Kaffrine 12 juin (APS) - Au total, 250 jeunes ont été sélectionnés dans le cadre des travaux de pavage de la ville de Kaffrine, a appris l’APS.
Le lancement officiel de la formation de ces jeunes sélectionnés par le Programme de modernisation des villes (PROMOVILLES) dans le cadre du programme ’’Xeyu Ndaw Ni’’ a eu lieu, samedi.
’’Intervenant dans le domaine du développement d’infrastructures routières urbaines, Promovilles met en œuvre dans le programme spécial pavage (....)’’, a expliqué la Coordinatrice nationale de Promovilles.
Selon Astou Diokhané Sow, ce projet vise à améliorer la mobilité dans les communes par la réalisation de 315 mille mètres carrés de voieries en pavé. Il va générer 2000 emplois directs pour un montant global de 10 milliards.
’’La commune de Kaffrine s’est vu attribuer une importante part de ce projet avec 250 jeunes sélectionnés qui seront formés et insérés dans les travaux de pavage’’, a t-elle précisé.
Un processus de recrutement inclusif a été mis en place avec les autorités locales de Kaffrine, a t-il souligné, promettant ’’un suivi régulier pour une bonne exécution du projet’’.
Le maire de la commune Abdoulaye Saydou Sow également ministre en charge de l’urbanisme a exprimé sa ’’fierté’’, estimant que le pogramme est en train ’’de changer drastiquement le visage de la ville de Kaffrine’’.
’’En parfaite cohérence avec la politique d’aménagement du territoire, le programme de pavage dans notre ville continuera à améliorer la gouvernance urbaine, un point important de notre programme politique. Kaffrine une belle ville au cœur du Sénégal’’, a t-il dit.
SUR LES TRACES DE OUOLOGUEM, AUTEUR MALIEN DISGRACIÉ ET PERSONNAGE DE ROMAN
Le nom de Ouologuem ne disait plus grand-chose à personne au Mali ou en France, sinon à quelques connaisseurs, jusqu'à la consécration de "la Plus secrète mémoire" de Mohamed Mbougar Sarr
Yambo Ouologuem repose au bout d'un terrain à l'abandon, oublié de tous sauf des siens jusqu'à ce qu'un prix littéraire ne rappelle le destin entre France et Mali de celui qui fut un grand nom de la littérature.
Pour se recueillir sur la tombe de l'homme dont la disgrâce a inspiré au Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr "la Plus secrète mémoire des hommes", prix Goncourt 2021, il faut se rendre à Sévaré, dans cette région du Mali meurtrie par la violence.
Il y a vécu jusqu'à sa mort en 2017 et son plus jeune fils, Ambibé, prépare le thé devant la maison familiale en parpaings.
Ambibé mène le visiteur au fond de la parcelle. A voir les mauvaises herbes à travers lesquelles on se fraye un chemin, la sépulture n'a pas reçu d'amirateur depuis longtemps.
Le nom de Ouologuem ne disait plus grand-chose à personne au Mali ou en France, sinon à quelques connaisseurs, jusqu'à la consécration de "la Plus secrète mémoire".
Bien avant Mbougar Sarr, il avait été en 1968 le premier Africain à remporter une autre prestigieuse distinction française, le Renaudot. C'était dans sa première vie en France, de la gloire à la chute, avant la seconde, ascétique et pieuse, après le retour au Mali.
Son fils Ambibé raconte, intarissable, les dernières années. Ce père remonté contre l'Occident qui allait manifester seul devant le camp de la mission de paix de l'ONU nouvellement déployée.
Ce père devenu très observant qui l'embarquait à moto mener des descentes dans les débits de boissons.
"Il cassait les bouteilles en disant aux gens qu'ils étaient de mauvais musulmans, puis on repartait". Ambibé en rit, fier d'un père "droit dans ses idées".
Sur une petite chaise dans sa cour, El Hadj Amadou Yebedié, l'imam de la mosquée du coin, se rappelle que Ouologuem "voulait tout connaître de l'islam". "Il lisait énormément. Surtout, il fuyait tout ce qui avait trait aux blancs".
- Opprobre intellectuel -
Ouologuem est rentré de France "traumatisé" par le scandale et les accusations de plagiat, dit sa famille.
Né en 1940 au Soudan français (actuel Mali) alors sous domination coloniale, ce fils brillant d'un inspecteur d'académie était parti étudier à Paris à 20 ans.
Enseignant en lycée, il a 28 ans, en 1968, huit ans après l'indépendance, quand il publie au Seuil "le Devoir de violence". Cette critique acerbe de la violence en Afrique de l'ouest sous les empires pré-coloniaux s'adjuge le Renaudot. Les critiques l'acclament.
Mais l'histoire tourne au vinaigre.
En pleine glorification post-coloniale de l'Afrique par les intellectuels du continent, les maîtres de la négritude foudroient le roman. Le Sénégalais Léopold Sédar Senghor accuse Ouologuem de "nier ses ancêtres" pour "plaire aux blancs".
En retour, Ouologuem dénonce la "comédie du nègre braillard et intouchable".
Les années suivantes, le livre est pris dans la tourmente, taxé d'usurpation aux dépens de contemporains comme Graham Greene.
Ouologuem se défend en se réclamant d'un concept intégrant emprunts ou hommages. Mais on lui retire le Renaudot et ses livres disparaissent des rayons.
Il continue à écrire mais sombre dans le silence. Il finit par rentrer à la fin des années 1970.
Il entame une nouvelle vie à rebours de l'ancienne et embrasse l'islam.
Costume cintré et cigarette laissent place au boubou traditionnel. Il ne veut plus entendre parler de littérature et interdit à ses proches de lire.
- "Titre majeur" -
"Yambo" fait régulièrement irruption sur le terrain de foot à côté de chez lui pour interrompre les parties de ce sport de blancs.
"C'était un vieux fou", tranchent des anciens du quartier, réticents à en dire plus sur une famille à laquelle la rumeur prête beaucoup de terrains et d'entregent dans le voisinage.
Ambibé, qui gère une petite entreprise de fret, n'apprendra qu'à 12 ans quelle vie avait eue son père. "Il ne racontait rien, je ne pouvais pas croire qu'il fumait des cigarettes quand j'ai vu les photos".
Nul trace de ses livres à Sévaré, où les gamins qui envahissent les rues ensablées quand le soleil tombe préfèrent TikTok aux pages des vieux bouquins. Le prix littéraire malien à son nom a été rebaptisé il y a quelques années.
Seuil, avec lequel Ouologuem s'était brouillé, a sorti en 2018 une édition du cinquantenaire du "Devoir de violence".
"On s’accorde aujourd’hui pour reconnaître dans Le Devoir de violence un montage vertigineux de réécritures de textes venus d’horizons culturels multiples (...) pour en former une œuvre littéraire autonome qui se détache brillamment de ses sources", y dit la note de l'éditeur.
L'oeuvre "s'inscrit parmi les titres majeurs de la littérature", assure l'éditeur.
Le Goncourt a suscité en France un regain d'intérêt pour Ouologuem, estime la maison d'édition. Mais la réédition du "Devoir de la violence" ne s'est guère vendue qu'à 4.000 exemplaires.
Ouologuem a deux enfants en France d'un premier mariage et trois au Mali. Ils bataillent pour la succession. Il y aurait aussi des manuscrits inédits que "Yambo" aurait écrits à Sévaré à l'insu de tous, laisse entendre son fils.
NOUS AVONS UN MONDE TRAIBALISÉ
Selon Souleymane Bachir Diagne, les conséquences de la guerre en Ukraine sont mondiales, nombreuses et diverses
Selon Souleymane Bachir Diagne, les conséquences de la guerre en Ukraine sont mondiales, nombreuses et diverses. Il explique que le président du Sénégal, Macky Sall, en sa qualité de président de la CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) est allé rencontrer Vladimir Poutine pour discuter de l'insécurité alimentaire à laquelle le continent africain est déjà exposé. “Si les semences n’arrivent pas en cette période, qui est la période où on ensemence, il est à craindre non seulement pour la sécurité alimentaire immédiate mais également pour les récoltes qui devraient être dans un futur immédiat. Les conséquences pour l’Afrique sont terrifiantes. Il est justifié que le président de l'Union africaine prenne son bâton de pèlerin pour aller rencontrer Vladimir Poutine.”
Agir en tant qu'humanité... dans un monde de tribus
Souleymane Bachir Diagne affirme qu'il existe un risque réel de fracture supplémentaire dans un monde déjà fracturé. Il précise que nous en voyons déjà les prémices aujourd'hui et que ce monde est totalement "tribalisé". “De ce monde de tribus, nous devons faire, à tout prix, un vrai monde, c’est-à-dire le monde d’une humanité. On se rend bien compte que les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui demandent que nous réagissons et que nous agissons en tant qu’humanité et non pas en tant que tribus. Ce sont les défis de la pandémie, les défis climatiques, toutes ces urgences sont là, il faut bien que nous y fassions face en tant qu’espèce humaine comme a dit le philosophe Étienne Balibar."
Un affaissement du sentiment démocratique
Souleymane Bachir Diagne parle d'un déclin du désir de démocratie dans le monde, notamment sur le continent africain. “Ce manque d’engagement démocratie est quelque chose d’assez inquiétant. […] Il faut que ces valeurs démocratiques soient affirmées et réaffirmées encore pour toujours.”
Omar Daf sera l’entraîneur de Dijon, la saison prochaine en Ligue 2. Le technicien sénégalais de 45 ans a trouvé un accord avec Sochaux pour son départ.
Omar Daf sera l’entraîneur de Dijon, la saison prochaine en Ligue 2. Le technicien sénégalais de 45 ans a trouvé un accord avec Sochaux pour son départ.
Omar fait partie de la victorieuse génération de 2002 qui a qualifié pour la première fois le Sénégal à la Coupe du monde, avant de l’amener,pour la première fois de son histoire,en quart de finale.
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UNE EXPO INÉDITE ET INNOVANTE, LA BIENNALE PREND PLACE EN MER
Des statues, des tableaux, de la lecture, des objets lumineux... dans l’eau... c’est cette expérience que propose Alpha Oumar Ndoye dans le cadre de l'édition 2022 de la biennale ce dimanche.
La Biennale de Dakar peut réserver bien des surprises en termes de d’imagination, de créativité. On est habitué à des expositions intra-muros, dans des salles dédiées, et quelques rares expositions en plein air.
En revanche, on a rarement vu une exposition dans l’eau et sous l’eau en mer. C’est ce que propose Alpha Oumar Ndoye dans cette Biennale, qui promet une expérience unique aux visiteurs qui viendront découvrir son installation à la plage de Magic Land près de l’hôtel Terrou-bi. Ce concept traduit aussi le rapport de son auteurs avec la mer
Au cœur de cette expositions de la musique, de lectures, la relaxation…
Les détails dans cette interview accordée à AfricaGlobe Tv.
IL NE PEUT PAS ÊTRE À L’ABRI DE PROPOS IRRÉVERENCIEUX DE LA PART ...
Le droit de l’hommiste réagissait sur son compte twitter à propos de la lancinante question de l’offense au chef de l’État qui vient d’être collée au député Cheikh Abdou Bara Dolly.
« Le délit d’offense au Chef de l’État (article 254 du code pénal) doit être abrogé. Le chef de l’Etat doit porter plainte s’il se sent diffamé ou injurié et les peines privatives de liberté pour ces 2 délits (diffamation et injures) doivent être supprimées ». Cette sortie est celle du Secrétaire exécutif de Amnesty Sénégal, Seydi Gassama. Le droit de l’hommiste réagissait sur son compte twitter à propos de la lancinante question de l’offense au chef de l’État qui vient d’être collée au député Cheikh Abdou Bara Dolly.
Pour Seydi Gassama, « le président de la République du Sénégal n’est pas le président de la République Fédérale d’Allemagne, de l’Autruche ou de l’Éthiopie. Il est chef de l’État et chef de parti. Il exerce le pouvoir exécutif et a la haute main sur les pouvoirs législatif et judiciaire ». Résultat des courses, pense-t-il, « il ne peut pas être à l’abri de propos irrévérencieux de la part de ses opposants ou des citoyens dans le cadre du débat public. La possibilité ne doit pas lui être donnée d’envoyer en prison l’auteur de tout propos jugé offensant par lui ou le parquet ».
Toutes choses qui font que, selon M. Gasama, « les avocats des personnes poursuivies doivent saisir les juridictions régionales, créées par les États africains eux-mêmes, pour lutter contre ces lois indignes d’un État démocratique ».
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MACKY SALL FACE À SON ULTIME TEST ÉLECTORAL
Ce qu’il faut retenir de l’interview du chef de l'État à Jeune Afrique. Comment son rôle à la tête de l’UA a changé sa manière de gouverner. La nouvelle donne politique à la veille des législatives. La présidentielle de 2024…
Ce qu’il faut retenir de l’interview de Macky Sall à Jeune Afrique. Comment son rôle à la tête de l’UA a changé sa manière de gouverner. La nouvelle donne politique à la veille des législatives. La présidentielle de 2024… Autant de sujets au cœur du débat Space spécial Sénégal organisé sur Twitter par Jeune Afrique le jeudi 2 mai 2022, que nous vous proposons de (re)vivre ici.
Avec :
- Abdou Mbow (APR - Benno Bokk Yakaar)
- Dr.Abdoul Aziz Mbodji (PRP - Yewwi Askanwi)
- Marwane Ben Yahmed, directeur de la publication de Jeune Afrique
- Olivier Marbot, journaliste à Jeune Afrique
CORNICHE DE DAKAR, LA NOUVELLE ATTRACTION
Les espaces verts, les aires de jeux, les jolis bancs publics et la décoration de la façade maritime ont transformé cette partie de l’Atlantique. C’est désormais le point de convergence des individus de tous les âges et de toutes les nationalités
La Corniche Ouest de Dakar fait partie, depuis quelques mois, des coins les plus attractifs de la capitale sénégalaise. Les espaces verts, les aires de jeux, les jolis bancs publics et la décoration de la façade maritime réalisés dans le cadre du projet d’aménagement de cet espace entamé, il n’y a pas longtemps, ont transformé cette partie de l’Atlantique. C’est désormais le point de convergence des individus de tous les âges et de toutes les nationalités.
Vu de loin, la Corniche Ouest donne envie à découvrir. Les images d’embellissements ont fait le tour des réseaux sociaux. Une fois sur place, on est surpris par la beauté des aménagements et des aires de jeux visibles partout. Un cadre enchanteur s’étend sur plusieurs mètres. Les piétons, les randonneurs et des personnes en quête d’évasion envahissent l’esplanade de la Porte du Millénaire. On se promène entre les cocotiers. On sautille sur les tapis sous le regard d’autres personnes qui se mettent à l’aise sur les bancs publics, le regard fixé sur l’océan. Des arbustes poussent des sols jadis arides.
Sur une partie de ce paysage, un espace piéton est décoré avec de petites marches en peinture multicolore. Ici, il est possible de s’asseoir, de se tenir debout ou simplement de déambuler. Un bel endroit propice à la promenade. Une dame blanche débarque à l’aire de jeux dédiée aux enfants. Elle braque sa caméra en direction de la mer, prend quelques photos et poursuit son chemin. Décidément, c’est un lieu qui suscite déjà la curiosité y compris chez les étrangers. Lansana Traoré est un habitant de Dakar-Plateau. Il est venu pour avoir le cœur net sur les échos qui lui parvenaient sur le nouveau visage de cette corniche. « Les gens ne cessaient de chanter la beauté des aménagements réalisés à la corniche. C’est pourquoi je suis venu pour les découvrir », confie-t-il. Il trouve cet endroit si magnifique qu’il a l’impression qu’il est unique à Dakar, pour ne pas dire au Sénégal. En effet, le long de la partie aménagée, du côté de la mer, des balançoires sont l’attraction des enfants. Ils sont trois, quatre voire plus à vouloir profiter des moments de balance. C’est pourquoi il arrive souvent que les enfants se disputent un tour, obligeant Abdoulaye Lippy Samb, responsable de l’entreprise Hse (Hygiène-Sécurité-Environnement), à intervenir en faisant revenir l’ordre. C’est ainsi que compte tenu de la présence de cette marmaille qui raffole de ces moments de distraction, et surtout pour éviter aux enfants d’être accro d’une activité chronophage, l’accès à ces balançoires est certes libres et gratuit, mais bien organisé. « Du vendredi au samedi, les balançoires sont dédiées aux enfants à partir de 17 heures jusqu’à minuit. Le dimanche, le temps d’utilisation est réduit, car, les enfants ne sont autorisés à les utiliser qu’à partir de 17 heures jusqu’à 21 h 30 », explique Abdoulaye Lippy Samb qui précise que chaque enfant a droit à une série de 50 pivots pour éviter que les gamins se chamaillent.
Les enfants y trouvent leur compte
Parfois, c’est un père de famille qui aide son enfant à utiliser la balançoire. C’est le cas d’Abdoulaye Traoré. Légèrement penché sur son fils déjà installé sur la balançoire, il pousse tout doucement la corde pour éviter de l’importuner. Ce père de famille fait tout son possible pour aider son fils à en tirer profit. Il trouve géniale l’idée qui a conduit à l’embellissement de cette corniche. « Cet endroit est vraiment beau, tout le monde peut venir ici profiter des moments de détente. Dans les maisons, il n’y a pas assez d’espace où les enfants peuvent jouer. En cette période de chaleur, je peux venir avec toute ma famille. Et je sais qu’une fois que les lampes s’allument durant la nuit, nous pourrons même venir en famille et humer l’air pur. C’est ce qui manquait à ces quartiers périphériques », témoigne Abdoulaye Traoré. Non loin, Fatou Kane, une femme en état de grossesse, veille sur ses enfants jouant autour d’une balançoire. Elle est d’autant plus heureuse que ses enfants n’avaient pas où jouer avant que cette opportunité ne se présente. Elle considère l’aire de jeux comme une aubaine pour les ménages qui sont dans la zone et même ailleurs. « À vrai dire, je me retrouve dans cette initiative qui a abouti à ces aménagements sur la corniche. Seulement, je suggère que la sécurité soit prise très au sérieux, parce que ce sont nos enfants qui viennent jouer et parfois ils se cachent pour venir », soutient-elle. Une préoccupation à laquelle Abdoulaye Lippy Samb apporte une réponse : « Ce poste de police que vous voyez, il est là pour assurer la sécurité des lieux. On ne peut pas imaginer un cadre pareil qui ne fait pas l’objet d’une sécurité conséquente », affirme-t-il. Les espaces verts, les espaces de loisirs, l’aire de jeux pour les enfants, sont réalisés pour donner un visage plus reluisant à Dakar, la capitale sénégalaise, explique Abdoulaye Lippy Samb. Sourire aux lèvres, les enfants apprécient beaucoup la fréquentation de cette aire de jeu. Parmi eux, figure Mohamed Sy. Ce gamin de douze ans venu du quartier Niaye Thioker a fini une première série de 50 balances qui lui ont procuré beaucoup de plaisir. « J’aime beaucoup cet endroit car non seulement on s’amuse bien, mais aussi, nous respirons de l’air pur », témoigne-t-il. Même son de cloche chez le petit Ibrahima Diallo. « Dorénavant, à chaque fois que je dispose du temps, je vais venir ici et jouer à cœur joie », dit-il.
Une digue pour contenir les vagues
L’aire de jeu surplombe la plage de la Corniche Ouest. Si bien que du haut de cette aire, on s’aperçoit d’abord que la façade maritime est semée de plants décoratifs. Ces espèces végétales donnent une image tout simplement splendide à cet endroit. Il faut emprunter les escaliers construits dans le cadre du projet pour regagner la berge. Des deux côtés de l’escalier, on aperçoit soit des vendeurs de café Touba, soit de café classique. Ils sont tous entourés par des clients pressés de se faire servir pour retrouver la berge le plus vite possible. Même les escaliers retrouvent une certaine animation et la valse des promeneurs renseigne davantage sur l’engouement populaire suscité par l’aménagement de cette corniche. Maintenant qu’on est au bas des escaliers, on retrouve la plage. Une digue en forme de T, d’une longueur de cent mètres et d’une largeur de 75 mètres est réalisée à partir de la rive. Abdoulaye Lippy Samb renseigne que c’est pour contenir les vagues que cette digue a été érigée. Il est tellement impressionné par le caractère enchanteur de cette corniche et de la plage dont l’accès, pense-t-il, ne sera pas éternellement gratuit. « Je suis convaincu qu’à la fin du projet, cette partie de Dakar fera partie des endroits les plus agréables à fréquenter en Afrique. Je suis aussi convaincu que quand ce moment arrivera, l’accès à cette plage sera payant », prédit Aliou Keïta. Debout à l’entrée de la digue, Aliou Keïta est en train d’échanger avec Lansana Traoré que nous avons rencontré plus tôt. Il est venu visiter ce coin qui commence à gagner en notoriété. De l’autre côté de la digue, on distingue une partie ensablée. Des jeunes s’y adonnent tranquillement au football. Devant ce mini terrain de foot sablonneux, une marmaille se baigne en jouant dans l’eau sous les yeux d’une masse de spectateurs. De l’autre côté également, un autre groupe de jeunes joue au foot. Seulement, ils sont obligés de temps en temps d’interrompre le match sous l’invasion des vagues qui viennent s’échouer, par intermittence, sur la rive.
CE QUE VALENT LES JOUEURS AFRICAINS
Le Centre international d’études du Sport (CIES) a publié son classement sur la valeur des footballeurs. Trois joueurs africains – le Marocain Achraf Hakimi, l’Égyptien Mohamed Salah et le Nigérian Victor Osimhen – figurent dans le Top 100
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 11/06/2022
Cela n’étonnera personne que l’attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappé (23 ans) culmine au sommet de ce classement bi-annuel réalisé par le très sérieux Centre international d’études du Sport (CIES), basé à Neuchâtel (Suisse), sur la valeur des footballeurs. Le buteur du PSG et de l’équipe de France pèse 205,6 millions d’euros. Il devance le Brésilien Vinicius Junior qui évolue au Real Madrid (185,3 millions), le Norvégien Erling Haaland qui vient d’être transféré du Borussia Dortmund à Manchester City (152,6 millions), l’Espagnol Pedri Gonzalez (FC Barcelone, 135,1 millions) et l’Anglais Jude Bellingham (Borussia Dortmund, 133,7 millions).
Mané pas si cher
Trois footballeurs africains figurent dans ce Top 100. Il s’agit du marocain Achraf Hakimi (23 ans), coéquipier de Mbappé au PSG (75,2 millions), de l’Égyptien Mohamed Salah (Liverpool, 55 millions) et du Nigérian Victor Osimhen (Naples, 51 millions). Mais pas de Sadio Mané, lequel est tout de même coté à 40,3 millions d’euros. « Mané a 30 ans, et il sera en fin de contrat le 30 juin 2023. Mais en 2019, quand il avait 27 ans, sa valeur marchande était de 160 millions d’euros, explique Raffaele Poli, le directeur du CIES. Pour un joueur de 30 ans, sa valeur reste élevée. »
Pour établir ce classement, le CIES se base sur plusieurs critères : l’âge du joueur, la durée de son contrat avec son club et le niveau de ce dernier, l’analyse des transferts antérieurs, les performances individuelles et collectives, le poste occupé – un joueur offensif est traditionnellement plus cher – et le statut du joueur avec sa sélection nationale. « Pour rester sur le cas de Mané, il vaudrait plus cher qu’actuellement s’il évoluait pour une sélection du top niveau mondial », poursuit Raffaele Poli.
Parmi les trois Africains figurant dans ce classement, deux sont attaquants (Osimhen et Salah), alors qu’Hakimi est défenseur. « Mohamed Salah a le même âge que Mané, mais si sa cote est supérieure à celle de son coéquipier en club, c’est parce qu’il marque davantage de buts : il a terminé meilleur buteur du championnat anglais à plusieurs reprises », poursuit Poli. Salah est estimé à 100 millions d’euros sur le site Transfermarkt mais pour un joueur de 30 ans, l’investissement semble trop élevé, et un transfert se négocierait plutôt autour des 70-80 millions.
Salah surévalué ?
Le cas de plus intéressant concerne Achraf Hakimi. Évalué aujourd’hui à 75,2 millions, il en valait 108,2 en janvier dernier. La valeur de l’ancien défenseur du Real Madrid et de l’Inter Milan, acheté par le PSG en juillet 2021 pour 60 millions (et 11 millions de bonus) a payé les résultats décevants de son club entre janvier et mai, certes champion de France, mais éliminé précocement en Ligue des champions. Il a lui-même livré des prestations moins convaincantes qu’en début de saison. De l’avis de plusieurs spécialistes, la vraie valeur d’Hakimi est aujourd’hui plus proche des 80 millions que des 108.