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26 août 2025
par l'éditorialiste de seneplus, Benoit Ngom
L’IMPÉRATIF DE REFONDATION DU SYSTÈME POLITIQUE SÉNÉGALAIS
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour le peuple, il ne devrait plus être question d’organiser des présidentielles en reconduisant les mêmes dispositions juridiques, objet de l'excessif déséquilibre des pouvoirs sanctionné aux locales et aux législatives
Les dernières élections législatives au Sénégal ont été marquées par un fort taux d’abstention et l’expression d’une maturité politique peu commune du corps électoral. L’abstention est liée certainement à un manque de confiance réel des citoyens à l’égard des institutions chargées de réguler le jeu démocratique qui leur parait de plus en plus biaisé. Toutefois, les électeurs qui ont accepté de se déplacer ont délivré à la classe politique un message de défiance en refusant d’accorder la majorité à l’une ou l’autre des coalitions qui étaient en compétition.
À cet égard, après avoir réduit le nombre de députés de la coalition au pouvoir de 125 à 82 et octroyé à la coalition de l’opposition 80 députés, le corps électoral a partagé entre trois partis les trois sièges restants sur un total de 165. Ces résultats constituent incontestablement un camouflet pour la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Cette situation a connu, quelques jours après la publication des résultats, une notable évolution avec l’annonce unilatérale par monsieur Pape Diop, leader du troisième parti Benno Bokk Guiss Guiss, de sa prochaine adhésion au groupe parlementaire qui sera mis en place par la coalition au pouvoir. Cette décision permet au président de la République de pouvoir disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée Nationale.
Toutefois, même si l’existence de cette majorité ne devrait pas changer fondamentalement la nature du débat politique qui tire sa source de l’épineuse question du 3e mandat, elle aura l’avantage de rassurer, dans ces moments d’instabilité internationale, les partenaires locaux et étrangers, sur la fiabilité des engagements du Sénégal.
Dans l’interprétation de ces résultats, certains observateurs ont pensé que le corps électoral a sanctionné le président de la République pour n’avoir pas clarifier sa position sur le troisième mandat, alors que pour d’autres, les électeurs ont voulu dénoncer l’usage excessif de ses pouvoirs au détriment de l’Assemblée nationale.
Cependant, quelles que soient les appréciations qu’on peut avoir sur les élections législatives, le dilemme auquel le Sénégal est toujours confronté est de savoir s’il est convenable que Macky Sall se représente pour une troisième fois à la présidentielle et s’il est raisonnable de lui refuser le 3e mandat tout en laissant à son successeur la possibilité d’user des mêmes pouvoirs tentaculaires qu’on lui conteste aujourd’hui.
Autrement dit, la solution ne sera-t-elle pas d’établir de nouvelles règles du jeu conformes à l’aspiration du peuple et acceptées par tous les acteurs politiques. Ces nouvelles règles du jeu découleraient de la constitutionnalisation d’un système politique caractérisé par un réel équilibre des pouvoirs entre l’Exécutif, le législatif et le judiciaire.
Dès son accession au pouvoir, le président Macky Sall qui avait bénéficié du grand mouvement de solidarité des partisans de l’adoption des conclusions des Assises Nationales, avait voulu marquer la conscience des Sénégalais grâce à de multiples prises de position saluées haut et fort par le peuple qui l'avait élu à 65% des suffrages exprimés.
Ainsi il déclara solennellement que désormais la doctrine était « la patrie avant le parti » et beaucoup plus tard, il affirmait que dans aucune circonstance il n'envisageait de faire un troisième mandat. Afin de montrer sa bonne foi, il indiqua dans une interview que pour mettre fin à la polémique sur le troisième mandat il avait suggéré aux rédacteurs de la révision constitutionnelle de préciser que « nul » ne pouvait faire plus de "deux mandats consécutifs".
Toutefois, ce qui semblait être verrouillé pour le commun des mortels ne l'était pas pour les juristes et politologues spécialisés en matière constitutionnelle.
Ainsi, le Professeur Babacar Guéye attira très tôt l’attention des lecteurs de la constitution sur l’inexistence de dispositions transitoires dans la nouvelle mouture constitutionnelle indiquant que le premier mandat du chef de l’État faisait partie du décompte. Ce qui allait ouvrir une brèche pouvant permettre à ceux qui voudraient que le président Sall se représente de soutenir que son premier mandat commençait après sa seconde élection pour un mandat de cinq ans.
Par contre, le Professeur Maurice Soudieck Dione estime de son côté que la constitution en faisant référence au terme "mandat" sans autre précision liée à sa durée exprime une position nette et précise. Par conséquent, si nul ne peut soutenir que les sept ans effectués par Macky Sall à la tête de l’État ne constitue pas un mandat, la disposition constitutionnelle doit être considérée comme claire et ne nécessitant aucune interprétation particulière.
Ces deux positions, l'une mettant l'accent sur une interprétation strictement juridique, l'autre se fondant sur une approche de sciences politiques introduisent un débat fondamental entre la légalité et la légitimité de l'acte envisagé. Toutefois, ces deux positions aussi défendables l'une que l'autre ne prennent pas en compte le fait que le rejet du troisième mandat est intimement liée à la peur qu’inspire la perpétuation d’un certain exercice du pouvoir qui a caractérisé le régime politique du Sénégal depuis son accession à l'indépendance.
Par conséquent, ce débat peut continuer à empoisonner durablement la vie politique avec des incidences réelles sur la bonne marche du pays. En effet, bien que par le passé, il ait dit et répété plusieurs fois la même position sur la question, une partie de l’opinion publique, à tort ou à raison, continue de soutenir que la persistance d’une atmosphère sociale tendue est liée au fait que le président Sall ne veut pas se prononcer sur sa troisième candidature. Dès lors, il est permis de se demander à partir de quel moment et dans quelle circonstance l’opinion publique considérera sa déclaration sur le sujet comme crédible et définitive ?
Mais en attendant, la question est de savoir si le devenir du Sénégal doit dépendre des positions adoptées par le président Sall à propos du troisième mandat ou de la refondation d’un système politique décrié qui devrait désormais pouvoir être revitalisé en s’inspirant des conclusions des " Assises Nationales " ?
En effet, il parait évident que pour le peuple sénégalais, il ne devrait plus être question d’organiser des élections présidentielles en reconduisant les mêmes dispositions juridiques qui ont conduit à cet excessif déséquilibre des pouvoirs qu’il a voulu sanctionner.
Cette situation historique offre au président de la République, chef de l’État, gardien de la constitution, l’occasion inespérée de conduire le changement qu’il avait annoncé à son accession à la magistrature suprême.
Dans cet esprit, le président de la République devrait pouvoir organiser une relecture consensuelle des actes des Assises nationales qu’il avait signé avec des « réserves ».
La relecture serait confiée à un groupe d’experts avec une implication significative de la jeunesse dont l’avenir est davantage en jeu.
L’objectif serait de retenir et de constitutionnaliser par voie référendaire les changements susceptibles de garantir l’équilibre des pouvoirs entre l’Exécutif, le législatif et le Judiciaire. Cette révision de la constitution devra intégrer des dispositions qui permettent de contrôler plus efficacement l’action gouvernementale tout en mettant le pouvoir judiciaire à l’abri de toute pression intempestive notamment dans les domaines qui touchent la politique. Ainsi, la séparation des pouvoirs pourrait être pour une fois une réalité au Sénégal.
D’une manière générale, quand les circonstances l’ont exigé, les différents présidents du Sénégal ont toujours su évaluer correctement la situation et adopter la solution qui a contribué à préserver le Sénégal des affres de la déstabilisation. Nous pensons que le président Macky Sall agira, comme il l’a souvent rappelé, dans le sens de l'approfondissement et de la préservation de l’exception démocratique du Sénégal.
PAR Adrien Poussou
LA DÉFAITE DE MACKY SALL AUX LÉGISLATIVES EST AUSSI STRATÉGIQUE
Si nombre d’analystes ont pointé le revers inédit subi par la majorité présidentielle, peu ont constaté l’échec de la tactique du camp du chef de l’État, basée presque exclusivement sur un éventuel boycott du scrutin par l’opposition
Jeune Afrique |
Adrien Poussou |
Publication 16/08/2022
On le sait désormais, les résultats définitifs des élections législatives du 31 juillet au Sénégal, publiés ce 11 août par le Conseil constitutionnel, permettent à la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar d’obtenir 82 députés sur les 165 qui composent l’Assemblée nationale – auxquels s’est rallié l’ancien maire de Dakar Pape Diop. Un ralliement qui porte le nombre des parlementaires du camp présidentiel à 83, contre 80 pour l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (YAW) – Wallu Senegal, ce qui est synonyme de la majorité absolue.
Inutile de rappeler que les observateurs de la vie politique sénégalaise ont été unanimes pour dire que c’est une situation inédite, que la mouvance présidentielle a accusé un net recul et que le scrutin marquera, quoi qu’il arrive, l’histoire politique du pays.
En analysant ces résultats, un leader politique sénégalais a déclaré que « les populations ont privilégié la sanction contre le régime actuel en participant à un référendum de fait sur la question du troisième mandat ». Bien entendu, ses propos ont été balayés d’un revers de la main par les membres de la mouvance présidentielle, qui estiment être restés « la plus grande coalition du pays », même si leur camp a perdu au passage une cinquantaine de députés. Autant dire que ces législatives n’ont pas encore livré tous leurs secrets. D’autant que chaque camp crie à la victoire et se tresse des lauriers.
Un stratagème simpliste
En revanche, ce que l’on n’a pas du tout ou très peu entendu dans les analyses, c’est l’échec de la stratégie du camp présidentiel, basée presque exclusivement sur un éventuel boycott du scrutin par l’opposition. Car tout semble démontrer que le pari du chef de l’État Macky Sall était simple, sinon simpliste : pousser l’opposition dans ses derniers retranchements et la contraindre à renoncer de prendre part à ces législatives. Autrement dit, en misant sur les réactions parfois épidermiques de certains leaders de l’opposition, le pouvoir savait que l’invalidation des titulaires de la liste nationale de la coalition dirigée par Ousmane Sonko constituerait un casus belli, en tout cas le piège qui devrait faire trébucher ses adversaires. De fait, la précampagne a été marquée par de violentes manifestations qui ont fait au moins trois morts, justement à cause du refus de l’opposition d’accepter la décision du Conseil constitutionnel.
SI NOS RÊVES NE NOUS FONT PAS PEUR, C’EST PARCE QU’ILS NE SONT PAS ASSEZ GRANDS
Après l’ascension du Mont-Blanc, il se prépare à escalader le Kilimandjaro, le point culminant de l’Afrique. Et ce, dès fin février prochain. Il s’agit de Mohamed Tounkara, premier Sénégalais sur le toit de l’Europe. ENTRETIEN
Après l’ascension du Mont-Blanc, il se prépare à escalader le Kilimandjaro, le point culminant de l’Afrique. Et ce, dès fin février prochain. Il s’agit de Mohamed Tounkara, premier Sénégalais sur le toit de l’Europe. Dans cet entretien accordé à l’équipe d’Emedia.sn, il nous décrit les différentes étapes dans le cadre de sa préparation. Déjà, il faut être au top physiquement. Il faut aussi un budget, nous dit-il. Dans l’immédiat, l’ancien enfant de troupe du Prytanée militaire de Saint-Louis envisage de faire le tour de Dakar dans le sillage des grandes randonnée (GR75) lancées à Paris. Son épouse venue nous souhaiter la bienvenue à la Cité des enseignants, à Golf, nous a confié préférer la terre ferme. Est-ce un sujet de dispute ? Entretien !
Emedia : À quand le Kilimandjaro ?
Mouhamed Tounkara : Le Kilimandjaro est prévu pour fin février (2023).
E : Comment cela se prépare ?
M.T : Déjà physiquement, je fais beaucoup d’entraînement notamment du cardio. Je cours beaucoup. Je fais aussi beaucoup de renforcement musculaire en salle. Tout ce qui est squat, appui avant, traction, etc. Pour bien être solide physiquement. Mentalement aussi, je fais beaucoup de méditation aussi. Parce que je pense que la prière, c’est aussi trouver de la méditation. Et bien évidemment financièrement, en mettant de côté et en cherchant des sponsors.
E : Quel budget pour une telle expédition ?
M.T : Ça dépend en fait des chemins. Parce qu’il y a des chemins qui sont plus chers que d’autres. Les chemins les plus techniques sont moins chers. Pour le chemin le plus populaire, il faut, on va dire, 2000-2500 euros pour l’expédition. Cela va se faire sur sept jours normalement.
E : Quelles sont les différentes étapes ?
M.T : Les différentes étapes, c’est sept jours où tu fais la randonnée en altitude. Sept jours où tu dors aussi en forêt. Donc, il y aura des porteurs qui vont venir t’aider pour la cuisine et porter des bagages. Il faudrait aussi un temps d’acclimatation. C’est une montagne qui va au-delà de 4 mille mètres d’altitude. En général, pour gravir des montagnes au-delà de 4 mille mètres d’altitude, il faudrait prendre le temps de s’acclimater et laisser son corps s’habituer au manque d’oxygène.
E : Qu’est-ce qu’il y a dans le sac d’un alpiniste ?
M.T : Cela dépend si tu veux dormir dans un refuge ou être en parfaite autonomie. Donc, si tu veux bivouaquer, tu as ta tente. Tu as ton sac de couchage, tu as tes vivres. En général, il faut partir très léger. Donc, pâte dentifrice miniature, brosse à dent miniature. La nourriture lyophilisée aussi. Tu as ton piolet qui te permet de gravir les montagnes et de ralentir ta chute. Tu as ton harnais, ton baudrier, tes sangles. Tu as toute une panoplie qui te permet de rester en montagne. Tu as les barres de chocolat, les bonbons aussi parce que cela fait toujours plaisir après quatre heures d’ascension où tu es fatigué, exténué, déshydraté (sa bouteille était tombée dans une crevasse), éprouvé psychologiquement et physiquement, de prendre un petit bonbon. Ce bonbon-là, si tu pouvais même l’acheter à un million de F CFA, tu allais le faire. Parce que ça fait tellement plaisir.
E : Vous êtes le premier Sénégalais à avoir escaladé le Mont-Blanc. D’où vous est venue l’idée ?
M.T : J’ai toujours été un féru d’aventure. Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé le dépassement de soi, faire du sport, depuis le Prytanée militaire. Chaque fois, je cherchais ce qu’il y avait au-delà du mur. Et donc, j’ai commencé à faire du sky. J’ai commencé à côtoyer les montagnes avec le sky. Je trouvais (cette sensation) magnifique quand je suis en montagne. L’effet que ça me fait, les sensations que je découvre, etc. Finalement, je me suis dit ‘’descendre juste les montagnes, ne me suffisait pas’’. Il fallait que je commence à les gravir pour être en parfaite communion avec elles. Quand je me suis rendu compte que j’étais sur le toit de l’Europe, c’était une satisfaction profonde, un sentiment d’accomplissement profond. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Il y avait beaucoup d’émotion.
E : Qu’est-ce qui vous manque sur la terre ferme pour que vous escaladiez des montagnes ?
M.T : Chaque montagne est différente. Même si les hauteurs varient, on a la sensation, au sommet, d’être au-dessus du monde. Ça me rend plus confiant et plus fort surtout après ces efforts incommensurables pour arriver au sommet. Je suis aussi une personne qui aime les défis. Même dans le métier que je fais, je ne me suis jamais contenté de ce que j’avais. J’ai toujours essayé d’avoir le plus de diplômes, de certifications. Ce qui a fait que j’avais quitté mon CDI pour me mettre à mon propre compte. Rien que ça, pour moi, c’est une aventure. Je ne me contente jamais de ce que j’ai, je veux toujours plus. Avoir des projets qui te challengent, qui font que tu te découvres encore plus, et que tu grandisses. Pour moi, c’est dans la souffrance que l’on grandit. Pour moi, la zone de confort est la zone la plus dangereuse. Parce que c’est là où on ne grandit pas. Il faut sortir de sa zone de confort pour se chercher.
E :Est-ce que madame Tounkara partage cette passion ?
M.T : Non, madame ne partage pas cette passion. Elle est tout mon contraire. Elle aime la tranquillité. Mais ce n’est pas source de disputes parce qu’elle me soutient dans ce que je fais et elle n’y trouve pas d’objection. En général, ce qui motive souvent mes expéditions, c’est mon amour de la paix, de la cohésion et de l’union. Quand je vais aller sauter en parachute, quand je vais descendre au fond des océans, quand je vais gravir des montagnes, j’ai dans l’âme, l’envie de crier à mes compatriotes de s’unir, de célébrer la paix, de vivre la paix et le dépassement de soi.
E : Qu’est-ce que ça fait d’être le premier Sénégalais à avoir escaladé le Mont-Blanc ? Qu’est-ce que ça a changé dans votre vie ?
M.T : Pas grand-chose. Le fait d’être le premier Sénégalais ne me procure pas vraiment un plaisir particulier. L’important pour moi, c’est que des gens s’y inspirent. Parce que pour moi, c’est plus profond que juste escalader une montagne. Quand j’étais sur une montagne, j’ai eu à développer des capacités que je n’avais pas : beaucoup de courage, de l’abnégation, de la résistance, et essayer de vaincre la peur. Et tout ça, on peut le transposer dans la vie de tous les jours. On a des moments où on est face à des obstacles à surmonter, face à des gens qui vont nous dire, ‘’ce n’est pas possible’’. Pour moi, en fait, si nos rêves ne nous font pas peur, c’est parce qu’ils ne sont pas assez grands.
E : Vous êtes né au Sénégal mais vous travaillez en France. Comment le vivez-vous ?
M.T : Mon travail est en France mais pratiquement toute ma vie est ici au Sénégal. J’ai toute ma famille ici. Donc, je fais souvent la navette. Je suis à mon propre compte (il précise qu’il a créé sa structure en France), je me donne un peu de liberté du coup. Donc, si je termine une mission en France, je rentre au Sénégal pour me ressourcer.
E. : C’est quoi se ressourcer ?
M.T : Il répond en wolof ‘’nampe si sama yaye’’. Être proche de mes parents. Proche de l’environnement sénégalais aussi parce que ça a ses particularités. Même le fait de voir des charrettes dans la rue, ou des cars rapides, ça fait énormément plaisir. C’est ce que je connais.
E. : Un message aux jeunes ?
M.T : Mon message aux jeunes sénégalais, c’est de croire en (leurs) rêves, de se dire que rien n’est impossible. Les seules limites, c’est celles qu’on s’impose. Quand on y croit vraiment, on peut réaliser nos rêves les plus fous. Comme je viens de le dire, de transposer l’ascension du Mont-Blanc à la vie de tous les jours. Ayons des rêves qui nous font peur, qui nous font suer la nuit. C’est comme ça qu’on va arriver à réaliser des choses extraordinaires. Surtout de ne pas attendre de l’aide de qui que ce soit, d’analyser les risques, les opportunités par nous-mêmes. Parce que moi quand je suis parti à Chamonix, le village au pied du Mont-Blanc, les guides m’ont dit que personne ne partait en montagne. Parce que les conditions n’étaient pas bonnes. Donc, tous les guides avaient annulé leurs expéditions. Tout le monde me disait que ‘’c’était de la folie’’, ‘’je n’allais pas revenir’’ ou que ‘’je n’allais même pas faire 100 mètres. Les conditions n’étaient pas bonnes. Même en groupe, les chances étaient à 1%. Donc, si on est solo, c’est très risqué. Moi, j’ai fait ma propre analyse pour évaluer les risques et pour voir est-ce que je suis prêt à supporter ces risques-là ou pas. Donc, j’ai pensé par moi-même et je me suis dit que je suis prêt à le faire et à prendre ces risques. C’est comme ça, Alhamdoulilah, je suis parti et je suis revenu en entier.
E. : Quels sont vos projets dans l’immédiat ?
M.T : J’ai le projet de faire le tour de Dakar samedi prochain. J’ai déjà eu à faire le tour de Paris qui s’appelle le GR75 sur 57 kilomètres. En France, on a des grandes randonnées qu’on appelle des GR et 75 comme Paris 75. Quand je suis venue à Dakar, je me suis dit pourquoi pas faire la même chose. Donc, créer un GRDKR par exemple. Je vais un peu retracer l’itinéraire de Dakar, après enregistrer le fichier GPX quand j’aurais fini de faire la randonnée.
POUR MOI, SADIO MANÉ C’EST LE MEILLEUR JOUEUR DU MONDE
Samuel Eto’o est au Sénégal dans le cadre d’une visite de promotion du Qatar, pays hôte de la coupe du monde 2022 (20 novembre - 18 décembre). Il a animé une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur la performance de Sadio Mané.
Samuel Eto’o est au Sénégal dans le cadre d’une visite de promotion du Qatar, pays hôte de la coupe du monde 2022 (20 novembre - 18 décembre). Il a animé une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur la performance de l’attaquant sénégalais, Sadio Mané. « Vous savez, le problème des africains c’est qu’on ne croit pas suffisamment en nous. Et pourtant, nous sommes les meilleurs. La preuve ? Nous avons le meilleur footballeur du monde, Sadio Mané. C’est mon petit frère », a dit Eto’o. Selon lui, Sadio n’a rien à faire pour le ballon d’or mondial. « Pour moi il est le meilleur joueur du monde. Maintenant ça ne dépend pas de lui », a-t-il répondu.
S’agissant des chances de l’Afrique lors de la prochaine coupe du monde Qatar 2022, il a soutenu que c’est la coupe du monde idéale pour nous africains. « C’est possible pour nous africains de gagner la coupe du monde. Je rêve aussi que le Cameroun la gagne, mais c’est d’abord l’intérêt de l’Afrique qui me préoccupe. Je serais heureux si c’est le Cameroun qui gagne et si c’est le Sénégal, je le serais autant. Je vous dis que nos équipes n’ont rien à envier aux autres », a-t-il dit lors de la conférence de presse. Concernant le Sénégal, Eto’o a rappelé que c’est la meilleure équipe d’Afrique actuellement. Elle était la meilleure équipe également lors de la CAN et l’équipe du Sénégal sera tête d’affiche et les autres équipes s’aligneront derrière elle.
Par ailleurs, on note plusieurs techniciens locaux à la tête des sélections africaines. Une bonne chose selon Eto’o qui a pris en exemple Aliou Cissé, entraîneur de l’équipe du Sénégal. « Aliou Cissé il était contesté il y’a quelques années. Il faut qu’il y est une stabilité dans une fédération. Je suis heureux pour lui d’avoir gagné la coupe d’Afrique. J’aime le Sénégal énormément. Il avait quelques difficultés avec certains d’entre nous, mais nous avons tous protégé Aliou pour qu’il nous montrent le meilleur de lui. C’est l’Afrique qui gagne et le Sénégal nous montre la voie », a-t-il déclaré. Cependant, il a déploré le fait que nous avons 5 représentants pour une confédération à 54 pays. « C’est ce que je déplore. Il y’a plusieurs pays qui pouvaient aider cette Afrique à être meilleure, mais malheureusement nous n’avons pas beaucoup de représentants », a également indiqué Eto’o.
Parlant de la prochaine coupe du monde, il a soutenu que le Qatar, en travaillant, s’est dit comment rendre cette coupe du monde meilleure. « Nous avons travaillé pour que ça soit aussi facile pour les fans. Il y’aura l’hébergement pour tout le monde. On dit que c’est un pays cher mais tout a été fait pour loger les supporters à la capacité de leur moyen. Des fan zones seront installées un peu partout à travers le pays. Il y’aura les centres commerciaux, les plages, bref toutes les activités seront mises à disposition parce que ça sera la fête au Qatar », a dit le comité.
COUPE CAF, JARAAF RECALER
Le Jaraaf ne participera pas à la prochaine Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF). C'est la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) qui donne l'information dans un communiqué.
Le Jaraaf ne participera pas à la prochaine Coupe de la Confédération Africaine de Football (CAF). C'est la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) qui donne l'information dans un communiqué. Motif : le dossier de licence de club du Jaraaf n’a pas été déposé avant le 30 juin 2022, délai de rigueur. Seneweb vous propose l'intégralité du communiqué de la FSF.
"La FSF informe l’opinion sportive que l’administration de la CAF a décidé par le biais de son responsable des licences CAF de rejeter la participation de l’ASC les Jaraaf à la compétition de la Coupe dite de la Confédération pour cette saison motif pris de ce que le dossier de licence de club du Jaraaf n’a pas été déposé avant le 30 juin 2022, délai de rigueur.
Estimant qu’il n’appartenait pas à une division de la CAF de rendre une telle décision, la FSF a saisi la commission des compétitions interclubs et le secrétaire général de la CAF d’un recours pour que la participation du Jaraaf soit autorisée. A ce jour, aucune suite officielle n’a été donnée ni par l’une ni par l’autre. Pendant ce temps, ni le Jaraaf ni aucun autre représentant du Sénégal n’a été intégré au tirage au sort de la Coupe CAF.
La saisine de la commission compétente étant pendante, ni la FSF ni le Jaraaf n’avait cru devoir communiquer sur la question en attendant une décision officielle définitive de la CAF.
C’est à travers un communiqué de cette dernière paru ces derniers jours que notre association nationale a eu confirmation de la mesure prise alors que le Jaraaf qui a participé il y a 2 ans à la Coupe CAF remplit toutes les conditions requises par le règlement de la licence club dont l’application rigide est contre-productif pour le développement du football continental.
La FSF estime que ni dans la forme ni dans le fond, cette décision d’exclusion de notre représentant ne semble justifiée mais en prend acte.
Ainsi, le Sénégal ne sera donc pas représenté à cette compétition cette année sur décision de la CAF".
MBAYE NIANG REMONTE AVEC AUXERRE
Relégué en deuxième division française avec Bordeaux, Mbaye Niang va poursuivre son bail en L1. L’international Sénégalais devrait signer à Auxerre dans les prochaines heures.
Relégué en deuxième division française avec Bordeaux, Mbaye Niang va poursuivre son bail en L1. L’international Sénégalais devrait signer à Auxerre dans les prochaines heures.
Selon le journal l’Equipe, Mbaye Niang qui se trouve en ce moment à Bourgogne va s’engager pour un contrat d’une durée de deux saisons avec le promu.
Sous réserve des formalités médicales, le Sénégalais, qui a choisi de rester en France pour des raisons personnelles, devrait bientôt renforcer l'attaque bourguignonne.
TRIPOLI REJETTE ABOULAYE BATHILY
La communauté internationale, fortement divisée, n'arrive pas à s'entendre sur un nouvel émissaire. Cette-fois-ci, c'est la Libye qui a annoncé officiellement son opposition à la nomination du Sénégalais Abdoulaye Bathily.
La communauté internationale, fortement divisée, n'arrive pas à s'entendre sur un nouvel émissaire. Cette-fois-ci, c'est la Libye qui a annoncé officiellement son opposition à la nomination du Sénégalais Abdoulaye Bathily.
Selon Rfi qui rapporte l’information, pour la première fois, Tripoli réclame que son avis soit pris en considération lors du choix du prochain émissaire. Son représentant à l'ONU Taher Al Sonni a appelé à des discussions préalables « sérieuses et profondes » avec les Libyens avant de procéder au vote, afin d'éviter un échec de dernière minute. « Nous souhaitons que l'envoyé spécial soit africain, mais nous allons être plus sélectifs, nous cherchons une personnalité plus compétente et connaisseuse du dossier », a-t-il lancé.
La source signale que Tripoli a opposé un refus clair à la candidature du diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily, proposé aux membres du Conseil par Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU. Et le gouvernement d'union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibah soutient plutôt la candidature de l'Algérien Sabri Boukadoum, qui a été refusé par surprise par les Émirats arabes-unis et aussi par Washington si l’en on croit Alger.
Sabri Boukadoum connaît bien le dossier libyen, et Dbeibah a été reçu à deux reprises à Alger alors qu'il est isolé à l’internationale depuis la fin de son mandat en décembre dernier et après avoir échoué à organiser les élections, ajoute la source.
A rappeler que l'Américaine Stéphanie Williams avait dirigé la Manul (Mission d'appui de l'ONU en Libye), jusqu'à fin juillet, mais seulement en tant que conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU.
L'EAU VA DEVENIR PLUS RARE SUR PLUS DE 80% DES TERRES CULTIVEES D'ICI 2050
Si rien ne change, les terres cultivées du monde entier vont de plus en plus manquer d'eau d'ici 2050 », préviennent des chercheurs de l’Académie des sciences de Chine sur le réchauffement climatique et ses conséquences dans un rapport
« Si rien ne change, les terres cultivées du monde entier vont de plus en plus manquer d'eau d'ici 2050 », préviennent des chercheurs de l’Académie des sciences de Chine sur le réchauffement climatique et ses conséquences dans un rapport parcouru par Seneweb.
Selon eux, « si nos émissions de gaz à effet de serre ne ralentissent pas, les terres agricoles seront de plus en plus touchées par des manques d’eau ». Et ce, d’ici 2050.
A en croire ces chercheurs, avec le changement climatique, nous devons nous attendre à ce que quelque 84% des terres cultivées dans le monde manquent de plus en plus d'eau d'ici 2050. Pire, 60% d'entre elles devraient connaître des situations de pénurie.
Rappelons que, depuis 100 ans, la demande mondiale en eau a augmenté deux fois plus vite que la population humaine. Et c'est pour la production agricole que nous consommons le plus d'eau. De l'eau qui tombe littéralement du ciel sous forme de précipitations. Celle que les scientifiques appellent l'eau verte. Mais aussi celle qui est puisée dans les rivières, les lacs et les nappes phréatiques que l'on nomme l'eau bleue.
Or ces chercheurs de l'Académie des sciences de Chine, après avoir examiné les besoins en eau pour l'agriculture, les besoins actuels et futurs, sont parvenus à « prévoir si, dans le contexte de réchauffement climatique, les niveaux d'eau disponibles seront suffisants pour répondre à ces besoins. Et leur réponse est globalement : non?!
Des solutions pour amener de l’eau sur les terres agricoles
Toutefois, il faut signaler que jusqu'alors, la plupart des études s'étaient concentrées uniquement sur les ressources en eau bleue. Celle-ci tient également compte des problématiques liées à l'eau verte. L'eau verte, c'est plus précisément la portion d'eau de pluie disponible pour les plantes dans le sol. Cette disponibilité dépend bien sûr des précipitations. Elle dépend aussi de la quantité d'eau perdue en raison du ruissellement et de l'évaporation, des pratiques agricoles, de la végétation, du type de sol et de la pente du terrain. Ainsi avec l'augmentation des températures et les changements attendus dans les régimes de précipitations, le tout ajouté à l'intensification des pratiques agricoles, la disponibilité en eau verte va changer.
Sous ce rapport, les mêmes chercheurs estiment que ces changements de disponibilité en eau verte devraient impacter environ 16% des terres cultivées dans le monde. Ils espèrent surtout que leurs travaux aideront les pays à mieux évaluer la menace qui plane sur eux et à élaborer des stratégies qui leur permettraient de limiter l'impact des sécheresses à venir. Car de telles stratégies existent.
En effet, ces chercheurs évoquent le paillage qui peut réduire l'évaporation du sol. Ou encore l'agriculture sans labour qui encourage l'eau à s'infiltrer dans le sol. Ou même l'ajustement du moment des semis pour mieux aligner la croissance des cultures sur l'évolution des précipitations. Ils envisagent aussi une agriculture de contour qui consiste à labourer le sol sur des terres en pente selon des rangs de même élévation, pour empêcher le ruissellement, mais également l'érosion des sols. Le tout sans oublier le gain procuré par l'amélioration des infrastructures ou de l'efficacité des systèmes d'irrigation.
LE PREMIER MINISTRE IDEAL
C’est devenu un secret de polichinelle : Le chef de l’Etat, Macky Sall, devrait procéder, très prochainement, à la formation d’un nouveau gouvernement avec à sa tête, un Premier ministre.
C’est devenu un secret de polichinelle : Le chef de l’Etat, Macky Sall, devrait procéder, très prochainement, à la formation d’un nouveau gouvernement avec à sa tête, un Premier ministre.
D’ailleurs, Seneweb a donné, hier dimanche, la liste « des 7 favoris » à ce poste. Mais, allant plus loin, le politologue Moussa Diaw, dresse le portrait-robot du futur patron de la Primature.
« Pour le futur premier ministre, la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale, avec une percée remarquable de l’opposition, exige de faire un choix judicieux de la personnalité à nommer à la tête de l'équipe gouvernementale », a-t-il d’emblée tenu à préciser. L’enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis pense, en effet, qu’il est « préférable de porter le choix sur quelqu’un doté d’une grande capacité d’écoute, d'esprit consensuel et fin négociateur afin d’éviter des crises au sein de l’hémicycle ».
A ce titre, M. Diaw confie à Seneweb qu’«un technocratique ou moins politique (lui) semble convenir à ce poste dans le contexte politique actuel où la marge de manœuvre du Président est réduite d’autant qu’il ne dispose plus d’une majorité confortable, ce qui l’obligera à procéder à des concessions et dialogues pour éviter des tensions dans un contexte politique particulier ».
« De plus, explique l’analyste politique, les citoyens attendent des réponses appropriées et idoines par rapport à la situation socio-économique ».
« Un Gouvernement resserré et compétent »
S’agissant, par ailleurs, du choix des ministres, notre interlocuteur souligne qu’après les résultats des élections locales et législatives, « on s'attend à un gouvernement dont la composition est susceptible de répondre aux différents messages adressés par les citoyens ». Il s’agit, en effet, de la cherté des produits de premières nécessités, d'améliorer le pouvoir d'achat des plus démunis, de créer des conditions pour l'emploi des jeunes, a-t-il fait comprendre.
« Faut-il penser à réduire la souffrance de ceux qui sont confrontés aux inondations. Dès lors, il ne sert à rien d’avoir un gouvernement pléthorique mais réduit et efficace pour prendre en charge l'ensemble des préoccupations des Sénégalais », a ajouté Pr. Moussa Diaw. Qui est convaincu qu’« une équipe resserrée et compétente pourrait donner de meilleurs résultats en sortant de la logique de politique politicienne, avec obligation de résultats au regard de l’agenda présidentiel focalisé sur 2024, correspondant à la fin du mandat du président de la République ».
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LE HCCT REFUSE DE MOURIR
L'institution que l'opposition appelle à supprimer car jugée inutile et budgétivore, est sortie du silence ce mardi lors d'une conférence de presse destinée à en vanter le bilan. Ses membres ont notamment qualifié la position de Yewwi-Wallu d'erronée
Le 4 septembre prochain auront lieu les élections du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Mais cette institution est sous le feu des critiques provenant notamment de l’opposition sénégalaise qui s’interroge sur le bien fondé de son existence. Face à ces critiques, l’assemblée n’a pas voulu rester de marbre et a convoqué un point de presse ce mardi 16 août.
Animant cette rencontre, Pape Maël Thiam, premier vice-président du HCCT, a qualifié les différentes déclarations de l’opposition d’ « erronées ». Revenant sur le processus de création de cette assemblée, Pape Maël Thiam a rappelé que le HCCT est le fruit des assises nationales « dont furent signataires la majorité des acteurs qui le fustigent aujourd’hui ». « Installée après les premières élections du HCCT du 4 septembre 2016, l’institution comporte les représentants des coalitions qui ont décidé de boycotter le prochain scrutin », précise-t-il en ajoutant que les concernés ont siégé lors les 5 dernières années.
Le premier vice-président de rappeler que l’objectif du HCCT est, certes, la participation à l’essor du pays mais en élaborant des rapports exclusivement destinés au Président de la République.
« Ainsi 05 rapports dont 04 annuels et un quinquennal, 04 contributions, 06 études et 26 avis répartis en 548 recommandations motivées ont été élaborés et mis à la disposition du Président de la République et du Gouvernement à partir de l'audition de 145 structures et personnalités », explique-t-il.
Des travaux qui auraient contribué à la mise en place de plusieurs programmes et projets tels que le Programme d'Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal (PACASEN) rural qui a bénéficié à plus de 450 collectivités territoriales et l’amélioration du statut du chef de village. Au rayon de ce bilan figure, également, le reboisement de 50 ha dans la commune de Léona dans le département de Louga.