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26 août 2025
Par Biram Ndeck NDIAYE
DE L’ÉTROITESSE DES PARTIS POLITIQUES
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ?
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ? C’est ce que veulent nous faire croire les politiques. La somme de volontés particulières ne peut automatiquement valoir volonté générale comme l’a fait remarquer Jean-Jacques ROUSSEAU. Les partis politiques sont des associations partielles par rapport à la grande association qu’est le pays. Il s’agit d’une minorité de personnes organisées qui s’impose à la majorité.
Certes, il n y a pas de réelle démocratie sans partis politiques, peut-on dire. La pluralité et la liberté des partis constituent, de nos jours, des conditions primordiales de la démocratie. Les partis concourent à l’expression du suffrage selon les constitutions française, italienne, sénégalaise (art. 4 al 2), à la formation de la volonté politique selon la constitution allemande. Toutefois, « je me méfie des partis politiques, ils deviennent vite des partis-pris » comme disait le penseur. C’est l’opposition d’intérêts particuliers alors que la société doit être gouvernée sur la base d’intérêts communs.
Pour ce qui nous concerne, d’emblée, un constat s’impose : le Sénégal est un tout petit pays par sa superficie, un espace si réduit où s’engouffre une multitude d’associations, ces partis politiques dont certains n’existent que de nom. L’électorat est si mince que même un Président de la République aussi démocratiquement élu soit-il, reste toujours élu par une minorité de sénégalais, soit moins de 3 000 000 de votants. Si des électeurs inscrits sur les listes électorales on enlève tous ces abstentionnistes, qu’en reste-t-il ? Une élection permet d’avoir un indice sur l’intérêt général.
A l’élection présidentielle du 24 février 2019, la 11ème depuis l’indépendance, sur 16 209 125 sénégalais, il y avait 6 683 043 inscrits contre 5 302 349 en 2012 d’une part et, d’autre part, 4 428 680 votants contre 2 735 136 au premier tour en 2012 puis 2 915 893 au second tour. En 2019, le Président élu avait obtenu 58,26% des voix, mais seulement 2 555 426 de nos concitoyens avaient voté pour lui contre 1 909 244 en 2012 même si cela représentait 65,80% des voix après les 26,58% du premier tour.
Ce chiffre représente la majorité d’une minorité de sénégalais (2 555 426 sur 16 209 125, soit 15, 76% des sénégalais ont élu le Président de la République). Malgré l’aspect positif de la démocratie, un Président de la République et tous les élus du système sont choisis par une minorité de concitoyens (un pourcentage des votants) même si c’est mieux qu’une dictature. C’est plus flagrant dans un pays avec de grands électeurs comme les Etats-Unis d’Amérique. Cependant, le respect est dû aux constitutions qui déterminent la manière dont le pouvoir s’acquiert et s’exerce. L’élection du Président de la République au suffrage universel en est une émanation. L’esprit qui a guidé ce choix à travers le monde était d’en faire un chef placé au-dessus des partis, un Chef d’Etat et non point un chef de parti. Pourquoi se contenter de moins (un parti politique) si on a la possibilité d’avoir plus (un Etat) ? Qu’il nous soit permis d’ajouter que c’est le suffrage de citoyens qui est sollicité certes mais qu’il répond à des critères préétablis que sont les conditions requises pour devenir électeur ayant trait notamment à la nationalité, à l’âge et au casier judiciaire (jouir de ses droits civiques) pour ce qui concerne le Sénégal.
Les deux élections ne sont pas de même nature mais on peut rappeler que pour les législatives de 2022 (liste avec nombre de candidats égal au nombre de suppléants, sans vote préférentiel ni panachage mais pour la 1ère fois au Sénégal une équipe A constituée uniquement de titulaires séniors a joué contre une équipe Aʹ ou B composée exclusivement de remplaçants ou juniors, comme si le ridicule ne tuait plus), le corps électoral est constitué de 7 036 466 inscrits et 3 281 583 votants, soit 46,64% et 20 697 votes blancs et nuls. Dès lors, pourquoi les politiques se bombent le torse si fièrement, pensant être plus légitimes et plus représentatifs que tous les autres ? Certains chefs religieux et artistes mobilisent plus de monde qui, de surcroît, contribuent financièrement et de manière volontaire. Les politiciens à la solde de l’Etat et des collectivités territoriales sont rémunérés à travers des impôts et taxes prélevés sur tout le territoire sénégalais. Les politiciens, surtout ceux au pouvoir, doivent se garder d’avoir le triomphe exagéré. Ils exercent leurs activités dans des périmètres très étroits et, tous pris ensemble, sont de loin moins nombreux que la somme des autres citoyens. Ils coûtent cher, beaucoup trop cher si on y ajoute les détournements de deniers publics. Nos problèmes sont-ils résolus pour autant ? Que nous rapportent-ils par comparaison avec qu’ils coûtent ? Plus de soixante (60) ans après les indépendances, l’Afrique se rapproche-t-elle davantage du développement ? C’est à nous tous d’en juger.
L’étroitesse des partis politiques entraîne l’étroitesse d’esprit de beaucoup de politiciens qui pensent que le monde s’arrête à leur formation politique. Le plus souvent, les coalitions se forment et se défont au gré du vent. Est-ce sur la base de l’intérêt du peuple ou de celui des partis, ou encore de ceux qui sont au sommet des partis ? Chacun a le loisir d’apporter sa réponse à cette interrogation. Le choix des responsables du parti se fait-il sur la base de la compétence, de la capacité intellectuelle ou de la représentativité (nombre de personnes susceptible d’être mobilisé) et de qu’ils traduisent par légitimité ? Pourquoi être démis de ses fonctions si on perd une élection, quels que soient le sérieux, la compétence de la personne concernée? La performance de la structure qu’elle dirige importe peu. On peut dire que ce n’est pas la notion de développement, le progrès tout court qui anime ces gens-là qui pensent ainsi. Nous avons eu la naïveté de croire que c’est fort justement dans la conduite d’un Etat que l’intelligence devrait être la denrée la plus recherchée et utilisée.
D’ailleurs ne semble-t-on pas inciter les dirigeants d’établissements publics à détourner l’argent du contribuable en leur faisant croire qu’ils disposent de moyens non pour améliorer le fonctionnement de leur structure mais pour battre campagne ? Quel politicien encore aux affaires lance un appel à l’honnêteté, à la loyauté, à la sobriété ? Il faut être un exemple pour s’aventurer dans la morale. Les « grandes gueules », les détourneurs invétérés de deniers, les insulteurs publics qui ne sont pas encore capables de proférer en poésie même si c’est devenu « un art », sont les mieux appréciés par la hiérarchie comme pour dire aux autres qu’ils devraient suivre ces mauvais exemples. La politique est devenue, malheureusement, une voix rapide pour s’enrichir sans le mérite correspondant. De plus en plus de politiciens ont un esprit étroit, suivent aveuglément des consignes qu’un doué de raison aurait du mal à accepter, par exemple l’interdiction de parler d’un sujet (mandat) sous peine de sanctions comme au temps des inquisitions et autodafés, le fait de renier la doctrine de son parti pour une alliance de circonstance. On commence par brûler les idées, on finit par les personnes. Comment prétendre aimer quelqu’un si on s’interdit de lui dire la vérité ?
Au lieu d’utiliser notre énergie et notre intelligence à inventer des raccourcis qui nous mènent vers l’émergence ou le développement, on les utilise pour abattre des adversaires dans son propre camp et chez les concurrents d’en face. On donne des coups plus meurtriers que dans les sports de combat, parfois avec l’intention d’éliminer définitivement. Certains sont devenus experts dans la fabrication de faux renseignements destinés aux plus hautes autorités. C’est dire quelle étroitesse d’esprit dans les partis politiques et chez de nombreux politiciens. Certains étoufferaient vite dans un cadre ou la libre pensée n’a pas toujours sa place et où les coups tordus, enrobés de vraisemblance et à dose homéopathique, sont distillés sans avoir l’air d’y toucher.
Les bonnes théories cèdent la place à une logique de parti, donc partisane. Des intellectuels, universitaires et hauts cadres, ont choisi massivement d’éviter la piste qui mène à la politique et ont laissé la place à des médiocres qui finissent par décider pour eux et pour des sénégalais silencieux et inactifs. En politique sénégalaise et africaine, ce ne sont pas toujours ceux qui ont une torche qui se mettent devant pour éclairer la voie, ce ne sont pas les locomotives qui tirent les wagons et voilà pourquoi les personnes et les biens transportés arrivent rarement à bon port et à temps. Nous sommes en retard par rapport aux pays occidentaux mais, bizarrement, au lieu de presser le pas, nous le ralentissons si nous ne marchons pas à reculons.
Pour être honnête, ce n’est pas à l’opposition qu’il faut demander des comptes mais plutôt ceux qui se sont portés volontaires pour conduire nos destinées et qui ont été élus pour des résultats qu’ils ont mentionnés dans leur programme. Ils ont une obligation de résultats parce que le peuple s’est fait l’obligation de leur donner plus que les moyens de travailler. Mais qu’est-ce une profession de foi sans foi ?
Nonobstant ces écueils, j’écoute toujours ceux qui nous dirigent avec l’espoir qu’un jour, à la place de débats stériles, ils nous diront la bonne recette pour régler ou diminuer le problème du chômage, de l’inflation, de l’éducation et de la protection sociale pour tous, de l’assainissement, de la voirie. Rien que cela. Une voix interne me dit : comment des individus qui n’ont jamais fait l’apprentissage du leadership, n’ont pas su se gérer eux-mêmes dans une étape antérieure, pourraient subitement gérer toute une communauté sans aucune formation? Ah, politique, quand tu nous tiens dans ton étroitesse !
Biram Ndeck NDIAYE
Auteur, juriste
Par Amadou Bassirou NDIAYE
LE PREMIER MINISTRE NOUVEAU EST ARRIVÉ
Monsieur le président, il faut nous donner le choix, le bon choix, nous n’en n’avons pas
Monsieur le président, il faut nous donner le choix, le bon choix, nous n’en n’avons pas !
C’est vrai, vous avez sorti de terre Diamniadio, opéré un maillage territorial, en infrastructures économiques, routières, aéroportuaires, portuaires, hospitalières, électriques, éoliennes. Ainsi, le Sénégal a fait des bonds énormes et nous pouvons subséquemment rivaliser avec les pays émergents avec ces infrastructures de dernière génération : nous pouvons en être fiers !
Mais, à présent, il nous faut un niveau de vie qui puisse permettre leur utilisation optimale et ce n’est pas le cas pour la majorité des Sénégalais !
Monsieur le président, nous avons besoin d’un BON père, ou d’une mère, de famille, comme Premier ministre. Un Technicien qui s’appuiera sur la compétence, l’efficacité, la loyauté et l’intégrité des agents de l’Administration pour stabiliser le niveau de vie des sénégalais, pour promouvoir l’initiative économique, gommer les inégalités, renforcer la cohésion autour du Contrat social qui nous unit, par-delà nos différences, nos croyances. Un Premier ministre à qui l’on donnera des moyens financiers conséquents pour garder le cap vers un développement durable, inclusif. Un Premier ministre qui ne se préoccupera de la prochaine élection.
L’heure est à l’urgence : celle d’une offre structurée, efficiente et globale face à une demande sociale pressante et qui va crescendo avec l’arrivée de tous ces jeunes hantés par le sous-emploi, le chômage, la précarité, la tentation de l’émigration irrégulière.
C’est le lieu d’opérer une pause stratégique, différer certains investissements, certes nécessaires mais pas indispensables.
Un hôpital de dernière génération a besoin de malades aux moyens à niveau pour sa rentabilité. Certaines tours à milliards pour abriter des Administrations et des services privés ne sont pas urgentes. Des institutions qui font en permanence des études pointues et pointées dans les placards ne sont pas utiles...
Par contre, après la Covid et la guerre en Ukraine qui dure, nous avons besoin d’un accompagnement et plus de proximité, pour faire face.
Là où les prix des denrées de première nécessité sont anormalement chers et que les Sénégalais mangent difficilement à leur faim, nous en sommes à la satisfaction de nos besoins primaires. Nous voulons des biens de consommation de première nécessité abordables, des possibilités d’accès à l’emploi pour les jeunes diplômés, des formations diplomantes pour ceux qui le désirent, un accès facile à la santé et tant d’autres petites préoccupations qui font le bonheur de l’homme modeste, c’est à dire la majorité des Sénégalais.
La satisfaction de ces besoins nous permettra d’être à niveau, à l’heure du pétrole du gaz et de leurs dérivés et qui sait, pour 2024 aussi !
Par Seybani SOUGOU
L’INCARNATION DE JUDAS
La transhumance de Pape DIOP est une capitulation en rase campagne. Son acte (symbole de l’indignité et des contrevaleurs) inspire le dégout et suscite la réprobation générale.
“Tous les arts ont produit leurs merveilles, seule la politique a produit des monstres” Saint Just
Dans la tradition chrétienne, Judas est l’archétype du traître, et incarne le félon sous sa forme la plus vile. Le revirement spectaculaire de Pape DIOP qui a tourné casaque, passant en l’espace d’un mois de l’opposition à la mouvance présidentielle pour plonger littéralement pieds et mains liés dans « BENNO » fait étrangement penser à Judas, la figure du traitre.
A croire que la nature humaine est imprévisible. La transhumance de Pape DIOP est une capitulation en rase campagne. Son acte (symbole de l’indignité et des contrevaleurs) inspire le dégout et suscite la réprobation générale. En s’engageant auprès de Macky SALL dont les jours sont comptés à la tête du Sénégal, Pape DIOP a définitivement ruiné le peu de crédit qui lui restait et signé sa mort politique. On ne peut pas être le pourfendeur d’un régime hier et devenir son laudateur aujourd’hui.
Tout comme, on ne peut pas déclarer hier que Macky SALL est l’artisan du chaos au Sénégal et rejoindre quelques mois plus tard la mouvance présidentielle pour soit disant éviter une « crise institutionnelle » qui est le fruit d’une imagination fertile. Lors de la mort de l’ancien Premier ministre français, Pierre Bérégovoy en 1993, François Mitterrand a eu cette formule célèbre « Toutes les explications du monde ne pourront justifier qu’on ait pu livrer l’honneur d’un homme aux chiens ».
De fait, toutes les explications du monde ne pourront justifier que Pape DIOP ait jeté aux orties, son honneur. Sa posture assimilable à celle d’une girouette aurait dû le conduire à faire profil bas. Sa ligne visant à tenter de défendre l’indéfendable est intenable.
Au demeurant, ses justifications alambiquées sur un blocage institutionnel (un alibi pour sa transhumance) constituent une insulte à l’intelligence des sénégalais. Le Préambule de la Constitution consacre le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs conçus et exercés à travers des procédures démocratiques. Dans un régime de séparation des pouvoirs, il n’y a nulle place pour une « crise institutionnelle » si chaque pouvoir (exécutif, législatif et judiciaire) exerce le rôle qui lui est dévolu par la Constitution, n’outrepasse pas ses compétences et n’empiète pas sur celles des autres.
L’assemblée nationale n’est pas une annexe du pouvoir exécutif, mais un véritable contre-pouvoir : aux termes de l’article 67 de la Constitution, c’est elle qui fixe entre autres, les règles concernant « la détermination des crimes et délits, les peines qui leur sont applicables, la procédure pénale, l’amnistie, la création de nouveaux ordres de juridictions et le statut des magistrats… ». Au titre de l’article 70, seule l’Assemblée nationale peut « autoriser la déclaration de guerre ».
». Et même lorsque le Président use de ses pouvoirs exceptionnels prévus à l’article 52 de la Constitution qui ne s’applique pas à la cohabitation, il ne peut ni réviser la Constitution, ni « dissoudre l’assemblée pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels -cf le dernier alinéa de l’article 52 ». Toute mesure de nature législative prise au titre des « pouvoirs exceptionnels » doit faire l’objet d’une ratification par le parlement qui peut l’amender ou le rejeter. On le voit donc, les pouvoirs du Président sont encadrés par la Constitution et il ne peut agir comme bon lui semble, contrairement à une opinion fausse et répandue. Pour avoir présidé l’assemblée nationale, Pape DIOP ignore t’il ces textes ?
La transhumance politique est une perversion de l’âme. Avec la crise profonde des valeurs au Sénégal, nous assistons à un paradoxe et à un phénomène inédit : « ceux qui sont à l’aise matériellement sont frappés d’indignité, au moment où les indigents tentent malgré tout de conserver leur dignité ».
Le monde à l’envers ! Pape DIOP soutient Macky SALL comme la corde retient le pendu (en sursis). Il l’ignore sans doute : en affichant publiquement qu’il rejoignait « BENNO », il vient de donner à Macky « le baiser de JUDAS, la pilule de la trahison ». La formule est connue de tous « Qui trop embrasse mal étreint ».
Tout député de l’opposition qui rejoint BENNO compromet son avenir politique et sera frappé d’une déchéance morale. D’ici les prochains mois qui nous mènent vers 2024, personne ne pourra sauver Macky SALL de la débâcle. Sa descente aux enfers et celle de tous les transhumants est irréversible.
L’élection du maire de Saint-Louis et une large victoire de la majorité aux législatives devaient conduire le pays vers une réélection facile du locataire de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Mais tout s’est écroulé
Tout semblait scellé depuis avril 2019. Le troisième mandat et la probable succession familiale. La voie était balisée, les obstacles réels et imaginaires dégagés. Le poste de Premier ministre supprimé, les têtes qui émergeaient, en deux vagues, balayées.
Un leurre éblouissant brandi soutenu par des thuriféraires intarissables : le Fast-Track. Il fallait aller vite, très vite, qu’il n’y avait plus besoin du poste de Premier ministre. Le coordonnateur de l’action gouvernementale devenait subitement le retardataire de l’achèvement des projets gouvernementaux.
À Saint-Louis, dans un site web, un pseudo journaliste théorisait déjà une succession à la Poutine-Medvedev pour le maire de la ville tricentenaire. Malheureusement, le Covid finit par montrer au grand jour les insuffisances et les tares du potentiel candidat du Nord.
Le gouvernement, l’administration, les institutions et toutes les structures de l’État furent politisées. Ils insérèrent des incompétents notoires aux seules fins d’obtenir un assentiment généralisé et unanime sur le probable projet d’un troisième mandat prolongé par une succession familiale à travers l’équivalent du fameux article 35 du président Léopold Sédar Senghor qui permit à monsieur Abdou Diouf de lui succéder.
Les juristes défroqués, les politiciens-arrivistes du temps du président Abdoulaye Wade, les politiciens qui voyaient leur étoile coïncider avec la réélection pour un troisième mandat du président de la République inventèrent le subterfuge de la deuxième candidature pour un deuxième mandat de cinq ans. Ils oublièrent, amnésiques, les proclamations de foi, les témoignages devant Dieu jusqu’aux comparaisons avec la prière de l’Eid un soir du mois de décembre 2018 pour essayer en rangs dispersés de convaincre qu’une nouvelle candidature était possible.
D’ailleurs, un ministre d’État, sûr de son fait et de sa position, ne dit-il pas que les élections législatives étaient le premier tour de la présidentielle de 2024 ? Messieurs Karim Wade et Khalifa Sall étaient déjà éliminés de la course à la présidentielle de 2024.
Au sein de l’APR, Amina Touré, Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé et d’autres étaient de fait mis sur le banc de la route pour une possible succession.
Le processus de liquidation du président Ousmane Sonko était avancé malgré l’opposition vaillante de la population sénégalaise notamment de la jeunesse. Enfin, les Sénégalaises et les Sénégalais venaient de percevoir le schéma machiavélique de liquidation programmée de tous les potentiels successeurs qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition. Seules les méthodes étaient différentes : les uns l’éloignement des postes gouvernementaux et les autres des décisions de justice qui invalidaient leur possible candidature.
Monsieur Barthélemy Diaz est aussi suspendu à une décision de justice lourde de conséquences en septembre prochain.
Tout était en place.
Les élections législatives, par l’élection du maire de Saint-Louis et une large victoire de la majorité, devaient parachever le puzzle et diriger le pays vers une réélection facile du locataire de l’avenue Léopold Sédar Senghor.
Patatras, tout s’est écroulé !
Le maire de Saint Louis battu, son possible rêve de succession évanoui ! La majorité battue ! Pour la première fois depuis les indépendances, elle est devenue minoritaire en suffrages valablement exprimés par rapport à l’opposition !
La réélection en février 2024 est devenue une illusion improbable. Une loi d’amnistie qui rétablit les opposants dans leurs droits civiques relève désormais du possible.
Le président de la République, de lion chasseur, est brutalement devenu l’otage des différents leaders de son parti qu’il avait exclus de fait de sa succession.
Ku añaan sa ay ndono nga am ndono boo bëggul ! Celui qui ne veut pas de ses héritiers légitimes aura un héritier qu’il n’aime pas !
Dix-huit mois qui annoncent la fin d’un rêve insensé, la fin des rêves !
Entendrons-nous un discours chevaleresque annonçant le renoncement à la troisième candidature ? S’il arrive, il libèrera le peuple Sénégalais, instaurera la paix sociale et la pacification de l’espace politique ! Il contribuera à produire une nouvelle étape dans la démocratie sénégalaise : un président sortant qui organise l’élection de son successeur à laquelle il ne participe pas !
Est-ce une utopie ?
Le niveau de considération de l’éthique de la parole donnée et la soumission à la voix forte et claire sortie des urnes le 31 juillet 2022 nous le diront.
Le Sénégal est un pays béni !
Prions pour que les prières de nos Saints et de nos Ancêtres soient nos intercesseurs pour que la paix, la concorde et la solidarité règnent pour toujours dans notre pays.
DES DÉCRETS NULS ET DE NUL EFFET
Macky Sall ne se presse guère et maintient intact le suspense sur le futur locataire de la Primature. 8 mois après la restauration du poste de Premier ministre, Macky Sall a installé le Sénégal dans un vide institutionnel, unique dans les annales du monde
Macky Sall ne se presse guère et maintient intact le suspense sur le futur locataire de la Primature. Huit mois après la restauration du poste de Premier ministre, Macky Sall a installé le Sénégal dans un vide institutionnel, unique dans les annales du monde. Seulement au cours de ces huit mois, tous les actes notamment les décrets signés et devant être contresignés par le Premier ministre sont nuls et de nul effet.
Depuis son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal a connu 13 Premiers ministres. Il s’agit successivement de Mamadou Dia (18 mai 1960 -18 décembre 1962) qui fut plus précisément président du Conseil de gouvernement, Abdou Diouf (26 février 1970-31 décembre 1980), Habib Thiam (1er janvier 1981-3 avril 1983, 08 avril 1991-03 juillet 1998), Moustapha Niass (03 avril 1983-29 avril 1983, 05 avril 2000- 03 mars 2001), Mamadou Lamine Loum (03 juillet 1998-05 avril 2000), Mame Madior Boye (03 mars 2001-04 novembre 2002), Idrissa Seck (04 novembre 2002-21 avril 2004), Macky Sall (21 avril 2004-19 juin 2007), Cheikh Hadjibou Soumaré (19 juin 2007-30 avril 2009), Souleymane Ndéné Ndiaye (30 avril 2009-05 avril 2012), Abdoul Mbaye (06 avril 2012-1er septembre 2013), Aminata Touré (1er septembre 2013-06 juillet 2014) et Mouhammed Dionne (06 juillet 2014-14 mai 2019). Le poste instauré dans un régime semi présidentiel a été supprimé à trois reprises. D’abord après la crise politique de 1962 ayant opposé le président Léopold Sédar Senghor à son alors très puissant président du Conseil Mamadou Dia, ensuite au début des années 1980 sous le régime du président Abdou Diouf et enfin en mai 2019 sous Macky Sall.
En effet, au lendemain de sa reconduction à la magistrature suprême du pays en février 2019, Macky Sall, pour favoriser une gouvernance en mode «fast-track», avait décidé de supprimer le poste de Premier ministre, occupé alors par Mohammed Boun Abdallah Dionne. Le projet de loi portant suppression du poste a été ainsi adopté par une large majorité le 4 mai 2019. Hélas, non seulement cette décision de supprimer le poste de Pm n’eut pas l’effet escompté mais le chef de l’Etat se retrouva plus que jamais seul et isolé surtout pendant les émeutes de mars 2021.
Les émeutes de mars ou le réveil brutal du chef
Pendant ces émeutes occasionnées par l’arrestation du principal leader de l’opposition, Ousmane Sonko, impliqué dans une sordide affaire présumée de mœurs et qui ont mis le pays à feu et à sang trois jours durant, le président Macky Sall ne pouvait pas s’appuyer sur un lieutenant pour monter au créneau et servir de fusible au besoin. Il était seul, isolé et devait lui-même monter au créneau pour réparer les bourdes de ses ministres dont les interventions maladroites avaient contribué à mettre de l’huile sur le feu. Il aura fallu quelques jours à Macky Sall, face aux pressions multiples des guides religieux et de la société civile, pour monter au front et désamorcer la bombe en disant «comprendre» sa jeunesse. Toujours est-il que la première leçon tirée par le chef de l’Etat de ces évènements fut assurément l’absence déplorable d’un Premier ministre pour se mettre au premier plan en période de crise et offrir des voies de sortie à son mentor.
Restauration du poste de Pm en mode Fast-Track
Si le président Macky Sall n’a pas réussi à impulser une dynamique fast-track à son équipe dans la conduite des affaires publiques, il n’en a pas été de même pour la restauration du poste de Premier ministre pour laquelle il a véritablement accéléré la cadence. Prenant le prétexte de sa présidence de l’Union africaine, supposée lui prendre beaucoup de temps et d’énergie pour la résolution des multiples conflits qui déchirent le continent, Macky Sall a donc restauré cette fonction. La nomination du nouveau titulaire du poste devait intervenir après les élections locales de janvier dernier. Le projet de loi portant restauration du poste de Premier ministre, donc, était passé d’abord en Commission des lois le vendredi 03 décembre 2020 avant d’être adopté en plénière le 10 décembre suivant par 92 voix pour, 2 contre et 8 abstentions. Selon l’exposé des motifs du projet portant révision de la Constitution, « le changement de paradigme, récemment intervenu au plan de la gouvernance de l’Etat, consécutivement à l’institutionnalisation des politiques publiques et l’émergence d’une culture de gestion axée sur le développement, recommande une rationalisation de l’exercice des attributions ministérielles, par un réaménagement de la structure du gouvernement. (…). Pour prendre en compte les impératifs de relance de l’économie nationale et d’une meilleure coordination de la mise en œuvre des politiques publiques, il est apparu nécessaire de restaurer le poste de Premier ministre. Ce dernier se voit assigné, par la Constitution, d’une mission de coordination de l’action gouvernementale, sous l’autorité du président de la République ».
Un long suspense de plus de 8 mois
Aussitôt son projet de loi portant restauration du poste de Premier ministre adopté, le président Macky Sall se penche sur les élections locales et territoriales de janvier 2022 qui avaient caractère de référendum pour ou contre une troisième candidature selon son stratège et non moins ministre d’Etat, directeur de cabinet, Mahmout Saleh. Le poste de Premier ministre devait donc attendre donc la fin de ces élections pour connaître son titulaire. Malheureusement, les résultats désastreux enregistrés par la mouvance présidentielle dans les principales villes du pays tombées dans l’escarcelle de l’opposition ont mis en veilleuse le projet du président de la République de nommer un nouveau Premier ministre juste après les locales comme il l’avait annoncé lui-même. Depuis lors, le suspense dure. Macky Sall n’est nullement pressé et la déculottée de ses troupes lors des élections législatives du 31 juillet 2022 qui a vu la mouvance présidentielle perdre sa majorité absolue n’est pas de nature à convaincre le Président de presser le pas. Au contraire, cette contreperformance ajoute à son indécision. Résultat : cela fait maintenant plus de 8 mois que le suspense dure et que le Sénégal n’a toujours pas de Premier ministre et est gouverné par une équipe qui expédie les affaires courantes.
Des décrets nuls et de nul effet dans l’ordonnancement juridique du pays
Du point de vue juridique, les actes posés par le chef de l’Etat continuent d’alimenter les débats. Si certains juristes estiment que le «Président erre en droit» en ne procédant pas à la nomination d’un Premier ministre 8 mois après l’adoption du projet de loi restaurant le poste, d’autres soutiennent qu’il n’est assujetti à aucune contrainte juridique ou temporelle pour installer quelqu’un au poste. Et la loi non abrogée sur la CREI adoptée en 1981 sous le Président Abdou Diouf et appliquée en 2013 sous Macky Sall semble être l’un des points de défense en faveur de l’actuel locataire du Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Ce même si les textes législatifs et/ou réglementaires, une fois adoptés, doivent être, en principe, respectés et appliqués. Selon un juriste interpellé par nos soins, « le Président n’est pas enfermé dans des délais pour nommer un Premier ministre. En d’autres termes, il pouvait le faire dans quelques jours, un mois voire une année. Cela relève de son pouvoir discrétionnaire. Le problème se pose au niveau des actes qui doivent être contresignés par le Premier ministre qui pourraient être considérés comme illégaux » explique notre interlocuteur. En effet, il y a des dispositions constitutionnelles qui obligent le président de la République à soumettre certains actes prévus par la loi au contreseing de son Premier ministre. Ce qui fait dire à d’aucuns, à juste raison, que certains décrets signés par le chef de l’Etat sont illégaux et attaquables pour le principe, mais seulement dans un but «cosmétique» (sic). «Mais les décrets eux-mêmes sont nuls et de nul effet. Ils n’ont pas de place dans l’ordonnancement juridique du pays pour ne pas avoir de base légale sur laquelle s’adosser», renchérit notre interlocuteur juriste.
Des populations dans l’angoisse
Sur le plan strictement politique, le chef de l’Etat, en ne se pressant nullement, tel un joueur d’échec, pour la nomination d’un Premier ministre rappelle de facto qu’il est le seul maître du jeu. Quitte à démoraliser ses troupes ou à désorienter son administration centrale ? Cette longue attente présente, en effet, des avantages mais aussi des inconvénients. Et parmi ces avantages, outre celui de rester maître incontesté du jeu et de focaliser l’attention générale des média sur sa personne dans une situation d’attente interminable de mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale, il y a assurément le fait de faire un bon choix sur le futur Pm. Quant aux inconvénients, ils peuvent se traduire par une démoralisation de ses troupes ou une désorientation des populations qui attendent toujours des signaux du chef après les deux élections majeures passées marquées par une extraordinaire percée de l’opposition. En effet, depuis la déroute des élections locales et la déculottée des législatives subies par la coalition au pouvoir, les populations sont dans l’angoisse. « Or, elles ont besoin d’être rassurées par la voix du chef » confirme un de nos analystes politiques. Macky Sall, lui, ne se presse guère et maintient intact le suspense sur le futur locataire de la Primature.
LA FSF DISQUALIFIE LE RESPONSABLE DES LICENCES ET SAISIT LA COMMISSION DES COMPÉTITIONS INTERCLUBS ET LE SG DE LA CAF
On en sait un peu plus sur l’absence de l’ASC les Jaraaf à la compétition de la Coupe dite de la Confédération.
On en sait un peu plus sur l’absence de l’ASC les Jaraaf à la compétition de la Coupe dite de la Confédération. Elle est consécutive à la décision prise par le responsable des licences CAF de rejeter le dossier de club «Vert et Blanc» et de l’exclure au motif qu’il n’a pas été déposé avant le délai de rigueur du 30 juin 2022. Même si elle dit prend acte, l’instance fédérale, considère dans un communiqué publié hier, mardi 16 août qu’elle n’appartenait pas à cette instance de prendre une telle décision. Elle estime que ni dans la forme ni dans le fond, cette décision d’exclusion de notre représentant ne semble être justifiée.
On connaît désormais les véritables raisons de l’absence du Jaraaf à la Coupe de la Caf 2022-2023. Après de nombreuses interrogations, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a, dans un communiqué publié hier, mardi 16 août, évoqué les raisons. Elle est consécutive au rejet du dossier de licence du club qui n’a pas déposé dans les délais de rigueur. «La FSF informe l’opinion sportive que l’administration de la CAF a décidé par le biais de son responsable des licences CAF (Muhammad Sidat, Ndlr) de rejeter la participation de l’ASC les Jaraaf à la compétition de la Coupe dite de la Confédération pour cette saison motif pris de ce que le dossier de licence de club du Jaraaf n’a pas été déposé avant le 30 juin 2022, délai de rigueur», souligne-t-elle.
L’instance dirigeante a ainsi marqué son désaccord en estimant qu’il n’appartenait pas à une division de la CAF de rendre une telle décision. C’est dans cette optique, que la FSF dit avoir saisi la commission des compétitions interclubs et le secrétaire général de la CAF d’un recours «pour que la participation du Jaraaf soit autorisée». Il ajoute qu’à ce jour, aucune suite officielle n’a été donnée par l’une ni par l’autre. «Pendant ce temps, ni le Jaraaf ni aucun autre représentant du Sénégal n’a été intégré au tirage au sort de la Coupe CAF. La saisine de la commission compétente étant pendante, ni la FSF ni le Jaraaf n’avait cru devoir communiquer sur la question en attendant une décision officielle définitive de la CAF», informe le communiqué.
La FSF qui dit prendre acte, de cette exclusion du deuxième représentant du Sénégal à la compétition de cette année, a par ailleurs tenu de fustiger l’application rigide et contreproductive de l’application du règlement de la CAF. «C’est à travers un communiqué de cette dernière paru ces derniers jours que notre association nationale a eu confirmation de la mesure prise alors que le Jaraaf qui a participé il y a 2 ans à la Coupe CAF remplit toutes les conditions requises par le règlement de la licence club dont l’application rigide est contre-productif pour le développement du football continental».
La FSF estime que ni dans la forme ni dans le fond, cette décision d’exclusion de notre représentant ne semble justifiée mais en prend acte. Ainsi, le Sénégal ne sera donc pas représenté à cette compétition cette année sur décision de la CAF », note-t-elle.
THIERNO IBRAHIAMA NIANG ET ALKALY NDOUR RECALÉS POUR LE MONDIAL DE BASKET
Ngagne Desagana Diop, a dégagé hier, mardi 16 août une liste de 14 joueurs pour les besoins de la 4ème fenêtre des Eliminatoires de la Coupe du Monde 2023 de Basketball prévue du 26 au 28 aout à Tunis.
Ngagne Desagana Diop, a dégagé hier, mardi 16 août une liste de 14 joueurs pour les besoins de la 4ème fenêtre des Eliminatoires de la Coupe du Monde 2023 prévue du 26 au 28 aout à Tunis. Sur les 16 joueurs en main, le nouveau sélectionneur national a décidé de se passer des meneurs Thierno Ibrahima Niang et Alkaly Ndour.
Desagana Diop a dégagé hier, mardi 16 août, son groupe de performance en direction de la 4ème fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde, prévue du 26 au 28 août, à Monastir (Tunisie). De 16 joueurs, l’équipe nationale de basket masculine est passée à 14. Le sélectionneur des Lions a recalé les meneurs Thierno Ibrahima Niang et Alkaly Ndour.
En attendant de rallier la ville Tunisienne de Monastir le 20 août, les «Lions» vont disputer deux matchs amicaux contre le Cap-Vert, ce mercredi 17 août (20h00 Gmt) et le vendredi 19 août (19h00 Gmt). Mais aussi un 3ème match face à l’Égypte, le 22 août, à Monastir. Des rencontres à l’issue desquelles, le sélectionneur va dégager sa dernière liste de 12 joueurs.
Pour la 4ème fenêtre est prévue du 26 au 28 août, à Monastir. Les Lions vont croiser le Soudan du Sud, la Tunisie et le Cameroun dans le groupe F. Le Sénégal (9 pts) va croiser tour à tour le Soudan du Sud (12 pts), la Tunisie (10 pts) et le Cameroun (7 pts), lors de la 4ème fenêtre des éliminatoires. Lors de sa prise de fonction comme nouvel entraîneur des Lions, Desagana Diop avait déjà affiché l’ambition dans ce tournoi : «Nous devrons pratiquer notre meilleur basket. Le Soudan du Sud occupe la première place du groupe et il impressionne depuis le début de ces Éliminatoires, lui qui a gagné tous ses matchs. Il a énormément progressé et il affiche une confiance à toute épreuve. C’est une très bonne équipe. La Tunisie est l’une des nations dominantes du continent et elle dispose d’une très grande expérience. Le Cameroun espère encore se qualifier, il nous faudra donc être très concentrés et bien jouer. Tous nos adversaires ambitionnent de représenter l’Afrique au tournoi mondial. Les six matchs à venir seront particulièrement intenses, mais nous serons prêts pour ces prochains défis afin d’obtenir le droit de participer à la Coupe du Monde FIBA 2023», rappelait-il.
LISTE DES 14 JOUEURS RETENUS
Meneurs : Brancou Badio ; Mamadou Faye ; Jean Jacques Boissy
L’effondrement d’immeuble est à l’origine de pertes en vies humaines. Il est beaucoup plus fréquent en période hivernale. La brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) note une hausse des victimes entre 2021 et 2022 pour la période allant de janvier au 11 août. Elles passent de 48 à 75.
Chaque hivernage rappelle l’acuité de la question ; les immeubles menaçant ruine sont un problème pressant. Selon des chiffres obtenus de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), en comparaison avec l’année passée, 2022 laisse apparaitre une hausse passant de 48 victimes à 75 à la date du 11 août. Les effondrements sont beaucoup plus nombreux dans la région de Dakar. Elle est suivie de Diourbel et Thiés.
Le groupement de la brigade nationale des sapeurs-pompiers qui intervient dans cette partie du pays, a effectué 4 sorties pour autant de victimes. Les régions de Tambacounda et Kédougou sont elles aussi à 6 sorties. Des effondrements qui ont fait 6 victimes. Selon la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, le risque à Dakar est beaucoup plus grand dans les quartiers de la Médina, Parcelles Assainies et Grand-Dakar ; la cause est la vétusté des habitats. Aux Parcelles Assainies, l’environnement marin n’est pas toujours adapté au système d’habitat, signale la BNSP. Les interventions au niveau des régions de Tambacounda et Kédougou sont caractérisées par les éboulements et des mouvements de terrain du fait de l’activité minière traditionnelle.
L’urgence de la question avait poussé le président de la République, Macky Sall, en conseil des ministres du 3 février 2021, à demander un recensement des bâtiments menaçant ruine. Réalisé en avril et présenté en octobre 2021, le rapport avait dénombré 1446 édifices à risque sur l’étendue du territoire national dont la moitié (627) se trouve à Dakar. La Médina est très touchée.
Lors du comité régional préparatoire de la modernisation de Dakar Plateau en avril dernier, son maire Bamba Fall avait alerté sur le danger. « Il s’agit de 72 bâtiments identifiés et qui pourraient causer le pire à tout moment, mais surtout pendant l’hivernage et la destruction est de la responsabilité de l’Etat, avait jugé Bamba Fall.
Selon toujours ce rapport sur l’effondrement d’immeubles, il y a la nécessité de renforcer le contrôle de la qualité des matériaux et système de construction, réunir les acteurs du secteur pour faire un diagnostic et proposer des solutions. Sur les causes, le document avait noté des effondrements chez les bâtiments neufs ou prématurément vétustes et ceux en cours de construction. Les causes identifiées sont le défaut d’étanchéité de terrasse et des salles d’eaux qui entraîne la corrosion des armatures et l’éclatement du béton. Il y a également les incendies sur les bâtiments qui fragilisent les structures, les erreurs dans les procédures de construction et le poids excessif de matériaux de construction stockés sur les dalles en cours de travaux.
Alioune Tine en tant qu’expert indépendant, de retour au Mali, dresse un tableau sombre du pays. La situation humanitaire et sécuritaire fait craindre le pire. Pis, les groupes terroristes gagnent du terrain et ont fini d’occuper une bonne partie du territoire.
Le président d’Afrikajom center, Alioune Tine en qualité d’expert indépendant a séjourné au Mali. Après sa visite et des conclusions tirées sur les échanges de ses différentes rencontres, il se dit « préoccupé par la détérioration rapide, continue et généralisée de la situation sécuritaire au Mali avec la recrudescence et la fréquence des attaques armées et des violences commises par les Groupes extrémistes violents au nord, au centre et aux alentours de Bamako ».
Parmi les attaques les plus récentes de ces groupes figurent celle menée contre le camp militaire de Tessit en date du 7 août 2022, au cours de laquelle selon le bilan officiel, 42 militaires ont été tués et 22 autres blessés. Son constat est aussi « qu’il règne un climat délétère marqué par la suspicion, la méfiance avec un rétrécissement continu de l’espace civique, le durcissement des autorités maliennes de la transition et un malaise qui n’épargne pas les partenaires internationaux, notamment les tensions diplomatiques exacerbées par les effets pervers du contexte de forte polarisation géopolitique internationale ». Sur ce, Alioune Tine appelle les autorités maliennes de la transition, avec l’aide de la communauté internationale et africaine, « à repenser et réadapter de façon urgente les réponses et stratégies sécuritaires qui n’ont pas encore donné les résultats escomptés pour la protection efficace des populations civiles et de leurs droits humains fondamentaux».
Concernant la situation sécuritaire, Alioune Tine trouve que le Mali est confronté à de sérieux défis dont les indicateurs les plus évidents sont : l’augmentation récente du nombre des personnes déplacées internes ainsi que la fermeture des écoles en raison de l’insécurité. Alioune Tine dit sur cet aspect, « depuis ma visite de février 2022, le nombre des 3 personnes déplacées internes et d’écoles fermées a augmenté respectivement de 7,82% (allant de 350110 à 377519) 1 et de 9,91% (passant de 1664 à 1829 écoles) ». Sa visite dans la région de Ménaka, au nord du pays, et les échanges avec les principaux acteurs (administration, société civile, système des Nations Unies) ont concordé avec « la préoccupante détérioration de la situation sécuritaire et des droits humains depuis le mois de mars 2022 ». En attestent, signale-til, trois de 4 cercles que compte la région (soit 75% du territoire) sont sous le contrôle des groupes extrémistes violents.
75% DU TERRITOIRE MALIEN SOUS LE CONTRÔLE DE GROUPES EXTRÉMISTES
En raison de l’insécurité croissante, « plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées en provenance de ces cercles sous contrôle des groupes extrémistes violents ont trouvé refuge dans la ville de Ménaka. A la date du 5 août 2022, la ville de Ménaka comptait plus de 50.000 personnes déplacées », signale Alioune Tine. Toujours sur le plan sécuritaire, il a trouvé que la quasi-totalité des acteurs rencontrés ont reconnu que l’insécurité régnait également dans la ville de Ménaka. Selon tous ces acteurs, les responsables de cette insécurité seraient les membres des mouvements armés signataires et d’inclusivité présents à Ménaka. Certains membres de ces mouvements commettraient des exactions contre les populations civiles, notamment des meurtres, des enlèvements, des braquages, des extorsions de fonds par la perception illégale de « taxes », notamment au niveau des points de contrôle (checkpoints) illégaux qu’ils érigeraient sur la voie publique en toute impunité.
En ce qui concerne la situation des droits humains, Alioune Tine s’inquiète de la persistance des violations et atteintes graves aux droits humains. Du 1er janvier au 30 juin 2022, la MINUSMA a documenté 1304 violations des droits humains et atteintes à ces droits, soit une augmentation de 47,17% par rapport à la période précédente (1er juillet au 31 décembre 2021) au cours de laquelle la MINUSMA avait documenté 886 violations des droits humains et atteintes à ces droits. Ces violations ont été principalement documentées dans le centre du Mali, suivi du Nord du Mali et enfin du Sud.
Toutefois, Alioune Tine s’est réjoui de la mise en place d’une commission de rédaction de la Constitution en date du 10 juin 2022 ainsi que l’adoption par les autorités maliennes d’un calendrier de la transition d’une durée de 24 mois, assorti d’un chronogramme détaillant les différentes étapes menant aux élections et au retour d’un régime civil. Il salue aussi la promulgation en date du 24 juin 2022 d’une nouvelle loi électorale qui prévoit la mise en place d’un organe unique et indépendant de gestion des élections, dénommé Agence Indépendante de Gestion des Elections (AIGE).
L’approche participative adoptée par la Commission de rédaction de la Constitution qui organise des activités pour informer et recueillir les contributions de tous les acteurs maliens est salutaire juge-t-il. Comme recommandations, Alioune Tine souhaite que les autorités maliennes et la communauté africaine et internationale d’entretiennent un dialogue constructif global pour garantir la stabilité et la sécurité du Mali et renforcer la protection des droits fondamentaux des populations civiles et éviter l’isolement du Mali. Il invite également les autorités à prendre toutes les mesures appropriées pour le respect et la protection de la liberté d’expression et de la presse conformément aux obligations pertinentes du Mali en matière des droits humains et dans le contexte du processus électoral en cours, tous les droits et libertés fondamentales doivent pouvoir s’épanouir. Les groupes armés doivent immédiatement cesser toutes les hostilités et les attaques dirigées contre les civils, et de respecter les droits humains et les libertés fondamentales des populations civiles.