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18 juin 2025
IL N'EST PAS QUESTION EN 2023 QU'ON NE RENTRE PAS AVEC LA COUPE
En 2023, les lions vont mettre leur titre de champions d’Afrique en jeu en Côte d’Ivoire. Et pour Matar Bâ, le ministre des Sports, il n’est pas question de revenir de chez Ouattara sans la coupe
En 2023, les lions vont mettre leur titre de champions d’Afrique en jeu en Côte d’Ivoire. Et pour Matar Bâ, le Ministre des Sports, il n’est pas question de revenir de chez Ouattara sans la coupe. Il a fait la déclaration à Sédhiou, lors de la tournée du trophée de la Can.
«Nous avons une bonne fédération, une excellente équipe, un bon entraîneur. Mais on a un chef d’État qui met l’argent qu’il faut. Qui investit. Donc pourquoi nous priver de gagner cette coupe d’Afrique. C’est pourquoi je veux le rappeler et je continue de le dire, il n’est pas question en 2023 qu’on ne rentre pas avec ce trophée. Nous allons rentrer encore avec ce trophée.
Mais avant cela, nous irons en coupe du monde et on ne se fixe pas de limites. On est la première équipe africaine, on est l’équipe qui compte les meilleurs joueurs d’Afrique en Europe, on a un État qui va mettre les milliards qu’il faut et mobiliser les conditions de performance. Pourquoi maintenant on se fixe des limites. Non, on n’accepte pas ces limites. Il faut aller jusqu’au bout de cette compétition.»
LE BAYERN PASSE À UNE TROISIÈME OFFRE POUR MANÉ
Selon le quotidien allemand Bild, le club bavarois préparerait une troisième offre à Liverpool s’élevant à 35 millions d’euros + 5 millions d’euros de bonus pour conclure le transfert du Champion d’Afrique
Selon le quotidien allemand Bild, le club bavarois préparerait une troisième offre à Liverpool s’élevant à 35 millions d’euros + 5 millions d’euros de bonus pour conclure le transfert du Champion d’Afrique. Les deux premières propositions à 25 millions d’euros + 5,5 millions d’euros et 27,5 millions d’euros + 7,5 millions d’euros avaient été refusées par les Reds qui souhaiteraient à minima récupérer les 41M€ investis sur le sénégalais en 2016. Selon des informations, Liverpool espère entre 40 et 50 millions d’euros pour libérer Sadio de sa dernière année de contrat qui court jusqu’en Juin 2023. Les négociations se poursuivent.
Âgé de 30 ans et ayant tout gagné chez ce club de la Mersey, l’international sénégalais veut ouvrir un autre chapitre dans sa carrière en rejoignant l’Allemagne et le Bayern Munich où le coach Julian Nagelsmann le veut pour renforcer sa ligne d’attaque, mais aussi compenser un éventuel départ du buteur polonais Robert Lewandowski. De son côté, Liverpool a déjà anticipé le départ de son numéro 10 avec le recrutement de l’attaquant uruguayen Darwin Nuñes pour 100 millions d’euros, bonus compris, en provenance du Benfica de Lisbonne.
YAW FAIT DU FORCING POUR SA PROCHAINE MANIFESTATION
La coalition Yewwi Askan Wi a déposé une lettre d’information à l’intention du préfet de Dakar pour rassemblement le vendredi 17 juin 2022 de 15h à 19h à la Place de la Nation malgré l'avertissement du CNRA
La coalition Yewwi Askan Wi a déposé une lettre d’information à l’intention du préfet de Dakar pour rassemblement le vendredi 17 juin 2022 de 15h à 19h à la Place de la Nation. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a sorti un communiqué pour avertir les différentes parties. L’organe évoque l’article L-61 du code électoral et interdit, en conséquence, toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à un parti politique ou coalition de partis politiques. Face à la presse, ce mardi matin, Déthié Fall, mandataire nationale de la coalition de l’opposition, a informé qu’ils ont été convoqués à la police de Médina pour être entendus par rapport à la note d’information qu’ils ont déposé.
« Nous leur avons dit que cette manifestation a le même objet que celle du 8 juin. Mais, il se trouve qu’entre temps, Macky a encore intensifié l’injustice contre Yaw. Ce même jour, il y’aura une marche pacifique à Ziguinchor. Il y’aura deux manifestations sur le territoire national et ça ira crescendo », a dit Déthié Fall selon qui, Macky Sall ne peut pas conduire le Conseil constitutionnel à un chemin qui piétine quotidiennement la loi. Donc, dit-il, nous maintenons notre rassemblement du 17 juin.
Revenant sur le communiqué du Cnra repris par le gouverneur, Déthié Fall a soutenu que : « le gouverneur a fait des extensions que la loi électorale ne prévoit pas. C’est pour anticiper sur notre prochaine manifestation. Je rappelle que le président Macky est tout le temps en pré campagne. Il fait ses inaugurations et ses tournées économiques. Pourquoi cette nouveauté ? Ils ont annulé leurs manifestations (Benno Bokk Yaakar) pour donner du tonus au communiqué du gouverneur. Pour les tournées, Macky a peur d’aller en Casamance parce qu’il est très impopulaire là-bas ».
Pour finir, le mandataire de Yewwi a abordé l’affaire Cheikh Abdou Bara Doly qui, séjourne actuellement en prison pour avoir tenu des propos désobligeants à l’endroit du chef de l’Etat. « Je fustige encore une fois cette démarche du président Macky Sall. Vous avez tous vu un partisan de BBY menacer de mort Sonko et demander à ce qu’il soit assassiné. Et pourtant le procureur ne s’est pas auto saisi. Le ministre de la justice qui a activé ses services pour arrêter Cheikh Abdou Bara Dolly ne l’a pas fait contre ce partisan de Benno », a dit Déthié Fall. Avant de poursuivre : « aujourd’hui, ils ont arrêté un député qui est en session. On n’est plus en flagrant délit parce qu’on parle de l’ouverture d’une information judiciaire. C’est une autre procédure qui nécessitait que l’Assemblée soit saisie pour la levée de son immunité parlementaire. Mais, il ne l’a pas fait. Pour dire que Macky ne s’intéresse pas à la loi. La loi, c’est son désir du moment ».
LA BANQUE PAMECAS CIBLE D'UN BRAQUAGE
La banque Pamecas de Gassane, une localité située dans le département de Linguère, a été attaquée dans la nuit du lundi au mardi par des individus lourdement armés.
La banque Pamecas de Gassane, une localité située dans le département de Linguère, a été attaquée dans la nuit du lundi au mardi par des individus lourdement armés. Les braqueurs ont bien mûri leur plan parce qu’ayant d’abord crevé les pneus de véhicules des pandores pour éviter que ces derniers ne se lancent à leur poursuite. Par la suite, ils ont attaqué la banque. C’est sur ces entrefaites que des coups de feu ont été entendus par les populations. Ces échanges de tirs entre braqueurs et gendarmes ont fait des victimes du côté des malfrats. On pouvait voir des traces de sang sur les lieux du forfait. Les bandits ont pris la fuite à bord d’un véhicule 4X4. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas pu emporter le coffre-fort.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
KALIFONE ET SON CALINOURS
EXCLUSIF SENEPLUS - Si Macky Sall avait la moindre considération pour les Sénégalais, il leur aurait épargné ces images odieuses de lui avec l’insulteur invétéré de la République. Mais dans quelle République vivons-nous ?
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 14/06/2022
En voyant depuis Marianne, Kalifone Sall, le virulent insulteur professionnel du président de la République, Macky Sall, poser avec son désormais ex-victime, les Sénégalais de tous bords ont été estomaqués voire formalisés par la désacralisation abyssale de la fonction présidentielle. Si le calinours (synonyme de bisounours) Macky Sall avait la moindre considération pour les Sénégalais, il allait leur épargner ces images odieuses prises avec l’insulteur invétéré de la République qui enflamment la toile depuis quelques jours. Macky, en tant que personne humaine, peut faire preuve de mansuétude à l’endroit de toute personne résipiscente qui lui aurait fait du tort mais l’institution présidentielle qu’il incarne ne lui permet pas de s’afficher publiquement avec cet hurluberlu impudent.
L’institution présidentielle, c’est une toge dont il a le devoir d’entretenir propre pendant la durée de la mission que le peuple lui a confiée. L’acte posé publiquement avec Kalifone participe d’un processus de désacralisation de la fonction présidentielle enclenché le jour où le président Abdoulaye Wade a pris les rênes du pouvoir en mars 2000, et Macky Sall ne doit pas faillir ni faiblir dans la protection de l’institution présidentielle.
Mais dans quelle République vivons-nous ? C’est une question itérative que l’on rabâche depuis que le président Abdoulaye Wade, durant tout son magistère, a transformé le sanctuaire présidentiel en marché Sandaga où un laisser-aller indescriptible prévaut. On pensait que la rupture allait être opérée quand Macky accède au pouvoir. Que nenni ! La fonction présidentielle perd de jour en jour sa crédibilité à cause de l’irresponsabilité de celui-là qui a en charge de la préserver de toute vilénie.
Le président de la République incarne l’autorité de l’État, il incarne la Nation. Il est la clef de voûte des institutions et la « trivialisation » de la fonction présidentielle affecte et fragilise toute l’armature institutionnelle de la République. Cette dernière implique l’incarnation d’une autorité. Malheureusement Macky Sall confond autorité et autoritarisme. Depuis sa prise de fonction en mars 2012, l’État sénégalais souffre d’un laxisme orienté et d’un déficit d’autorité criant. Et l’absence d’autorité cède la place à l’impunité qui est le label de la gouvernance mackyste. Et lorsque l’autorité fait défaut, l’autoritarisme s’installe. C’est ce qui fait que les gens estampillés Bennoo peuvent détourner les deniers publics, verser dans la spéculation foncière, trafiquer de faux billets, frauder sur des passeports diplomatiques sans pour autant que le procureur du président de la République ne bouge d’un iota. Au même moment, « les peccadilles des gens de l’opposition sont jugées des cas pendables » pour paraphraser Jean de la Fontaine.
La fonction présidentielle dans la Charte fondamentale donne au président une fonction prééminente de clef de voûte des institutions et d’arbitre au-dessus des postures partisanes. Mais aujourd’hui, le peuple n’a plus aucune considération à l’égard de la fonction présidentielle à cause de pratiques récurrentes malsaines qui détonnent avec l’orthodoxie de gestion d’une République. Le palais est devenu une intendance où les militants et les transhumants défilent incessamment pour jouir des liasses de billets de banque que Macky Sall y distribue à tour de bras. À la présidence de la République, les délinquants et autres transhumants sont accueillis en héros et rémunérés à coups de millions pour une quelconque trahison politique. Djibril Ngom, le voleur sans vergogne des documents de Pastef, en est une illustration éloquente. Après les élections locales, on a assisté à un ballet de maires transhumants élus grâce aux voix de l’opposition qui n’ont aucune honte pour montrer publiquement leur détournement de suffrages. Ainsi le palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor se voit transformé en capharnaüm où des ludions, des aèdes, des histrions et autres transhumants éhontés viennent monnayer ostensiblement leurs ignominies.
Aujourd’hui, c’est le vibrionnant olibrius Cacophone (excusez l’antonymie) Kalifone Sall, dont le seul métier était de se mettre du matin au soir dans les réseaux sociaux pour arroser Macky Sall, sa femme, sa progéniture et sa parentèle d’insultes les plus sordides qui est exhibé au Sénégal comme l’exemple à suivre pour entrer dans les bonnes grâces de sa Majesté et jouir de ses libéralités. En accordant à cet anti-modèle une interview de 30 minutes là où des médias sénégalais connus pour leur professionnalisme souffrent, depuis 2012, pour décrocher deux minutes d’entretien, Macky a franchi un palier dans la désacralisation de la fonction présidentielle.
Aujourd’hui sa cible comme celle de toute la tribu de Bennoo, c’est Ousmane Sonko. Insulter le leader de Pastef est devenu, sous le régime de Macky, le métier le plus lucratif. L’avocaillon vide et bruyant El Hadji Diouf, le butor néo-transhumant Bamba Fall, la journaliste hâbleuse Aïssatou Diop Fall, l’activiste Bah Diakhaté et la maritorne Coura Macky l’ont tellement compris qu’ils ne mettent pas de gants quand ils se déchainent sur le Patriote en chef. En sus des insultes, ce sont des appels pressants au meurtre sur Sonko qu’on ne cesse d’entendre depuis la marée humaine réunie le 8 juin à la place de la Nation. Et jamais le procureur du président de la République ne s’est autosaisi là où le député Cheikh Abdou Bara Dolli Mbacké, couvert par son immunité parlementaire, est envoyé illégalement en prison pour un simple dérapage discursif.
Désormais, Macky Sall s’est ainsi astreint à une stratégie de communication qui postule l’idée selon laquelle les réseaux sociaux et la presse métropolitaine sont des monstres médiavores qu’elle se doit d’alimenter à toute heure. Et c’est ce qui explique, depuis un certain temps, la diffusion en boucle de l’image aimante du président qui pouponne la Première dame, histoire de gagner la sympathie des femmes. Cet exercice sans retenue de la carte de la « peopolisation » de la vie politique, c’est-à-dire de la publicisation de l’intimité présidentielle, risque d’avoir des effets négatifs sur l’image de l’institution car détonnant avec la culture et les valeurs de notre nation. C’est triste voire pitoyable de voir la Première dame, forçant le rictus, s’entretenir avec la personne sordide qui ne l’a jamais épargnée dans ses bordées d’insanités. Mais le comble a été atteint quand son mari de président a accordé à un simple tik-tokeur, insulteur professionnel, un entretien de plusieurs minutes sur de la roupie de sansonnet. Sa Majesté Sall a manqué de majesté en permettant au profanateur de la République de prendre publiquement avec morgue des selfies.
Lorsque l’ostentation médiatique supplante les valeurs de la République, la communication oblitère l’institution présidentielle. « Quand la politique se réduit à un show, elle devient un objet commercial comme un autre et non plus l’objet du service de l’intérêt général. Elle cherche plus à séduire une audience qu’à incarner la souveraineté populaire. Le seul storytelling que devrait se permettre un dirigeant doit être celui du roman national, pas une projection narcissique de sa personne à travers les institutions », dixit l’homme politique Jean-François Copé.
Il urge de restaurer la dignité de la fonction présidentielle bafouée, désacralisée par le comportement d’un chef d’État en mal de popularité qui pense que réhabiliter un gugusse gigotant pour insulter son principal adversaire politique pourrait lui faire gagner de la sympathie surtout en cette période d’incertitude électorale.
ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC LE PRESIDENT MOUHAMED BAZOUM
Le président nigérien a accordé un entretien exclusif à des médias de l’Afrique de l’Ouest dont nos confrères du groupe Emedia du Sénégal. Mohamed Bazoum évoque les enjeux de la lutte contre le terrorisme, de la croissance démographique de son pays
Le président nigérien a accordé un entretien exclusif à des médias de l’Afrique de l’Ouest dont le groupe Emedia du Sénégal. Mohamed Bazoum évoque les enjeux de la lutte contre le terrorisme, de la croissance démographique de son pays, de son voisinage avec le Nigéria et son pays qui en souffre avec la Naira. Mais aussi le reportage de ITV sur les mendiants nigériens à Dakar. Il a réaffirmé que ses compatriotes étaient plutôt victimes de trafic d’êtres humains. Bés bi et Emedia.sn font un zoom sur quelques sujets abordés avec Bazoum.
Voilà maintenant un peu plus d’un an que vous êtes à la tête du Niger. Dans quel état d’esprit est M. le président ?
Je suis quelqu’un qui est engagé dans une mission très difficile, parce qu’il s’agit de diriger un État. Même dans des circonstances normales, c’est une mission difficile. Au Niger malheureusement, en 2022, notre réalité est faite de ce contexte marqué par l’insécurité qui a beaucoup affecté notre sous-région, qui a eu raison des États. Au mali, vous savez malheureusement, ce que cela a eu comme conséquence, au Burkina Faso par la suite. C’est un grand défi que de lutter contre le terrorisme. Le Niger est au centre du Sahel, voisin de la Lybie où tout le long de la frontière, au Sud de ce pays et vous n’avez aucune forme de présence militaire ni d’une quelconque autorité. Nous faisons face aussi à l’insécurité dans le bassin du lac Tchad. Et ne serait-ce que sous cet angle-là, vous voyez que nous avons une tâche particulièrement délicate, mais nous sommes déterminés à vaincre le terrorisme, à conforter les institutions de la République et à donner à notre pays, des chances de prospérité et de bonheur pour notre peuple.
"Nous, nous n’avons pas une ambassade de Russie ici et nous n’avons pas de contact avec la Russie, qui puisse nous permettre de comprendre qu’il y avait des avantages pour envisager d’aller avec ce pays"
Le Mali sous la direction du Colonel Assimi Goita a choisi un partenaire stratégique dans la lutte contre le Terrorisme, la Russie, et a chassé Barkane et Takuba. Seriez-vous tenté par l’expérience malienne, en matière de lutte contre le terrorisme ?
Je ne pense pas que la question de la lutte contre le terrorisme soit une question technique et qu’il suffit d’avoir le bon partenaire pour que cela se règle. Mais la question est plus compliquée que cela. Nous, nous n’avons pas une ambassade de Russie ici et nous n’avons pas de contact avec la Russie, qui puisse nous permettre de comprendre qu’il y’avait des avantages pour envisager d’aller avec ce pays. Et donc pour nous, la question ne se pose pas. Ce n’est pas de façon totalement abrupte que énonçons la solution comme une forme de coopération avec la Russie. J’ai toujours dit que nous nous achetons nos hélicoptères à la Russie et donc, çà c’est notre Ministère de la Défense qui a des canaux par lesquels il passe pour procéder à des opérations d’achats de matériels militaires russes. Mais j’ai également toujours dit que nous n’envisagerons jamais de louer les services d’une société de sécurité privé Russe, ou relevant de notre pays, pour faire la guerre à la place de notre armée. D’une part, parce que nous n’avons pas ces ressources-là. Notre armée ne l’acceptera même jamais, parce que tout simplement ce serait prendre dans ce que nous donnons à l’armée pour le mettre à la disposition de ce personnel des sociétés de ce genre-là.
Sur la présence des privés russes, pour certains ce sont des instructeurs, pour d’autres, ce sont des mercenaires. Quel qualitatif leur donneriez-vous ?
Vraiment, je ne parle que des choses que je maîtrise. Je n’ai aucune idée de ce qui se passe au Mali, de ce point de vue. Donc, je n’ai pas à faire des évaluations parce que je n’en ai pas les outils, honnêtement.
Est-ce qu’aujourd’hui, au niveau du G5 Sahel, on va dire qu’on est en difficulté de mettre en place un mécanisme réel contre l’insécurité. Quelle formule pour d’engager une stratégie commune ?
Le G5 Sahel, à l’origine, en 2014, avait été conçu comme une organisation de solidarité de type économique entre les pays affectés par la violence terroriste et surtout sur le territoire malien, mais qui avait des répercutions sur notre pays. Il y avait, en effet, des annonces de nombreuses initiatives en 2013-2014 au plan économique. Il y avait l’initiative du Sahel, de l’Union européenne, des Etats-Unis d’Amérique, de Pnud... Et les chefs d’Etat de ces 5 pays ont estimé qu’il était bon de créer une coordination et de mettre en place un réceptacle pour coordonner toutes ces initiatives. Mais, nous n’avons jamais reçu de véritable coordination opérationnelle de nos actions militaires, dans la mesure où, en vérité, l’enjeu, c’était les trois pays du centre. Le Mali étant absent de sa partie septentrionale, nous n’avons jamais pu mener des opérations conjointes. Par exemple, avec le Niger, nous n’avons jamais su nous coordonner tout à fait. Avec le Burkina, nous avons eu des opérations coordonnées, pas forcément dans le cadre du G5 Sahel qui existait pourtant. Mais pas dans des missions typiquement G5 Sahel avec des instructions qui viennent des dispositifs du commandement du G5 Sahel. Je considère que le G5 Sahel n’a pas tout à fait réussi sa mission de coordination des investissements économiques qui étaient l’objet de sa mission à la base. Il n’a pas d’avantage non plus répondu de façon efficiente à l’objectif de la coordination opérationnelle des actions militaires.
Avec le retrait annoncé du Mali, compte tenu de la situation
Bien sûr dans la mesure où on était cinq. Maintenant, on ne l’est plus. Ainsi, je considère que cela augmente encore nos difficultés qui sont bien réelles avec le retrait du Mali.
"Je considère que le G5 Sahel n’a pas tout à fait réussi sa mission de coordination des investissements économiques qui étaient l’objet de sa mission à la base"
Avec l’ancien régime où vous étiez ministre, il y a eu des engagements qui ont été pris pour crédibiliser les institutions. Peut-on dire que le travail n’a pas été fait à l’époque ?
Notre volonté de moraliser la vie publique a toujours été affirmée et assumée. Sur le parcours, nous pouvons tirer des leçons. C’est cela l’avantage d’un changement. Le président Issoufou et moi, c’est la même éthique, le même engagement. Mais, la vertu du changement a produit un effet. Dans la position qui était mienne, j’ai pensé mettre l’accent sur certaines questions, bien plus que ne l’avait fait le président Issoufou. Il a eu le mérite de faire en sorte qu’à travers cette affaire dite de Ministère de la défense nationale (Mdn). En effet, grâce à lui, nous avions récupéré 12 milliards de la main d’opérateurs économiques. C’est cela l’avantage de l’alternance. Dans la même dynamique, on peut corriger les erreurs parce que les acteurs ont changé. Mais le président Issoufou et moi nous sommes de la même famille politique, nous sommes des camarades. Et il sait que je ferai ce travail-là pour continuer son œuvre et il avait aussi cautionné ma candidature à moi avec notre parti politique. Ne croyez pas que je suis en train de faire des choses sur lesquelles il pourrait ne pas être d’accord. Je suis en train de faire des choses dans la droite ligne de ce que nous avons tracé ensemble. Parce que nous ne sommes pas dans une entreprise où c’est des individus qui décident. Mais nous avons un appareil, un parti solide qui décide des orientations. Parce qu’il est animé d’une éthique qui, elle, est constante. C’est cela l’avantage justement d’avoir des partis politiques forts mais de vrais partis, pas des partis qui appartiennent à des individus qui peuvent en faire ce qu’ils veulent.
"Le président Issoufou et moi, c’est la même éthique, le même engagement"
Le président Issoufou n’a pas dit qu’il est un homme exceptionnel, irremplaçable parce que ce serait nous faire insulte à nous autres. Il n’a pas entre ses camarades décider que c’est plutôt qu’un tel autre qu’il faut préférer. Il a dit : « Il y a un parti que j’ai dirigé pendant longtemps. Et depuis que je suis devenu président de la République, c’est un tel qui m’a remplacé. Il a dirigé le parti pendant 10 ans, nous avons eu des succès sur toutes les élections. Dans toutes les élections que nous avons eu à affronter lorsqu’il était le président du parti c’est donc lui que nous devons choisir. » Vous voyez il n’a jamais joué un jeu malsain de quelque nature que ce soit, il a laissé les choses se passer normalement. C’est cela la crédibilité de nos institutions, c’est cela qui a conforté notre situation d’aujourd’hui. C’est cela qui a expliqué qu’aujourd’hui on n’a pas été divisés. Nous sommes un parti fort avec une vision et une vraie éthique que nous pouvons continuer ce travail et le mener jusqu’au bout, c’est-à-dire faire en sorte que nous donnions la prospérité à laquelle aspirent nos citoyens.
Vous parlez d’éthique, sur la question de la réduction du train de vie de l’Etat qu’est-ce qui est fait concrètement ?
Nous avons un grand engagement qui consiste à rationaliser les dépenses de l’Etat et éviter les dépenses qui sont superflues et inutiles. C’est un travail de tous les jours que nous devons mener pour améliorer les recettes. C’est important pour que l’Etat dispose de ressources dont il a besoin pour assumer son rôle régalien. Mais aussi économiser les dépenses et les orienter utilement. Cela participe à l’éthique du combat que nous devons mener.
Un de vos ministres fait partie des hauts cadres. Il est en prison. Alors, c’est un acte fort que vous avez posé. Mais le peuple a toujours besoin d’exemple. Est-ce que le président de la République s’est soumis à une déclaration de patrimoine, par exemple ?
Cela existe chez nous depuis très longtemps. Ce n’est pas un problème. Les membres du gouvernement et les présidents de la République sont soumis à une déclaration sur laquelle la Cour des comptes est très exigeante et elle est en train d’affiner ses moyens. Donc, c’est quelque chose qui est déjà acquis au Niger mais nous devons être encore plus exigeants pour que ce qu’on peut avoir comme résultat soit une formalité. Il faut être plus exigeant pour que personne n’occulte dans ses déclarations des biens, des choses qui ont vocation à être dites. Il n’y a personne qui puisse penser qu’il peut être protégé. Mais malgré cela, nous avons dit à notre société civile que le combat contre la corruption est très dur parce que, dans l’ombre, il y a une autre dimension qui n’est pas qu’humaine. Et dans l’ombre, il y a des démons, c’est clair.
Dans votre programme, l’éducation est l’une de vos priorités. La jeune fille se retrouve-t-elle dans cela. Comment gérez-vous la question démographique ?
J’ai fait une conférence à l’adresse des femmes à l’occasion de la journée du 8 mars et j’ai donné des statistiques. J’ai dit qu’en 1960, à l’indépendance, nous avions la mêmes croissance démographique que le Sénégal. Nous avons presque la même population que le Bénin. Nous étions à 3 300 000 habitants, le Sénégal à 3 100 000, le Bénin à 2 800 000. Aujourd’hui, nous sommes, à peu près, à 25 000 000 en tout cas en 2020. Nous étions à 24 000 000 mais le Sénégal était à 14 000 000 en 2020, le Bénin aujourd’hui est à 11 000 000.
Les enfants qui quittent leurs villages pour aller là où il y a le collège manquent justement de commodités pour poursuivre décemment leurs études. Quand une fille est orientée au collège du village d’à côté, ses parents ne consentent pas à la laisser partir parce qu’ils se retrouveront dans la rue. Souvent, les parents finissent par donner leurs filles en mariage et elles se mettent à se reproduire à l’âge de 15 ans. Les statistiques montrent que 52% des filles de moins de 15 ans dans la région de Zezere ont un enfant. Vous voyez ces statistiques sont effrayantes et la réponse que j’ai trouvée c’est précisément de créer des collèges de façon à garder les filles et à leur assurer une scolarité longue qui les met à l’abri des mariages précoces et qui leur donnent des chances d’être des personnes qui auront des capacités de vivre dans cette époque très dure. Justement, cette croissance démographique devrait être abordée d’une certaine façon. Elle est peut-être un sujet sensible. Vous avez parlé des mariages précoces, on parle également de la polygamie, qui est mise en cause et parfois on entend des discours du genre : « Vous faites trop d’enfants. »
"Je prône une polygamie responsable au Niger"
Comment arrivez-vous justement à faire face à des résistances qu’on imagine au sein de la société ?
Il faut être intelligent et mettre en œuvre des démarches qui ne heurtent pas la mentalité des citoyens. Moi, je ne parle pas de réduction de naissance parce que cette question peut avoir une dimension éthique contraire aux prescriptions de la religion. Je suis en train d’insister sur la nécessité d’être plus responsable dans la façon d’épouser les femmes. Je prône une polygamie responsable au Niger. Malheureusement, vous avez souvent des personnes qui sont sans emplois, sans revenus, et qui marient plusieurs femmes et qui font beaucoup d’enfants dont ils ne peuvent assurer l’éducation et qu’ils laissent dans les rues. Et ce sont des délinquants qui deviennent un problème pour la société. Quand vous dites ça à des personnes, elles ne sont pas forcément insensibles à la situation. Par conséquent, nous allons mettre en place ce que nous allons appeler l’Office national de la population et qui aura vocation à faire le travail de sensibilisation qui doit être en adéquation avec la mentalité de nos citoyens. Nous pouvons attendre des résultats de cet effort de sensibilisation mais le grand résultat, nous l’aurons à travers la promotion de l’éducation. Le jour où notre système éducatif sera en mesure de maintenir pendant longtemps les enfants à l’école, il sera en capacité de leur donner les connaissances qui vont faire d’eux des citoyens pouvant capables de s’épanouir.
Quelle part du budget accordez-vous à l’éducation dans votre vie, parce que j’entends beaucoup d’ambitions ? Est-ce que cette ambition vous la mettez en œuvre en exprimant cela à partir du Budget national du développement ?
Nous construirons en trois années 36 mille classes. C’est clair que ce sera plus de 22% de notre budget qui sera investi dans les écoles et c’est mon ambition. Aujourd’hui, nous sommes à peu près à 19%.
Est-ce-que vous voulez des ministres polygames ?
Je faisais une conférence à l’adresse des femmes et je leur ai dit que nous devons, nous Nigériens, lutter contre la polygamie irresponsable. Vous le savez certainement, vous avez des enfants et des femmes qui vont mendier jusqu’à Dakar et qui sont en ce moment à Accra, que nous sommes en train de ramener. Ce sont les effets de ces mariages un peu en désordre, pas du tout réguliers. Nous avons une population qui croit dans un contexte d’une mentalité qui est restée la même. Donc il faut agir sur cette mentalité. Et c’est pourquoi j’ai dit aux ministres : « Pour que nous donnions un bon exemple, décidons qu’aucun d’entre nous ne prenne une femme supplémentaire. S’il y en a qui sont déjà polygames, ils le resteront mais il est bon que nous donnions l’exemple. » Vous voyez ça ! ça fait un choc et ça peut provoquer un débat mais un débat qui peut être quelque chose de positif.
Notre chaine Itv, justement a fait un reportage, sur la présence d’une communauté nigérienne à Dakar. Réaction prompte de votre gouvernement qui l’a rapatriée. Est-ce qu’il s’agissait d’un cas de trafic de migrants ?
Oui, on peut le dire. Il s’agissait d’un cas de trafic de personnes. Ce sont des réseaux de trafic de migrants qui utilisent la mendicité aussi comme une source d’enrichissement. C’est bien paradoxal mais c’est la vérité, et nous avons ces réseaux surtout qui opèrent en l’Algérie. Chaque semaine, l’Etat algérien amène des centaines d’enfants et de femmes à partir du territoire algérien et puis les réseaux ont tendance à s’entendre. Maintenant, sur d’autres pays, notamment de l’Afrique de l’Est et du centre, ce sont des réseaux criminels. Nous sommes en train de lutter contre eux de façon plus efficace. A partir de Dakar nous avons arrêté tous ceux qui sont sur la chaîne. Je lisais un rapport de la police qui fait état de tentative de déplacement de mendiants nigériens de notre territoire vers l’Algérie. Cela veut dire que le dispositif que nous avons mis en place est opérationnel.
Nous sommes contre le troisième mandat. Et nous sommes en train de changer le protocole de la Cedeao relatif à la démocratie
Vous êtes contre le troisième mandat ?
Nous sommes contre le troisième mandat. Et nous sommes en train de changer le protocole de la Cedeao relatif à la démocratie, à la bonne gouvernance et aux élections, pour que nous prévoyions des dispositions qui, justement, font des changements constitutionnels pour envisager des mandats supplémentaires indus comme une entreprise de subversion sur les institutions. Exactement comme un coup d’état.
Y compris celui de la Côte d’Ivoire ?
Oui s’il venait à l’esprit au président Alassane Dramane Ouattara de faire un troisième mandat, il tombera certainement sous le coup des nouvelles dispositions que nous allons mettre dans le prochain protocole. Et ça vaudra pour moi aussi et pour quiconque.
Notre plus grand partenaire commercial, nous Niger, c’est le Nigeria, et notre intérêt à nous, c’est de pouvoir commercer de façon fluide avec le Nigeria
M. le président, développer le Niger et l’Afrique suppose également une maîtrise sur sa monnaie. Aujourd’hui, au sein de l’espace Uemoa, c’est le franc Cfa qui est utilisé. Il y a une perspective d’un passage à l’Eco, êtes-vous vraiment opposé au FCFA ?
Ça n’a pas de sens de dire que nous sommes opposés au franc Cfa. Je ne suis pas opposé au franc Cfa. Par contre, dans la mesure où, moi j’ai le Nigeria comme voisin, qui a une monnaie caractérisée par une politique monétaire qui a fait en sorte que cette monnaie est toujours très faible, alors que le franc Cfa est riche. Nous avons de réelles difficultés pour le développement de l’économie de notre pays. Notre plus grand partenaire commercial, nous Niger, c’est le Nigeria, et notre intérêt à nous, c’est de pouvoir commercer de façon fluide avec le Nigeria. Le franc Cfa a ses avantages et il a aussi ses inconvénients qui sont loin d’être rédhibitoires, je vous le dis, pour que nous y soyons opposés, de façon doctrinale. Mais le Niger est dans une position telle que le franc Cfa n’est pas favorable au commerce que nous avons envie d’entretenir avec le Nigeria. Nous avons une monnaie très forte, qui fait que nous ne pouvons rien exporter au Nigeria. Pire, quel que soit ce que nous produisons sur notre territoire, il est concurrencé par ce qui vient du Nigeria.
LES DEMI-FINALES DE LA COUPE NATIONALE PROGRAMMÉES CE MERCREDI
Les demi-finales de la Coupe nationale seniors de football opposeront ce mercredi Etoile Lusitana à la Linguère de Saint-Louis, d’une part, et le Casa Sports à l’AJEL de Rufisque, d’autre part.
Dakar, 14 juin (APS) – Les demi-finales de la Coupe nationale seniors de football opposeront ce mercredi Etoile Lusitana à la Linguère de Saint-Louis, d’une part, et le Casa Sports à l’AJEL de Rufisque, d’autre part.
Détenteur du trophée, le Casa pourrait réaliser le doublé coupe-championnat après avoir été sacré dimanche dernier.
L’équipe fanion du sud du pays avait battu Diambars en finale de la Coupe nationale seniors.
L'UEMOA NOTE UNE CROISSANCE DE 5,6 % DU PIB AU PREMIER TRIMESTRE 2022
La reprise de l’activité économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est poursuivie au premier trimestre 2022, avec une croissance du PIB (produit intérieur brut) réel en rythme annuel de 5,6 %
Dakar, 14 juin (APS) - La reprise de l’activité économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est poursuivie au premier trimestre 2022, avec une croissance du PIB (produit intérieur brut) réel en rythme annuel de 5,6 %, après 5,7 % au trimestre précédent, indique le comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO à la fin de sa dernière session.
Le CPM table sur un PIB de l’Union en hausse en 2022 et 2023 de 5,9 % et 7,2 %, respectivement, signale la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, dans un communiqué publié à l’issue de sa deuxième réunion ordinaire de l’année. Cette rencontre en visioconférence s’est déroulée sous la présidence du vice-gouverneur de la BCEAO chargé de l’intérim, Mamadou Diop.
Le CPM relève que ‘’la reprise demeure encore fragile et entourée de risques essentiellement baissiers, en liaison avec l’évolution de la situation sécuritaire et sociopolitique de la sous-région, la persistance des tensions géopolitiques et le resserrement des conditions de financement à l’échelle internationale’’.
Le comité de politique monétaire a également passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique internationale et régionale, ainsi que les facteurs de risque pouvant affecter les perspectives à moyen terme d’inflation et de croissance économique dans l’Union.
Il signale que l’exécution des opérations financières des Etats membres de l’UEMOA, au cours du premier trimestre 2022, laisse apparaître ‘’une légère amélioration du déficit budgétaire par rapport à la même période de l’année précédente’’.
Le déficit global s’élève à 979,2 milliards de francs CFA pour le premier trimestre 2022, contre 1.059,5 milliards un an plus tôt, selon le CPM.
En outre, ‘’les conditions monétaires sont demeurées favorables au cours du premier trimestre 2022, en ligne avec le maintien de l’orientation accommodante de la politique monétaire de la BCEAO’’, note le communiqué publié après la réunion du comité.
Il fait état d’une ‘’accentuation des tensions inflationnistes dans l’Union’’.
Le niveau général des prix a progressé, en glissement annuel, de 6,4 % au premier trimestre 2022 contre 5,0 % au trimestre précédent. Cette accélération est imputable essentiellement à la hausse des prix des produits alimentaires et au renchérissement des combustibles solides et liquides, explique-t-il.
Les demandes de refinancement des banques de l’Union ont été entièrement servies au taux minimum de 2,00 %. La banque centrale a également reconduit, pour l’année 2022, ses initiatives lancées en 2021 visant à refinancer à son taux d’intérêt minimum les obligations de relance et les bons de soutien et de résilience émis par les Etats sur le marché financier régional, en vue du financement de leurs plans de relance, indique-t-on.
La reprise de l’activité économique mondiale devrait se poursuivre, mais à un rythme moindre, avec une croissance attendue à 3,6 % en 2022 et en 2023.
Néanmoins, la prolongation des tensions géopolitiques, le resserrement des conditions monétaires internationales et le ralentissement de la croissance de l’économie chinoise induit par sa stratégie ‘’zéro Covid-19’’ pourraient peser négativement sur ces perspectives, selon le CPM.
Le communiqué signale qu’à l’ouverture des travaux, les membres du comité de politique monétaire ont félicité le gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné, pour sa nomination au poste de vice-président de la Côte d’Ivoire, le 20 avril dernier.
Le CPM rappelle ‘’la rigueur, le professionnalisme et le leadership dont le gouverneur Koné a fait preuve durant son mandat à la BCEAO’’.
LES VOISINS DE LA RUSSIE VEULENT ÊTRE PRÊTS EN CAS D'ATTAQUE
Alors que le conflit en Ukraine s'inscrit dans la durée, tout autour de la Russie, les pays voisins se préparent à l'éventualité d'être un jour, à leur tour, envahi
Alors que le conflit en Ukraine s'inscrit dans la durée, tout autour de la Russie, les pays voisins se préparent à l'éventualité d'être un jour, à leur tour, envahi. En Lettonie, la guerre en Ukraine a ainsi relancé l’intérêt pour la Garde nationale lettone. Cette organisation civile de défense, intégrée à l’armée et créée il y a une centaine d’années, attire de nouveau les volontaires dans un pays largement marqué par l'invasion des Allemands, puis des Russes au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le reportage auprès de ces volontaires de notre correspondante dans les pays baltes, Marielle Vitureau.
En Finlande aussi, la population se mobilise et veut être prête en cas de possible agression de Moscou. Le pays, qui partage 1 340 km de frontières avec la Russie, vient d'ailleurs de déposer sa demande d’adhésion à l’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Depuis le 24 février, les associations de défense civile font le plein, il y a même la queue dans les stands de tir, Anne-Françoise Hivert.
Au cœur des enjeux stratégiques de cette guerre contre l'Ukraine, l'accès et le contrôle de la mer Noire. L’Ukraine, la Russie, la Géorgie, la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie entourent cet espace. Depuis l'annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, et encore plus depuis l'invasion de l'Ukraine, cette mer Noire est au centre de l'actualité européenne : céréales, gaz, pétrole et armes : tout semble passer par là. C'est l'oeil européen de la semaine de Franceline Beretti.
VERS LA CRÉATION D’UN CENTRE DE TRADUCTION, DE LITTÉRATURE ET D’ÉCRITURE À ZIGUINCHOR
Le "Colloque de Dakar sur la traduction : l’Afrique et ses diasporas" (14-18 juin) a démarré ses travaux ce mardi, à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), avec l’objectif d’"instaurer" une collaboration inter universitaire
Dakar, 14 juin (APS) - Le "Colloque de Dakar sur la traduction : l’Afrique et ses diasporas" (14-18 juin) a démarré ses travaux ce mardi, à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), avec l’objectif d’"instaurer" une collaboration entre Rutgers University, l’Université Assane Seck de Ziguinchor, New York University Abu Dhabi et l’UCAD, a constaté l’APS.
Les initiateurs annoncent qu’il "servira de plateforme de sensibilisation pour soutenir la mise en place d’un Centre de traduction, de littérature et d’écriture à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (…)".
Ce centre de traduction aura pour rôle de "former des auteurs, des traducteurs et des universitaires en leur laissant une espace pour produire et aider les générations futures".
Il disposera d’un budget afin d’"aider les écrivains pauvres à créer, survivre et à travailler", tout en évitant de "souffrir, ce qui signifie que le Centre sera un lieu qui permettra à ces penseurs, peu importe leur origine, d’aller à Ziguinchor et d’y travailler en paix".
Selon le professeur Cheikh Mouhamadou Soumoune Diop de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, la traduction littéraire aide à promouvoir l’identité plurielle, la diversité linguistique et la découverte mutuelle.
"Elle fait aussi la promotion de la liberté d’expression et de la critique ouverte", a-t-il dit, indiquant que traduire nécessite une réciprocité dans l’usage des langues.
Il a salué "les mérites du symposium qui rentre dans la logique d’une justice globale".
Selon Baba Badji de l’Université Rutgers aux USA, ce qui intéresse les initiateurs de la rencontre, "c’est de connecter l’Afrique et les USA (…) pour montrer que les racines sont importantes et qu’il faudrait y retourner symboliquement’’.