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18 juin 2025
2120 ÉLÈVES SONT SANS EXTRAIT DE NAISSANCE
Selon l'inspecteur départemental de l'éducation, tous les centres sont prêts pour accueillir les candidats. Toutefois, près de 2120 élèves de Diourbel ne disposent pas d'un extrait de naissance.
Un comité départemental de développement sur l'état des préparatifs des examens scolaires (Cfee, Entrée en sixième et Bfem) s'est tenu ce mercredi à la Préfecture de Diourbel. Il s'agissait, selon Monsieur Yakhoba Massaly, l'inspecteur départemental de l'éducation et de la formation de passer au peigne fin les examens du Cfee et du Bfem.
Selon l'inspecteur départemental de l'éducation, tous les centres sont prêts pour accueillir les candidats. Toutefois, près de 2120 élèves de Diourbel ne disposent pas d'un extrait de naissance.
L es examens du Cfee et de l'Entrée en 6ème se dérouleront du 22 au 23 juin prochain et le Bfem est prévu à partir du 21 juillet. Le comité départemental de développement présidé par l'adjoint au Préfet de Diourbel a permis à l’autorité mais aussi aux acteurs de l'éducation de revisiter les conditions de déroulement des examens, mais l’état aussi des attentes. Il y aura cette année 5526 candidats qui vont subir le Cfee dont 2182 filles, répartis en 32 centres d'examens. En ce qui concerne le Bfem, ils sont 3347 dont 1839 filles contre 1518 garçons répartis en 18 centres.
Pour l'Ief de Diourbel, les centres sont dans de bonnes conditions pour accueillir les élèves. « Nous avons visité les écoles qui doivent abriter ces centres. Mais aujourd'hui, nous avons senti un frémissement avec l'hivernage. En ce qui concerne le Bfem, nous avons pensé qu'on sera en plein hivernage. Donc, il faut prendre des dispositions en plus du travail que nous faisons dans l'identification des sites. Nous sommes rassurés de l'état des salles de classes qui doivent abriter ces examens ».
S'agissant de la question des candidats sans pièce d'état civil, l'inspecteur Yakhoba Massaly estime qu'elle est récurrente. Et cela, malgré les efforts consentis par les autorités. « On note une diminution de ces cas sans extrait. Il y a une régularisation qui est en train d'être faite mais il y a un nombre d'enfants sans extrait de naissance.
La prise en charge de l'intérêt de l'élève est une dimension essentielle. Le ministère de l'Education nous a instruit d'enrôler ces élèves. Nous continuons le travail avec les autorités judiciaires, avec l'administration pour les régulariser le plus rapidement possible. Nous sommes à 2120 candidats sans extrait de naissance au niveau du département de Diourbel pour les candidats au Cfee, du Bfem et des classes intermédiaires ».
«J'ESPÈRE QUE SADIO MANÉ VA SIGNER AU BAYERN MUNICH»
Lothar Matthäus, une légende du football allemand soutient que l’arrivée de l’international sénégalais serait très bénéfique pour l’image de ce championnat.
(DOHA, Qatar) – Bayern Munich) et ne pas faire signer Sadio Mané. En tout cas, Lothar Matthäus, une légende du football allemand soutient que l’arrivée de l’international sénégalais serait très bénéfique pour l’image de ce championnat. Il l’a fait savoir hier, mercredi 15 juin, lors d’une conférence de presse tenue au stadium Al Janoub au Qatar.
Alors que le directeur sportif du club allemand, Hasan Salihamidzic, laisse entendre que le Bayern Munich ne comptait pas faire de finette sur le buteur international sénégalais si Liverpool continuait à se montrer intransigeant, une autre légende du club bavarois souhaite de tout son cœur que Sadio Mané regagne la Bavière. Il s’agit de Lothar Matthäus.
L’ancien capitaine du Bayern de Munich et de l’équipe nationale allemande vainqueur de la coupe du monde de football en 1990 a fait face à la presse internationale hier, mercredi 15 juin au stade Al Janoub du Qatar. «J'espère bien que Sadio Mané va signer au Bayern Munich», a déclaré l’ambassadeur de la coupe du monde Qatar 2022 face à plusieurs journalistes venus de différents pays et continents. Et d’ajouter, «c’est un grand nom dans le football international et il l'a montré, non seulement avec le Sénégal, mais aussi avec Liverpool».
Sadio Mané a remporté la coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun en exécutant le dernier penalty face à l’Egypte. Il est aussi l’auteur du dernier penalty ayant envoyé le Sénégal à la coupe du monde de football prévue du 21 novembre au 18 décembre au Qatar. Mané a également remporté la Ligue des champions avec Liverpool en 2019 et le titre de Premier League, la même année en terminant meilleur buteur avec 22 réalisations. Des performances et autres statistiques qui font qu’il est tombé sous le charme de la légende du football allemand. «Il marque et fait marquer des buts. Il a une vitesse élevée et nous avons perdu Erling Haaland à la Bundesliga. Peut-être que nous allons perdre Robert Lewandowski et nous avons besoin des mêmes visages pour notre logo, pour notre marque en Bundesliga», a soutenu Lothar Matthäus. «Nous serons très heureux quand il signera pour Bayern Munich parce que je suis un joueur d'unité. Je pense que c'est bon pour le football allemand», a-t-il conclu.
PROGRESSION DU FOOTBALL AFRICAIN
Par ailleurs, Lothar Matthäus est aussi revenu sur les progressions des équipes africaines dans les phases de finale de coupe du monde. «L'Afrique se rapproche de plus en plus du plus du haut niveau comme les équipes asiatiques aussi, grâce à l'expérience», a déclaré l’ancien capitaine de l’Allemagne vainqueur de la coupe du monde 1990. Selon lui, «les meilleurs joueurs jouent en Europe ou dans les meilleures ligues à travers le monde entier. Ils en profitent, comment nous en profitons dans la compétition de clubs. Les équipes nationales profitent de ces joueurs qui jouent dans les clubs par exemple dans la Premier Ligue. Ils viennent avec une nouvelle expérience dans les équipes nationales qui vont en profiter».
A noter que l’Égypte est le premier pays africain à avoir participé à la coupe du monde, en 1934. Il faudra attendre 36 ans pour revoir une équipe du continent en phase finale, avec la qualification du Maroc pour Mexique 1970. Mais jusque là aucune sélection africaine n’a réussi à atteindre le carré d’as. Le continent s’est contenté des quarts de finale en 1990 (Cameroun), 2002 (Sénégal) et 2010 (Ghana). C’est que dire que le Maroc, la Tunisie, le Cameroun, le Ghana et le Sénégal ont un gros challenge à relever au Qatar.
LA BCEAO RELÈVE DE 25 POINTS DE BASE LES TAUX DIRECTEURS
Maitrise des tensions inflationnistes dans l’Uemoa
Le dernier Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) a tenu sa deuxième réunion ordinaire au titre de l'année 2022, par visioconférence sous la présidence de Mamadou Diop, vice-gouverneur de la Banque Centrale chargé de l’intérim. A l’issue de cette réunion, le Cpm a décidé de relever de 25 points de base les taux directeurs pour maintenir une politique monétaire accommodante.
Examinant la conjoncture économique dans l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa), le Comité de politique monétaire (Cpm) a relevé la poursuite de la reprise de l’activité économique au premier trimestre 2022, avec une croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel, en rythme annuel, de 5,6%, après 5,7% au trimestre précédent. Les prévisions tablent sur un Pib de l'Union en hausse en 2022 et 2023 de 5,9% et 7,2%, respectivement. Le Cpm a toutefois noté que la reprise demeure encore fragile et entourée de risques essentiellement baissiers, en liaison avec l’évolution de la situation sécuritaire et socio-politique dans la sous-région, la persistance des tensions géopolitiques et le resserrement des conditions de financement à l’échelle internationale.
L'exécution des opérations financières des Etats membres de l'Uemoa, au cours du premier trimestre 2022, laisse apparaître une légère amélioration du déficit budgétaire par rapport à la même période de l’année précédente. Le déficit global, base engagements, dons compris, est ressorti à 979,2 milliards sur le premier trimestre 2022 contre 1.059,5 milliards un an plus tôt. Les conditions monétaires sont demeurées favorables au cours du premier trimestre 2022, en ligne avec le maintien de l'orientation accommodante de la politique monétaire de la BCEAO.
Les demandes de refinancement des banques de l’Union ont été entièrement servies au taux minimum de 2,00%. La Banque Centrale a également reconduit, pour l’année 2022, ses initiatives lancées en 2021 visant à refinancer à son taux d’intérêt minimum les Obligations de Relance (OdR) et les Bons de Soutien et de Résilience (BSR) émis par les Etats sur le marché financier régional, en vue du financement de leurs plans de relance. L’encours des créances sur l’économie s'est accru, sur une base annuelle, de 13,0% à fin mars 2022.
En revanche, les actifs extérieurs nets des institutions monétaires de l’Union se sont contractés de 1.876,2 milliards en une année, essentiellement en liaison avec l’alourdissement de la facture énergétique et la hausse des approvisionnements en produits alimentaires. Reflétant ces évolutions, la masse monétaire a progressé, en rythme annuel, de 11,9% à fin mars 2022. Les avoirs officiels de réserves se sont établis à 13.501,9 milliards à la même date, correspondant à un taux de couverture de l’émission monétaire de 79,9% contre 79,3% trois mois auparavant. Ces réserves assurent à l'Union 5,2 mois d’importations de biens et services contre 5,5 mois au trimestre précédent.
Le Comité de Politique Monétaire a noté l’accentuation du niveau général des prix qui a progressé, en glissement annuel, de 6,4% au premier trimestre 2022 contre 5,0% un trimestre plus tôt. Cette accélération est imputable essentiellement à la hausse des prix des produits alimentaires et au renchérissement des combustibles solides et liquides.
3,0% D’INFLATION AU DEUXIEME SEMESTRE
Depuis le deuxième trimestre 2021, le taux d’inflation dans l’Union s’est situé au-dessus de 3,0%. Alors que l’inflation devrait rester élevée à court terme, les prix à la consommation devraient progressivement décélérer en lien avec une hausse attendue de la production vivrière lors de la campagne 2022/2023 et l’incidence des mesures budgétaires prises par les Etats pour contrer la montée récente de l’inflation. Le taux d’inflation dans l’Union est projeté en moyenne à 6,2% en 2022 et 3,2% en 2023, après 3,6% en 2021.
Le Comité de Politique Monétaire a souligné que la persistance de la déviation de l’inflation par rapport à la cible fait peser des risques sur l’ancrage des anticipations d’inflation dans l’Union. Tout en jugeant opportun de maintenir une politique monétaire accommodante, le Comité a décidé de relever de 25 points de base les taux directeurs de la BCEAO, afin de favoriser le retour progressif de l’inflation dans la zone cible, condition indispensable pour une croissance économique saine et inclusive. Ainsi, le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité passe de 2,00% à 2,25% et le taux du guichet de prêt marginal de 4,00% à 4,25% à compter du 16 juin 2022. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l'Union reste inchangé à 3,0%.
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YRNEH GABON, LE JAMAÏCAIN QUI A RETROUVÉ SES ORIGINES BALANTES
Jamaïcain de naissance, étasunien d’adoption et sénégambien d’origine, Yrneh GABON dit être de retour chez lui, après la déportation de ses ancêtres, il y plus de 4 siècles d'Afrique vers les Amériques. Il est absolument balante. Balante Fondamental.
Artiste multidisciplinaire né en Jamaïque, Yrneh Gabon vit depuis quelques années aux États Unis et se rapproche peu à peu de l’Afrique. Depuis qu’il a découvert le Sénégal et surtout ses origines balantes se trouvant entre la Casamance, la Gambie et la Guinée Bissau, grâce au test ADN, ses liens avec l’Afrique se resserrent.
Dans le cadre de la 14è édition du Dak’Art, Yrneh GABON a monté une installation complexe autour du sel et notamment du Lac Rose qu’il a découvert, il y a quelques années. Il invite les visiteurs à une conversation salée autour du mythique Lac Rose comme il explique dans cet entretien avec AfricaGlobe Tv (Voir vidéo)
L’artiste a, en effet, reconstitué une sorte de bord de mer avec pirogue chargée, des sacs de sel, le sel dans toutes ses formes dans toute ses expressions. Il s’agit d’une installation complète qui comprend des pans de l’histoire de l’esclavage, de la colonisation, la photographie, de la projection vidéo. Yrneh Gabon entend amener les gens à appréhender la communauté du Lac Rose sur des aspects politique, social, écologique et culturel parce que le Lac Rose parce qu'il est en danger. Le Lac Rose qu'il a vu 5 ans plutôt n'est plus le même que celui d'aujourd'hui. Or le Lac Rose ce n’est pas que le lac que l’on va admirer et partir. C’est une communauté qui y vit, travaille et qui a son identité.
Basé à Los Angeles, l’Artiste doublé d’activiste et spécialisée dans les médias mixtes et la performance, s’emploie à « équilibrer et à croiser la représentation artistique et l’activisme et le commentaire social », portant en l’occurrence sur les problématiques concernant l’Afrique et sa diaspora».
Titulaire d’une licence en beaux-arts de l’université de Caroline du Sud (USA) et d’une maitrise en Beaux-arts de l’Otis College of Arts and Design, Yrneh Gabon est un artiste touche à tout qui a le sens de l’humour et qui n’hésite pas à engager une conversation chaleureuse avec ceux qui visite son installation. Depuis qu’il a découvert la terre de ses ancêtres, il s’approche de plus en plus. Il souhaite utiliser ses connaissances artistiques pour porter les voix des communauté défavorisées.
« Je souhaite utiliser ma pratique des beaux-arts pour rééduquer et traiter les inégalités au sein des communautés défavorisées et pour construire un récit qui nous relie en tant que peuple confronté au changement climatique social, écologique et politique, aujourd'hui et dans un avenir prévisible »,a -t-il indiqué sur son site officiel consulté par AfricaGlobe.
Par Alassane THIAM
ELECTIONS AU SENEGAL, LES «BANQUIERS» ARRIVENT
Ne dites pas que l’achat de conscience est interdit au pays de la Téranga, mais plutôt que l’argent coule à flot dans les villes et villages.
Les élections législatives sont prévues le 31 juillet 2022. Beaucoup de citoyens sénégalais jubilent car c’est le temps de soutirer quelques billets de banque aux différents candidats. Ne dites pas que l’achat de conscience est interdit au pays de la Téranga, mais plutôt que l’argent coule à flot dans les villes et villages.
Chers candidats, vous êtes attendus de pied ferme avec quelques valises remplies de billets de banque. En France, il y a moins de 1% de sénégalais inscrits mais, l’attente est longue. C’est le temps béni pour obtenir des fonds en provenance de Dakar.
Les rôles changent, c’est le Sénégal qui le distribue aux sénégalais de l’extérieur, dont nous savons pertinemment que leur vote n’a aucun effet sur les résultats. La distribution, parfois nébuleuse, crée des conflits insurmontables. C’est souvent les partis au pouvoir qui «arrosent» la diaspora, afin que leur victoire symbolique soit bien mise en avant.
Au Sénégal, les citoyens attendent impatiemment les candidats ou leurs représentants. Ces derniers peuvent débarquer à trois heures du matin, ils seront accueillis par des citoyens en liesse qui ne croient qu’à remplir leurs poches ou leurs greniers à riz. Ils veulent tout simplement reprendre l’argent des contribuables (taxes, impôts) pour pouvoir survivre.
Le temps des doléances réapparaît pour donner l’impression que leur vote doit servir à améliorer leurs conditions de vie. Les plus filous se retrouvent temporairement aisés. Beaucoup ne votent pas parce qu’ils ne sont pas inscrits dans leurs villes de résidence ou qu’ils ne sont pas sénégalais. Certains crient haut et fort qu’ils disposent d’une base solide pour faire basculer les résultats. Il faut savoir maitriser l’art du drible et être un grand troubadour dont le rôle est de médire l’adversaire.
Le comble est que les sénégalais, très informés et à l’écoute des réseaux, commencent à voter en fonction de certaines de leurs préoccupations. L’exemple des dernières élections municipales nous rappelle que les citoyens peuvent voter avec leur tête et pas avec leurs pieds.
Les «candidats banquiers» piégés par le système, sont débosselés et n’arrivent plus à démêler les vrais des faux militants. Lorsqu’ils perdent des élections, ils entrent dans une dépression car ils n’ont toujours pas compris l’origine de leur défaite. Ils diront que les sénégalais ne croient en rien. Les citoyens demandent aux gagnants et aux perdants de revenir dépenser énormément et remercier leurs électeurs. Pardi ! Le pauvre a lui aussi, l’ambition de gagner de l’argent, parfois très facilement.
KEEMTAAN GI – COMPROMISSION
Ce qui nous unit étant plus fort que ce qui pourrait nous diviser, il serait donc de bon ton que les acteurs de la politique se parlent. Si bien sûr leurs ambitions à tous — pouvoir et opposition — c’est de mettre ce doux pays sur les rampes de l’Emergence dans un monde en crise. Mais au rythme où vont les choses avec la surenchère de part et d’autre, tous les ingrédients sont en place pour faire exploser ce beau pays. Après deux Alternances pacifiques, on pensait être vaccinés des contentieux relatifs à l’organisation d’élections libres et transparentes. Mais depuis que la Justice et une partie de l’administration ont perdu de leur neutralité, ce pays marche vers des lendemains incertains. Quand une Justice est aux ordres et que l’Administration interprète les lois en fonction des désidératas du Prince, tout peut être hypothéqué. Plus préoccupé du sort du Continent, se cherchant certainement un leadership international, le Chef a plus la tête dans les airs que les pieds dans son pays. L’interprétation qu’un zélé gouverneur fait de la loi nous parait grotesque. De tout temps, c’est le Chef, luimême, qui donnait le tempo des campagnes électorales à travers des tournées dites économiques. C’était jusqu’ici une tradition. Personne n’y trouvait à redire. C’est juste quand la télévision de Brejnev Racine Talla — et, bien avant lui, d’un certain Babacar Diagne ! — en faisait trop que ça rouspétait. On s’en accommodait. Et miraculeusement, voilà qu’aujourd’hui, juste après la démonstration de force de l’Opposition, le Gouverneur se rappelle qu’il existait une « loi ». On feint de l’oublier mais c’est l’un de ces zélés préfets qui avait mis le feu aux poudres au pays en mars 2021. Il est temps que le Chef brise le silence et discute avec son opposition en trouvant un compromis pour des législatives sans heurts. Aucun démocrate de bonne foi ne peut cautionner ce qui se passe actuellement. Organiser une élection dans ces conditions, c’est vendanger notre belle démocratie. C’est même une honte et un grand recul pour le Sénégal ! Ceux qui en sortiront vainqueurs peineront à se regarder dans une glace. S’ils s’en sortent indemnes. Il faut se parler donc… KACCOOR BI (LE TEMOIN)
APRES LA RÉCUSATION DES SEPT SAGES LES « DEUX » SAGES DE LA PRESSE EN MISSION…EXTINCTEURS !
Pour porter le combat révolutionnaire de la presse privée au Sénégal, ils étaient au départ des années 90 quatre principaux combattants : Abdoulaye Bamba Diallo (Cafard Libéré), Mamadou Oumar Ndiaye (Le Témoin-Hebdo), Babacar Touré (Sud-Hebdo) et Sidy Lamine Niass (Walf-Hebdo). On les appelait les « quatre mousquetaires » qui ont beaucoup contribué à l’évolution de la presse privée et à la liberté d’expression sur fond de démocratie inclusive. A cette époque-là, ce collectif de journalistes-éditeurs, après avoir défié le régime socialiste du président Abdou Diouf, a pu obtenir plusieurs acquis — dont la fameuse et très précieuse aide à la presse — qui ont contribué développer la presse privée et déclencher la machine démocratique ayant débouché sur deux alternances pacifiques. Avec les vicissitudes de la vie, il ne reste plus dans ce bas monde que deux parmi ces quatre mousquetaires : Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo que la plupart des observateurs considèrent comme étant les « deux » sages de la presse. Dès lors que l’heure est grave, nos deux sages ont décidé de jouer leur partition à travers une lettre ouverte au président Macky Sall (voir pages 1 et 3). Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo veulent faire entendre la voie de la sagesse là où les sept Sages ont été récusés par une frange de l’opposition majoritaire.
CHOIX DE DETHIE FALL COMME DEPUTE THIERNO BOCOUM DÉMENT ET RECTIFIE DIATTARA
L’espace politique sénégalais est devenu un terrain d’invectives, de calomnies et d’injures. Les coups se donnent à la pelle. Le dernier en date, c’est l’histoire de Rewmi d’Idrissa Seck qui est étalée sur la place publique. En effet, lors de la rencontre des jeunes de la coalition Benno Bokk Yakaar de ce mardi, le ministre de l’Economie numérique, Yankhoba Diattara a raconté une anecdote sur le choix de Déthié Fall comme député de Rewmi lors des dernières élections législatives de 2017. Selon lui, c’était à l’issue d’une réunion à 4 entre lui, Déthié Fall, Thierno Bocoum et Idrissa Seck. Ce dernier leur aurait demandé de se concerter pour choisir qui d’entre eux trois prendrait le siège de député à l’Assemblée nationale. « Quand nous nous sommes réunis, Déthié Fall, qui m’entend et Thierno Bocoum qui m’entend aussi, ont porté leur choix sur ma personne. Et quand on est allé dire à Idrissa Seck que notre choix s’était porté sur ma personne, lui m’a demandé de laisser le siège à Déthié Fall. J’ai accepté sans piper mot », a révélé Diattara. Qui a été formellement démenti par Thierno Bocoum. « Mon frère Diats, je pense que tu as commis une erreur en me prenant comme témoin d’une histoire dont tu as la preuve de la fausseté. Je ne pense pas tu aies oublié qui je suis. Mon témoignage est le suivant : c’est faux, totalement faux, honteusement faux. Ce que tu as relaté n’a rien à voir avec la vérité », a écrit le porte-parole de la coalition AAR Sénégal sur sa page Facebook. Peut-être que le président de Rewmi va éclairer l’opinion pour l’histoire.
AFFAIRE DES 11 BEBES TIVAOUANE LE CHEF MAINTENANCIER FODÉ DIONE SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Alors que la clameur s’est estompée sur l’affaire des 11 bébés décédés dans un incendie à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, un nouveau rebondissement dans le dossier est intervenu hier. En effet, on a appris que le juge d’instruction du tribunal de Thiès a placé sous mandat de dépôt Fodé Dione, chef maintenancier de l’établissement hospitalier. Le technicien a été inculpé pour « homicide involontaire » et placé sous mandat de dépôt. Il a été entendu hier par le juge d’instruction. Le chef des soins infirmiers et le chef du service administratif ont été aussi entendus. Mais, ils sont rentrés chez eux après leur audition. Deux agents de l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane avaient été placés le 3 juin dernier sous mandat de dépôt. Il s’agit de la sage-femme Awa Diop et de l’aide infirmière Coumba Mbodj, poursuivies pour délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mort des 11 bébés. Elles sont écrouées à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès.
SITUATION NATIONALE ALIOUNE TINE FAIT APPEL AUX LEADERS RELIGIEUX.
La situation nationale de surenchère inquiète Alioune Tine. « Afrikajom exprime sa grave préoccupation par rapport aux logiques de surenchère, d’escalade, de confrontation politiques qui se manifestent avec les décisions de l’administration d’interdire les manifestations publiques et la volonté ferme de la coalition Yewwi Askan wi de défier cette interdiction. Cette situation risque de compromettre dangereusement l’organisation d’élections législatives transparentes et apaisées et d’installer un cycle de violences dont il est difficile de mesurer les conséquences sur la paix, la sécurité et la stabilité du pays » a écrit Alioune Tine dans un communiqué diffusé hier. Il invite les acteurs politiques de tous bords à suspendre toute activité politique susceptible d’engendrer la violence et l’instabilité. En outre, le patron d’Afrikajom n’a pas manqué d’attirer l’attention des acteurs politiques, des autorités publiques et des partenaires stratégiques du Sénégal sur le contexte sécuritaire volatile, fragile et précaire de la région qui constitue un facteur aggravant de déstabilisation qui pourrait profiter à des forces obscures d’autant que la découverte de ressources de gaz et de pétrole fait du Sénégal un objet de convoitises de forces internes et externes. Alioune Tine et Afrikajom n’ont pas manqué de faire des recommandations. Il est demandé à l’Administration de faire de la neutralité un puissant moyen de régulation de la paix sociale, aux coalitions de partis politiques de l’opposition et du pouvoir le recours au dialogue pour sortir de façon démocratique et pacifique de l’impasse politique actuelle porteuse de lourdes menaces sur la stabilité politique du pays. Afrikajom a aussi lancé un appel solennel aux leaders religieux afin qu’ils exercent leur influence auprès des dirigeants politiques pour sortir rapidement notre pays de la crise actuelle.
NDELLA MADIOR DIOUF ACCUSE LES MÉDECINS D’AVOIR SACRIFIÉ DABA BOYE
Ndella Madior Diouf a fait une révélation fracassante, trois jours après le décès de la voyante Daba Boye. La fille du Pr Madior Diouf a accusé le corps médical d’avoir sacrifié son ex- collaboratrice à la radio Saphir Fm. «Daba a été sacrifiée. C’est une erreur médicale. En réalité, je me suis rendue compte que le problème vient de l’hôpital. On lui a administré du sérum glucosé. Parce que quand on est diabétique, on ne doit pas recevoir du sérum glucosé. On va porter plainte». Une sortie qui n’est pas du goût des médecins qui ont vite mis un «garrot» pour faire stopper net le saignement... Des professionnels de la santé qui, à travers des post sur leurs murs ou pages Facebook, ont démenti la «fausse vérité» divulguée par celle qui pourtant dit être médecin. Et qui a énervé tout un corps médical après sa sortie malencontreuse. Mais qui, heureusement, n’est pas diabétologue, ironise Cheikh Samb.» Diabétiques du Sénégal, estimez-vous heureux que Ndella Madior Diouf ne soit pas devenue médecin ! Vous l’auriez trouvée de garde aux urgences dans un coma acidocétosique, elle ne vous mettrait pas en perfusion du sérum glucosé pour éviter l’hypoglycémie mortelle découlant des fortes doses d’insuline administrées pour juguler rapidement la cétose qui est d’ailleurs le seul danger de ce tableau clinique !», a-t-il ironisé.
LE DG DE LA POLICE SALUE LES PERFORMANCES DES POLICIERS DE THIÈS
Le Directeur Général de la Police nationale a démarré une tournée pour aller à la rencontre de ses hommes en service dans les régions de Thiès, Louga et Saint-Louis, selon des sources de Seneweb. L’Inspecteur général Seydou Bocar Yague était ce mardi matin dans la capitale du Rail. Il était accompagné d’une délégation composée du commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, Directeur de la Sécurité publique (Dsp), du Directeur du Budget et du Matériel, entre autres autorités policières. A cette occasion, le DGPN s’est entretenu avec le commissaire central de Thiès, ses collaborateurs et le chef de service de la Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) locale. Au cours de cette rencontre, les bilans des activités menées par les unités de la police ont été présentés à la hiérarchie. Prenant la parole, l’Inspecteur général Seydou Bocar Yague a salué la bonne performance des policiers de Thiès dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Le DGPN a vivement félicité ses éléments avant de les inviter à garder le cap d’après des sources de Seneweb. Pour rappel, la commune de Thiès compte deux commissariats. Il s’agit du commissariat central et du commissariat du premier arrondissement ainsi que trois postes de police (Médina Fall, Parcelles Assainies et Nguenth).
COUPE DU SENEGAL, LA CASA SPOTS ET L'ETOILE LUSITANA EN FINALE
La finale de la Coupe du Sénégal chez les séniors, opposera le Casa Sports à l'Etoile Lusitana
iGFM (Dakar) La finale de la Coupe du Sénégal chez les séniors, opposera le Casa Sports à l'Etoile Lusitana.
Opposé, à Ajel de Rufisque, ce mercdredi à Ziguichor, le Casa Sports est passé difficilement devant son public du stade Aline Sitoé Diatta. Menés avant d'égaliser à quelques instants de la pause, les hommes de Ansou Diadhiou ont réussi à renverser leur adversaire grâce à Lamine Jarju auteur d'un but d'anthologie (2-1) en fin de partie, permettant au Casa de décrocher son ticket pour une deuxième finale conséctive de Coupe du Sénégal. L'équipe du Sud qui vise le doublé Coupe-Championnat, défiera en finale, l'Etoile Lusitana qui a battu au même moment, la Linguère de Saint-Louis (2-1).
Auditions dans l’affaire des 11 bébés de Tivaouane
L'enquête sur l'incendie qui a emporté 11 nouveau-nés à l'hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane est encore loin de connaître son épilogue. Deux agents de santé sont en prison en plus de Fodé Dione chef de la Division de la maintenance. Il a été placé sous mandat de dépôt pour incendie involontaire. Cependant, les auditions se poursuivent. En effet, nos sources soulignent que Cheikh Diop DRH de l'hôpital a fait face au juge d’instruction mardi et mercredi. Et ce matin, ce sera au tour de deux autres agents de la division de la maintenance de se présenter devant le juge. Pendant ce temps, l'hôpital est toujours paralysé par l'intersyndicale qui apporte son soutien aux agents arrêtés et exige leur libération. D’ailleurs le combat du secteur de la santé locale prendra une dimension nationale ce vendredi avec une marche nationale prévue à Thiès. Les blouses blanches prendront le départ devant la Croix rouge sise au quartier 10e, pour aboutir à la Gouvernance de Thiès où un mémorandum sera remis au chef de l'Exécutif régional.
Le renforcement de la régulation de l’exploitation des carrières
Le président de la République tient au renforcement de la régulation de l’exploitation des carrières. A ce propos, il a invité hier les ministres en charge des Domaines, des Collectivités territoriales, des Mines, des Infrastructures et de l’Environnement à proposer, dans les meilleurs délais, un cadre réglementaire. Il s’agira d’assurer la préservation, au nom de l’Etat, des sites d’exploitation identifiés et harmoniser la gestion des carrières de latérite, pour les besoins d’intérêt public. Lutte contre le paludisme En conseil des ministres, dans le cadre de la relance du programme national de lutte contre le paludisme, le chef de l’Etat a exhorté le ministre de la Santé et de l’Action sociale d’engager, avec toutes les parties prenantes, l’intensification de la distribution des moustiquaires imprégnées et des activités de plaidoyer auprès des communautés, en vue d’accentuer la mise en œuvre efficace du programme.
La semaine nationale de l’Enfant
Ne quittons pas le chef de l’Etat sans signaler la mobilisation des acteurs pour le bon déroulement de la semaine nationale de l’Enfant. A cet effet, le Président Sall a rappelé au gouvernement son attachement particulier à la protection, aux droits et au bien-être des enfants. Il a demandé à cet égard au ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants de veiller, en liaison avec tous les acteurs impliqués, au bon déroulement des manifestations marquant la célébration de la Journée de l’Enfant africain (le 16 juin 2022), ainsi que de la Semaine nationale de l’Enfant.
Dr Barnabé Gning, nouveau DG de la Santé publique
Le président de la République a nommé le remplaçant de la nouvelle ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Marie Khémess Ngom Ndiaye. C’est Dr Barnabé Gning, spécialiste en Santé publique, qui a été promu hier au poste de Directeur général de la Santé publique. Il était jusque-là coordonnateur du Programme national de Lutte contre la Tuberculose. Serigne Mbacké Diop, spécialiste en management et en passation des marchés, est également nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au Ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications. Il remplace Edmond Kamara. Par ailleurs, Lat Grand Ndiaye a accédé hier au grade de Professeur titulaire à l’UFR des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor.
Plus d’une demi-tonne de drogue saisie
Les agents de l'Aire marine protégée (AMP) de Joal ont saisi une importante quantité de drogue hier. Selon le commandant, Mame Pathé Djiba responsable de l'AMP, c'est lors d'une patrouille que ses éléments ont aperçu deux pêcheurs dans le bras de mer. Lorsque les agents se sont approchés d’eux, ces derniers ont manifesté des signes de panique. Alors ils ont foncé sur eux pour avoir plus d'informations sur leur comportement suspect. Ils prennent alors la fuite pour échapper à la patrouille. Leur pirogue étant plus rapide que celle des agents de l’AMP, les trafiquants ont pu s'échapper en rejoignant la haute mer pour prendre la direction de Palmarin. Sachant qu'ils ne pouvaient mettre la main sur les pêcheurs, les agents de l'AMP sont revenus sur leurs pas pour vérifier s'il y avait des cachettes dans la mangrove. Après avoir fouillé, ils ont découvert 12 sacs de chanvre indien pour un total de 500 kg. Après la saisine, le commandant de l'Aire Marine Protégée a informé ses supérieurs et la drogue a été remise à l'OCRTIS.
Un maçon tombe avec du chanvre indien
La Police a mis fin aux activités illicites d’un dealer du nom de Madiaw.D. Ce dernier a été alpagué par les limiers de la Division des Investigations Criminelles (Dic) à Tivaouane Peulh. Sur la base d’une information faisant état d’un vaste trafic de chanvre indien entretenu par le mis en cause au niveau de Tivaouane-Peulh, les hommes du Commissaire Adramé Sarr font une descente inopinée sur les lieux indiqués afin d’y voir un peu plus clair. Cela va porter ses fruits, car les limiers en civil, qui observent les moindres déplacements du mis en cause Madiaw, constatent que ce dernier a des comportements suspects qui laissent présager qu’il s’active dans le commerce de l’herbe prohibée. C’est ainsi qu’il est interpellé. Une perquisition de la chambre de Madiaw.D par les flics a permis de découvrir un kilogramme de chanvre indien et 02 paires de ciseaux. Suffisant alors pour que Madiaw soit conduit dans les locaux de la Dic pour les besoins de l’enquête. Interrogé sur la provenance de la drogue, Madiaw qui reconnaît sa paternité dit l’avoir obtenue auprès d’un autre trafiquant moyennant 80 mille francs. Il a acheté la marchande afin de la revendre. Placé en garde à vue, le maçon Madiaw.D âgé de 30 ans a été déféré au parquet pour offre et cession de chanvre indien en vue de sa consommation.
Tourisme : 500 entreprises accompagnées
L'Agence de Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (Adepme) a présenté hier son rapport sur le Projet de Développement du Tourisme et des Entreprises (Pdte) mis en œuvre depuis 2017. Il ressort de ce rapport que près de 500 entreprises ont été accompagnées et 2 074 emplois créés. Outre les 150 Petites et Moyennes Entreprises (Pme) appuyées, 625 emplois maintenus pendant la période postcovid, le Projet de Développement du Tourisme et des Entreprises (Pdte) a accompagné près de 500 entreprises et créé plus de 2 074 emplois permanents. C’est ce qui ressort du Projet de Développement du Tourisme et des Entreprises (Pdte) mis en œuvre depuis 2017. Se félicitant de cette belle performance, le Directeur général de l’Adepme, Idrissa Diabira, indique que ce projet, financé à hauteur 74 milliards Fcfa par la Banque Mondiale, est aligné sur la réalisation des objectifs à long terme du Pse.
Le receveur des impôts et domaines de Guédiawaye dans le viseur…
Un litige foncier risque de mettre le feu encore à Wakhinane-Nimzaat si l’on n’y prend garde. A la cité Ndiobène (ex Viviane Wade) de Wakhinane-Nimzaat, les populations sont très remontées contre le receveur principal des impôts et domaines de Guédiawaye, Daouda Diallo. Elles dénoncent le blocage de leurs baux par ce dernier. Ce, malgré le décret de déclassement de la bande des filaos signé par le président de la République Macky Sall et des consignes données à ses ministres. Car les populations se disent fatiguées du dilatoire du receveur des impôts et domaines de Guédiawaye. Elles préviennent le chef de l’Etat sur les risques d’une bombe foncière car les jeunes font montre d’une ferme détermination pour avoir les baux.
Cri du cœur des techniciens de Pêche
Les techniciens de pêche de la promo 2008-2016 haussent le ton. Ils ont tenu hier un point de presse à Thiaroye sur mer pour réclamer leurs recrutements dans la Fonction publique.
CEM de Cambérène
Cambérène veut la réhabilitation de son collège d’enseignement moyen (CEM) et le renforcement des salles de classe pour résoudre le problème des effectifs pléthoriques. Et pour ce faire, la communauté éducative et le maire de la localité, Doune Pathé Mbengue, ont déjà lancé un appel aux bonnes volontés, plus précisément aux fils de la commune. Ils tendent aussi la main au maire de la Ville de Dakar Barthélémy Dias, car le Cem relève de sa compétence, pour les aider à renforcer l’offre éducative par la construction de nouvelles salles de classe.
Yemen Manai remporte le Pola 2022
Le roman « Bel Abîme », de l’auteur tunisien Yemen Manai, est sacré premier Prix orange du livre en Afrique (Pola 2022). L’écrivain tunisien a ainsi reçu une dotation de 10 000 € et bénéficie d'une campagne de promotion pour son ouvrage. Ce roman, paru dans les éditions Elyzad, a été retenu pour son «récit d’une grande force, s’en tenant à l’essentiel du mot», a expliqué la présidente du jury, Véronique Tadjo entourée de son équipe. Yemen Manaï succède ainsi à Loubna Serraj distinguée l'an passé pour son ouvrage « Pourvu qu’il soit de bonne humeur », paru à la croisée des chemins, 2020. L'écrivain tunisien a déjà été distingué : prix Comar d'or 2010 pour son ouvrage « La Marche de l’incertitude » (Elyzad) et prix de la Bastide 2011 pour « La Sérénade d’Ibrahim Santos » (Elyzad). C’est au tour de l’œuvre « Bel Abîme » d’être distingué parmi les 06 ouvrages en compétition pour le Pola, notamment « Magui ou le prix de la liberté » de Lorance-K. Il y avait aussi le roman du Tunisien Khaoula Hosni, «Le prix du cinquième jour». Édité également par Elyzad, l’ouvrage de Beyrouk, «Le silence des horizons», était parmi les romans en lice. S’y ajoutent le livre du jeune prêtre béninois Destin Akpo, «Colorant Felex», et «le livre d’Elias» du Malien Chab Touré. Représentant le ministre de la Culture et de la Communication, le secrétaire général dudit ministère, Habib Léon Ndiaye, réaffirme que cette cérémonie confirme la volonté de la fondation orange de contribuer à la promotion et à la reconnaissance des talents littéraires africains.
Rappel à Dieu de l’ancien président de la Cena
L’ancien président de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), Moustapha Touré, a été rappelé à Dieu hier. Le magistrat à la retraite avait dirigé jusqu’en décembre 2009 la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). Il avait démissionné avant d’être remplacé par Doudou Ndir toujours au poste. Moustapha Touré a été aussi doyen des juges d'instruction de Dakar, de 1972 à 1974, conseiller à la Cour suprême et président du tribunal du Travail.
Par Moustapha Niasse
J’AI CHOISI L’ESPOIR
À quelques mois d’une échéance électorale qui sera cruciale pour l’avenir de notre pays, les Sénégalais sont plongés dans le doute. Jamais dans l’histoire de ce pays, les interrogations n’ont été aussi nombreuses sur tout ce qui touche à l’avenir
À quelques mois d’une échéance électorale qui sera cruciale pour l’avenir de notre pays, les Sénégalais sont plongés dans le doute. Jamais dans l’histoire de ce pays, les interrogations n’ont été aussi nombreuses sur tout ce qui touche à l’avenir et aux perspectives d’une nation qui, jusque-là, avait su faire face à toutes les incertitudes politiques, économiques et sociales, quelles qu’en fussent les causes, les manifestations et les effets. Les événements, parfois douloureux, survenus au cours des deux dernières décennies, ont montré que le peuple sénégalais, fidèle à son histoire, a, chaque fois, pris délibérément le parti de ne pas céder au découragement, de ne pas reculer devant l’adversité, de surmonter les épreuves et d’afficher une foi en Dieu et une fierté enracinées dans sa culture. Mais aujourd’hui, il faut convenir que les raisons d’espérer, qui étaient pour chaque Sénégalais une source significative de confiance en l’avenir, semblent inexorablement, se dérober de jour en jour.
Après tant de promesses non tenues, tant de rendez-vous manqués, et tant d’occasions ratées, les Sénégalais en sont arrivés, hélas, à osciller devant l’impossible choix entre la résignation et la révolte. Jamais, sans doute, depuis 1960, le fossé n’a été aussi grand entre ceux qui sont censés assurer la direction du pays et nos populations. Jamais, depuis l’indépendance, face aux espoirs légitimes d’une nation qui s’est voulue toujours plus unie et plus solidaire, alors que les gouvernants devaient avoir pour seule ambition de servir, le discrédit et la méfiance n’ont été aussi forts à l’égard des dirigeants. Et tout se passe comme si les Sénégalais désespéraient définitivement de leurs responsables et comme s’ils ne voyaient plus dans le jeu politique qu’une affaire d’ambitions personnelles et d’intérêts particuliers.
« Les institutions multilatérales continuent d’être utiles mais il revient à chaque pays du Sud de concevoir, de conduire et d’assumer ses programmes et projets de développement »
Là où, précisément, la recherche de l’intérêt général devait constituer l’unique finalité de l’action politique, l’on ne rencontre, le plus souvent, qu’une succession de manipulations d’appareils, que des démarches marquées du sceau d’un clientélisme archaïque et étriqué ou encore des luttes d’influence synonymes de courses acharnées et de dérives sapant, gravement, le moral des Sénégalais. Ces courses et ces dérives, érigées en système de gouvernement, ont débouché sur ce qui apparaît, à présent, dans notre pays, comme un affaissement de l’Etat et une dépréciation continue de son autorité quand celle-ci ne se manifeste pas par des réflexes de violence au détriment du citoyen. Et l’une des conséquences directes de cette situation se traduit par une perte progressive de la confiance du citoyen dans le pouvoir politique, attitude que les Sénégalais, de plus en plus, expriment ouvertement. Des périls s’annoncent. Ils ne sont pas insurmontables.
En effet, la situation qui prévaut en Casamance, depuis plus de seize années, appelle une solution politique – et non par les armes – qui se fonde sur un dialogue franc, direct et sincère, avec seule préoccupation les intérêts supérieurs de la nation, entre les autorités publiques du pays et les dirigeants du M.F.D.C. Aujourd’hui, de plus en plus, dans la région sud de notre pays, les populations souffrent atrocement des effets pervers et cumulés de cette situation, par des privations de toutes sortes, par la perte quotidienne de vies humaines, dans une atmosphère de grande insécurité, et par la destruction des infrastructures et des équipements de la région, le tout aggravant le marasme économique. Si cette situation en Casamance perdure, alors que les régions Est et Nord du Sénégal ont été récemment le théâtre de violences encore sporadiques certes, il est évident que la menace pesant sur l’unité nationale ainsi que sur l’intégrité territoriale du Sénégal continuera de constituer un obstacle majeur aux priorités d’un développement concerté dans la concorde et dans la solidarité, en bonne entente avec les pays voisins.
Par ailleurs et dans le domaine du développement et de la croissance du niveau de vie de nos compatriotes, qui peut, aujourd’hui, nier que le Sénégal se débat dans d’inextricables et tenaces difficultés ? Sous prétexte que le Sénégal est victime des retombées de la crise économique mondiale, la voie a été ouverte à tous les abus d’une gestion menée au jour le jour et rythmée au gré des aides fournies par la communauté internationale. Il en est résulté une absence totale de projet de société dans lequel le Sénégal puisse se reconnaître et identifier une alternative crédible et durable aux seules formules administrées par les Institutions multilatérales. Celles-ci, il est vrai, ont leur utilité, qui se situe dans l’accompagnement concerté des efforts de développement de chaque pays du Sud, et dans une expertise qui n’est plus à démontrer. Ces Institutions et notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, sans oublier les Agences spécialisées des Nations-Unies, ont fourni la preuve de leur utilité. Elles continuent d’être utiles aujourd’hui mais il revient à chaque pays du Sud de concevoir, de conduire et d’assumer ses programmes et projets de développement.
« Des privilégiés qui, à l’ombre de l’Etat et du pouvoir politique, se livrent à des pratiques malsaines d’enrichissement illicite »
Mais chaque pays et le Sénégal ne peut faire exception – a l’obligation d’assumer l’essentiel de ses progrès économiques et sociaux, au profit de tous. L’aide ne fait pas le développement. Nulle part au monde, aucun pays ne s’est développé sur la base de l’aide. Les Sénégalais ont pleinement conscience que l’avenir économique de leur pays et leur bien-être légitime sont à leur portée. Ils savent que, dans un monde où les enjeux de tous genres ont une dimension universelle, ils sont tenus de se soumettre à un certain nombre de contraintes : travailler eux-mêmes, plus et mieux, lutter contre la pauvreté en luttant contre la corruption, éradiquer les injustices, organiser, avec générosité, l’avenir de la jeunesse, choisir l’espoir en le cultivant par l’effort et par l’exemple, tolérer et accueillir les hôtes étrangers désireux de s’établir et de vivre avec nous, en bonne entente, dans notre pays, pour prendre une part active à notre développement.
Mais les Sénégalais ne peuvent plus accepter que les sacrifices qui leur sont demandés soient inégalement répartis et qu’ils épargnent, comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui, des privilégiés qui, à l’ombre de l’Etat et du pouvoir politique, se livrent à des pratiques malsaines d’enrichissement illicite, au détriment de la communauté nationale. Devant ce constat d’irresponsabilité, qui menace l’existence même de l’Etat et l’esprit de solidarité, entre les Sénégalais, l’urgence est à un véritable sursaut qui redonnera ses lettres de noblesse à la politique et qui permettra à tous nos compatriotes d’être, après Dieu, enfin maîtres de leur propre destin. La route menant à un tel objectif est accessible pour peu que le peuple dise non aux artifices politiques et juridiques ainsi qu’à la prédation économique visant à pérenniser la mainmise de groupes d’intérêts mafieux sur le pays et à prolonger une gestion des ressources nationales dont la principale motivation est la protection exclusive de ses intérêts privés. A l’aube du troisième millénaire, le défi auquel sont confrontés les Sénégalais et qu’ils doivent, par des voies qu’autorise la loi, relever, est celui de la reconquête de l’espace politique, en particulier par le suffrage transparent pour l’avènement d’une démocratie citoyenne. Ainsi, la longue et solide tradition de luttes politiques qui lui est reconnue va, à n’en pas douter, conduire le peuple à redonner tout son sens au suffrage universel et à retrouver sa liberté dans le choix de ses dirigeants. De l’issue de cette bataille de la liberté, que les démocrates sénégalais mènent, depuis longtemps, avec détermination et courage, dépendent la voie du progrès, celle de la défense et de la consolidation de notre démocratie nationale. Aujourd’hui, personne au Sénégal n’a le droit de se taire, malgré les menaces et les provocations.
« Le système démocratique est menacé par les manipulations répétées de la Constitution et des Institutions »
La famille sénégalaise est menacée dans son identité, dans son statut, dans son avenir, dans ses rêves, dans sa vie. La jeunesse de notre pays vit une situation endémique d’inquiétudes profondes. La femme sénégalaise, mère, épouse, éducatrice, mérite que lui soit reconnue la place qui est la sienne, comme composante essentielle de la société. A cet effet, doit être conçue une véritable politique de la famille, qui élimine toute folklorisation politicienne, car la femme sénégalaise est parmi les principaux acteurs du développement, forte des valeurs qu’elle porte avec fierté. Qu’elle soit ménagère, vendeuse, analphabète ou intellectuelle, la Sénégalaise n’a jamais été aussi présente, dans ces moments de crise grave, par sa participation à tous les efforts entrepris en vue d’améliorer l’épanouissement de son cadre familial. L’éducation et la formation ont été dévalorisées.
L’Université sénégalaise, transformée en un ghetto qui produit des chômeurs, se trouve dans un état de décrépitude morale et physique avancé, avec des équipements obsolètes des effectifs pléthoriques, un personnel tant enseignant qu’administratif et technique à bout des sacrifices consentis pour sauvegarder un niveau et un prestige encore intact.
Dans le secteur de la santé, notamment l’accès aux soins, la protection maternelle et infantile, l’assistance aux personnes du troisième âge, le niveau de service offert a considérablement baissé en raison d’infrastructures mal entretenues, insuffisantes inégalement réparties et de l’insuffisance en personnel. Les coûts d’accès deviennent insupportables pour les populations obligées de plus en plus à se tourner vers la médecine traditionnelle. Le monde rural attend depuis de longues années un possible accès à des techniques éprouvées en Asie et en Europe, qui le libère enfin d’une dépendance paupérisante et humiliante.
Que dire des artistes, des écrivains, et du monde du théâtre ? Sinon que les pouvoirs publics sénégalais doivent réhabiliter, par des moyens adéquats, la vocation de notre pays comme foyer de référence dans le domaine de la création culturelle et artistique. Par ailleurs, devant l’opacité qui s’offre à eux quant à une promotion sociale dans leur pays, par le travail et par le seul mérite, des milliers de Sénégalais ont dû se résoudre à l’exil. A l’étranger où ils se trouvent, ils suent sang et eau pour nourrir et soigner leurs familles restées au Sénégal, payant le prix fort de la dignité et de l’honneur. Qui aujourd’hui, parmi nos dirigeants, pense à ces Sénégalais de l’extérieur avec sérieux et avec générosité ? Ne jouent-ils pas, ces Sénégalais, mois après mois, par les fonds qu’ils envoient régulièrement au Sénégal, un rôle économique et financier qui représente une part importante dans les équilibres intérieurs, dans la stabilité des familles et dans l’urbanisation des campagnes. Combien de cadres sénégalais, diplômés des universités et grandes écoles du Sénégal ou d’ailleurs, ont-ils choisi de demeurer aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et dans d’autres pays africains, à cause d’une politique erratique de gestion des ressources humaines dans leur propre pays, où la médiocrité politisée est préférée à la compétence technique et à l’efficacité. Ici, dans notre pays, et pendant ce temps, le système démocratique sénégalais est menacé par les manipulations répétées de la Constitution et des Institutions de la République.
« Il demeure évident que le Président de l’ONEL ne peut être crédible que s’il est désigné conformément à la loi »
Celles-ci sont remises en cause de façon unilatérale, à la faveur d’une majorité qui n’hésite plus à travestir les fondements de la démocratie parlementaire, dans l’unique but de satisfaire une boulimie d’avantages sans commune mesure avec les ressources nationales. Ainsi, après les changements opérés récemment, écartant la limitation des mandats présidentiels et modifiant le pourcentage minimum requis pour l’élection du premier magistrat de la nation au premier tour, les Sénégalais sont, encore aujourd’hui, confrontés au problème du fonctionnement de l’ONEL et de la désignation de son Président. Il demeure évident que le Président de l’ONEL ne peut être crédible que s’il est désigné conformément à la loi sans quoi la neutralité positive de cet organe est gravement compromise. En outre, cette désignation doit être consensuelle et recueillir l’agrément de tous les acteurs politiques. Aussi, changer le Sénégal devient un impératif absolu. Il n’est pas possible de promouvoir une économie viable sans un allègement contrôlé de la fiscalité qui pèse sur les ménages, les travailleurs et sur les entreprises en un mot sur les secteurs de production des biens, des services du développement. Encourager l’investissement par une protection contre toute forme d’abus devrait aussi être une priorité en direction des nationaux comme des investisseurs étrangers. Il doit être mis fin, rapidement, à la patrimonialisation de l’Etat, du bien public, et à la recherche effrénée de prébendes.
« Le mandat présidentiel doit être limité à deux et pour cinq ans. Ce qu’un Chef d’Etat n’a pu réaliser en dix ans, il ne pourra jamais le réaliser en vingt ou trente ans »
Des réformes doivent intervenir dans la conception, dans l’organisation et dans le fonctionnement des Institutions de la République, dont l’indépendance des unes vis-à-vis des autres doit être effective pour une bonne administration du droit et de la loi. Le mandat présidentiel doit être constitutionnellement limité à deux et non pour des périodes de sept ans mais bien de cinq ans au maximum. Il est évident et aujourd’hui amplement prouvé que ce qu’un Chef d’Etat n’a pu réaliser en dix ans, il ne pourra jamais le réaliser en vingt ou trente ans. Depuis plusieurs mois, je reçois, nombre de mes compatriotes, de tous âges et de toutes conditions, des appels que je perçois comme la marque d’un désarroi en même temps qu’une manifestation de confiance vis-à-vis de tous les Sénégalais qui sont considérés comme pouvant, dans les circonstances actuelles, être utiles à leur pays. Pour ma part, avec l’aide de Dieu, dès lors que seront accomplies, dans les semaines à venir, les mesures légales que j’ai commencé de mettre en œuvre, depuis plusieurs mois et avec nombre de mes compatriotes, je suis prêt à donner au combat politique que je poursuis depuis toujours une nouvelle dimension, des moyens nouveaux et une finalité nationale pour la promotion d’un Sénégal dirigé autrement, pour l’idéal de liberté dont notre pays, aujourd’hui, a si intensément besoin.
« Si les Sénégalais ne peuvent pas changer de pays, ils ont le devoir et la possibilité de changer leur pays »
A mes parents, à mes amis, aux personnes qui me sont chères, je laisse l’entière liberté de choisir, en toute conscience, face à cette décision. Parce que je leur reconnais la libre pratique de leurs droits de citoyen, le droit de m’accompagner dans mon combat ou celui d’évoluer dans un autre cadre. J’invite à me rejoindre, dans ce combat, tous ceux et toutes celles qui considèrent que les Sénégalais, s’ils ne peuvent pas changer de pays, ont le devoir et la possibilité de changer leur pays. Le lieu focal de notre réflexion et la finalité de nos efforts, au moment où nous décidons de nous engager dans la voie choisie, doivent se situer dans la priorité à attribuer à tout ce qui concerne le présent et l’avenir de la famille, de la femme sénégalaise, de la jeunesse, des chômeurs et des victimes de l’exclusion, de l’éducation, de la santé, des personnes du troisième âge, des personnes sans emploi et de la promotion d’une université nationale dont le prestige est encore aujourd’hui intact mais qui ne bénéficie ni du traitement ni des moyens si indispensables à sa mission.
Le monde rural, le monde du travail, le secteur privé, le milieu productif des agglomérations urbaines, les acteurs et créateurs du monde de la culture et des arts méritent dans cet élan une attention qui soit à la mesure du rôle qui leur est dévolu dans une société en pleine mutation au moment où le Sénégal, hier cité en exemple, traîne aujourd’hui au dernier rang. Aujourd’hui, aucun homme, seul, ni aucun parti politique ne sauraient se vanter de pouvoir relever, de manière exclusive, tous les défis qui nous interpellent. Ce n’est qu’unis dans la diversité et dans le libre choix des programmes de redressement, que les Sénégalais parviendront à faire face à la situation. J’ai servi mon pays, avec disponibilité, du mieux que j’ai pu et jusqu’à la limite des conditions dans lesquelles j’ai exercé les responsabilités et assumé les charges que j’ai occupées. Je sais que d’autres Sénégalais, avant ou en même temps que moi, ont servi avec le même dévouement, la cause de notre pays. Demain, d’autres le feront.
« J’ai toujours refusé de m’inscrire dans la dynamique d’un dauphinat »
J’ai toujours refusé de m’inscrire dans la dynamique d’un dauphinat, pour remplacer qui que ce soit, à la faveur de mécanismes qui se situent toujours en dehors de la morale et de l’éthique démocratique. Les peuples sont seuls habilités à choisir leurs dirigeants conformément à la volonté divine et au droit. J’ai toujours considéré que toute forme de succession à la tête de l’Etat, qui exclurait, directement ou indirectement les procédures du suffrage universel, est totalement condamnable. Le jour où les Sénégalais et leurs dirigeants auront, ensemble, des destins croisés, le pays sera sauvé. Il y a un temps pour tout : un temps pour la réflexion, un temps pour le travail. En m’écartant de mon propre gré des organes du pouvoir, il y a quelque temps, j’ai voulu poursuivre une réflexion, bâtir une analyse, pour voir venir le temps de la reconstruction. Arrivent le temps de l’espoir, le temps de l’union pour la reconstruction, le temps de la compréhension et de la volonté, pour un ”Sénégal autrement“. Le Sénégal ne peut vivre qu’avec la liberté de créer. Il ne peut créer son destin que dans la liberté. Une renaissance est nécessaire. L’Etat de droit, celui du respect de tous les droits, porte l’espoir des Sénégalais. Pourquoi ne pas le choisir ? Je ne regrette rien. J’ai servi avec loyauté, avec fierté. Je ne renie rien de ce passé que j’ai choisi et que j’assume pleinement.
« Je suis prêt »
Aujourd’hui je suis décidé à m’engager avec la même volonté et la même détermination, à me mettre à la disposition de mon pays. Ce faisant, je reste, avec humilité, au service de Dieu, de mon pays, de mes concitoyens sénégalais. Le monde évolue et avec lui le Sénégal. Des ruptures sont parfois nécessaires quand vient le temps du destin. Je suis prêt. Je les accepte. Pour toutes ces raisons, la voie dans laquelle j’ai décidé de m’engager dans les semaines à venir s’inscrit dans la durée et se situe au niveau le plus élevé du sacrifice pour l’intérêt de tout un peuple pour les échéances immédiates et les échéances à venir. Pour le Sénégal et pour les Sénégalais, dans une Afrique ouverte sur le monde.