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20 juin 2025
SOUDAN DU SUD, TUNISIE ET CAMEROUN AU MENU DU SÉNÉGAL
Troisième place du groupe D au bout de la fenêtre peu glorieuse disputée à Alexandrie, le Sénégal va aller chercher l’un des cinq tickets qualificatifs à la Coupe du monde 2023
Troisième place du groupe D au bout de la fenêtre peu glorieuse disputée à Alexandrie, le Sénégal va aller chercher l’un des cinq tickets qualificatifs à la Coupe du monde 2023. Ce sera lors du dernier tour prévu au mois d'août prochain dans un pays qui reste à être désigné par la FIBA. Les «Lions» figurent dans le groupe F et feront face au Soudan du Sud, la Tunisie et le Cameroun issus du groupe B.
Sorti avec une troisième place peu glorieuse dans la fenêtre FIBA qui vient de s'achever en Egypte, le Sénégal connaît ses adversaires du dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2023. Les 12 derniers pays qualifiés sont repartis en deux groupes de 6 équipes.
Les groupes B et D du Sénégal vont fusionner pour former le groupe F. Tandis que les groupes A et C vont constituer la poule E. Chaque équipe jouera 3 matchs équipes lors de la 4e fenêtre prévue en fin août prochain dans un pays qui reste à être déterminé par la FIBA. Ce deuxième tour commencera le vendredi 26 août et il se terminera le dimanche 28 août.
Après avoir été martyrisés par les Pharaons d’Égypte et dominés par une surprenante formation de la RD Congo, les protégés du coach Boniface Ndong ont encore près de deux mois pour resserrer les rangs et tenter d'arracher les deux tickets de cette poule F. Les Lions affronteront le 26 août prochain, le Soudan di Sud. Un adversaire qui fait des pas de géant dans l'échiquier du basket africain.
Après avoir surpris en février en battant la Tunisie (72-64), le Soudan du Sud a réussi à rééditer cette performance en dominant lors de cette troisième fenêtre FIBA, le champion d'Afrique en titre, avec un écart plus grand et conserver ainsi son invincibilité dans les Éliminatoires Zone Afrique de la Coupe du Monde FIBA 2023. Les coéquipiers de Gorgui Sy Dieng disputeront leur deuxième match le 27 août face à la Tunisie, championne d'Afrique en titre avant de parachever leur parcours le 28 août par un dernier duel avec le Cameroun.
Pour ce dernier tour, toutes les équipes conservent les points marqués au cours du premier tour, où elles seront toutes à la lutte pour les cinq places qualificatives dévolues à l'Afrique à l'occasion de la Coupe du monde organisée en Indonésie, au Japon et aux Philippines en 2023. Une compétition qui réunira 32 nations.
CAN FÉMINNE, REMPORTER LE DUEL SOUS RÉGIONAL ET SE HISSER EN QUART
Le Sénégal aborde ce mardi 5 juillet, sa deuxième rencontre dans le groupe A avec le derby ouest africain qui l'opposera au Stade Prince Moulaye Abdallah (17h) au Burkina Faso.
Après sa première victoire (2-0) de l’histoire de la CAN décrochée dimanche dernier au stade Moulay Abdallah, l'équipe du Sénégal affrontera ce mardi 5 juillet, celle du Burkina Faso pour le compte de la 2e journée de la CAN au Maroc. Une qualification en quarts de finale sera au bout de ce derby ouest africain.
Sorties victorieuses devant l’Ouganda (2-0) lors de la première journée de la poule A de la 14e phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, le Sénégal aborde ce mardi 5 juillet, sa deuxième rencontre dans le groupe A avec le derby ouest africain qui l'opposera au Stade Prince Moulaye Abdallah (17h) au Burkina Faso.
Aux commandes du groupe A devant le Maroc, pays-hôte, les Lionnes vont, en cas de nouvelle victoire, valider leur ticket pour les quarts de finale. Les coéquipières de Tening Sarr et de Ndeye Awa Diakhaté ont encore une page d'histoire à écrire en se hissant dans le top 8. Vers cet objectif, le Sénégal reste concentré et prend la bonne mesure de ce 2e adversaire après la première victoire. «On a su rester concentrés et on a mis l’impact physique qu’il fallait et après on a eu la lucidité d’aller marquer des buts. On va avoir plus de confiance pour le reste de la compétition. C’est un premier objectif qui est atteint, on va continuer. Maintenant, cap sur le Burkina Faso», a souligné le sélectionneur du Sénégal Mame Moussa Cissé. «On sait que le Burkina est un adversaire redoutable qui a ses qualités mais nous aussi, nous en avons des choses à imposer », a-t-il ajouté.
Dans un commentaire sur Burkina24, Pascal Sawadogo, coach des Étalons Dames dit avoir déjà décelé quelques points du jeu des Lionnes. « Elles sont premières de la poule avec deux buts d’avance. Elles vont peut-être jouer à la prudence aussi, c’est à nous aussi de profiter des moments faibles de l’adversaire pour attaquer. Il faut dire qu’hier (dimanche, ndlr), elles ont fini leur match fort, elles n’étaient pas carrément en genoux. C’est pour dire qu’elles ont toujours des ressources, c’est à nous de savoir gérer», a-t-il souligné.
Dans cette poule A, il faut rappeler que le Sénégal est en tête avec 3 point +2 suivi du Maroc 3 points +1. Le bas du tableau est occupé par le Burkina Faso et l’Ouganda qui ont chacun 0 point au compteur. Il faut rappeler que les cinq meilleures équipes se qualifieront pour la prochaine Coupe du monde.
MACKY DROIT DANS SES BOTTES
Le président Macky Sall est déterminé à organiser les élections législatives du 31 juillet à date échue, pour diverses raisons liées à son agenda politique
Les acteurs politiques et/ou de la société civile qui plaidaient pour un report des élections législatives du 31 juillet, en raison de la tension pré-électorale née des contentieux autour des listes de candidatures, peuvent déchanter. Le président Macky Sall est bien loin de cette dynamique. Pour diverses raisons liées à son agenda politique, manifeste ou latent, il s’est résolument engagé dans le respect du calendrier républicain.
Le président Macky Sall est déterminé à organiser les élections législatives du 31 juillet prochain, à date échue. En effet, malgré le contexte politique chargé et lourd de tensions entre l’opposition et le pouvoir en place, le chef de la majorité et chef de l’Etat s’active de manière rigoureuse à la tenue du scrutin devant renouveler les membres de l’Assemblée nationale pour 2022- 2027.
Après avoir ainsi convoqué le corps électoral le 02 février dernier, le président Macky Sall a activé les différents mécanismes devant conduire à l’organisation à date échue des Législatives de ce mois de juillet. Et cela, malgré les diverses récriminations de l’opposition qui a vu, au cours de la validation des candidatures à la députation, moult de ses listes et de ses coalitions de partis être écartées de la course vers l’hémicycle, à tort ou à raison.
La coalition Gueum sa bopp de Bougane Guèye Dany, la liste nationale des titulaires de Yewwi Askan Wi en connaissent quelque chose malgré les diverses récriminations contre le parrainage, la loi sur la parité, le Conseil Constitutionnel et la pseudo-instrumentalisation par Macky Sall de l’administration aux fins de liquider ses adversaires politiques.
Le patron de l’Apr (parti présidentiel) n’a eu cure, lui, de ces divers avatars dans son schéma d’organisation des Législatives à date échue. C’est dans ce cadre qu’il a fixé vendredi dernier le décret pourtant modalités, temps d’antenne, programmation et diffusion pour les listes des différents candidats engagés à ces joutes. Et, cela après la rencontre Cnra-partis ou coalitions en lice consacrée en la question.
A quelques encablures de la campagne électorale en vue des élections législatives du 31 juillet 2022, devant démarrer le dimanche 10 juillet, le chef de l’Etat décrétait ainsi que le temps d'antenne à la radio et à la télévision publique mis à la disposition des listes de candidats pour ces élections législatives est fixé à cinq minutes par jour et par liste du dimanche 10 juillet à partir de 00h au vendredi 29 juillet à minuit.
Concernant les émissions en période de campagne, l’heure était fixée pour la première tranche à partir de 19h 20mn et pour la deuxième tranche, à 19h 40 mn. Du coup, le président Macky Sall donnait la preuve que les remous et autres manifestations de rue consécutifs à la période de précampagne, n’entraveraient en rien sa décision de respecter le calendrier républicain, à moins de deux années de la présidentielle de 2024 à laquelle on lui prêterait de vouloir participer, à tort ou à raison.
Dans la même dynamique, le président Macky Sall montrait aussi à suffisance à tous ceux, acteurs politiques et/ou de la société civile, qui plaidaient pour un report des élections législatives du 31 juillet, en raison de la tension pré-électorale, qu’il restait conforme à sa décision d’organiser le scrutin législatif. Et que, sauf tsunami, la 14ème législature forte de 165 membres sera bien renouvelée à la fin de ce mois courant par l’électorat sénégalais.
KACCOOR ABSENT
Nos lecteurs n’auront pas droit aujourd’hui à notre billet « Kaccoor ». La raison en est un deuil qui frappe notre collaborateur qui anime cette rubrique. En principe, Kaccoor devrait être de retour demain inch’Allah car ne pensez surtout pas qu’il a transhumé !!!
PATTE D’OIE DAKAR À L’ÈRE DES MARCHÉS-PASSERELLES
Après avoir occupé illégalement les trottoirs, les ronds-points, les toits de voitures et les autoroutes à péage, il ne leur restait que les passerelles pour piétons ou ponts urbains. Ça y est c’est fait ! Car les marchands ambulants et autres vendeurs à l’étalage ont déjà pris possession des passerelles avec une occupation à la fois anarchique et audacieuse. La preuve par la passerelle de la Patte d’oie-Builders à Dakar. Etant un habitué de ce tronçon, « Le Témoin » quotidien a constaté que les talibés ont fini par « chasser » les malades mentaux de la passerelle. Ensuite, les mendiants, à force de squatter massivement la structure, ont fait déguerpir les talibés. Maintenant, c’est au tour des marchands ambulants de montrer leur puissance anarchique en virant les pauvres mendiants de…l’air. Au finish, marchands ambulants et vendeurs à l’étalage ont fini de s’emparer des lieux jusque dans les escaliers. Mêmes les gendarmes en faction permanente en bordure de route semblent être dépassés par la défiguration de cette passerelle transformée en marché aux puces : accessoires pour téléphones portables, fruits et légumes, café-touba, chaussures, vêtements etc. Aujourd’hui Dakar est à l’ère des marchés-passerelles, demain les marchés-cimetières. Car évidemment, à ce rythme, ne soyez pas surpris de voir les marchands ambulants prendre possession des cimetières de Dakar après avoir « chassé » les morts.
PATTE D’OIE : LA MAIRESSE MAIMOUNA DIÈYE DANS UNE TOURMENTE
Trop généreuse en moutons au point de dépasser allègrement le budget qui lui a été voté pour les « khars » de Tabaski ? Toujours est-il que la mairesse de la Patte d’oie, Maimouna Dièye, est dans la tourmente. Elle est accusée d’un dépassement de neuf millions après six mois de magistère. A l’origine, le bureau municipal avait voté la somme de trois millions de francs pour appuyer les familles démunies à l’occasion de la fête de tabaski. A leur grande surprise, la mairesse a fait un surplus de neuf millions, ce qui fait un total de douze millions. Selon nos sources, une lettre lui a été envoyée depuis le 24 juin dernier pour des explications mais la mairesse fait la sourde oreille…
FESTIVAL INTERNATIONAL DE LITTERATURE DE DAKAR NORA ATALA ET BLAISE NDALA PRIMÉS
La cérémonie de remise des prix a mis fin au programme de la première édition du Festival international de littérature de Dakar (FILID) ce samedi. Un festival tenu à l’initiative d’Abdoulaye Fodé Ndione. Nora Atala et Blaise Ndala ont remporté respectivement le Prix Annette Mbaye d’Erneville ouvert uniquement aux femmes et le Prix Cheikh Hamidou Kane. Deux catégories de prix étaient en jeu. Celui portant le nom d’Annette Mbaye D’Erneville devait récompenser la meilleure poétesse, alors que le Prix Cheikh Hamidou Kane était ouvert à tous les écrivains. Ainsi, Nora Atala a remporté le Prix portant le nom de la journaliste Annette Mbaye D’Erneville pour son œuvre intitulée « La révolte des pierres » éditée par la maison d’Edition canadienne Forges. Le prix international Cheikh Hamidou Kane est revenu au Congolais Blaise Ndala pour son roman « Dans le ventre du Congo ». La cérémonie de clôture organisée à la Place du Souvenir Africain a enregistré la présence de plusieurs personnalités des arts dont les membres du jury des deux prix. Pour chaque prix, six écrivains et poètes étaient nominés. Ouverte mercredi, la première édition du Festival international de littérature de Dakar a eu pour thème : « Littérature et conflits » et a enregistré la participation de plusieurs écrivains sénégalais et étrangers. Pendant trois jours, des hommes de lettres ont pris part à des panels portant, entre autres sujets, sur « Littérature et Unité africaine », « Le livre, un médiateur de cohésion sociale », « La création littéraire dans un environnement conflictuel » ou encore « La poésie, une expression de veille ».
LEGISLATIVES A RUFISQUE ALIOUNE MAR APPORTE SON SOUTIEN À LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE
Les choses se précisent de plus en plus. Alioune Fall Mar va soutenir le chef de l’Etat Macky Sall lors des législatives du 31 juillet prochain. Le maire de la commune de Rufisque Ouest a fait l’annonce ce week-end lors d’une assemblée générale à laquelle ont pris part ses sympathisants et des membres du mouvement de l’Alliance nationale pour la citoyenneté et le patriotisme(ANCP). « Je vais faire ce que vous dîtes c’est à dire soutenir la mouvance présidentielle lors des législatives du 31juillet », a-t-il dit s’adressant à ses militants. En effet, tous les 34 orateurs qui ont eu à se succéder lors de l’assemblée générale de l’Ancp ont demandé à Alioune Mar de répondre favorablement à la main tendue du président de la République considéré comme étant le seul interlocuteur du patron de l’Ancp. Une demande à laquelle l’ancien libéral a accédée.
AUDIENCE AU PALAIS BBY DE RUFISQUE SE DISPUTE DES POSTES, OUBLIE LES MAUX DE RUFISQUE ET SE SOIT OFFRIR 40 MILLIONS DE FRS DE « PASS ».
Macky Sall continue d’ouvrir son palais aux forces politiques de son camp. Ce vendredi, il a reçu au Palais (et non à la permanence de l’APR !) Benno Bokk Yakkar de Rufisque conduit par les ministres Oumar Guèye, Ismaïla Madior Fall et l’ancien président du Conseil départemental Souleymane Ndoye. Seulement les Rufisquois doivent avoir honte de leurs leaders politiques. Nos antennes braquées au Palais renseignent que, durant les heures qu’a duré cette audience, les orateurs ont quasi pleuré devant Macky Sall pour dire que Rufisque département et commune a été oublié dans la distribution de postes au niveau des grandes directions et agences. Même au niveau des emplois offerts, le département a été laissé en rade. A part Souleymane Ndoye, aucun autre orateur n’a informé le président de la République des maux de Rufisque. Une ville qui est plongé dans un dénuement total en termes d’infrastructures sportives. Les terrains de basket et de hand-ball en pleine ville sont délabrés. Les cimetières de Rufisque et Bargny sont pleins. Sous peu, les deux villes auront des difficultés pour enterrer leurs morts. La réserve foncière destinée aux populations a été accaparée par la Sococim en complicité avec l’administration locale. Les populations victimes de l’avancée de la mer n’auront plus un espace de recasement. Les travaux de la route nationale trainent en longueur. Bref Rufisque vit un cauchemar et le nouveau maire, avec ses maigres moyens, se bat pour renverser la tendance. Au lieu d’évoquer tous ces maux de leur ville, les dirigeants BBY de Rufisque sont plutôt obnubilés par des strapontins. Pas étonnant, dans ces conditions, qu’ils soient régulièrement battus par l’opposition. A la fin de la cérémonie, ils ont reçu un « pass » (prix du transport) de 40 millions de francs venant de Macky Sall. Le tong-tong fera que chacun va empocher la modique somme de 100.000 frs qui ne peut même pas coûter un mouton.
LEGISLATIVSES AUX HLM CHEIKH MBAYE APPORTE SON SOUTIEN À OUSMANE TOURÉ DÉCLIC
Cheikh Mbaye, président du mouvement ‘’SA DEUG DEUG’’, invite ses militants à soutenir Ousmane Touré Déclic investi par la président Macky Sall dans la commune des HLM. C’est lors du point de presse qu’il a organisé hier devant son siège sis aux HLM 5 que le président du mouvement ‘’SA DEUG DEUG’’ a demandé à ses militants et sympathisants de se ranger derrière M. Ousmane Touré Declic pour les législatives à venir. « Nous voulons une ‘’victoire écrasante’’ pour la coalition Benno Bokk Yaakar au soir des élections. Puisque c’est lui que le président Macky Sall a choisi pour la commune des HLM. Nous comptons l’accompagner ». Appréciant le contexte politique marqué par une violence physique et verbale, le président du mouvement ‘’SA DEUG DEUG’’ n’a pas manqué d’adresser un message à la jeunesse des HLM pour leur dire de ne plus être les dindons de la farce de certains hommes politiques. « Celui qui veut aller dans la rue pour manifester n’a qu’à mettre en première ligne ses enfants et sa famille. Ne vous faites plus tuer et violenter dans la rue pour personne » dira-t-il. Pour clôturer, il a offert la somme de 5 000 000 de FCFA aux femmes de son mouvement pour les besoins de la fête de la tabaski.
TELECOMS WAVE RÉDUIT SES EFFECTIFS AU MALI ET EN OUGANDA
Wave serait-il en difficulté après des débuts en fanfare en acculant de grands opérateurs comme Western Union et Orange Money ? En tout cas à Wave Mali et Wave Ouganda, les travailleurs ont été surpris d’apprendre qu’ils vont connaître les affres du chômage. « Afin de garantir un fonctionnement optimal de notre entreprise et pour rester agile dans un contexte économique mondial tendu, nous avons dû prendre la décision particulièrement difficile de réduire nos effectifs au Mali. A nos collègues, et à leurs familles, affectés par cette décision, nous exprimons toute notre gratitude pour leur précieuse contribution, leur travail acharné et leur dévouement. Wave a développé de généreuses mesures d’accompagnement pour eux » indique Mme Assistan Monekata, Directrice Pays Wave Sa. « Dans l’objectif d’accroître l’efficacité de nos services, cette décision va nous permettre de renforcer notre présence en Côte d’Ivoire et au Sénégal, où nous sommes les leaders du marché du mobile money. Nous restons également déterminés à poursuivre le développement de nos activités sur nos nouveaux marchés. Wave compte à ce jour plus de dix millions d’utilisateurs actifs mensuels au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Ouganda, au Mali et au Burkina Faso. Nous restons profondément engagés à apporter des solutions de mobile money abordables et pleinement inclusives sur le continent africain » conclut la responsable de la start-up américaine.
LE MALI SALUE LA LEVÉE DES SANCTIONS
Le gouvernement de transition au Mali s’est déclaré lundi soir «satisfait» après la levée dimanche de sanctions «illégales et inhumaines», décidées en janvier par les Etats ouest-africains après deux coups d’Etat dans ce pays. Le gouvernement, dominé par les militaires, «note avec satisfaction une convergence de vues ayant permis» la levée de l’embargo contre le Mali, dans un communiqué. Il «remercie le peuple malien et salue son sacrifice et sa résilience» face à des «sanctions illégales, illégitimes et inhumaines» de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Bamako loue également «la solidarité» de la Guinée et la Mauritanie voisins, dont les territoires et les ports, à Conakry et Nouakchott, ont permis de contourner l’embargo ouest-africain, en se passant de Dakar et Abidjan où transitent traditionnellement l’essentiel des produits destinés au Mali, pays enclavé. Les dirigeants ouest-africains ont levé dimanche à Accra les sanctions commerciales et financières décidées en janvier contre le Mali, au cœur du Sahel, théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. Les colonels au pouvoir ont cédé à des exigences de la Cédéao en publiant récemment une nouvelle loi électorale et un calendrier prévoyant notamment une élection présidentielle en février 2024, lors d’une transition limitée à deux ans. Les sanctions individuelles et la suspension du Mali des organes de la Cédéao restent cependant maintenues jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. La crise politique au Mali va de pair avec une grave crise sécuritaire depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord du pays.
Avec elle, c’était la passion des médias, l’éthique et la déontologie chevillées au corps. Elle a dirigé avec brio, l’atelier sur la relecture des textes du CORED et de la Charte des journalistes du Sénégal - COMMUNIQUÉ DU CORED
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (Cored), en hommage à Eugénie Rokhaya Aw Ndiaye, décdée dimanche 3 juillet dès suite d'une maladie.
"Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias a appris avec tristesse le décès, dimanche 3 juillet 2022, de Mme Eugénie Rokhaya AW NDIAYE, présidente du Tribunal des pairs du CORED.
Mme AW a été portée, en octobre 2020, à la tête de cette structure composée de 12 membres, dont cinq femmes, la plupart des journalistes en activité ou à la retraite.
Avec Eugénie Rokhaya AW NDIAYE, c’était la passion des médias, l’éthique et la déontologie chevillées au corps, ardente défenseure des journalistes et techniciens des médias. Elle accordait une importance particulière aux conditions de travail des femmes dans les entreprises de presse.
Durant ce temps, elle a fait preuve d’une disponibilité et d’un engagement sans faille au service d’une presse libre et de qualité, une des attributions des CORED.
Elle présidait le premier mercredi du mois, les réunions mensuelles du tribunal des pairs et avait fini de faire planifier la prochaine pour le mercredi 6 juillet. L’illustre disparue mettait, avec générosité et beaucoup d’énergie, son expérience au service du CORED, participait à nos activités au profit des journalistes et techniciens des médias.
Eugénie Rokhaya AW NDIAYE a rempli sa mission jusqu’au bout puisqu’elle a dirigé avec brio, du 23 au 26 juin 2022 à Ndangane Campement, dans les Iles du Saloum, l’atelier sur la relecture des textes du CORED et de la Charte des journalistes du Sénégal, organisé en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert.
Le CORED s’engage à finaliser et partager ce legs qu’elle a défendu et validé le 26 juin dernier, ainsi que le plaidoyer qu’elle a fait ce jour pour les femmes dans les médias.
Le CORED présente ses sincères condoléances à sa famille et au monde des médias.
Repose en paix Présidente, comme nous t’appelions très affectueusement.
Pars en paix grande dame, votre vie a été utile."
PRISE DE PAROLE : BBY ET YAW ÉCLIPSENT LES AUTRES COALITIONS EN LICE POUR LES LÉGISLATIVES
En cette période de précampagne, où la propagande est interdite, ces deux coalitions sont au-devant de la scène avec la tenue de plusieurs points de presse
A quelques jours du démarrage de la campagne pour les élections législatives, les prises de paroles récurrentes de « Benno Bokk Yaakaar » (Bby) et « Yewwi Askan Wi » (Yaw) éclipsent les autres coalitions.
Huit coalitions de partis politiques sont en lice pour briguer les suffrages des Sénégalais le 31 juillet prochain, date prévue pour les élections législatives. Il s’agit de « Bokk Gis Gis/Liggey », « Naataange Askan Wi », Alternative pour une Assemblée de rupture (Aar), « Bunt Bi », les Serviteurs-Mpr, « Wallu Sénégal », « Yewwi Askan Wi » (Yaw) et « Benno Bokk Yaakaar » (Bby). Cependant, force est de constater que ce sont les deux dernières coalitions citées qui mènent le combat médiatique. En cette période de précampagne, où la propagande est interdite, ces deux coalitions sont au-devant de la scène avec la tenue de plusieurs points de presse. Tout le contraire des autres coalitions dont la candidature a pourtant été validée pour les prochaines joutes électorales. Elles sont presque aphones. On ne les entend quasiment pas. Aussi, elles sont rarement sous les projecteurs et semblent être des téléspectatrices au spectacle que « Benno » et « Yaw » offrent aux citoyens devant choisir les futurs représentants du peuple.
Pour Serigne Thiam, Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le fait que Yaw et Bby dominent la bataille médiatique n’est pas fortuit. « Ce sont les deux plus grandes coalitions politiques. Cela est lié aux dernières élections territoriales. Elles ont gagné le plus grand nombre de collectivités territoriales. En sus, sur l’aspect conflictuel, ce sont les deux coalitions qui s’affrontent le plus. Donc, c’est normal qu’elles mènent la bataille médiatique », a expliqué l’universitaire, indiquant qu’il sera difficile, voire impossible, pour les autres coalitions en lice de renverser la tendance. Elles n’ont pas, de l’avis de notre interlocuteur, la possibilité de soulever un combat pour détourner la situation à leur faveur.
L’analyste politique Mamadou Sy Albert partage l’argumentaire de Serigne Thiam selon lequel cette présence accrue des deux coalitions dans les médias résulte des résultats des élections territoriales du mois de février dernier. Mais, selon lui, elle est surtout encouragée par les législatives. « Yaw travaille pour une cohabitation à la prochaine législature et Bby veut donner au Chef de l’État une majorité confortable. Ainsi, les deux coalitions livrent une bataille de communication épique pour draguer les électeurs. Elles ont fait de l’ombre à leurs autres adversaires qui sont presque inexistantes », a relevé M. Sy.
Polarisation du jeu politique
Docteur en Sciences politiques, le journaliste Mohamed Alimou Bâ pense quant à lui qu’il y a une polarisation du jeu politique entre la majorité et une partie de l’opposition incarnée par les leaders de Yaw. Ceci, à ses yeux, empêche, aujourd’hui, d’avoir un troisième pôle. Mais, pour lui, cette occupation de l’espace médiatique par les deux coalitions au détriment de leurs autres adversaires ne crée pas un environnement sérieux pour s’entendre, pour se parler. Cette division politique favorise plutôt une méfiance entre les différentes parties prenantes. Pire, elle ne relève pas le niveau du débat. « Nous assistons à des invectives entre les différents protagonistes. Ce sont des attaques et des contrattaques. On ne propose rien du tout. On est dans une sorte de situation où les acteurs ne se parlent plus. Chacun joue au héros, montre ses muscles. C’est la dévitalisation du langage. C’est le clash entre les deux camps », a analysé M. Bâ tout en regrettant que les autres coalitions de partis en lice pour les élections législatives du 31 juillet soient inaudibles. « Elles veulent s’exprimer, mais elles n’ont pas leur place dans cette cacophonie communicationnelle », a-t-il ajouté.
Accusation mutuelle
Interpelé sur le sujet, Moussa Diakhaté, chargé de communication de « Bokk Gis Gis/Liggey », raille Yaw et Bby. Ce sont, a-t-il souligné, les deux coalitions à avoir fauté au point de voir leur participation aux élections hypothétiques. « Elles sont dans une communication de crise et d’accusation mutuelle. On est en situation de crise politique et ce sont ceux qui vivent les symptômes de cette crise qui crient », a déclaré M. Diakhaté. Il a ajouté que leur coalition est dans une posture responsable consistant à faire une précampagne de bouche à oreille avec leurs investis. Le chargé de communication a jugé anormal l’accaparement de l’espace médiatique par les deux coalitions et déploré le contenu des discours.
Cependant, le mandataire national de la coalition « Bunt Bi », El Hadji Ibrahima Mbow, a battu en brèche l’idée selon laquelle les autres coalitions sont éclipsées par « Yaw » et « Benno ». À l’en croire, leur coalition n’est pas silencieuse, d’autant plus qu’elle a organisé des conférences de presse et fait des communiqués pour se prononcer sur l’actualité. Seulement, a-t-il précisé, « dans la bagarre qui oppose Yaw et Bby, [ils pensent] que ce n’est ni utile ni pertinent de s’y mêler ». D’après M. Mbow, leur coalition attend que la campagne démarre pour dérouler leur programme. « Notre point fort, c’est de travailler avec les populations à l’intérieur du pays. Nous ne faisons pas d’exposition médiatique, nous ne sommes pas dans l’exhibition », a-t-il soutenu.
EUGÉNIE ROKHAYA AW, UNE RÉVOLUTIONNAIRE TOMBÉE SOUS LE CHARME DU JOURNALISME
Retour sur la vie de l'ancienne présidente du Tribunal des pairs du CORED et ancienne directrice du Cesti, décédée, dimanche 3 juillet à l’âge de 70 ans, à travers ce portrait que lui avait consacré l’APS en 200
Eugénie Rokhaya Aw Ndiaye, présidente du Tribunal des pairs du CORED et ancienne directrice du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, décédée, dimanche à l’âge de 70 ans, des suites d’une maladie, était une ’’révolutionnaire’’ tombée sous le charme du journalisme.
Retour sur cette vie révolutionnaire et professionnelle à travers ce portrait que lui avait consacré l’APS en 2009.
Rares sont ceux qui se doutent aujourd’hui de ce qu’Eugénie Rokhaya Aw, reconduite mercredi à la direction du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) pour un deuxième mandat, s’était fait embaucher en 1974 comme ouvrière, pour s’enquérir des conditions de vie et de travail de ses humbles sœurs qui triment dans les usines. Mme Aw, portée à la tête du CESTI depuis mai 2005, officiait alors au quotidien public Le Soleil comme journaliste.
Cela rappelait les étudiants et apprentis philosophes de la même époque, qui se faisaient recruter en masse dans les usines de Renault, avec la conviction qu’être au fait de la condition des prolétaires, pour tester profondément leur vécu particulier, était le meilleur gage d’une parfaite maîtrise de la théorie marxiste, révolutionnaire.
Il serait également assez surréaliste pour les étudiants du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de savoir que la directrice actuelle de leur institut faisait dormir, par la force du verbe et de la théorie révolutionnaire, des policiers dont le rôle était de réprimer, d’intimider ou de filer.
’’Je me souviens d’un jour où on discutait avec des policiers du commissariat du Plateau. Les policiers étaient tellement fascinés qu’ils s’étaient endormis. On aurait pu tous fuir. On est tous restés’’, a confié Mme Aw, évoquant un épisode-phare de la structure politique clandestine qui va donner naissance par la suite à And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS).
Tout cela relevait du temps de la mystique révolutionnaire à laquelle Eugénie Rokhaya Aw croyait, comme qui avait foi en l’avènement du grand soir, qui a poussé à des engagements parfois incompréhensibles, quelques fois à la limite de l’absurde pure et simple.
Mais dans le cas de Mme Aw, il est à faire observer que tout cela relevait peut-être d’une certaine prédestination, d’une sensibilité sociale qu’elle tenait de son père, même si ces tranches de vie qu’elle prolonge aujourd’hui comme directrice du CESTI ont été abolies en quelque sorte, depuis que le marxisme ne fait plus recette, ne fait plus rêver.
N’empêche. Elle assure garder encore, gravé en elle "comme une marque au fer rouge’’, le souvenir de ce père, éducateur spécialisé pour l’enfance délinquante, affecté pour les services de l’administration coloniale au fin fond du Niger, à Dakoro où il dirigeait un centre de rééducation.
Un homme qui a été ‘’toujours engagé’’ notamment auprès de Djibo Bakary au sein de la SAWABA, le parti nigérien ’’honni’’ à l’époque. ’’Je me souviendrai toujours qu’on a tous été arrêtés alors que j’étais vraiment toute petite, parce que c’était au moment du référendum en 1958’’. Persécuté pour ses convictions politiques, le père Aw était "obligé de partir clandestinement du Niger, pour avoir la vie sauve’’.
Tel père, telle fille, pourrait-on dire. Et de cette "épisode de résistance’’, Eugénie Rokhaya Aw a gardé la formule du "mouvement perpétuel’’ qui fait qu’en dépit des aléas de l’histoire et des limites de l’action, on reste "relativement fidèle’’ à ses idées, à travers "des marques concrètes’’ laissées par tout parcours.
"Etrangement, ce n’est pas ma vie militante qui a été la plus déterminante’’, mais la découverte, fondamentale, qu’a été pour elle le journalisme, l’écrit, le fait de rendre compte, assure celle qui dit avoir "adoré’’, malgré tout, son séjour au Soleil.
Un plaisir qu’elle ne se prive pas de raconter, même en comptant avec les négatifs qu’avaient constitué les plaisanteries des journalistes "qui ne sont pas ce qu’il y a de plus saints au monde’’.
’’C’est vrai que les confrères n’étaient pas toujours très corrects sur ce plan-là’’, mais ’’à l’époque, j’ai rencontré des hommes qui m’ont vraiment formée, qui m’ont vraiment encadrée’’, a-t-elle dit, en citant ASAK (Abdou Salam Kane), Alcinou Da Costa, Emile Senghor. "Ce que j’ai aimé avec ces hommes, c’est que leurs convictions politiques n’ont jamais pris le dessus sur l’éthique professionnelle’’, tient-elle à relever.
Entre ‘’découvertes formidables’’ et contraintes liées au fait de suivre les femmes de présidents en visite au Sénégal, et à force de ruse et de témérité, elle dit avoir réussi à faire des reportages qui lui ressemblaient et qui ressemblaient à ce qu’elle était.
’’C’était un peu difficile pour moi’’, surtout quand des différences de points de vue se faisaient jour avec le président Senghor à propos de l’appréciation du travail de tel ou tel peintre et qu’elle était ’’convoquée au ministère de la Culture’’.
’’C’était un peu délicat’’, mais avec le recul, et en dépit du fait qu’elle sera finalement renvoyée du Soleil vers 1976, pour "idéologie contraire’’ à la ligne de ce journal, Eugénie Rokhaya Aw a pour cette période "un regard positif, enrichissant’’, puisque, dit-elle, ‘’j’ai tout appris dans ce métier’’.
Dans la foulée, grâce à l’entregent du défunt cardinal Hyacinthe Thiandoum, elle sera employée à Afrique Nouvelles, va faire de la consultance et dans l’intervalle, sera ensuite employée à la conférence des églises de toute l’Afrique, qui était basée au Kenya, et qui regroupait essentiellement des églises protestantes.
"C’est à cette occasion que j’ai pu connaître l’ensemble de l’Afrique’’ en circulant sur tout le continent pour le compte de son employeur qui avait mis en place des programmes de développement, souligne celle qui se présente comme ‘’un produit de la formation continue’’.
Viendra par la suite l’épisode canadienne (1988-2002) de la vie de Mme Aw. Dans ce pays, elle décroche un master — son sujet de recherches portait sur la parole africaine — et un doctorat soutenu sur le thème de la question des conflits, qui s’inspire de son expérience des Grands Lacs et de la manière dont "les conflits se nourrissent de problèmes environnementaux’’.
Une revanche pour cette femme qui n’a jamais fait d’école de journalisme, et n’était riche que d’un bac et d’une ‘’très très forte expérience journalistique’’. D’où sa sensibilité à la formation continue.
"L’Amérique du Nord est très forte dans ça, le volet formation continue et même accès à la formation de type classique universitaire’’, poursuit-elle, en martelant comme une énième conviction : "tout le monde a droit au savoir. C’est pourquoi je suis sensible à cette question-là’’.
Ce bagage acquis dans les universités canadiennes va lui valoir une carrière enviée dans la consultance pour plusieurs ONG et l’élaboration de politiques de développement à l’endroit du continent. Elle a ainsi été, de 90 à 96, coordonnatrice du Réseau Afrique 2000 du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), un programme environnemental qui travaillait avec les communautés locales.
"Personne relativement religieuse’’ comme elle se définit elle-même, Mme Aw dit pour cela n’avoir ‘’jamais accepté la discrimination institutionnelle par exemple entre les hommes et les femmes’’. "Je suis une personne qui, longtemps s’est posée la question de savoir pourquoi une femme ne pouvait pas être prêtre par exemple. C’est une réponse institutionnelle, mais je crois que mon questionnement se poursuit’’.
A la tête du CESTI depuis mai 2005, Eugénie Rokhaya Aw pense "boucler la boucle’’ de sa vie ’’en retournant au journalisme’’. "Mais je ne sais pas encore, parce que je n’ai pas fini de faire ce retour sur moi-même, mais j’ai l’intuition que c’est ce qui va se passer’’, dit-elle.
Mais un préalable, peut-être, à tout cela. "Commencer à écrire pour mieux me comprendre, pour mieux comprendre mon itinéraire, pour mieux comprendre ce que je suis’’, relève-elle, à la manière de ceux qui ne s’habituent jamais au monde et comme si le tout et le meilleur de sa vie est encore à raconter.
par Nioxor Tine
LÉGISLATIVES, VOTER CONTRE LA DICTATURE
Il est temps de prendre au sérieux le rouleau compresseur de l’autocratie néolibérale en gestation, qui bénéficie du soutien des puissances occidentales, dont certaines comptent sur notre gaz pour briser le monopole russe sur cette source d’énergie
C’est la mort dans l’âme, que l’opinion a pris acte de la toute dernière forfaiture du pouvoir APR, qui a consisté à amputer la liste nationale Yewwi Askan Wi, de ses titulaires, presque tous des cadres politiques connus et reconnus.
Un "serial killer" politique
Ce crime politique, unique dans les annales de l’histoire politique de notre pays, n’est qu’un jalon de plus dans la confirmation des sinistres états de services d’un malfrat politique.
De fait, il a déjà eu à jouer des rôles obscurs et sordides dans la neutralisation judiciaire d’adversaires politiques de son mentor à la présidentielle de 2019 et à instruire ses préfets d’ester en justice pour invalider les listes de l’opposition, lors des dernières locales.
En réalité, ce ministre de l’Intérieur, qui ressemble, de plus en plus à un "serial killer politique", ayant manigancé l’hécatombe ayant décimé les listes de l’opposition pour empêcher leur participation aux prochaines législatives, est disqualifié pour organiser une quelconque élection.
Cela d’autant plus qu’hormis la parenthèse du général Pathé Seck, qui n’aura passé qu’une dizaine de mois au gouvernement, le président Macky Sall nous a ramené plusieurs années en arrière, à l’ère des ministres de l’Intérieur politiciens et partisans.
Il y a fort à parier que la coalition Benno Bokk Yakaar fera tout ce qui est en son pouvoir, pour empêcher une expression libre du suffrage universel, lors du prochain scrutin, comme semble l’indiquer le zèle de l’administration territoriale à empêcher l’opposition de tenir des rassemblements ou de faire des tournées à l’intérieur du pays.
Ces tristes évènements tendent à dénaturer notre jeu politique, qui avait pourtant la réputation d’être de haut niveau.
La résistance à l’arbitraire n’est pas un délit
Si nos acquis démocratiques, fruits de décennies de luttes sont remis en cause aussi facilement par le régime de Benno Bokk Yakaar, c’est en grande partie à cause de deux décennies de libéralisme et du fait que l’activité politique se fait en marge des luttes populaires. Ils ont poussé l’outrecuidance à un point tel qu’ils cherchent à présenter d’héroïques actes de résistance contre l’oppression néocoloniale comme un délit, une infraction à leurs arrêtés et lois sur mesure confectionnés par des tailleurs juridiques, électoraux ou constitutionnels, comme l’ont brillamment démontré d’éminents juristes.
Mais si on en est arrivé là, c’est que plusieurs secteurs du mouvement démocratique national ont totalement abdiqué leurs responsabilités.
À tout seigneur, tout honneur ! Les ténors de la gauche sénégalaise, qui faisaient la fierté du peuple, autrefois chefs d’orchestre des luttes citoyennes, démocratiques et syndicales se sont mués en procureurs impitoyables des mouvements d’opposition démocratique, qu’ils diffament, à longueur de journée, alors qu’on ne peut leur reprocher qu’une seule chose : la résistance à l’oppression et à un ordre social injuste.
Cette nouvelle posture des partis progressistes a impacté la société civile, dont la contribution dans les luttes démocratiques et citoyennes ayant précédé la deuxième alternance avait été décisive. Elle semble se contenter, à présent, d’une posture d’arbitre, offrant sa médiation pour préserver la paix civile, au détriment de la justice sociale, laissant le pouvoir dérouler ses plans liberticides.
Le mouvement syndical est atteint par les virus de la léthargie et du corporatisme. Au niveau des centrales syndicales, les principaux dirigeants sont passés maîtres dans l’art de canaliser et de domestiquer les luttes spontanées des travailleurs les plus défavorisés. Ils forment une bureaucratie, désormais orpheline du soutien des cadres politiques de gauche, à la recherche effrénée et permanente de compromis avec l’adversaire de classe. Certains d’entre eux sont des présidents de conseils d’administration avec un standing de vie plus proche de celui du patronat que de celui du prolétariat, qu’ils sont censés défendre. Quant aux syndicats de base, ils mènent des luttes certes épiques mais caractérisées par un corporatisme étroit, qui semblent se désintéresser du sort des larges masses populaires laissées à la merci du pouvoir inféodé aux intérêts des patronats.
La liaison avec les masses, garante d’une lutte plus efficace
Il est temps de prendre au sérieux le rouleau compresseur de l’autocratie néolibérale en gestation, qui bénéficie du soutien franc et massif des puissances occidentales, dont certaines comptent sur notre gaz pour briser le monopole russe sur cette source d’énergie.
La seule approche électoraliste ne permettra pas de conjurer les menaces qui planent sur notre démocratie, car beaucoup de forces sociales dans notre pays, qu’elles en soient conscientes ou non, sont intéressées par la perpétuation du système politique actuel. Par ailleurs, l’hyper-présidentialisme dont bénéficie Macky Sall et que semblent occulter certaines franges de l’opposition, lui permet encore d’instrumentaliser les pouvoirs législatif, judiciaire, les forces de défense et de sécurité, qu’il semble avoir réussi à infiltrer avec un certain succès, mais aussi une grande partie de la presse.
L’opposition, quant à elle, serait bien inspirée de rompre d’avec sa stratégie exclusivement basée sur une vision de sommet, top-down, autour d’un groupe de leaders, car elle n’a aucune chance de prospérer.
Les tendances dictatoriales perceptibles dans l’arène politique mettent au premier plan, la nécessité de réformes démocratiques urgentes aussi bien sur les questions électorales que sur celles ayant trait à la refondation institutionnelle, telles qu’esquissées lors des Assises nationales.
C’est pourquoi, l’opposition gagnerait à davantage à décentraliser sa lutte à travers tout le territoire national, à se lier aux masses et à les inciter à mieux s’organiser dans des cadres de lutte appropriés sur les lieux de travail (syndicats), dans les quartiers et villages.
Cela leur permettra d’opposer une farouche résistance aux atteintes itératives aux droits et libertés et de s’impliquer encore plus dans la défense de leurs droits économiques et sociaux.