement dans le programme «Xëyu ndaw yi» n’est pas encore une réalité
Les travailleurs prestataires de l’hydraulique situent les motifs de ce mouvement d’humeur autour de trois points : «l’absence de suite du dépôt de nos dossiers de demande d’emploi dans le programme «Xëyu ndaw yi» comme demandé», «l’absence de réponse relative aux questions formulées sur les modalités de recrutement des membres du collectif dans cedit programme» et «le recrutement clientéliste, donc par complaisance, d’une vingtaine de chauffeurs de camion-citerne sans qualification, par les services du ministre Serigne Mbaye Thiam, sans aucun mérite, alors que pendant ce temps-là, des chauffeurs qualifiés en notre sein attendent leur recrutement depuis des années».
Babacar Ly et ses camarades pensent que «ce genre de pratiques indécentes de la part de certains collaborateurs du ministre Thiam doit cesser, afin que les recrutements se fassent dans la transparence». Ils rappellent au ministre de l’Eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam, que «depuis déjà plusieurs mois, nous avons déposé le courrier de nos dossiers d’emploi individuel dans votre ministère, mais nous sommes toujours dans l’expectative. Notre recrutement dans le programme «Xëyu ndaw yi» n’est pas encore une réalité. Nous avons fait tout ce que vous nous aviez demandé dans les délais. Et depuis, nous vous avons adressé des lettres de demande qui sont jusqu’ici restées sans suite. Ce comportement est à déplorer de notre tutelle. Nous savons que beaucoup de ministères ont fini de prendre leur quota dans ledit programme, nous ne comprenons donc pas les raisons de cette léthargie».
Malgré les instructions du Président Macky Sall, depuis le 19 janvier 2021…
Aussi de poursuivre : «Monsieur le ministre, dans votre courrier référencé comme suit : N°000120/MEA/DC/JPN/dd du 09 février 2022, vous avez déclaré avoir saisi votre collègue, le ministre chargé du programme «Xëyu ndaw yi», afin qu’il puisse apporter des réponses relatives à nos préoccupations soulevées sur ledit programme, mais depuis cette date également, nous n’avons reçu aucune réponse de vous malgré nos lettres de rappel envoyées à cet effet. Nous dénonçons cette attitude. Nous n’avons reçu aucune preuve pouvant attester que nos dossiers de demande d’emploi ont été transmis au ministre en charge de l’Emploi, encore moins la moindre information sur la période à partir de laquelle notre enrôlement dans le programme de recrutement sera effectif.»
Les travailleurs prestataires de l’hydraulique expliquent que «depuis très longtemps, le ministre Serigne Mbaye Thiam a choisi d’engager un bras de fer avec notre collectif. Pire, on remarque de sa part, un manque total de volonté». Ils rappellent que «depuis le 19 janvier 2021, le président de la République, Macky Sall, a donné des instructions pour que le dossier des travailleurs prestataires de l’hydraulique soit réglé définitivement». Mais, se désolent-ils, «le ministre Serigne Mbaye Thiam continue toujours de faire la sourde oreille».
LA BATAILLE POUR LE CONTRÔLE DU ’’PERCHOIR’’ A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
La course à la présidence de l’Assemblée nationale au sein de l’opposition, auréolée d’une percée aux législatives du 31 juillet dernier, est largement commentée par les journaux parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 31 août (APS) – La course à la présidence de l’Assemblée nationale au sein de l’opposition, auréolée d’une percée aux législatives du 31 juillet dernier, est largement commentée par les journaux parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
L’installation de la nouvelle Assemblée nationale est fixée au 12 septembre. A cette occasion, le nouveau bureau et le président de l’institution seront choisis parmi les députés.
Théoriquement la coalition au pouvoir, Benno Bok Yakaar (BBY) devrait hériter du Perchoir en dépit d’une courte majorité de 83 sièges acquis après le ralliement de Pape Diop, un député qui avait battu campagne sous la bannière de l’opposition.
En face, l’opposition revigorée après avoir obtenu un nombre inédit de députés n’entend pas faciliter la tâche. Les deux coalitions fortes de l’opposition, Yewwi Askan Wi et Wallu Senegal ne cachent pas leurs intentions de briguer la présidence de l’Assemblée nationale.
Cela fait certainement croire à Sud Quotidien que l’opposition "joue le trouble-fête". La publication s’attend ainsi à ’’un duel sans merci’’ entre les deux camps pour le perchoir, le 12 septembre prochain, date de l’installation de la 14e législature.
"Le contrôle du perchoir ne semble pas parti pour être une partie de plaisir pour le groupe parlementaire allié au pouvoir en place. L’opposition forte de 80 députés de l’inter-coalition Wallu-Yewwi et des deux parlementaires de la coalition AAR Sénégal et du MPR-Les serviteurs, en l’occurrence Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, entendent eux aussi briguer la Présidence de l’Assemblée nationale", souligne le journal.
En perspective de l’installation officielle de la nouvelle Assemblée nationale, Source A se fait échos des négociations entre les coalitions "Yewwi et Wallu autour de sa Présidence, du nombre de groupes parlementaires". Les difficultés de trouver un accord pousse sans doute le journal à asséner en Une : "ça cale et coince".
Une fois de plus, les membres de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi se sont réunis autour de discussions qui ont porté sur la Présidence de l’Assemblée nationale et sur le nombre de Groupes parlementaires à mettre sur pied une fois à l’hémicycle, indique le journal.
"Pour le moment, il n’y a pas de consensus sur la question. A côté de Wallu qui veut s’arroger le fauteuil, Ahmeth Aïdara soutenu par Malick Gackou bute sur Ousmane Sonko qui préfère Barthélémy Dias au maire de Guédiawaye", croit savoir Source A.
Les difficiles négociations de l’opposition significative intéressent également Bès bi le journal qui n’hésite pas à évoquer l’échec du huis-clos Yewwi-Wallu sur le choix de leur candidat à la présidence de l’Assemblée nationale.
Le journal ajoute que le PASTEF, parti d’Ousmane Sonko est entré dans la danse en proposant un de ses responsables, Birame Souleye Diop, comme candidat à la présidence de l’institution parlementaire.
"Après Mamadou Lamine Thiam pour Wallu Sénégal, Barthélémy Dias, puis Ahmeth Aïdara dans Yewwi Askan Wi, Birame Souleye Diop est proposé comme candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. C’est la décision prise par les cadres patriotes qui se sont réunis hier (mardi)", fait savoir Bès bi en signalant pour l’heure que les négociations n’avaient pas abouti à grand-chose et étaient même appelées à se poursuivre demain (jeudi).
Ce rendez-vous a sans doute inspiré Le Quotidien. Le journal fidèle à son habitude a usé d’un jeu de mots "Yewwi libère demain" en première page, Yewwi signifiant libérer en Wolof.
Le journal fait observer qu’après plusieurs tergiversations, "les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont finalement pris la résolution de trancher demain jeudi, la question de la candidature à la présidence de l’Assemblée nationale".
La publication renseigne qu’il a fallu de fortes pressions de certains leaders pour que Khalifa Sall et Déthié Fall se résolvent à cette solution.
Le journal Enquête y est également allé à fond en agitant un choc des ambitions dans les négociations autour de la candidature de l’opposition pour le contrôle de l’Assemblée nationale, le 12 septembre.
A l’image des autres publications, le journal assure que trois groupes parlementaires devraient être mis sur pied par les différentes franges de l’opposition.
De son côté, Walf Quotidien tente de comprendre les raisons des annonces précoces de candidatures à l’élection présidentielle de 2024.
"Candidat à la présidentielle de 2024 : pourquoi ces déclarations précoces", interroge en Une le journal. Dans ses colonnes, la publication fait remarquer : "Même s’ils ont tous la même ambition de succéder à Macky Sall à l’issue de l’élection présidentielle de 2024, certains candidats ont vite fait de déclarer leur candidature pour des raisons bien différentes. Mais dans le même objectif de retenir l’attention de l’opinion publique et politique".
Pour sa part Le Soleil a proposé à ses lecteurs les échos d’une virée à Sandiniéry, un village du département de Sédhiou en Casamance (Sud), symbole du refus colonial, une localité aujourd’hui à "l’épreuve de la modernité".
"Située sur la rive droite du fleuve Casamance, à hauteur du département de Sédhiou, Sandiniéry à la réputation d’être une terre du refus ou un village +rebelle+".
Sandiniéry fait partie des rares localités jamais conquises par les colons français. Cette prouesse, Sandiniéry la doit à son marabout résistant, Almamy Fodé Fossa Souané. Grace à ses +soldats+, des abeilles, il a dérouté l’armée française coloniale en février 1861. Celle-ci essuyant une cuisante défaite au débarcadère de Sandiniéry, raconte le journal.
YEWWI VA CHOISIR SON CANDIDAT POUR LE PERCHOIR
Après plusieurs jours de tergiversations, les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont finalement pris la résolution de trancher ce jeudi, la question de la candidature à la présidence de l’Assemblée nationale
Après plusieurs jours de tergiversations, les leaders de la Coalition Yewwi askan wi ont finalement pris la résolution de trancher demain jeudi, la question de la candidature à la présidence de l’Assemblée nationale. Il a fallu de fortes pressions de certains leaders pour que Khalifa Sall et Déthié Fall se résolvent à cette solution.
Les leaders de l’Inter-coalition Yewwi-Wallu se sont retrouvés hier dans la soirée pour harmoniser leurs positions sur la place de leurs élus à l’Assemblée nationale. Si beaucoup de questions ont pu être évacuées, la question principale, portant sur le nom du bienheureux qui devait porter la candidature de l’inter-coalition pour le Perchoir, n’a pu être tranchée. Sous la pression de certains leaders, les chefs des différents partis et mouvements se sont accordés de se retrouver demain jeudi, afin de rendre enfin public le nom du candidat retenu.
Cela n’était pas acquis d’avance. On sait que des noms ont déjà commencé à circuler depuis un certain temps dont les plus notables sont ceux de Barthélemy Dias, maire de Dakar, et Ahmed Aïdara, maire de Guédiawaye. Chacun d’eux, se prévalant de l’importance de la localité dont il est l’édile, juge que le qualificatif de «président de l’Assemblée nationale» accordé à son patronyme, donnerait une certaine harmonie à ses titres et fonctions. Quoi qu’il en soit, certains comme Ousmane Sonko, leader de Pastef, n’ont pas caché leur préférence pour leur nouvel allié, Lamine Thiam, candidat de la Coalition Wallu et du Pds.
Ahmed Aïdara avait annoncé son intention de tenir un point de presse pour officialiser sa candidature à ce poste. Il a fallu toute la force de persuasion de Khalifa Sall pour le convaincre de renoncer provisoirement à ce projet, le temps de permettre à la réunion des leaders de l’inter-coalition de se prononcer sur la question. Sans renoncer pour autant à sa volonté de se présenter, le député-maire de Gué¬diawaye a refréné ses envies.
Mais la rencontre d’hier a failli ne pas trancher la question. Il se dit que Khalifa Sall et Dethié Fall ont jugé qu’il était prématuré d’avancer le nom d’un quelconque candidat et proposé de ne pas trancher la question et de la laisser en suspens, «jusqu’à la veille de l’élection». Cela découlait sans doute de l’intention de ne pas susciter des animosités et de l’antagonisme au sein de la coalition. Mais la pilule n’est pas passée auprès de tous.
Selon des personnes présentes, Cheikh Tidiane Youm et Ahmed Aïdara notamment se sont élevés de manière véhémente contre cette proposition. Ils ont fait valoir que des personnes s’étaient déjà déclarées dont certains avaient même déjà commencé à battre campagne. De plus, leurs alliés de Wallu avaient également fait connaître le nom de leur candidat. Il n’y avait donc pas, à leur avis, de raison valable de garder secret le nom d’un candidat, d’autant plus qu’il aurait besoin de battre campagne pour rallier des députés à sa cause. Certains ont renchéri pour indiquer que le flou sur ce point ne pouvait que mettre à nu la volonté pour «cer¬tains d’imposer leur candidat».
Un autre leader aurait même profité pour dénoncer ce qu’il a appelé le «partage de Bouki» au profit de certaines «grandes formations» de la coalition. Cela a fait que des structures comme le Fsd/Bj, le Grand parti, la Plateforme avenir Sénégal et d’autres encore n’ont pu avoir ne serait-ce qu’un seul élu.
S’agissant des autres points, l’inter-coalition a décidé de former trois groupes parlementaires à l’Assemblée. L’idée étant, comme Le Quotidien l’a écrit hier, d’avoir au moins 3 présidents de groupe, qui sont d’office membres du Bureau de l’Assemblée. De plus, avec 3 groupes parlementaires, l’opposition a beaucoup de chance de décrocher ne serait-ce qu’un poste de questeur adjoint, sans compter un nombre encore plus important de vice-présidents, sinon la présidence de l’Assemblée elle-même. On le voit, l’idée ici est de grappiller autant de strapontins que l’opposition pourra arracher, ce qui se traduira bien entendu, par une belle manne financière.
Les deux premiers groupes seront composés d’environ 29 députés, le troisième devant se contenter de la vingtaine restante. Chaque député étant libre d’adhérer au groupe de son choix.
Par Yoro DIA
NOSTALGIE DE LA TYRANNIE
A l’heure du bilan, le seul pays qui a réussi sa révolution du Printemps arabe est la Tunisie, parce que c’est l’une des rares sociétés arabes avec une Société civile que la dictature de Ben Ali n’avait pas réussi à détruire
En voyant l’anarchie qui sévit en Libye après la mort de Kadhafi et celle qui déchire l’Irak depuis la chute de Saddam Hussein, on comprend la vieille sagesse populaire arabe qui dit qu’«il est préférable d’avoir 60 ans de tyrannie que vingt-quatre heures d’anarchie».
En Libye et en Irak, il y en a probablement beaucoup qui regrettent la chute des tyrans Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi parce qu’au moins dans une tyrannie, il y a comme aurait dit Weber, «un monopole de la violence» dont on connaît le lieu d’origine et que l’on peut éviter par conséquent. Ce qui n’est le cas dans l’anarchie car, en Libye, on ne sait même plus qui se bat contre qui. Ces situations anarchiques en Libye et en Irak, permettent aussi de comprendre pourquoi Rastum Pacha, l’un des rares gouverneurs ottomans de l’Arabie, qui a réussi à mettre fin aux guerres tribales, était appelé «Abu Jarida», c’est-à-dire le «Père du bâton».
En Egypte, le Marechal Al Sissi, le nouveau Abu Jarida, a rapidement fermé la parenthèse démocratique du Printemps arabe, alors que le Abu Jarida syrien, Bachar Al Assad, n’a même pas laissé la parenthèse s’ouvrir.
Du temps de la splendeur de l’empire abbasside, Haroun Al Rashid avait édifié une «baytil hikmati», une maison de la sagesse dans sa capitale Bagdad, la plus belle ville du monde à l’époque.
A Bagdad, l’ancienne capitale de l’empire, on disait que «si les livres sont écrits en Egypte, ils sont vendus au Liban, mais lus à Bagdad». Aujourd’hui la sagesse a quitté la capitale de Haroun Al Rashid où les livres ont été remplacés par les armes et la sagesse par la violence, depuis que George W. Bush a ouvert la boîte de Pandore du conflit sunnite/chiite lors de la 2e guerre d’Irak. Même si le régime de Saddam Hussein était marqué par l’hégémonie des Sunnites qui sont minoritaires, l’allégeance des Chiites à l’Etat irakien n’a jamais été prise à défaut lors de la longue guerre contre l’Iran chiite, parce que l’Irak de Saddam était un Etat laïc.
Ce primat de l’allégeance à l’Irak se joue encore aujourd’hui avec des partisans de Moktada al Sadr qui refusent l’inféodation de l’Irak à l’Iran, contre ceux qui pensent que l’appartenance au chiisme doit primer sur l’appartenance nationale. Après l’invasion de l’Irak par Bush, à Téhéran, les ayatollahs ont pensé que le Président américain avait réalisé leur plus grand rêve, rendant possible une sorte «d’arc chiite» entre Téhéran, Bagdad et Damas. Ce qui se passe en Irak va gripper la machine, avec la remontée à la surface du vieux conflit entre Arabes et Perses, au-delà de l’appartenance commune au chiisme.
Ce vieux conflit s’exprime aujourd’hui en Irak dans le cadre d’une démocratie plus que surréaliste, fondée sur la logique tribale et la violence qui lui est consubstantielle. Cette tradition de violence ancestrale fait aujourd’hui qu’il n’y a presque pas de Société civile dans les Etats dynastiques arabes, les seules forces organisées étant celles de l’appareil de l’Etat dynastique et son appareil répressif qui fait face aux islamistes. Ce qui fait que les indépendances ont produit des dictatures, des Etats dynastiques, et la démocratisation a produit l’islamisme (Algérie, Irak, Palestine et Egypte).
A l’heure du bilan, le seul pays qui a réussi sa révolution du Printemps arabe est la Tunisie, parce que c’est l’une des rares sociétés arabes avec une Société civile que la dictature de Ben Ali n’avait pas réussi à détruire. La Société civile y est tellement forte qu’un de ses membres, le constitutionnaliste Kais Saied, a doublé les islamistes en se faisant élire Président.
LE DERNIER COUP DE POKER DE MACKY SALL
D'Amadou Ba à Ahmadou Makhtar Cissé, en passant par Félix Antoine Diome et Aly Ngouille Ndiaye, les supputations vont bon train quant au futur locataire de la primature
Restauré le 10 décembre 2020 à la faveur d’un projet de loi largement adopté par l’Assemblée nationale, le poste de Premier ministre continue toujours de susciter les convoitises des uns et des autres. A coups de lobbying, des pontes de la mouvance présidentielle envoient des ballons de sonde afin de focaliser l’attention du chef sur eux.
De Amadou Ba à Ahmadou Makhtar Cissé, en passant par Félix Antoine Diome et Aly Ngouille Ndiaye, les supputations vont bon train quant au futur locataire de la primature. Pourtant les choix et les espérances des uns et des autres sur le futur chef d’orchestre du nouvel attelage gouvernemental pourraient ne pas correspondre aux attentes du seul maître du jeu, Macky Sall qui aurait, selon des sources dignes de foi, déjà trouvé son oiseau rare. Entre quelques pontes de l’aristocratie financière internationale, des alliés stratégiques et des oligarques du parti présidentiel, le Président Macky Sall dispose d’une large palette pour choisir celui qui devra mettre en œuvre sa politique ces derniers mois qui nous séparent de la présidentielle de 2024. Le dernier poker du Président Sall.
Un membre de l’aristocratie financière internationale
Ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement dit de l’Alternance et conduit par Moustapha Niasse sous le régime libéral de Abdoulaye Wade, l’économiste chevronné qu’est Makhtar Diop est un illustre membre de l’aristocratie financière internationale. Vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures de juillet 2018 à février 2021, il est le premier Africain francophone à occuper le poste de vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne où il a supervisé des engagements d’un montant record de 70 milliards de dollars afin de répondre aux grands défis de développement du continent. Avec l’ancienne ministre de la Santé, le Pr Awa Marie Coll Seck, elle-même ancienne Directrice du département «Appui aux pays et aux régions à l’ONUSIDA Genève» de février à mai 2001 et Directrice du département «Politique, stratégies et recherches» à l’ONUSIDA de 1996 à février 2001, ils constituent des profils rares recherchés par le Palais. Tous les deux ont déjà été dans un gouvernement, disposent d’un impressionnant carnet d’adresses et pourraient impulser un nouveau souffle au régime du Président Macky Sall qui ne cracherait pas sur du sang neuf.
Le deal de 2019
Classé deuxième derrière le président sortant, Macky Sall, avec plus de 20% des suffrages lors de la Présidentielle de 2019, Idrissa Seck, le candidat malheureux, avait «fermement» rejeté dans la cour de sa maison au Point E, entouré de nombreux sympathisants, ces résultats proclamés par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV). Il avait aussi indiqué que lui et les trois autres candidats défaits (Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall) ne feront aucun recours devant le Conseil constitutionnel. Une posture qu’il aurait adoptée pour se conformer aux recommandations du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.
Emmuré par la suite dans un silence alourdissant dont il a seul le secret, le leader de Rewmi revient sur la sellette, 10 jours après sa nomination, le 1er novembre 2020, à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en remplacement de l’ancienne Première ministre Aminata Touré pour annoncer son ralliement à la majorité présidentielle. Selon nos sources, le deal parrainé par Touba consistait de faire de Idrissa Seck le principal allié du Président Macky Sall jusqu’à la prochaine présidentielle de 2024. Et son avènement à la tête d’une institution qu’il voulait lui-même supprimer ne serait qu’un raccourci qui devrait le mener à la Primature dans un premier temps et candidat de substitution en 2024 au cas où l’actuel locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor serait recalé en 2024. La France, l’ancienne puissance coloniale, aurait déjà donné son onction pour cette possibilité. Compétent et avec une bonne culture de la fonction qu’il a déjà occupée sous Abdoulaye Wade, il est resté loyal à Macky Sall malgré les intempéries passées et est régulièrement consulté sur certains dossiers chauds de la République. Il ferait un bon rempart et serait à même d’insuffler une nouvelle dynamique à un gouvernement. Le Président Macky Sall sait pouvoir compter sur lui et s’attachera davantage les services de Touba en respectant un deal qui a été scellé dans cette cité religieuse.
Le véto de Moustapha Niasse contre Idy, Mbaye Ndiaye remis en selle
Pour le moment, seul Moustapha Niasse, le président sortant de l’Assemblée nationale et leader de l’Alliance des forces de progrès (AFP), mettrait son veto sur la nomination de Idrissa Seck. Un véto qui ne devrait cependant nullement freiner Macky Sall qui s’est fait une idée de l’apport de certains alliés lors des dernières joutes électorales organisées entre janvier et juillet 2022. Pour ce qui est de l’Alliance pour la République (APR), le Président Macky Sall a remis son premier ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye, sur la sellette pour colmater les brèches. Le responsable politique des Parcelles assainies a ainsi la lourde charge de recoller les morceaux avec les responsables de la première heure frustrés ou jetés aux oubliettes par le régime, tout en mettant l’accent sur l’importance primordiale du monde rural après la perte des grandes agglomérations. Et pendant ce temps, Mahmout Saleh est aux abonnés absents…
LES CANCÉREUX DE LE DANTEC DANS UN DÉSARROI TOTAL
Dans le plan de redéploiement des différents services de l’hôpital Aristide Le Dantec pour reconstruction, le suivi du traitement des malades du cancer est prévu à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye et à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba
Face à la question de l’archivage du dossier médical du malade et du déficit de logistique au niveau des sites d’accueil, le ministère de la Santé et de l’Action sociale va devoir établir un nouveau plan de déploiement du grand service de cancérologie de l’hôpital Aristide Le Dantec.
Dans le plan de redéploiement des différents services de l’hôpital Aristide Le Dantec pour reconstruction, le suivi du traitement des malades du cancer est prévu à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye et à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba pour ceux venant des régions. Mais 15 jours après le déménagement des différents services de Le Dantec, la cancérologie n’a toujours pas pu déployer ses matériels et transférer ses malades et son personnel. C’est une révélation du directeur de l’Institut de Cancérologie de l’hôpital Aristide Dantec. «Pour le moment, aucun site d’accueil n’est prêt pour recevoir les malades du cancer. Aucun service n’a bougé. Ce n’est pas un seul service. Quand j’ai posé la situation au niveau du ministère de la Santé pour dire que la cancérologie, ce n’est pas un seul service, c’est plusieurs services, et que les archives sont ultra importantes pour la gestion des malades, et la stratégie de traitement sont établies de manière collégiale. Il faut des délais.
Et il faut respecter les délais entre les différents types de traitement. Ce n’est pas un déménagement qui se fait suivant des deadlines où il faut dire qu’à partir de telle date, il faut qu’il n’y ait personne. Non, non ! Cela ne peut pas se faire comme ça. Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas de site d’accueil précis pour que le personnel puisse se déployer et que le matériel puisse être déplacé et que la transition puisse se faire sans qu’il y ait d’impact négatif sur la survie. Parce qu’il y va de la survie des malades du cancer», a fait savoir Pr Mamadou Diop.
Selon le cancérologue, la contrainte majeure, c’est l’archivage. C’est le dossier médical. «Le dossier médical, il suit le malade. C’est un même dossier médical où il y a toutes ses analyses, tous ses résultats de radiologie, tous ses résultats d’anapat, la preuve de son cancer. Mais il y a aussi les protocoles de traitement que ce soit la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Alors, si ces différentes spécialités sont dispersées, comment est-ce que le dossier va voyager ?». C’est aujourd’hui cette grande question que se pose tout le personnel du service de cancérologie de l’hôpital Le Dantec. Le suivi du dossier du malade est donc la grande problématique qui doit être réglée dare-dare pour éviter de compliquer davantage le traitement du patient cancéreux.
En plus de cette question liée à l’archivage, se pose également une autre plus prégnante. Il s’agit du déficit de logistique dans les structures devant accueillir ces malades à savoir «Dalal Jamm» et «Cheikh Ahmadoul». A ce propos, Pr Diop explique les difficultés de l’hôpital Dalal Jamm. «Les accélérateurs sont à l’arrêt depuis quelques jours, alors qu’il y a des malades en traitement continue. On ne peut pas les interrompre pour déménager. Il faut assurer la poursuite du traitement», dit-il.
Alors que «Dalal Jamm» n’a jusque- là pas rempli les conditions pour une bonne radiothérapie des patients, au niveau de Touba, le médecin cancérologue note un «double problème». «Actuellement, l’appareil n’est pas fonctionnel, en plus de cela, si vous envoyez des malades à Touba, l’hébergement, il faudra y penser parce la radiothérapie c’est du lundi au vendredi pendant à peu près un mois». Sans compter les soins palliatifs pour «ceux-là qui sont en fin de vie et qu’on ne peut pas guérir, mais à qui on peut apporter du soulagement en luttant contre la douleur, l’anémie...».
Autant de difficultés qui préoccupent aujourd’hui la présidente de l’Association Cancer du Sein au Sénégal, Mme Mame Diarra Guèye Kébé. «Ce qui nous inquiète, c’est cette précipitation qui se fait. Du jamais vu. On ne ferme pas un hôpital de cette façon. C’est ce que nous déplorons. Nous nous battons depuis des années pour le relèvement de ce plateau technique. Mais je pense que toute chose a un préalable. Il faut penser à ceux qui sont déjà là et qui sont malades et qui sont sous traitement. Ce n’est pas organisé et cela nous inquiète. Les malades sont carrément dans le désarroi», s’est-elle indignée par rapport à ce véritable problème de coordination et de communication lié au transfert des services de cancérologie, leurs malades et le personnel soignant dans des sites accueillants. Lesquels, pour le moment, ne sont «pas bien portants».
Maintenant qui va accueillir les malades de cancers de Le Dantec dans un délai si court ? Comment va-t-on coordonner les soins et les rendez-vous entre les différents types de traitement chez les malades ? Deux problématiques majeures qui constituent aujourd’hui le frein au redéploiement des différents services de cancérologie de l’hôpital Aristide Le Dantec au niveau des structures accueillantes.
JÉRUSALEM, TE VOICI DANS TES MURS
Les 350 pèlerins sénégalais ont foulé la terre sainte de Jérusalem. Ainsi, ils ont commencé la première étape d’un long pèlerinage 2022 aux lieux Saints de la chrétienté
De Jérusalem, Frère Yves Maximin Sagna |
Publication 31/08/2022
Les 350 pèlerins sénégalais ont foulé la terre sainte de Jérusalem. Ainsi, ils ont commencé la première étape d’un long pèlerinage 2022 aux Lieux Saints de la Chrétienté. De Jérusalem, un récit de notre correspondant Frère yves Maximin Sagna de la Paroisse Saint Joseph de Médina.
Après sa suspension avec la pandémie de Covid 19, les paroles du Psaume 121, 3, « Jérusalem, te voici dans tes murs… », disent bien l’action de grâce des 350 Pèlerins de la Synodalité. Arrivés le jeudi 25 août 2022 à l’aéroport David Ben Gourion de Tel Aviv, l’accueil y fut chaleureux, tout comme à Jérusalem où nous sommes hébergés. A Bethléem, devoir nous incliner pour franchir la Porte de l’humilité qui introduit à la basilique de la Nativité nous a secoués et enseigné l’humilité divine elle-même.
Quelle joie alors d’embrasser la terre où Marie a mis au monde son Fils Jésus et de prier pour les enfants et les familles qui demandent la grâce de l’enfantement ! Nous avons visité aussi la grotte où Saint rôme a séjourné pour traduire la Bi ble de l’hébreu au latin, la Vulgate. Éprouvante fut ensuite la montée vers l’église de la Visitation à Ein Karem, avec sa fresque représentant Marie chez sa cousine Elisabeth (Luc 1, 39-56), mais réconfortant d’y chanter le Magnificat, traduit en 47 langues.
Le lendemain samedi 27 août, nous sommes allés au Mont des Oliviers, lieu de l’entrée triomphale ou messianique de Jésus. De là, nous avons admiré de loin la Vieille Ville, la plus sainte au monde pour les juifs et les chrétiens, et la troisième pour les musulmans après la Mecque et Médine. Il y a aussi les murailles autour, le splendide Dôme du Rocher et la Mosquée Al Aqsa sur l’esplanade du Temple. Devant le Mur Occidental long de 77 mètres, adossé au Saint des Saints et où prient les Juifs, nous pouvions dès lors nous appliquer le Psaume 121, 3 et dire vraiment : « Jérusalem, nous voici dans tes murs … » !
A l’Eglise Saint Etienne
La journée du 28 août a débuté avec l’Eucharistie dominicale célébrée à l’église Saint Etienne de l’École biblique de Jérusalem. Puis, sous une chaleur accablante, nous avons traversé le désert de Judée qui est entre Jérusalem et Jéricho. En plus d’être la première ville conquise par le peuple israélite dans sa marche vers la Terre promise, et aujourd’hui la cité des palmiers dattiers, Jéricho rappelle aussi pour nous chrétiens le lieu du jeûne de Jésus, la guérison de l’aveugle Bartimée et la conversion de Zachée le publicain. Pas loin de là, à Qumran, il y eut le groupe juif des Esséniens, qui recopièrent les Manuscrits de Qumran ou de la Mer Morte. Aux bords de la Mer Morte, considérée le point le plus bas au monde (440 mètres au-dessous du niveau de la mer), il y avait des produits minéraux : calcium, magnésium, phosphate, sel, ainsi que plusieurs qualités de produits cosmétiques.
Le lundi 29 août, la rencontre de familles chrétiennes à Beit Jala, près de Bethléem en territoire palestinien et leurs messages, ont réchauffé nos cœurs. Savoir que nous étions le premier groupe aussi grand à y venir depuis au moins deux ans, nous a fait comprendre ce que disait un des prêtres : « désormais, leur Diocèse est devenu plus grand avec notre présence » ! Après ces chrétiens Palestiniens, nous avons visité aussi le Mémorial de Yad Vashem, édifié en mémoire de la Shoah où six millions de Juifs furent exterminés par l’Allemagne nazie. Ce mémorial nous a rappelé que la suite du Psaume 121, 3, « Jérusalem, te voici dans tes murs … », reste encore à réaliser par chacun de nous là où il se trouve : « ville où tout ensemble ne fait qu’un » ! Ainsi, Jérusalem sera vraiment la Cité de paix, le lieu de la communion fraternelle.
Par Abdou SANÉ,
POUR UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION DE LA FOUDRE…!
La foudre comme l’inondation est alors un aléa naturel et non une catastrophe.
La foudre est l’un des phénomènes les plus destructeurs de la nature. Il n’existe aucun dispositif capable d’empêcher la formation de la foudre, mais il est possible de minimiser ses effets grâce à un système de protection contre la foudre.
La foudre comme l’inondation est alors un aléa naturel et non une catastrophe. La foudre correspond à une décharge naturelle d’électricité statique, qui se produit par temps d’orage. Ce phénomène est induit par la différence de potentiel électrique qui se crée alors entre les nuages et le sol. Il s’accompagne d’un éclair et d’une détonation : le tonnerre.
Précision relative à la sémantique
Un aléa est un phénomène dangereux, une substance, activité humaine ou condition pouvant causer des pertes en vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, des pertes de moyens de subsistance et des services ,des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement(UNISDR ,2009). Par contre la catastrophe est une rupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société impliquant d’importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources. (UNISDR ,2009).
Manifestation de la foudre
La décharge peut avoir lieu entre deux nuages ou entre un nuage et la terre. Dans ce deuxième cas de figure, le courant emprunte le chemin offrant le moins de résistance : arbres isolés, câbles conducteurs, animal ou homme exposé. Une telle décharge peut causer, directement ou indirectement, de nombreux traumatismes sur l’organisme humain. Si le courant ne touche le corps qu’en surface, il occasionne des brûlures superficielles plus ou moins graves. Mais il peut aussi passer à travers le corps et générer une électrocution mortelle ou des lésions profondes. Il existe également un risque important de lésions oculaires, auditives et d’accidents secondaires. Les conditions de survenue et donc les risques d’être frappé par la foudre sont bien identifiés.
La foudre frappe souvent une personne isolée, mais il arrive parfois également qu’un groupe entier soit foudroyé. L’effet de la foudre sur l’organisme humain dépend de la façon dont celle-ci l’atteint. Elle peut en effet frapper de façon directe ou indirecte. On distingue différents mécanismes d’atteinte directe, au cours desquels le courant traverse le corps. Quand la foudre se décharge directement sur la victime. Ce type de fulguration est le plus grave des accidents.
On parle de foudroiement. L’électrisation de contact : lorsque le corps humain est en contact avec un élément conducteur lui-même foudroyé. L’éclair latéral (ou flash latéral) : quand le courant se propage de l’élément directement foudroyé à un élément proche. L’accident survient par exemple lorsqu’une personne s’abrite sous une structure conductrice (arbre, tente ...) recevant elle-même la foudre. Il peut également avoir lieu dans une habitation : après foudroiement des lignes téléphoniques extérieures, le courant se propage le long du réseau alentour, jusqu’aux utilisateurs.
Le courant peut enfin passer d’une personne à une autre au sein d’un groupe de personnes dense. Le foudroiement par tension de pas : la foudre frappe la terre et le courant se diffuse dans le sol, autour du point d’impact.
Plus la résistivité du sol est importante (roche, eau, terre), plus le courant est intense et se propage loin. Un être vivant proche de l’impact sera parcouru par un courant de dérivation et risque une forte commotion voire la mort. Plus la distance entre les points de contact au sol (pieds) est grande ; plus la décharge est importante. La zone dangereuse se situe dans un rayon de 30 mètres autour du point d’impact. Ces courants de sol sont plus dangereux cependant pour les animaux que pour les hommes.
La foudre n’est pas une fatalité .Se protéger de la foudre est possible à l’aide de quelques règles de base.
La foudre frappe généralement en extérieur. Certaines précautions permettent de réduire les risques de fulguration. La première mesure de sécurité consiste à consulter la météo avant d’entreprendre toute activité d’extérieur, et d’éviter de sortir durant un orage. Les recommandations sont ensuite fondées sur deux principes: Éviter les situations qui risquent de créer une différence de potentiel électrique entre deux parties du corps. Si un orage se déclare alors que vous vous trouvez en plein air : S’éloigner de toute structure métallique pylônes, clôture, afin d’éviter une éventuelle tension de toucher ; Eviter de s’abriter sous un arbre
En l’absence d’un abri : Étendre au sol un matériau isolant (bâche, rouleaux de cordes…), ou à défaut, une toile de tente ou autre élément de même nature. S’accroupir ou se coucher en boule sur la surface couverte afin de s’isoler du sol. En l’absence de matériau isolant, la position couchée, jambes repliées sous toi ou sur le thorax reste la position de moindre risque. Il est déconseillé de se tenir debout les jambes écartées ou de marcher à grandes enjambées lorsqu’on se trouve sous un orage. On risque en effet une commotion ou électrocution par une «tension de pas».
Si on est en groupe, s’écarter d’au moins trois mètres les uns des autres, pour éviter le risque d’éclair latéral. En espace ouvert (champs, pré), ne porter aucun objet, en particulier métallique, qui émerge au-dessus de la tête :. De même, ne pas s’abriter sous un parapluie ouvert. Toute pièce conductrice doit au contraire être abaissée ou déposée au sol. Vérifier qu’aucun objet ou élément métallique n’est porté. Sinon, il faut les ôter. Si l’on est en train de se baigner ou que l’on a les pieds dans l’eau : il faut alors sortir de cette eau. E
n montagne, il faut s’éloigner du sommet dès que l’on voit un éclair ou entend le tonnerre. Descendre au moins 30 mètres sous le point culminant. Se tenir à l’écart de toute paroi, accroupi ou assis sur un élément isolant aussi sec que possible, genoux repliés et pieds joints. La foudre peut également frapper une habitation ou ses environs, et se répercuter sur ses occupants, notamment par la ligne téléphonique. D’où la nécessité d’un parafoudre. La première solution pour protéger une habitation est l’installation d ‘un paratonnerre sur la toiture. Ce dispositif de protection extérieure permet de dériver le courant vers la terre.
Évitez d’utiliser une ligne de téléphone fixe durant un orage. Si la ligne est touchée par la foudre, la surtension occasionnée peut se propager sur plusieurs kilomètres. La seule façon de supprimer tout risque à l’intérieur consiste à faire effectuer une «équipotentialisation», c’est à dire d’interconnecter toutes les pièces métalliques. Cette opération permet d’éviter toute surtension du circuit électrique. Elle ne peut être réalisée que par un installateur agréé de parafoudre.
Dans une habitation non équipée de parafoudre, il faut éviter de toucher les pièces métalliques telles que les conduites et robinets d’eau, ainsi que les appareils électroménagers durant un orage, même si le bâtiment dispose d’un paratonnerre. Il est également recommandé de débrancher la prise secteur du câble d’antenne du téléviseur en cas d’orage, et de la poser à au moins un mètre du poste. Le téléviseur peut en effet «imploser» lors d’une forte surtension. Il est de même conseillé de débrancher les ordinateurs. La prévention collective contre les effets de la foudre est possible. La mise à disposition de para tonnerres sur les édifices les plus hauts des zones d’habitation est aussi un moyen de s’en prévenir collectivement.
Le paratonnerre est la pièce essentielle du système de protection contre la foudre. Il doit constituer le point d’impact contrôlé d’une décharge, de manière à fournir au courant de la foudre un cheminement jusqu’au sol sans endommager la structure protégée. Les paratonnerres protègent les bâtiments et les sites contre le foudroiement et ses effets destructeurs. Quant aux parafoudres, ils protègent les équipements et les réseaux électriques contre les surtensions provoquées par la foudre.
En définitive, il faut éviter de s’enfermer dans la fatalité et se donner les moyens de renforcer le dispositif de prévention contre ce risque naturel qu’est la foudre. Ce qui permettrait de sauver des vies, d’être conforme à l’idée émise dans le préambule de notre constitution selon laquelle la vie humaine est sacrée.
Abdou SANÉ,
géographe –environnementaliste
Expert en réduction des risques de catastrophes.
Chevalier de l’Ordre International de la protection civile.