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19 juin 2025
LE CORPS CALCINÉ D’UN ADOLESCENT DÉCOUVERT À COLOBANE
Au total, 12 victimes ont été enregistrées par l’équipe déployée sur le terrain par la Croix-Rouge sénégalaise, dont un corps sans vie brûlé, deux blessés par objet tranchant, huit personnes souffrant de troubles de la respiration et un saignement vaginal
Le corps calciné d’un adolescent a été retrouvé vendredi à Colobane vers la Mosquée Massalikul Djinane, a-t-on appris de la Croix-Rouge sénégalaise qui déclare ignorer si le décès est lié aux échauffourées survenus le même jour à Dakar.
"Nous avons récupéré le corps sans vie d’un adolescent carbonisé dans un habitat de fortune. On ignore les causes de l’incendie’’, a expliqué Nfally Sadio, le Chef du Service communication et marketing de la Croix-Rouge Sénégalaise, dans un entretien téléphonique à l’APS.
Il a précisé que la Croix-Rouge sénégalaise avait mobilisé 50 volontaires du comité départemental de Dakar, deux superviseurs nationaux, deux chauffeurs et deux voitures.
La coalition YAW, dirigée par les opposants Khalifa Sall et Ousmane Sonko, et son allié Wallu Sénégal, avaient prévu de tenir des rassemblements en guise de protestation contre l’invalidation de l’une des listes de candidature, en dépit de leur interdiction par les autorités administratives.
Sadio a déclaré que les volontaires de la Croix-Rouge sénégalaise déployés sur le terrain ont interrogé des témoins qui n’ont pas été en mesure de dire si l’incendie de la hutte où se trouvait la victime est lié aux échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre.
Le corps de la victime a été transporté au commissariat de police des HLM qui a ouvert une enquête pour déterminer les causes réels du décès de l’adolescent, a-t-il fait savoir. Il a ajouté que les éléments des sapeurs-pompiers l’ont ensuite acheminé à l’hôpital Principal de Dakar.
Au total, 12 victimes ont été enregistrées par l’équipe déployée sur le terrain par la Croix-Rouge sénégalaises, a-t-il dit, citant un corps sans vie brûlé, deux blessés par objet tranchant, huit personnes souffrant de troubles de la respiration et un saignement vaginal.
LE PAYS PRIS EN OTAGE PAR BBY ET YAW, SELON AAR SÉNÉGAL
Les des deux coalitions listes nationales devaient être déclarées irrecevables. Le fait d'assiéger, sans décision de justice, les domiciles d'opposants à son régime est un précédent dangereux pour notre démocratie - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du parti AAR Sénégal, signé de son porte-parole Thierno Bocoum, à propos des échauffourées de ce vendredi 17 juin.
« Les manifestations de ce vendredi 17 juin 2022 ont conduit, une fois de plus et de trop, à la mort d'un jeune Sénégalais. AAR SÉNÉGAL s'incline devant la mémoire de cet adolescent et présente ses condoléances à la famille éplorée.
AAR SÉNÉGAL exige que la lumière soit faite sur ce décès et sur les précédents survenus en mars 2021.
AAR SÉNÉGAL condamne les arrestations arbitraires lors de la manifestation de la coalition YAW de ce vendredi 17 juin 2022.
AAR SÉNÉGAL note que le fait d'assiéger, sans décision de justice, les domiciles d'opposants à son régime est un précédent dangereux pour notre démocratie. La liberté de circuler est garantie par la constitution sénégalaise. Le régime de Macky Sall ne peut la priver à aucun compatriote sénégalais.
AAR SÉNÉGAL regrette la prise en otage du pays par deux coalitions BBY et YAW dont les deux listes nationales devaient être déclarées irrecevables au regard des dispositions pertinentes de la loi.
AAR SÉNÉGAL réitère son exigence pour que les élections législatives se tiennent à date échue. »
ACCORD TOTAL POUR LE TRANSFERT DE MANÉ AU BAYERN
Le montant de la transaction pour l'attaquant sénégalais s'élèverait à environ 40 millions d'euros, bonus compris
Tout est bouclé pour le transfert de Sadio Mané de Liverpool au Bayern Munich, indique la presse allemande et britannique ce vendredi. Le montant de la transaction pour l'attaquant sénégalais s'élèverait à environ 40 millions d'euros, bonus compris.
L’un des gros feuilletons de ce début d’été devrait arriver à son terme. Selon Sky Sport Allemagne, Bild et The Athletic ce vendredi, un accord total a été trouvé pour le transfert de Sadio Mané au Bayern Munich. D'après les premiers chiffres qui fuitent dans la presse allemande, l’international sénégalais (89 sélections, 31 buts), en fin de contrat avec Liverpool dans un an, rejoindrait le club allemand pour environ 40 millions d’euros, bonus compris. The Athletic précise que Mané va signer un contrat de trois ans et va passer sa visite médicale la semaine prochaine.
Différents quartiers ont été, ce vendredi, le théâtre d'affrontements entre jeunes et policiers. À Dakar, la première victime a péri quand un projectile a mis le feu dans un local où elle se trouvait. Un autre décès a été rapporté à Bignona
Des heurts entre jeunes et policiers ont fait deux morts vendredi à Dakar et dans le sud du Sénégal, où l'escalade verbale des dernières semaines entre pouvoir et opposition a tourné à la confrontation redoutée un mois et demi avant les élections législatives.
Trois figures de l'opposition ont été arrêtées, a indiqué le porte-parole du parti Pastef, Ousseynou Ly.Le leader de l'opposition, Ousmane Sonko, et le maire de Dakar, Barthélémy Dias, autre ardent pourfendeur du président Macky Sall, ont été empêchés de sortir de chez eux par les forces de sécurité, a-t-il dit.
Différents quartiers de la capitale ont été le théâtre d'affrontements entre jeunes lançant des pierres et policiers les tenant à distance à coups de gaz lacrymogènes ou les dispersant à l'aide de grenades assourdissantes dans la fumée des pneus incendiés.En Casamance (sud), l'opposition a accusé les forces de sécurité de tirer à balles réelles.
À Dakar, un jeune homme ou une jeune femme, selon les sources, a péri quand un projectile a mis le feu dans un local où il ou elle se trouvait, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge sous couvert d'anonymat. La presse et l'opposition ont fait état d'une deuxième décès à Bignona, en Casamance.
De nombreux Sénégalais redoutaient cette montée des tensions depuis que les autorités avaient interdit mercredi à l'opposition de manifester ce vendredi après-midi. L'opposition entendait protester contre l'invalidation d'une liste nationale de candidats pour les législatives du 31 juillet. Elle avait prévenu qu'elle passerait outre à l'interdiction.
- Manifestants refoulés -
Des pelotons de policiers en tenue antiémeute, soutenus par des véhicules blindés, ont empêché quiconque d'approcher la place de la Nation où devait se dérouler le rassemblement, à l'écart du centre politique et économique de la capitale.
Les policiers ont refoulé vers les rues adjacentes de petits groupes mobiles qui les harcelaient à coups de pierres.
"C'est vraiment pas bon pour les affaires", se lamentait Bilan Diop, 32 ans, appuyé sur un garde-corps le long de la vaste avenue jonchée de cailloux menant à l'esplanade désertée de la Nation."Regardez mon magasin, il est fermé, tous les magasins sont fermés alors qu'on approche de la Tabaski", la fête musulmane du Sacrifice, propice au commerce.
"Pour l'instant, ça a l'air sous contrôle. Mais ce qui va se passer après, on n'en sait rien", s'inquiétait avec des détonations en fond sonore Bamba Diop, 30 ans, qui gagne sa vie en louant des places de parking.
Des troubles ont été rapportés dans d'autres quartiers de la capitale, ainsi qu'à Ziguinchor, en Casamance.
Dès la matinée, les policiers ont fait le siège autour de chez Ousmane Sonko, dans le quartier dakarois cossu de Mermoz, résolus à l'empêcher de mettre à exécution son intention proclamée de défier l'interdiction de manifester.
A la mi-journée, ils l'ont empêché de se rendre à la grande prière hebdomadaire.
"Même notre liberté de culte est bafouée aujourd’hui", a dit posément M. Sonko, vêtu du boubou traditionnel pour la prière, après s'être heurté à un barrage de policiers.
- Arrestations -
Le pouvoir cède à la "panique", a assuré M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, candidat déclaré à celle de 2024, et populaire chez les jeunes.
Trois personnalités de l'opposition, Déthié Fall, Ahmet Aidara et Mame Diarra Fame, ont été arrêtées, a dit le porte-parole du parti de M. Sonko.
L'AFP n'a pas pu obtenir confirmation de ces arrestations ainsi que des deux décès de la part des autorités.
L'opposition dénonce l'invalidation de la liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi, menée par le parti de M. Sonko, comme un stratagème du président Macky Sall pour écarter ses adversaires. L'invalidation écarte des législatives M. Sonko et certaines figures d'opposition.
Le pouvoir et l'opposition n'ont donné aucun signe de vouloir transiger et les analystes décrivent généralement une impasse politique.
De nombreuses voix se sont élevées pour appeler au dialogue face au risque de violences semblables aux émeutes qui, en mars 2021, avaient fait une douzaine de morts dans le pays.
L'opposition a menacé d'empêcher la tenue des élections si Yewwi Askan Wi n'y participe pas.En fait, Yewwi peut toujours concourir avec une liste nationale, mais composée de suppléants.
Le président Sall a fermé la porte à un repêchage de la liste invalidée."De toute façon, le pays va faire ces élections, le Conseil constitutionnel a décidé", a-t-il déclaré.
La mise en cause de M. Sonko par la justice dans une affaire de viols présumés avait contribué en mars 2021 à plusieurs jours d'émeutes, de pillages et de destructions.
par Palmira Telésforo Cruz
CHAD STAND UP, CHAD RISE UP
EXCLSUSIF SENPLUS - La persécution de Wakit Tama est un avertissement pour tous. Il n’y a rien de mieux pour l’apprenti dictateur qu'une démonstration d’autoritarisme tropical, sous la protection et au service de l’impérialisme néocolonial français
Ce soir, prends ma voix, ton nom est le mien. Ta prison est la mienne. Je prononcerai ton nom pour dire ta liberté.
Palmira Telésforo Cruz
"Qui se soucie de mon frère ? Qui élève la voix pour lui ? Peut-être nous ? Dois-je prendre soin et être le gardien de mon frère ?" Pasteur Niemöller
Et si nous disions « Prisonniers politiques, Liberté » et à haute voix ! Parce que Max Loalngar, Gounoung Vaima Gan-Fare, Youssouf Korom Ahmat, Massar Hissene Massar, Koudé Mbainassem, Allamine Adoudou Khatir sont les premiers prisonniers politiques et de conscience de bébé Deby au Tchad. Et si nous devions nous demander lequel d’entre nous sera le suivant, combien d’entre nous seront les suivants, si nous ne nous levons pas pour l’empêcher. Qui d’entre nous sera le prochain dans un monde troublé et brisé où demander justice contre les excès du capitalisme et son pouvoir politique est un crime partout ?
Pour défendre la liberté des voix politiques tchadiennes, il n’est pas nécessaire d’être d’accord avec eux et leur programme, d’être de leurs familles ou de leur ethnie, ni même d’avoir de l’estime pour eux. Il suffit, de reconnaître qu’un autocrate dévoué comme papa Deby et comme l’est aussi bébé Deby, va toujours détruire quiconque ose le remettre en cause ou questionner ses commanditaires de l’Elysée.
Aucun doute, les titres des journaux sont précis : « des opposants ont été emprisonnés pour avoir appelé à des protestations contre la France. » « Protestations violentes », clarifie et avertit le gouvernement du Tchad. « Pas aussi violentes que la spoliation néocoloniale française » qui, par exemple, fait couler jusqu’à la dernière goutte d’essence au Tchad dans le contexte de la récente crise énergétique, déclarent les gens du peuple. S’il faut se dire les choses les yeux dans les yeux, quoi qu’il arrive, et en tout cas, s’il y a de la violence de notre côté contre les intérêts français au Tchad ou n’importe où en Afrique, nous devrions la considérer comme de la légitime défense.
La persécution que subit Wakit Tama est un avertissement pour tous. Pour les opposants qui osent se présenter en adversaire, en période de reconfiguration de la géopolitique impériale. Pour le gouvernement tchadien illégitime, cela signifie que même après trente ans de diktat, il y aura toujours quelqu’un qui osera se dresser face à l’armée coloniale du « regretté » Maréchal d’Opérette. Pour nous-mêmes, c’est un appel à nous soucier de ce que deviennent nos frères emprisonnés. Le silence ne puis se permettre ; et devient l’abandon des nôtres. Parce la situation de dénuement et de chaos social que nous vivons depuis des décennies ne distingue ni appartenance ethnique ou régionale, ni filiation avec le pouvoir.
La mémoire est encore bien vive, qui nous rappelle que papa Deby a inscrit par le sang une histoire de 30 ans de vassalité brutale. L’évidence est la réalité elle-même, têtue, puissante, brutale dans l’exposition qu’elle fait de la misère. Le pouvoir en aucune manière ne pourra brandir des preuves pour nier que ce pays pétrolier ait dépensé tous ses revenus pour équiper une puissante armée servant uniquement les intérêts mercenaires de la France. Il suffisait que la France, pour ses interventions néocoloniales claque du doigt et dise "grenouille, on a besoin de héros" pour que Deby saute tel un batracien, excité et fiévreux, pour servir d’armée proxy, de guérilla proxy, de force paramilitaire proxy, de groupe terroriste proxy, à la fille rapace de l’Europe qui, comme tout le continent, continue de vivre de vols et rapines. Et papa Deby de s’agenouiller pour que son maître colon lui permette d’acheter et de s’enfiler un costume de maréchal brodé d’or ! On l’imagine, beau comme un dieu se promenant dans des rues sans asphalte, sans égout, sans écoles et sans hôpitaux, parmi les acclamations d’un peuple vigoureux mais affamé qui a une espérance de vie de 54 ans et un taux d’alphabétisation de 22 % (14 % pour les femmes). C’est ainsi qu’il faut l’imaginer : le roi maréchal en promenade, cependant complètement nu. Les fervents rétrogrades nous exigeront de laisser les morts aux morts et que le Maréchal dorme en paix ! Voici que c’est une partie du peuple lui-même qui clos la palabre et le cercueil ! Tandis que l’autre partie essaie de se délester de cette toile d’araignée que continue de dérouler bébé Deby et son entourage de généraux affamés tenant la poêle coloniale à la main. Macron bénit bébé Deby.
Personne n’a été surpris de voir des officiels français se promener en Afrique au milieu de la pandémie de Covid-19, pour enchaîner signatures d’accords sur signatures d’accords pour contrer les avancées chinoises, russes, indiennes : marquer son territoire comme le fait le chien en urinant au pied de l’arbre. Quand on pense qu’il y en a qui font l’amalgame entre l’irrationnel religieux et l’irrationnel politique et qui exigeaient de faire table rase sur les crimes de papa Deby au profit de la spiritualité ! Un homme drapé dans les intérêts du diable peut-il faire l’objet d’une rédemption spirituelle ? Est-il vrai que pour la survie de l’âme du Maréchal, pour son immortalité, nous ne pouvions pas enquêter sur le sort de l’argent du peuple, de la richesse d’une nation répartie et déposée sur les comptes bancaires et les propriétés de sa cohorte de parents-généraux et de la multitude de femmes et d’enfants qui, sans aucun mérite autre que celui de la filiation ou de l’apparentement, peuvent prétendre continuer à disposer de liasses de billets ? Ces liasses de billet à jeter pendant leurs fêtes dégénérées et bruyantes sur les misérables mendiants, si vulnérables par la pauvreté qu’ils en oublient la justice et leur droit en échange de miettes de pâte de mil ?
Bébé Deby s’est imposé comme président par intérim à la tête d’une junte militaire. Les premières velléités d’une guerre civile et des dissensions nationales ont été diluées par la promesse d’élections libres qui auraient lieu 18 mois plus tard, clôturant un dialogue national entre acteurs politiques divers. Le dialogue national inclusif "béni" par la France a fait fantasmer sur l’idée d’une démocratisation de la vie politique pendant la transition. Hélas, cette parenthèse a plutôt permis de diagnostiquer et dessiner la cartographie de l’opposition selon les méthodes d’intelligence et contre-insurrection propre à la DGSE. La réunion est non seulement reportée à maintes reprises mais, les péripéties de son organisation truffées de menaces, coercitions, pots-de-vin et persécutions des opposants. Normal que les dissensions soient montées en flèche et qu’elles se soient focalisés, vers un crescendo magistral, sur le ton du chef d’orchestre Macron Barkhane. Et alors que la date décidée pour un dialogue des plus tristes et impossible est reportée mille fois, cela vers un processus électoral qui n’aura certainement rien de démocratique, il n’y a rien de mieux pour l’apprenti dictateur que de faire une démonstration d’autoritarisme tropical, sous la protection et au service de l’impérialisme néocolonial français « aimant » (comme dirait Achille Mbembe). Des gages du vassal parfait. En attendant, six de nos frères ont été condamnés à la prison.
Et ces six prisonniers politiques et de conscience sont parmi les premiers de nos frères du nord ou du sud, de l’est ou de l’ouest à offrir en sacrifice à l’idole sauvage qu’est le capitalisme français et son besoin de s’assurer la stabilité et la continuité de son bastion militarisé (institutionnel ou paramilitaire) au Sahel et au Maghreb. Qui gagne quoi ? Pour la France, ce sera les mercenaires militarisés nécessaires pour intimider le Mali et le Burkina Faso, la République Centrafricaine et d’autres pays qui, plus tard, oseront contester le franc CFA et la spoliation des ressources du continent. Le Tchad, lui, se voit imposer un enfant, le fils, à qui la France a certainement promis un nouveau costume de maréchal brodé d’or pour qu’il puisse continuer à se promener dans des rues misérables au milieu des sujets misérables dont la plus grande partie n’a rien appris à lire et à écrire.
La prison, c’est pour les justes. Pour nous, l’engagement ce sera de continuer à demander la liberté pour nos prisonniers politiques et de conscience.
Palmira Telésforo Cruz est communicologue, politologue et chercheure universitaire, issue de la diáspora noire mexicaine. Pendant une dizaine d’années elle a travaillé au développement de la Casa R. Hankili Àfrica, Centro Historico, Ciudad de México.
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MONTÉE D'ADRÉNALINE À LYNDIAN
Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont démarré à Ziguinchor. À Lyndian, un quartier populeux de la capitale du sud, des violences ont éclaté entre les policiers et des manifestants qui, brûlant des pneus
Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont démarré à Ziguinchor. À Lyndian, un quartier populeux de la capitale du sud, des violences ont éclaté entre les policiers et des manifestants qui, brulant des pneus et en mettant des pierres pour barrer les routes, veulent répondre à l’appel de la coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW), note notre correspondant sur place.
Pour rappel, Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Déthie Fall et Cie ont appelé à une manifestation dans toutes les localités du pays. Mais leurs rassemblements interdits font l’objet de tensions surtout au niveau de la capitale.
AHMED AIDARA ARRÊTÉ
Les arrestations ont démarré chez les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) qui ont appelé leurs militants à une manifestation, ce vendredi. A Guédiawaye, leur représentant, maire élu de la Ville, Ahmed Aidara, a été arrêté
Les arrestations ont démarré chez les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) qui ont appelé leurs militants à une manifestation, ce vendredi. A Guédiawaye, leur représentant, maire élu de la Ville, Ahmed Aidara, a été arrêté avec d’autres manifestants aux environs de 13h. Au moment où nous mettons ces lignes, la tête de liste de YAW, dans le département de Guédiawaye, est au niveau des locaux du commissariat de Guédiawaye.
LA COUR SUPRÊME REJETTE LA DEMANDE DE YEWWI ASKAN WI
La Cour suprême vient de rejeter la requête de la coalition de l'opposition, déposée par ses mandataires contre l’arrêté du préfet interdisant sa manifestation à la Place de la Nation ce vendredi
La Cour suprême vient de rejeter la requête de Yaw qui a été déposée par les mandataires de ladite coalition de l’opposition pour attaquer l’arrêté du préfet interdisant sa manifestation à la Place de la Nation.
L’audience de la cour qui vient de se tenir conforte l’autorité administrative de Dakar dans sa décision d’interdire un rassemblement à la Place de la Nation pour troubles à l’ordre public.
Khalifa Sall, Déthié Fall, Ousmane Sonko et compagnie voulaient la suspension des effets de l’arrêté n°193/P/D/DK du 15 juin 2022 portant interdiction d’un rassemblement sur la voie publique prévu le 17 juin 2022, pris par le préfet de Dakar.
Résultat des courses, le rassemblement reste interdit.
SONKO FAIT SON APPARITION À LA CITÉ KEUR GORGUI, SIX PERSONNES ARRÊTÉES
Les Forces de défense et de sécurité sont sorties dès les premières heures de la matinée pour investir la rue. Les axes menant au domicile de Sonko sis à la Cité Keur Gorgui ont été barrés par les policiers.
Les Forces de défense et de sécurité sont sorties dès les premières heures de la matinée pour investir la rue. Les axes menant au domicile de Sonko sis à la Cité Keur Gorgui ont été barrés par les policiers. Le leader de Pastef est d’ailleurs sorti pour demander aux limiers de laisser passer son épouse qui, doit amener son fils à l’école. « Mon fils a cours à 10 heures et mon épouse doit l’amener à l’école », a-t-il dit aux policiers. Ces derniers ont ouvert les barrières pour laisser le véhicule passer.
Par ailleurs, la cellule Communication du Pastef annonce que six individus qui voulaient rallier la maison de Ousmane Sonko ont été arrêtés. Selon notre source, ces derniers ont été conduits dans un endroit pour le moment inconnu.
MULTIPLE PHOTOS
MANIFESTATION DE YAW, LA PLACE DE LA NATION FORTEMENT MILITARISÉE
Très tôt ce matin, les forces de défense et de sécurité ont mis en place un dispositif sécuritaire énorme dans tous les coins de la capitale sénégalaise. À la place de la nation où la manifestation a été prévue, les policiers armés jusqu’aux dents
Le rassemblement de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi prévu ce vendredi 17 juin 2022, à la place de la Nation, a été interdit par le préfet de Dakar. L’autorité administrative invoque deux motifs : menaces de troubles à l’ordre public et violation de l’article L61 du Code électoral, un article qui interdit toute propagande déguisée durant les 30 jours précédant l’ouverture officielle de la campagne. Aussitôt après la publication de l’arrêté du préfet de Dakar, l’opposition a tenu une conférence de presse pour dire qu’elle va manifester. Très tôt ce matin, les forces de défense et de sécurité ont mis en place un dispositif sécuritaire énorme dans tous les coins de la capitale sénégalaise. À la place de la nation où la manifestation a été prévue, les policiers armés jusqu’aux dents ont mis des barrières partout. L’accès est interdit aux riverains. Toute personne qui franchira les barrières cet après-midi pour tenter de manifester risque de se faire arrêter.
Trouvé aux alentours de la place de la nation, un baye Fall, dont nous allons taire le nom, pense que cette marche devait être autorisée. « On en a marre de ça. Du temps de Wade les gens marchaient sans problème. Mais depuis un certain temps, le pays est pris en otage par les hommes politiques. Nous sommes en démocratie et les gens doivent exprimer leurs opinions librement. C’est plus simple d’autoriser une marche que de l’interdire », a-t-il soutenu. Pour sa part, Ibrahima Ndiaye, habitant au boulevard général De gaule a abondé dans le même sens en indiquant que le pays n’appartient pas aux politiciens. « Les politiciens nous incitent à la violence et on ne doit pas l’accepter. Parce que cela nous pousse vers la division. Je rappelle que le peuple sénégalais est un peuple uni. Nous ne devons pas accepter que les politiciens nous divisent », a-t-il insisté.
Les ouvriers de leur côté indiquent qu’ils n’ont rien à voir avec cette marche. « Après la prière nous allons rentrer. Parce que la marche ce n’est pas notre problème. On n’a rien à voir avec ça », a dit un des leurs. Il faut dire que les personnes qui vivent aux alentours de la place de la nation ne veulent pas de manifestation. « A chaque fois qu’il y’a une manifestation nous sommes très inquiets. Il y’a des malades parmi nous et parfois les policiers tirent des gaz lacrymogènes. Les boutiques sont obligées de fermer. Aucune activité ne marche ici. On doit nous laisser en paix », a dit Demba un père de famille retrouvé juste devant chez lui. C’est sur ces entrefaites qu’on se pose la question de savoir est-ce que les opposants feront face aux policiers ? La réponse ce soir.