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26 août 2025
Par Ibrahima SENE
NONDATIONS, QUELLES LEÇONS ?
L’ampleur des inondations a montré les limites techniques et sociales du Plan décennal de lutte contre les inondations. En effet, comme le « Plan Jaxaay » du président Wade et celui décennal 2012/2022 de Macky Sall a montré sa limite
L’ampleur des inondations a montré les limites techniques et sociales du Plan décennal de lutte contre les inondations. En effet, comme le « Plan Jaxaay » du Président Wade pour lutter contre les inondations de 2004 et 2005, le Plan décennal 2012/2022 du Président Macky s’est heurté à la même problématique de l’absence d’une politique appropriée de gestion de la nappe phréatique !
En effet, les pompiers se sont heurtés au même problème que le Président Wade avait voulu éviter avec son « Plan Jaxaay », à savoir, l’impossibilité d’évacuer de façon durable les eaux de surface qui inondent certaines zones de Dakar et sa banlieue, du fait de la remontée constante de la nappe phréatique !
En effet, les cités » Jaxaay » revivent le même syndrome des inondations à chaque grosse pluie, reproduisant le calvaire vécu par les populations dans les zones qu’elles ont dû quitter pour se mettre à sec !
De la même manière, nos pompiers se désolent de « tourner en rond », puisqu’après chaque évacuation des eaux de surface le jour, le lendemain, ils trouvent les mêmes places inondées tout en se plaignant de la remontée de la nappe phréatique !
L’absence d’une politique appropriée de gestion de la nappe phréatique, comme l’avait révélée le PIT /SENEGAL, dans un « Mémorandum sur les inondations » en 2005, est le véritable « talon d’ Achille », qui est commun au « Plan Jaxaay » et au « Plan décennal ».
Ces deux plans se sont focalisés sur les eaux de surfaces pour permettre leur évacuation le plus rapidement possible couplé d’un « déménagement de populations » !
C’est cette approche qui a fit fleurir le « business juteux des motopompes et des tuyaux d’évacuation, sur financement du « Plan ORSEC » !
L’on dirait que ce sont ceux qui s’enrichissent grâce aux financements du « Plan ORSEC », qui sont à l’origine de cette obsession sur la gestion des eaux de surface, en ignorant superbement l’alerte du PIT/SÉNÉGAL donnée depuis 2005 sur la nécessité de prendre en compte la gestion de la nappe phréatique dans la lutte contre les inondations !
Aujourd’hui, à l’heure du bilan du « plan décennal » pour envisager , la suite à donner dans la lutte contre les inondations, il urge de prendre le taureau par deux cornes, à savoir la » gestion simultanée des eaux de surfaces et de la nappe phréatique »,
Au niveau de la SONES, comme au niveau du ministère de l’Hydraulique, il ne manque pas de compétences avérées pour mener à bien cette vision, qui est éminemment politique.
Les inondations à Dakar et banlieue ne sont ni une fatalité, ni une malédiction !
BOULAYE DIA EN ITALIE
Annoncé à Nice, en France, Boulaye Dia file en Italie plus précisément à Salernitana pour un prêt d’un an, avec une option d’achat de 12 millions d’euros, soit 7,8 milliards F CFA
Annoncé à Nice, en France, Boulaye Dia file en Italie plus précisément à Salernitana pour un prêt d’un an, avec une option d’achat de 12 millions d’euros, soit 7,8 milliards F CFA, a appris Emedia.
Le club de Série A versera une indemnité d’un million d’euro au club espagnol, Villarreal, où évoluait le champion d’Afrique. D’ailleurs, il ne reste que quelques détails à régler sur des clauses pour qu’il puisse voyager et signer son contrat.
Poussé vers la sortie, l’attaquant sénégalais sous contrat jusqu’en juin 2026 trouve un point de chute à trois mois de la Coupe du monde Qatar 2022.
Par Ndioro Ndiaye
ET S'IL ETAIT TANT DE BRISER LE PLAFOND DE VERRE CHEZ NOUS?
Les élections législatives de juillet 2022 ont été un tournant décisif dans la praxis politique au Sénégal. Elles ont été cruciales à plus d’un titre, et restent tout aussi déterminantes pour les stratégies politiques mises et/ou à mettre en œuvre
Les élections législatives de juillet 2022 ont été un tournant décisif dans la praxis politique au Sénégal. Elles ont été cruciales à plus d’un titre, et restent tout aussi déterminantes pour les stratégies politiques mises et/ou à mettre en œuvre d’ici 2024.
De la même manière, cette 14ème législature a su révéler à tous les niveaux la maturité de la Démocratie Sénégalaise, qui a su aller au – delà des clivages et des préjugés pour aller à l’essentiel. Les élections législatives que nous venons de vivre nous ont donné des leçons significatives de démocratie. Chaque parti, chaque groupe y compris la société civile a pu, au-delà des surprises et chocs, se redresser et construire une ou des stratégies de sortie compatibles avec sa ligne générale.
La grande constance de ces joutes a été: la présence des femmes et des jeunes non seulement dans le déroulement des campagnes des différents partis et /ou coalitions mais aussi dans les endroits de décision, de gouvernance des programmes de campagnes. Et pourtant, pas tous les leaders politiques hommes (vieux et jeunes) n’ont eu ni l’élégance ni la conviction de positionner des femmes de qualité qu’ils ont dans leurs partis et coalitions à des positions difficilement « évitables ou ratables ».
Ainsi, tout le long de la Campagne Electorale, nous avons pu constater toute la force magistrale et le savoir – faire des femmes, membres des partis et de la société civile.
De mémoire de militante républicaine, je viens d’assister à l’une des rares fois où la Femme Sénégalaise a été tant identifiée, reconnue et a été centrale dans des enjeux politique hautement stratégiques et à tous les niveaux, faisant de cette 14ème législature un atout de taille pour notre pays et pour ses populations et pour la marche de nos institutions républicaines.
Et nous avons vu une femme à la tête de la liste nationale d’une coalition. !!!!!..La seule !!!
On aurait pu en avoir d’autres d’ailleurs !nous le méritions. L’essentiel est qu’elle a fait le travail partout où il le fallait, souvent sourire aux lèvres, mais aussi griffes dehors quand il le faut, et c’est cela aussi notre nature !
Et pour avoir mené de main de maître cette campagne électorale qui a su donner la victoire à la coalition qui l’a investie, elle mérite toute l’attention des responsables de sa coalition et au premier Chef, son leader pour que notre pays montre au monde entier sa capacite à respecter les lois de la démocratie.
Installer le Dr Aminata Touré à la Présidence de l’Assemblée Nationale du Sénégal pour cette 14 -ème législature est une question de justice sociale. Les reformes décisives que l’on attend de cette future assemblée doivent transformer notre pays telles que réclamées par nos femmes et nos jeunes tout au long de la campagne électorale et même avant.
Pourquoi alors repousser encore l’échéance et empêcher notre pays de vivre une expérience Démocratique majeure dans le monde ?
LUEUR D'ESPOIR A TAMBA
Après des années de désespoir, place à l’espoir. Ainsi se résume la vie des femmes porteuses de fistules obstétricales, une maladie qui se caractérise par les contraintes de contenir des urines et des matières fécales.
Après des années de désespoir, place à l’espoir. Ainsi se résume la vie des femmes porteuses de fistules obstétricales, une maladie qui se caractérise par les contraintes de contenir des urines et des matières fécales. De ce fait, ces patientes sont victimes de tous les préjugés. Certaines sont même répudiées par leur époux. Elles vivent en marge dans la société. Heureusement, dans les contrées de Tambacounda, la chirurgie qui a permis de soigner beaucoup de femmes commence à faire reculer les pesanteurs socioculturelles.
Dans les contrées de Tambacounda, une région située à l’Est du Sénégal, la vie d’une dame en âge de reproduction peut basculer lors d’un accouchement. Elles sont nombreuses à être en marge de la société à l’issue d’un accouchement. Rouguiatou Sow fait partie de ces femmes qui ont vécu ce drame. En 2016, elle était dans l’obligation de quitter son village de Diam Welli pour aller accoucher en toute urgence dans une structure sanitaire la plus proche qui était à une dizaine de km. C’est en cours de route qu’elle donna naissance. Sans assistance sanitaire durant le travail. La délivrance a suivi dans un premier temps l’accouchement. La dame chérit son nouveau-né. Mais au fil du temps, elle fera face à la douloureuse réalité : la fistule obstétricale, une pathologie qui se caractérise par une défaillance de retenir les urines et les matières fécales, a été diagnostiquée. Tout bascula pour Rouguiatou Sow. La profondeur de sa souffrance transmet la compassion. « Je ne pouvais même plus prier. Je soufrais dans ma chair et dans mon intimé de femme », confesse-t-elle.
“Les femmes victimes de fistule obstétricale sont incapables de retenir leur urine et leurs excréments, note le docteur Amadou Bayal Cissé, médecin Chef de région de Tambacounda. Rougui vivait cette situation mais n’était pas seule dans ce combat”.
Rougui ne se laisse pas submerger par les préjugés et le regard du voisinage. Elle part d’hôpital en hôpital, elle parcourt des hameaux et des villages à la recherche du remède de cheval. Elle épuise ses maigres économies pour recouvrer sa santé et retrouver sa place au sein de la société. « Je suis épuisée et ruinée par la fistule obstétricale. J’ai vendu presque tous mes biens pour recouvrer la santé. En plus de la médecine moderne, je me suis aussi ouverte à la médecine traditionnelle, et autres guérisseurs, j’ai tapé à toutes les portes pour recouvrer la santé », relate la dame.
Un drame social
Les conséquences de la fistule sont énormes. On perd ses activités et sa sociabilité. Les malades sont mises au banc de la société à cause des préjugés. Elles ne mènent plus des activités génératrices de revenus et les tâches ménagères. Elles se replient sur elles-mêmes. En somme, elles ne vivent pas. « La jeune fille ou la dame qui a cette maladie n'est pas intégrée au sein même de sa famille. Ceci est dû sans doute à l'odeur. Elles sont mal à l'aise. Elles s'isolent souvent pour ne pas se sentir gênantes ou être stigmatisées. Ce qu'il y a de pire c'est qu'il y a des femmes qui sont abandonnées par les maris avec leurs enfants. Ça devient dès lors un problème délicat et c'est la famille d'origine qui est obligée de prendre en charge la victime », a indiqué Amadou Tidiane Diaw, Secrétaire général du comité de lutte contre les violences basées sur le genre dans la région de Tambacounda.
Rouguiatou Sow a eu plus de chance. Elle a eu le soutien de sa famille contrairement à d’autres femmes. « Je n’étais pas stigmatisée par mon mari, il m’a soutenue et accompagnée. Tous les membres de ma famille m’ont soutenue aussi bien dans les soins que dans la prise en charge de mes enfants », a reconnu Rouguiatou Sow. Elle a tenu bon durant trois longues années.
2019, le bout du tunnel, 94 femmes fistuleuses opérées
En 2019, trois ans après son dernier accouchement, elle entreverra enfin le bout du tunnel. Elle a été repérée dans le cadre du projet d'amélioration de la santé et du bien-être de la femme et des jeunes filles des régions du sud du Sénégal. Depuis 2018, on travaille dans l'identification, le référencement et l'accompagnement psychosocial et médical des femmes porteuses de fistule. En tant que prestataire de santé avec des mots clés, on utilise pour repérer les femmes malades et les référer, auprès des structures sanitaires pour confirmation. « Nous organisons des camps pendant lesquels des femmes sont opérées. 94 au total ont subi l’opération depuis l'avènement du projet », informe la dame.
Sous le leadership du médecin-chef de région, ce projet est appuyé par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et le projet Canada (projet d'amélioration de la santé et du bien-être de la femme et des jeunes filles des régions du sud du Sénégal). Rougui fait partie des bénéficiaires et elle est aujourd’hui guérie complètement. « Je peux aller jusqu’en Europe si l’occasion se présente » a-t-elle ironisé.
Une réinsertion sociale réussie
En plus de la prise en charge médicale, le projet a facilité l’insertion sociale de Mme Sow. « La réinsertion sociale est importante à travers les activités génératrices de revenus », a expliqué le coordonnateur du projet. Rougui refait sa vie avec une unité de transformation de céréalières. Cette unité est composée de deux machines et d’un réfrigérateur. Les recettes générées par ces activités lui permettent de subvenir aux besoins de ses enfants en termes de médicaments, de fournitures scolaires entre autres. « Avec le moulin et le réfrigérateur, je parviens à subvenir à mes besoins », nous souffle Rougui.
En plus de la réinsertion économique, Rougui participe au repérage des femmes victimes de fistule. « Ma propre sœur victime de la maladie avait été abandonnée par son mari. Je l’ai récupérée et soutenue. Après son opération aussi dans le cadre du projet, l’homme est venu s’excuser. Actuellement, elle a repris sa femme avec la médiation de Ahmadou Tidiane Diaw et le Chef de quartier », raconte-t-elle.
La fistule, une maladie douloureuse,
La fistule obstétricale est une maladie douloureuse. Elle se localise au niveau de l'appareil génital de la femme. Elle survient souvent après un accouchement non assisté et un long travail. Selon le docteur André Yebadokpo, coordonnateur du projet Canada Luxembourg, c'est durant la période de travail, d'accouchement que survient cette pathologie. En effet, explique le docteur, la tête de l'enfant, pour une raison ou une autre reste coincée sur les tissus du vagin et peut les détruire. " La progression de la tête fœtale qui doit sortir pour que tout le corps de l'enfant sorte est bloquée" dit-il.
Quand la vessie, l'utérus et le vagin sont comprimés pendant longtemps, il y a des complications. La durée du travail est alors un facteur à risque. Cette compression de la tête qui est un os par rapport à la vessie, détaille le praticien, fait qu'il y a perte de vitalité. Autrement dit, le sang ne circule pas correctement. La conséquence, cette situation altère des tissus, juste après l'accouchement une ouverture se forme. « La vessie qui ne doit pas communiquer avec l'utérus ou avec le vagin commence par communiquer avec eux, et dans certains cas avec le rectum. S'en suivent ainsi des fuites d'urines ou de matière fécales via le vagin et cela est incontrôlable », renseigne le spécialiste. La défaillance de contenir ses urines et ses matières fécales oblige la patiente à se mettre en marge de la société à ne plus mener des activités génératrices de revenus.
L’alternative face à cette situation, c’est la chirurgie. Elle peut marcher au premier coup d’essai parfois on est obligé de faire trois opérations pour recouvrer la santé et revenir à la vie.
LA DECISION DE FERMETURE DE DANTEC EST INHUMAINE, INOPPORTUNE
Malgré les assurances données par le Directeur général de l’Hôpital Aristide Le Dantec, Docteur Babacar Thiandoum, des frustrations, des craintes continuent d’accompagner la décision de fermeture de ce centre hospitalier.
Malgré les assurances données par le Directeur général de l’Hôpital Aristide Le Dantec, Docteur Babacar Thiandoum, des frustrations, des craintes continuent d’accompagner la décision de fermeture de ce centre hospitalier. Du personnel médical aux malades en passant par les activistes et mouvements de soutien, tous ont dénoncé cette mesure. La dernière est l’analyse faite par le Professeur Moustapha Ndiaye du Service de Neurologie au CHNU de Fann. Selon lui, la « fermeture de l’hôpital Le Dantec est un drame sanitaire et social ».
« L’Etat a décidé de la fermeture de l’Hôpital Aristide Le Dantec pour le « réhabiliter sur la moitié de la surface originelle », le reste est cédé à des Privés. C’est une décision gravissime.
Elle est gravissime parce que l’Hôpital Aristide Le Dantec est un patrimoine historique, un symbole de l’histoire de la Médecine moderne au Sénégal. Tout projet de restructuration doit garder cela en perspective
Elle est gravissime parce que l’Hôpital Aristide Le Dantec est le creuset de la formation des personnels de santé dans notre pays et que sa fermeture va déstructurer toute la chaîne de formation médicale
Toutes les générations de Médecins, Pharmaciens, Dentistes, Infirmiers et Sage-femmes ont été formées dans le dit établissement. C’est le terrain de stage et de formation de milliers d'étudiants des formations pré et post-Doctorat. Aucune structure hospitalière ne pourra les accueillir après fermeture, les hôpitaux de Dakar étant présentement submergés par le nombre d’Étudiants qu’ils reçoivent.
L’Hôpital Aristide Le Dantec dispose de l’expertise médicale la plus dense de ce pays. Ces professionnels vont se retrouver en situation de quasi-chômage technique et être privés de ce qu’ils savent faire le mieux : soigner et enseigner. La fermeture va impacter négativement la qualité de la formation des élites médicales de notre pays. Ce sont des générations d’Étudiants en Médecine qui seront sacrifiées et le retentissement ira au-delà des frontières. Bon nombre de pays de l’Afrique francophone envoient des Étudiants pour les formations de spécialisation médicale. Ils iront se former ailleurs.
Elle est gravissime parce que c’est toute la chaîne de soins de ce pays qui sera durablement désorganisée. La détresse et l’incrédulité des patients, déjà relayées par certains médias, donnent un avant-goût des indicibles souffrances que ces populations vont vivre. Je trouve incompréhensible la célérité des autorités publiques de la santé dans l’exécution de cette décision sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise pour amoindrir le choc et répondre aux légitimes interrogations des populations.
Cette décision de fermeture de l’Hôpital Aristide Le Dantec est inhumaine, impertinente et inopportune. L’Etat en porte la responsabilité morale.
Ma conscience est troublée et je m’interroge devant le silence des Médecins de ce pays et singulièrement des Universitaires. Convaincu que cette décision n’aurait jamais été prise si l’élite médicale de ce pays s’y était opposée ».
SITUATION DES RESSORTISSANTS SENEGALAIS AU NIGER, DES ONG TIRENT SUR LA SONNETTE D'ALARME
Dans un communiqué conjoint, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme et Amnesty International Sénégal crient à l'Etat concernant la situation de détresse que vivent des sénégalais au Niger
Dans un communiqué conjoint, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et Amnesty International Sénégal ont fait part de leur préoccupation concernant la situation de « détresse » que vivent au Niger, depuis plusieurs mois, des ressortissants sénégalais expulsés d’Algérie.
Selon des informations des ONG recueillies auprès des représentants de ces Sénégalais, ils seraient cent quinze (115) sénégalais actuellement au Niger, dont soixante-dix (70) personnes à Agadès et quarante-cinq (45) autres à Arlit. Il y aurait des malades parmi ces personnes.
Pour une résolution rapide de cette affaire, les 3 ONG invitent le gouvernement à intervenir : « Nos organisations exhortent l’Etat du Sénégal à prendre des mesures urgentes, en rapport avec l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), pour diligenter leur retour au pays ».
Pr Alain Khassim Ndoye
PR MOUSTAPHA NDIAYE, HALTE AU POPULISME
Pr Moustapha Ndiaye, la sagesse commence quand "on parle de ce qu'on maîtrise. Avez-vous demandé les rapports de la protection civile sur les bâtiments de cet hôpital centenaire? Vous comprendriez mieux l'urgence de la fermeture de cet établissement.
Pr Moustapha Ndiaye, la sagesse commence quand "on parle de ce qu'on maîtrise. Avez-vous demandé les rapports de la protection civile sur les bâtiments de cet hôpital centenaire? Vous comprendriez mieux l'urgence de la fermeture de cet établissement...Quand vous dites que les étudiants iront se former ailleurs, vous avez raison car dans ces conditions où l'hôpital ne peut même pas leur assurer des toilettes décentes, des locaux qui respectent leur dignité, leur sécurité, je ne vois pas comment “cet hôpital pourrait conserver” son leadership...Demandez aux universitaires, ceux qui ont déserté depuis belle lurette cet hôpital , car frustrés du peu de respect aux praticiens et patients…
Faites une enquête de satisfaction auprès des étudiants que vous prétendez défendre...Avez vous vu les images du bloc opératoire inondé? Etiez vous au courant de cet enfant qu'on a failli perdre à cause d'un court circuit en pleine intervention? Avez vous simplement pris la peine de demander à vos collègues de Le Dantec, que nous sommes, le pourquoi et le comment on en est arrivé là ?
Non il n'y aura pas de drame social si les autres hôpitaux consentent à baisser leurs tarifs pour prendre en charge les patients dans les mêmes conditions que Dantec pendant 18 mois et donc jouer le rôle social que Le Dantec assure seul depuis 100 ans.
Non il n'y aura pas de baisse de la qualité de la formation si les autres hôpitaux acceptent d'encadrer un peu plus d'étudiants juste pendant 18 mois grâce à l'appui du personnel de Le Dantec délocalisé.
Si vous aviez travaillé ne serait-ce que le temps de votre courte carrière dans nos conditions, sous les railleries des populations et de certains de nos collègues, si vous vous étiez intéressés à nos conditions d'exercice avant de monter dans le train du buzz de la reconstruction de Dantec, si vous aviez mis autant de cœur dans la rédaction de notre projet d'établissement, votre texte serait apparu moins superficiel et populiste.
Enfin, si vous aviez mis le patient au centre de vos préoccupations, vous auriez compris que les conditions de traitement de nos patients, fussent-ils des indigents par les risques que nous leur faisions courir et les injustices vécues au quotidien, ne pouvaient perdurer.
Pr Ndiaye, vous avez été mon étudiant en 4e année de médecine. je n'ai aucune leçon à recevoir de vous comme médecin ou universitaire. L'enseignement en médecine se fait de haut en bas et vous n'êtes pas prêt d'y changer quoi que ce soit. Les liens que je partage avec cet hôpital sont vieux de 30 ans et je suis pour sa reconstruction. Je vous prie de respecter le silence des universitaires. Le silence peut être une forme de mépris comme aussi une forme d'intelligence. Dans les deux cas, en faire la juste interprétation est une qualité qui n'est pas à la portée de tous.
Il y a des réalités qui se passent, des émotions soudaines en espérant vous voir dans 18 mois à l'inauguration de notre nouvel hôpital si Dieu nous prête vie. Nous vous invitons si vous vous sentez autant “concerné” à venir nous rejoindre dans la réflexion qui a déjà commencé sur le fonctionnement de notre nouvel hôpital.
FERMETURE DE DANTEC, QU'EN EST- IL DES 55 CORPS A LA MORGUE
L’hôpital Aristide Le Dantec est officiellement fermé depuis le 15 août. Les différents services ainsi que leurs patients sont orientés vers dix-sept autres structures sanitaires de Dakar (16) et de Touba (1).
L’hôpital Aristide Le Dantec est officiellement fermé depuis le 15 août. Les différents services ainsi que leurs patients sont orientés vers dix-sept autres structures sanitaires de Dakar (16) et de Touba (1).
Mais il y a toujours de l’activité. Bés Bi-Le Jour informe dans son édition du jour que 55 corps sont toujours gardés dans la morgue de l’établissement de santé qui sera démoli et reconstruit. Il s’agit d’après le journal de 30 mineurs et 25 adultes dont 4 ressortissants de pays étrangers.
Ces défunts devraient être inhumés lundi prochain, d’après le RFM, repris par Bés Bi-Le Jour. Le journal ajoute que «si les formalités administratives pour les inhumations sont en cours, les autopsies se feront désormais à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff», l’une des structures où seront redéployés les services de Le Dantec.
LETTRE DU MALI AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU
LE MALI ACCUSE LA FRANCE DE COMPLICITÉ AVEC LES TERRORISTES
Le gouvernement dispose de preuves que des violations flagrantes de l'espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions
SenePlus publie ci-dessus, la lettre adressée à l’ONU par l’État malien accusant la France d’aider les mouvements terroristes sur son sol et dans le Sahel.
« Excellence Monsieur le président,
Au nom du Gouvernement de la République du Mali, je tiens à appeler votre attention sur des actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales.
En effet, depuis plusieurs mois il nous a été donné de constater des violations répétitives et fréquentes de l'espace aérien malien par les forces françaises, en y faisant voler des vecteurs aériens tels que des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse, sans autorisation des autorités maliennes.
Depuis le début de l'année 2022, les Forces armées maliennes (FAMa), munies de nouvelles capacités, ont enregistré plus de 50 cas délibérés de violation de l'espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises, sous différentes formes. Aux actes d'indiscipline caractérisés par des refus d'obtempérer aux instructions des services de contrôle aérien, s'ajoutent des cas d'extinction des transpondeurs dans le but de se soustraire au contrôle.
S'y ajoutent également des cas de falsification de documents de vol, ainsi que des cas d'atterrissage d'hélicoptères dans des localités hors aérodromes, sans autorisation préalable. De nombreux vols d'avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude ont été notés, qui se livraient à des activités considérées comme de l'espionnage, de l'intimidation voire de la subversion. Le tableau listant les incidents aériens depuis l'annonce du retrait de la force Barkhane est joint en annexe.
Son Excellence monsieur ZHANG Jun, Ambassadeur,
Représentant permanent de la République Populaire de Chine auprès des Nations Unies
Président du Conseil de sécurité des Nations Unies
L'un des cas les plus récents a été la présence illégale d'un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle avait été transféré aux FAMa, le 19 avril 2022. Ledit drone était présent à partir de 11h45 évoluant à moyenne altitude, pour espionner nos vaillantes FAMa. Outre l'espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des images collectées par leur drone, montrant des civils tués. Des résultats de l'enquête judiciaire menée par les services compétents du Mali, il a été établi que les corps y avaient été disposés bien avant l'arrivée des forces maliennes à Gossi. Cette communication malheureuse avait pour objectif de ternir l'image et d'accuser les forces armées maliennes engagées pour la libération de leur territoire, la protection et la sauvegarde de leurs populations éprouvées par une longue crise.
Le 21 avril 2022, une patrouille de Mirage 2000 a survolé à plusieurs reprises, sans coordination préalable, un convoi FAMa en partance pour renforcer le dispositif de l'emprise de Gossi. Cette manœuvre s'inscrivait dans une dynamique d'intimidation de nos forces.
Le 15 juin 2022, l'avion de transport tactique Casa 295 de l'Armée de l'Air du Mali a été harcelé par un aéronef de combat appartenant à la force Barkhane, alors que l'aéronef malien effectuait des rotations entre des aérodromes situés en territoire malien. L'aéronef français inconnu, qui ne s'est jamais annoncé à la radio, a effectué des manœuvres dangereuses autour de l'avion malien, perçues comme des tentatives d'intimidation.
En outre, le 06 août 2022, la force Barkhane a confirmé dans un communiqué officiel avoir mené des opérations aériennes contre des présumés terroristes dans la zone de Talataye. Cependant, ces opérations unilatérales n'ont pas été coordonnées avec les FAMa.
De plus, dans le secteur de Lerneb, la nuit du 06 au 07 août 2022 vers 03h30 du matin, un hélicoptère a atterri aux environs de la forêt de Ougrich au sud de Lerneb et Aratène, cercle de Goundam, région de Tombouctou. L'hélicoptère a embarqué 2 éléments d'Ibrahim Ag Baba, lieutenant d'Abou Talha, chef de l'émirat de Tombouctou pour une destination inconnue.
Le 08 août 2022, à 37 Km de Tessit, un hélicoptère Chinook a survolé des renforts FAMa de Gao en mouvement vers Tessit, dans la direction opposée de progression.
Le Chinook, surpris dans ses activités, a subitement repris de l'altitude. Les recoupements du Poste de Commandement Interarmées de Théâtre (PCIAT) Est auprès des partenaires n'ont pas permis de confirmer l'origine de l'aéronef.
Le 08 août 2022 à 12h55, une patrouille des FAMa est sortie de Labbezanga pour rechercher en vain un colis largué par Barkhane à 03 Km Est dudit poste.
Tout au long du processus de transfert aux autorités maliennes de l'aérodrome de Gao et de l'espace aérien du Nord, depuis l'annonce du retrait de Barkhane, les aéronefs militaires maliens ont fait l'objet d'entraves régulières, par des manœuvres retardatrices visant à réduire leur efficacité et à rallonger leurs délais de réaction.
Face à la multiplication de ces actes d'agression contre la souveraineté et l'intégrité territoriale d'un État membre des Nations Unies, le Gouvernement du Mali a publié les communiqués n° 009 et 028 respectivement du 12 janvier et du 26 avril 2022, dont copies figurent en annexe, afin de prendre à témoin l'opinion nationale et internationale. Le Conseil de sécurité en a été également informé.
Le Gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l'espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions.
Aussi, il convient de rappeler que c'est en raison de suspicions de manœuvres de déstabilisation de la France que le Gouvernement du Mali s'est fermement opposé à la demande de soutien aérien de la France au profit de la MINUSMA, afin que la France ne se serve pas de la mission onusienne comme prétexte pour mener des opérations subversives visant à fragiliser davantage le Mali et la région du Sahel.
Au regard du droit international, le Gouvernement du Mali estime que ces actes de la France constituent une agression, qui est définie, selon la résolution 3314 (XXIX) de l'Assemblée générale des Nations Unies du 14 décembre 1974, comme « l'emploi de la force armée par un Etat contre la souveraineté, l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre Etat ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des Nations Unies...»
Ainsi, le Gouvernement du Mali invite le Conseil de sécurité des Nations Unies, garante de la paix et de la sécurité internationales à œuvrer afin que la République française cesse immédiatement ses actes d'agression contre le Mali.
En outre, La France, membre permanent du Conseil de sécurité, devrait se conformer à la légalité internationale, en respectant les dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies.
En cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le Gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l'article 51 de la Charte des Nations Unies.
Je vous prie de porter la teneur de la présente à l'attention des membres du Conseil de sécurité, en vue d'une réunion d'urgence sur ces questions et de la publier en tant que document officiel du Conseil de sécurité.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l'assurance de ma considération distinguée. »
IDRISSA SECK RATTRAPÉ PAR SES PROMESSES PUBLIQUES
Le débat sur le retrait ou non du patron de Rewmi de la scène politique après la débâcle de la coalition Benno Bokk Yaakaar à Thiès se pose avec acuité
Le débat sur le retrait ou non de Idrissa Seck de la scène politique après la débâcle de la coalition Benno Bokk Yaakaar à Thiès se pose avec acuité. D’autant qu’il avait lui-même décliné publiquement les deux situations qui le pousseraient à se retirer de l’arène politique. Il s’agit de l’atteinte de l’âge de 63 ans et de la défaite dans son fief de Thiès. Les deux conditions étant remplies, le débat fait rage et des hommes politiques de Thiès se prononcent.
Idrissa Seck, président du parti Rewmi, est assurément l’homme politique le plus célèbre de la cité du rail. Une situation qui résulte de sa trajectoire politique et de ses performances électorales marquées par une hégémonie de plus de 15 ans, avec des victoires à la soviétique sur les différentes coalitions au pouvoir. Mais aujourd’hui, avec la nouvelle donne politique, consécutive à ses retrouvailles avec le Président Macky Sall, Idrissa Seck est rattrapé par deux promesses publiques portant sur son avenir politique. Il s’agit de deux conditions qu’il avait fièrement brandies pour mettre un terme à sa carrière politique.
C’est d’abord l’atteinte de l’âge de 63 ans et la défaite électorale dans son fief de Thiès. Les deux conditions étant réunies, le débat autour de son départ de la scène politique est posé avec des avis divergents. En attendant, il faut rappeler que Idrissa Seck est crédité d’un parcours politique exceptionnel marqué par des séquences controversées. Il s’est forgé sous l’ombre de son père putatif, Me Abdoulaye Wade. C’est en 1988, lors de la mémorable élection présidentielle marquées par des violences politiques inouïes dans le pays que le jeune Idrissa Seck a fait sa première apparition remarquée dans l’arène politique. A l’époque, il était le directeur de campagne du candidat Me Abdoulaye Wade. Mais c’est aux renouvellements des instances du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) en 1996 qu’il va livrer ses premières batailles politiques qui lui ouvriront les portes du leadership local du parti alors conduit par Boubacar Sall surnommé «le Lion du Cayor». Mais le rappel à Dieu de ce dernier le propulsera définitivement à la tête du parti libéral à Thiès. C’est en 2000 après la survenue de la première alternance politique au Sénégal que l’aura de Idrissa Seck est montée en puissance, sous la bénédiction du pape du Sopi qui lui a légué presque tous les pouvoirs.
Cette position auprès de Me Abdoulaye Wade, alors président de la République d’alors, ne tardera pas à lui valoir des inimités qui se traduiront finalement par des rivalités internes. C’est ainsi que la machine politique du Pds à laquelle il a fortement contribué à construire s’est retournée contre lui pour le combattre farouchement. Une telle situation avait créé un énorme élan de sympathie en faveur d’Idrissa Seck qui était perçu comme la victime d’un pouvoir qui cherchait à éliminer un potentiel présidentiable. C’est dans ces conditions que le Mouvement de Soutien à Idrissa Seck (Msis), qui enfantera plus tard le Rewmi, a été mis en place, donnant à Idrissa Seck un appareil lui permettant d’aller à la conquête du pouvoir. A l’époque, nombreux étaient les cadres sénégalais qui avaient rallié la cause de l’ancien Premier ministre. A Thiès par exemple, les ténors de toutes les sections du Pds avaient tourné le dos à Me Abdoulaye Wade pour rejoindre son fils putatif. Idrissa Seck était alors en bonne position pour bouleverser toutes les hiérarchies politiques, notamment lors de la présidentielle de 2007. C’est dans ce contexte que le leader de Rewmi s’est forgé une base politique solide à Thiès, devenue un rouleau compresseur électoral qui a laminé les différents régimes. C’est dans ces conditions que Idrissa Seck est resté le maître incontesté de la cité du rail, surtout qu’il a gagné toutes les élections entre 2007 et 2022. Mais la donne a changé après ses retrouvailles avec le Président Macky Sall et son retour au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui a enregistré deux défaites électorales en 2022. Ce qui a également coïncidé avec son 63ème anniversaire.
EDOUARD LATOUFFE DE L’APR : «L’ENGAGEMENT DE SE RETIRER À L'ÂGE DE 63 ANS A BEAUCOUP ÉVOLUÉ ET LA DONNE A CHANGÉ»
«En quoi la présence du président Idrissa Seck sur l'échiquier politique est-elle gênante au point que l'on agite ce débat sur sa retraite ? Je trouve le débat sur une retraite politique du président Idrissa Seck impertinent et inopportun». Tel est l’avis d’Edouard Latouffe de l’Alliance Pour la République (Apr) à Thiès. Pour lui, ceux qui agitent ce débat sont ceux-là mêmes qui ont remué ciel et terre, en usant d'armes non conventionnelles pour que la mayonnaise des retrouvailles ne prenne pas forme. «Le fait que cette question soit agitée à la veille de changements importants dans l'exécutif n'est point fortuit.
Idrissa Seck est dans le viseur de certains caciques du pouvoir qui voient en lui, un très probable candidat du Président Macky Sall en 2024. En tout cas, il est impensable que le Président Idrissa Seck quitte de sitôt la scène politique. Les enjeux cruciaux auxquels notre pays fait présentement face ne lui offrent d'autre choix que d'être encore au service de la République. Le contexte au cours duquel Idrissa Seck avait pris l'engagement de se retirer à l'âge de 63 ans a beaucoup évolué et naturellement la donne a changé. Nul n'a le droit d'exiger d'un homme politique qu'il mette un terme définitif à son engagement pour son pays. Ce serait une injure gravissime faite aux Thiessois que d'exiger qu'un de ses plus illustres fils qui a énormément fait pour leur ville se retire de la sphère politique. Une retraite politique anticipée du président Idrissa Seck serait une extinction automatique de ses ambitions présidentielles. Si Idrissa Seck prend souverainementla décision de se retirer, cela provoquerait la mise en quarantaine de Thiès de toutes les stations de décisions. Le destin politique personnel de Idrissa Seck est intimement lié à celui de Thiès» , affirme Edouard Latouffe.
CHEIKH TIDJANE LÔ DE REWMI : «SI IDRISSA SECK ABANDONNE LA POLITIQUE SANS ÊTRE PRÉSIDENT, CE SERAIT UNE GROSSE PERTE»
Pour Cheikh Tidjane Lô, responsable de Rewmi dans la commune de Thiès-Est, Idrissa Seck n’a jamais perdu à Thiès depuis 2007. Pour perdre une localité dans une élection, souligne le sieur Lô, il faut être candidat. «Ce qui n’a pas été le cas pour Idrissa Seck lors des élections locales et des élections législatives. C’est dire donc qu’on ne peut pas politiquement imputer la responsabilité d’une défaite à quelqu’un, qui n’était pas candidat et qui n’a pas battu campagne », clame-t-il avant d’ajouter : «Si Idrissa Seck avait perdu à Thiès lors de l’élection présidentielle, tout le monde serait d’accord qu’il a perdu sa base politique. Dans le cas d’espèce, on peut parler peut-être d’une responsabilité indirecte. Il faut bien retenir qu’Idrissa Seck est un démocrate et de ce point de vue, il ne pouvait pas battre campagne dans une élection où il n’était pas candidat. Les Sénégalais sont unanimes sur l’utilité de la présence du président Idrissa Seck sur la scène politique. D’ailleurs, un homme politique de la dimension de Idrissa Seck ne peut plus se permettre de prendre des décisions de ce genre, sans l’assentiment des populations. Thiès et le Sénégal ont encore besoin de lui. Et s’il abandonne la politique sans être le président de la République du Sénégal, ce serait une grosse perte pour le pays et pour Thiès».
MOUSTAPHA MBAYE DE YEWWI ASKAN WI : «TOUS LES LEADERS POLITIQUES N’AYANT PAS RESPECTÉ LEUR PAROLE ONT ÉTÉ VOMIS PAR LES SÉNÉGALAIS»
Moustapha Mbaye de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) et responsable du Parti pour l’Unité et le Rassemblement (Pur) est d’avis qu’au-delà des promesses qu’il avait faites, Idrissa Seck doit dégager le plancher après ses deux revers électoraux.
A l’en croire, Idrissa Seck a bel et bien battu campagne, puisqu’il s’est retranché dans son cyber-campus où il recevait et distribuait de l’argent à tour de bras. «Mais que tout le monde se le tienne pour dit! Dans l’histoire politique du pays, tous les leaders n’ayant pas respecté leur parole ont été vomis par les Sénégalais et nous avons beaucoup de respect pour lui, mais politiquement Thiès a tourné la page Idrissa Seck. Les citoyens ont des exigences éthiques par rapport aux hommes politiques et le respect de la parole donnée y occupe une place de choix. Il s’y ajoute que les vrais leaders n’attendent jamais qu’on les humilie politiquement», indique Monsieur Mbaye. Pour Khar Sène, c’est Macky Sall qui a envoyé Idrissa Seck à la retraite politique depuis longtemps. «En effet, il a craché du venin sur lui et sur sa gestion, avant de retourner sa veste pour chanter ses louanges comme si de rien n’était. Personne n’a poussé Idrissa Seck vers la retraite politique, c’est lui-même qui a pris cette option, après avoir librement décliné les conditions et donc, il porte l’obligation de respecter son engagement».