VIDEOOUSMANE SONKO SUR LA LIGNE DE DÉPART
Il faudra compter avec Ousmane Sonko lors de la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en février 2024. Le leader des Patriotes a fait acte de candidature, hier, lors d’une conférence de presse.

Il faudra compter avec Ousmane Sonko lors de la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en février 2024. Le leader des Patriotes a fait acte de candidature, hier, lors d’une conférence de presse. Il a également évoqué les contours d’un accord entre Yewwi Askan Wi et Walu, sa tournée nationale ou encore la conduite à tenir par ses militants pour remporter le scrutin prévu dans un peu moins de deux ans.
Dans dix-huit mois, c’est-à-dire en février 2024, se tiendra l’élection présidentielle. Si le président de la République n’a toujours pas fait d’annonce concernant sa participation ou non à ce scrutin, son principal adversaire, Ousmane Sonko a, lui, déclaré hier son intention de solliciter les suffrages de ses compatriotes lors de cette échéance électorale majeure.
Lors d’une conférence de presse, le leader de Pastef Les Patriotes a rendu publique sa volonté de participer à cette élection. « S’il plaît à Dieu et si le parti Pastef, qui a ses règles d’investiture, le souhaite, je suis partant pour une candidature à cette élection prévue en 2024 », a déclaré Ousmane Sonko, tout en précisant que c’est son parti qui décide. Selon lui, si un autre membre de cette formation politique veut également se présenter, il est libre de le faire et une primaire va les départager à ce moment-là. Dans tous les cas, pour le leader de Pastef, dans l’imaginaire des Sénégalais et le concernant personnellement, il s’agit d’une candidature qui doit couler de source. « Personne n’est mieux placé que moi pour remporter cette présidentielle », s’est-il vanté.
A l’en croire, il n’a pas besoin de démontrer sa candidature parce que les Sénégalais qui le suivent sont au courant de la relation qu’il a avec une grande partie du peuple. « Notre relation avec le peuple est faite de confiance, d’affection, surtout d’espoir par rapport au projet que nous portons avec un parti politique, avec les alliés, les sympathisants et au niveau international », a souligné le maire de Ziguinchor.
En faisant cette déclaration, Ousmane Sonko dit n’avoir violé aucun accord au niveau de Yewwi Askan Wi, encore moins au niveau de l’inter-coalition Yewwi-Wallu. « Pour la présidentielle, l’accord qui a été défini au sein de Yewwi stipule que la coalition va demeurer un cadre unitaire qui doit mutualiser toutes les forces pour superviser tout le processus électoral », explique le président du parti Pastef. Il poursuit en disant qu’une présidentielle étant le rendez-vous d’un homme avec le peuple à travers un programme de gouvernance, chaque membre de la coalition a le droit, s’il le souhaite, de présenter sa candidature avec un programme minimal de la coalition à intégrer dans son programme de gouvernance. Toutefois, précise l’actuel maire de Ziguinchor, en cas de second tour, les autres vont soutenir le candidat de le mieux placé. Pour sa candidature, Sonko a dressé une feuille de route en appelant ses militants à travailler sur le terrain.
Accord Yewwi-Wallu et tournée nationale
« Je veux dire aux militants et aux militantes et à ceux qui s’agitent souvent sur le terrain et dans les réseaux sociaux, d’orienter tous leurs efforts, de consacrer toute leur énergie à travailler sur le terrain, à enrôler les jeunes primo-votants pour qu’ils aillent s’inscrire sur les listes électorales et implantent des cellules partout dans le pays » a-t-il ordonné.
Dans la même lancée, Ousmane Sonko a annoncé une tournée nationale en décembre dans tous les 46 départements du Sénégal. D’après lui, cette tournée sera en majorité consacrée au monde rural car, dit-il, les grandes villes sont déjà prises par l’opposition. Il se base sur les résultats des locales et législatives passées où les deux coalitions que sont Yewwi et Wallu ont gagné dans plusieurs grandes villes, jadis bastions du pouvoir. Justement, Ousmane Sonko est revenu sur les accords entre Yewwi et Wallu à la suite de rumeurs sur une éventuelle dissolution de leur inter-coalition. « Les deux coalitions (Wallu-Yewwi) ont pris l’engagement chacune de respecter le quota convenu avec l’autre et cela a été respecté. Nous avons pris l’engagement, une fois à l’Assemblée nationale, de créer un seul groupe parlementaire », a-t-il déclaré.
Et le leader du Parti Pastef Les Patriotes de souligner que les deux coalitions ont trouvé un accord sur la base d’un programme. « Nous sommes convenus, après l’obtention de la majorité, de faire des réformes sur la base du programme minimal commun de législature, qui conditionne à voter sur les commissions d’enquête parlementaire que nous voudrions mettre en place. Les deux coalitions avaient pris l’engagement de ne faire aucune compromission législative avec le pouvoir avant et surtout après les élections législatives. Nous avions décidé de mettre un groupe parlementaire ferme durant tout le mandat » a encore fait savoir Ousmane Sonko. Il a annoncé que cet accord sera rendu public et ne concerne que les élections législatives.