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18 juin 2025
BOLLORÉ NE QUITTE PAS L'AFRIQUE
Le groupe français Bolloré, qui a annoncé céder prochainement ses activités logistiques à MSC pour 5,7 milliards d'euros, "ne quitte pas" pour autant le continent, a affirmé mercredi à Abidjan un de ses dirigeants
Le groupe français Bolloré, qui a annoncé céder prochainement ses activités logistiques à l'armateur italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Company) pour 5,7 milliards d'euros, "ne quitte pas" pour autant le continent, a affirmé mercredi à Abidjan un de ses dirigeants.
"Le groupe Bolloré ne va pas quitter l'Afrique. Il y a des activités du groupe en Afrique qui ne sont pas concernées par la vente à MSC. Il y a le groupe Vivendi avec Canal+, Havas-média et GVA (internet haut débit par fibre optique)" a déclaré à l'AFP, Olivier de Noray, directeur général ports et terminaux du groupe français.
Une fois l'opération finalisée, à l'horizon début 2023, "il y aura une continuité entre l'activité qui a été conduite par Bolloré et celle qui sera reprise par MSC. Tout le personnel qui travaille aujourd'hui en Afrique pour le groupe Bolloré va rester", a-t-il assuré.
Fin mai, dans une interview à Jeune Afrique, le président de MSC Diego Aponte avait également voulu se montrer rassurant en indiquant vouloir "s'inscrire dans la continuité".
"Certes il y aura un changement de l'actionnaire mais on ne va pas changer d'un seul coup le management", a expliqué M. de Noray, de passage à Abidjan, à l'occasion de l'Africa CEO Forum, un sommet économique réunissant 1.500 patrons et décideurs politiques.
La branche Bolloré Africa Logistics, concernée par la vente, possède des infrastructures dans des dizaines de pays africains, parmi lesquelles un réseau de seize concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires.
M. de Noray a également annoncé le démarrage "le 1er novembre" des activités du deuxième terminal à conteneurs (TC2) du port d'Abidjan.
"On va plus que doubler la capacité du port d'Abidjan avec près de 2,5 millions conteneurs à traiter chaque année", s'est-il félicité.
Près d'un million de conteneurs sont actuellement traités chaque année au port d'Abidjan qui connaît depuis 2012 une croissance moyenne de 12% par an, portée par les produits agricoles, ainsi que les grands travaux d'infrastructures réalisés en Côte d'Ivoire.
Par ailleurs, le groupe Bolloré a déploré l'arrêt depuis 2017 des travaux entrepris par le groupe pour la construction des rails du chemin de fer censé relier le Niger au Bénin.
"C'est une situation que nous ne maîtrisons pas du tout, nous ne sommes pas en mesure de dire combien de temps cela va durer", a déploré le PDG de Bolloré Rails, Eric Melet, également en visite à Abidjan.
Le tronçon ferroviaire en question représente 1.000 des 3.000 kilomètres d'une boucle ferroviaire devant relier la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo. Après des années de bataille judiciaire avec la société béninoise Petrolin, le projet est toujours au point mort.
LA GUERRE EN UKRAINE N'A RIEN D'UNIQUE
Le philosophe et historien camerounais, Achille Mbembe questionne l’eurocentrisme s’agissant de la guerre en Ukraine. Et il propose une nouvelle utopie face à la multiplication des crises qui menacent la planète
Le Temps Afrique |
Simon Petite |
Publication 15/06/2022
Professeur à l’Université de Witwatersrand à Johannesburg, en Afrique du Sud, et mandaté par Emmanuel Macron pour dépoussiérer la relation entre la France et l’Afrique, le Camerounais Achille Mbembe est considéré comme l’un des penseurs les plus influents du continent. Il intervient ce mardi soir à Genève en ouverture du festival Explore à Genève, consacré à la transition urbaine. Il exposera une nouvelle utopie, le «droit universel à la respiration». Rencontre.
Le Temps: Qu’est-ce que le droit universel à la respiration?
Achille Mbembe: Même si la respiration est vitale, ce droit n’existe pas. Cette utopie n’est pas près de se réaliser, j’en suis bien conscient. Mais le but des utopies est justement de penser le possible et de refuser la fatalité d’un monde abrutissant et brutal. Nous n’interrogeons pas suffisamment la respiration qui signe notre parentalité commune avec toutes les autres espèces vivantes. A partir de cette base, nous pourrions réimaginer le droit à l’existence et notre appartenance commune à une planète en danger. Cela ouvre la possibilité de fonder un droit qui ne dépendrait pas d’un Etat ou d’un guichet. L’air n’a pas de frontières et nous le respirons à égalité.
Est-ce le covid qui vous a mené à cette réflexion?
Cette question me taraudait avant la pandémie. Je n’ai rien inventé. Frantz Fanon, par exemple, en parle constamment. En le relisant, j’ai pris conscience de la dimension politique de la respiration. Le covid n’a fait qu’amplifier cet intérêt, car cette maladie s’attaque à notre capacité respiratoire.
Le covid a frappé le monde entier. Qu’ont changé ce sentiment de vulnérabilité global et ce destin commun?
Cette tragédie a mis en scène notre parenté essentielle avec les autres espèces vivantes. Il est désormais évident que notre sort dépend de notre faculté à composer avec les autres habitants de cette planète, les animaux ou les végétaux, à leur laisser une place. Cela remet radicalement en cause notre modèle de développement. Celui-ci était basé sur l’exploitation d’un monde soi-disant infini. Or il est de plus en plus petit et ses ressources s’épuisent. Pour que le monde soit durable, il faudra le partager et le réparer, tant nous l’avons endommagé. Nous n’en sortirons pas sans satisfaire cette double condition.
Pendant la pandémie, vous mettiez en garde contre un regain de tensions et de violences, alors qu’il faudrait «sanctuariser le vivant». Avec la guerre en Ukraine, nous y sommes.
Oui, mais la brutalisation exercée contre l’Ukraine n’est pas inédite. Auparavant, la guerre se déroulait plus loin de l’Europe, comme récemment en Afghanistan, en Irak, en Syrie ou au Yémen.
Y a-t-il un facteur d’explication commun à ces conflits? La compétition accrue pour des ressources?
En Ukraine, je vois surtout la pulsion coloniale russe: un peuple mieux armé et économiquement plus fort veut imposer sa loi sur un autre perçu comme plus faible. La Russie veut réduire à néant les infrastructures et les ressources de l’Ukraine, plutôt que de les accaparer. Voilà à quoi ressemblaient les guerres coloniales. Nous assistons à un rapatriement au cœur de l’Europe des méthodes qu’elle infligeait à des peuples lointains, comme lors des guerres de saccage qui avaient permis de détruire les empires africains au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, on fait comme si la guerre en Ukraine était inédite. Or elle n’a rien d’unique, ou si peu.
EXCLUSIF SENEPLUS - Qui peut absoudre la DGE, la CENA et le Conseil constitutionnel de la chienlit annoncée ? Quelques mois de report ou de probables émeutes, violences, et...mort d’hommes. Le choix du bon sens est d’évidence
Un gigantesque complot contre la démocratie, la légitimité et la citoyenneté se prépare sous nos yeux : des simulacres d’élections législatives. Sous nos yeux, les grands corps de l’Administration, pourtant chargés de pacifier nos velléités de violence en huilant, régulant, les mécanismes de nos choix de désignation de dirigeants sont au coeur d’actes de déstabilisation des fondements de notre vouloir de vie en commun . Évidemment que je veux parler de la Direction générale des élections (DGE), du Conseil nation de régulation de l’audiovisuel (CNRA), de la CENA et surtout du Conseil constitutionnel.
Par quelque bout que l’on prenne les choses, une chose reste constante : ces trois structures ont failli à leurs tâches et missions et préparent pour le pays des lendemains qui risquent d’être des requiem de la paix civile. Et cela, tout le monde le sait, l’a vu, le regarde venir sauf les tenants du pouvoir et leurs armées de mercenaires toutes catégories.
Questions : À quoi sert la CENA entre les élections (tous les cinq-sept ans) ? À bouffer l’argent du contribuable en se tournant les pouces. Il faut le dissoudre après chaque cycle électoral. À défaut de le supprimer carrément. À quoi sert le CNRA, à part donner des « avis » et persécuter les médias et organes insoumis ? L’interdiction de « propagande » avant les élections doit être remisée au musée des vieilleries politiques. Enfin, quels sont ces « sages » qui nous sortent une « première connerie politique » jamais vue dans aucun pays du monde civilisé aux prétentions démocratiques : des listes électorales émasculées ! Nos « sages », semble-t-il, ont non seulement perdu leur science juridique, mais aussi, la sagesse dont on pensait qu’elle était leur principal attribut. Des titulaires sans suppléants et des suppléants sans titulaires ! On ne me fera jamais l’insulte de croire qu’au moment d’accoucher cette monstruosité électorale, ils étaient frappés d’une démence subite et collective qui en font des responsables du crime commis. Comme dans les crimes de sang ordinaires.
Oublier vos moyens de vivre...
Je suis sidéré en lisant les communiqués et en écoutant les sorties qui frisent l’hypocrisie de certaines organisations dites de la société civile et autres éditorialistes. Outre les litanies baveuses convenues sur une « opposition radicale et extrémiste », il y a aussi les silences complices sur une question simple, de bon sens : qui est responsable de la situation actuelle ? Qui peut absoudre en toute honnêteté, la DGE, la CENA et le Conseil constitutionnel de la chienlit annoncée ?
Qui peut cautionner une liste sans photo ni identifiant de la tête de liste ? Dès lors, en quoi refuser ces incongruités, utiliser les moyens légaux, prévus par nos textes fondamentaux, comme les manifestations et tout autre moyen de résistance non létale, relèveraient du radicalisme et de l’extrémisme ? C’est vrai, les pouvoirs, tous les pouvoirs, ont besoin d'ennemis, réels ou fictifs, des chiens enragés comme des mange-mil bénis oui oui ; des idéologues et autres fabricants de justifications politiques...Oui, dire la vérité peut être dangereux, voire mortel, mais mentir pour des subsides est tout aussi mortel. D’une certaine manière, cela peut être assimilé à de la non-assistance à personne en danger.
Dans ces mêmes colonnes il y a quelques jours, j’avançais une proposition qui me semblait (me semble toujours) frappée du bon sens : sauver la paix en reportant les élections de quelques mois, jusqu’après l'hivernage, recommencer le processus électoral (bien sûr les candidats gardent leurs cautions), permettre aux coalitions et partis de refaire leurs listes... En quoi cela serait-il attentatoire à la République et à ses règles (rés publica). Le pompeux « calendrier républicain » est comme tous les calendriers : modifiables, changeables. Par force majeure ou par tacite connivence, accord.
Quelques mois de report ou de probables émeutes, violences, et...mort d’hommes. Le choix du bon sens est d’évidence.
À tous ceux qui n’ont à la bouche que la paix contre la violence, c’est sans doute le moment de passer du verbiage aux actes. Demain, il sera peut être trop tard...
DÉCÈS DE MAMADOU MOUSTAPHA TOURÉ, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA CENA
L’ancien président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Mamadou Moustapha Touré, n’est plus. Il a passé 44 ans de sa vie à servir la justice avant de se retirer pour une retraite qui n’est pas totale
L’ancien président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Mamadou Moustapha Touré, n’est plus. Il a passé 44 ans de sa vie à servir la justice avant de se retirer pour une retraite qui n’est pas totale, car il est depuis 1996 président de chambre honoraire de la cour de cassation.
Entré dans la justice en 1952, à la faveur d’un concours peu après avoir quitté l’armée au grade de sergent, Mamadou Moustapha Touré est tout d’abord secrétaire des greffes à Dakar. L’année suivante et ce jusqu’en 1953, il est secrétaire des greffes à Gao (Mal), puis revient au Sénégal où il est secrétaire des greffes à Kaolack avant d’être greffier du tribunal de cette ville, de 1957 à 1960. Après un stage effectué à l’Institut des hautes études d’outre-mer de France, Mamadou Moustapha Touré est successivement juge de paix à Podor (1961-1962), juge d’instruction et président du tribunal de travail de Ziguinchor (62-64), juge d’instruction et président du tribunal de Ziguinchor (1964-1966), juge d’instruction et président du tribunal de Kaolack (1966-1969) et président du tribunal de Tambacounda (1969-1972).
Nommé Doyen des juges d’instruction à Dakar, de 1972 à 1974, il est ensuite, dix ans durant, conseiller à la cour et président du tribunal du travail. Passé secrétaire à la cour en 1984, il y reste huit ans avant d’être secrétaire à la cour de cassation. Un poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 1996. Une retraite qui ne tient pas Mamadou Moustapha Touré éloigné des prétoires, car celui qui, entre autres distinctions, est toujours Commandeur dans l’ordre national du Lion, est président de chambre honoraire de la cour de cassation.
MULTIPLE PHOTOS
NON AU RASSEMBLEMENT DE YAW
Après avoir mobilisé du monde le 8 juin à la Place de la Nation, la coalition de l’opposition avait prévu de manifester à nouveau pour protester contre le rejet de sa liste de candidats à la proportionnelle des élections législatives
Le préfet de Dakar a interdit le rassemblement que la coalition de l’opposition Yewwi askan wi projetait d’organiser, vendredi, à la Place de la Nation.
’’Est interdit le rassemblement projeté, le vendredi (….) de 15h à 19h à la Place de la Nation par messieurs Déthié Fall, Khalifa Ababacar Sall et Cheikh Tidiane Youm au nom de la coalition Yewwi askan wi pour menaces de troubles à l’ordre public et violation de l’article L.61 du Code électoral’’’, indique l’arrêté d’interdiction consulté par l’APS.
Après avoir mobilisé du monde le 8 juin à la Place de la Nation, la coalition de l’opposition Yewwi askan wi avait prévu de manifester à nouveau pour protester contre le rejet de sa liste de candidats à la proportionnelle des élections législatives du 31 juillet.
Les leaders de la coalition ont prévu une conférence de presse ce mercredi à partir de 19H au siège du PRP sis sur la VDN.
SI NOUS NE NOURRISSONS PAS LES PEUPLES, NOUS NOURRISSONS LE CONFLIT
L'assureur Allianz Trade dans une étude estimant que onze pays, surtout en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, présentent un risque élevé de tensions sociales en raison de la flambée des prix alimentaires.
"Si nous ne nourrissons pas les peuples, nous nourrissons le conflit", affirme l'assureur Allianz Trade dans une étude estimant que onze pays, surtout en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, présentent un risque élevé de tensions sociales en raison de la flambée des prix alimentaires.
"Le choc sur les prix alimentaires mondiaux représente une inquiétude particulièrement grande pour les pays qui sont importateurs nets d'aliments ou de certains aliments devenus rares en raison de la guerre en Ukraine, à l'instar des grains", écrit l'assureur dans une étude publiée mardi, selon l'Afp.
Ce choc alimentaire réduit l'accès aux ressources "et pourrait même entraîner la chute de certains gouvernements comme lors des printemps arabes", prévient l'assureur, en référence aux mouvements de contestations populaires au tournant des années 2010 ayant été à l'origine de la chute de plusieurs régimes tels qu'en Tunisie et en Egypte, et dont une des composantes était la misère sociale.
A l'époque, les prix alimentaires avaient augmenté de 50%, rappelle Allianz Trade. Or le prix du blé est désormais supérieur aujourd'hui à son niveau de 2012.
L'assureur estime que onze États sont particulièrement à risque de voir émerger des conflits sociaux dans les prochaines années de ce fait. Il s'agit de l'Algérie, la Tunisie, la Bosnie-Herzégovine, l'Egypte, la Jordanie, le Liban, le Nigéria, le Pakistan, les Philippines, la Turquie, et le Sri Lanka, ce dernier pays déjà traversant sa pire crise économique depuis son indépendance.
D'autres pays importateurs nets de nourriture présentent selon l'assureur un risque de conflits sociaux, mais moins élevé, comme la Roumanie, Bahreïn, ou le Kazakhstan. L'Arabie Saoudite et la Chine sont aussi dans cette catégorie, mais les risques de conflits y sont encore un peu plus bas, ayant les reins financiers plus solides.
Le Fonds monétaire international a alerté fin avril sur "les risques de troubles sociaux" en Afrique subsaharienne en raison de la flambée des prix des aliments, et le directeur du département Afrique Abebe Aemro Selassie a confié à l'AFP être "inquiet" face à la situation.
Des mouvements de protestations plus ou moins violents avaient éclaté en 2008 dans une trentaine de pays, notamment au Sénégal et au Cameroun, ainsi qu'au Maghreb et dans les Caraïbes en raison d'une forte augmentation des prix des aliments de base.
L'Afrique sub-saharienne importe 85% de sa consommation de blé, avec des montants particulièrement élevés en Tanzanie, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, et au Mozambique, a indiqué le Fonds fin avril.
BLATTER ET PLATINI FIXÉS SUR LEUR SORT
Le parquet suisse a requis, ce mercredi matin, une peine d'emprisonnement d'un an et huit mois, assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans, à l'encontre de Sepp Blatter et Michel Platini
iGFM (Dakar) Le parquet suisse a requis, ce mercredi matin, une peine d'emprisonnement d'un an et huit mois, assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans, à l'encontre de Sepp Blatter et Michel Platini.
Le parquet suisse a requis une peine de un an et huit mois d'emprisonnement, assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans, à l'encontre de Michel Platini et Sepp Batter, ce mercredi matin, dans l'affaire du paiement supposé déloyal de deux millions de francs suisses (1,8 M€, début 2011), qui a précipité la chute des deux ex-dirigeants du football international. Notamment accusés d' « escroquerie » par le parquet fédéral, le Lorrain (66 ans) et le Haut-Valaisan (86 ans) encourent théoriquement une peine d'emprisonnement de « cinq ans au plus ».
« Blatter et Platini ont agi par un mobile purement égoïste et pécuniaire », a expliqué le procureur Thomas Hildbrand dans les motivations de ses réquisitions, devant les trois juges de la cour des affaires pénales du Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone. Michel Platini, dispensé d'assister aux débats lors de la deuxième semaine de ce procès, était absent de la salle d'audience, au contraire de Sepp Blatter. Ce procès doit se terminer le 22 juin. Le jugement est attendu le 8 juillet.
LES GUINÉENS REPRÉSENTENT 43 % DES IMMIGRÉS VIVANT AU SÉNÉGAL
Le directeur de la communication, Ousseynou Dieng, plaide pour la mise en place, au Sénégal, d’un réseau chargé de partager et d’échanger les informations liées à la question migratoire.
Le directeur de la communication, Ousseynou Dieng, plaide pour la mise en place, au Sénégal, d’un réseau chargé de partager et d’échanger les informations liées à la question migratoire. « Nous avons discuté avec les médias et avons retenu la nécessité de la mise en place d’un réseau visant à partager et à échanger l’information relative à la migration, la mise en place d’un groupe de fact-checking, pour vérifier (…) les informations. Et le plus important, c’est la formation des journalistes et animateurs œuvrant dans ce domaine », a-t-il déclaré lors de la clôture d’un forum sur les médias et la migration au Sénégal, une rencontre organisée par l’Unesco dans le cadre du projet « autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication ».
Il a rappelé que ces assises ont permis de comprendre la nécessité d’inciter l’État à avoir une politique migratoire cohérente. « Nous nous sommes rendu compte, pendant ces deux jours, qu’il y a un autre regard vis-à-vis de la migration. En définitive, il s’agissait de travailler sur quatre axes thématiques, à savoir la gouvernance et la politique migratoire nationale, les risques de désinformation, la représentation du genre, la migration en Afrique et ailleurs’ », a-t-il indiqué.
Il estime qu’il est nécessaire pour les médias de ne plus se focaliser uniquement sur les drames, mais de montrer d’autres aspects liés à la migration, notamment la réussite de certains migrants.
Selon le deuxième rapport 2018 de l’Organisation internationale pour les migrations et de l’Agence nationale de la statistique et de démographie, la migration au Sénégal reste dominée par la Guinée’’, indique un document remis aux journalistes lors du forum de l’Unesco. Les ressortissants guinéens représentent 43 % des immigrés vivant au Sénégal, les Maliens 10 %, les Gambiens 7 %, et les Bissau-Guinéens 6 %, ajoute le même document. Il estime que 57 % des ressortissants de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et du Mali vivent à Dakar.
J’AI GUIDÉ SES PAS DANS REWMI
Yankhoba Diatara n’a pas loupé Déthié Fall. La conférence de Benno Bokk Yaakaar, organisée ce mardi, au siège de l’Apr, a servi de tribune au ministre de l’Économie numérique et des télécommunications pour revenir sur sa relation avec son ancien ‘’frère’’
Yankhoba Diatara n’a pas loupé Déthié Fall. La conférence de Benno Bokk Yaakaar, organisée ce mardi, au siège de l’Apr, a servi de tribune au ministre de l’Économie numérique et des télécommunications pour revenir sur sa relation avec son ancien ‘’frère’’ et actuel leader du Parti républicain pour le progrès (Prp). Diattara considère le mandataire de Yewwi Askan Wi comme un frustré. En terme clair, si Déthié Fall a dû quitter le Rewmi, c’est parce qu’il n’était pas content de ne pas être proposé par Idrissa Seck comme ministre.
« Si ses parents à Saint Louis le voient aujourd’hui s’opposer au président Idrissa Seck, ils vont s’interroger. J’ai guidé ses pas dans Rewmi (le parti d’Idrissa Seck). Son poste de député (en 2017) devait me revenir. Thierno Bocoum est témoin. À l’époque, sur instruction de notre leader, Idrissa Seck, nous avions discuté en privé, lui, Thierno Bocoum et moi. Et nous étions convaincus que ce poste devait me revenir. Nous sommes ensuite partis voir Idrissa Seck pour lui dire, mais il avait tranché en sa faveur. En bon militant, j’ai accepté cette décision. Si Déthié était reconnaissant, il devait mourir au côté du président Idrissa Seck », a laissé entendre le ministre Diattara.
LA VARIOLE DE SINGE, L'AUTRE PANDÉMIE?
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) réunira, jeudi 23 juin prochain, son comité d’urgence. C’est pour voir si l’épidémie de variole du singe représente une urgence de santé publique de portée internationale.
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) réunira, jeudi 23 juin prochain, son comité d’urgence. C’est pour voir si l’épidémie de variole du singe représente une urgence de santé publique de portée internationale. « L’épidémie mondiale de variole du singe est inhabituelle et préoccupante. C’est pourquoi j’ai décidé de convoquer le Comité d’urgence en vertu du règlement sanitaire international la semaine prochaine, pour évaluer si cette flambée représente une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré lors d’une conférence de presse le directeur général de l’Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
En effet, 1.600 cas ont été confirmés et 1.500 cas suspects de variole du singe, dont 72 décès, ont été recensés dans 39 pays. Il s’agit de 32 pays nouvellement touchés, mais aussi sept autres pays endémiques où le virus a été détecté depuis des années, selon l’Oms. « Aucun décès n’a été signalé jusqu’à présent dans les pays nouvellement touchés, bien que l’Oms cherche à vérifier les informations en provenance du Brésil faisant état d’un décès lié à la variole dans ce pays », a-t-il soutenu. Avant d’ajouter : « il est essentiel que les vaccins soient disponibles de manière équitable partout où cela est nécessaire ».